Découvrir n°54 - Gustave Roussy

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Découvrir n°54 - Gustave Roussy
N°54
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Lettre institutionnelle // octobre 2015
www.gustaveroussy.fr
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questions à...
actu
Cancer Campus Les plans
à long terme se dévoilent
Jean-Charles Soria,
Chef du Département d’Innovation
thérapeutique et d’Essais
précoces de Gustave Roussy
Le Ditep s’intéresse de plus en plus
aux « biotechs ». Pourquoi ?
Ces petites entreprises sont très
innovantes. Elles mettent au point
des molécules originales dont on estime
nécessaire d’investiguer le potentiel
thérapeutique ou de biomarqueur,
qui pourra permettre de détecter la
maladie et son évolution chez les patients.
Mais elles n’ont pas les moyens de mener
des recherches cliniques.
De son côté, Gustave Roussy est le
premier centre d’essais de phase 1 en
Europe. Nous travaillons régulièrement
avec les plus gros laboratoires
pharmaceutiques. Faire une place aux
biotechs nous permet d’élargir l’éventail
des pistes que nous explorons grâce au
projet MOSCATO !
Pouvez-vous nous citer un exemple ?
Eos, une société italienne, proposait
une molécule d’origine chinoise au
potentiel antiangiogénique, c’est-à-dire
qui empêche la formation de vaisseaux
sanguins, et cible altération moléculaire
d’un récepteur appelé FGFR. Nous l’avons
testée chez une trentaine de patients pour
qui les traitements antiangiogéniques
connus ne fonctionnaient pas, et elle s’est
révélée efficace sur la cible FGFR.
Forte de cette première preuve clinique,
et grâce à notre appui, Eos a attiré
la confiance de gros laboratoires qui
poursuivent le développement de ce
médicament, en particulier dans le cancer
du sein.
Le DITEP a récemment participé à la
convention BIO, aux États-Unis.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
BIO rassemble de milliers d’entreprises :
biotechs, laboratoires, investisseurs...
Le Dr Jean-Pierre Armand, conseiller
scientifique du DITEP, et Valérie Hélin, de
Cancer Campus, y étaient présents pour
rencontrer de nombreuses entreprises
(américaines, chinoises, russes...),
intéressées de se développer en France.
Elles ont été rassurées sur notre capacité
à les accueillir. 
Le dossier de réalisation de la ZAC
(Zone d’aménagement concerté) sera
validé d’ici la fin de l’année.
Fruit d’un long travail, il dessine autour
de Gustave Roussy les contours
d’un quartier des plus attractifs
sur les plans économique,
scientifique et citoyen.
Gustave Roussy attire depuis toujours
l’innovation médicale, le progrès technologique. La création de ce campus qui
s’étendra au sein d’une ZAC de 80 hectares suit cette dynamique en matière de
soins et de recherche, tout en apportant
une desserte en transports en commun
et un environnement économique propice
à son développement. Les premiers bâtiments de la ZAC devraient ouvrir leurs
portes dès 2018 en particulier pour les
entreprises intéressées par le potentiel
du site.
Certaines n’ont pas attendu pour poser
les bases de leur future implantation.
Ainsi, au-delà des propres projets de
développement de Gustave Roussy, l’hôpital spécialisé en chirurgie thoracique
Marie-Lannelongue, aujourd’hui dans
les Hauts-de-Seine, envisage d’y déménager et renforcer ses synergies avec
l’Institut. Ionis, groupe privé de formation supérieure, prévoit aussi de s’y installer. L’Université Paris-Sud y établira
des infrastructures pour les étudiants
de Première année commune aux études
de santé (PACES), de DESS, de sciences
paramédicales ainsi que pour la formation continue.
Déjà, la pépinière hôtel d’entreprises
spécialisées en santé et en biotechnologies créée par Cancer Campus (lire
Trois questions à…) affiche complet avec
16 entreprises, attirées par l’opportunité
de mutualiser leurs moyens, de tisser un
réseau de compétences et par le dynamisme de l’environnement scientifique
et clinique.
Bientôt, elles seront rejointes par de
nombreux services : hôtels et restaurants,
salle de sport, équipements publics,
crèches… Un cadre séduisant pour le
travail comme pour la vie des habitants
puisqu’une large offre de logements
complètera le paysage. Le tout idéalement desservi par les transports grâce
à la future gare de Villejuif – Gustave
Roussy (cf illustration ci-dessus) dont
les travaux de gros œuvre commenceront
mi-2016 pour une ouverture sur la ligne
15 en 2022 avant qu’elle devienne gare
d’interconnexion avec le prolongement de
la ligne 14 prévu pour 2024. L’Institut ne
sera alors plus qu’à 6 minutes de l’aéroport d’Orly, 15 minutes de Châtelet et
11 minutes de la gare de Lyon ! Cancer
Campus sera ainsi un des pôles d’attraction majeurs du Grand Paris.
