SNEP Savoie.2014-04-08.Ski de Fond

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SNEP Savoie.2014-04-08.Ski de Fond
Syndicat National de l’Education Physique
77 rue A. Croizat 73000 CHAMBERY
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REFLEXIONS et PROPOSITIONS
Conditions apprentissage SKI de FOND
Pourquoi les enseignants d’EPS de Savoie sont attachés à la programmation du ski nordique en EPS ?
une volonté d’offrir l’accès à une culture locale émancipatrice pour les élèves : apprentissage culturel
et sécuritaire (code du skieur, skier en groupe), découverte du milieu montagnard en période hivernale
un accès pour tous à la pratique du ski, « pratique privilégiée » socialement et peu pratiquée =>
l’Ecole contribue ainsi à la démocratisation d’une pratique parfois médiatisée (en période de vacances scolaires
et Jeux Olympiques notamment).
une formation du « skieur scolaire » : avec des savoir-faire et savoirs propres à cette activité,
encadrés par des textes officiels (programmes EPS) : adaptation technique au milieu ; autonomie par rapport au
matériel, au fonctionnement sur les pistes ; apprentissage de la gestion de l’effort… offrant à tous les élèves un
accès à une pratique future autonome (non encadrée) en sécurité.
L’apprentissage du skating est privilégié par tous les enseignants du 2nd degré (sauf adaptations particulières).
A noter :
=>La majorité de nos élèves a tout à apprendre : glisser, ne pas glisser, monter, descendre, tourner, freiner,
fonctionner sur les pistes, chuter, se relever…
=>Les progrès techniques sont significatifs sur une durée > 10h, ce qui permet de passer d’un apprentissage
technique contraignant au plaisir de la glisse quel que soit le profil de terrain et d’élève.
=>L’organisation est variable en fonction des établissements : 1 séance par semaine, stages massés, ski nordique
/ ski orientation…
Nous travaillons à modifier certaines représentations du ski nordique pour qu’ils viennent
PRENDRE PLAISIR A GLISSER en skating, et reviennent glisser plus tard.
Dans quelles conditions une pratique optimale du ski nordique est-elle possible sur les sites ?
Les conditions recensées pour un enseignement optimal du ski de fond, qui se déroule dans un temps contraint
de pratique, avec un nombre de séances réduit (6 à 7 – 10h pratique effective), avec des groupes non
plafonnés en nombre (jusqu’à 20 élèves). 5 pistes vers des conditions optimales :
1/ Aménager des espaces « pédagogiques » OU au moins adaptés – fonctionnels :
permettant différentes formes de travail, pour plusieurs groupes en même temps (espaces permettant les
régulations, les croisements de groupes, mais aussi de différencier la difficulté en fonction des niveaux…) – la
notion de dégagement, d’espace damé revêt toute son importance.
Formes de travail proposées : exercices, déplacements, mini-compétitions, défis, poursuites, montées infernales…
offrant une diversité de profils : plat, faux plat léger, pentes variées… le profil de la piste étant porteur d’un
« contenu » posant les problèmes du ski de fond aux élèves – et donc techniques
à proximité du lieu d’équipement (les temps de déplacement étant très longs avec les débutants notamment,
certains profils rendent compliqués les déplacements)
pouvant être aménagés sans gêner le public (plots, repères, cordes, bâtons…), avec éventuellement du
matériel sur place (cf espace ciblé pédagogique, site de l’Arcoutier au Revard ; bouclages sur pistes)
permettant plusieurs essais consécutifs pour les élèves (passant par la possibilité de travailler à double sens,
de baliser l’espace, d’adapter les distances, de différencier les exercices… => ce qui n’est pas possible sur des
domaines skiables ouverts au public (sens de circulation imposé par exemple) ,
la répétition d’une même situation et la régulation étant 2 conditions d’apprentissage.
Ex. d’aménagements motivants : « des creux et des bosses » ; « circuit plat à
virages relevés » ; descente en S avec boucle pour remontée sans croisement ;
montée raide et large (permettant des défis « monter le + haut » et descendre
progressivement de + en + haut)… ; « nordic parc » ; fil neige…
Il n’est pas facile de partir sur les pistes avec tous les groupes. Les déplacements
« en accordéon » créent des temps d’attente pour les premiers, réduisent les
temps de repos nécessaires pour les plus en difficulté.
Les élèves ont besoin d’apprendre à skier sur les pistes, à cohabiter avec le public selon le code du skieur.
Ces temps sur pistes permettent d’autres types d’apprentissage, la découverte du plaisir de « faire une piste »,
« gérer son effort » qui prend du sens après un temps pratique permettant la construction de la glisse.
Sur les portions de pistes proches du départ – très empruntées : faciliter la cohabitation avec le public
La création de zones de dégagement facilitant l’attente des élèves en bord de piste peut contribuer à donner
des repères (où s’arrêter) et faciliter la cohabitation avec les autres pratiquants.
2/ Développer des espaces d’accueil adaptés et sécurisants :
foyer permettant un repli, en cas de condition difficile (météo) ou d’incident (blessure, bris de matériel…)
foyer permettant de se changer après l’effort (période pré-pubertaire ou pubertaire), et ce avant un temps de
déplacement en bus souvent long.
Ex : Le Chalet de La Villette à la Féclaz, le foyer de Crolles au Revard sont des lieux très fonctionnels pour l’accueil
des collèges par exemple, permettant d’équiper rapidement les élèves avec du matériel de qualité. Mais une
concertation et coordination est nécessaire en amont entre les responsables de sites et les établissements
fréquentant les mêmes lieux pour éviter les surcharges sur certaines demi-journées (les emplois du temps des
collèges et lycées sont construits dès juin) – comme pour les autres infrastructures sportives utilisées en EPS.
3/ Répartir les scolaires sur les espaces de pratique et d’accueil, passant par une coordination par
bassin ou établissement fréquentant les mêmes lieux.
Une coordination peut-être nécessaire sur certains sites pour éviter répartir les scolaires sur la semaine et éviter
des surcharges sur certaines demi-journées (les emplois du temps des collèges et lycées sont construits dès juin)
– comme pour les autres infrastructures sportives utilisées en EPS.
4/ Entretenir régulièrement les espaces pédagogiques (en fonction des possibilités de damage) , ainsi
que par l’équipement en matériel sur place (cf site de l’Arcoutier)
Les petits + : document écrit, vidéo etc d'exploitation des espaces avec peut-être une gradation dans les niveaux
de difficulté des différents sites péda en fonction des pentes proposées, des exercices et de l'éloignement.
5/ Permettre le renforcement de l’encadrement : 3 enseignants pour 2 classes + accompagnateurs (afin
d’être 2 encadrants par groupe si >15), passant par des moyens horaires permettant la mise en œuvre de
dédoublements.
Document produit par le groupe Plein Air du SNEP Savoie
Mise à jour avril 2014suite aux échanges
du stage de décembre 2013 (50 profs EPS)
Contact : Benoît Bourgeois