4 » Arthrose, arthrite et rhumatisme

Transcription

4 » Arthrose, arthrite et rhumatisme
« 4 » Arthrose, arthrite et rhumatisme
L’arthrose et l’arthrite sont parmi les affections du corps les plus souvent associées au
phénomène du vieillissement.
Nombre d’entre nous connaissent des personnes de plus de 50 ans qui en sont atteintes, et ce, à
divers degrés. Mais, ces affections ne sont pas uniquement le lot des aînés; elles se manifestent
parfois dès le tout jeune âge.
Il faut mentionner en premier lieu la distinction à apporter entre ces trois termes qui sont souvent
confondus :
Arthrose: « Maladie rhumatismale dégénérative, correspondant à la destruction du cartilage
d'une ou de plusieurs articulations, et dont la fréquence augmente avec le vieillissement. »i
Arthrite: « Atteinte articulaire inflammatoire caractérisée par la douleur, la rougeur, la chaleur
et parfois le gonflement de l'articulation, et s'accompagnant de modifications biologiques
caractéristiques. »ii
Rhumatisme : « Nom générique d'affections très diverses touchant les os et les articulations, les
muscles et leurs tendons, ainsi que les nerfs sensitifs ou moteurs, et caractérisés par la douleur
et la gêne fonctionnelle. »iii
Mieux connaitre l’arthrite
Il y a plusieurs formes d’arthrite et le diagnostic se pose selon l’endroit où elle se situe et son
mode particulier.iv
Les douleurs provoquées par chaque arthrite sont d’aspect similaire. D’où l’importance de
considérer un diagnostic différentiel pour bien cibler celui qui est responsable des symptômes
observés chez un individu (tels que des douleurs, des enflures et des raideurs).
L’arthrite rhumatoïde
La personne affectée peut avoir peu de symptômes ou plusieurs symptômes avec une forme
systémique invalidante comme l’arthrite rhumatoïde.v Selon le docteur Claude Blier,
rhumatologue,vi l’arthrite rhumatoïde peut arriver à tout âge avec des douleurs aiguës, subaiguës,
variables ou intermittentes.
La durée des raideurs matinales est de plus de 60 minutes. Les signes cliniques diffèrent de
l’arthrose et s’avèrent essentiels pour déterminer avec précision le diagnostic. Les douleurs sont
souvent bilatérales et symétriques. Elles peuvent se trouver aux épaules, aux coudes, aux
poignets, aux doigts, aux genoux, aux chevilles et/ou aux orteils.
Les douleurs sont pires le matin. Pour les personnes souffrant de l’arthrite rhumatoïde, la colonne
vertébrale est épargnée.vii
Gérer les maux de l’arthrite
En contrôlant l’arthrite par médication, le médecin vise trois objectifs : diminuer la douleur
ressentie par le patient, diminuer l’inflammation et empêcher la destruction articulaire.
Quoique noble, cette approche peut aggraver partiellement le problème puisque la personne n’est
plus consciente des effets potentiellement dommageables lors de leurs activités. Le système de
retour d’information étant bloqué par la médication.
La croyance populaire veut que l’arthrite, tout comme l’arthrose et les rhumatismes, soit
incurable. Le but des traitements chiropratiques est d’optimiser le fonctionnement pour
minimiser les douleurs.
Si l’on regarde l’arthrite sous un autre angle, l’on peut s’ouvrir sur d’autres possibilités et
améliorer son sort.
Puisqu’il s’agit d’une maladie auto-immunitaire, le vrai problème se situe davantage dans le
système immunitaire que dans les articulations elles-mêmes.
Nous savons que l’arthrite est causée par un déséquilibre du système immunitaire, lequel est
contrôlé par le système nerveux. Le travail du chiropraticien est de décoincer les nerfs pour que
le système nerveux fonctionne à son optimum.
Lorsqu’il y a pression sur le système de nerfs, tel que vue avec une subluxation vertébrale,
l’influx nerveux ne peut circuler librement. Il en résulte un déséquilibre à l’intérieur de
l’organisme.
Pour certaines personnes, ce déséquilibre peut avoir des répercussions au niveau du système
immunitaire ou de la régénération cellulaire. Sachant que le système nerveux est responsable des
fonctions du système immunitaire, ne serait-il pas logique de rechercher la présence
d’interférences nerveuses?
