MedScene Oct. 04 - Faculté de médecine
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MedScene Oct. 04 - Faculté de médecine
Université d’Ottawa | Faculté de médecine MedScene ` JUILLET 2005 Perspective du doyen Toujours plus loin 2 D’actualité 2 Nominations et distinctions honorifiques Vijay Kapal 3 La passion de l’enseignement Mini école de médecine en français 4 photo : Mélanie Provencher Un franc succès Le 18 mai dernier, au Musée canadien des civilisations, Sayeh Minoosepehr a prononcé le discours d'adieu lors de la Cérémonie d’engagement professionnel et collation des grades de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa. Le chancelier Mme Huguette Labelle, en présence de l'honorable Dr Wilbert J. Keon, du recteur M. Gilles Patry, du doyen Dr Peter Walker, et de médecins-enseignants, parents et amis, a conféré le grade de doctorat en médecine aux 123 nouveaux médecins de la promotion de 2005. La scène médicale à Ottawa for English-only version of articles @ www.medscene.uottawa.ca L’union fait la force À la fin des années 1990, le gouvernement de l’Ontario a voté une loi amalgamant l’Hôpital général d’Ottawa et l’Hôpital civique d’Ottawa pour en faire L’Hôpital d’Ottawa. La Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, sous la gouverne du doyen Peter Walker, favorisait une attitude nouvelle : « nous sommes eux, et ils sont nous », déclarait-il, en mettant l’accent sur la collaboration et l’édification de nouvelles alliances scientifiques. Les divers programmes de recherche, les départements de l’Université et les services cliniques de l’Hôpital tissèrent entre eux des liens étroits entre eux. La collaboration s’intensifia peu après la consolidation de l’Institut Loeb de recherche en santé et de l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa, qui donnait naissance à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), l’organe de recherche de L’Hôpital d’Ottawa et une composante majeure de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa. Là où il n’y avait au départ que quelque deux douzaines de chercheurs principaux par institution, un nouveau campus polyvalent comptant plus de 300 scientifiques et experts cliniques, 300 étudiants et 500 employés de soutien prit forme. De mieux en mieux Cette transformation profonde de la scène des soins de santé universitaires à Ottawa a entraîné un nombre incalculable d’avantages sur tous les plans. Cela a répondu aux objectifs de recherche de l’Université d’Ottawa, amélioré la qualité des soins pour la population de l’Est de l’Ontario et contribué au développement des programmes d’enseignement de la Faculté. Nos étudiants ont énormément profité Tous tirent profit de la collaboration, dans l’esprit et dans les faits, entre la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et ses hôpitaux et instituts de recherche affiliés – un conglomérat de la recherche et de l’enseignement unique en son genre. de cette consolidation; en effet, ils interagissent quotidiennement avec plus de 1 200 médecins d’Ottawa et de l’Est de l’Ontario. Plus encore, nos instituts de recherche affiliés à des hôpitaux récoltent des honneurs internationaux, ce qui rejaillit tant sur l’Université que sur la ville d’Ottawa, et ils jouent un rôle important dans l’obtention de subventions essentielles à la recherche. Des efforts concertés ont permis à la Faculté de médecine d’amasser 105 millions $ en subventions à l’externe rien qu’en 2004-2005, ce qui place l’Université d’Ottawa au 5e rang canadien parmi les instituts de recherche en santé pour ce qui est des subventions accordées par les pairs. Place à l’expansion Ce que la Faculté de médecine a mis en place offre aux scientifiques, aux cliniciens et aux professeurs des occasions formidables de collaborer et d’établir des contacts. Comme nombre de ses collègues, le Dr Paul Hébert n’a pas hésité à saisir cette occasion d’ajouter une corde à son arc pour devenir à la fois scientifique, professeur et clinicien. Le profil suivant nous a été fourni par l’IRSO et paraîtra dans le numéro de juillet de la revue Research Triumphs. La scène médicale, page 2 Travailler ensemble pour se démarquer Le Dr Paul Hébert est professeur en épidémiologie et médecine sociale à l’Université