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Date : 19/09/2014
Les compagnies low cost ont imposé leurs règles du jeu en Europe
Par : Les compagnies aériennes low cost se sont imposées dans le ciel européen, obligeant les
transporteurs traditionnels à opérer une mutation, non sans douleur comme l'illustre la grève des
pilotes d'Air France cette semaine.
ANP/AFP/Archives
"Le low cost représente aujourd'hui 25 à 45% du trafic aérien en Europe, selon les pays", indique
Didier Bréchemier, spécialiste du transport aérien au cabinet Roland Berger. Et leur part s'accroît
irrésistiblement chaque année.
La compagnie irlandaise Ryanair, avec une flotte de 300 Boeing 737 (bientôt 400), dessert 186
aéroports de 30 pays européens. Elle propose plus de 1.600 vols quotidiens. Sa concurrente
britannique easyJet et bientôt ses 226 Airbus A320, opèrent en moyenne plus de 1.400 vols par jour.
"A elles deux, elles détiennent 70% du trafic low cost, reprend Didier Bréchemier. Et si on y ajoute, Air
Berlin (compagnie allemande), Vueling (espagnole), Norwegian (norvégienne) et Wizz Air (hongroise),
ce sont plus de 90% du marché".
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La force des compagnies low cost est d'avoir su redéfinir les règles du jeu en proposant des prix très
bas: le passager paie pour être transporté d'un point A à un point B. Tous les autres services, bagage
en soute, repas et boissons sont en supplément.
Ces low cost, dont le modèle repose sur la grande productivité des avions et des personnels, ont
attiré un nouveau type de clients prêts à faire l'impasse sur le confort pour un vol de quelques heures.
"Leur ascension a été facilitée et accélérée par le web qui a rompu l'obscurantisme des prix", rappelle
en outre Jean-Pierre Nadir, président-fondateur du site Easyvoyage.com.
Plus récemment, les low cost sont encore venues brouiller les pistes en faisant évoluer leur propre
modèle en raison de la crise économique pour s'attaquer à la clientèle affaires, jusqu'alors chasse
gardée d'Air France, Lufthansa et British Airways.
- les compagnies traditionnelles sous pression Dernier exemple en date, le lancement par Ryanair de nouveaux services tels que les billets flexibles
ou un embarquement prioritaire, qui accentue encore la pression sur les compagnies traditionnelles,
condamnées à faire évoluer leur modèle pour résister.
"Si elles ne le font pas, elles pourraient tout simplement quitter ce segment de marché" (court et
moyen-courriers), commente Didier Bréchemier.
Après avoir tenté l'aventure du low cost en créant Go Fly en 1998 finalement revendue à... easyJet en
2002, British Airways a mis la main sur Vueling en fusionnant avec l'espagnole Iberia.
De son côté, Lufthansa a confié l'an passé à sa filiale à bas coûts Germanwings les vols européens
depuis et vers l'Allemagne, à l'exception des vols depuis et vers ses hubs de Francfort et Munich. "Ce
processus sera achevé d'ici le printemps 2015", a indiqué un porte-parole.
Air France-KLM a annoncé quant à elle la semaine dernière son projet de développement de sa filiale
à bas coûts Transavia, une stratégie rejetée en bloc par les pilotes en grève depuis lundi.
"Il est consternant de voir que ces pilotes s'accrochent aux vestiges d'un monde qui n'existe plus.
C'est comme s'ils refusaient de voir que le modèle qu'ils ont connu, avec des murs érigés pour
empêcher la concurrence de s'exercer sur Air France, est en train d'imploser", commente Jean-Pierre
Nadir.
Pour Philippe Jourdan, président du cabinet de conseil Promise Consulting, les défis se posent à
Air France comme à Lufthansa ou British Airways.
"La différence, dit-il, est qu'en France, nous sommes dans un cadre de lois sociales, de tensions
sociales, de climat social qui rendent l'évolution et l'adaptation nécessaires plus difficiles et plus
compliquées".
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Selon lui, Air France fait aussi "le douloureux apprentissage qu'une entreprise se gère par rapport aux
attentes du marché et pas uniquement par une introspection interne qui a longtemps été le marqueur
de la compagnie".
Jean-Pierre Nadir exhorte le patron d'Air France-KLM à ne pas céder. "Lâcher serait le pire des
messages".
Alexandre de Juniac ne cesse, lui, de marteler qu'il n'y a pas d'alternative et que le développement
de Transavia ne pourra pas se faire aux conditions sociales d'Air France. "Je ne veux pas lancer une
aventure industrielle si je la sais vouée à l'échec", a-t-il souligné.
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