philippe genty
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Compagnie Philippe Genty Artiste Associé à la MCNN NE M’OUBLIE PAS Création 22 et 23 mai 2012 à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre Tournée : saison 2012-2013 et 2013-2014 Production exécutive : Compagnie Philippe Genty Coproduction : Nord-Trondelag University College – Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre - Compagnie Philippe Genty Avec le Soutien du Ministère de la Culture - DRAC Bourgogne et de la Ville de Nevers C ONTACT DIFFUSION Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre Raphaèle Gambus Tél. : 01 43 57 74 43 / Tél. port. : 06 74 96 93 25 - [email protected] / www.mcnn.fr L’EQUIPE De : Direction artistique : Direction chorégraphique : Assistant : Assistante stagiaire : Musique : Philippe Genty Philippe Genty Mary Underwood Eric de Sarria Yngvild Aspeli René Aubry Interprètes - Elèves de Nord-Trondelag University College de Verdal : Ánne Mággá Wigelius Annie Dahr Nygaard Håvard Paulsen Morten Anda Berg Lena Kvitvik Henrik Hoff Vaagen Benedikte Karine Sandberg Sjur Marqvardsen Maja Bekken Stine Fevik Création lumières : Philippe Genty, Vincent Renaudineau et Thierry Capéran Régie son : Antony Aubert Régie lumière : Thierry Capéran Régie plateau : Eric Gauthier, Ana Carolina Santos Répétiteur voix : Haïm Isaacs Administratrice de tournée : Ana Carolina Santos Masque du singe : Martin Rezard Plasticiens : Sébastien Puech, Carole Allemand, Sophie Coeffic, Coralie Maniez, Valérie Lesort, Yngvild Aspeli, Doriane Ayxandre, Claire Brabant, Laurent Huet, Alexandra Leseur, Karin Wehner. Plasticienne stagiaire : Priscille Dumanoir Fabrications : Vincent Boisserolle (la Métallerie), Bruno Lagarde, Fabienne Touzi dite Terzi, Sylvie Gubinski, Adriana Gomes de Castro, Edwige Deygout, Violaine Lambert, Julie Lardrot, Amélie Loisy Costumes : Annick Baudelin, Anne Ruellan dite Nousch, Victoria Desogos, Tomoe Kobayashi, Isabelle Boiton (teinture) Remerciements à Madalena Helly-Hansen, Flavia Bassu et Anita Moutot (catering), Amador Artiga, Manu Laborde, Claire Costa, Pierrik Malebranche, Vincent Ruz NOTE D’INTENTION Clarisse, une chimpanzé de taille humaine en robe longue, va porter un regard interrogatif sur des figures humaines qu’elle fait surgir comme des spectres d’un passé dont ne sait s’il est individuel ou collectif. Les rôles sont inversés, elle est de l’autre côté d’une cage fictive, sa présence permanente accentue l’absurdité des comportements dérisoires et pathétiques de ces humains. De l’obscurité surgit un paysage de neige. Il recouvre les souvenirs des morts tandis qu’un homme tire, de façon répétitive, un traîneau. Ce sentiment de répétition, on le retrouve aussi avec les mannequins, sosies des interprètes. La fixité de leur visage si proche de ceux des acteurs leur donne un aspect morbide, la relation entre les deux fait surgir un trouble temporel, les mannequins figés dans l’éternité, face aux humains éphémères. Ces humains qui tentent pathétiquement de leur transmettre une vie comme si leur propre vie en dépendait. Curieusement cette confrontation nous fait redécouvrir la vie humaine comme si elle nous était soudain inconnue, sa fragilité, la complexité de ses mouvements. René Aubry crée un climat de transe envoûtante. La ligne mélodique nous plonge dans les effluves du passé tandis que la structure répétitive nous entraîne dans un mouvement obsédant comme le rythme lancinant des roues d’un train à l’intérieur duquel nous voyagerions, entraînés dans une spirale de plus en plus hypnotique, il nous fait appréhender des paysages intérieurs. Nous les