COLLABORATION ENTRE SITA FRANCE ET LA FEDERATION
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COLLABORATION ENTRE SITA FRANCE ET LA FEDERATION
COLLABORATION ENTRE SITA FRANCE ET LA FEDERATION FRANCAISE DES BANQUES ALIMENTAIRES Contexte Dans le cadre d’un mécénat de compétences, la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA) et SITA se sont associées afin de réaliser l’évaluation de l’impact environnemental de l’action des Banques Alimentaires contre le gaspillage alimentaire. Afin de mener à bien cette étude, la FFBA et SITA ont décidé qu’une démarche régionale pilote serait menée, associant la Banque Alimentaire du Bas-Rhin et SITA Région EST. L’action des Banques Alimentaires (BA) consiste à collecter gratuitement des denrées auprès des industriels, des distributeurs et des particuliers, à les trier et stocker dans le respect des règles d’hygiène afin de les distribuer aux associations partenaires et ainsi d’aider l’homme à se nourrir. En 2009, les BA ont distribué près de 88 400 tonnes de denrées ; environ 740 000 personnes ont bénéficié de cette aide alimentaire, l’équivalent de 176 millions de repas. L’intérêt social de l’action des BA est évident et incontestable. Une étude anglaise menée en 2006 par Integrated Skills Limited en collaboration avec FareShare et commanditée par Evolve EB constate qu’il y a un réel manque de conscience, de la part des professionnels comme du grand public, du coût à la fois social, économique et environnemental de la gestion des déchets du secteur alimentaire. Les auteurs concluent à l’intérêt économique de la réduction de la quantité de déchets générés par le secteur alimentaire grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Bien que les conclusions de cette étude ne soient pas directement transposables au contexte français (système de gestion des déchets différent notamment), cette étude apporte des éléments de réponse : d’un point de vue social et économique, des organisations telles que les BA auraient une action « gagnant-gagnant ». Qu’en est-il de la dimension environnementale ? Les aliments sauvés par les BA ont-ils un meilleur impact environnemental que s’ils avaient été gérés en déchets ? La FFBA souhaite connaître la réponse à cette question. 88 400 tonnes de denrées distribuées en 2009. Combien encore d’aliments non sauvés ? La mise en évidence de l’éventuel bénéfice environnemental de l’action des BA constituerait un argument de poids, qui présenté conjointement à l’argument social, pourrait inciter à une meilleure gestion des denrées alimentaires. La démarche scientifique Cadre méthodologique L’étude a été réalisée avec la méthode Bilan Carbone® de l’ADEME (version 6.1) et en s’appuyant sur le cadre méthodologique défini par les normes internationales ISO14040 :2006 Management Environnemental – Analyse de Cycle de Vie – Principes et cadres et ISO14044 Management Environnemental – Analyse de Cycle de Vie – Exigence et lignes directrices. Définition du périmètre d’étude pertinent L’étude a consisté sur l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre engendrées de manière directe ou indirecte par deux systèmes : un système «avec action de la BA» et un système «sans action de la BA». Par son action, la Banque Alimentaire du Bas-Rhin remplit deux fonctions, une fonction de collecte des denrées, et une fonction de distribution de ces denrées et de restauration de ses bénéficiaires. Les systèmes avec et sans action de la BA sont comparés de façon à ce qu’ils remplissent ces deux fonctions : collecter des denrées pendant un an et fournir des repas pendant un an. Le système avec action de la Banque Alimentaire couvre l’ensemble des étapes du cycle de vie des denrées alimentaires collectées puis distribuées par la BA67 : depuis leur collecte jusqu’à leur consommation par les bénéficiaires et l’élimination de la fraction non consommée. Le système sans action de la Banque Alimentaire est quant à lui composé de deux sous-systèmes. Le premier répond à la fonction de collecte et modélise le devenir des denrées si elles n’étaient pas collectées par la BA (denrées « non sauvées »). Il couvre l’ensemble des étapes du cycle de vie de ces denrées gérées en déchets. Le point de départ est leur lieu de production, à savoir la GMS, le producteur et l’industriel. Elles ont tout d’abord collectées par un opérateur professionnel avant d’être transportées vers leur lieu de traitement/valorisation. Le second sous-système tient compte du fait qu'en l’absence d’action de la Banque Alimentaire, d’une part, le bénéficiaire doit toujours se nourrir et d’autres des denrées sont gaspillées. Il couvre l’impact de la production des denrées non sauvées, de leur distribution, de leur consommation et de l’élimination de la fraction non consommée. Une collaboration étroite avec les bénévoles Une fois le périmètre défini, la collecte des données a pu démarrer. Une équipe projet a été montée, composée de bénévoles de la BA67 et de le FFBA et du personnel de SITA dédié à cette étude. Cette collaboration s’est avérée très complémentaire : les bénévoles ont apporté leur connaissance du fonctionnement de la BA, de l’organisation des associations partenaires et des habitudes des bénéficiaires, tandis que le personnel SITA apportait ses compétences dans l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre sur une activité impliquant la gestion de déchets. Des résultats positifs pour les BA Six mois après son démarrage, l’étude a abouti à un résultat positif pour la FFBA. En effet, il apparaît que la prise en charge des refus de production et invendus des IAA, GMS et Producteurs par la Banque Alimentaire du Bas-Rhin génère 370 téqCO2 (système avec action de la BA). En l’absence d’action de la BA67, la gestion des aliments « non sauvés » génèrerait près de 6 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre. L’action de la BA67, permet non seulement d’éviter le gaspillage alimentaire et de s’assurer que des milliers de personnes ne soient pas « oubliées » quotidiennement, mais contribue également à réduire l’impact environnemental de l’ensemble des parties prenantes (IAA, GMS et producteurs). L’accompagnement dans la communication des résultats Forte de ces résultats, la FFBA entend s’en servir pour publier une étude sur le sujet incitant les IAA, GMS et producteurs à moins de gaspillage. SITA France l’accompagnera dans la définition de sa stratégie de communication. De plus, cette étude étant transposable à l’ensemble des Banques Alimentaires Françaises, une action de formation sera engagée afin qu’autant que de besoin cet exercice soit reproduit. Enfin, la BA67 s’est engagée à réfléchir sur la réduction de son impact GES et à mettre en place des solutions adaptées et pérennes. Contact SITA : Claudia Gross - [email protected]