L`Observateur - Nigerdiaspora.Net
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’’L’homme politique cherche le pouvoir, en général au moyen des suffrages. Le journaliste s’évertue à révéler la vérité au public.’’ Hebdomadaire Nigérien Indépendant d’Informations Générales 5èmeAnnée N° 93 du 11 Décembre 2009 Prix:300FCFA BP: 13.687 Cel. 96 97 36 69 /90 67 04 77 / 94 93 03 36 e-mail: [email protected] Sites : www.tamtaminfo.com www.nigerdiaspora.com Bras de fer politique Un nouveau sursis pour le gouvernement Jour J - 117. Le gouvernement nigérien a un nouveau sursis de 120 jours à partir du 08 Décembre pour s'entendre avec son opposition politique. C'est ce qui ressort du communiqué final des consultations du Conseil de l'Union Européenne ouvert le 8 décembre 2009 à Bruxelles. Les conclusions de ce conseil étaient résumées en 4 points, autour d’une demande de report des élections municipales, l'ouverture d'un dialogue inclusif autour du médiateur Abdousalami Aboubacar, ainsi que l'arrêt des violations des libertés publiques et la création des conditions de confiance et de bonne gouvernance au sein du Conseil National de dialogue Politique (CNDP). A lire les mesures édictées, gourdin à la main, pour tendre vers ces buts, on reste perplexe, devant des formulations vagues, pleines de termes qui ne veulent rien dire ou qui sonnent bizarrement creux, comme «acceptation et mise en place d’un dialogue inclusif», «d’éventuelles modifications», «examen des conditions», «report éventuel», avec des propositions suggestives, des histoires de «feuille de route», à quelques jours des élections locales, une déclaration édulcorée, avec deux fois le mot «éventuel» et même des verbes au futur, pendant que la case de l’opposition brûle, on ne sait si l'Union Européenne soutient vraiment l’opposition nigérienne ou cherche à l'enfoncer davantage, avec des solutions pas très loin du sur place. Mais au lieu de faire confiance à la rue, qui est le meilleur allié, puisque l’opposition veut croire au Père Noël, on est quand même en Décembre... Personne ne peut pas lui empêcher de prendre des bougies pour des lanternes!!! Lire p.3 Crise politique nigérienne Le CODDH appelle à des négociations urgentes Pour le 18 Décembre Lire p.4 Diffa fait sa toilette et sort ses atours Lire p.5 LONANI Le gagnant d'un des 4 taxis mis en jeu Enquête rapide sur la situation alimentaire du Niger Produire des informations statistiques fiables au gouvernement Lire p.7 reçoit son Blanchiment d'argent lot La banque du Vatican dans le collimateur Lire p.2 L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 p.p.6-7 1 PUBLI-REPORTAGE LONANI Le gagnant d'un des 4 taxis mis en jeu reçoit son lot Le gagnant de l'un des 4 taxis mis en jeu par la Loterie Nationale du Niger a reçu des mains du Directeur Général de la LONANI Mountaka Bounou la clef de son véhicule. La céré- 1996, cet établissement est devenu est un grand centre d'attraction, où les joueurs se bousculent pour parier et gagner de l'argent. C'est dire qu'avec son célèbre slogan " la fortune aux gagnants, les bénéfices à la Nation ", elle a contribué à changer la vision de beaucoup de nigériens dans la recherche de la fortune. Taxi gagné par un joueur monie de remise a eu lieu ce mardi 08 Décembre 2009 au siège national de la loterie. Il reste donc les trois (3) autres taxis qui attendent encore d'être gagnés. La LONANI, qui a enregistré il y a quelques jours son 124ème multi millionnaire continue d'émerveiller. Il y a quelques jours de cela, c'était un autre gagnant qui empochait son lot de plus de18 millions FCFA. M. Koye devient ainsi le 124ème millionnaire de la LONANI pour l’année 2009. Créée sous le nom de Tombola Nationale du Niger depuis 1966, avec désormais sa branche Pari Mutuel Urbain (PMU Niger), elle continue à faire le bonheur de beaucoup de gagnants de cette date à ce jour. Aujourd'hui, grâce à une diversification de ses produits depuis le lancement du Pari Mutuel Urbain (PMU), qui a débuté en quarté, puis au quinté, la LONANI a enregistré des milliers de millionnaires et plusieurs centaines de multi-millionnaires. Dans la branche Tombola Flash elle met en jeu surtout des lots dont la nature colle bien avec cette philosophie de création du travail et de lutte contre la pauvreté, en même temps qu'elle fait de nouveaux millionnaires. En 2000, au cours d’une même course, deux (2) parieurs ont gagné plus de 7 millions chacun. Mis à part l'argent frais qu'on peut gagner et investir dans le secteur de son choix, il y a par exemple la mise en jeu des lots en nature comme les taxis, dont les trois qui n'ont pas été gagnés sont actuellement garés dans ses locaux. Avec de tels lots, au-delà du gagnant, qui n'est pas nécesairement un chauffeur, il y aura du travail pour d'autres nigériens pour conduire, entretenir, etc.…; et donc à manger à plusieurs familles, et sur de longues périodes. Pour gagner un taxi, il suffit de jouer au grattage en achetant son ticket. Si après grattage on a trois fois la photo d'un taxi, on gagne un des trois taxis neufs restants ! D'autres lots en nature comme la parcelle mise en jeu, qui n'est pas encore gagnée, ou les maisons qui seront éventuellement mises en jeu, feront de nouveaux fortunés. Il faut dire qu'avec des perspectives de devenir riche en un seul tirage avec la LONANI, comme ce fut le cas de ce multi-millionnaire, qui a reçu son lot de plus de 18 millions il n y a si longtemps, ou ce nouveau propriétaire de taxi, il y a de quoi tenter sa chance. Surtout quand on sait que cette chance ne sourit qu'à ceux jouent ! N'est-ce pas qu'il serait merveilleux d'être le gagnant d'un des trois (3) véhicules restants, qui à lui seul peut faire votre fortune ? En tout cas il faut tenter. Cette occasion est peut être la bonne, et il n y a qu'en essayant qu'on peut le savoir ! Trois taxis encore en jeu Mis à part les nombreux emplois pour les jeunes qu'il a directement créés, aussi bien dans sa branche traditionnelle, que dans sa formule PMU, qui emploie beaucoup de jeunes filles et des femmes dans ses kiosques, LONANI continue à faire des millionnaires dans le pays, en faisant preuve d'innovations ces dernières années. Dans le secteur du PMU par exemple, depuis le passage du tiercé au L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 Photo du chèque de 18 millions gagnés par un parieur de Niamey 2 NATION Politique Un nouveau sursis pour le gouvernement Le gouvernement nigérien a un nouveau sursis de 120 jours pour s'entendre avec son opposition politique. C'est ce qui ressort du communiqué final des