découvrons pour la première fois, nous savons pourtant qu’ils sont là depuis toujours. Leur étrange familiarité est inquiétante. Avec Mary, je découvre le corps dansé – fusion, vertige, répétition – la danse peut exprimer l’indicible, la danse interroge. Par instants, le corps transcende l’espace, le fait exploser quand il se confronte à la matière dans des situations aux limites de l’inconcevable. Ces rencontres impossibles fissurent nos certitudes, ouvrent des portes sur des paysages où la raison s’abandonne à des vertiges insondables. Ne M’oublie Pas, qui avait été réalisé en 1992, est aujourd’hui recréé avec des jeunes artistes qui viennent de finir leur troisième année d’étude à l’école de théâtre de l’Université North-Trondelag, à Verdal, Norvège, en ajoutant un élément supplémentaire : le chant des grandes étendues arctiques au milieu des glaces peut-être éternelles… Philippe Genty PHILIPPE GENTY Avant 1938 : Aucune trace de Philippe Genty. 1956 à 1957 : Aurait été brièvement aperçu dans une école d'art graphique à Paris. 1962 à 1966 : Sa plus longue échappée dans une 2CV Citroën, à travers 47 pays, 8 déserts, tout en tournant un film pour l'UNESCO sur les théâtres de marionnettes à travers le monde. 1967 : Mary Underwood, sa future compagne, le découvre dans un état de délabrement avancé. 1968 à 1975 : Cherche désespérément une méthode pour organiser son chaos. Spectacles en cabaret et à la télévision. 1976 à 1979 : Renonce à organiser son chaos. Il entre dans une compagnie de théâtre qui porte le même nom que lui, ce qui lui permet de poursuivre sa fuite, incognito. Tournées aux USA, Japon, Afrique, Australie, Grande Bretagne, Chine, URSS, France, Amérique du Sud, Inde... 1980 à 1983 : Tente vainement d'échapper à l'étiquette de marionnettiste ou de magicien du spectacle. Il crée avec Mary Underwood Rond comme un cube & Désirs parade. 1984 à 1990 : Explore les blessures et les refoulements de l'enfance comme source d'écriture. Création de Sigmund Follies et de Dérives. 1991 à 1995 : Expérimente la confrontation entre deux espaces-temps : l'image peut-elle poser des questions existentielles en se passant des mots ? Prix de la critique au Festival d'Edinburgh. Création de Ne m'oublie pas et de Voyageur immobile. 1996 à 1999 : Tente de faire la paix avec ses monstres intérieurs. Création de Passagers clandestins, production Adélaïde Festival - Australie. Création de Dédale et plongeon dans un labyrinthe d'abîmes financiers. Il vend ses services à l'Exposition Universelle de Lisbonne pour redresser les comptes de la Compagnie en créant et en mettant en scène Océans et utopies dans un stade couvert de 10 000 places, avec 200 comédiens, danseurs, artistes de cirque et techniciens. « Un hameçon à un public qui ne va jamais au théâtre ». 525 représentations entre mai et septembre. Trois millions trois cent mille spectateurs. 2000 : Fait la paix avec ses monstres. Se persuade naïvement qu'en témoigner pourrait aider quelques spectateurs. Création du Concert incroyable dans le cadre de la Grande Galerie de l'évolution avec 40 choristes et 12 comédiens danseurs. 2000-2003 : Reprise de Sigmund Follies qui devient Zigmund Follies avec Eric de Sarria et Rodolphe Serres. 2003 : Création de Ligne de Fuite. Travail d'expérimentation autour de la lumière. Ce spectacle marque aussi une nouvelle collaboration musicale avec René Aubry. Tournée internationale jusqu'en octobre 2005. 2005 : Reprise de Zigmund Follies avec Eric de Sarria et Philippe Richard. Début des répétitions pour La Fin des Terres, en tournée nationale et internationale jusqu'à fin 2008. 