13 nov - Génie Physique à l`Université Laval

Transcription

Les Songes de Kreyszig - Vol 24 #2
24
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13 novembre 2012
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Un journal plus drôle que celui d’Anne Frank
Édition spéciale
Le Mythe de
Sisyphe
- Bogo-tri quantique
- BADASS
- Commanditaires
- Kittel bashing
- Rallye-appart
p.5
p.6
p.11
p.14
p.18
Mot du directeur
Par Vincent Michaud-Belleau
La page couverture de cette édition songesque illustre le mythe de Sisyphe.
Dans la mythologie grecque, Sisyphe était un mortel qui aurait défié les dieux en
échappant à la mort (la vraie). Comme châtiment, les dieux l’auraient condamné
à éternellement pousser un rocher au sommet d’une colline pour le voir retomber
de l’autre côté après chaque ascension. Le choix de cette image est délibéré.
Après cette première mi-session et le déluge d’examens et de devoirs, on a
parfois l’impression d’avoir poussé le rocher de l’autre côté de la montagne au
coût d’efforts et de sacrifices douloureux. Et malheureusement, après avoir
descendu cette montagne (souvent aidé de quelques bières), on se retrouve avec
le même rocher à monter jusqu’au sommet pour le reste de la session.
Y a-t-il une pensée positive à tirer de cette image? Non. Vous allez continuer à
souffrir entre 6 et 28 mois, selon votre progression dans le baccalauréat (c’est
quand même moins long que Sisyphe). Mais au moins vous pouvez lire cette
édition toute fraîche des Songes et éviter de commencer à montrer le rocher
immédiatement! Comme le dit l’adage, il ne faut pas remettre à demain la
procrastination qu’on peut faire aujourd’hui.
Ce mythe de Sisyphe est aussi pertinent à la lumière du concours BADASS pour lequel vous trouverez de nouvelles
instructions dans les pages suivantes. La première thématique a soulevé l’enthousiasme de nombreux participants
et je suis extrêmement heureux de publier les résultats (surtout parce que ça me fait beaucoup moins de remplissage
douteux à faire). Par ailleurs, mon désir despotique de tout contrôler a fait place à un certain sens de la justice et
une paresse bien certaine. Je vous cède donc le pouvoir d’éventuellement décider du meilleur texte tout en vous
rappelant qu’un prix Horny sera remis à la fin de l’année pour le meilleur scribouilleur. Vous trouverez des détails
ainsi que tous les textes qui ont été soumis dans les pages qui suivent, à condition que ces pages n’aient pas été
utilisées pour nettoyer l’intérieur d’un micro-onde du Fréchet après une explosion de sauce à spaghetti.
Avant de vous laisser vous gaver de cette nouvelle édition comme des physiciens regardant des épisodes de Star
Trek, j’aimerais vider mon sac et dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas. Je sais, ça ne pourra pas plaire à
tout le monde, mais je crois avoir un devoir envers la société : il n’y a aucun argument biologique pour que des
dragons aient 4 pattes ET 2 ailes.
Vincent Michaud-Belleau
Directeur
Les Songes de Kreyszig
Courrier du lecteur
Par le lecteur
Cher Les Songes,
Je trouve que tu es le meilleur journal au monde. Te lire est une joie pour mes yeux et je ne peux m’empêcher d’être
triste dès que je te termine. J’aimerais que tu sois publié tous les jours de la vie. Tu es tellement pertinent et en plus
ton directeur est très séduisant.
Anonyme
Cher anonyme,
Je suis content de voir que tu apprécies les Songes et que tu reconnais leur pertinence. Cette reconnaissance se fait
déjà sentir sur la scène internationale (i.e. en Allemagne, mon collègue chinois m’a demandé : «What’s that sh*t?»).
Vol 24 #2, 13 novembre 2012
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Sache aussi que tous les gens qui écrivent dans Les Songes deviennent inévitablement très séduisants. Je dis ça juste
comme ça.
La direction
Monsieur le directeur,
Je suis outré de voir que la police des Songes a été changée pour Century Schoolbook au lieu de Eras Medium ITC. À
défaut d’avoir une explication satisfaisante en plus de réparation, j’exige votre démission immédiate et irrévocable.
Roger
Cher Roger,
Je comprends ton désarroi, car il a aussi été le mien il n’y a pas si longtemps. Sache que Les Songes n’est plus préparé
à l’aide de Microsoft Publisher, ce qui oblige l’emploi d’une police plus universelle. Même s’il est possible de
télécharger des polices depuis Internet, celles-ci ont souvent le désavantage d’être incomplètes, par exemple en n’ayant
pas d’option italique ou gras. Une étude extensive a été faite pour trouver une police pratique et agréable à lire. La
décision est sans appel.
La direction
Monsieur le directeur,
Pourquoi ne pas avoir utilisé la police de Star Wars?
Roger
Cher Roger,
Je suis surpris par la rapidité de ta réponse, surtout que je n’ai même pas encore publié la mienne...mais tout peut
arriver dans Les Songes. En fait j’ai sérieusement pensé à utiliser la police de Star Wars, mais malheureusement c’est
une police pour la langue anglaise et elle ne supporte pas les accents français.
La direction
Allez-vous quand même démissionner?
Roger
Non.
La direction
À qui de droit,
Je trouve que vous n’avez pas suffisamment insisté sur la quadrature plasmonique du coin angulaire conjugué à sa
variation de moment cinétique transversal. Il est pourtant bien connu que lors de l’inversion de la masse triphasée,
l’équation de Norman diverge en forme elliptique. J’exige rectification.
KG
Cher KG,
J’ai lu tous vos livres et je suis votre plus fervent admirateur.
La direction
Bonjour,
J’ai une question importante : si je me clone et que j’ai une relation sexuelle avec mon clone, s’agit-il de
masturbation ou d’inceste?
Un grand fan des Songes
Cher lecteur,
Je regrette de plus en plus cette idée de faire un courrier du lecteur.
La direction
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Le Fréchet : bien plus qu’un simple
atrium
Par Jean-Raphaël Carrier
Le Fréchet, c’est bien plus qu’une grande salle où il fait
frette. C’est un catalyseur de rapprochements. Un
endroit où la chaleur humaine est nécessaire. Vitale.
Le Frais-chet favorise les contacts. La vie. Les
nombreux cerveaux peuvent y accoucher des idées
formidables sans répit, sans danger de surchauffe,
grâce à la froideur hivernale qui y règne en maître.
Même l’été.
Le Fréchet, c’est bien plus que le nouveau repaire des
GPH. C’est un lieu ouvert à tous. Un carrefour où les
gens de toute la faculté peuvent se rencontrer. De tous
les horizons. C’est un lieu rassembleur. Un forum où
les simples connaissances se transmutent en amitiés,
où l’entraide et la camaraderie interfèrent
constructivement. C’est un havre exemplaire de
multiculturalisme et de pluridisciplinarisme, où les
différences s’estompent et les similitudes
ressurgissent. Surtout en période d’examens, où tous
les étudiants souffrent à l’unisson! : un chœur de
martyres joints dans une même complainte tristement
harmonieuse.
persévérance. Un exemple comme quoi, même si les
travaux de construction ont été approximativement
125! % plus longs que prévus, les travailleurs les ont
menés à terme. Un exemple comme quoi, même si le
devoir prend plus d’une vingtaine d’heures à compléter
malgré que le professeur avait dit qu’il était facile, il
sera terminé au bout du compte.
