décrétée

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décrétée
Jeux Olympiques
de
PÉKIN
du 8 au 24 août 2008
Pa r t e n a i r e du C O S L
Le parcours
245,19 kilomètres
décrétée
Christophe Nadin
pour espérer sortir leur épingle du jeu et offrir
(Photo: Guy Wolff)
c'est parce que tu n'aimes pas cette
course», s'était empressé de glisser
Andy, un rien taquin.
Andy pointe Bettini
Sans surprise, les frères Schleck
désignent l'Espagne et l'Italie
comme les nations à battre. «Pour
moi, Oscar Freire, c'est l'inconnu.
Il a déjà gagné des Championnats
du monde sélectifs. Il faudra garder un œil attentif sur lui», avance
Fränk.
«Freire, c'est une des cartes espagnoles mais Valverde, Sanchez et
Contador peuvent aussi sauter
dans la brèche», reprend Andy qui
miserait davantage sur Paolo Bettini qu'il a côtoyé au Pays basque
samedi dernier. «On dit qu'il a
perdu un peu de puissance mais
j'en fais mon favori.»
Coéquipiers de Jens Voigt à la
CSC, les frères Schleck n'ont obtenu aucun tuyau sur la tactique
allemande. «Ce ne sont pas eux
les favoris mais Jens ne nous a
rien dit. S'ils désignent Schumacher comme leader, Jens roulera
pour lui. Pour son pays. Mais pas
question d'alliance par équipes...», tranche Fränk Schleck,
qui retrouvera aussi, au sein du
peloton, ses coéquipiers de la formation danoise Juan José Haedo,
Stuart O'Grady, Nicki Soerensen,
Chris Anker Soerensen, Karsten
Kroon, Kurt-Asle Arvesen, Carlos
Sastre, Fabian Cancellara, Gustav
Erik Larsson, Marcus Ljungqvist
et un certain Alexandr Kolobnev
qu'il faudra tenir à l'œil après sa
deuxième place à Saint-Sébastien. On se souviendra que le
Russe avait aussi décroché l'argent aux Mondiaux de Stuttgart
en 2007.
La victoire d'un outsider, Fränk
Schleck ne l'écarte pas non plus.
«Pas plus que celle d'un téméraire
qui partirait de plus loin», nuance
le premier Luxembourgeois du
dernier Tour, quasiment sûr que
les Espagnols et les Italiens voudront contrôler les débats.
Jeannie Longo
pour avoir le droit d'utiliser le matériel de son choix, l'indomptable
championne croit toucher l'or en
attaquant aux cinq kilomètres. Elle
ignore que l'Australienne Kathy
Watt l'a devancée.
«En passant la ligne, Patrice (Ciprelli, son mari) a eu juste le temps
de me dire: Tu savais qu'elle était
devant?», raconte-t-elle. La piste
lui réserve une autre désillusion.
Usée, stressée, la Française est éliminée prématurément du tournoi
de poursuite, loin de son meilleur
niveau.
«Ca faisait rire Jalabert»
Elle devra attendre quatre ans, le
retour des Jeux aux Etats-Unis, l'euphorie de la chaleur d'Atlanta,
pour devenir enfin championne
olympique. «On était dans un hôtel en dehors, on pouvait se faire à
manger, je préparais mes carottes
et je me rappelle que ça faisait rire
Jalabert», se rappelle-t-elle. «Le circuit n'était pas très dur mais il a plu
et la course a été durcie.»
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samedi 9 août 2008
A l'or de la course en ligne, elle
ajoute l'argent du contre-la-montre: «Je suis partie trop fort, je suis
montée en zone rouge d'entrée. Je
perds de peu.»
La quarantaine venue, elle hésite
mais se laisse tenter par une nouvelle campagne. A Sydney, en
2000, elle échoue dans la course en
ligne («un critérium, il y avait 35
virages, de la folie») mais décroche
le bronze dans le contre-la-montre.
Sa dernière médaille... pour l'instant, puisque Athènes reste une
autre déception.
En Grèce, la Grenobloise, déshydratée après avoir perdu trois bidons, n'avait pu faire mieux que
dixième. Un peu triste après sa
quatorzième place du contre-lamontre, elle avait alors évoqué
l'avenir: «Revenir aux JO? J'en serais ravie. Il faudrait que je me
rende utile...» Quatre ans plus tard,
c'est chose faite. Double championne de France sur route, Jeannie
(49 ans) est redevenue Super-Jeannie.
