Plaquette enseignant - Musées de Bourgogne

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Plaquette enseignant - Musées de Bourgogne
Peu à peu, la femme s’émancipe et avec elle le costume : les toilettes de-
Exposition et animation
pédagogique
15 mars -15 juin 2008
viennent fluides et légères; le corset s’efface peu à peu.
Le sport et l’automobile influencent largement la mode en ce début de 20e
siècle.
REVOLUTION SUR TOUTE LA LIGNE
Dans les années 1920, une nouvelle image de la
femme se façonne: mince d’allure sportive, robe
droite et flottante, escamotant la taille et les
rondeurs.
En effet, la première guerre mondiale a modifié le rôle
imparti aux femmes, avec leur arrivée sur le marché
du travail.
Le costume se fait pratique.
L’homme n’a cessé d’innover, adaptant sans cesse le vêtement à
de nouvelles exigences.
Le costume est avant tout un signe d’appartenance sociale :
« Dis moi ce qui te vêt, je te dirai qui tu es! ».
Jusqu’au 14e siècle, l’habillement occidental subit peu de chan-
La mode féminine dans les années 1920
La jupe se raccourcit, dévoilant les chevilles, les vêtements se simplifient et
le corset disparaît.
Pour sortir, les jeunes gens ne portent plus l’habit mais le smoking noir,
aux revers de soie et au nœud de papillon noir.
LA MODE ENFANTINE
Les enfants sont habillés avec des vêtements copiés sur ceux des adultes,
avec des styles et des tissus semblables à ceux des grandes personnes.
Mais des vêtements qui ne sont pas adaptés ou pratiques pour jouer.
Cependant, au cours du 20e siècle, la différence entre les vêtements pour
filles et pour garçons devient de plus en plus marquée
Malgré tout, certains vêtements, comme la robe de baptême reste identique pour les 2 sexes
gements : ample, long, drapé.
Le rythme des modifications s’emballe à partir du 19e siècle pour
atteindre la frénésie de la seconde moitié du 20e siècle.
L’ANTIQUITE:
Durant l’Antiquité, les formes vestimentaires sont fondées sur le principe
général d’un rectangle d’étoffe drapé autour du corps.
Le costume romain se compose d’un pagne autour des reins puis une
ou deux tuniques superposées et enfin la toge, qui distingue le citoyen
romain de l’esclave.
Cette toge est un long rectangle de tissu de 6 mètre de long, drapée autour du corps et maintenu par une fibule, sorte d’épingle à nourrice ou
de broche.
La toge devient de plus en plus difficile à drapé, seul, d’où l’adoption d’un
Musée municipal de Semur-en-Auxois, Service pédagogique
Rue J.J..collenot, 21140 Semur-en-Auxois
Tél : 03.80.97.24.25
[email protected]
manteau court, lui aussi attaché sur l’épaule.
Dans son portrait en pied, Napoléon est vêtu d’un
On relève la jupe en draperies à l’arrière; afin
manteau court de cavalier; une tunique courte
de mieux supporter leur volume, on crée alors
d’origine grecque: le chiton; des sandales en cuir:
la tournure.
caligae; une couronne de lauriers et un ceinturon
Elle soutient le volume de la jupe et souligne la
avec un glaive.
taille très fine; les épaules et les bras sont nus,
recouverts de longs gants.
La tournure (1870-1900)
Napoléon 1er en César
En soirée, l’homme porte la queue de pie, vêtement court devant et
longues basques en pointe derrière; le gilet blanc ou crème et la chemise
blanche sont complétés par un nœud blanc.
LE MOYEN-AGE :
Gants, ombrelle, éventails chapeaux sont des accessoires indispensables
Au début du Moyen-âge, les vêtements masculins et féminins sont
à la mode.
peu différenciés: il s’agit principalement de tuniques cousues, flot-
Les chapeaux en particulier ont varié dans leurs formes selon les tendan-
tant autour du corps, atteignant la cheville au 12e siècle, aux man-
ces: globalement plus les robes sont volumineuses plus les chapeaux
ches larges sans broderie, ni ornement.
sont petits.
LA BELLE EPOQUE
Le costume féminin se compose d’un
bliaud à manches longues et avant-bras
très évasés; une jupe longue; une ceinture qui entoure la taille plusieurs fois;
une guimpe (sorte de cagoule en voile)
et un touret.
Des années 1890 aux années 1910, on assiste à une
inversion des proportions de la silhouette féminine: d’une base très large ( tournures démesurées
dans les années 1885) avec un sommet étroit, à une
silhouette s’évasant des pieds jusqu’à la tête, avec
des chapeaux très larges.
L’image du chevalier est indissociable du
Les corsets font ressortir la poitrine et accentuent la
Moyen-âge et son costume également.
cambrure des reins : c’est la silhouette en « S ».
Le vêtement guerrier se divise en deux
Mode féminine de la Belle Epoque
familles : la cotte de maille et l’armure.
La cotte de maille ou haubert est un as-
La ligne masculine est très élégante et très sobre: pantalon droit,
semblage d’anneaux formant un vêtement
avec capuchon, gantelets et chausses.