Mieux connaitre l’arthrose
Souvent une raison faussement donnée pour plusieurs maux de cou ou maux de dos, l’arthrose,
surtout en ce qui concerne la colonne vertébrale, n’a pas nécessairement de manifestation de
douleur.
Plusieurs personnes ayant de l’arthrose ne ressentent aucune douleur alors que d’autres, avec ou
sans arthrose, se plaignent de très fortes douleurs.
Pour plusieurs cas, la douleur que le patient peut ressentir est principalement attribuable à une
mécanique aberrante et une pression exercée sur les nerfs. N’oublions pas que l’arthrose est une
usure prématurée causée par une instabilité, une blessure ou une surutilisation, une
incoordination ou une mauvaise mécanique dans le mouvement ou la fonction d’une articulation.
L’arthrose peut aussi provenir d’une génétique affectant la production de collagène, un surplus
de poids, ou de mauvaises habitudes de vie (sédentaire, fumeur, alimentation, postures et
habitudes de sommeil).viii Ce sont tous des situations où la mécanique de la colonne vertébrale
est altérée.
Le docteur Claude Blier, rhumatologue,ix constate que l’arthrose débute généralement chez les
personnes de plus de 40 ans, de façon insidieuse et progressive.
Les douleurs associées se font sentir après des efforts surtout en fin de journée et, dans les stades
avancés, les douleurs se font sentir au repos.
La durée de la raideur matinale est de moins de 30 minutes. Plusieurs signes cliniques permettent
aux praticiens de diagnostiquer l’arthrose. Les douleurs sont pires le soir et peuvent se trouver au
dos, aux hanches, aux genoux, et aux mains, incluant les pouces, mais excluant les articulations
métacarpo-phalangiennes.
Habituellement, la personne souffrant d’arthrose (devenue symptomatique) ressent des raideurs
ou des douleurs au réveil qui disparaissent après 30 minutes, contrairement aux personnes
souffrant de l’arthrite où les douleurs persistent pour 60 minutes et plus, comme déjà
mentionnées.
Évaluée cas par cas, l’arthrose s’avère progressive et potentiellement douloureuse. Dans sa forme
sévère et avancée, plus commune chez les personnes de plus de 65 ans, l’arthrose peut limiter
une personne significativement.x
La société d’arthrite identifie quatre phases reliées à l’arthrosexi :
1. Le cartilage perd son élasticité et devient plus facilement endommagé lors de l’utilisation ou
des blessures.
2. Provoqués par le dommage déjà subi au cartilage, les os sous-jacents de l’articulation affectée
s’épaississent et subissent la formation de kystes ou d’ostéophytes.
3. Il peut y avoir du cartilage ou des morceaux d’os qui flottent librement dans l’articulation.
4. L’inflammation des surfaces articulaires se produit lorsque le cartilage se dégénère. La
dégénération peut s’accentuer.xii
La prise de radiographie permet d’identifier la phase dans l’évolution de l’arthrose. Les
chercheurs Verbruggen et Veysxiii ont identifié les phases de dégénération radiographique des
doigts.
Les différentes phases de l’arthrose en chiropratique
Le Dr Joseph Flesia, chiropraticien américain et chercheur, a identifié 4 phases de dégénération
identifiables sur les radiographiques dans l’évolution de l’arthrosexiv :
Phase 1 : Changement des courbes vertébrales.
Phase 2 : Léger dépôt de calcium. Diminution des espaces pour les disques.
Phase 3 : Déformation vertébrale avancée. Ostéophytes (dépôt de calcium, bec de perroquet,
calcification des ligaments pour stabiliser).
Phase 4 : Fusion des os.
Selon Flesia, les patients qui se trouvent dans les phases 1 à 3 peuvent voir une modification de
l’arthrose avec des soins chiropratiques appropriés de longue durée.
À la phase 1, il est possible de renverser le processus de dégénération par des traitements
chiropratiques.
À la phase 2, on peut arrêter l’évolution. À la phase 3, un ralentissement de la dégénération est
possible.
Quant à la phase 4, il n’est malheureusement plus possible d’agir sur l’arthrose comme telle,
mais un soulagement des symptômes est possible avec des soins chiropratiques selon chaque
cas.xv
Une recherche faite par Cramer et ses collègues indique qu’une perte de mobilité se produit dans
une articulation, un début de dégénération s’installe.xvi
Ce processus peut arriver avant même la présence de douleur ou d’autres symptômes. On conclut
donc à l’importance primordiale du rétablissement du mouvement dans une articulation pour
prévenir et, même, réparer les changements dégénératifs.