(AFP)
Les routes
de la Grande muraille
Le cyclisme emprunte les voies,
ancienne et nouvelle, de la
Grande Muraille sur le circuit accidenté tracé pour les épreuves
sur route.
Les courses en ligne (126,34 km
pour les dames, 245,19 km pour
les messieurs) partent du centre
de Pékin, tout près de la place
Tienanmen, pour rejoindre au
nord de la capitale le circuit final
de 23,77 km (respectivement deux
et sept tours).
Les contre-la-montre utilisent peu
ou prou le même circuit (un tour
de 23,5 km pour les dames, deux
tours pour les messieurs).
«Les 800 derniers mètres sont difficiles, à 8-10 %». Plus on
avance, plus c'est dur», explique
l'ancien champion français Charly
Mottet, devenu le technicien de
l'Union cycliste internationale.
Le parcours, qui passera devant la
Cité interdite après avoir
contourné la place Tienanmen,
sortira de Pékin après une quinzaine de kilomètres. «La route est
très belle, large et plate avant de
rejoindre le circuit», dit Mottet.
«La côte, sur l'ancienne route menant à la Grande Muraille, monte
en trois parties. Le pied est le
plus pentu, ensuite c'est plus roulant, on peut mettre grand plateau par endroits», détaille l'ancien champion. «La descente, sur
la nouvelle route conçue pour le
trafic des voitures, se fait par une
quatre voies, très large, un boulevard qui n'avantage pas les
échappés qui peuvent être aperçus par les poursuivants.»
Au-delà des descriptions, Mottet
insiste sur un point: «Sur ce circuit, il n'y a pas de plat.» (AFP)
«Je suis compétitif
même
si j'ai commis
une erreur
dans le final
de la Clasica
de San Sebastian.
Mais il vaut mieux
que ce soit
samedi dernier
plutôt
que ce samedi.»
Paolo Bettini,
cinquième de la course basque.
«Je serais
surpris que
la médaille d'or
ne revienne pas
à un coureur
qui sort
du Tour
de France.»
Le parcours qui longe la Grande Muraille est grandiose. Ce ne sont pas les
représentants brésiliens qui diront le contraire.
(Photo: AFP)
Cadel Evans à propos de la course
en ligne d'aujourd'hui.
En bref
Dans la roue
Contrôles sanguins pour onze sélections
Les coureurs de onze sélections nationales, parmi lesquelles l'Espagne,
l'Italie et le Luxembourg, ont subi hier matin un test sanguin inopiné
diligenté par l'Union cycliste internationale. Ces contrôles ont
concerné 43 coureurs (Luxembourg, Allemagne, Australie, Autriche,
Colombie, Espagne, Italie, Pologne, Portugal, Russie, Suisse). Outre le
cyclisme, trois autres fédérations internationales (athlétisme, aviron,
pentathlon moderne) ont prévu de pratiquer leur propre programme
d'examens avant les compétitions, a-t-on appris auprès de l'UCI.
La fête à Rebellin?
Davide Rebellin ne sera que le deuxième atout de la formation italienne
derrière Paolo Bettini mais le natif de San Bonifacio fêtera ses 37 ans
aujourd'hui sur le circuit chinois. Probablement pas une raison suffisante pour lui accorder son bon de sortie.
La fin de l'hégémonie?
Les journalistes en font leurs choux gras. L'Espagne va-t-elle prolonger
son euphorie estivale. Après l'Euro 2008, Wimbledon et le Tour de
France, les Ibères ont une nouvelle fois les meilleures cartes pour
décrocher la timbale Mais cette fois, ils sont favoris...
Les pros depuis 1996
Le cyclisme aux Jeux Olympiques
n'a pas toujours été réservé aux
professionnels. C'est depuis 1996
et la victoire de Pascal Richard à
Atlanta que les cadors des pelotons
ont le droit de s'expliquer aux Jeux.
Le dernier vainqueur amateur n'est
autre que le regretté Fabio Casartelli, décédé en 1995 au Tour de
France dans la descente du Col de
Portet-d'Aspet.
Au rayon des absents
Damiano Cunego, Vladimir Gusev
et Michael Albasini faisaient partie
des coureurs attendus à Pékin qui
ont dû renoncer pour différentes
raisons. L'Italien n'est pas suffisamment remis de sa chute au Tour de
France, le Russe a été retiré de sa
sélection après avoir été mis à pied
par son équipe Astana et le Suisse a
chuté mardi et s'est fracturé la clavicule.

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