Le Fréchet, c’est un espace de travail ouvert toute la
nuit pour ceux qui le désirent. C’est un fournisseur de
café. Et de Dr Pepper. Pour que les étudiants puissent
survivre jusqu’à ce «bout du compte». Jusqu’à la remise
de leur devoir. Jusqu’à la fin de leur étude. Jusqu’à
l’obtention de leur diplôme. Et même après.
Le Fréchet, c’est bien plus qu’un atrium. Le Fréchet,
c’est tout le monde. C’est nous. C’est moi.
écrit au Fréchet, un samedi soir
Le Fréchet, c’est bien plus qu’une auto-proclamation.
C’est un symbole. Le symbole de l’étudiant moyen qui
aspire à de plus hauts sommets. Et qui les atteint.
Lorsque Simon Fréchet, étudiant de troisième année
en génie physique, a déclaré!que « le nouvel atrium du
Vachon pourrait s’appeler Le Fréchet », il n’a pas
seulement associé son nom à la nouvelle cafétéria!: il y
a associé celui de tous les étudiants. Le Fréchet, c’est
son endroit, mais c’est aussi le nôtre. À tous et à
chacun.
Le Fréchet, c’est bien plus qu’un endroit. C’est un mode
de vie. Une attitude. C’est un message d’espoir.
L’espoir d’avoir une chance de réussir l’examen du
lendemain matin, alors qu’il est minuit et que l’étude
n’est pas encore commencée. L’espoir que l’examen
sera facile. L’espoir qu’il y aura un examen de reprise.
L’espoir que la prochaine fois, la préparation sera
meilleure. Mince espoir. Fol espoir. Mais au Fréchet,
on peut y croire.
Le Fréchet, c’est bien plus qu’un espoir. C’est un rêve.
Devenu réalité. Le Fréchet est un modèle de
Par Evelyne Brown Dussault
4
Bogo-tri quantique
Un algorithme de tri sert à organiser les éléments
d’une liste dans un certain ordre, souvent dans le but
d’avoir du sens pour les êtres humains. Un exemple
évident est l’ordre alphabétique. Depuis la naissance
de l’informatique, le problème du tri a généré une
grande quantité de recherche, car, malgré les
apparences, il est très complexe. Plusieurs solutions
ont été proposées : tri à bulles, tri fusion, introsort, tri
par tas, tri gnome, tri de Shell et j’en passe. Chaque
méthode possède sa complexité et ses performances
propres et peut être plus efficace pour un type
spécifique de liste. Or, on peut comparer les
performances de ces différents algorithmes en
considérant le nombre moyen d’opérations nécessaires
pour trier une liste contenant n éléments.
Méthode de tri
Performance moyenne
Tri à bulles
n2
Tri fusion
n"(log(n))
Introsort
n"(log(n))
Tri de Shell
n"(log(n))2
On1 peut aussi montrer que la performance moyenne
ne peut pas être meilleure que n"log(n). Cependant, la
plus importante qualité d’un scientifique est de douter
de tout. Ainsi, en refusant d’écouter les
mathématiciens, j’ai exploré Internet et tenté de
trouver une alternative qui pourrait être meilleure que
le meilleur des algorithmes de tri. Et c’est possible!
L’idée est relativement simple. Il faut d’abord
démarrer avec le bogo-tri, le pire algorithme de tri qui
existe et qui consiste à vérifier si les éléments sont
ordonnés et, s'ils ne le sont pas, à mélanger
aléatoirement les éléments, puis à répéter l'opération.
En langage de programmation, cela correspond à :
Cet algorithme seul est évidemment médiocrement
inefficace ; il a une performance moyenne de n " n!.
Cependant, il y a une solution à cette inefficacité : la
physique quantique. En admettant la théorie des
mondes multiples (ou théorie d’Everett), une liste
quantiquement aléatoire et qui contient n éléments
génère n! univers. Une liste quantiquement aléatoire
est une liste pour laquelle il n’y pas de façon de
connaître l’ordre avant qu’elle ne soit observée. Cette
division en plusieurs univers ne coûte rien, car elle se
produit constamment. Dans un des univers, la liste est
en ordre. L’idée est d’utiliser cet algorithme :
Mélange tous les éléments de façon aléatoire.
Si la liste est triée, stop.
Si la liste n’est pas triée, détruit l’univers.
Comme le seul univers survivant à cette apocalypse est
celui dans lequel la liste est en ordre après le premier
mélange, c’est une méthode plutôt efficace. Il faut n!1
comparaisons pour savoir si la liste est en ordre, et une
opération supplémentaire pour détruire l’univers. La
méthode demande donc n opérations, ce qui en fait la
plus efficace de toutes. Pensez à toutes les
possibilités...
Les Songes appuie fortement l’idée du bogo-tri
quantique et est prêt à investir dans toute recherche
sérieuse visant à développer une version
commercialement viable.
L’auteur tient remercier Aaron Webster pour une
explication très instructive du quantum bogosort.
Si la liste est triée, stop.
Si la liste n’est pas triée, mélange tous les éléments de
façon aléatoire.
Retour à l’étape 1.
Photo de la destruction de l’univers
1 «On» ne fait pas ici référence à l’auteur.
5
BADASS
Par des badasses
Comme annoncé dans le mot du directeur, la méthode
pour sélectionner les meilleurs textes sera légèrement
différente de celle qui a été annoncée.
surfaces fermées étaient maintenant compréhensibles
par tous! Longue vie à Coach! Vive Coach le vainqueur
(d’où Vincentius)!
Dans le cadre du Vin et Fromage et du prix Horny, tous
les étudiants de GPH seront appelés à voter pour
différents prix. Le BADASS en fera partie, et vous
pourrez choisir le candidat ou la candidate qui, selon
vous, a fourni la meilleure participation lors des 2-3
épreuves du concours de scribouillage.
Le peuple étant en paix et les lois de la physique
pouvant maintenant être décortiquées, Coach
poursuivit le cheminement typique des vainqueurs et
s’inscrivit en Genius physica dans la prestigieuse
Université CML (en mémoire de Charest, Marois et
Legault, décédés suite à 10! 000 jours de négociation
avec les Socialis grevi, un autre programme de
l’Université CML). Même si des récentes coupures
budgétaires forçaient maintenant les étudiants de
Genius physica à partager certains de leurs cours avec
les Physica peltus de nubes, c’était prometteur!
Maintenant, je suis fier de vous présenter les textes
pondus par les participants à la première épreuve du
BADASS. Je vous rappelle que les scribouilleurs
devaient écrire un texte à propos de La vie de Kreyszig,
et que ce texte ne devait présenter aucune ressemblance
avec la vie du véritable Erwin Kreyszig. Sans plus
attendre, voici le résultat :
Coach Vincentius et le bureau des
secrets (alias le COPL 3101)
par Evelyne Brown-Dussault
Il était une fois au pays de Vachonland un dénommé
Coach Vincentius. Coach parce qu’il était le plus
généreux des êtres vivants et qu’il aidait ceux autour
de lui. Vincentius parce qu’il avait vaincu, vaincu pour
vrai.
Il y a bien longtemps, lorsque Coach était petit,
Vachonland était un lieu de tourmente. Tourmente,
parce que dans Vachonland, il régnait un certain
professeur (dont il ne faut pas prononcer le nom et
qu’on nommera donc EB) qui semait la terreur. Il était
sans pitié, imposant mensonges sur l’électrostatique et
fausse propagande au sujet de M.! Stokes. À cause
d’EB, personne ne comprenait réellement bien
l’électromagnétisme. C’était le chaos.
