1) jeu preflop en debut de tournoi - E
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1) jeu preflop en debut de tournoi - E
Le jeu préflop - Le début de tournoi par Unam Page précédente 1 Page suivante Introduction Dans cet article • L'objectif du jeu préflop en première phase • Quels facteurs sont importants dans les décisions de jeu • Comment prendre une décision à l'aide des informations de la chart Même si la plupart des gains d'un joueur SNG se décident lors des phases tardives des tournois, les premières phases posent les pierres des succès à venir. Si vous jouez mal lors de ces phases, vous atteindrez rarement les phases tardives, ou alors avec un tapis si petit que vous ne pouvez plus vraiment espérer accrocher une bonne place. Cet article se détache donc de la starting hands chart de la section débutant et vous explique les concepts les plus importants de cette phase d'un tournoi. Quelles sont les différences entre SNG et CG ? Prenons un exemple : vous participez à un SNG 11 $ et votre première main au BB est Q Q . SB vous montre A favori à 53,8 % et auriez un easy call en cashgame. K et se met all-in. Vous êtes Mais ici, il est important de bien reconsidérer la différence fondamentale entre cashgame et SNG : Dans le cas du tournoi, vous vous inscrivez pour 10 $. Vous recevez 2000 jetons. Vos 2000 jetons ont donc une valeur de 10 $. Cette valeur est variable et peut évoluer au cours du tournoi. Admettons que tous les adversaires se mettent all-in, sauf vous, et qu'un d'entre eux remporte le pot. Vous vous retrouveriez donc heads-up avec vos 2000 contre un adversaire ayant 16.000 ou 18.000 jetons (selon la room). Vous êtes ainsi certain de finir deuxième, et vos 2000 jetons valent donc au moins 30 $ (voire plus, puisque vous avez des chances de victoire). La méthode mathématique permettant de percevoir cette évolution, et le rapport entre les jetons et leur valeur en argent, est appelée Independent Chip Model (ICM). Observons maintenant à nouveau la main décrite précédemment. Pour plus de facilité, nous ignorons les blinds, qui ne font que rendre le calcul plus compliqué à comprendre sans pour autant avoir de véritable influence sur le résultat. Si vous remportez la main, vous avez 4000 jetons. Ceux-ci ont, selon l'ICM, une valeur de 18,44 $ et non pas 20 $ comme on pourrait le penser à première vue. Lorsque vous suivez le all-in, vous permettez à chaque joueur non inclus dans la main de remporter 19,4 cents en raison du fait que SB se ferait sortir et que chacun se rapprocherait donc un peu des places payées. Vous investissez 10 $ afin de réaliser un bénéfice de 8,44 $. Pour faire un call profitable, il vous faudrait donc une espérance de gains de 10/18,44, soit 54,2 %. Vous n'avez que 53,8 %, et vous couchez donc. Ce concept et ces calculs peuvent être appliqués dans toutes les situations d'un Sit and Go, et la différence calculée ici est responsable du fait que le jeu préflop tight est une stratégie dominante par rapport au jeu plus loose. Un jeton gagné a une valeur inférieure à un jeton perdu (les 2000 premiers jetons = 10 $, les 2000 suivants = 8,44 $). Pourquoi la position est-elle si importante ? Un des aspects les plus importants, pourtant ignoré par bon nombre de débutants, est la position. Celle-ci permet de bénéficier d'un grand nombre d'informations qui ne vous coûtent pas un jeton. Comme nous l'avons déjà expliqué dans les articles débutants, la position est déterminée par l'éloignement entre vous et le donneur de carte. Plus vous êtes en début de parole (hors position), plus vous devez agir tôt dans chaque tour d'enchères. Et, par conséquent, plus vous avez d'adversaires qui restent à parler après vous. Pour cette raison, plus vous êtes en début de parole, plus vos cartes se doivent d'être bonnes pour être jouées. Il est essentiel que vous ayez bien compris et intégré cette conclusion. Vous êtes-vous déjà demandé quelle influence cette affirmation