consultations du Conseil de l'Union Européenne ouvert le 8 décembre 2009 à Bruxelles. Les conclusions de ce conseil résumées en 4 points, autour d’une demande de report des élections municipales, l'ouverture d'un dialogue inclusif autour du médiateur Abdousalami Aboubacar, ainsi que l'arrêt des violations des libertés publiques et la création des conditions de confiance et de bonne gouvernance au sein du Conseil National de dialogue Politique (CNDP). A lire ces mesures édictées, gourdin à la main, pour tendre vers ces buts, on reste perplexe, devant des formulations vagues, pleines de termes qui ne veulent rien dire ou sonnent bizarrement creux, comme «acceptation et mise en place d’un dialogue inclusif», «d’éventuelles modifications», «examen des conditions», «report éventuel», avec des propositions suggestives, des histoires de «feuille de route», à quelques jours des élections locales et même des verbes au futur, pendant que la case de l’opposition brûle, on ne sait si l'Union Européenne soutient vraiment celle-ci ou cherche à l'enfoncer davantage, avec des solutions pas très loin du sur place. Mais puisque l’opposition veut croire au Père Noël, on est quand même en Décembre... Personne ne peut pas lui empêcher de prendre des bougies pour des lanternes! D'abord parce que tous ces avis exprimés par l'Union Européenne ne sont que des avis, qui correspondent plus à des positions de principe plutôt que des mesures coercitives susceptibles de faire bouger un Etat. Qui plus est, en ne les prenant qu'à quelques jours des élections locales et en voulant obliger le gouvernement à entreprendre des consultations, avec obligations de résultats, connaissant bien l'attitude jusqu'auboutiste de l'opposition nigérienne, l'Union Européenne ne lui donne que le choix de se cabrer. En voulant changer les règles du jeu au sein du CNDP, l'Union Européenne ne demande pas au gouvernement d'assouplir les règles du jeu, mais de se faire hara kiri et accepter que, contrairement à ce se passait auparavant, le gouvernement doit prendre en compte le feu que l'Union Européenne a allumé der- rière lui, en lui refusant les moyens de sa politique, et aller le dos au mur négocier avec l'opposition pour obtenir qu'elle délie le cordon de la bourse. C'est une excellente manière de le pousser dans les bras de n'importe quelle force obscurantiste qui est contre la démocratie, qui ava récupérer la situation à peu de frais. Parce que comme chacun l'a finalement compris, il n y a pas que ceux qui veulent de la démocratie qui ont de l'argent dans leurs sacs. Et cette hypothèse terrible est plus à craindre pour notre pays que n'importe quelle autre, puisqu'on va assister juste à un changement de tutorat, de l'Union Européenne vers un ailleurs qui peut être n'importe quoi. C'est sans doute pourquoi l'Union Européenne, tout en voulant respecter ses propres principes doit aussi se méfier d'un certain extrémisme, parce qu'à force de trop tirer sur cette corde, il faut prévoir qu'elle peut aussi se casser ! La conséquence immédiate est que tout le monde, l'Union Européenne y compris joue, consciemment ou non le jeu de Tandja. Tirer en longueur sert parfaitement sa cause. Parce que tout se jouera dans l'intervalle de la dizaine de jours qui reste pour les locales, où l'opposition sera le plus grand perdant si jamais il n y prenait pas part. A regarder de près cette situation, ce sont les partis PNDS-Tarayya et CDS-Rahama qui font les frais de la lutte. Et Mahamadou Issoufou risque de payer seul la facture de cette lutte. Connaissant bien ses deux grands alliés du moment, on voit mal comment un Hama déloquer de centaines de millions pour financer la lutte contre le Président Tandja, sans être sûr des résultats. Si au moins les résultats étaient garantis, il n y a aucun doute il ferait. Quant à Mahamane Ousmane, le connaissant bien, il est hors de question d'aller lui demander de l'argent pour financer ce genre de lutte, qui ne défende que des principes, mais pas ses intérêts personnels à lui. Sinon, la perte la plus considérable de l'opposition politique ne sera pas que sur le seul plan financier. Gérant respectivement l'essentiel des mairies de Zinder pour Mahamane Ousmane et Tahoua pour Mahamadou Issoufou, les militants des deux partis vont se retrouver tous à la touche dans la gestion des affaires communales pendant un mandat municipal entier. Non seulement il faut craindre pour eux l'exclusion, qui va être inévitable, mais le pire est qu'ils ne disposeront même pas d'assez d'informations sur ce que sera la gestion des mairies par le MNSD-Nassara et de ses alliés, pour espérer leur reprendre la gestion de ces mairies les prochaines années. Mais l'ennui réside surtout dans le fait que tous les maires en fin de mandat de ces partis qui sont assis sur des affaires scabreuses auront immanquablement des problèmes. Même s'il n y en a pas, on n'en créera. Finalement, au lieu de faire de la lutte politique pour reprendre le pouvoir, ils seront réduits à se battre pour chercher à sauver leur liberté , ou dans le meilleur des cas à chercher à réparer de vraies fausses injustices que les adversaires ne rateront pas l'occasion de commettre. Ce serait juste une parenthèse catastrophique pour la vie de ces partis. Et cette dernière donne, qui fait partie de l'essence même de la lutte politique, aucun bailleur de fonds, aucune organisation de la société civile, aucun organe de presse ne peut l'empêcher. Pour la raison bien simple qu'une fois le problème se pose, les dégâts sont déjà faits ! Pour prévenir ces désagréments, les deux partis auront tout intérêt à faire toutes les concessions qu'il faut pour éviter de rater les locales à venir. Simple question pratique ! Ibrahim Manzo (Texte de synthèse de la consultation en page 5) Commémoration du 22ème anniversaire de l'ANP L'Agence Nigérienne de Presse est en difficultés L'Agence Nigérienne de Presse (ANP) a commémoré, le 3 et 4 décembre 2009, pour la première fois, l'anniversaire de sa création en 1987. Cet événément inédit dans l'histoire de l'agence révèle, comme l'on devait s'y attendre, une signification très profonde. En effet, après 22 ans d'existence, l'ANP vit d'énormes difficultés quant à son fonctionnement. C'est donc pour rendre compte de toute cette situation que les responsables de cette agence ont décidé de cette manifestation afin de trouver les voies et les moyens qui peuvent permettre de redorer le blason de cet important outil de souveraineté nationale. Autour de " Ensemble, sauvons l'ANP ", cette manifestation vise à faire connaître