d’Ottawa. Il est médecin à l’unité des soins intensifs de L’Hôpital d’Ottawa et scientifique principal à l’IRSO. Le fait de travailler dans plusieurs organismes lui a permis d’atteindre des milliers de personnes dans le monde. Le partenariat de longue date entre l’Université d’Ottawa, l’IRSO et L’Hôpital d’Ottawa a été un atout extraordinaire pour ces trois organismes. Et pour le Dr Hébert, cela a fait «toute la différence au monde». Quand le Dr Hébert fut approché par une autre importante université, il y a environ trois ans, et qu’on lui offrit des conditions très alléchantes, l’Université d’Ottawa, l’IRSO et L’Hôpital d’Ottawa combinèrent leurs efforts et passèrent à l’action. Ayant reconnu la contribution inestimable du Dr Hébert à l’unité des soins intensifs et refusant de le laisser partir, les trois organismes lui offrirent de réaliser un de ses rêves les plus chers : plutôt que sauver une vie à la fois, il pourrait en sauver des milliers. Il n’a jamais regretté sa décision. En créant une chaire en médecine transfusionnelle et en soins intensifs, le Dr Hébert pouvait maintenant s’adonner à la recherche et à l’enseignement – deux nouvelles avenues qui, selon lui, PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 40040038 RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: FACULTY OF MEDICINE, RESEARCH OFFICE 451, CHEMIN SMYTH ROAD OTTAWA, ON K1H 8M5 L a Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa est un chef de file de l’éducation médicale – nous définissons la route qu’empruntent la recherche et les découvertes médicales au Canada et à l’étranger. En intégrant la communauté médicale locale, en créant des alliances et en favorisant l’interdépendance, nous sommes en mesure d’offrir des soins de santé de la plus haute qualité – allant des laboratoires, aux hôpitaux, aux salles de classe. seraient mutuellement profitables – et passer du temps à sa clinique. La nouvelle chaire lui a permis de faire passer sa modeste équipe de recherche à un groupe hautement productif et réputé de onze personnes. Les résultats de leurs recherches touchent des milliers de personnes partout dans le monde. «Quand vous travaillez aux soins intensifs, si vous faites du bon travail, vous pouvez sauver une vie, affirme-til. Mais si vous faites de la recherche, en transfusion par exemple, vous pouvez expliquer à quelque 200 000 médecins PERSPECTIVE DU DOYEN Toujours plus loin Vous savez tous que le gouvernement provincial investira fortement dans l’enseignement postsecondaire au cours des prochaines années. Parce que cet engagement de 6,2 milliards $ jusqu’en 2010 arrive en plein déficit budgétaire, il revêt un intérêt encore plus grand. En fait, le gouvernement répond à deux messages complémentaires et puissants. Le premier est qu’une dépense en éducation est un investissement crucial qui crée de la richesse et du capital social pour l’Ontario, et qui nous prépare tous à affronter un environnement mondial concurrentiel. Le deuxième est le message contenu dans le Rapport Rae, ainsi que les recommandations particulières visant l’investissement de ressources importantes dans l’enseignement de la médecine et dans la recherche médicale. Le budget prévoit 95 millions $ supplémentaires à investir en éducation médicale, ainsi qu’une augmentation de 15 % du nombre de places au premier cycle. Le gouvernement a appliqué les critères suivants dans l’octroi de ces nouvelles places : 1. programmes qui tiennent compte des priorités et des besoins inhérents au système; 2. isoutien pour les étudiants des groupes désavantagés et sous-représentés (notamment, étudiants autochtones, de minorités visibles et francophones); 3. amélioration et création de modèles de collaboration qui répondent aux besoins; 4. coûts pour le système; 5. innovation en éducation médicale; 6. succès de l’institution dans la mise en œuvre d’initiatives antérieures et respect des échéanciers et des réalisations attendues. Il est clair que nous répondons à ces critères; par conséquent, le ministère de la Formation et des Collèges et Universités, ainsi que le ministère de la Santé et des Soins de longue durée nous ont demandé d’accueillir 16 nouveaux étudiants en première année de médecine en 2005. À la suite de discussions tenues à