2006 : Octobre/Novembre : Master Classe à Melbourne - Australie, Victorian college of Arts. 2007 : En novembre création de Boliloc. 2008 : Fevrier/mars : Master Classe à Bariloche en Argentine organisée par Universidad Nacional de San Martin. Philippe et Mary animent régulièrement des stages en France et à l'étranger, et en profitent, comme en Australie, pour aller caresser le dos des crocodiles ou en Patagonie pour toucher les glaciers. 2010 : Philippe et Marie recréent Voyageur Immobile qui devient Voyageurs Immobiles. Une première phase de création est effectuée à Nevers, en février, à la Maison de la Culture. Suivie d'une deuxième phase en juin au Théâtre du Rond-Point à Paris. 2012 : Création de Ne m'Oublie Pas (Forget me not) et La Pelle du Large d'après l'Odyssée d'Ulysse. MARY UNDERWOOD À l'âge de 5 ans, Mary Underwood a rencontré son destin, pendant une représentation d'un spectacle de Noël, Cendrillon. Assise à côté de sa mère dans le Théâtre de Bath (Grande-Bretagne), elle pointa la scène et dit à sa mère qu'un jour, elle aussi serait sur cette scène. À 12 ans, elle intègre une classe de ballet avec l'aide de ses parents et chaque penny, gagné grâce aux petits boulots effectués après l'école, qu'elle met de côté lui sert à payer ses cours. À 18 ans, son talent de danseuse lui permet de passer un examen afin de devenir Maître de Ballet. Cependant une mauvaise (ou bonne !) idée lui fait prendre conscience que l'expérience du vrai mouvement est ailleurs. Contre l'avis de ses parents, elle abandonne tout. Laissant derrière elle une existence sûre et bien rangée de professeur, elle commence à parcourir le monde, curieuse de découvrir où sa quête vers de nouvelles frontières l'entraînerait. Elle travaille avec plusieurs compagnies de danse, jusqu'au jour où un jeune marionnettiste français participe au même spectacle qu'elle et cette dernière est fascinée par son "univers". Philippe Genty sait déjà comment utiliser le talent de la personne qu'il vient de rencontrer. Mary lui apportera en effet le rythme et la structure nécessaires au monde créatif et chaotique de son nouveau compagnon. À la fin des années 70, Mary monte sur les planches du Théâtre de Bath, où 30 ans plus tôt, elle avait vu Cendrillon. Mais ce soir-là, sa maman ne la vit pas danser, mais la vit animer des objets et donner à la marionnette la forme d'art qu'elle méritait. Le Collège universitaire de Verdal En 2005, le Collège universitaire du Nord-Trøndelag voit le jour. Il s'agit de l’école publique supérieure de théâtre la plus récente créée à ce jour en Norvège. L'école se situe à 100 km au nord du Trondheim, dans la pittoresque ville de Verdal. Notre formation se base sur la réalisation de processus créatifs et la constitution d’un langage théâtral propre à chaque étudiant. Ces derniers développent différentes techniques et utilisent leur corps comme un instrument d’expression afin de découvrir leur potentiel personnel. Parallèlement, ils travaillent sur différents textes et interprétations, ce qui nous permet de mettre l'accent sur l'approche de leur propre langage verbal ainsi que de leurs dialectes. Nos productions théâtrales et cinématographiques fournissent à nos étudiants de nombreuses possibilités sur le marché artistique norvégien. D’ailleurs, tous nos anciens élèves sont aujourd’hui comédiens. Mais l’école est également insérée dans des réseaux internationaux, ce qui lui permet de travailler avec des pédagogues et artistes de réputation internationale comme Philippe Genty depuis 2009. Signe de cette ouverture à l'international, à partir de 2014, l'école à l'intention d’accepter des élèves des autres continents.