Texte cycle 2 (tiré du « Petit prince » de Saint Exupery) J`avais ainsi

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Texte cycle 2 (tiré du « Petit prince » de Saint Exupery) J`avais ainsi
Texte cycle 2 (tiré du « Petit prince » de Saint Exupery)
J’avais ainsi appris une seconde chose très importante : C’est que sa
planète d’origine était à peine plus grande qu’une maison !
Ça ne pouvait pas m’étonner beaucoup. Je savais bien qu’en dehors
des grosses planètes comme la terre, jupiter, mars, vénus, auxquelles on a
donné des noms, il y en a des centaines d’autres qui sont quelquefois si
petites qu’on a beaucoup de mal à les apercevoir au télescope. Quand un
astronome découvre l’une d’elles, il lui donne pour nom un numéro. Il
l’appelle par exemple : « astéroide 3251 »
J’ai de sérieuses raisons de croire que la planète d’où venait le petit
prince est l’astéroïde B 612. Cet astéroïde n’a été aperçu qu’une fois au
télescope, en 1909, par un astronome turc. Il avait fait alors une grande
démonstration de sa découverte à un Congrès International d’Astronomie.
Mais personne ne l’avait cru à cause de son costume. Les grandes personnes
sont comme ça.
Heureusement pour la réputation de l’astéroïde B 612 un
dictateur turc imposa à son peuple, sous peine de mort, de s’habiller à
l’Européenne. L’astronome refit sa démonstration en 1920, dans un habit
très élégant. Et cette fois-ci tout le monde fut de son avis.
Texte Cycle 3 (tiré des « lettres de mon Moulin » d'Alphonse Daudet)
M. Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait
toutes de la même façon ; un beau matin, elles cassaient leur corde, s’en
allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses
de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C’étaient, paraît-il,
des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes,
était consterné. Il disait : « C’est fini ; les chèvres s’ennuient chez moi, je
n’en garderai pas une. » Cependant, il ne se découragea pas, et, après
avoir perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième ;
seulement, cette fois, il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu’elle
s’habituât mieux à demeurer chez lui. Ah ! Gringoire, qu’elle était jolie la
petite chèvre de M. Seguin ! Qu’elle était jolie avec ses yeux doux, sa
barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées
et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! C’était
presque aussi charmant que le cabri d’Esméralda. Tu te rappelles,
Gringoire ? Et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger,
sans mettre son pied dans l’écuelle. Un amour de petite chèvre...
Texte niveau 6e (tiré du comte de C. Perrault « le petit chaperon rouge »)
Il était une fois une petite fille que tout le monde aimait bien, surtout sa
grand-mère. Elle ne savait qu’entreprendre pour lui faire plaisir. Un jour, elle
lui offrit un petit bonnet de velours rouge, qui lui allait si bien qu’elle ne
voulut plus en porter d’autre. Du coup, on l’appela « Chaperon rouge ».
Un jour, sa mère lui dit :
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– Viens voir, Chaperon rouge : voici un morceau de gâteau et une bouteille
de vin. Porte-les à ta grand-mère ; elle est malade et faible ; elle s’en
délectera ; fais vite, avant qu’il ne fasse trop chaud. Et quand tu seras en
chemin, sois bien sage et ne t’écarte pas de ta route, sinon tu casserais la
bouteille et ta grand-mère n’aurait plus rien. Et quand tu arriveras chez elle,
n’oublie pas de dire « Bonjour » et ne va pas fureter dans tous les coins.
– Je ferai tout comme il faut, dit le Petit Chaperon rouge à sa mère.
La fillette lui dit au revoir. La grand-mère habitait loin, au milieu de la forêt,
à une demi-heure du village. Lorsque le Petit Chaperon rouge arriva dans le
bois, il rencontra le Loup. Mais il ne savait pas que c’était une vilaine bête et
ne le craignait point.
– Bonjour, Chaperon rouge, dit le Loup.
– Bonjour, Loup, dit le Chaperon rouge.
– Où donc vas-tu si tôt, Chaperon rouge ?
– Chez ma grand-mère.
– Que portes-tu dans ton panier ?
– Du gâteau et du vin. Hier nous avons fait de la pâtisserie, et ça fera du bien
à ma grand-mère. Ça la fortifiera.
Texte niveau 5e (tiré des « Fourberies de Scapin » de Molière)
- J'ai donc été trouver le frère de cette fille qui a été épousée. C'est un de ces
braves de profession, de ces gens qui sont tous coups d'épée, qui ne parlent
que d'échiner, et ne font non plus de conscience de tuer un homme que
d'avaler un verre de vin. Je l'ai mis sur ce mariage, lui ai fait voir quelle
facilité offroit la raison de la violence pour le faire casser, vos prérogatives
du nom de père, et l'appui que vous donneroit auprès de la justice et votre
droit, et votre argent, et vos amis. Enfin je l'ai tant tourné de tous les côtés,
qu'il a prêté l'oreille aux propositions que je lui ai faites d'ajuster l'affaire
pour quelque somme ; et il donnera son consentement à rompre le mariage,
pourvu que vous lui donniez de l'argent.