davantage la mission de l'Agence au public, et à lui montrer le rôle capital que peut jouer l'ANP dans le développement socio-économique de notre pays. Elle visait aussi à sensibiliser les médias sur les opportunités que leur offre l'ANP en matière de prestation de services et surtout à attirer l'attention des autorités sur les difficultés de cette Agence. Pour ce faire, il y a eu au programme une conférence-débat sur le thème : " Le rôle des Agences de Presse dans la circulation des nouvelles dans le monde : cas de l'ANP ", une journée portes ouvertes, au siège de l'Agence même, et une soirée de gala à l'Académie des Arts Martiaux de Niamey. Créée par ordonnance n°87-23 du 23 juillet 1987, l'ANP s'est vue assigner par l'Etat du Niger la mission de recherche, de collecte, de traitement et de diffusion des nouvelles du Niger. Elle devrait être la voie du Niger à l'extérieur. Autrement dit, promouvoir l'image de marque du Niger aussi bien sur le plan national qu'international. Par sa capacité à faire circuler rapidement les informations, l'ANP devait également, dans sa mission donner l'information la plus complète et la plus objective possible et permettre ainsi de réduire l'écart entre les populations. Mais très tôt ce qui devait être ce véritable outil de souveraineté nationale est confronté à diverses difficultés qui ont fini aujourd'hui par entamer son bon fonctionnement. Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial, l'ANP n'avait à sa naissance pour principaux partenaires que l'Agence France Presse (AFP), la Nigelec et l'OPT aujourd'hui Sonitel, lesquels ne le sont plus aujourd'hui. Ce statut d'EPIC conféré à l'Agence a constitué, de l'avis du conférencier au Centre Culturel Oumarou Ganda, Ali Ousseini, lui-même ancien Directeur Général de l'Agence, le premier goulot d'étranglement de l'ANP. Car, a-t-il expliqué, avec L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 ce statut, l'ANP est obligée de payer des impôts aux finances publiques. Or, sans aucune ressource et avec seulement 55 millions de subvention annuelle de l'Etat du Niger pour des salaires du personnel de l'ordre de 56 millions, l'ANP ne pouvait assurer son fonctionnement. Donc la contrainte majeure de l'ANP est tout particulièrement financière. C'est sans doute la raison profonde de cet appel d'Ali Ousseini, qui demande d'agir car, l'ANP est toujours d'une utilité et qu'elle peut même contribuer à redorer l'image de marque de notre pays. En effet, organe de souveraineté nationale, l'ANP doit attirer toute l'attention des autorités nigériennes qui ont été les précurseurs de sa conception et de sa création. Comment laisser mourir un tel service qui est d'une si grande utilité surtout par ces temps de hautes technologies où l'information la plus rapide et la plus fiable rend beaucoup compte de la compétitivité des Etats. La situation de l'ANP est pourtant surmontable. Il suffisait, selon l'ancien ministre de la communication Harouna Niandou, contributeur à la conférencedébat, que dans le traitement de l'information, l'ANP mette un peu plus de rigueur, que l'Etat du Niger adopte une sorte de plan Marshall pour l'ANP, qui passe par une réelle volonté de faire abonner tous les ministères aux services de l'ANP, amener les représentations diplomati- ques et les sociétés d'Etat et d'économie mixte à s'y abonner également, le rehaussement de la subvention budgétaire de l'Etat, etc... Il est également demandé aux médias privés et aux organisations socioprofessionnelles du secteur d'apporter leurs contributions soit par le prélèvement pendant deux (2) ans de 10% du fonds d'aide à la presse privée soit par l'organisation des manifestations dont les retombées seront versées à l'Agence. Ces propositions qui amènent tout le monde à agir répond bien au thème de la commémoration : " Ensemble, sauvons l'ANP ". Nous le devons car l'ANP, présente sur le réseau mondial, peut énormément contribuer à la vente de l'image de notre pays, cet idéal qui doit caractériser chaque nigérien. Et avec la désignation de cette agence depuis le 20 novembre dernier pour entretenir et alimenter le site web gouvernemental, en plus des accords d'échanges de nouvelles qui la lient à plusieurs agences, l'ANP peut redevenir compétitive dans la transmission rapide des informations à ses abonnés. Elle vient également de remettre sous l'impression sa revue trimestrielle d'informations, NIGERAMA, mais sous une nouvelle formule : la revue est désormais éditée sur commande. Maman K.PANTCHO 3 SOCIETE Situation des droits de l'homme L'Afrique présente toujours les facettes les plus sombres Le Collectif des Organisations de Défense des Droits de l'Homme et de la Démocratie (CODDHD) a organisé, le samedi 5 décembre dernier, un atelier de restitution sur les travaux du forum de participation des ONGs à la 46ème session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) et à la 20ème Foire Africaine du Livre de Droit de l'Homme. Les assises de ces travaux se sont déroulées du 07 au 09 Novembre 2009 à Banjul (Gambie). En procédant à l'ouverture de cet atelier, le Coordonnateur du CODDHD, Moustapha Kadi, avait indiqué que la participation de son organisation à ces assises répond à la nécessité de créer un espace de dialogue entre toutes les organisations de défense des droits de l'homme. Le forum des ONGs est également une tribune d'échanges des acteurs engagés dans la défense des droits. Il s'agit, a-t-il fait savoir, de briser le silence car la défense des droits de l'homme est difficile. Le CODDHD a été représenté à ces travaux par son secrétaire général, Nahantchi Garba, grâce au financement de l'Institut Danois des Droits de l'Homme (IDDH). Dressant le rapport des travaux de ces assises, Nahantchi Garba s'est particulièrement attardé sur la situation de notre pays qui a beaucoup retenu l'attention des participants. En effet, les différentes interventions qui ont sans cesse fait cas du Niger ont amené la délégation nigérienne à faire une déclaration en vu d'éclairer les participants. C'est le professeur Khalid Ikrih, président de l'Association Nigérienne de Défense des Droits de l'Homme (ANDDH), qui a présenté la communication ayant fait étalage de toutes les péripéties qui ont jalonné l'histoire du référendum du 4 août depuis la déclaration d'intention du Président de la République Mamadou Tandja du 4 mai 2009 en marge de la pose de la première pierre pour l'inauguration du complexe industriel et minier d'Imouraren jusqu'à la tenue des législatives du 20 octobre dernier qui ont consacré l'avènement de la première