ON EST BIEN PEU DE CHOSE, ET MON AMIE LA ROSE
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ON EST BIEN PEU DE CHOSE, ET MON AMIE LA ROSE
ON EST BIEN PEU DE CHOSE, ET MON AMIE LA ROSE ... Pour cette Fête de la Rose 2011, le Parti Socialiste met à l'honneur deux dates: - 28 mai 1871, l'écrasement de la Commune de Paris par les troupes versaillaises - 10 Mai 1981, l' élection de François Mitterrand au poste de président de la République Quel juste choix que comparer l'agonie des révolutionnaires à l'élection d'un président. Nous regrettons cependant que ne figure pas à l'affiche cette troisième date du 29 Octobre 1981, qui correspond à la création officielle des CRA (Centres de Rétention Administrative) par Mitterrand, car le Parti Socialiste contribue encore activement à l'approvisionnement des ces centres en chair humaine. Dernièrement, Bertrand Delanoé faisait appel à la police pour déloger plus de cent tunisiens du 51, avenue Simon Bolivar, immeuble appartenant à la mairie de Paris, et dont le vide semble être l'habitant le plus légitime. Nombre de tunisiens auront eu, grâce au Maire, le privilège de visiter différents commissariats de la ville, ainsi que, pour certains, le CRA, avant leur expulsion. Tout en travaillant son image d'homme de gauche quand il exprime sa solidarité avec les tunisiens de Lampedusa et prétend les soutenir, le Maire se débarrasse donc discrètement d'eux en les livrant à la police ou à la rue, c'est à dire aussi à la police (faut il préciser que les rafles, tantôt pieusement dénoncées par le Maire, se poursuivent quotidiennement? Ajoutons que c'est désormais munis de chiens que les policiers s'introduisent la nuit au square de la Villette, où se massent les tunisiens pour dormir). Depuis le 7 Mai, certains occupent le gymnase de la Fontaine-au-Roi (près du métro Couronnes), dont la Mairie les somme cette fois encore de partir, dans une lettre du 17 Mai qui les menace, en cas de refus, de recourir à la force publique... Guéant doit s'en réjouir. Après l'expulsion de Simon Bolivar, le Maire dans un communiqué accusait les tunisiens d'être manipulés (par des militants radicaux), leur déniant ainsi toute intelligence et volonté propre. Que le maire rabaisse ces hommes pour pour en assumer plus confortablement la répression n'est guère surprenant. Elle est aussi remarquablement mesquine la tentative de nuire à ceux qui les soutiennent. Enfin, qualifier de radical le fait de soutenir des gens qui ayant vécu des mois à la rue décident de prendre leur sort en main sans porter préjudice à quiconque, voilà qui doit nous interroger sur les fondements politiques de M. Delanoé. Vous devez avoir aussi peu d'honneur que de scrupules pour célébrer le massacre des communards, dont vous êtes l'exact antipode. Gardez votre Mittrand et laissez nous les nôtres. Une meilleure idée de date à fêter: 24 Mai 1871, incendie de l'Hotel de Ville