Et puis après Et puis après? - Paroisse St

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Et puis après Et puis après? - Paroisse St
Et puis après
Et puis après? Qu'on le veuille ou non, une question, la grande, peut-être l'unique qu'on
ne peut contourner, c'est celle de l'énigme de la condition humaine devant la mort.
L'approche de Pâques est propice pour se la poser. Elle est lancinante pour beaucoup.
Un certain nombre l'ont repoussée du revers de la main. D'autres s'étourdissent pour ne
pas l'entendre. Mais - et il faut avoir accompagné des mourants et des mourantes pour le
savoir - elle rebondit immanquablement à l'un ou l'autre carrefour de l'existence.
La personne humaine ne peut se résigner à la destruction définitive, à la ruine totale six
pieds sous terre. Tout ce qu'elle a en elle de meilleur, son intelligence, sa volonté, son
amour, s'insurge contre l'absurdité d'une défaite irrémédiable. Tout ce qu'elle a tissé de
liens au cours de sa vie, tout ce qu'elle a entrepris pour s'accomplir frémit et s'arc-boute
devant le mur d'un chemin sans issue.
Et puis la question revient inlassablement tenace : est-il possible que tout
débouche dans le noir, qu'il n'y ait aucune lumière au bout du tunnel?
L'Église, instruite par la Révélation divine, affirme que Dieu a créé l'homme, la femme,
toute l’humanité pour une fin bienheureuse, au-delà des misères du temps. Il les a
appelés à partager sa vie divine dans une communion éternelle que rien ne pourra
dissoudre. Il veut les faire tous participer à la victoire sur la mort, cette victoire que le Fils
de Dieu, ce premier-né d'entre les humains, a acquise lorsqu'il est ressuscité.
Et voilà ce que la foi offre comme réponse à la question, la grande question. À l'angoisse
bien compréhensible de tout humain devant son propre avenir. Et elle ouvre à la
possibilité de rester en communion avec nos soeurs et nos frères bien-aimés qui sont déjà
partis.
Plus qu'une lueur d'espérance en ces jours bénis qui entourent la fête de Pâques.
Mgr Jean-Guy Hamelin
Évêque émérite