législature de la 6ème République. Les participants à ces travaux ont surtout brossé la situation des droits de l'homme en Afrique, une situation qui n'est guère reluisante. En effet, en ce début de 21ème siècle, l'Afrique présente toujours les facettes les plus sombres des droits de l'homme. L'Afrique, selon les commissaires de la CADHP est notamment caractéristique de l'impunité, de la mauvaise gouvernance publique surtout financière, de l'instrumentalisation de la justice par les gouvernements en plus de l'entrave à la liberté d'expression, les arrestations, les harcèlements judiciaires dont sont victimes les défenseurs même des droits de l'homme. La situation des droits de l'homme en Afrique, c'est aussi la recrudescence des conflits intercommunautaires, le trafic des enfants, l'escalade de la violence. En plus de tous ces maux qui minent le continent noir, les commissaires africains aux droits de l'homme et des peuples ont également relevé la menace de la démocratie. Après une revue de la conférence de Durban de 2004 qui assignait aux ONGs le rôle de faire en sorte que les Etats mettent fin au racisme, à l'intolérance et autres pratiques dégradantes, les participants à ces assises de Banjul ont formulé des résolutions et des recommandations pour les respect des droits de l'homme partout où ils sont menacés en Afrique. Maman K.PANTCHO Conflit politique nigérien Le CODDH appelle à des négociations urgentes Convaincues que les parties en conflit dans la crise politique nigérienne ne peuvent continuer à se tirailler sans fin, au risque de laisser le pays aller à vau l'eau, les organisations nigériennes de la société civile regroupées au sein du CODDH se sont réunies la semaine dernière, au centre de documentation de l'ANDDH pour appeler vivement les deux parties à des négociations. Elles appellent instamment les deux parties à privilégier l'intérêt supérieur du pays et d'abandonner toute prétention ou acte susceptibles de gêner le dialogue. Par la voix de son président Khalid Ikiri, qui a introduit la question avant la lecture de la déclaration par Moustapha Kadi, le CODDH a souhaité voir s'instaurer un climat apaisé, fait de retenue des deux côtés pour permettre à un dialogue serein de s'installer. Il a souligné l'intérêt que revêt la paix pour un pays. La Coor- dination des organisations de la société civile a rappelé les efforts réalisés étape par étape, aussi bien par elle-même que par d’autres acteurs comme le médiateur de CEDEAO Abdousalami depuis le début de cette crise. Elle a déploré le peu de considération dont font preuve les protaganistes du conflit et esquissé ce qui constitue la responsabilité de chacun des acteurs, avant de souhaiter un sursaut de conscience de part et d’autres pour permettre à la situation d’évoluer positivement à la veille de la rencontre de Bruxelles, pour que celle-ci se passe justement dans la sérénité et sous de meilleurs auspices. Mais comme les acteurs n’en font qu’à leurs têtes...la rencontre de Bruxelles fut une montagne qui a accouché d’une souris. Ibrahim Manzo Une soldate de l’armée britannique devient Miss Angleterre Angleterre - Une jeune soldate de 21 ans quitte l’armée britannique afin de représenter l’Angleterre lors du concours de Miss Monde qui aura lieu le 12 décembre en Afrique du Sud. Katrina Hodges, surnommée «Combat Barbie», représentera l’Angleterre lors du concours de Miss Monde. Saluée pour son courage en Irak, la jeune Miss espère promouvoir, grâce à son titre, le travail que l’armée fait au quotidien pour son pays et pour la paix. Élue seconde dauphine de Miss Angleterre cette année, Katrina devra remplacer la tenante du titre, destituée après s’être battue en boîte de nuit. Katrina a donc été récemment couronnée Miss Angleterre et devra représenter son pays à Johannesbourg, le 12 décembre prochain. La nouvelle Miss espère accomplir sa mission avec brio avant de retrouver l’armée et de rejoindre les forces britanniques en Afghanistan. L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 4 A TRAVERS LE PAYS Lancement officiel du ferroutage Abidjan-Niamey Conseil de l'Union Européenne Bruxelles, le 08 décembre 2009 Faciliter la libre circulation des marchandises La salle Margou de l'Hôtel Gawèye de Niamey a servi de cadre, le vendredi 4 décembre 2009, au lancement officiel du ferroutage Abidjan-Niamey via Ouagadougou. C'est le ministre nigérien des transports et de l'aviation civile, Issa Maâzou, qui a présidé la cérémonie en compagnie du Directeur Général du Port Autonome d'Abidjan, Marcel Gossio, du Vice-président de la Chambre du Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger (CCIAN), Sidi Mohamed, et de plusieurs autres invités. Le projet de ferroutage Abidjan-Niamey via Ouagadougou a germé dans l'esprit de la communauté portuaire d'Abidjan sur proposition des importateurs et des exportateurs nigériens suite à la mission commerciale conduite en janvier 2008 à Niamey par le Directeur Général du Port et qui installait le représentant du port à Niamey. Cette action devait permettre de diversifier la desserte du Niger en marchandises provenant des différents ports de la sous région. Il s'agit plus précisément d'un système bimodal de transport qui permet l'acheminement des importations sur Niamey et l'exportation via le port principalement des minerais nigériens, la Côte d'Ivoire étant par exemple la première destination de l'uranium nigérien. Et avec les nouvelles perspectives minières de notre pays, la promotion des importations et des exportations est fonction des transports. Il fallait donc trouver une solution au long trajet de plus de 1700km qui sépare Abidjan de Niamey. C'est ainsi que la communauté portuaire d'Abidjan a décidé d'étudier la viabilité du ferroutage Abidjan-Niamey en passant par Ouagadougou. Autrement, les marchandises nigériennes en provenance d'Abidjan atterriront à Ouagadougou par voie ferroviaire et n'auront donc que 500km de route pour arriver à Niamey. Fruit du travail d'un comité tripartite mis en place en février 2008, le projet de ferroutage Abidjan-Niamey via Ouagadougou a permis de situer le niveau de compétitivité du Port Autonome d'Abidjan. Des négociations qui ont été menées entre les responsables du port et les représentants des commerçants, il ressort une réduction des prestations du port notamment le vrac, la manutention et certaines taxes. Déjà, le ferroutage a permis des résultats probants tels que l'enregistrement au port en 2009 de 12.207 tonnes en vrac en seulement 3 mois contre un peu plus de 1000 tonnes seulement au cours de la même