la grandeur de la Faculté, nous avons décidé de réserver la moitié de ces places à des étudiants autochtones dans le cadre d’un nouveau programme autochtone. Nous avons entamé des discussions avec Santé Canada en vue d’un soutien à long terme de ce programme. Le recrutement d’étudiants autochtones s’inscrit dans notre mission et respecte notre engagement de rendre accessible l’éducation médicale à tous les Canadiens, surtout à ceux qui sont sousreprésentés en médecine. Je suis heureux de voir les possibilités qu’apporte ce programme, non seulement aux étudiants et aux communautés autochtones, mais à toute l’école, par l’ajout d’une composante culturelle essentielle qui illustre que nous sommes bel et bien l’université et l’école de médecine canadienne. D’actualité... PEDRO MIURA Pedro Miura, étudiant au PhD, a reçu un prix d’excellence (catégorie argent) au concours national d’affiche des IRSC tenu à l’Université du Manitoba, le 8 juin. Pedro, étudiant du laboratoire du Dr Bernard Jasmin, représentait le Département de médecine cellulaire et moléculaire, Programme de science neurologique. Le titre de son affiche était Utrophin A is Translationally Regulated in Regenerating Skeletal Muscle via an IRES Dependent Mechanism. Dr LAKSHMAN GUNARATNAM Le Dr Gunaratnam, MD 2002, est récipiendaire du prix canadien de recherche pour les résidents en spécialité décerné par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Ce prix est une reconnaissance nationale pour ses études sur les mécanismes moléculaires en jeu dans le cancer rénal. Actuellement en résidence au Département de médecine, il poursuivra sa formation clinique et ses recherches en néphrologie à l’Université Harvard. Dre RUTH SLACK La Dre Slack fera partie du programme Hedwig van Ameringen 2006. Il s’agit d’un programme de leadership exécutif en médecine universitaire pour femmes, le seul programme spécialisé qui vise à préparer les cadres féminins d’écoles de médecine et d’art dentaire à des postes de dirigeantes. Le Dre Slack est la 6e boursière de l’Université d’Ottawa à être acceptée dans ce programme compétitif. Dre ELAINE JOLLY ET Dre ERIN J. KELLY Le prix féminin pour éducation médicale 2005 a été décerné à la Dre Elaine Jolly, Obstétrique et gynécologie, et à la Dre Erin J. Keely, Médecine, par le bureau d’équité en matière des sexes de la Faculté. Ce prix est décerné aux personnes qui, dans leur rôle d’enseignant ou de mentor auprès des étudiants ou des résidents, ont apporté une meilleure compréhension du rôle des sexes comme facteur déterminant de la santé dans son sens le plus large. D LEO RENAUD r Le Dr Renaud, Médecine, recevra le prix du scientifique de renommée 2005 de la Société canadienne de recherches cliniques dans le cadre de la réunion annuelle de la Société, qui se tiendra à Vancouver en septembre prochain. Le Dr Renaud est récompensé pour avoir contribué, par son travail continu et considérable, à notre compréhension des mécanismes régulateurs hypothalamiques. Naviguer l’avenir : mise à jour Plus de 45 membres de la Faculté, dont des représentants des quatre hôpitaux universitaires, des instituts de recherche et de la Faculté des sciences de la santé, ont participé à la retraite de Naviguer l’avenir, le 9 juin dernier. Selon la Dre Rose Goldstein, coprésidente de l’initiative Naviguer l’avenir avec le doyen Peter Walker, la retraite a facilité le dialogue et les échanges d’information. La Dre Goldstein a félicité les présidents des groupes de travail qui ont présenté les résultats de leurs travaux sur les thèmes suivants : Formation des médecins pour répondre aux besoins de la société (Drs Melanie Mason et David Hawkins, co-présidents); Faire connaître notre valeur (Dre Ruth Slack et M. David Mitchell, co-présidents); Explorer l’avenir : la recherche (Drs Jeremy Grimshaw et Dennis Bulman, co-présidents); et Offrir le meilleur environnement au prsonnel et aux membres du corps professoral (Drs Frank Knoefel et Sharon Whiting, co-présidents). « Chaque groupe a fourni d’importantes informations et recommandations visant le changement, tous résumés dans les rapports finaux publiés sur notre site Web. Nous invitons les anciens, amis, membres, stagiaires et personnel de la Faculté à consulter ces rapports