Les indicateurs avancés sur les avant-contrats
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Les indicateurs avancés sur les avant-contrats
Les indicateurs avancés sur les avant‐contrats Olivier PAVY, Directeur des affaires économiques au Conseil Supérieur du Notariat Frédérique THOLLON‐BARAS, Directrice des activités immobilières de la Chambre des Notaires de Paris Les indicateurs avancés sur les avant‐contrats La mise en oeuvre du projet Les postulats de départ pour ces nouvelles statistiques Les premiers résultats Avant‐contrats : la mise en œuvre du projet Historique La base de données des avant contrats (BAC) a été lancée en 2008 sur les 10 plus grandes villes de province, avec une saisie en ligne des données par les Notaires (une quinzaine de variables) Copie d’écran de la BAC perval.fr Avant‐contrats : la mise en œuvre du projet Un nouveau process à partir de 2010 Une alimentation uniquement basée sur la télétransmission (TAC) le schéma Une trentaine de variables Avant‐contrats : la mise en œuvre du projet Variables Date de l’avant‐contrat Localisation du bien Principales caractéristiques du bien Données financières relatives au bien Variables environnementales (étiquettes énergie et climat) Avant‐contrats : la mise en œuvre du projet Panel Second semestre 2010, un panel national a été établi avec l’aide méthodologique d’Alain JACQUOT (SOeS) Principe : les offices notariaux sélectionnés de par leur représentativité en terme de typologie d’études, de type de bien et de répartition géographique Une couverture nationale La construction des process d’alimentation de nouvelles bases La rédaction d’un cahier des charges pour les SS2I Le développement des logiciels et leur homologation Le déploiement sur le panel d’offices pilotes Les tests sur les premiers flux L’alimentation de cette nouvelle base de données et des tests complémentaires pour : valider le process d’alimentation affiner l’ergonomie de l’outil Une fois l’outil validé, généralisation à l’ensemble des offices Le projet d’indicateurs avancés sur les avant‐contrats La mise en oeuvre du projet Les postulats de base pour ces nouvelles statistiques Les premiers résultats Notre nouvelle base de travail : l’avant‐contrat Les compléments d’information nécessaires aux indices : Il faut se rapprocher du moment où les prix se forment sur le marché au moment précis où l’intention du vendeur rencontre celle de l’acquéreur Pour se positionner le plus en amont : l’avant‐contrat Un accord préliminaire fixant par écrit les conditions futures de la vente 1. le compromis de vente : le vendeur et l’acheteur s’engagent l’un et l’autre à conclure la vente à un prix déterminé en commun 2. la promesses (unilatérale) de vente : le promettant s’engage auprès du bénéficiaire à lui vendre son bien à un prix déterminé Un point de passage quasi obligé pour les acquéreurs des données fiables et contractuelles et une base de travail pertinente sur les prix (et non sur les offres) pour la statistique La création d’une nouvelle statistique Des attentes fortes des pouvoirs publics et une contrainte de taille : l’absence d’historique sur les avant‐contrats qui obligent : à être novateur et créatif à mettre en place une solution provisoire et exploratoire Mais les données de l’avant‐contrat seront reprises dans le contrat Les deux se « ressemblent ». Ils fixent le prix et la chose Le premier ne fait qu’anticiper le second Nous disposons de bases de travail quasi identiques mais simplement décalées dans le temps Des données homogènes : des méthodes similaires d’analyse doivent pouvoir être appliquées à l’indicateur sur les avant‐contrats, dans l’attente de séries autonomes Notre méthode de travail sur les avant‐contrats Un nouvel indicateur provisoire sur les avant-contrats qui doit permettre d’anticiper les futurs prix moyens au m² de vente Constitution d’un échantillon représentatif d’études notariales pour couvrir le territoire Création de deux nouvelles bases de données sur les avant-contrats Sélection des flux télétransmis pour obtenir un échantillon représentatif par strate qui puisse se caler dans la méthode hédonique On applique aux avant-contrats la correction hédonique déjà disponible pour