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VENDREDI 17 JUIN 2016 ® SPORTS 15 Saint-Prex, encore raté... Réveil trop tardif pour les jeunes Nyonnais TROISIÈME LIGUE Battu à Donneloye (4-2), mercredi, Saint-Prex voit ses rêves de promotion s’envoler presque définitivement. TROISIÈME LIGUE Battu 3-2 à La Sallaz, mercredi, la «deux» du Stade voit la promotion s’éloigner. A moins que dimanche... DE DONNELOYE, GABET CHAPUISAT [email protected] Saint-Prex, rongé par le doute, a subi la loi d’un FC Donneloye au grand cœur et assuré d’être promu. Suite à ce match capital, où la défaite était clairement interdite, Saint-Prex peut certainement déjà dire au revoir aux espoirs de promotion. Le début de semaine avait pourtant commencé par une excellente nouvelle. Avec le repêchage de Dardania, une place de promu supplémentaire s’offrait aux finalistes de 3e ligue. Les catastrophiques conditions météorologiques ont complètement chamboulé le programme établi. L’ACVF a fait preuve d’un manque évident de fermeté et surtout coupablement bafoué le règlement et l’équité sportive en acceptant de fixer l’autre match de la soirée à mardi prochain. Sur un terrain manquant de largeur mais en parfait état, les Saint-Preyards, tendus comme des arbalètes, ont connu une entame de match catastrophique. Le 3-5-2 cher à Didier Vaucher a rapidement montré ses limites et explosé sous les assauts rageurs d’un adversaire déterminé. Redistribution des cartes A la 6e déjà, dans une défense fébrile, Thomas filait seul avant d’être contré in extremis par l’intervention de Pereira. Sur le corner, Vallotton, nullement dérangé, pouvait placer une tête puissante et imparable. Les «oies», se sentant alors pousser des ailes, se sont créées, par leur vitesse et leur jeu très vertical, une bonne série d’opportunités pour doubler la mise. Saint-Prex devait logiquement encaisser une deuxième réussite de toute beauté. L’intenable papy DE LA SALLAZ, ADRIEN ZANARDI [email protected] Battu une deuxième fois, Saint-Prex voit la promotion s’éloigner. ARCH. C. DA SILVA Keita, bourlingueur de classe à l’âge canonique (41 ans), s’offrait un solo époustouflant de 50 mètres. Il passait toute la défense en revue avant de crucifier sans coup férir un Oliveira impuissant (19e). Les visiteurs, débordés et stériles dans le jeu, ont alors frisé la correctionnelle. Didier Vaucher réagissait avec à-propos en redistribuant les cartes. Cette nouvelle orientation tactique, devait rapidement porter ses fruits grâce au talent et à la percussion de Fernandes. Ce dernier pouvait, à la sortie d’une accélération foudroyante, servir Perriraz qui d’une frappe subtile obtenait le but de l’espoir (44e). Revenus miraculeusement de nulle part, les gens de La Côte allaient dès la reprise connaître une nouvelle désillusion. A la suite d’une mésentente défensive impardonnable, Menana pouvait conclure dans une cage désertée par un Oliveira aux abonnés absents (47e). Accusant le coup, Saint-Prex allait profiter de la sortie de l’expérimenté Margairaz qui s’était royaumé jusqu’alors. Rodrigues pouvait chanceusement réduire le score pour croire à un possible retournement de situation. Son coup franc, adroitement botté, finissait à la surprise générale dans le petit filet. Donneloye, qui avait beaucoup donné, était au bord de l’implosion. Cardello, sur un service impeccable de Soumahoro, ratait de peu l’égalisation. Improbable miracle? Au plus fort de leur domination, les «rouge et blanc» prenaient un nouveau et fatal coup sur la tête. A la suite d’un contre rondement mené, Coquoz voyait son tacle malheureux tromper son propre gardien. Les hôtes, émoussés et sur les rotules, ont alors subi un siège continuel, sans toutefois courber l’échine. Saint-Prex, malgré un important lot