et à nous donner leur rétroaction, a ajouté la Dre Goldstein. Nous avons défini les buts de la Faculté et reformulé notre énoncé de mission. Nous espérons que nos diplômés prendront le temps de les consulter et de nous envoyer leurs commentaires, que nous attendons avec impatience. » http://www.medicine.uottawa.ca/ settingdirections/eng/mission.html. La Dre Janet Dolan, directrice du Bureau d'équité en matière des sexes, remet le prix « Bouquet de roses » au Dr Yemin Zao, directeur du Département de biochimie, microbiologie et immunologie (BMI). Ils sont accompagnés de la Dre Ilona Skerjanc, professeure au Département de BMI. PRIX « BOUQUET DE ROSES » POUR L’ÉQUITÉ EN MATIÈRE DES SEXES Le Dr Zemin Yao, directeur du Département de biochimie, microbiologie et immunologie, est lauréat du prix 2005 pour l’équité en matière des sexes décerné par le Bureau d’équité en matière des sexes de la Faculté. Ce prix est remis à tout membre ou affilié de la Faculté qui accroît la sensibilisation à l’égard des questions d’équité des sexes, dans toutes les sphères d’activité de l’école de médecine. Le Dr Yao a été récompensé pour le climat de travail qu’il a instauré dans son département, qui met en valeur le sens de l’organisation et du focus des femmes. Dr WILLIAM G. HODGE En mai 2005, le D Hodge, Ophtalmologie, a été choisi par l’Université d’Ottawa pour recevoir le prix d’excellence PAIRO 2005 en enseignement clinique. Ce prix, remis annuellement dans chacune des cinq écoles de médecine de l’Ontario, est vu par les facultés comme la preuve d’importantes réalisations et comme un honneur pour leurs membres. Le Dr Hodge a fait don du prix de 1 000 $ à l’Hôpital Saint-Vincent, la seule institution de soins de longue durée d’Ottawa. Cette somme ira au fonds de construction et de rénovation de l’Hôpital. r Dre LYNNE LEONARD ET Dr GARY GARBER La Dre Leonard, Épidémiologie et médecine sociale, et le Dr Garber, Médecine et biochimie, Microbiologie et immunologie, ont été nommés par le ministre de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, George Smitherman, à un nouveau groupe de travail visant à améliorer la prévention et le traitement de l’hépatite C en Ontario. Le Dr Garber est chef de la Division des maladies infectieuses à L’Hôpital d’Ottawa, un des fondateurs de l’Association canadienne pour la recherche sur le VIH, et directeur fondateur du Réseau de traitement du VIH de l’Ontario. La Dre Leonard, pour sa part, a dirigé plusieurs études sur la recherche en matière de prévention du VIH, et elle est boursière en recherche du Réseau de traitement du VIH de l’Ontario. Dre KHADIJA BHIMJI ET Dre ALISON DUGAN Les Dres Khadija Bhimji et Alison Dugan, Médecine, comptent parmi les premières récipiendaires de la bourse End of Life Care des Associated Medical Services, visant à éduquer les médecins et les étudiants en médecine aux principes de la médecine palliative, dans le but d’améliorer les soins aux patients. Chaque boursier suivra des malades dans un service clinique d’un grand hôpital d’enseignement, où l’on s’attend à ce qu’ils fournissent un modèle de soins en fin de vie à des étudiants et des stagiaires ainsi qu’à des collègues professionnels. Passages… Dr PAUL A. CHARBONNEAU Le 2 avril 2005, le Dr Paul A. Charbonneau, MD 1973, est décédé à l’âge de 64 ans. Il habitait à Watertown au South Dakota, où il était un otorhinolaryngologue et un allergiste bien connu. DR PAVEL HRDINA Le professeur émérite Dr Pavel Hrdina est décédé le 20 avril 2005 suite à une longue maladie. Il s’est joint à l’Université d’Ottawa en 1969 et est devenu un membre de longue date des départements de pharmacologie et de psychiatrie. De plus, le Dr Hrdina a longtemps travaillé au sein de l’Institut de recherche en santé mentale de l’Hôpital Royal Ottawa. Il laisse dans le deuil son épouse, Judith. La scène médicale comment traiter des centaines de milliers de patients peut-être. Vous pouvez guider le reste de la profession dans les soins qu’elle prodigue, et vous pouvez le faire encore et encore. » La même logique s’applique à son rôle comme professeur à l’Université d’Ottawa. Il peut influer sur les carrières de centaines d’étudiants – l’avenir de notre système de soins de santé, en fait – en partageant le