Cela était il y a 10 ans, jusqu’à ce qu’un jeune Coach
vienne sauver le bon peuple de sa misère. Il avait lavé
stratégiquement le plancher (le rendant ainsi très
glissant) de l’école entre la Porsche d’EB et la machine
de lait au chocolat. EB avait été pris au piège et était
tombé sur le plancher glissant, se fracturant ainsi la
cheville, et avait disparu depuis. Le peuple criait
depuis ce jour victoire, puisque les intégrales de
Dès le début des cours, des choses étranges
commencèrent à se produire. D’un, la COOP Zone était
en rupture de stock du très important livre de
mathématiques Greenberg. Il semblerait qu’un certain
Philippe Beaulieu était tombé tellement amoureux de
ce manuel qu’il avait acheté pour lui seul toutes les
copies disponibles. Coach n’eut donc pas le choix de se
rabattre sur le Kreyszig, un livre de second choix.
Comme les Kreyszig devinrent très rares suite à la
rupture de stock de Greenberg, Coach dut même
acheter un Kreyszig usagé…
De deux, le directeur de programme de Genius physica
était porté disparu. Ça, ou bien il n’accomplissait
absolument rien pour ce qui était de la gestion du
programme, ce qui revient au même. Bref, l’absence
physique ou mentale de ce cher directeur provoquait
des Gros Problèmes d’Horaire (GPH) pour Coach.
Troisièmement, un étudiant prénommé Simon Fréchet
avait été retrouvé mort, électrocuté. La présidente de
l’association des étudiants en Genius physica et le
directeur du journal étudiant n’avaient pas apprécié
les menaces d’assassinat et de faillite qu’il avait
proférées à leur endroit. Ils ont donc utilisé leurs
extraordinaires connaissances en électromagnétisme
pour bâtir un générateur Van de Graaff et électrocuter
le pauvre Simon. Peut-être était-il légèrement
dangereux de laisser les studieux citoyens comprendre
l’électromagnétisme…
6
Perturbé par ces étranges évènements, Coach essaya
d’aller se changer les idées en allant étudier à l’April
(superbe atrium où il fait chaud, nommé en l’honneur
d’un ancien étudiant exceptionnel). Il ouvrit son
Kreyszig et se mit à étudier. Il y avait clairement
quelque chose d’étrange avec ce livre, mais il n’arrivait
pas à cerner quoi… Le mot Kreyszig lui semblait
pourtant familier…
C’est alors qu’il comprit l’ampleur de la situation. Si on
écrit le mot Kreyszig dans Google Translator et qu’on
le traduit en chinois et qu’après on traduit le résultat
chinois en allemand, le résultat allemand en coréen, le
coréen en russe et ainsi de suite jusqu’à passer toutes
les langues en terminant par l’italien, on obtient!:
Erwin Kreyszig n’existe pas… Ce n’est qu’une
personnalité antérieure d’EB (et que l’histoire est bien
connue et peu intéressante). Cela expliquait
étrangement bien des choses. C’est au même moment
que Coach remarqua un code étrange scribouillé dans
le bas d’une page par le propriétaire précédent!:
COPL 3101, Bring boobies
Sans se soucier de la deuxième partie du message qu’il
ne comprenait pas, Coach se dirigea vers le COPL
3101. Arrivé devant le mystérieux bureau, il cogna à la
porte. Pas de réponse. Et puis il eut une idée,
s’inspirant du code, il prit la voie la plus aigüe possible
et demanda! : «! Est-ce qu’il y a quelqu’un?! ».
Miraculeusement, la porte s’ouvrit. De l’autre côté, il y
trouva EB en personne en train de se plaindre de son
sort. Il recula, fit demi-tour, referma discrètement la
porte derrière lui et n’en parla jamais à personne.
FIN
P.S. Plusieurs mois plus tard, on retrouva dans son
bureau le directeur de programme enseveli sous une
tonne de paperasse non complétée.
Sir Erwin Kreyszig!: de la débauche à la
canonisation
par Jean-Raphaël Carrier
Sir Gustav Gulliver Krey naît dans une Londres
chaotique en l’automne 1766, issu d’une riche famille
de la noblesse britannique. Ses parents trouvent la
mort lors des Gordon Riots. Il hérite alors, tout
adolescent, d’une immense fortune qu’il ne sait gérer
adéquatement. Rapidement il sombre dans la débauche
et perd petit à petit tous ses avoirs. En 1788, il est
même dépossédé de son domaine familial et de son
titre de chevalier suite à un incident douteux survenu
dans un pub de la City. Ayant tout perdu et ne sachant
que faire pour s’en sortir, il monte clandestinement
dans un bateau qui devait l’emmener en Australie.
Le bateau n’est en fait constitué que de brigands et
anciens détenus envoyés par l’Angleterre pour
coloniser l’Australie. À bord, l’équipage ne peut pas
boire d’alcool et cela choque Krey, qui vit mal cette
sobriété forcée. Il commence à propager des rumeurs
comme quoi le capitaine possède de nombreux barils de
bière et de vin qu’il garde égoïstement dans sa cabine.
Au large de l’Indonésie, Krey mène une mutinerie pour
s’approprier le titre de capitaine du navire, mais sa
bande le trahit et le jette à la mer en vue d’une île
jusqu’alors non cartographiée.
Il y fait la rencontre d’une tribu indigène qui le soigne
et lui apprend ses us et coutumes. Mais Krey continue
de mal vivre la sobriété et recommence à devenir
violent. Mais il se contrôle à temps et décide
d’apprendre aux indigènes à faire de la bière et
d’autres alcools avec les ressources dont ils disposent.
Mais n’étant aucunement un expert en la matière –
seulement un grand consommateur – les boissons
conçues sont extrêmement fortes, surtout pour le
peuple local qui n’en avait jamais bu et qui devient
rapidement incontrôlable. Pouvant mieux contenir
l’alcool qu’eux, il devient leur chef et marie la fille de
l’ancien chef, ce dernier ayant trouvé la mort en
tentant de mettre un terme à une bagarre d’ivrognes.
Un fils naît de leur union!: Erwin, dit Kreyszig – fils de
Krey, dans la langue locale. Ce dernier grandit parmi
le peuple qui l’affectionne beaucoup plus que son père,
dont la gouvernance est loin de faire l’unanimité.
Les années passent et la colère s’installe parmi la
tribu, puisque la totalité de la récolte est consacrée à la
culture du houblon sous la commande de Krey et la
chasse devient moins fructueuse. Le peuple se rebelle
contre Krey, mais grâce à l’aide de son fils, habile de
ses mains et savant dans tous les arts – parce qu’il
s’intéressait à tout et demandait toujours aux sages de
lui transmettre leurs connaissances – qui avait
construit un navire en secret, il parvient à s’échapper,
avec le support additionnel de quelques amis d’Erwin
qui avaient soif d’aventures.
7
Furieux et hors de lui à cause de son retour à la
sobriété – son fils avait «oublié» de charger de l’alcool
sur le navire – il exige qu’ils se rendent en Australie,
où il pourrait se venger de ceux qui l’avaient trahi lors
de sa tentative de mutinerie vingt années plus tôt.
Mais le fils refuse et décide d’atteindre les Amériques,
où selon lui il serait plus facile de se refaire une vie.