période en 2008. En appui à ce projet, le Port Autonome d'Abidjan a également décidé d'apporter des innovations pour une plus grande compétitivité du port. Il s'agit, a expliqué Marcel Gossio, de la disponibilité du site Internet pour une meilleure information sur les activités du port, d'un serveur vocal, d'un système de tracking qui permet de sécuriser aussi bien les recettes douanières qu'il offre la possibilité aux commerçants de pouvoir contrôler tout le long du trajet leurs marchandises. En somme des moyens technologiques et logistiques qui offrent des facilités des transports mais aussi favorisent la réduction de leurs coûts. Maman K.PANTCHO Festivités du 18 Décembre 2009 Les compétitions sportives démarrent Les compétitions sportives entrant dans le cadre des festivités du 18 Décembre 2009 ont démarré jeudi dans la ville de Diffa qui accueille cette année cette fête nationale rotative. C'est le ministre de la jeunesse et des sports Kazelma Taya qui a procédé au lancement de ces compétitions. Treize disciplines sont retenues au total. Constituée d'une cinquantaine de techniciens chevronnés, l'équipe de l'ORTN, qui va nous faire vivre ces événements, a quitté Niamey avec un impressionnant lot de matériel technique. La ville quant à elle avait commencé sa toilette il y a plusieurs semaines déjà. Autorités locales, techniciens de surface munis d'engins lourds, fem- mes de Diffa, tout le monde était mobilisé pour donner à la ville une belle robe et ses meilleurs attraits. Mais l'aspect le plus important de cette fête rotative du 18 Décembre, c'est surtout la réfection de la ville et sa mise à jour du point de vue des infrastructures. De grandes voies goudronnées, des feux optiques, des ronds points et de nouveaux bâtiments construits. C'est pratiquement un village entier du 18 Décembre qui a été construit, à l'image de celui des 5ème Jeux de la Francophonie. Une véritable aubaine qui modernise cette ville qui a toujours été le parent pauvre des infrastructures de base de l'Etat, et où la plupart des agents de l'Etat, par esprit petit bourgeois ne veulent pas aller travailler L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 SN 5152/1/09 REV 1 Note révisée Objet : Ouverture de consultations avec la République du Niger en date du 8 décembre 2009 - Conclusions Ouverture de consultations avec la République du Niger au titre de l'article 96 de l'accord de Cotonou (Bruxelles, 8 décembre 2009) -Conclusions de l'Union européenne- L'Union européenne considère que la situation politique et les bouleversements constitutionnels au Niger, notamment le référendum du 4 août et les élections législatives du 20 octobre 2009, ainsi que les processus marqués par un manque de consensus et d'inclusivité qui ont mené à ces deux évènements, représentent une violation évidente des éléments essentiels repris à l'article 9 de l'accord de Cotonou. Au titre de l'article 96 de l'accord, l'Union européenne s'est donc engagée dans un dialogue politique avec le gouvernement du Niger, qui a conduit à l'ouverture de consultations afin d'examiner la situation et les solutions envisageables pour un retour rapide à un ordre constitutionnel reposant sur le consensus et l'inclusivité et respectant les éléments essentiels visés à l'article 9, paragraphe 2, de l'accord. Bien qu'il reste plusieurs questions importantes à régler, l'Union européenne a salué, au cours de la réunion d'ouverture de ces consultations qui a eu lieu le 8 décembre 2009 à Bruxelles, l'annonce de la suspension de l'ensemble des mandats et des actions judiciaires lancés contre des membres de l'opposition. Les éléments proposés par la partie nigérienne pour progresser vers un règlement de la crise politique sont les suivants : 1. acceptation et mise en place d'un dialogue inclusif avec l'ensemble des intervenants nigériens sous l'égide du médiateur, le général Abdulsalami Aboubakar . Ce dialogue englobera toutes les questions dans un cadre consensuel ; 2. examen des conditions pour les élections municipales à venir, y compris leur report éventuel ; 3. consolidation du droit à la liberté d'expression et à la liberté politique, assortie de la confirmation de l'engagement du gouvernement à dépénaliser les infractions liées à la presse ; 4. adoption de mesures de bonne gouvernance visant à rétablir la confiance entre les parties, y compris d'éventuelles modifications du mode de gouvernance du CNDP. L'Union européenne rappelle les conclusions de la troïka UECEDEAO insistant sur l'importance de réinstaurer un dialogue constructif et inclusif entre toutes les parties nigériennes concernées en vue de régler la crise politique actuelle et de rétablir l'Etat de droit dans le pays de manière consensuelle. Dans ce contexte, l'Union européenne continuera d'appuyer les efforts de médiation déployés par le général Abubakar et veillera à l'établissement d'une feuille de route visant à trouver et à mettre en œuvre des solutions à la crise. Les mesures conservatoires limitant la coopération avec le Niger resteront d'application, mais l'UE pourrait soutenir par des mesures d'accompagnement les progrès qui iraient dans la direction souhaitée. L'Union européenne prend acte de ce que la première réunion du dialogue inclusif susmentionné sera convoquée vers le 16 décembre 2009 en un lieu que le médiateur déterminera. Dans un esprit d'ouverture au dialogue et en pleine connaissance de la situation politique complexe que connaît le Niger, l'UE continuera à suivre de près l'évolution consensuelle qui soit conforme aux éléments visés à l'article 9, paragraphe 2, de l'accord de Cotonou. Dans le cadre du délai de cent vingt jours, l'UE considère donc que les consultations avec le Niger resteront ouvertes et qu'une autre réunion pourra avoir lieu dans deux mois environ afin de faire le point. non en raison de son isolement, mais surtout parce que, ce qu'ils considèrent comme infrastructures minimales indispensables à leur épanouissement. Avec les perspectives économiques prometteuses dans la région depuis le début des travaux de construction de la raffinerie de Zinder, qui consacre une intensification d'activités en amont autour des puits pétroliers de la région de Diffa, cette région va prendre assurément sa revanche en se faisant courtiser avec autant de ferveur qu'on ne la fuyait il y a quelques années. Ceux qui ont compris cela ont déjà commencé à investir qui dans l'hôtellerie, qui dans la restauration, qui dans le loisir. Diffa devient donc un nouveau chantier, à l'image d'autres villes minières. Ibrahim Manzo 5 SPIRITUALITE LE PROPHETE