savoir qu’il a acquis à la fois comme médecin en soins intensifs et comme chercheur. La multiplicité des fonctions exerce aussi un attrait sur les étudiants, qui suite de la page 1 choisissent l’Université d’Ottawa en raison de la réputation de sa Faculté. Pour boucler la boucle, le Dr Hébert apporte avec lui les progrès importants faits en recherche et son expérience d’enseignant auprès de ses patients de L’Hôpital d’Ottawa, qui ont l’assurance d’être entre des mains expérimentées et compétentes. Ses innovations apportent des avantages quotidiens aux trois organismes. Le Dr Hébert est sûrement un exemple éloquent de cette collaboration permanente, tout comme nombre de ses collègues. ❏ La passion de l’enseignement Vijay Kapal, professeur d’histologie et d’embryologie, reçoit le prestigieux Prix d’excellence en enseignement de la capitale C e sont les professeurs que nous attirons, les réalisations de nos chercheurs et les étudiants en qui nous investissons qui font la force de la Faculté de médecine. Nous vous invitons à faire la connaissance d’un des piliers de notre école, Vijay Kapal, à qui on récemment octroyé le Prix d’excellence en enseignement de la capitale, qui souligne les effets positifs des éducateurs talentueux et réputés sur la vie de leurs étudiants. MedScène (MS) : M. Kapal, vous avez obtenu une M.Sc. de l’Université du Punjab et un B.Ed. de l’Université Guru Nanak, en Inde, puis vous vous êtes joint à l’Université d’Ottawa comme technicien en 1973. Vous êtes devenu l’un de ses plus loyaux occupants depuis. Pourquoi avoir choisi de poursuivre une carrière à l’Université d’Ottawa ? Vijay Kapal (VK) : Je suis venu au Canada en 1972 et j’ai commencé à travailler comme technicien de laboratoire peu de temps après, au Département d’histologie et d’embryologie. J’aimais mon travail, mais je rêvais d’enseigner ces matières aux étudiants en médecine. Cependant, je n’avais pas de doctorat, ni de grade en médecine. J’ai entrepris une maîtrise en biologie en 1975, mais pour toutes sortes de raison, j’ai dû interrompre mes études. En 1991, je suis devenu technicien en chef du Département. « Mon parcours de technicien à pédagogue fut tortueux et par moments pénible, il m’est donc particulièrement gratifiant de recevoir ce prestigieux prix, qui reconnaît ma contribution à la formation des étudiantes et des étudiants en médecine. » - Vijay Kapal, Faculté de médecine Mes nouvelles responsabilités exigeaient la préparation et la distribution du matériel de laboratoire. De plus en plus d’étudiants me demandaient de l’aide dans leurs laboratoires d’histologie et d’embryologie : je pense qu’ils aimaient ma façon d’expliquer différents concepts. Avec le temps, les petits groupes se transformèrent en séances d’étude au plein sens du terme. J’ai passé 11 ans à enseigner aux étudiants de première, deuxième et troisième années, de façon officielle et officieuse. Mes étudiants m’ont couvert de respect et de récompenses. Grâce à leur soutien, je suis resté à l’Université en espérant que j’aurais un jour la chance d’être un enseignant reconnu. Le mentorat, et non l’argent, était ma motivation. MS : En 1995-1996, vous avez été élu président honoraire de la Société d’Esculape; en 1998 les finissants de cette année-là ont fait de vous leur président honoraire; en 2000, vous avez reçu le prix Ami de la Fédération canadienne des étudiants en médecine. Clairement, les étudiants ont une haute estime de vous. VK : J’ai la réputation de connaître les noms de tous les étudiants en médecine (plus de 400). Au début de leur première année, je regarde leur photo et j’essaie de mémoriser leur nom. Chaque étudiant est spécial, et je veux bâtir une relation unique avec chacun. Cela commence dès nos séances d’étude interactive. Les enseignants sympathiques et qui savent aider sont bien aimés et appréciés de tous leurs étudiants. MS : Qu’est-ce que le Prix d’excellence en enseignement de la capitale signifie pour vous ? Au bal des finissants de 2003, des étudiants de la promotion 2005 en compagnie de M. Kapal. Dernière rangée : Robert Kriz; rangée du centre : David Simon, Julie Price, Katherine MacKay, Vijay Kapal, Christopher Cronin, Barbara Pek, Shannon Pfeiffer; première rangée : Danielle Stothart, Kavita