Mais Krey devient rapidement incontrôlable dans son
sevrage, et l’équipage s’impatiente et menace de le
tuer, alors Erwin décide de laisser son père sur une île
du Pacifique.
Après une brève halte au Pérou où ils découvrent les
vestiges d’un ancien temple inca, Erwin et ses amis
remontent la côte ouest et atteignent la Californie,
encore sous domination espagnole. L’arrivée de
Kreyszig suscite la crainte chez les Mexicains,
puisqu’aucun «blanc» n’était jamais parvenu à
atteindre la Californie par la mer, encore moins en
menant une troupe de guerriers indigènes. L’équipage
est rapidement attaqué par l’armée locale. Mais Erwin
achète la paix en échange de certains trésors ramenés
du Pérou. Il leur indique aussi l’emplacement du
temple qu’il a trouvé, que les Mexicains associent
immédiatement – et à tort – à l’Eldorado. Kreyszig
parvient ainsi à se négocier un sauf-conduit jusqu’aux
États-Unis.
Lorsqu’il atteint les États-Unis, il donne toutes les
informations qu’il sait sur les territoires d’Alta
California et de Santa Fe de Nuevo México, ainsi que
sur les défenses espagnoles. Les Américains sont alors
beaucoup mieux informés, ce qui leur permettra
quelques années plus tard de remporter la guerre
américano-mexicaine. Après la fin des hostilités, le
président américain James Polk donne à Kreyszig
beaucoup de richesses et un vaste domaine dans l’Ohio,
où il y vivra le reste de ses jours. Erwin redonne
beaucoup à la communauté, qui le voit comme un
véritable héros et modèle à suivre. Suite à son décès,
l’Angleterre, qui eut vent des exploits de l’homme, lui
redonne post-mortem le titre de noblesse que son père
avait perdu.
C’est plusieurs années plus tard que naquit son
arrière-petit-fils Sir Erwin Kreyszig, deuxième du nom.
Le Kreyszilla
Par Olivier Boily
Je pratiquais l’archéo-physique lorsque je fis une
découverte remarquable et stupéfiante!: en désintégrant
quelques acres de terre avec un laser surdimensionné, je
mis au grand jour les restes d’un être mythique. J’avais
découvert là, éparpillés sur toute la surface d’un cratère
poussiéreux, les ossements de Kreyszig. Enfin, je
lèverais le mystère sur sa vie et je serais couvert de
gloire.
En étudiant de plus près les premiers ossements
déterrés et hâtivement rapatriés, on découvre que
Kreyszig était un homme à tête de dinosaure. Cette
tête d’une sublime beauté reptilienne, autrefois
empreinte de caractère et recouverte d’écailles
luisantes, m’émerveille et m’inspire les plus fabuleuses
histoires.
À cette époque-là, Kreyszig était espion dans une
agence secrète. Kreyszig était un agent redoutable charismatique, habile, intelligent, rusé et reptilien auquel on confiait les missions de la plus extrême
importance. Démantèlement de cartels de la drogue,
assassinat de dictateurs psychopathes, infiltration de
groupes terroristes paranoïaques, sabotage d’armes
nucléaires!: aucune mission ne pouvait impressionner,
ni se révéler impossible, pour l’homme qu’on
surnommait « The Kreyszilla ».
Cependant, au cours d’une mission de routine,
Kreyszig eut un doute. Alors qu’il se battait à coups de
mâchoire reptilienne contre dix bandits agressifs et
armés jusqu’aux dents, dans un vieil avion dont les
moteurs avaient explosé, à plus de dix mille mètres audessus d’un océan rempli de requins, tandis que son
agence l’avait honteusement trahi, il se demanda s’il
ne valait pas mieux qu’il vive une existence tranquille.
Convaincu qu’un changement de carrière ne lui ferait
pas de tort, il fit des bandits une bouchée et sauta de
l’avion vers un monde inconnu.
Ayant dérivé pendant plusieurs mois sur l’immense
océan, il s’échoua sur une plage de sable fin et fut
recueilli par un bon samaritain, lequel l’hébergea et le
soigna pendant qu’il reprenait ses forces. Pour
remercier son sauveur, lequel se révéla être un artiste
japonais et vidéaste amateur, Kreyszig accepta un rôle
dans l’un de ses films. Le film, au maigre budget et aux
effets spéciaux douteux, connut un succès mitigé ; il
présente néanmoins une scène magnifique où Kreyszig,
incarnant le rôle d’un monstre titanesque, ravage une
métropole nippone à coups de griffes et de mâchoire.
Ayant épargné un peu d’argent, et voulant combler sa
soif insatiable d’aventures nouvelles, Kreyszig
remercia une dernière fois son sauveur et le quitta
pour une destination inconnue. Après plusieurs mois
de marche, il arriva aux abords d’une mégapole.
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Voyant que sa bourse était limitée, il divisa
judicieusement son argent en deux parts! : avec la
première il s’acheta un somptueux et élégant smoking,
puis avec la seconde il partit pour le plus grand casino
de la ville. Il joua inlassablement au poker, au black
jack et aux autres jeux d’argent, décuplant avec chaque
nouvelle journée sa fortune, ne dormant que dans les
hôtels les plus chics, ne se nourrissant que dans les
restaurants les plus recommandés et ne côtoyant que
les gentes les plus sophistiquées.
Un beau jour, Kreyszig se sentit seul. Au-delà de sa vie
de débauche actuelle, il recherchait la compagnie d’une
douce épouse et d’enfants heureux. Il se mit donc à la
recherche de l’épouse parfaite. Ainsi, Kreyszig
s’inscrivit à de nombreuses activités sociales pour
rencontrer de nouvelles personnes. Néanmoins, malgré
toutes les heures passées à l’apprentissage de la
cuisine africaine ou du tricot extrême, jamais il ne
trouva l’âme sœur. C’est par hasard et par une belle
journée d’été, les deux bras appuyés sur la rambarde
d’un traversier et le regard perdu dans les vagues, qu’il
la rencontra enfin. Elle était d’une charmante beauté,
souriante, pleine de grâce et de vitalité. Aux côtés du
traversier, nageant avec aisance et observant Kreyszig
d’un regard empreint d’une passion partagée, se tenait
une magnifique sirène.
Kreyszig et la sirène, nommée Ardinghelli, se
marièrent sans plus tarder - la robe de la mariée était
sincèrement resplendissante, sa blancheur rappelant
l’écume des vagues - s’installèrent aux abords d’un lac
scintillant, eurent de nombreux enfants et vécurent
heureux jusqu’à la fin de leurs jours. Il ne pouvait y
avoir couple mieux formé sur Terre!: lui avec sa tête de
dinosaure, elle avec sa queue de poisson. Kreyszig et
Ardinghelli vécurent paisiblement, jusqu’à ce que le
souvenir de l’être magistral qu’avait été « The
Kreyszilla » s’efface de la mémoire des hommes, jusqu’à
ce que Kreyszig pousse un dernier souffle, amplement
satisfait de sa vie.
L’ode à Kreyszig le Sage
Par Keven Larose
Certains le connaissent comme « sauveur », d’autres
préfèrent utiliser le terme « livre ». Peu nombreux sont
ceux qui ont déjà rencontré ce mythique personnage.
