WHAT`S HOT - SAGALINK Consulting
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Novembre 2013 WHAT’S HOT ? LA DISTRIBUTION DE FONDS D’INVESTISSEMENT À L’INTERNATIONAL Le passeport asiatique: opportunité ou menace pour les gestionnaires d’actifs étrangers? Inspirée du succès du régime OPCVM en Europe, l’ambition de créer un cadre réglementaire pour la distribution transfrontalière des fonds d’investissement en Asie est grandissante. Tout a débuté en novembre 2007 lorsque l’Association pour les Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) a signé un accord pour l’« ASEAN Economic Community Blueprint 2015 », qui définit les grandes orientations stratégiques de la communauté économique de la région. Récemment, certains pays d’Asie-Pacifique ont progressé dans leur réflexion autour du processus de création d’un cadre réglementaire harmonisé pour les fonds d’investissement locaux. Le 20 septembre dernier, l’Australie, la NouvelleZélande, la Corée du Sud et Singapour ont signé une Déclaration d’Intention (Statement of Intent) afin de développer et de promouvoir le passeport asiatique pour les fonds d’investissement domiciliés dans la région. Quel est le statut du projet et des démarches engagées à ce jour ? Quel est l’impact de la mise en place du passeport asiatique sur les gestionnaires d’actifs étrangers distribuant – ou souhaitant distribuer – des fonds d’investissement étrangers en Asie ? L’objectif du passeport: créer un produit et un cadre réglementaire harmonisés au sein de la région Asie-Pacifique Largement inspirée du succès du régime OPCVM en Europe, l’Asie souhaite aujourd’hui mettre en place un cadre réglementaire similaire pour les fonds domiciliés dans la région Asie-Pacifique. Le passeport asiatique, ou “Asia region collective investment vehicle passport” comme il est officiellement dénommé, permettrait de faciliter la distribution des fonds créés, distribués et administrés dans la région. Plusieurs pays et institutions régionales ont participé aux réflexions autour de cette initiative. Parmi eux, la Coopération Economique de la région Asie-Pacifique (APEC), qui a réuni différents pays membres en septembre 2013 afin de valider un programme pilote pour la création du passeport asiatique. Ce programme « test » pourrait voir le jour dès 2016. Parmi les principaux avantages du régime harmonisé pour les fonds d’investissement en Asie: 1. Les économies émergentes affichant une croissance forte auraient un accès facilité aux capitaux nécessaires au financement de leurs projets d'expansion et de diversification de l'épargne 2. L’émergence de fonds transfrontaliers au sein de la région permettrait aux gestionnaires d’actifs locaux de toucher un vivier d’investisseurs plus important et ainsi de profiter d’économies d’échelle 3. Les investisseurs auraient quant à eux accès à une gamme de produits d’investissement plus large et plus compétitive 4. La croissance de l’industrie de la gestion d’actifs locale stimulerait les activités et les opportunités liées au secteur financier, créant ainsi davantage d’emplois dans la région “Le succès et les résultats du régime européen OPCVM est impressionnant. Il est tout à fait légitime que les pays de la zone Asie-Pacifique souhaitent répliquer ce modèle.” Thierry Decourrière Associé SAGALINK Consulting 1 Novembre 2013 Opportunité ou menace pour gestionnaires de fonds étrangers ? les Depuis sa mise en place à la fin des années 1980, le label OPCVM a construit une renommée internationale. Il est désormais reconnu dans la majorité des pays de distribution dans le monde, y compris dans la plupart des pays d’Asie-Pacifique. Entre 2007 et 2010, certains experts de l’industrie estimaient que plus de 40% des ventes nettes d’OPCVM européens provenaient d’Asie. Hong Kong et Singapour sont les principaux pays de destination des produits OPCVM en Asie. Ces deux juridictions attirent un nombre croissant de fonds étrangers. Parmi le Top50 des gestionnaires d’actifs les plus présents à l’international, tous distribuent des OPCVM – principalement d’origine luxembourgeoise – en Asie. La plus grosse menace qui pèse aujourd’hui sur ces acteurs, est la perte de parts de marché dans la région, due au développement et à l’émergence d’une industrie transfrontalière dédiée aux fonds locaux. Un régime asiatique du type OPCVM pourrait mettre à mal le positionnement et les opportunités de développement des fonds européens distribués dans la région. Tarifs et compétitivité : des facteurs clés de succès à surveiller Il existe une inquiétude commune concernant la compétitivité future des fonds d’investissement européens disponibles à la distribution en