Sridhar, Sayeh Minoosepehr. VK : Beaucoup. Mon parcours de technicien à enseignant a été long et tortueux, ce qui fait que cela a été très satisfaisant de remporter ce prestigieux prix qui souligne ma contribution à l’éducation médicale. Je remercie le doyen Peter Walker et M. Daniel Levac, chef de l’exploitation, d’avoir écouté les demandes des étudiants de me permettre de parfaire leurs connaissances et de leur transmettre la matière. Je remercie aussi les Drs Dungy, Peterson, Tolnai, Hardy, Santerman, Jasmin, Krantis et Hincke pour Cérémonie d’engagement professionnel et collation des grades 2005 Nos ambassadeurs célébrés photo : Mélanie Provencher Les finissants de 2005 au Musée canadien des civilisations. C’était le moment de leur dire adieu, mais aussi de leur souhaiter la plus cordiale des bienvue dans la profession médicale. L e mercredi 18 mai, au Musée canadien des civilisations, 123 finissants de la Faculté de médecine ont reçu le grade de diplômé en médecine, ajoutant leurs noms à la liste de la profession médicale. Les Dres Brigitte Bonin et Linda N. Peterson (doyennes adjointes, Éducation médicale de premier cycle), maîtresses de cérémonie, ont accueilli les 700 invités, les finissants et les représentants de l’Université et de la Faculté. Tous ont été émus par l’interprétation remarquable du « Ô Canada » par Lorraine Chow, Melissa Lem, Ariana Murata et Nadine Yammine, accompagnées par Philip Lai et Eric Haywood-Farmer aux violons, et par Michael Ong au piano – tous membres de la promotion 2005. Dans son discours, le doyen Peter Walker s’est penché sur les quatre dernières années de vie des finissants et sur l’impression qu’ils ont faite sur la Faculté, grâce aux qualités qu’ils incarnent – qualités qui les aideront à atteindre l’excellence dans la voie qu’ils ont choisie. Il s’agit de leur esprit de contribution, leur intégrité, leur empathie, leur courage, leur capacité de s’émerveiller et la confiance qu’ils ont dans leurs aptitudes. Le Dr Wilbert J. Keon, MD 1961, sénateur et directeur-général fondateur de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, a su captiver l’auditoire par ses paroles inspirées. Il a Vijay Kapal, enseignant dynamique en histologie et embryologie, a contribué à l’amélioration de la Faculté de médecine durant plus de 30 ans. Ses réalisations comptent entre autres l’établissement de liens entre enseignants et étudiants, sa participation à la Mini école de médecine l’automne dernier, et son soutien à la campagne de financement Shave-for-aCure, où des milliers de dollars ont été amassés pour la recherche sur le cancer. leur appui constant et constructif. Pardessus tout, je suis reconnaissant envers mes étudiants, qui ont joué un rôle de premier plan dans ce que je suis devenu. Ils ont vu l’enseignant en moi. Ils m’ont aimé, accepté et félicité. MS : Des conseils pour la prochaine génération d’enseignants en médecine ? VK : Tout enseignant qui veut réussir se doit d’être sympathique et sincère, et doit travailler fort. Il ou elle doit bien maîtriser le sujet, livrer la matière efficacement et être ouvert aux séances de questionsréponses. Quand j’enseigne, je suis moins un enseignant qu’un apprenant. Plus on me pose de questions, plus je m’améliore. Je me laisse guider par ces sages paroles du Talmud : «J’ai beaucoup appris de mes professeurs, et plus de mes collègues, mais de mes élèves, plus encore que d’eux tous ensemble.» Le Centre de recherche et d’innovation d’Ottawa a reçu plus de 600 nominations pour ce prix. Lors de l’EduGala des prix d’excellence en enseignement de la capitale, qui s’est tenu au Collège Algonquin le 11 mai 2005, seize lauréats ont été récompensés. ❏ parlé de l’évolution fulgurante de la profession médicale au cours des dernières décennies et insisté sur l’importance de ramener le système de soins de santé canadien au haut niveau que nous avons déjà connu. Il a aussi insisté sur le besoin pressant de médecins de famille dans la communauté et sur l’importance de l’approche d’équipe dans les soins primaires. Il a également rappelé aux finissants le rôle clé qu’ils seront appelés à jouer dans la réforme des soins primaires, ainsi que la responsabilité qui leur incombera de soigner et de réconforter les