a sur votre jeu ? Lorsque vous êtes hors position, le danger est plus grand d'être confronté à une meilleure main, car il reste neuf joueurs à parler derrière vous, au lieu de deux, mettons. C'est-à-dire que les chances qu'un des joueurs derrière vous ait une meilleure main sont plus élevées. Donc, plus vous parlez en début de parole, plus vos mains doivent être fortes pour être jouées. Autrement dit : une main comme A J , qui est un easy fold UTG, devient une bonne main pour un valueraise depuis le button. Cela signifie également que vous pouvez jeter une main spéculative avec laquelle vous vouliez voir le flop à moindre coût, si vous êtes en début de parole et si les adversaires relancent souvent derrière vous. Si vous continuez de suivre cette logique, alors il semble évident que plus l'adversaire qui met de l'action est assis en début de parole, plus votre main doit être forte. C'est à dire qu'avec le AJ ci dessus au BB, vous devrez vous coucher si le relanceur est UTG, mais vous pouvez tout à fait suivre s'il s'agit de Button. La position est également décisive pour le jeu post-flop dans la première phase. Puisque la majeure partie de vos jetons courent le risquent d'aller au milieu seulement après le flop, vous devriez essayer d'y avoir la position. Dans le cas idéal, vous êtes le dernier à prendre une décision sur le flop, car vous avez ainsi un avantage d'informations, dans la mesure où les autres joueurs ont déjà tous eu une décision à prendre (fold, check ou bet). Comment jouer les différents types de mains ? Mains monsters AA, KK mais également QQ sont des mains de départ avec lesquelles vous devriez essayer, si possible, d'amener un maximum de jetons dans le pot, car vous avez presque toujours la meilleure main. Votre objectif, avec ces mains qui ont une très bonne valeur préflop et sont souvent encore en tête post-flop, est de jouer des pots les plus gros possibles préflop, si possible all-in, et ce contre le moins d'adversaires possibles. Si vous êtes first-in, vous relancez. Si quelqu'un a relancé avant vous, vous sur-relancez. EXEMPLE Party Poker No-Limit Hold'em Tourney, Big Blind is t40 (10 handed) UTG UTG+1 UTG+2 MP1 MP2 MP3 CO Button SB Hero (t1878) (t2000) (t1960) (t2644) (t1980) (t1940) (t1698) (t1900) (t2040) (t1960) Preflop: Hero is BB with A , A . 2 folds, UTG+2 calls t40, 1 fold, MP2 raises to t200, 4 folds, Hero raises to t600, UTG+2 folds, MP2 raises to t1080, Hero pushes all in , MP2 calls all in. Mains fortes AK, AQ, JJ et TT - Avec ces mains, vous pouvez très bien relancer first-in, mais vous devriez éviter d'investir tout votre argent préflop, car ces mains sont bien moins fortes qu'on ne pourrait le croire. Prenons AK, par exemple : Vous êtes même légèrement outsider si votre adversaire a une pocket paire. Et comme nous vous l'avons déjà expliqué dans l'introduction : il faut éviter, si possible, les coinflips. La même chose vaut pour TT, puisque, contre deux overcards, vous êtes également en coin flip. De plus, un de vos adversaires pourrait également avoir une main monster. L'objectif avec ces mains est donc bien de générer de la value avant le flop, en relançant, mais en aucun cas de créer un pot dont vous ne pourrez plus vous séparer. Donc, comment jouer vos mains fortes ? Si vous êtes first-in, vous relancez. Si quelqu'un a relancé avant vous, vous vous contentez de suivre. Vous évitez ainsi les situations marginales, où vous devez prendre une décision en raison de la cote et de la taille du pot, même si vous n'êtes pas favori. De plus, l'adversaire n'a, ainsi, pas de easy fold, et pourrait bien avoir la seconde main post-flop, et vous payer avec. Si votre adversaire relance, par exemple A6, que vous suivez avec AQ, et que le flop amène un as, alors vous gagnez plus de jetons que vous ne l'auriez fait en sur-relançant préflop. EXEMPLE Party Poker No-Limit Hold'em Tourney, Big Blind is t40 (8 handed) UTG UTG+1 MP1 MP2 CO Hero SB BB (t2000) (t2000) (t2000) (t2040) (t1860) (t1920) (t2040) (t6140) Preflop: Hero is Button with UTG raises to t160, 4 folds, Hero calls t160, 2 folds. K , A . Party Poker No-Limit Hold'em Tourney, Big Blind is t60 (10 handed) UTG Hero UTG+2 MP1 MP2 MP3 CO Button SB BB (t360) (t1760) (t2000) (t1610) (t920) (t1720) (t4360) (t2890) (t2420) (t1960) Preflop: Hero is 1 fold, Hero raises to 200 Mains à tirages UTG+1 with A , Q . Avec ces mains, par exemple A5, KT ou 87, de préférence assorties, qui ne sont pas fortes avant le flop mais qui pourraient toucher un bon tableau, vous devriez être prudent, surtout lorsque vous n'êtes pas encore complètement au point concernant votre jeu post-flop. Ces mains amènent souvent leur lot de situations marginales, que vous souhaitez éviter. Si vous décidez de jouer ces mains, vous devez faire attention à ne pas être celui qui joue toute la main avec une main seconde, et paye grassement ses adversaires avec celle-ci. Vous souhaitez voir le flop le moins cher possible, et vous le voulez multiway. Les mains à tirages ne valent que le coup si plusieurs adversaires sont de la partie. C'est seulement alors que cela devient rentable de toucher une bonne main. Voici un exemple : quatre adversaires ont limpé avant vous, et vous limpez à votre tour avec J T adversaires face à vous. , une bonne main à tirage. Le BB checke, et vous voyez le flop avec 5 Voici une liste de la fréquence à laquelle vous allez toucher. • Paire : 32,4% • Double paire : 2% • Trips ou mieux : 3,6% Contre 5 adversaires, une paire de valets ou de dix ne suffira sans doute pas. Si quelqu'un est actif, alors vous pouvez souvent trouver un fold, sans quoi vous risquez de financer une meilleure main. Vous ne toucherez trips ou mieux que dans 3,6 % des cas, et même là il vous arrivera de vous faire battre, contre 5 adversaires. Ces mains peuvent bien sûr également vous apporter des tirages, et ceci arrive bien plus souvent : • Tirage quinte avec 4 outs (gutshot) : 16,6% • OESD ou double gutshot avec 8 Outs : 9,6% • Tirage couleur : 10,9% Bien que le principe de conservation des jetons en première phase semble s'y opposer, il vous faut investir encore des jetons avec ces mains-là. EXEMPLE Party Poker No-Limit Hold'em Tourney, Big Blind is t60 (9 handed) UTG UTG+1 MP1 MP2 MP3 CO Button Hero BB (t1830) (t1820) (t2040) (t4030) (t1150) (t1940) (t3140) (t1910) (t2140) Preflop: Hero is SB with J T . 2 folds, MP1 calls t60, MP2 calls t60, MP3 calls t60, CO calls t60, BU calls t60, Hero completes, BB checks. Comment jouer cette main sur le flop est expliqué dans l'article jeu sur le flop (vous en trouverez le lien en fin de cet article). Pocket paires Les pocket paires sont également des mains à tirages, mais d'une nature toute différente. Soit vous touchez un set, et essayez de générer un gros pot, ou bien vous ne touchez rien et avez un easy fold. Le jeu après le flop est donc clairement défini et le jeu préflop en est donc une préparation logique. Avec une petite ou moyenne paire, votre objectif est de voir le flop le moins coûteux possible. Vous limpez donc, ou suivez une relance, mais ne relancez pas vous-même. Veillez également à vérifier que vos adversaires et vous-même avez assez de jetons pour vous payer en cas de hit. Vous n'investissez de jetons préflop que si vous avez encore tous deux au moins 15 fois le montant qu'il vous faut suivre. Vous ne touchez un set que dans 11,8 % des cas. Il vous faut bien financer les 88,2 % restant, où vous ne touchez pas. EXEMPLE Party Poker No-Limit Hold'em Tourney, Big Blind is t40 (10 handed) UTG UTG+1 UTG+2 MP1 MP2 MP3 CO Hero SB BB (t2000) Preflop: Hero is Button with UTG raises to t120, 6 folds, Hero calls t120, 2 folds. Quels types de relances existe-t-il ? (t2000) (t2000) (t2000) (t2000) (t2000) (t2000) (t2000) (t2000) (t2000) 2 , 2 . Une relance peut avoir divers motifs. C'est pourquoi vous devriez toujours avoir en tête la raison qui vous pousse