Asie – mais aussi dans d’autres régions du globe. Le calendrier réglementaire européen est chargé. Cette situation est synonyme de lourdeurs administratives et d’impacts financiers sur les produits. L’impact potentiel des diverses réglementations européennes sur les frais et les performances des fonds d’investissement doit être soigneusement contrôlé afin de rassurer les investisseurs étrangers. Le contrôle de cette situation deviendra encore plus important lorsque le passeport asiatique sera effectivement mis en place. “Le calendrier réglementaire est chargé en Europe ces derniers temps: AIFM, EMIR, MIF 2, OPCVM 5 et 6 prochainement… Les impacts de ces réglementations successives doivent être considérés afin de maintenir l’attractivité des fonds européens distribués à l’étranger, notamment en termes de frais." Sophie Bugliosi Manager SAGALINK Consulting La portée géographique du passeport Certains considèrent que le régime harmonisé pour les fonds d’investissement en Asie ne devrait pas faire d’ombre aux OPCVM européens si sa portée géographique reste locale. Il convient de souligner que l’objectif initial du passeport asiatique est de rester un produit régional. Cependant, les détracteurs du futur passeport rappellent que les gestionnaires asiatiques ont le regard de plus en plus tourné vers l’Europe. Un nombre croissant d’acteurs asiatiques décident de créer des fonds OPCVM – au Luxembourg ou en Irlande – dans le but de pénétrer le marché européen. Ce n’est pourtant pas une tâche aisée… Malgré les barrières opérationnelles et financières que ce genre de structures impliquent (créer un OPCVM en Europe est 50% plus couteux que de créer un véhicule en Asie), le marché européen est de plus en plus prisé des gestionnaires de la région Asie-Pacifique. Aujourd’hui, on recense plus de 25 sociétés de gestion détenant des OPCVM en Europe (via des structures autogérées ou des sociétés de gestion tierces). Dans ce contexte, il convient de se demander si le passeport asiatique restera un produit purement régional… ou bien si ses ambitions auront un jour une portée internationale. “Une proportion importante des ventes d’OPCVM provient d’Asie. Incontestablement, la mise en place du passeport asiatique intensifiera la concurrence dans la région. Certains acteurs étrangers distribuant des produits européens en Asie peuvent être à risque ; cela serait d’autant plus vrai si le futur passeport asiatique développe une ambition internationale.” Sophie Bugliosi Manager SAGALINK Consulting Les bonnes nouvelles Les principaux gestionnaires d’actifs qui distribuent des produits étrangers dans la région Asie-Pacifique ont, pour la plupart, créé 2 Novembre 2013 des sociétés de gestion et des fonds locaux. Le passeport asiatique serait une opportunité supplémentaire à la portée de ces groupes qui pourraient étendre leur présence commerciale aux pays voisins de leur juridiction de domicile. Ils auraient ainsi l’opportunité de participer davantage au développement de l’industrie locale et de profiter de nouvelles opportunités de croissance via leurs produits locaux. Derniers développements L’Australie, la Nouvelle Zélande, la Corée du Sud et Singapour ont signé une déclaration d’intention (« Statement of Intent ») concernant le passeport asiatique durant le rassemblement des Ministres des Finances de l’APEC à Bali le 20 septembre 2013. Cette déclaration définit les grands principes de l’initiative. Les autres pays membres de l’APEC ont été sollicités mais n’ont pas encore pris la décision de s’impliquer officiellement dans cette initiative et ne sont, pour l’heure, pas signataires de la déclaration d’intention. Contactez-nous SAGALINK Consulting a développé une expertise spécifique concernant la distribution des fonds d’investissement à l’international. Le cabinet assure une veille réglementaire et opérationnelle concernant la distribution transfrontalière, notamment en Asie. N’hésitez pas à nous solliciter pour obtenir davantage d’information à ce sujet. SAGALINK Consulting est un cabinet de conseil en stratégie opérationnelle et en organisation, spécialisé dans les domaines de la gestion d’actifs, la banque privée, l’assurance et les services aux investisseurs. SAGALINK Consulting 18, boulevard Montmartre 75009 Paris +33 1 49 96 54 43 Thierry Decourrière, Président [email protected] Sophie Bugliosi, Manager [email protected] Les 4 pays signataires ont convenu de consulter leurs industries respectives (régulateurs, sociétés de gestion et associations) en 2014 afin de définir les règles du futur régime. Un programme pilote du futur passeport devrait être disponible dès 2016. Bien qu’il reste de nombreux