d’occasions, devait se retirer battu et abattu par un adversaire qui ne lui était clairement pas supérieur. A l’heure des interviews, le staff saint-preyard, encore sous le choc de la déception et de la frustration, est resté muet comme une carpe. Avec ce nouveau revers, l’affaire semble définitivement classée même si mathématiquement il reste encore la place pour un improbable miracle. } DONNELOYE - SAINT-PREX 4-2 (2-1) TROISIÈME LIGUE, FINALES Buts: 6e Vallotton 1-0, 19e Keita 2-0, 44e Perriraz 2-1, 47e Menana 3-1, 58e Rodrigues 3-2, 63e Coquoz (csc) 4-2. Saint-Prex: Oliveira; Henriod, Coquoz, Pereira; Bergien (55e Soumahoro), Serratore, Fernandes (70e Mansson), Perriraz, Rodrigues; Cardello, Joulin (81e Dufey). Pour son deuxième match des finales de 3e ligue, le Stade Nyonnais se déplaçait en terre lausannoise pour y affronter La Sallaz. Après le nul face à Champagne, les Nyonnais avaient à cœur de ramener les trois points. Mais c’était sans compter sur l’abnégation et le réalisme de leurs adversaires qui leur ont joué un mauvais tour en s’imposant 3-2, malgré une remontée admirable en fin de match. Le début de match était totalement à l’avantage des Nyonnais. Grâce à leur maîtrise technique largement supérieure, ils parvenaient à priver La Sallaz de ballon. La dernière passe faisait cependant défaut pour réellement créer le danger dans une défense lausannoise très à son affaire. «Il nous a manqué cette percussion en phase offensive, relevait Bruno Gorret. On faisait bien circuler la balle mais il manquait l’envie et l’agressivité pour réussir la dernière passe.» A force de dominer, les Stadistes se faisaient surprendre sur une des seules occasions des hôtes. Totalement oublié par la défense, Kamara ouvrait la marque pour La Sallaz (38e). Un but venu d’ailleurs Le sort allait ensuite s’acharner sur les visiteurs, contraints de remanier tout leur secteur défensif à la pause. Ces changements bouleversaient les «jaune et noir» en début de deuxième mi-temps. Cette fébrilité profi- Coup d’arrêt pour les jeunes Nyonnais. ARCHIVES CÉLINE REUILLE ressources et de la qualité. Jouant le tout pour le tout en forçant les longs ballons, les Stadistes montraient leur force mentale par le biais d’une remontée admirable en fin de rencontre grâce à deux réalisations de Girod (86e et 88e). Un réveil néanmoins trop tardif pour ramener un point. «On a péché dans le réalisme, relevait Bruno Gorret. C’est dommage car on revient trop tard. Mais cela va nous aider pour le dernier match, dimanche à Aigle. On va tout faire pour ramener la victoire car les jeunes le méritent largement. Et si on obtient cette promotion, ça sera «quelque chose de ouf», comme le disent les jeunes.» } tait aux hôtes mais la barre venait à la rescousse de Piantino (49e). Remobilisés, les Stadistes repartaient à l’attaque par le très bon Boniface qui voyait tout d’abord son centre sauvé in extremis sur la ligne, avant que la reprise de Girod, sur la même action, n’aille résonner sur le poteau droit. Ce manque de réalisme se payait cash car dans la foulée, Stanic (61e) décochait, à plus de 35 mètres, une frappe aussi lumineuse qu’inattendue terminant sous la barre de Piantino. «Ce but a fait très mal mentalement après ces deux énormes occasions, ajoutait Bruno Gorret. On a ensuite tenté de pousser mais on a été fébriles sur coup de pied arrêté.» Une fébrilité caractérisée sur le troisième but lausannois: sur un coup franc lointain, Aebi pouvait facilement pousser le cuir au fond des filets après un rebond sur le poteau (75e). LA SALLAZ - STADE NYONNAIS II 3-2 (1-0) TROISIÈME LIGUE, FINALES, 2E MATCH Buts: 38e Kamara 1-0, 61e Stanic 2-0, 75e Aebi 3-0, 86e Girod 3-1, 88e Girod 3-2. Stade Nyonnais II: Piantino, Primo (86e D. Selimi), Frossard (45e