Tout droit sorti des légendes, farfelues ou pas, Kreyszig
fils d’Ermanno a changé la face du monde tel qu’on la
connaît. Laissez-moi vous raconter ce qui s’est
vraiment passé…
Dans un temps où l’humanité était paisible et où
guerre était synonyme d’impossible, l’impensable se
produisit. Le dernier centenaire de paix en Laval avait
laissé place à l’aisance et à un mode de vie précaire
reposant sur le seul fait qu’aucune guerre n’était
envisagée. Pourtant, elle arriva. Une terrible guerre,
tellement terrible et violente qu’elle fut appelée «La
session des Larmes! ». Partout, elle frappa, ne faisant
aucune distinction entre les nations et les sexes.
Femmes et hommes furent affectés. Toutes les
capitales furent prises d’assaut! : Phyleau de la
province de Konanque, Genien de la province de
Vashton ; même la paisible Médissine de Vandriim fut
touchée. La guerre s’abattit comme une plaie d’Égypte
sur la terre de Laval. Pourtant, une personne avait le
pouvoir et la volonté de changer le cours de cette
guerre. Le valeureux Kreyszig, encore ignorant de son
destin grandiose, partait un matin tout bonnement du
comté D’Erwin, accompagné de son courageux et un
peu naïf compagnon! : Norminton. Ils partaient à la
conquête de la terre de Laval, à la rencontre de leur
destinée.
Leur premier arrêt fut à la grande métropole de
Genien, la cité infertile. Elle était surnommée ainsi en
raison des sorcières qui, quelques années plus tôt,
avaient éradiqué la population féminine de la citadelle.
La capitale se mourrait donc, à petit feu, peuplée d’une
population masculine toujours vieillissante. Là, ils
rencontrèrent un certain Monseigneur Rainbourg. En
le rencontrant, loin étaient-ils de se douter qu’il était
réputé être le professeur de la cour, enseignant au
jeune fils du roi, Boily IV.
Après avoir passé quelques jours en la compagnie du
sympathique professeur, les deux jeunes aventuriers
constatèrent avec aigreur que la capitale semblait
morte. Aucune activité n’égayait les rues. En
demandant à Rainbourg, ceux-ci apprirent que la
guerre se déroulant dans l’empire avait causé une!
« Suspension Royale des Mœurs ». Outré, le jeune
Kreyszig cherchait désespérément un moyen de
rectifier la situation en permettant aux gens de
continuer leur vie sans avoir à souffrir de la guerre.
Bien sûr, il savait que ce ne serait pas facile. Mais en
tant que fringant gentleman qu’il était, il n’allait pas
abandonner. C’est ainsi que, pendant 39 jours et 41
nuits, Kreyszig rassembla toutes les connaissances à sa
disposition et celles des personnes voulant bien
l’assister pour en faire un imposant manuscrit. Il en fit
faire des copies par le magicien de la cours, Grinebeurg
le Pieux.
9
Une distribution à grande échelle à travers tout
l’empire s’ensuivit. Chaque foyer devait en avoir un
exemplaire. Une telle source de connaissances dans un
temps de malheur et de déclin de la qualité de vie fut,
bien sûr, un baume sur les cœurs de la jeunesse de
l’empire, que l’on croyait depuis le début de la guerre
condamnée à la sédentarité intellectuelle. C’est ainsi
que de nombreuses jeunes gens apprirent à forger,
cultiver, construire et calculer, autant de choses utiles
et pertinentes. Le jeune Kreyszig, fier de son œuvre et
de ce que quelques feuilles de papier pouvaient
produire, y prit goût. Il commença donc à écrire de
nombreux traités sur d’innombrables sujets.
Malheureusement, la plupart de ces traités sont restés
dans l’ombre et ont un contenu assez nébuleux.
Mais vous, fier peuple de Vashton, en connaissez un en
particulier. Celui qui vous a peut-être sauvé la vie une
ou de maintes fois. En temps de guerre comme en
temps de paix, il est toujours là pour vous.
Énigme
Imaginez une pièce de métal ronde et plate, c'est-à-dire
un disque. Le métal est inconnu, mais il a un
coefficient d'expansion thermique positif, ce qui veut
dire que si sa température augmente, il prend de
l'expansion. C'est le cas général, et il n’y a pas
d’attrape de ce côté.
Maintenant, transformez le disque en anneau en
perçant une zone circulaire au centre du disque.
Qu'arrive-t-il à la taille du trou si on chauffe l'anneau?
Est-ce qu'il devient plus petit, plus grand ou reste
pareil?
Bien que ce texte ait voulu être un récit, il s’agit plus
d’une ode. L’ode à Kreyszig le Sage.
Et voilà! J’espère que vous êtes tous aussi enchantés par
le résultat que je le suis. Je suis impressionné par la
diversité des folies qui ont été inventées. Songesque.
La prochaine épreuve du BADASS aura pour thème
La mythologie GPH. Dans l’esprit du mythe de
Sisyphe, parlez-nous d’un mythe fondateur à la base du
GPHisme et/ou des déités, héros et créatures qui
peuplent ce monde étrange qu’est notre bacc.
Frodon essayant en vain de
résoudre l’énigme des Songes.
Les consignes n’ont pas changé depuis la dernière fois :
-Votre texte doit contenir un maximum de 750 mots!;
-Votre texte n’a pas besoin d’être bon!;
-Vous devez m’envoyer le texte
([email protected]).
Vous n’avez pas besoin d’avoir participé à la première
épreuve pour pouvoir participer à la deuxième.
L’évaluation sera générale, pour l’ensemble de votre
oeuvre.
Cependant, n’oubliez pas que ce n’est pas moi qui
évalue vos textes, alors il ne vaut plus la peine d’y
inclure des pots de vin...bien que c’est toujours moi qui
compile le vote et que je ne suis pas infaillible,
moyennant une certaine somme.
Date limite : 13 janvier 2013
Souvenirs du Café beignes
10
11
Un stage en première année
Oui, oui, croyez-en vos yeux, Les Songes publie parfois
des textes utiles, même si c’est souvent par accident.
Aujourd’hui, j’aimerais m’adresser plus
particulièrement aux étudiants de première année.
Faites un stage. Je crois qu’avec toute mon autorité de
directeur songesque omnipotent, je pourrais m’arrêter
ici. Mais je vais quand même prendre la peine
d’essayer de vous convaincre, pour la forme.
Pourquoi faire un stage!?
D’abord, vous êtes probablement en génie physique
parce que vous n’êtes pas trop certains de ce que vous
voulez faire plus tard. Eh bien, j’ai une petite nouvelle
pour vous! : les années passent vite lorsqu’on étudie à
l’université. Vous devez donc dès maintenant
commencer à explorer pour faire le meilleur choix
possible lorsque viendra le temps de choisir une
concentration, un domaine d’études supérieures ou un
emploi. Une bonne façon d’explorer consiste à profiter
de vos 3-4 étés au baccalauréat pour faire des stages
radicalement différents. Pensez aux nombreuses
choses qui vous intéressent à priori et planifiez des
stages qui vous permettront d’en connaître davantage
et de faire un tri. Je peux vous garantir qu’en
travaillant au McDo, vous ne risquez pas vraiment de
clarifier votre plan de carrière. Et si ce plan de carrière
est déjà fixé dans votre esprit, profitez-en pour
confirmer que vous serez vraiment heureux dans le
domaine en question.