travaux à finaliser concernant la mise en place de ce nouveau régime, les acteurs de l’industrie et les Ministres des Finances concernés sont bien informés des opportunités liées au passeport asiatique et soutiennent les propositions liées à cette initiative. Un suivi des prochains développements sur ce sujet sera essentiel afin de mieux comprendre les implications pour les acteurs de la région ainsi que pour les gestionnaires distribuant des fonds étrangers dans ces pays. 3 Novembre 2013 Le Passeport asiatique : calendrier et prochaines étapes La région Asie-Pacifique : un vivier de plus de 3 200 millions d’investisseurs privés potentiels et un marché de plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion Source: SAGALINK Consulting, CIA World Factbook et ICI Notes: Population – estimations datées juillet 2013 PIB en parité de pouvoir d’achat – estimations datées de décembre 2012 Actifs sous gestion de fonds locaux – données au 30 juin 2013 4 November 2013 WHAT’S HOT IN THE FUND DISTRIBUTION INDUSTRY? Asia Region Funds Passport: opportunity or threat for offshore asset managers? Asia has a growing ambition to create a cross-border framework similar to the European UCITS regime. It all started in November 2007 when the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) enacted the ASEAN Economic Community Blueprint 2015, which defined the roadmap for the creation of the ASEAN Economic Community. Recently, some jurisdictions have made progress towards the creation process of the mutual recognition of investment funds in the region. On September 20, 2013, Australia, Korea, Singapore and New Zealand signed a joint Statement of Intent to develop an Asia Region Funds Passport. Where do we stand today? What would be the impact of the Asian Passport on offshore asset managers distributing investment funds in Asia or wishing to enter the region? The objective of the Funds Passport in Asia: creating a harmonised regulatory framework and a common recognised scheme Inspired by the success of the UCITS regime in the European Union, Asia would like to replicate a similar framework applicable to local funds established in the region. The Asia Region Funds Passport, or “Asia region collective investment vehicle passport” as it has been officially named, would facilitate the distribution of funds manufactured, distributed and administered within the region. It would require the creation of an agreed and harmonised set of regulations among jurisdictions in Asia. Various institutions and countries are contributing to this ambitious initiative. Among them, the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC), which organised a meeting in September 2013 to approve a pilot program, which could be implemented as early as 2016. There are several benefits arising from the introduction of the Asia Region Funds Passport, among them: 1. Fast growing emerging economies would have access to cheaper capital to fund their expansion plans 2. Cross-border products would allow asset managers established in the region to access a larger pool of investors and achieve economies of scale 3. Investors would have access to a broader and cheaper array of financial products 4. Growth in the regional asset management industry would boost business activities in the region and would create more job opportunities, helping to retain expertise and talents in Asia “The track record of the European UCITS cross-border regime is impressive. It is perfectly legitimate that Asia wants to try to replicate this success story.” Thierry Decourrière Founding Partner at SAGALINK Consulting 5 November 2013 Friend or foe for offshore UCITS fund managers? The UCITS brand has become increasingly widespread across the Asia-Pacific region. Between 2007 and 2010, some industry experts estimated that 40% of all UCITS net sales were sourced from Asia. Hong Kong and Singapore are the main “hotspots” that appeal to a growing number of offshore asset managers, looking for new growth drivers and fresh subscriptions in their investment vehicles. Among the 50 largest global fund players distributing abroad, all are present in Asia with UCITS funds, mainly Luxembourg products. Today, the biggest fear of offshore players targeting Asia is to see a decrease in their regional market share due to the expansion of the local investment fund industry. An Asian UCITS-like regime could threaten the foreign funds already authorised for distribution in the region. Competitiveness and cost concern There is a common concern regarding the future competitiveness of European products in Asia, but also in other regions of the globe. The European