les indices de prix La question du décalage dans le temps D’après des enquêtes régulièrement reconduites, il s’écoule en moyenne un peu moins de 3 mois entre l’avant‐contrat et la signature de l’acte authentique Il nous semble donc que l’indicateur sur les avant‐contrats préfigure avec environ 3 mois d’avance les indices Notaires‐INSEE. Ainsi l’indicateur avancé sur les avant‐contrats de la fin novembre 2010 devrait être une approximation de l’indice de prix de février 2011. De ce fait, la variation observée entre les deux devrait donner une tendance de l’évolution de prix que l’on pourrait observer sur les indices dans 3 mois Mais, nous avons peu de recul sur ce délai et un effet de « halo » peut se produire D’autre part, certains avant‐contrats peuvent ne pas se concrétiser par une vente A terme, l’indicateur sur les avant‐contrats et les indices des ventes pourront disposer de leur propre mode de calcul Chaque série devra être analysée de façon autonome Première lecture de l’indicateur sur les avant‐contrats 108 106 104 102 3 mois plus tard 102 +2% ? 102 100 + 2% en un trimestre ? 100 98 t4 2010 Indices de prix t1 2011 indicateurs avancés sur les avant-contrats Une réflexion qui doit ensuite s’affiner 108 105 3. 106 2. 105 104 102 +3% +3,3% ? 102 +2% ? +1,5% 100 100 98 t4 2010 Indices de prix Notaires-INSEE 101,5 1. t1 2011 t2 2011 Indicateurs avancés sur les avant-contrats Le projet d’indicateurs avancés sur les avant‐contrats La mise en oeuvre du projet Les postulats de départ pour ces nouvelles statistiques Les premiers résultats : Province Ile‐de‐France De premières tendances fin 2010 et début 2011 pour la Province L’indicateur avancé sur les avant‐contrats du 3ème trimestre 2010 (juil.‐août‐sept.) En appartements anciens, des tendances peuvent être calculées sur les villes de Marseille, Brest, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Nantes et Lyon. Sur l’ensemble de ces villes, la tendance est à la hausse, environ 10% sur un an (hormis sur Brest où l’évolution est plus faible inférieure à 5%). Ce qui préfigure des premières tendances pour fin 2010 L’indicateur avancé à fin novembre 2010 (qui regroupe les mois de septembre, octobre et novembre) Sur Rennes, Nantes, Lyon, Bordeaux et Marseille, la hausse semble s’accélérer avec des évolutions annuelles entre 10 et 15%. Sur Toulouse et Brest la hausse se stabilise. Pour les maisons, le nombre de ventes et l’hétérogénéité du marché ne nous permettent pas d’estimer des tendances sur ces mêmes villes. Néanmoins, sur le département de Loire‐Atlantique, les données sont significatives et montrent une évolution supérieure à 10% sur un an. Ces variations peuvent apparaitre importantes mais pour la majorité d’entre elles constituent un rattrapage de la baisse des prix constatée en 2008 et 2009 De premières tendances fin 2010 et début 2011 pour la Province Tendances à fin novembre 2010 (appartements anciens) Evolution annuelle des prix Supérieure à 10% Entre 5% et 10% Entre 0% et 5% Rennes 2 250 € Brest 1 450 € Nantes 2 450 € Lyon 3 000 € Bordeaux 2 700 € Toulouse 2 350 € Marseille 2 500 € De premières tendances fin 2010 et début 2011 pour l’Île de France L’indicateur avancé sur les avant‐contrats du 3ème trimestre 2010 (juil.‐août‐sept.) ne peut pas être calculé, faute de flux suffisants sur juillet et août En revanche dans Paris, nous pouvons calculer un premier indicateur fin novembre 2011 (qui regroupe les mois de septembre, octobre et novembre) Cet indicateur sur les avant‐contrats donne des informations sur la hausse attendue de l’indice des prix de vente dans les prochains mois Il laisse à penser que la hausse des prix s’est encore accélérée dans Paris. • L’augmentation annuelle des prix de vente pourrait approcher 20% à la fin de l’année 2010 • Le prix au m² (valorisation de l’indice de prix) approcherait alors 7.500 euros • Cette hausse pourrait se poursuivre au même rythme au cours des premiers mois 2011, le prix moyen au m² approchant 8.000 euros Les évolutions dans le reste de l’Ile‐de‐France seraient moins soutenues, mais la hausse annuelle des prix dépasserait 10%, notamment pour les appartements CONCLUSION Jean‐François HUMBERT Président de l’association DINAMIC