De la belle visite - Diffusions Amal`Gamme

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De la belle visite - Diffusions Amal`Gamme
De la belle visite
Gisèle Bart pour le Journal des Citoyens de Prévost….
Le samedi 2 mars, fidèle à sa bonne habitude, Diffusions Amal’Gamme présentait son annuel
spectacle pour enfants, en ouverture de la Fête des Neiges de Prévost. Nous avons donc eu la belle
visite d’une pimpante Lori et d’un adorable chien géant, Moppi.
En tant qu’adulte, c’est un lieu commun de dire qu’il faut retrouver son jeune cœur pour apprécier un
spectacle pour enfants.
Le ravissant décor nous y aida, une étagère judicieusement éclairée, où sont peints un ballon, des livres,
des instruments de musique, des poupées, camions et autres jouets, le tout en couleurs vives,
« tendance » et légèrement phosphorescentes. À droite, isolé, un cube vert, à gauche, une table et des
chaises d’un rouge vif.
Je dois dire que tout, absolument tout m’a plu de ce que j’ai vu et entendu lors de ce spectacle bien rodé,
concocté avec minutie, présenté avec professionnalisme.
J’ai aimé l’énorme chien de peluche, bien sympathique, « dans lequel » se cachait le comédien Dominic
St-Laurent. J’ai aimé la jolie animatrice, jouée par Natacha Monette, également comédienne
professionnelle. Le premier, tout blanc au boléro rouge, la deuxième, chevelure blonde bouclée,
vêtements aux jolies teintes, espadrilles rouge vif, ont su me conquérir par leur énergie et ce que je
nommerai dévouement car leur rôle demandait beaucoup de souffle sans qu’il n’y paraisse.
Le langage était bien articulé, recherché, vocabulaire élaboré.
Les thèmes développés, quoique prévisibles, sont adéquats : les gestes du départ pour l’école, ceux de la
gymnastique, nomenclature de fruits, légumes et autres aliments-santé, bruits de campagne, de ville et
de fêtes que les enfants sont invités à identifier, les petits et gros « bobos » enfantins, la visite chez le
« doc », leurs propres coordonnées qu’ils doivent connaître.
Pour ce faire, un cours de géographie nous est donné : nous nous promenons du Québec, à l’Italie, du
Texas à l’Amérique du Sud, puis, retour au Québec, sans oublier l’Afrique.
Ceci en musiques, très belles, toutes de l’instigatrice de ce projet, Monique Drapeau, sauf le « rap » de
Philippe Anctil. Selon le pays visité, nous entendrons voix, fanfares, guitare, xylophone, batterie, violon,
accordéon, mandoline, tam-tams, « tube de pluie », piano, dont plusieurs, sinon tous, sont acoustiques, si
je comprends bien la pochette du DC.
Sur scène, on danse, on court, on culbute, on joue à cache-cache, on se penche, on se courbe, on se
redresse, tout en grâce chez la maîtresse de cérémonie, en étonnante souplesse chez ce beau gros toutou.
Dans l’assistance, la troupe complète des enfants danse allégrement et participe sans gêne aux
interactions demandées. Une troupe étonnamment sage qui détrompait mes préjugés de grand-mère
épouvantée par le contenu actuel des journaux.
Cette grand-mère que je suis fut également rafraîchie de voir ces petits intéressés par des sons et des
personnages réels et non virtuels. Bravo aux artisans et exécutants qui ont su captiver leur attention. Je
le répète, tout m’a plu de ce que j’ai vu et entendu.
C’est ce que je n’ai pas vu qui m’a déçue. En effet, tout ce temps, je me suis demandé si cette pièce ne
s’adressait pas plus aux auditifs qu’aux visuels. Ex. : un panier des légumes et des fruits mentionnés
aurait pu être brandi, les ingrédients du petit déjeuner posés sur la table, laquelle n’a servi que de décor.
Un réveil-matin, des seringues et un stéthoscope, un lasso et des cotillons auraient pu être arborés, tout
ceci inspiré par les magnifiques illustrations que l’on peut retrouver sur la pochette du DC.
Ce qui m’aurait permis d’attribuer une note de 10/10 pour cette production de très grande qualité.