MOHAMMAD (SAW) Le Prophète avertissait et prêchait les hommes de sorte à influencer leur conscience Le Prophète consacra toute sa vie, du jour où le Coran commença à lui être révélé, à inviter les hommes vers la religion de Dieu et à les guider sur le droit chemin. Dans un verset Dieu indique au Prophète de quelle façon s'adresser aux hommes: Dis: "Voici ma voie, j'appelle les gens [à la religion] de Dieu, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Dieu! Et je ne suis point du nombre des associateurs. (Sourate Yusuf: 108) Comme le montrent les versets du Coran, le Prophète dut faire face à un certain nombre de difficultés lorsqu'il avertissait les gens et leur enseignait le Coran et la bonne morale. Comme ils n'étaient pas tous sur le droit chemin, les gens menaient la vie dure au Prophète, par jalousie, haine et envie. Certains étaient lents à comprendre ses paroles, et traînaient les pieds quand ils y arrivaient enfin, d'autres se montraient hypocrites, feignant de croire à ses paroles alors que ce n'était pas le cas. Le Prophète continua à expliquer la religion en faisant preuve d'une grande détermination, et ne s'arrêta pas à ces obstacles. L'attitude de ces individus est mentionnée dans un verset: … et vous avez foi dans le Livre tout entier. Et lorsqu'ils vous rencontrent, ils disent "Nous croyons"; et une fois seuls, de rage contre vous, ils se mordent les bouts des doigts. Dis: "Mourez de votre rage"; en vérité, Dieu connaît fort bien le contenu des cœurs. (Sourate Al 'Imran: 119) Un autre verset évoque la détermination du Prophète face à ses adversaires: Le Prophète continua à avertir les mécréants et à employer la façon la plus efficace de parler de la religion, dans l'espoir qu'ils accéderaient à la foi et abandonneraient cette haine qu'ils lui vouaient ainsi qu'à sa religion. La sourate an-Nisa' nous dépeint l'attitude des gens auxquels il devait s'adresser: N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu'on a fait descendre avant toi? Ils veulent prendre pour juge les fausses divinités, alors que c'est en elles qu'on leur a commandé de ne pas croire. Mais le diable veut les égarer très loin, dans la perdition. Et lorsqu'on leur dit: "Venez vers ce que Dieu a fait descendre et vers le Messager", tu vois les hypocrites s'écarter loin de toi. (Sourate an-Nisa': 60-61) Malgré la duplicité de ses adversaires, le Prophète leur parlait en des termes susceptibles de les éveiller à la vérité et d'agir sur leurs consciences. On lit dans un verset: Voilà ceux dont Dieu sait ce qu'ils ont dans leurs cœurs. Ne leur tiens donc pas rigueur, exhorte-les, et dis-leur sur eux-mêmes des paroles convaincantes. (Sourate an-Nisa': 63) C'était naturellement une lourde responsabilité que de devoir conseiller ses ennemis, de leur montrer leur égarement et de les inviter à rejoindre le droit chemin. Mais à un homme qui, comme le Prophète, avait placé sa confiance en Dieu, savait que la foi était un don de Sa part et ne craignait nul autre que Lui, Dieu apportait assistance et soutien. Dis: "Voici ma voie, j'appelle les gens (à la religion) de Dieu, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Dieu! Et je ne suis point du nombre des associateurs." (Sourate Yusuf: 108) Dans plusieurs versets du Coran, Dieu révèle qu'Il a envoyé des messagers pour ramener les égarés sur le droit chemin, les purifier et leur enseigner les saints versets. Comme nous l'avons vu plus haut, tout au long de sa vie, le Prophète a assumé la responsabilité que Dieu lui avait confiée avec persévérance, patience et détermination. Même dans son sermon d'adieu, qu'il prononça peu avant sa mort, il continua à prêcher aux musulmans. Dieu fait mention de ses sublimes responsabilités dans un grand nombre de versets: Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la sagesse et vous enseigne ce que vous ne saviez pas. (Sourate al-Baqara: 151) Dieu a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un Messager de parmi euxmêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident. (Sourate Al 'Imran: 164) Sami Efendi (1838-1912). Une inscription calligraphique dans le style celi ta'liq. Qalam-i Kibar (apophtegme), "La première condition de la sagesse est la crainte de Dieu." C'est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident. (Sourate al-Jumu'a: 2) Dans un verset, Dieu décrit les conseils et avertissements du Prophète comme étant des "choses qui donnent la vraie vie": Ô vous qui croyez! Répondez à Dieu et au Messager lorsqu'il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) vie, et sachez que Dieu s'interpose entre l'homme et son cœur, et que c'est vers Lui que vous serez rassemblés. (Sourate al-Anfal: 24) Cela explique que les conseils et exhortations du Prophète ne sont comparables à ceux d'aucun autre. S'y conformer est L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 un moyen de gagner le salut dans ce monde et dans l'autre. Chacune des exhortations du Prophète repose sur une sagesse qui sauvera les hommes du mal, de la cruauté, du pessimisme et de la souffrance. Étant donné que tout son enseignement est inspiré et appuyé par Dieu, un musulman sincère ne peut que s'y soumettre, pour accéder ainsi à la foi. Les paroles du Prophète qui nous sont parvenues témoignent des excellents conseils qu'il prodiguait aux croyants. Un exemple en est le conseil qu'il donna à son compagnon Mou'adh et qui est rapporté comme suit: Dis: "Il est Dieu, Unique. Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui." (Sourate al-Ikhlas: 1-4) Dis: "Ô hommes! Je suis pour vous tous le Messager de Dieu, à qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Dieu, en Son Messager, le Prophète illettré qui croit en Dieu et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés." (Sourate al-A'raf: 158) Tout musulman qui prend pour modèle l'attitude du Prophète, sa morale et sa piété, et vit selon le Coran et la sounna, doit parler d'une façon qui rappelle aux gens la grandeur et la puissance de Dieu, les inviter à suivre Sa voie et à L'aimer et à Le craindre. Chaque fois qu'il parle, il doit montrer qu'il vit dans le souvenir de Dieu et se tourne constamment vers Lui. Dis: "Si la mer était une encre [pour écrire] les paroles de mon Seigneur, certes la mer s'épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort." (Sourate al-Kahf: 109) Lorsqu'il voulait conseiller un musulman, le Prophète lui rappelait toujours en premier lieu la grandeur de Dieu en disant: Il n'y a point de divinité hormis Dieu, Il est unique et n'a pas d'associé, à Lui appartiennent la