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Les Ours du Biathlon – Manuel de Tir 1
Vent
Pour le tir, le principal effet de l’environnement est lié au vent et à ses deux
composantes mesurables, la direction et la vitesse. Le vent peut influer sur la
trajectoire d’une balle et en déplacer le point d’impact verticalement et/ou
horizontalement par rapport au point visé. Toutefois, avant d’aborder ces effets, il
faut clarifier certains termes et certaines expressions.
La direction du vent est indiquée d’après une horloge imaginaire vue en plan.
Imaginez que vous observez de haut un tireur placé au centre d’une horloge. La
direction du vent est indiquée comme s’il s’agissait de l’heure. Par exemple, un
vent provenant de l’avant et de la gauche de l’athlète peut être désigné comme
un vent de 10 heures (voir la figure). Il y a aussi des vents de face et des vents
arrière (position 12 et 6 heures respectivement), des vents latéraux (positions 3
ou 9 heures) et des vents obliques (autres positions). La direction du vent est
définie par la façon dont les drapeaux flottent sur le stand de tir.
12
10 O'Clock
Wind
9
3
6
Horloge des vents
10 O’Clock Wind = Vent de 10 heures
La figure suivante montre le déplacement du point d’impact par rapport au point
de visée et causé par un vent constant provenant de toutes les directions, sur
l’horloge. Un vent de 12 heures abaisse le point d’impact tandis qu’un vent de 6
heures le fait monter. Curieusement, un vent latéral (3 ou 9 heures) ne déplace
pas simplement le point d’impact latéralement, mais il induit aussi un
déplacement vertical. Cela provient de la rotation dans le sens horaire (vue de
l’arrière) imprégné à la balle par les rayures du canon. Un vent de 3 heures tend
ainsi à déplacer le point d’impact vers le haut et la gauche. Un vent de 9 heures
déplace le point d’impact vers le bas et la droite.
Manuel des Ours du Biathlon Bears Copyright © Biathlon Canada 2007
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Parallélogramme des effets du vent
La vitesse du vent est évaluée d’après la vigueur avec laquelle les fanions
indicateurs du sens du vent flottent. Plus un fanion se tient à l’horizontale et plus
il claque rapidement, plus la vitesse du vent est élevée. Cette vitesse est définie
par l’angle des fanions; 0 º indique un vent nul et 90 º, un vent fort (plus de 35
km/h). Il y a aussi des vents légers (7-10 km/h), modérés (14-21 km/h) et forts
(28-42 Km/h). Plus le vent est fort, plus il influe sur la trajectoire des balles. Il
est cependant important de souligner que le rapport entre le déplacement vertical
et le déplacement latéral ne varie pas de façon constante selon la vitesse du
vent. Plus le vent est fort, plus la composante verticale de l’effet du vent est
prononcée.
En règle générale, si le vent est modéré, une correction d’un déclic en hauteur
est requise pour une correction de 3 déclics en direction. La figure qui suit
fournit des exemples de corrections de visée correspondant aux conditions du
vent rencontrées en biathlon.
Vent lors des tirs d’essai
Vent nul
1re séance de tir
Correction : 2 déclics vers le bas
2e séance de tir
Correction : 4 déclics vers la gauche
2 déclics vers la droite
3e séance de tir
Correction : 1 déclic vers la droite
1 déclic vers le haut
4e séance de tir
Correction : 1 déclic vers la droite
1 déclic vers le haut
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Les Ours du Biathlon – Manuel de Tir 3
Fanions indicateurs du sens du vent et corrections requises
L’impact du vent dépend aussi de la distance sur laquelle ce vent s’exerce sur la
balle. Le mouvement de l’air près du pas de tir influe bien davantage sur la
trajectoire que le vent présent sur les 10 derniers mètres du trajet. Par
conséquent, les tireurs doivent accorder une attention particulière aux fanions
placés à la ligne des 10 mètres. Si l’air est turbulent, il faut observer le fanion le
plus proche, mais garder un œil sur les fanions plus éloignés pour déceler la
nature du vent de face.
Pour les tirs d’essai par temps venteux, il
est essentiel de noter le vent zéro pour
Le « vent zéro » est le vent
chaque athlète. Le vent zéro désigne le
vent existant au moment où un athlète
existant au moment de
ajuste son fusil. Il ne s’agit pas d’un vent
l’ajustement d’un fusil.
nul. Essayez de procéder à l’ajustement
quand les fanions indicateurs du sens du
vent sont à leur position la plus courante, celle qui est la plus probable au
moment d’une séance d’exercice ou d’une compétition. Si le vent zéro est connu
et si l’athlète obtient des groupements serrés, les variations du vent peuvent
alors être compensées par le réglage des dispositifs de visée. Toutefois, ces
corrections ne doivent être envisagées que si le vent est stable et exige des
réglages supérieurs à 2 déclics. L’entraîneur indique toujours les corrections en
fonction du vent zéro; il incombe donc à l’athlète de régler à zéro les dispositifs
de visée de son arme avant d’apporter une correction.
Au lieu des corrections de visée, l’autre possibilité est de faire feu quand le vent
est proche du vent zéro de l’athlète. Pour cela, il faut que l’athlète puisse bien
interpréter la position des fanions et le vent qui approche.
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