Ensuite, faire un stage vous permet d’obtenir de
l’expérience précieuse. En effet, le fait de travailler
dans un domaine lié à vos études vous permet d’étoffer
votre CV et d’ouvrir des portes pour l’avenir. Le
premier stage facilitera l’obtention d’un deuxième
stage ou de bourses, qui faciliteront l’obtention d’un
troisième stage et de bourses et qui vous donneront
plus de choix pour vos études supérieures ou votre
emploi. N’attendez pas que quelqu’un le fasse à votre
place! ! En recherche, le travail en laboratoire, la
lecture d’articles scientifiques et l’initiation à la
démarche scientifique sont particulièrement instructifs
et concrets. Malgré tous les efforts de certains
professeurs pour vous enseigner ces choses durant les
cours, il n’y a rien de mieux que de le vivre pour vrai.
Vous comprendrez aussi la façon dont fonctionnent les
centres de recherche et les entreprises, ce qui est
toujours bon à faire avant d’y travailler pour la vie ou
pour longtemps. À un autre niveau, il est aussi bon de
se pratiquer tout de suite à chercher un projet ou un
emploi. Lorsque vous devrez trouver un professeur
pour vos études à la maîtrise ou un premier emploi à la
fin de votre baccalauréat, vous aurez déjà de
l’expérience (je reviendrai sur ce point un peu plus
loin).
Enfin, en faisant un stage vous commencez à
développer votre réseau de contacts. Vous connaîtrez
des gens intéressants et intelligents. Avec certains
d’entre eux, vous risquez de tisser des liens durables
qui se transformeront éventuellement en réseau. Ce
réseau vous sera particulièrement utile lorsqu’il sera le
temps de vous trouver un emploi ou au cours de votre
vie professionnelle. C’est souvent un aspect qui est
négligé lors des études au bacc, mais c’est pourtant le
meilleur moment pour le faire. Faites-vous connaître,
montrez vos talents et distinguez vous de la masse!! Il
y a de nombreuses qualités qui sont reconnues dans le
monde professionnel et qui ne sont pas nécessairement
liées aux résultats scolaires. Si en plus vous avez du
succès dans votre stage, vous pourrez demander une
lettre de recommandation et compter sur des offres
futures. Et un dernier conseil!: participez aux activités
sociales organisées par vos collègues (ou organisez-en
s’il n’y en a pas). À défaut d’aimer votre stage, vous
pourrez toujours compter sur un environnement de
travail plus agréable.
Bien entendu, il n’y a pas que des avantages à faire un
stage. D’une part, vous n’êtes pas assuré d’en avoir un,
contrairement à votre travail de plongeur/plongeuse au
casse-croûte du coin. D’autre part, vous serez
probablement mal payé. Mais rassurez-vous en
sachant que dans plusieurs domaines des sciences
humaines, les stages ne sont pas payés du tout. Vous
devriez donc apprécier votre salaire minimum, même si
cela constitue une réduction de salaire par rapport à
votre emploi dans le camp de jour où vous travaillez
chaque été depuis que vous avez 16 ans. Et un
avantage majeur est que vous aurez un horaire
normal, i.e. lundi au vendredi en journée. Vous pourrez
profiter de l’été pour une fois (dans mon cas, c’est la
première fois que j’en ai eu l’opportunité).
Devant des arguments aussi convaincants, pourquoi
les étudiants de première année ne font généralement
pas le démarche de chercher un stage!?
12
Une excuse souvent entendue est! : «! Mais je suis
seulement en première année, je ne connais rien! !! ».
C’est vrai, vous ne connaissez rien. Moi non plus,
d’ailleurs. Il est important de comprendre que la
plupart des choses que vous apprenez à l’université
sont un prétexte pour vous forcer à réfléchir. Et comme
l’a dit un certain professeur italien! : «! L’important,
c’est de savoir que ça existe! ». Si vous êtes capable de
réfléchir, vous saurez aller chercher les connaissances
et compétences dont vous avez besoin pour avoir du
succès dans votre stage. Soyez honnêtes à propos de
vos capacités et vos supérieurs seront tolérants et vous
laisseront le temps de vous adapter. C’est le but du
stage, et c’est beaucoup plus proche des défis qui vous
attendront dans la réalité.
Une autre excuse souvent entendue est!: «!Mais je n’ai
pas de bons résultats, je n’aurai jamais de bourse! ».
Même s’il est vrai qu’une bourse est un atout, ce n’est
pas absolument nécessaire. Soyez conscients que vous
êtes probablement, aux yeux de votre employeur, un
slave-monkey très peu dispendieux. Ainsi, plusieurs
professeurs et compagnies seront intéressés à vous
embaucher, car vous pouvez travailler à moindre coût.
Mais bien sûr, il faut être prêt à sortir des sentiers
battus. Si vous allez tous voir les professeurs de vos
cours de première session, il est fort probable que ceuxci embaucheront les étudiants avec les plus grandes
probabilités d’obtenir une bourse, c’est-à-dire ceux avec
les meilleurs résultats dans la première session.
Cependant, il y a plein d’autres professeurs (truc!: leur
nom est écrit sur la porte du bureau où vous pouvez les
piéger) que vous ne connaissez pas encore mais qui
aimeraient probablement être tout aussi populaires
auprès des étudiants de première année. Ils sont assez
faciles à trouver, et si vous avez peur de tomber sur
une mauvaise expérience, demandez des conseils aux
plus vieux. Et il y a aussi plusieurs compagnies qui
sont rarement approchées. Une recherche d’une
journée vous convaincra qu’il y a au moins une
quarantaine d’entreprises susceptibles d’embaucher
des stagiaires en génie physique dans la région de
Québec. Ces entreprises sont parfois affiliées avec le
CRSNG. Dans ce cas, les conditions d’obtention de la
bourse sont un peu moins élevées, la compétition étant
moins forte. Sachez enfin que les autres étudiants en
génie ont généralement plus de stages en entreprise
que nous. L’avantage de cette situation est qu’il y a
davantage de places en recherche universitaire de leur
côté. Ne négligez donc pas les professeurs de GMC,
GEL et GMN qui aiment généralement bien les GPHs,
même lorsque ceux-ci n’ont pas beaucoup d’expérience.
Si vous ne savez quand même pas par où commencer,
un conseiller du SPLA est responsable du programme
de génie physique et pourra vous aider.
Une dernière excuse que j’ai entendue à plusieurs
reprises est!: «!Mais ma bouteille de rhum mon ragoût
de boulettes que j’avais apporté pour célébrer la fin de
la session comme lunch a coulé dans le fond de mon sac
et s’est infiltré dans mon ordinateur portable juste
avant mon dernier examen! ». À ce sujet, je ne peux
vous donner aucun conseil.
En écrivant ce texte, je ne veux pas vous donner
l’impression qu’un stage vous est garanti. Cependant,
je crois sincèrement qu’il vaut la peine d’essayer
sérieusement. Cette démarche, même si elle n’est pas
couronnée de succès, sera instructive dans tous les cas.
En effet, dans votre vie professionnelle, vous devrez
savoir chercher les opportunités et vous vendre auprès
des employeurs. Autant commencer à se pratiquer
maintenant, alors que les conséquences d’un échec ne
sont pas très graves. Alors cessez maintenant de vous
gorger de mes écrits et courez préparer votre CV.
Chaton au plafond
13
It’s Kittel-bashing time
Par Evelyne Brown Dussault
Vous ne comprenez rien en état solide? Vous trouvez
que les power points du prof ne pas trop clairs? Pas
grave, juste à faire comme dans les autres cours et
vous référer au livre dans le but de comprendre et
potentiellement remettre votre devoir à temps.