PORTRAIT
DÉCRYPTaGE
Médecinschercheurs :
le trait d’union
entre science
et soins
Agnès Girard,
Directrice du magasin
Printemps Nation
« Chaque chèque remis à Odysséa
est synonyme de bonheur
et de fierté, et vient récompenser
l’énergie et le cœur mis dans
la réussite du Shopping solidaire
de Printemps Nation. »
La confidence d’Agnès Girard
dévoile le dynamisme et l’altruisme
de cette femme engagée depuis
sept ans dans la lutte contre
le cancer du sein.
C’est via Gustave Roussy
qu’elle fait la rencontre d’Anne
Bergougnoux, une des fondatrices
d’Odysséa, course solidaire contre
le cancer du sein. « J’avais initié
quelques projets de sensibilisation
sur la maladie, mais Anne et sa
détermination m’ont fait réaliser
que je pouvais aller beaucoup
plus loin. Ainsi est né en 2008 le
Shopping solidaire de Printemps
Nation, avec le soutien de ma
direction et de mes équipes. »
Le principe : collecter des
vêtements auprès des marques
du magasin et les vendre au
profit d’Odysséa. L’association
reverse ensuite ses bénéfices à la
recherche à Gustave Roussy. Au fil
des années, l’événement mobilise
toujours plus de partenaires et
rassemble ainsi 300 000 € en six
ans.
Forte de cette adhésion croissante,
la directrice caresse de belles
ambitions pour l’édition 2015 :
100 000 € ! D’autant que les autres
magasins Printemps se sont pris
au jeu d’une initiative qui remporte
une adhésion croissante dans
toute l’entreprise. C’est du moins
ce qu’appelle de ses vœux Agnès
Girard, qui « remercie encore
les personnes qui nous ont
donné une leçon de vie et montré
l’exemple par leur dévouement.
Nous essayons de transmettre
à notre tour le flambeau. »
Découvrir n°54 // octobre 2015
Lettre institutionnelle mensuelle
de Gustave Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant
94805 Villejuif Cedex.
Contact : [email protected]
Rédaction : Becom!
Conception-réalisation : Direction de la
communication de Gustave Roussy.
Photos : Gustave Roussy
Impression : Reprographie Gustave Roussy.
Gustave Roussy déploie des postes de médecins-chercheurs, afin de renforcer
ses capacités de recherche en lien avec la pratique clinique. Leurs projets
participeront au développement de nouvelles approches thérapeutiques dans
la prise en charge du cancer.
Donner plus de temps aux médecins pour
exercer une activité de recherche. Un
des objectifs majeurs de Gustave Roussy
vient de se concrétiser avec l’ouverture de
postes de médecins-chercheurs. Des spécialistes qui consacreront près de 80 % de
leur temps à la recherche tout en restant
au contact des malades.
« Les nouveaux postes, déployés au
rythme d’un par an pendant cinq ans,
doivent servir de socles à la création
d’équipes pérennes et labélisées (Inserm,
CNRS…). Les candidats sont sélectionnés
suite à un appel d’offre et doivent proposer des projets de recherche novateurs et déjà bien avancés » , explique
Alexandre Bobard, coordinateur scientifique à l’Institut.
Les deux finalistes de la première sélection
s’intéressent ainsi à l’épigénétique1 et à la
médecine de précision, pour proposer une
prise en charge toujours plus personnalisée de la maladie.
Quel sera l’heureux élu ? Réponse mioctobre. Seule certitude : « Gustave Roussy
vise l’excellence scientifique. Nous ne
retiendrons donc que des projets susceptibles de faire avancer concrètement et
rapidement la lutte contre le cancer ! » 
1
Étude des changements dans l’activité des
gènes liés à des facteurs extérieurs n’impliquant
pas de modification de la séquence d’ADN.
Événement
« Legs, donations :
l’avenir a besoin de vous »
« Vous ne pouvez pas changer le passé, mais vous pouvez changer l’avenir des malades du cancer. Faites un
legs. »
Méconnu du grand public, parfois tabou, le legs représente pourtant un moyen efficace et solidaire de soutenir la lutte contre le cancer. Pour mieux sensibiliser à
son importance et ses enjeux, Gustave Roussy a lancé
sa première campagne média sur le sujet, en août
dernier : un spot télé de 30 secondes diffusé sur des
chaînes de France Télévisions, une version Internet plus
courte et un message radio. Autant de canaux de mobilisation citoyenne, pour soutenir les travaux de recherche
innovants menés par l’Institut. 
Retrouvez les annonces sur www.gustaveroussy.fr/campagne-legs
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