à faire une relance. VALUERAISE Si vous êtes UTG avec AA, vous relancez, car votre main a les meilleures chances de remporter le pot. Si vous relancez préflop avec un tel monster, et si quelqu'un suit, votre adversaire fait presque toujours une erreur, car vous remporterez le pot dans 80 % des cas, en moyenne. L'objectif de votre relance est donc d'amener le plus de jetons adverses possibles dans le pot. Si votre adversaire sur-relance, alors cela ne peut que vous réjouir. RELANCE DE VALUE ET PROTECTION Ces relances sont un mélange entre relance pour la value et pour la protection. Il s'agirait, par exemple, d'une relance UTG+1 avec JJ. Il est très probable que vous ayez la meilleure main, mais celle-ci est très vulnérable. Chaque flop contenant un A, un K ou une Q serait malvenu. Et bien sûr, il peut également y avoir des flops ne contenant pas de scarecards, mais qui vous battent tout de même. Un des gros dangers de ces scarecards est qu'elles vous forcent à passer en contrôle du pot, et ne vous permettent donc pas de protéger face à un tirage. Quand vous faites de telles relances, il ne faut pas être triste si personne ne vous suit. En cas de surrelance d'un bon joueur, et malgré le bon potentiel de votre main, vous êtes presque toujours battu, et devriez vous coucher. Bien entendu, ce n'est pas toujours le cas. Si votre adversaire a des exigences très faibles quant à ses mains de sur-relance, de sorte qu'il en fera avec KJ ou 77, alors la valeur de votre main s'en trouve décuplée, et vous pouvez tout à fait faire un value raise all-in. STEALRAISE L'objectif d'une relance de steal est de ramasser les blinds, si possible sans la moindre résistance adverse. C'est pourquoi vous ne faites pas de stealraise hors position. Avec chaque joueur à parler derrière vous, la probabilité augmente que quelqu'un ait une main qu'il souhaite jouer. Dans les premiers niveaux, les blinds sont si infimes, comparés à la taille des tapis, que ce ne vaut pas vraiment la peine de les attaquer. Vous vous retrouverez alors trop souvent dans des situations marginales. Les meilleures mains de vol sont les mains à tirages. Car, en cas de call, vous avez de bonnes chances de toucher une bonne main, et de pouvoir jouer intelligemment ensuite. Vous avez, bien entendu, une décision facile si votre steal se fait sur-relancer. C'est un easy fold. Exception faite des pocket paires, avec lesquelles vous suivez pour la set value si vous et votre adversaire avez 15 fois le montant à suivre dans vos tapis respectifs. Quelle devrait être la taille de votre relance ? La conséquence logique de dernier paragraphe serait de dire qu'il est préférable de faire de petits stealraises, afin de risquer le moins de jetons possibles. En conséquence, un value-raise devrait être en principe un all-in, car, en cas de call adverse, vous avez amené un maximum de jetons en ayant la position de favori. Malheureusement, ce n'est pas aussi simple, car un petit call sera plus souvent suivi qu'un push, qui lui pousse souvent tous les adversaires à se coucher. C'est pourquoi il est recommandé de choisir toujours la même taille de mise pour les différentes situations. Vous avez ainsi l'avantage que l'adversaire ne peut savoir si vous faites un value raise ou un stealraise. Vous vous faites donc plus souvent payer vos value raises, et avez plus de fold equity avec vos stealraise. La taille de mise parfaite dépend de la table. Dans la première phase d'un tournoi, elle devrait cependant osciller entre 3 et 4 BB. Il y a bien sûr des exceptions. Si vous êtes à une table à laquelle les adversaires suivent également volontiers des relances à 6 ou 7 BB, pourquoi ne pas leurs prendre ces jetons supplémentaires lorsque vous faites des value raises ? En cas de sur-relance, il est bon de choisir de relancer à trois fois la relance initiale, plus une fois pour chaque joueur ayant suivi la relance initiale. Donc, si quelqu'un a relancé à 3 BB avant