1792 kellermann a valmy
Transcription
1792 kellermann a valmy
1792 KELLERMANN A VALMY L’Assemblée Nationale, sur proposition du roi Louis XVI, déclare la guerre à l'Empereur d'Autriche, François Ier. La très célèbre bataille se passe le 20 septembre 1792 ; en face des armées françaises se trouvait l’armée prussienne composée 150.000 hommes de troupes aguerries dont la solidité était célèbre en Europe. Kellermann ne pouvait leur opposer que des soldats pour la plupart inexpérimentés et découragés par des revers successifs. Kellermann suppléa à ce désavantage par d’habiles dispositions ; il établit près du moulin de Valmy (1) une forte batterie de vingt-quatre pièces et attendit l’attaque de l’ennemi. Celui-ci ne tarde pas à couvrir nos positions de projectiles qui portèrent la mort dans nos rangs. Ce feu épouvantable jette le désordre parmi nos soldats, mais Kellermann raffermit le courage des siens ; son cheval tué par un boulet ; il monte sur un autre ; un de ses aides de camp tombe à ses côtés ; lui, semble invulnérable et défie la mort qui frappe tant de braves autour de lui. Pour augmenter encore l’horreur de cette scène, les obus mettent le feu à des caissons d’artillerie remplis de poudre, qui sautent avec un fracas épouvantable. L’explosion fait de nombreuses victimes ; nos rangs sont rompus ; la première ligne rétrograde, mais Kellermann et ses officiers ramènent nos soldats en avant et rétablissent l’ordre. Il était temps, car les Prussiens s’avançaient en colonnes serrées à l’attaque de nos positions. (1) Le moulin a été détruit le soir même de la bataille de Valmy, sur ordre de Kellermann, car il offrait une cible idéale. Un second moulin fut démoli en 1831. En prévision du 150e anniversaire de la bataille de Valmy, le maire décide de réinstaller un moulin ; celui-ci vient d’Attiches. Commencés en 1939, les travaux sont interrompus par la guerre et reprit ensuite. Le moulin a été détruit par la tempête de 1999. Une souscription nationale permet la reconstruction d’un nouveau moulin dont l’ouverture est prévue cet été 2011 (Wikipédia) Etienne Charavay – L’héroïsme militaire Maurie, Jules. Le livre du bon soldat : exemples de patriotisme appliqués à la théorie. 1893/ Gallica.BNF 1792 KELLERMANN A VALMY Le moment était décisif ; il s’agissait de vaincre ou de mourir. Kellermann forme ses troupes en colonnes et leur dit : « Camarades, le moment de la victoire est arrivé ; laissons avancer l’ennemi sans tirer un seul coup de fusil et chargeons-le à la baïonnette ! » Et mettant son chapeau à la pointe de son épée, il l’agite à la vue des soldats en criant : « Vive la Nation ! » L’enthousiasme du général se communique à toute l’armée. Le cri de Vive la Nation ! est répété par toute la ligne de bataille et forme comme un grondement de tonnerre. Les soldats mettent leurs chapeaux à la pointe de leurs baïonnettes ; ils demandent à marcher sur l’ennemi et montrent un si mâle courage que Kellermann s’écrie : « La victoire est à nous ! » En effet, les bataillons prussiens étonnés de la fière attitude de nos troupes qu’ils supposaient écrasés par le feu de l’artillerie, épouvantés par les cris incessants répétés de Vive la Nation ! s’arrêtent et bientôt battent en retraite, laissant le champ de bataille jonché de morts. Etienne Charavay – L’héroïsme militaire Maurie, Jules. Le livre du bon soldat : exemples de patriotisme appliqués à la théorie. 1893/ Gallica.BNF