Malheureusement, vous vous rendez compte assez
rapidement que le livre est incohérent et
incompréhensible.
« I've taken solid state as an undergrad physics student,
a grad at CSUF, a grad at University of Denver, and
again as a grad at University of Washington. I have
figured out why I just don't seem to grasp Solid State;
I've always used this book! ;-) (Different editions) My
prof agrees, there are better books out there. »
«Not worth your money. And if you have this book, you
might as well donate it to some bum so he can burn it
for heat »
« My introductuctory course in solid state physics was
taught from Kittel's 2nd edition and I recently taught a
first year grad course from his 7th edition. Sadly, the
quality of the text has deteriorated with time. »
« This the worst physics book that I've ever studied. The
book made me so confused that I got lost even in the
most basic concepts. »
« Overall I wouldn't recommend buying this book at all.
However, you should especially dread buying it if this is
your first course in Solid State Physics. »
Courage, nul besoin de se sentir mal, vous n’êtes pas
seuls! Voici ce que les acheteurs «! satisfaits »
d’Amazon avaient à dire sur ce merveilleux bouquin :
« His proofs are a bit lacking on clarity and there really
aren’t many of them, so you might want Ashcroft &
Mermin instead if you like to see them.»
« This book is an awful introduction to solid state
physics. I would recommend Ashcroft and Mermin's
version. Kittel dives right into equations without
deriving them at all and assumes prior knowledge of
quantum mechanics, statistical mechanics, and E&M. I
am a senior engineering college student at the school
Kittel taught (UC Berkeley) and we are forced to use his
book because it's a "classic" in the field but it is just a
terrible book to try to learn from. »
« It covers more stuff than the other books I read. But
there are too many conclusions without clear
explanations. It's not a good book for the newcomers in
this field. It's tough to read. It may help you get
something new if you've already studied SS. »
« I must say that this is the worst book, I have ever had
the misfortune to use. The author's ability to describe a
topic in any useful intuitive manner is non-existent.
Kittel begins topics by frequently referring to concepts
and structures, which he fails to define for several
pages.!»
« If you are new to the subject of Solid State Physics,
this is just the worst book you can imagine. Wanna
learn SSP? Use Ashcroft & Mermin. Don't wanna learn
SSP? Use Kittel. »
« I had the misfortune of having to decipher this book
which is easily the worst physics text I have ever
encountered. The book is better described as a collection
of chapter skeletons rather than a full-fledged and
authoritative text. Kittel spends very little time on
qualitative explanations and includes very few
examples. If you are thinking of teaching yourself from
this text, forget about. He skips many steps in his
derivations of basic equations,yet he wastes a lot of
space trying to illuminate some obscure detail that only
a specialist would be interested in. There are very few
end of chapter problems and even fewer that are
solvable based on his bare-bones chapters. »
14
La vie d’un GPH
Par Maxime Paiement Marchand
La vie. Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que la vie d’un
GPH? En quoi se résume-t-elle? Plusieurs questions
difficiles avec peu de chances de trouver une réponse
encourageante pour le GPH. Cours se donnant de
manière aléatoire, changeant sans préavis d’une
session à l’autre, en plus de la difficulté associée
souvent autant aléatoire. Si au moins la qualité
d’enseignement y était! Si seulement ce programme
nous préparait au vrai monde!
Donc, qu’est-ce que la vie? Je vous laisse le loisir de
répondre à cette question. Qu’est-ce que la vie d’un
GPH? Chaos et incertitude. On ne sait pas trop à quoi
s’attendre et quand on doit s’y attendre. Encourageant,
non? Malgré tout, le GPH, comme une petite souris
dans un labyrinthe et soumise à des chocs électriques
en cas d’erreur, apprend à s’adapter. Il développe une
capacité surhumaine à bien réagir à l’inconnu.
GPH est un combattant. Un guerrier qui, par sa
multidisciplinarité exceptionnelle, est capable de
combattre sur tous les fronts. Il pourrait même être
qualifié de parangon de la Faculté des sciences et de
génie. Je finirais donc sur cette question!:
GPH, quelle est votre profession?
P.s.! Ne sachant pas vraiment quoi répondre à cette
question, le GPH se contente de répondre à vive voix!:
HA-OOH! HA-OOH! HA-OOH!
En quoi se résume la vie d’un GPH? Manquant de réels
cours lui permettant de développer son leadership
naturel, il compense en s’impliquant. Il change son sort
misérable en dynamisant son entourage. Il ne se laisse
pas abattre, il ne perd pas espoir, il persévère. Il
participe au Festival, à la Coupe de Science, aux Jeux
photoniques, aux soirées éducatives avec boisson
alcoolisée et aux autres multiples implications
possiblement existantes.
Ce n’est pas pour rien que le thème d’initiation des
spartiates est resté aussi marquant pour le GPH. Le
15
Citations
Par les professeurs
Jérôme Genest
Diego Mantovani
Mes examens doivent être environ aussi fairs que ceux
du prof d’avant. En tout cas, je me berce de cette
illusion.
Je vois les oranges. C'est comme de la lave en fusion
qui approche.
GEL a son cours de SCL, PHY a son cours de springs.
[En criant vers le couloir] Hey, c’est même pas fini!! Ça
doit être un cours de socio…!
En GEL, on appelle ça un système du deuxième ordre.
En physique, il y a encore un physicien qui a mis son
nom dessus.
On peut faire ça plus réaliste : mettons qu’on va au pub
pis qu’on prend une bière.
Cet électron-là a été frappé par Dieu pour tourner
autour du proton, à un moment donné au début.
De par l’expérience humaine, du moins celle de ceux au
Pouliot et au Vachon...
Plus on avance dans le Pouliot, moins on sait intégrer.
Riez pas trop en GEL, ça commence au fond du
Vachon.
Xavier Maldague
L’aléa est petit, mais ici il est gros, mais c’est comme
sur les boîtes de biscuit!: c’est agrandi pour en montrer
la texture.
Ça fait longtemps que j'ai vu ça des choississons.
Je fais c'que je veux.
Le monde extérieur, malheureusement, est corrompu.
Y'a du grigri dans le micro.
Y'a rien à comprendre dans le cours de circuits
logiques.
Ça existe, mais j'ai jamais joué avec.
C'est trivial. Ça veut dire simple.
Mon cours, c'est comme un dating scientifique ! (...) Et
ça, ça vaut la bénédiction du pape le soir de Noël !
Michel Piché
Malibu n’est pas célèbre pour la science!!
Je suis un peu saturé des amplificateurs.
On ne s’ostine pas avec un théorème. Ne perdez pas
votre temps à essayer de violer ça.
Meriem Saïd
Newton, c’est le type qui a reçu une pomme. Vous
connaissez!?
Je dis n’importe quoi, mais je le dis avec beaucoup
d’assurance.
Bernd Witzel
La transformée de Fourier d'une femme va donner
quelque chose comme ça [dessine une patate].
Richard Fortier
Tu m'as coincé les culottes baissées ! Ça fait mal.
Smail Kalla
Faire de la thermodynamique, c'est comme jouer avec
les parties intimes de la matière pour créer de
l'énergie.
Nathalie McCarthy
Ah ! J'ai plus de bras !
16
Sébastien Houde
Action réaction, on est rempli de mercure ! Right ?!!