malades et les membres de leurs familles avec compassion, dévouement, grâce et bonté. La cérémonie s’est poursuivie par le discours d’adieu prononcé par Sayeh Minoosepehr et la présentation des deux co-présidents honoraires de l’année, les Drs Youssef Wassef et Linda N. Peterson, choisis par les finissants en reconnaissance du soutien qu’ils leur ont accordé durant leurs quatre années d’études. Au nom de la Societé d’Esculape, James Wong a remis le prix de la Société d’Esculape aux nouveaux diplômés Setareh Ziai, Sayeh Minoosepehr, Shane English et Nicholas Rose pour leur travail au sein du corps étudiant. Pour clore la journée, et en honneur de tous ceux et celles qui les ont guidés et appuyés au cours de leurs études, Sayeh a exprimé l’appréciation des diplômés envers les membres du personnel qui ont joué un rôle de premier plan dans leur succès, ainsi qu’envers les mentors, les professeurs, les familles et les amis qui les ont appuyés dans leurs études. ❏ Première Mini école de médecine en français D écidément, les « Mini-Medical Schools » ont le vent dans les voiles. Ce programme d’enseignement médical destiné au grand public, offert depuis plus de dix ans dans un nombre croissant d’universités nord-américaines (le nombre d’établissements participants dépasse maintenant la barre des 70 !), a été offert pour la première fois en français à l’extérieur du Québec ici même, à l’Université d’Ottawa. En avril dernier, le Bureau de l’éducation médicale continue et le Bureau des affaires francophones (BAF) de la Faculté de médecine proposaient aux francophones de la région la session initiale de la Mini école de médecine. Le Dr Matthew Mulligan, un ancien de la Faculté de médecine et résident en médecine interne générale à L’Hôpital d’Ottawa, a bien voulu être l’organisateur principal du volet inaugural de la Mini école de médecine en français. « J’ai accepté de prendre part à ce projet pour plusieurs raisons : d’abord, je suis fortement intéressé par l’enseignement et j’ai participé à plusieurs programmes d’enseignement pendant ma formation. Ensuite, j’ai eu la chance de faire mes études en français grâce au volet francophone de la Faculté de médecine. La Mini école de médecine est la plus récente activité à laquelle participe le BAF dans le but de renseigner le public et de le sensibiliser à l’importance de l’accès à des soins de santé en français – j’étais heureux de participer à cet effort. » Le Dr Mulligan n’a pas regretté son expérience et était ravi de constater la popularité du programme : « Nous avons accueilli une centaine de participants de tous les âges – le plus jeune avait 16 ans et le plus âgé avait 84 ans – et de tous les horizons. Leurs commentaires, notamment sur la qualité de l’enseignement, étaient très positifs. » Les cours, qui portaient sur le développement de l’être humain et sur les divers appareils et systèmes du corps humain, étaient présentés par quelquesuns des meilleurs professeurs de la Faculté de médecine. L’enthousiasme de ces spécialistes s’est traduit par des présentations exceptionnelles et a aidé les organisateurs à atteindre leur objectif. « Nous voulions permettre aux gens du public de parfaire leurs connaissances dans le domaine de la santé, explique le Dr Mulligan. Ceux et celles qui s’intéressent au domaine de la santé en général sont plus susceptibles de s’intéresser à leur propre santé et à celle de leurs proches. » Vu l’intérêt de la communauté fracophone pour cette session inaugurale de la Mini école de médecine, le programme sera offert à nouveau l’automne prochain, du 20 octobre au 24 novembre. Aussi, le Bureau de l’éducation médicale continue, le BAF et le Consortium national de formation en santé (CNFS) étudient en ce moment la possibilité d’offrir la Mini école de médecine en français au Collège universitaire Saint-Boniface, par le biais de la vidéoconférence, dès l’automne prochain. Pour de plus amples renseignements sur la Mini école de médecine, composez le (613) 798-5555, poste 19551, ou visitez le site Web du programme au www.minimed.uottawa.ca. ❏ Réception des anciens à Windsor L’équipe d’Ottawa, avec la ville de Détroit à l’horizon : Susan Smith, directrice du développement, le Dr William McIntyre, MD 1961, président de