- Et qu'a-t-il demandé ?
- Oh ! d'abord, des choses par-dessus les maisons.
- Et quoi ?
- Des choses extravagantes.
- Mais encore ?
- Il ne parloit pas moins que de cinq ou six cents pistoles.
- Cinq ou six cents fièvres quartaines qui le puissent serrer ! Se moque-t-il
des gens ?
- C'est ce que je lui ai dit. J'ai rejeté bien loin de pareilles propositions, et je
lui ai bien fait entendre que vous n'étiez point une dupe, pour vous demander
des cinq ou six cents pistoles. Enfin, après plusieurs discours, voici où s'est
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réduit le résultat de notre conférence. "Nous voilà au temps, m'a-t-il dit, que
je dois partir pour l'armée. Je suis après à m'équiper, et le besoin que j'ai de
quelque argent me fait consentir, malgré moi, à ce qu'on me propose. Il me
faut un cheval de service, et je n'en saurois avoir un qui soit tant soit peu
raisonnable à moins de soixante pistoles."
- Hé bien ! pour soixante pistoles, je les donne.
Texte de niveau 4e (tiré de Capitaine Fracasse de T. Gautier)
En poussant le vantail mobile de la porte, qui ne cédait pas sans protester et
tournait avec une évidente mauvaise humeur sur ses gonds oxydés et criards,
on se trouvait sous une espèce de voûte ogivale plus ancienne que le reste du
logis, et divisée par quatre boudins de granit bleuâtre se rencontrant à leur
point d'intersection à une pierre en saillie où se revoyaient, un peu moins
dégradées, les armoiries sculptées à l'extérieur, trois cigognes d'or sur champ
d'azur, ou quelque chose d'analogue, car l'ombre de la voûte ne permettait
pas de les bien distinguer. Dans le mur étaient scellés des éteignoirs en tôle
noircis par les torches, et des anneaux de fer où s'attachaient autrefois les
chevaux des visiteurs, événement bien rare aujourd'hui, à en croire la
poussière qui les souillait.
De ce porche, sous lequel s'ouvraient deux portes, l'une conduisant aux
appartements du rez-de-chaussée, l'autre à une salle qui avait pu jadis servir
de salle des gardes, on débouchait dans une cour triste, nue et froide,
entourée de hautes murailles rayées de longs filaments noirs par les pluies
d'hiver. Dans les angles de la cour, parmi les gravats tombés des corniches
ébréchées, poussaient l'ortie, la folle avoine et la ciguë, et les pavés étaient
encadrés d'herbe verte.
Au fond, une rampe côtoyée de garde-fous en pierre ornés de boules
surmontées de pointes menait à un jardin situé en contre-bas de la cour. Les
marches rompues et disjointes faisaient bascule sous le pied ou n'étaient
retenues que par les filaments des mousses et des plantes pariétaires ; sur
l'appui de la terrasse avaient crû des joubarbes, des ravenelles et des
artichauts sauvages.
Texte du niveau 3e (tiré de « Dr Jekyll et Mr Hyde » de RL Stevenson)
M. Utterson le notaire était un homme d’une mine renfrognée, qui ne
s’éclairait jamais d’un sourire ; il était d’une conversation froide, chiche et
embarrassée ; peu porté au sentiment ; et pourtant cet homme grand, maigre,
décrépit et triste, plaisait à sa façon. Dans les réunions amicales, et quand le
vin était à son goût, quelque chose d’éminemment bienveillant jaillissait de
son regard ; quelque chose qui à la vérité ne se faisait jamais jour en paroles,
mais qui s’exprimait non seulement par ce muet symbole de la physionomie
d’après-dîner, mais plus fréquemment et avec plus de force par les actes de
sa vie. Austère envers lui-même, il buvait du gin quand il était seul pour
réfréner son goût des bons crus ; et bien qu’il aimât le théâtre, il n’y avait pas
mis les pieds depuis vingt ans. Mais il avait pour les autres une indulgence à
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toute épreuve ; et il s’émerveillait parfois, presque avec envie, de l’intensité
de désir réclamée par leurs dérèglements ; et en dernier ressort, inclinait à les
secourir plutôt qu’à les blâmer. « Je penche vers l’hérésie des caïnites, lui
arrivait-il de dire pédamment. Je laisse mes frères aller au diable à leur
propre façon. » En vertu de cette originalité, c’était fréquemment son lot
d’être la dernière relation avouable et la dernière bonne influence dans la vie
d’hommes en voie de perdition. Et à l’égard de ceux-là, aussi longtemps
qu’ils fréquentaient son logis, il ne montrait jamais l’ombre d’une
modification dans sa manière d’être.
Sans doute que cet héroïsme ne coûtait guère à M. Utterson ; car il était aussi
peu démonstratif que possible, et ses amitiés mêmes semblaient fondées
pareillement sur une bienveillance universelle.
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