Bolay), Tachet, Azizkhodjaev, Mangone (45e Imeri), Lolaia, Ramadani, I. Selimi, Boniface, Girod. Entraîneurs: Bruno Gorret, Michel Tachet. Une remontée folle Mais la très jeune équipe nyonnaise (six juniors B titularisés au début du match) a des Genolier-Begnins et Forward-Morges à deux pas du bonheur DEUXIÈME LIGUE GB et Forward ont un pied en 2e ligue inter. Poseront-ils le second, dimanche, lors des matches retour? L’acte I des finales de 2e ligue a souri aux formations de La Côte. Victorieux l’un et l’autre, ForwardMorges et Genolier-Begnins, virent en tête à la veille des matches retour. Fort de sa victoire à l’extérieur – succès 1-2 à Prilly – Genolier-Begnins se trouve dans une position plus que favorable. Une situation un brin plus délicate pour Forward-Morges. Vainqueurs sur leur pelouse, face à Vallorbe (3-2), les Morgiens ont concédé deux buts qui pourraient, au décompte final, peser lourd. A mi-parcours, tout reste très ouvert mais les supputations vont bon train. Chez les coaches, les joueurs et également du côté des supporters. L’avantage de jouer, dimanche, à domicile (14h45 à Vallorbe, et 17h15 à Genolier) ainsi que les buts marqués à l’ex- Les «canari» se trouvent en très bonne position pour fêter une promotion en 2e ligue inter. ARCHIVES C. SANDOZ térieur font de Genolier-Begnins et Vallorbe des promus en puissance. Si les buts inscrits à l’extérieur sont importants – ils comptent double en cas d’égalité –, le fait d’évoluer sur sa pelouse cons- titue-t-il, véritablement, un avantage? Longue invincibilité «Absolument pas, assène JeanMarc Dupuis. N’oublions pas qu’après une heure de jeu, Vallorbe menait 2-1 sur notre pelouse.» Revenus au score et passant l’épaule dans les arrêts de jeu, les Morgiens ont donné un signal fort. Ils veulent monter et ils ont prou- vé avoir les moyens de leurs ambitions. «Les deux équipes sont très proches. On va jouer notre jeu, sans calculer. Mais on ne débutera pas la rencontre la fleur au fusil. Aussi longtemps qu’il y aura 0-0, chaque minute écoulée nous rapprochera de la promotion», prévient le coach de Forward-Morges. A Genolier, le discours de Marc Studer diffère un brin. «La configuration de notre terrain le rend compliqué pour nos adversaires, analyse l’entraîneur des «canari». Cela explique que nous soyons invaincus sur notre pelouse depuis plus d’un an. C’est un petit avantage. Cela nous donne de la confiance mais, comme toujours, il n’y a aucune certitude. On n’est qu’à la mi-temps.» On l’a compris. Pas question, pour le technicien des Gravières, de tomber dans l’euphorie. Il n’ignore pas que Prilly, en championnat, est parvenu, à quatorze reprises, à inscrire au moins trois buts par match. «La saison dernière, nous nous sommes imposés à Genolier», se remémore Claude Vergères, le coach de Prilly. C’était le 17 août 2014. Gérard Castella, entraîneur à succès – il a fêté sept promotions dont six à l’issue de finales disputées selon la formule des matches aller-retour –, a un avis bien tranché. «L’avantage du terrain n’existe pas dans les ligues inférieures. Il n’y a pas assez de spectateurs, lâche le technicien qui a offert à Servette son dernier titre de champion de Suisse, en 1999. Les deux équipes qui se sont imposées, dimanche dernier, mènent à la mi-temps. La moitié du chemin est faite mais rien n’est acquis. Chez soi comme à l’extérieur, il faut jouer avec ses qualités. Le reste, on s’en fiche car le match où qu’il se déroule, se disputera à onze contre onze.» Et, pour étayer ses propos, Gérard Castella, sélectionneur national des M18, se souvient: «En finales avec Meyrin, on avait concédé le nul (2-2) à domicile, face à Renens. Au match retour, on a décroché notre promotion en ligue B, en battant les Vaudois 6-2 sur leur pelouse.» } DOMINIQUE MONTANGERO