l’Association des anciens de la Faculté de médecine, M. Guy Larocque, nouveau directeur des relations avec les anciens, le doyen Peter Walker, MD 1972, et le Dr Arlington Dungy, doyen associé, Anciens et affaires étudiantes (et natif de Windsor). L e 31 mai, la Faculté de médecine a tenu une réception pour les anciens au Hiram Walker Reception Centre, à Windsor. Plus de 35 personnes y ont participé et en ont profité pour discuter avec collègues et autres anciens, en plus de se mettre au diapason des dernières nouvelles de la Faculté et de l’Université. Le doyen Peter Walker a parlé au groupe de le la grande augmentation du financement à la recherche à la Faculté, de notre fierté d’offrir le seul programme bilingue en Amérique du Nord et du fort pourcentage de nos diplômés qui poursuivent MedScene ` Prochain numéro octobre 2005 une carrière en médecine familiale. En faisant référence aux origines démographiques des étudiants de la Faculté de médecine, il a aussi fait remarquer que plus de 50% viennent de communautés dont la population est inférieure à 100 000 personnes, et que bon nombre y retournent après l’obtention de leur diplôme. Nous attendons avec hâte les prochaines réceptions d’anciens de la Faculté à Montréal et à Toronto, cet automne. Nous remercions en passant Stanley Oleksiuk, MD 1955B, pour son aide dans l’organisation de la réception de Windsor. ❏ Le Dr Matthew Mulligan était l’organisateur principal du volet inaugural de la Mini école de médecine en français. Suite au succès de cette première édition, non seulement est-il confiant que la deuxième Mini école attirera une foule toute aussi nombreuse, mais il compte également offrir le programme par voie de vidéoconférence au Collège universitaire Saint-Boniface au Manitoba. Ateliers en préparation de demandes de subventions La Faculté de médecine compte parmi son personnel deux employés connaissants et d’expérience qui offrent toute une gamme de services à nos scientifiques. En effet, Catherine Armour et Wayne Campbell les aident dans la préparation des demandes de subvention à la recherche qu’ils soumettent aux organismes de financement qui appuient les grands projets (p. ex., Genome Canada, la FCI, le CRSNG, les IRSC, le CRSHC). Ils fournissent également des conseils sur les exigences de ces organismes (comme sur la nature du projet, sa gestion, son budget et ses aspects financiers), et de l’aide pratique dans la rédaction et la révision des demandes. Notre Bureau de recherche étudie actuellement les besoins de la Faculté de médecine et des instituts de recherche affiliés pour de tels services. Le 9 juin dernier, divers groupes ont été invités à se prononcer sur cette question dans le cadre d’un atelier réussi sur les demandes de subventions, les trucs de rédaction et les résumés de textes scientifiques. Il s’agissait du premier atelier d’une série que nous prévoyons tenir durant l’année. Pour en savoir plus, communiquez avec Mme Armour à [email protected] ou au (613) 562-5643, ou encore avec M. Campbell, à wcampbel@ uottawa.ca ou au (613) 562-5800, poste 5416. Avis à tous les anciens et anciennes ! La Faculté de médecine compte plus de 4 000 anciens de par le monde. S’il nous arrive d’avoir votre adresse, nous ne connaissons pas nécessairement votre spécialité. Nous aimerions vous inviter aux réceptions ou aux colloques qui ont lieu près de chez vous, ou vous recevoir dans nos salles de classe par voie de vidéoconférence et, ce faisant, encou-rager votre participation dans les activités de la Faculté. Par exemple, le Dr Carl Nimrod, Obstétrique et Canadian Publications Mail Product Sales Agreement No : # 40040038 MedScène est une publication de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. 451 chemin Smyth Road, Ottawa, Ontario, K1H 8M5 T (613) 562-5643 F (613) 562-5457 Conception graphique et rédaction : Llama Communications ([email protected]) gynécologie, et le Dr Homer Yang, Anesthésiologie, ont manifesté leur intérêt à être en contact avec les anciens de leurs disciplines respectives. Ainsi, si vous travaillez en obstétrique et gynécologie, en anesthésiologie, ou dans tout autre domaine, veuillez communiquer avec nous aux coordonnées ci-dessous. Heather Pardon, [email protected], (613) 562-5800 ext. 8106