Il existe deux façons pour rétablir ce mouvement : l’exercice et l’ajustement (la manipulation
vertébrale).
Lors de leur recherche, Cramer et ses collègues démontrent que l’exercice combiné avec des
ajustements chiropratiques donne de meilleurs résultats que l’exercice seul.xvii
C’est une raison de plus pour considérer l’utilité les soins chiropratiques préventifs ponctuels
pour prévenir ou, du moins, minimiser l’arthrose.
Effectuer un diagnostic pertinent pour mieux soigner l’arthrose
Le chiropraticien évalue la condition de chaque personne et considère un diagnostic différentiel
avant de poser le diagnostic final.
S’il détermine que la subluxation vertébrale contribue à la condition, les soins chiropratiques
pourront débuter.
Le travail chiropratique est de préciser ses ajustements aux endroits appropriés, pour ainsi
optimiser la mécanique de la colonne vertébrale, et positionner les vertèbres impliquées afin de
promouvoir une libre circulation de l’influx nerveux.
De cette manière, le corps retrouve son meilleur potentiel de santé et, s’il n’est pas trop tard, il
peut recommencer à exprimer ce potentiel.
Donc, la prévention de l’arthrose, par les ajustements chiropratiques et l’exercice, demeure un
bon moyen pour éviter des douleurs ou du moins en minimiser son impact sur la qualité de vie.
Dre Elaine Eglin,
Chiropraticienne, B.Sc., D.C., M.B.A.
Centre Chiropratique Spécifique Quantum (418) 652-8181
1300, boulevard Laurier, Québec, Québec G1S 1L8
www.chiropratiquespecifiquequantum.com
©Dre Elaine Eglin, chiropraticienne, B.Sc., D.C., M.B.A.
Tous droits réservés, 2013-2018.
i
Dictionnaire Larousse en ligne, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais , consulté le 1er août 2013.
Ibid.
iii
Ibid.
iv
Ibid.
v
La société de l’arthrite, www.arthrite.ca , consultée le 1er août 2013.
vi
Blier, Claude, MD, FRCP, professeur Université Laval, rhumatologue Hôtel-Dieu de Lévis, lors d’une
présentation le 26 février, 2011 à Mt-Ste-Anne pour l’Ordre des Chiropraticiens du Québec.
vii
Ibid.
viii
La société de l’arthrite, www.arthrite.ca , consultée le 1er août 2013.
ix
Blier, Claude, MD, FRCP, professeur Université Laval, rhumatologue Hôtel-Dieu de Lévis, lors d’une
présentation le 26 février, 2011 à Mt-Ste-Anne pour l’Ordre des Chiropraticiens du Québec.
x
Ibid.
xi
http://www.arthritistoday.org/about-arthritis/types-of-arthritis/osteoarthritis/what-you-need-to-know/osteoarthritisis.php consulté le 1er août 2013.
xii
Lander, Eric. Osteoarthritis definition, 2011, Third Age.com http://www.thirdage.com/arthritis/osteoarthritisdefined , consulté le 1er août 2013.
xiii
Verbruggen, G. et Veys, EM. Numerical scoring systems for the anatomic evolution for osteoarthritis of the
finger
joints,
Arthritis
&
Rheumatism,
1996;
39(2);308-320,
ii
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Verbruggen%2C+G.+et+Veys%2C+EM.+Numerical+scoring+systems
+for+the+anatomic+evolution+for+osteoarthritis+of+the+finger+joints%2C+Arthritis+%26+Rheumatism%2C+199
6%3B+39(2)%3B308-320. consulté le 18 nov 2013.
xiv
Painter, FM. The Vertebral Subluxation ComplexPart II: An Outline - Flesia, J. Spinal Degeneration,
Renaissance Int’l, 1992 , http://www.chiro.org/LINKS/FULL/The_VSC_2.shtml consulté le 22 août 2013.
xv
Ibid.
xvi
Cramer, GD et coll. Degenerative changes following spinal fixation in a small animal model, J Manipulative
Physiol
Ther
2004;27:141-54,
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Cramer%2C+GD+et+coll.+Degenerative+changes+following+spinal+
fixation+in+a+small+animal+model%2C+J+Manipulative+Physiol+Ther+2004%3B27%3A141-54. Consulté le 18
nov 2013.
xvii
Ibid.

Documents pareils