vous, et si un autre joueur à suivi cette relance, vous relancez à 3 * 3 BB + 1 * 3 BB = 12 BB. Si une relance vous coûte la moitié de votre tapis, alors vous pouvez vous mettre directement all-in. Autrement dit : si le pot, en raison d'une relance et de quelques suiveurs compte déjà 1/3 de votre tapis, alors vous pouvez vous mettre directement all-in. Si vous vous contentez de sur-relancez et êtes suivi, vous ne pourrez de toute façon plus vraiment quitter le pot après le flop. C'est pourquoi il est préférable de mettre vos adversaires devant le fait accompli avant le flop, et ne pas leur laisser la possibilité de vous rattraper avant de faire leur choix, ou bien de se coucher sur le flop en cas de non hit. Mais même si tout le monde se couche avant le flop, c'est un excellent résultat pour vous. Admettons que ce soit la première main d'un SNG. Les blinds démarrent à 20/40. Chaque joueur a 2000 jetons. Avant votre tour de jeu, il y a eu une relance à 160 jetons, et deux suiveurs. Cela fait un pot à 480 jetons, plus 60 jetons de blinds. Si vous relancez depuis le button, et si tout le monde se couche, vous remportez d'un coup 540 jetons, soit un quart de votre tapis, sans voir le flop. Ce résultat est tellement bon, que l'on fera ceci (on appelle ce move un squeeze) avec des mains comme AK ou JJ, car ce sont des mains qui sont souvent les meilleures préflop, mais qui sont difficiles à jouer post-flop. Si votre adversaire suit avec une main face à laquelle vous êtes en coinflip, ce n'est pas non plus trop grave. Un flip n'est certes pas ce que vous souhaitez, mais c'est tout de même ok, surtout que de mauvais adversaires pourraient suivre avec des mains face auxquelles vous êtes clairement favori, comme AJ ou AQ quand vous avez AK, ou encore 88 lorsque vous avez JJ. Avec AA et KK, on peut se demander si cette approche est effectivement nécessaire, car il est rare, avec ces mains, qu'un flop s'oppose vraiment à ce que vous continuiez à jouer. D'une part, vos adversaires suivront moins souvent un squeeze s'ils vous ont vu relancer AA dans une telle situation. Et d'autre part, les mauvais joueurs suivent aisément un reraise préflop, mais se couchent alors souvent sur le flop. Il convient donc de peser le pour et le contre. Notez bien que l'on parlait ici de relance après une relance simple. Si il y a eu une relance et une sur-relance avant vous, alors vous devez essayer de déterminer combien de mains le sur-relanceur pourrait bien relancer ici. Avec AK et JJ, vous ne pouvez plus faire de push profitable, à moins que le joueur soit vraiment très mauvais. Quel processus de réflexion devez-vous suivre lorsque vous devez prendre une décision ? Avant de prendre une décision préflop, vous devez vous poser plusieurs questions : • • • • • • • • • • • Quelle est votre position ? Qu'ont fait les adversaires avant vous, et quelle est leur position ? Quels joueurs ont agi, comment ont-ils agi, et quel peut-être leur objectif ? Votre main est-elle jouable ? À quel point la table est-elle agressive/passive, bonne/mauvaise, tight/loose ? Quelle est votre image à la table ? Si vous jouez, quel est votre objectif ? De quelle taille doit être votre mise pour atteindre cet objectif ? Quelle est la vraisemblance qu'un adversaire derrière vous, contrecarre vos desseins ? Si quelqu'un le fait, est-ce un bon ou un mauvais joueur ? Quelle était la situation lorsqu'il a pris sa décision ? Quel pourrait être son objectif ? • Que faites-vous si un adversaire derrière vous ne réagit pas d'une façon idéale pour vous ? • Quelle position, taille du pot, type et nombre d'adversaires, retrouverez-vous sur le flop ? Si vous vous posez bien toutes ces questions lors de votre prise de décision, et pouvez y répondre, alors vous aurez un objectif concret, un plan pour l'atteindre, et un plan B si le chemin menant directement à cet objectif est obstrué. Vous serez ainsi rarement confronté à une situation dans laquelle