Notre action au - Save the Children

Transcription

Notre action au - Save the Children
2007/08
Notre action au
Niger
Nous soignons et nourrissons des
dizaines de milliers d’enfants qui
risqueraient sinon de mourir de faim
Nous avons contribué à la vaccination de
plus d’un million d’enfants pour les protéger
des maladies infectieuses mortelles
fréquentes
Le Niger est le pays le plus pauvre du monde selon le Rapport sur le développement humain
des Nations Unies de 2005. Bien qu’il soit le troisième producteur d’uranium mondial, près
de la moitié du budget de l’Etat nigérien provient de l’aide étrangère.
Le Niger compte 14 millions d’habitants dont 46 pour cent ont moins de quatorze ans.
Beaucoup d’enfants et de jeunes ne peuvent aller à l’école, ne mangent pas à leur faim et ne
reçoivent pas de soins médicaux quand ils sont malades. Un enfant sur quatre n’atteint pas
l’âge de cinq ans – c’est le taux le plus élevé du monde. La plupart des enfants entre cinq et
quatorze ans font un travail rémunéré.
La majorité des Nigériens vivent dans le Sud du pays, près de la frontière avec le Nigéria, et
dans l’Ouest près du fleuve Niger. A la suite de la rébellion des nomades Touaregs du Nord
du pays contre le gouvernement dans les années 90, qui dura cinq ans, des tensions
subsistent. Le Niger est un pays enclavé, au relief essentiellement désertique et connaissant
des sécheresses fréquentes. Sa production alimentaire n’est pas suffisante pour nourrir la
population en augmentation rapide. En 2005, la conjonction du manque de précipitations, de
l’invasion de criquets pèlerins et des prix élevés des produits alimentaires a fait que le Niger
a eu besoin d’aide extérieure pour éviter que sa population ne soit décimée par la famine.
Save the Children au Niger
Nous avons commencé à intervenir au Niger pendant la crise alimentaire de 2005 en lançant
une opération d’aide alimentaire d’urgence dans les régions de Zinder et de Maradi dans le
Sud du pays ; cette opération se poursuit. Nous intervenons pour que les enfants aient plus
à manger dans le court terme, mais notre action a également pour but d’amener des
changements réels dans la vie des enfants. Nous travaillons avec les populations
concernées et le gouvernement pour éliminer le risque de famine à long terme, et pour
améliorer les capacités et la qualité du système de santé.
Nous donnons à manger à des enfants qui ont faim
Les effets de la crise alimentaire de 2005-2006 se font encore sentir. De nombreux ménages
ont dû emprunter de l’argent pour acheter à manger et n’ont pas fini de payer leurs dettes.
D’autres ont dû vendre leurs terres ou leurs animaux, et ne peuvent donc plus produire de
quoi se nourrir. Ainsi beaucoup d’enfants risquent encore de mourir du fait de la pénurie
alimentaire.
Save the Children continue à gérer les 33 dispensaires de soins que nous avions ouverts à
Zinder et à Maradi au paroxysme de la crise alimentaire. L’année dernière nous avons
soigné et nourri 24.077 enfants. Nous continuons également à opérer 27 centres
d’alimentation supplémentaires où nous avons nourri 25.766 enfants. Par notre
intermédiaire, 689 enfants qui avaient développé des problèmes médicaux plus graves ont
été pris en charge dans des centres de stabilisation gérés par d’autres organisations non
gouvernementales internationales.
Nous avons réalisé une étude pour établir le nombre d’enfants souffrant encore de
malnutrition. Si leur nombre a diminué par rapport à la période de la crise, il reste
préoccupant.
Notre action pour améliorer les soins dispensés aux
enfants
Le risque essentiel pour les enfants est l’insuffisance quantitative et qualitative de
l’alimentation. A peu près 40 pour cent des enfants de moins de cinq ans ont une
insuffisance pondérale légère ou grave et connaissent une croissance perturbée. Sur 1.000
enfants vivants à la naissance, 150 mourront avant l’âge d’un an. Souvent, l’alimentation des
mères elles-mêmes n’est pas suffisante, ce qui fait qu’elles ne produisent pas assez de lait
pour allaiter leur bébé. Moins de deux pour cent des mères pratiquent l’allaitement exclusif,
alors que le lait maternel serait pour leurs bébés la meilleure alimentation pendant les
premiers mois.
Nous avons formé 544 bénévoles dans le domaine de la santé pour leur apprendre à
reconnaître les enfants dont la malnutrition est si grave qu’elle représente un risque pour leur
vie. Ils orientent alors les enfants concernés vers le dispensaire le plus proche. Ils aident
également les mères à s’alimenter suffisamment pour pouvoir s’occuper le mieux possible de
leurs enfants, par exemple en allaitant leur bébé plus longtemps.
Nous aidons les enfants à se faire soigner
Le système de santé au Niger souffre du manque de dispensaires, de médicaments et de
personnel qualifié. Le paludisme – maladie évitable – est la cause de la moitié des décès
des enfants de moins de cinq ans. Le gouvernement a approuvé un plan prévoyant la
gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, mais n’a
pas les moyens financiers de le mettre en œuvre.
Save the Children propose des soins médicaux à tous les enfants dans nos dispensaires et
nos centres d’alimentation supplémentaire. Nous soignons le paludisme, la diphtérie, la
tuberculose, les infections aiguës des voies respiratoires et la diarrhée. Nous avons vacciné
19.876 enfants contre la rougeole. Tous les enfants bénéficiant de nos programmes
d’alimentation et qui ne sont pas vaccinés contre les autres maladies infectieuses courantes
sont orientés vers les dispensaires locaux.
Nous finançons le coût des soins de santé des enfants participant à nos programmes
d’alimentation, soit en rémunérant directement les dispensaires concernés, soit en leur
fournissant les médicaments essentiels, les seringues etc. Cela semble avoir encouragé la
population dans son ensemble à utiliser ces centres. Selon une étude portant sur cinq
dispensaires, le pourcentage d’enfants vaccinés contre la rubéole dans la région est passé
de 49 à 83 pour cent.
Nous soutenons également les campagnes de vaccination dans les districts en mettant à la
disposition des professionnels de la santé véhicules, chauffeurs et carburant pour leur
permettre de se déplacer dans les environs. Ils ont vacciné en tout plus d’un million
d’enfants.
En coopération avec le ministère de la Santé à Maradi, nous réfléchissons aux façons
d’aider les dispensaires et les hôpitaux régionaux à réduire le taux de mortalité des femmes
liée à l’accouchement, et celui des enfants de moins de cinq ans. Nous en sommes pour
l’instant au stade des négociations et de la préparation d’un tel programme. Nous
commencerons par assurer aux dispensaires un ravitaillement régulier en médicaments
essentiels et en équipement médical comme les seringues. Nous envisageons d’autres
modes d’intervention : réaménager un dispensaire, assurer l’alimentation en eau d’autres
dispensaires, collaborer avec les professionnels de la santé des villages au niveau local,
former le personnel local.
Nous travaillons également avec l’administration des districts et d’autres organisations non
gouvernementales internationales pour calculer les sommes nécessaires pour mettre en
œuvre le plan gouvernemental prévoyant la gratuité des soins pour les femmes enceintes et
les enfants de moins de cinq ans.
Save the Children UK
1 St John’s Lane
London EC1M 4AR
Telephone +44 (0)20 7012 6400
Fax +44 (0)20 7012 6963
www.savethechildren.org.uk
Registered charity no. 213890