Taste New York University Department of French Graduate Student

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Taste New York University Department of French Graduate Student
Taste
New York University Department of French
Graduate Student Conference
Dates : April 13-14th, 2017
Keynote speakers :
◊ Allen S. Weiss (NYU Tisch School of the Arts)
◊ Jennifer Tsien (University of Virginia)
Good or bad. Sophisticated or crude. Bitter, sweet, salty, sour.... Tastes are reflections of our
moral register, aesthetic sensibilities, and sensorial regimes. From the Old French taster
meaning to touch or to enjoy, “taste” is a faculty rooted in our sensory, aesthetic and imaginary
encounters. For Théophile Gautier “le goût de l’exotisme” can develop “à travers l’espace” or “à
travers le temps,” the desire for an unattainable, irretrievable past. Our tastes shape and
structure our experience of time and our experiences through time, fashioning the way we see
ourselves and others along scales of aversion and affection, rejection and appropriation. As
Paul Valéry once remarked, in literature “the lion is made of digested lamb”: “Rien de plus
original, rien de plus “soi” que de se nourrir des autres. Mais il faut les digérer. Le lion est fait de
mouton assimilé” (Tel Quel, 1941). In a certain sense, taste fashions the reading and writing
subject according to processes of ingestion and digestion; it is not only the tongue that is
implicated, but also the throat, stomach and bowels. Furthermore, as the entry for “goût” in the
Encyclopédie suggests, the faculty of taste itself, much like the flavors it senses and/or
engenders, is inherently dynamic and can be honed and perfected, individually and collectively,
to forge cultural determinations of value and canon formation. It is thus subject to social,
cultural, and economic forces and norms, regulating and distributing cultural capital across
social space.
This polysemy poses both theoretical and practical questions. Who and what arbitrates “taste”?
What would be necessary to establish a historical sense of taste? What are its markers and
traces?
How has the psychoanalytic approach to aesthetics shaped the modern taste for the abject, the
obscene and the uncanny? Have recent challenges to the phenomenological primacy of the
human sensorium altered the status of taste?
We invite papers that reflect upon the notion and applications of taste in its various forms.
Potential papers might explore (but are not limited to) the following themes:
◊ abjection, affection, beauty/ugliness and boredom
◊ admiration, inspiration, intertextuality and critical theory
◊ aesthetics and ekphrasis
◊ affect theory
◊ camp and kitsch
◊ canon formation, culture wars and criticism
◊ disgust and distaste
◊ taste as distinction
◊ false perceptions and psychosomatic symptoms
◊ fashion and design in literature
◊ fear and the sublime/grotesque
◊ food studies and cultural studies
◊ gender and taste
◊ obscenity, vulgarity, censorship and counterculture
◊ phenomenology
◊ price, prizes, and quality
◊ taste as palimpsest, taste as performance
◊ translation as taste
◊ salons and markets
◊ spectatorship and performance
◊ the unheimlich and the abject in literature and psychoanalysis
◊ the universality of taste
Please submit a 300-word abstract to [email protected] for a 15-20 minute paper
(in English or French) by January 15th 2017.
Proposals should include the title of the paper, the presenter’s name, a 100-word bio including
institutional and department affiliation, as well as any technology requests.
Le goût
Département de français, New York University
Conférence des étudiants gradués
Dates : 13 et 14 avril 2017
Intervenants :
◊ Allen S. Weiss (NYU Tisch School of the Arts)
◊ Jennifer Tsien (Université de Virginie)
Le goût reflète nos préoccupations morales, notre sensibilité esthétique et notre régime
sensoriel. Depuis l’ancien français taster (explorer en touchant, goûter), le goût est une faculté
qui se nourrit de nos rencontres sensorielles, esthétiques, imaginaires. Pour Théophile Gautier,
« le goût de l’exotisme » peut développer un désir pour un passé inatteignable, irrécupérable, et
ce « à travers l’espace » ou « à travers les temps ». Notre goût forme et structure notre
expérience du temps, à travers le temps, en altérant la façon dont nous percevons les autres (et
notre personne), allant de l’aversion à l’affection, du rejet à l’appropriation. Au sujet de la
littérature, Paul Valéry écrit : « Rien de plus original, rien de plus « soi » que de se nourrir des
autres. Mais il faut les digérer. Le lion est fait de mouton assimilé » (Tel Quel, 1941). Le goût
forme le sujet lisant et écrivant selon des procédés d’ingestion et de digestion : il n’est pas
uniquement question de la langue, mais également de la gorge, de l’estomac et des organes
digestifs. De plus, comme le suggère l’entrée « goût » de l’Encyclopédie, la faculté gustative est
dynamique, peut être aiguisée et perfectionnée, de manière individuelle ou collective, afin de
forger des déterminations culturelles de valeur et de définir les normes du canon. Le goût est
donc sujet à des forces sociales, culturelles et économiques, obéissant à des régimes de
distinction, s’apparentant au capital symbolique.
Cette polysémie pose des questions théoriques et pratiques : qui arbitre le goût ? de quoi
avons-nous besoin pour établir une notion historique du goût ? quels sont ses marqueurs et ses
traces ? Comment l’approche psychanalytique des enjeux esthétiques ont formé le goût
moderne pour l’abject, l’obscène, l’étrangement inquiétant ? La reconsidération du primat
phénoménologique des sens a-t-elle altéré le statut du goût ?
Nous invitons les propositions de communication sur de multiples aspects du goût.
Parmi quelques suggestions :
◊ l’abjection, l’affection, la beauté, la laideur, l’ennui
◊ l’admiration, l’inspiration, l’intertextualité et la critique littéraire
◊ affect theory
◊ le camp and le kitsch
◊ le dégoût et la répugnance
◊ le goût comme distinction
◊ esthétique et ekphrasis
◊ fausses perceptions et symptômes psychosomatiques
◊ food studies et cultural studies
◊ formation du/des canon(s), guerres culturelles et critique
◊ genre(s) et goût
◊ mode et design en littérature
◊ obscénité, vulgarité, censure et contre-culture
◊ le goût comme palimpseste, comme performance
◊ la peur et le sublime/grotesque
◊ la phénoménologie
◊ prix et qualité(s)
◊ goût et traduction
◊ salons et marchés
◊ spectacles et performances
◊ l’unheimlich et l’abject en littérature et en psychanalyse
◊ universalité du goût
Veuillez soumettre une proposition de communication de 15 à 20 minutes (en anglais ou en
français) à [email protected] avant le 15 janvier 2017.
Votre proposition devra comprendre le titre de votre communication, votre nom et affiliation, une
biographie d’environ 100 mots, ainsi que toute indication sur vos besoins en matière de
technologie.

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