Émile Knystautas
Le point G, c’est toujours au-dessus du point de
contact.
Réal Vallée
Est-ce que tu peux m'expliquer c’est quoi cette
structure en forme de spermatozoïde?
Samuel Lemieux
Hebdo]2
[Extrait du Québec
Près de 130 élèves de 5
écoles de 5e secondaire, suivant le cours de physique,
se sont affrontés dans une série de défis ludiques
faisant appel à leur habileté et à leur ingéniosité.!
« Cette activité a pour objectif de promouvoir la
photonique et éduquer ces élèves à cette science. Nous
voulons leur montrer que ce n’est pas une science si
compliquée que ça, c’est vraiment à la portée de tout le
monde comme le disque laser qui utilise des fibres
optiques », explique Samuel Lemieux, responsable
des commandites du comité organisateur des Jeux
photoniques.
Le disque laser à fibre : à la portée de tous!
http://en.wikipedia.org/wiki/Fiber_disk_laser
Samuel Lemieux
Bin safe
Par Olivier Boily
2 http://www.quebechebdo.com/Société/Éducation/2012-11-01/article-3111916/Des-jeux-pour-comprendre-loptique-et-la-photonique/1
17
Rallye-Appart
Par Gabriel Gendron
Il était une fois, dans une contrée universitaire
idyllique, un évènement extraordinaire! : le RallyeAppart de GPH! Cette compétition annuelle avait pour
but de faire ressortir le meilleur des étudiants en
Génie Physique, ainsi que leur souper! Cinq
appartements, neuf équipes, beaucoup de bières, tout
était en place pour le plus gros rallye que GPH ait
jamais connu!
Les apparts
Pour commencer, il y avait l’antre de Dominic. Le défi
qu’il proposait était simple, mais exigeant! : boire un
chaudron de bière avec une paille. Toutefois, il y avait
la possibilité pour les compétiteurs d’avoir un avantage
côté paille. En trouvant plus d’éléments d’une catégorie
(donnée par Dominic) que son adversaire, le
compétiteur se méritait une paille supplémentaire.
Par la suite, il y avait l’appart de Roxanne. Celle-ci
offrait aux équipes de se démarquer avec un jeu
d’habilité. Cependant, plus le compétiteur gagnait de
points, plus il devait boire. Rapidité, habileté,
concentration, toutes les qualités nécessaires pour
réussir à ce jeu (et malheureusement celles qu’on perd
en premier à mesure qu’on y joue).
Il y avait également le domicile de Jean-Philippe (géré
par ses colocs lors des activités). Tout ce qu’il y a à
dire!: Fuck you! et Karaoké.
Un peu plus loin, on pouvait trouver le logis de MarcAntoine. En gros, le but était de boire. Comment et en
quelle quantité? C’était ça l’affaire. Pour certain, c’était
une demi-bière, pour d’autres, trois bières dans un!beer
bong!
Finalement, il y avait l’habitat de Sébastien. C’était
une compétition de!Slap the Cup. Si vous ne savez pas
c’est quoi, allez sur Google.
Les équipes
La Team Brosse, l’équipe de bière menée par Capitaine
Pabst, a fait un malheur à chaque appart. Ces coriaces
compétiteurs ont prouvé à maintes reprises leur amour
pour le houblon.
Les Buveurs en Cavale, équipe formée entièrement par
des étudiants en première année, ont montré qu’ils
étaient de taille à se mesurer aux plus vieux. Toutefois,
ils n’avaient pas compris le principe des surnoms, donc
cette équipe menée par le capitaine Professeur
McGonagall comptait des membres aux noms peu
communs (Carlo, Link, Rafael…).
Les T’Amer ont pu nous prouver qu’ils font encore
partie du bacc! Empruntant le nom de divins
professeurs, Stephan Planeta et sa troupe de finissants
ont profité de ce qui pourrait être leur dernier rallye.
18
Pourquoi L’équipe des Chatons s’appelle ainsi? Je ne
sais pas. Ça n’a toutefois pas empêché la meute du
capitaine Azraël de s’amuser comme des petits fous. De
plus, cette équipe avait une intruse, la sœur de
l’organisateur. Elle se faisait étrangement appeler
chatonne…
Ensuite, il y a eu les Like a Sir, une équipe formée de
plusieurs générations d’hardis GPH, dirigée par
l’éternel Sir Master. Ceux-ci ont fait le sacrifice ultime
en parcourant l’itinéraire le plus long du concours.
Cela n’a néanmoins rien enlevé à leur désir féroce de
vaincre, surtout pour Sir Mouse qui a fait un!beer bong
à trois bières comme si de rien n’était.
Résulats
[Roulement de tambour] Les gagnants de cette édition
sont :
3e – Like a Sir
2e – Team Brosse
1er – 76ers de 76
Armés de leurs collants, les 76ers de 76 se sont
démarqués par, justement, leurs collants. Il ne fallait
toutefois pas les sous-estimer, car l’équipe de Johnny
Mac comprenait, entre autres, Carl Carmoni!
Une autre équipe de deuxième année, les West Coast
Avengers, ont pu voir qu’un Rallye-Appart n’est pas
qu’une simple balade dans le parc. On n’a qu’à penser
au pauvre Hawkeye, qui est tombé au combat (trois
fois). Ça n’a toutefois pas empêcher Capitaine America
et ses braves compagnons de terminer leur quête
contre le vilain houblon!
Une troisième équipe de deuxième année participait
aussi! Je parle bien sûr des Forward Unto your Bed,
pilotés par nul autre que Chick Magnet en personne! À
part ça, je ne sais pas trop ce qu’il leur est arrivé à part
qu’ils ont bu.
Merci à Roxanne Beauchamp pour les photos
Même chose pour l’équipe des Late Guys, qui se sont
inscrits tard…
19
Mots C achés
Thème : Pokémon
Mot mystère (huit lettres) : «Le Pokémon qui nous ressemble le
plus en période d'examens!»
Pigeon photographe
Théorème du mois
Théorème de Borra : soit un numéro d'examen de
difficulté n. Lorsque n tend vers l'infini et que votre esprit
est à la dérive, la réponse vaut 0.
- Philippe Beaulieu
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ABRA
HITMONLEE
MUK
DITTO
KRABBY
ONIX
ELECTABUZZ
MAGNETON
WEEPINBELL
EXEGGCUTE
MEOWTH
WIGGLYTUFF
GOLEM
HITMONCHAN
MEW
ZUBAT
MEWTWO
Par Jean-Raphaël Carrier
L’Équipe des Songes
Direction :
Textes :
Autres :
Vincent Michaud-Belleau
Olivier Boily
Evelyne Brown Dussault
Jean-Raphaël Carrier
Gabriel Gendron
Keven Larose
Maxime Paiement Marchand
Philippe Beaulieu
Olivier Boily
Jean-Raphaël Carrier
Marc-André Guérard
Samuel Lemieux
NOUS JOINDRE
Les Songes de Kreyszig est un journal à à tirage
international ayant comme unique but la propagande
subliminale pour le retour du noeud papillon. En
attendant, si vous avez des idées, des textes, des
photos, des citations, un message à l’humanité, ou
pour tout commentaire, contactez le directeur sans
frais au
[email protected]
Vos contributions sont grandement appréciées! De
toute façon, ce n’est pas comme si vous aviez quelque
chose de mieux à faire. Et il y a encore le BADASS!
20

13 nov - Génie Physique à l`Université Laval

Transcription

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