louange et l'autorité, et Il a pouvoir sur toute chose, louanges à Dieu, il n'y a point de divinité hormis Dieu, Dieu est le plus grand, il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu.18 Le Prophète exhortait toujours les gens à aimer Dieu, et à l'aimer en vertu de cet amour pour Dieu. Il dit dans un hadith: Aime Dieu pour la subsistance qu'Il t'a accordée. Aime-moi aussi, comme Dieu m'aime.19 A suivre ... Blanchiment d'argent La banque du Vatican dans le collimateur La justice italienne enquête sur des transferts de fonds douteux s'élevant à 180 millions d'euros. Le Vatican a-t-il violé la législation sur le blanchiment d'argent ? C'est à cette délicate question que tente de répondre la justice italienne. La Garde des finances (police financière) vient d'ouvrir une enquête sur des transferts de fonds non identifiés depuis 2003 pour un montant de 180 millions d'euros. Ces opérations suspectes, réalisées par l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) - la banque du Vatican -, auraient eu lieu dans une succursale de la défunte Banca di Roma, absorbée depuis par la banque Unicredit. Cette succursale se situait Via della Conciliazione, à deux pas du Saint-Siège. Selon les médias italiens, la police financière aurait été alertée par la Banque centrale, qui a démenti cette information. Deux magistrats, Nello Rossi et Stefano Rocco Fava, entendront cette semaine les dirigeants de l'IOR et de la banque Unicredit pour tenter d'en savoir davantage. Le scandale Ambrosiano de la Banco L'IOR, dont le patrimoine était estimé en 2008 à 5 milliards d'euros, gère 44 000 comptes courants destinés aux "œuvres de religion et de charité". Le passé sulfureux de l'IOR ne plaide pas en sa faveur. En 1982, l'institut s'était retrouvé au cœur d'un retentissant scandale : la faillite frauduleuse de la Banco Ambrosiano. Le patron de cette banque, Roberto Calvi, avait été retrouvé pendu quelques mois après le krach sous un pont de Londres. La banque accusait un " trou " de 1,3 milliard de dollars dans la trésorerie de ses filiales étrangères. Calvi avait reçu du Vatican une couverture financière pour ses malversations en obtenant des "lettres de change" qu'un cardinal américain présidant l'IOR, Mgr Paul Marcinkus, avait signées. Depuis, l'IOR a fait peau neuve. L'institut a changé d'état-major et remboursé presque intégralement les sommes détournées. En septembre dernier, le bureau exécutif de la banque a été renouvelé. Le nouveau président de l'IOR, Ettore Gotti Tedeschi, entré en fonctions le 27 octobre, assure vouloir faire toute la transparence sur la gestion de ses prédécesseurs. Fraude et évasion fiscale L'IOR nie avoir violé la loi sur le blanchiment d'argent. Le "problème" ne porterait que sur "un ou plusieurs chèques signés probablement par un prélat". La banque du Vatican assure que la situation financière est désormais saine. Selon le quotidien d'affaires Il Sole 24 Ore, les irrégularités auraient commencé en 2003 : "Chaque mois, parmi la myriade de transactions effectuées sur un compte de la Banca di Roma dont le (suite page 7) 6 REPORTAGE Reportage Citadins et paysans à mi-temps À l'heure où dans les grandes villes, ceux qui ont un maigre revenu joignent difficilement les deux bouts, des citadins nigériens retournent au village le temps des vacances ou le week-end. Ils y cultivent la terre pour récolter de quoi se nourrir sans abandonner leur emploi en ville. Reportage. À Niamey, on les appelle les manoman birni (citadins-paysans en langue haoussa). Une façon de les distinguer des paysans à plein-temps. Ils sont commerçants, fonctionnaires, ouvriers ou artisans vivant dans la capitale nigérienne. Dès le début de la saison agricole, en mai, ils affluent vers les villages, après avoir fermé leur boutique ou leur atelier. Ils ne rentreront en ville qu'en novembre. Le fruit de leur labeur - des sacs de mil, de sorgho et de haricot, essentiellement - arrivera chez eux, à Niamey, par camion. Les fonctionnaires, eux, profitent surtout des week-ends pour venir travailler la terre. Le nombre de ces paysans à mi-temps a explosé à partir de 2005 avec la cherté de la vie qui a poussé des citadins à trouver de nouvelles stratégies de survie. "Depuis que je cultive mon lopin de terre, ma famille vit décemment. J'ai ma provision pour toute l'année", déclare Moustapha Mamane, un plombier de 49 ans. Il avait quitté la terre il y a 25 ans, pensant trouver mieux en ville. Espoir déçu. "Aujourd'hui, je suis désillusionné. Il faut retourner à la terre", plaide-t-il avec conviction. La recherche d'une vie meilleure Amadou Moussa, 52 ans, contrôleur de prix, s'est installé pour la saison agricole avec trois de ses six enfants à Bambamgata, un village d'environ 500 habitants, à quelque 150 km au sud de Niamey. Il faut près de quatre heures de route pour s'y rendre par camion en empruntant des pistes rurales sinueuses. Entouré de ses enfants qui l'aident, le voici au milieu de son champ, sa longue chemise toute tachée de boue. Le voile trempé de sueur, sa femme s'efforce d'arracher les mauvaises herbes autour de leur parcelle de gombo. "C'est une existence rude, comparée à mon travail de contrôleur de prix", reconnaît-il. Il espère cependant acheter une terre après sa retraite, dans 8 ans, et s'adonner pleinement à sa nouvelle activité. À 500 m de là, se trouve le champ (suite de la page 6) solde mensuel oscillait en 2007 entre 32 et 80 millions d'euros, un nombre important de dépôts et de retraits de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros n'a pas été identifié. L'IOR se servait de ce compte de manière cumulative et ne communiquait aucun détail à la Banca di Roma ou à la Banque centrale." Cette pratique aurait duré jusqu'au début de l'année 2008. Les enquêteurs se demandent si ces transactions ont été réalisées par des sujets fiscaux résidant en Italie et si el- d'Abdou Moustapha qui cultive du mil, du haricot, du sésame et du sorgho. Lui est employé dans une société de transformation du lait à Niamey. "Je viens tous les vendredis soir et je retourne fatigué sur ma moto à mon poste chaque lundi au petit matin", explique ce jeune de 35 ans, qui rêve de devenir un grand agriculteur. Comme il n'a pas encore de grands enfants pour l'aider, avant de retourner en ville pour la semaine, il fait souvent appel à des ouvriers agricoles pour continuer le travail. Si Amadou et Abdou cultivent des champs appartenant à leurs grandsparents, Maliki Ali, commerçant à Niamey, loue quant à lui depuis deux ans le terrain qu'il exploite. "Sur dix bottes de mil récoltées, j'en