Portables: Mitsubishi Electric ferme sa filiale européenne après l`été

Transcription

Portables: Mitsubishi Electric ferme sa filiale européenne après l`été
Portables: Mitsubishi
Electric ferme sa
filiale
européenne
après l'été
Mardi 19 avril 2005, 07h07.
Téléphone portable Mitsubishi exposé à
Makuhari (Japon) le 8 octobre 2004
(Photo Yoshikazu Tsuno/AFP/Archives)
Agrandir la photo
L'entreprise d'électronique japonaise
Mitsubishi Electric va fermer après
l'été sa filiale de recherche et
développement
de
téléphones
portables européenne Melco Mobile
Communication Europe S.A. de
Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), a-t-on
appris lundi auprès de la direction.
"Il y a un projet de cessation
d'activité et la fermeture du site
devrait intervenir après l'été", a
indiqué à l'AFP le directeur des
ressources
humaines
Christian
Quintard ajoutant qu'"il n'y a pas
encore de date fixe" et "que tout est
lié à la procédure".
Mitsubishi Electric a annoncé jeudi
dernier dans un communiqué publié à
Tokyo la fermeture de sa filiale, faute
de rentabilité. En deux ans, la filiale a
accumulé des pertes de plus de 100
millions d'euros venus s'ajouter à 1,1
milliard d'euros perdu par l'usine
d'Etrelles (Ille-et-Vilaine) fermée fin
2002, selon Christian Quintard.
En attendant la fermeture de MMCE,
un congé payé de "reflexionorientation" sera proposé aux salariés
pour se "consacrer à la recherche
d'un emploi", a indiqué M. Quintard.
Quelque 167 salariés sont concernés,
en majorité des ingénieurs: 148 sont
employés au centre de Recherche et
développement de Cesson-Sévigné et
19 dans une unité de vente et
logistique, répartis entre CessonSévigné et Nanterre (Hauts-de-Seine).
Un membre du CE, Didier Herrouin,
joint par l'AFP a indiqué que les
salariés devraient recevoir leurs
lettres de licenciement "à la mi-juillet"
et qu'il n'y avait pas d'offres de
"reclassement en interne".
MMCE, filiale à 100% de Mitsubishi
Electric, avait été officiellement créée
en janvier 2003 et était réellement
entrée en activité en avril de la même
année.
De nombreuses collectivités locales
s'étaient
investies,
notamment
financièrement, pour l'installation et le
maintien de MMCE. Le départ de
MMCE
"est
une
décision
profondément
regrettable",
a
considéré lundi dans un communiqué
Rennes Métropole.
"Il y a eu des erreurs stratégiques
considérables" dans les orientations
de développement retenues par
l'entreprise, a déploré le président PS
du conseil général d'Ille et Vilaine,
Jean-Louis Tourenne.
Le département va "s'impliquer de
façon très étroite" pour s'efforcer de
maintenir sur son territoire ces
salariés licenciés, pour la plupart de
jeunes ingénieurs, a assuré l'élu.