vous ne savez pas quoi faire. Si c'est toutefois le cas, alors vous pouvez réobserver chacun des points pour essayer de trouver la faiblesse de votre raisonnement précédent, et d'en tirer des conséquences pour votre jeu. Si, par exemple, vos steals sont trop souvent sur-relancés ou suivis, alors une réanalyse pourrait ressembler à cela : • Quelle est votre position ? Fin de parole. • Qu'ont fait les adversaires avant vous, et quelle est leur position ? J'étais first-in • Votre main est-elle jouable ? Oui, je n'ai fait de steal qu'avec de belles mains à tirage. • À quel point la table est-elle agressive/passive, bonne/mauvaise, tight/loose ? La table était très tight, et les adversaires plutôt passif et mauvais. • Quelle est votre image à la table ? J'ai très peu joué pour le moment, et pas encore stealé une seule fois, la table devrait donc me croire, en principe. • Si vous jouez, quel est votre objectif ? Je voulais prendre les blinds. • De quelle taille doit être votre mise pour atteindre cet objectif ? La taille de relance normale que j'aurais également fait avec un valueraise dans la même situation. • Quelle est la vraisemblance qu'un adversaire derrière vous contre-quarre vos desseins ? C'est peu vraisemblable, car il ne reste que deux joueurs derrière moi, et ceux-ci sont très tight. • Si quelqu'un le fait, est-ce un bon ou un mauvais joueur ? Ce sont plutôt des joueurs faibles, peu agressifs, mais qui aiment suivre. • Quelle était la situation lorsqu'il a pris sa décision ? Quel pourrait être son objectif ? Il a été confronté à une relance en fin de parole de ma part. Il a donc sans doute également une main à tirage avec laquelle il ne veut pas investir trop d'argent. • Que faites-vous si un adversaire derrière vous ne réagit pas d'une façon idéale pour vous ? S'ils suivent, j'ai une main avec laquelle je peux toucher le tableau, ou remporter le pot grâce à un contibet. Si je suis relancé, j'ai un easy fold. • Quelle position, taille du pot, type et nombre d'adversaires, retrouverez-vous sur le flop ? La plupart du temps, je ne vois pas le flop. Si c'est le cas, il est très vraisemblable qu'il s'agisse d'un petit pot, avec une main jouable en ayant la position sur des joueurs tight et passifs. CONCLUSION Si vous répondez, même après réanalyse, de cette façon, alors votre décision ne contenait pas d'erreur, et vous reprendriez la même après une réflexion plus profonde. En résumé Comme vous vous en êtes sans doute aperçu en lisant cet article, nous ne vous indiquons pas ici quelle main relancer à telle hauteur dans quelle position. Il s'agit plutôt d'essayer de vous pousser à entrer dans un processus de réflexion, qui vous permet de prendre les bonnes décisions préflop. Chaque main de poker est unique, et doit donc être analysée isolément. Si vous n'êtes pas sûr de la façon dont vous avez joué une main, nous vous invitons à la poster dans les forums d'analyses, afin de bénéficier de nouveaux avis et points de vue. LIENS Articles suivants : Flopplay - Les bases Flopplay - Le jeu passif Flopplay - Le jeu agressif Forums d'analyses : Faites analyser vos mains ici Forums de discussion : Discutez ici du contenu de cet article Page précédente 1 Article suivant: Les bases du jeu sur le flop Commentaires (7) Ajouter un commentaire #1 JeromeOvalie, 30/03/09 22h22 Très intéressant, merci ! #2 78minable, 26/05/09 22h47 Merci beaucoup #3 AAdrienKK, 27/09/09 12h32 article trés instructif!!! #4 packman0023, 26/03/10 18h48 Page suivante j'ai lu cette article , j'ai fait un sng 5,50$ 30 joueurs et je fini 1er = 54$ :) avant je faisait du cash game ,mais trop de bad bet mon ammené a laissé tonbé le cash , donc je me suis mis au sng , et depuit ma bankroll remonte . merci #5 mg6321, 06/04/10 23h38 idem que #4 :) merci #6 Sandwich09, 12/07/10 17h23 vous etes bronze.. comment vous pouvez lire ceci?? #7 JeromeOvalie, 23/07/10 17h59 Parce qu'ils étaient pas Bronze quand ils l'ont lu. :)