cède une au propriétaire du champ. Il a aussi un pourcentage sur les autres produits", précise-til. Selon, Kadri Alio, un sage de Bambamgata, une centaine de familles se sont installées dans les villages agricoles de la région au cours des trois dernières années. "Tous sont désormais convaincus que seule la terre peut nourrir", constate le sage. "Ces nouveaux paysans sont guidés par la recherche d'une vie meilleure, car ils ont un faible revenu en ville", explique Hassane Tahirou, technicien agricole. Une révolution silencieuse "La première année n'a pas du tout été facile, reconnaît Alassane Boubé, 48 ans, chef d'un atelier de couture à Niamey, qui exploite depuis quatre ans un champ de mil à une centaine de kilomètres de la capitale. Le labeur est éprouvant. En plus, avec mes enfants, nous avons dû construire une case pour nous loger. Il a fallu aussi ramasser et stocker du bois pour la cuisson. Tout cela est pénible par rapport à mon emploi de couturier. Mais je m'y suis fait", dit-il. Ce fils d'enseignant, qui n'a pas grandi à la campagne, s'y connaît peu en agriculture, mais armé de patience et de courage, il croit fermement qu'il réussira dans cette seconde activité. "Je rêve de devenir un grand producteur les ont servi à masquer des opérations délictueuses comme la fraude et l'évasion fiscale. Richard Heuzé, à Rome Lisez et faites lire le journal L’Autre Observateur Une autre façon de voir l’actualité! L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 de haricot et d'arachide. Toutefois, je n'ai aucune envie de m'installer définitivement au village, car les conditions de vie sont difficiles", explique-t-il. Au début, en les voyant arriver, les paysans à plein temps ont pensé que ces citadins ne tiendraient pas longtemps. "En ville, ils sont habitués à beaucoup de facilités. Ici, pas d'électricité. Pas d'eau courante. Il faut aller au puits et il n'y a pas de lieux de loisirs", rappelle un habitant de Bambamgata. Les nouveaux venus finissent tant bien que mal par s'adapter à ces conditions de vie. "Le centre de santé le plus proche est à deux heures de marche. Je crains toujours qu'un membre de ma famille tombe malade", confie Habsatou, l'épouse d'Adamou Tahirou, 58 ans, électricien de formation, qui cultive du mil et du haricot sur l'exploitation familiale À force de les voir revenir chaque année, les villageois ont fini par croire à la détermination de ces citadins. Ils se laissent aussi peu à peu convaincre de changer leurs méthodes. "Avec leurs charrues, ces nouveaux paysans ont révolutionné les mentalités des paysans autochtones, affirme Hassane Tahirou, technicien agricole. Ces derniers les imitent et acceptent de travailler désormais en tenant compte de nos conseils. Ce qu'ils refusaient auparavant. Ils ont cessé d'être systématiquement hostiles à toute nouveauté." Une révolution en douceur en quelque sorte… Souleymane Saddi Maâzou Enquête rapide sur la situation alimentaire du Niger Produire des informations statistiques fiables au gouvernement Le Directeur Général de l'Institut National de la Statistique (INS), Abdoullahi Beidou et le Coordonnateur du Système d'Alerte Précoce (SAP), Hamani Harouna, ont coanimé, le lundi 7 décembre dernier, un point de presse pour informer les populations nigériennes du lancement le même jour d'une enquête sur la situation alimentaire post-campagne agricole 2009. Cette enquête fait suite à la demande adressée à l'INS par le Premier Ministre Ali Badjo Gamatié au moment où il a visité cette institution, le lundi 23 novembre 2009 notamment. Elle devrait spécifiquement permettre de fournir aux autorités des informations statistiques fiables et pertinentes sur la situation alimentaire de notre pays afin de leur permettre de prendre les décisions qui s'y adaptent. La demande du Premier Ministre était fonction de la baisse de la production céréalière enregistrée au cours de la campagne agricole 2009, 3.575.300 tonnes contre 4.814.000 tonnes en 2008, soit une baisse de l'ordre de 26%. Lors de cette conférence de presse, les deux principaux responsables de l'enquête, après avoir donc spécifié cet ob- jectif, ont aussi informé les journalistes sur les outils de collecte des données de cette enquête. L'enquête statistique se déroulera du 7 au 12 décembre 2009 dans 634 villages ou quartiers du milieu rural agricole de toutes les régions sauf Agadez et dans le milieu urbain d'Agadez, d'Arlit et de Tchirozérine. Ce sont quelques 180 agents enquêteurs pour 45 chefs d'équipes et 12 superviseurs qui s'adresseront à 9.750 ménages nigériens. A la fin de cette enquête dont les résultats seront probablement connus vers la fin de la deuxième decade du mois de décembre même, les autorités nigériennes disposeront des éléments d'appréciation qui leur serviront de guide dans la programmation des activités relativement à la situation alimentaire. Aussi, les données collectées peuvent orienter les partenaires au développement du Niger dans leurs actions. Il faut noter que la situation alimentaire du Niger est inquiétante parce que l'équilibre de la production céréalière est très fragile et la production des cultures de rente (arachide, niébé) très faible. Maman K.PANTCHO Communiqué de Mariage: Les familles : Amadou Abdou expert en communication au PCLCP/PNUD à Niamey, Doguéraoua, Konni, Agadez, Illéla et Bouza ; Honorable Ibrahim Attawel, chef de canton de Doguéraoua ; Honorable Ibrahim Oumarou Sultan de l'Aïr à Agadez ; Dangaladima à Doguéraoua, Agadez, Niamey, Bouaké, Abidjan et Katsina ; Oumar Ali Maïga à Niamey, Say, Zinder, Paris Cotonou et Riyad ; Mallam Dogo Maïga à Niamey, Gothèye et Dargol ; Alhéry Sourgho à Niamey Gawèye ; Nignon Georges à Niamey Ayérou et Paris. Les familles : Feu l'Adjudant Laïlaba Maïga à Niabéré Balla, Karadjé et Yantala ; Paraiso au Bénin, Niger, Belgique, France, Allemagne et USA ; Razacou à Niamey, Bénin et Côte d'Ivoire ; Amadou Bachir à Loga, Zinder, Niamey, Burkina ; Lobit à Niamey et Maradi ; Djermakoye Maidanda et Feu Gourouza Magagi à Harikanassou et Niamey ; Illa Salifou à Niamey ; Mayaki à Niamey et Filingué ; Hamèye Maïga, Chef de village de Gothèye ; Parents Amis et Alliés sont heureux de vous annoncer le mariage de : Abdel-Latif Amadou Abdou Orange -Niger Et Myriam Laïlaba Maïga à Niamey Les cérémonies religieuses auxquelles vous êtes cordialement invités auront lieu Inch Allah le Vendredi 18 Décembre 2009 à 17H00 mn au domicile de M. Hamidou Laïlaba Maïga, sis au quartier Plateau II derrière le CEG VI à Niamey. 7 MESSAGE Yarda L’autre OBSERVATEUR N° 93 du 11 Décembre 2009 8