financial regulatory agenda is busy, bringing additional administrative and operational burden on European products. The potential impact on their charges and performances has to be closely monitored in order to reassure foreign investors. This will become even more important when the Asia Region Funds Passport will be implemented. “The European regulatory calendar is busy these days: AIFMD, EMIR, MiFID 2, UCITS V and UCITS VI soon… The impact on the industry and its players has to be closely monitored in order to maintain the attractiveness of the European UCITS brand abroad, especially in terms of costs.” Sophie Bugliosi Manager at SAGALINK Consulting Geographical reach concern Some consider that the Asian recognised scheme product will not threaten EU UCITS if the scope of the future passport remains local. It is worth reminding that the first aim of the Asian passport is to stay regional. However, Asian asset managers are increasingly looking to Europe. A growing number of Asian players recently decided to set up UCITS funds in the EU in order to penetrate the European market. And this is not an easy task… Despite many cost and operational barriers (setting up a UCITS product in Europe is 50% more expensive than creating an Asian investment fund), Europe is on the radar screen of the biggest Asian fund players. Today, more than 25 Asian asset managers have funds domiciled in Europe. In the light of the above, it is legitimate to wonder whether the Asia Region Funds Passport would stay regional. “A significant share of UCITS net sales are still sourced from Asia. For sure, the introduction of an Asian UCITSlike product will increase competition in the region and some offshore asset managers may be at risk, even more if the Asian passport develops the ambition of an international reach.” Sophie Bugliosi Manager at SAGALINK Consulting The good news… The largest offshore asset managers who distribute investment funds in Asia already have set up local management companies and funds. The Asia Region Funds Passport could be a great opportunity to convert local funds into cross-border products to be distributed to neighbouring countries in Asia-Pacific. This may bring increasing operational and cost efficiencies for these players. They will be able to capture a larger slice of local revenues and have more involvement in the development of funds sold into the region. By promoting the local fund industry, it will definitely create business opportunities in Asia, for all types of players. 6 November 2013 Latest developments Contact us for further information Australia, New Zealand, South Korea and Singapore signed a Statement of Intent on the funds passport at the Asia Pacific Economic Cooperation (APEC) Finance Ministers meeting in Bali on September 20, 2013. SAGALINK Consulting has developed a detailed expertise on international fund distribution and is following the recent changes in Asia. The Statement of Intent and Framework Document set out the high-level guiding principles for the funds passport. Work will continue on developing detailed rules for the funds passport regime. SAGALINK Consulting is a consulting company, specialised in asset management, asset servicing, insurance and private banking industries. Our ambition is to combine our technical and operational expertise with a tailored consulting approach. Other APEC countries have been involved to date, but have not yet committed to the Statement of Intent. Do not hesitate to contact us for additional information on this newsletter. We will be happy to share our views and insights on the topic. The participating economies agreed to consult their industries on detailed rules for the passport in 2014. A pilot for the passport is scheduled to start in 2016. SAGALINK Consulting 18, boulevard Montmartre 75009 Paris +33 1 49 96 54 43 Although there is still much work to be done on the passport, industry players and finance ministers across the region are well informed and generally supportive of the plans. Thierry Decourrière, Founding Partner [email protected] The initiative and upcoming developments will require careful attention and focus in the coming months. Sophie Bugliosi, Manager [email protected] 7 November 2013 The Asia Region Funds Passport – Calendar and next deadlines Source: SAGALINK Consulting The Asia-Pacific region A pool of more than 3,200 million individuals and more than USD 3 trillion domiciled fund assets Source: SAGALINK Consulting, CIA World Factbook and ICI Notes: Population – estimates as at July 2013 GDP in purchasing powers parity – 2012 estimates Domiciled fund assets – data as at 30 June 2013 8