Dalle funéraire d’un chevalier, 13e siècle
chemise blanche à col cassé, gilet noir et redingote assortie.
La panoplie est complétée par le haut de forme et la canne.
La robe à la française : le corsage,
très ajusté et serré grâce au corset, est
fixé sur une jupe, elle-même portée sur
plusieurs jupons, drapés sur des paniers
A partir du 14e siècle, on rajoute l’armure :
(jusqu’à 5 mètres de large).
de plus en plus lourde.
ensemble de plaques recouvrant le corps; le
heaume recouvre la tête.
Cumulant les organes défensifs, l’armure devient
La leçon de musique, 18e siècle
Les changements sociaux de la fin du 18e siècle permettent un retour à
une mode distinguant nettement costume masculin et féminin, tant dans
les textures que dans les accessoires et les coupes.
LE 19e SIECLE
La mode masculine abandonne la culotte pour le
pantalon, blanc, moulant avec des sous-pieds.
L’habit se rétrécit et s’allonge en 2 basques étroites : le frac est né, à col haut et droit avec une
cravate autour le cou.
Portrait de Vatout , 19e siècle
Heaume du 15e siècle
A partir du 14e siècle, on assiste à une évolution spectaculaire du costume masculin: à
la tunique longue: le bliaud, portée sur la
chainse (tunique de dessous) succède le
surcot court, porté sur un pourpoint, laissant apparaître les chausses.
Adoration des Mages, fin 15e siècle
Les Croisades modifient les traditions vestimentaires occidentales en
introduisant le luxe: soie, broderies, coton
Si le costume féminin se simplifie au début du 19e siècle ( robe droite et
fluide, d’inspiration antique), cette mode est de courte durée et les jupes
s’évasent de nouveau.
d’Arabie…, perles et pierres précieuses.
Ce luxe est particulièrement sensible à la cour
de Bourgogne : richesse des tissus, variété des
Se développe alors un style réputé pour sa
splendeur : « le style Pompadour ».
broderies, galon de fourrure, décolleté.
Le hennin ,coiffe pointue ou tronquée, est par-
La jupe se superpose sur plusieurs jupons,
fois ornée de pierreries.
très lourds, puis remplacés par une armature
La Bourgogne devient le centre de la mode euro-
de cerceaux : la crinoline, portée sur une
péenne dès le milieu du 14e siècle.
Portrait de Marguerite de Bavière
culotte de coton.
La crinoline (1840-1870)
Son diamètre ne cesse d’augmenter mais sa
Le costume n’a plus seulement un rôle d’habillement : il faut
forme change : le volume auparavant réparti
paraître et affirmer sa position sociale à travers son costume.
autour de la taille, se déplace vers l’arrière.
La notion de mode est née.
A partir des années 1660, la cour du Roi-Soleil
LA RENAISSANCE
donne le ton et la mode française influence
A la Renaissance, le costume est influencé par la mode italienne, et
l’Europe : flots de rubans, boucles, volants et plu-
particulièrement Venise.
mes; le pourpoint cède la place au « juste au
Le costume est de plus en plus raffiné : pour l’homme, pourpoint à
manches tailladées ou fendues découvrant la chemise, tunique sans
manches à jupe plissée, chausses avec souliers échancrés et effilés;
pour la femme, corsage décolleté aux manches crevées, jupe plissée
corps » qui marque la taille et descend jusqu’aux
genoux; les « chausses » passées de mode à la
cour, sont remplacées par la culotte collante,
avec bas.
en brocarts, toile d’or ou point de Venise, perles à profusion.
Mais le costume devient également de plus en plus inconfortable sous
Costume masculin du début du 18e siècle
l’influence espagnole.
DE LA MODE ESPAGNOLE A LA MODE FRANCAISE
LE RAFFINEMENT DES SIECLES DES LUMIERES:
Le 18e siècle est une des époques les plus brillantes du costume français,
notamment avec le costume à la française.
Aux couleurs éclatantes et aux lignes souples se substitue une beauté sévère : pour
Le justaucorps : en velours, manches longues, revers aux manches (les parements). Le mot justaucorps est remplacé par le mot habit .
les hommes, pourpoint garni d’une
panse proéminente (panseron), et des
chausses rembourrées de crin et de laine.
Pour les femmes, corps à baleine ou de
La veste : à manches, arrivant au milieu des cuis-
toile rigide, comprimant la poitrine et te-
ses, boutonnée avec 3 ou 4 boutons. Puis, elle perd
nant le buste droit grâce à une pièce
ses manches et prend le nom de gilet.
d’estomac; la jupe évasée est cousue sur
un jupon raidi par des cerceaux de bois :
le vertugadin.
En dessous, chemise et cravate en dentelle.
Portrait d’Henri IV
La culotte : collante, froncée aux genoux, se porte
avec des bas attachés par des rubans.
Les souliers, à bouts fins et carrés, ont un talon.
Avec la disparition du panseron, le pourpoint s’affine, les hauts de
chausses s’élargissent et s’allongent sous les genoux, préfigurant la
rhingrave du 17e siècle (culotte aux jambes très amples).
La mode de la fraise, apparu vers 1555, cède bientôt la place à des
Mahé de la Bourdonnais
Beaucoup d’artifices du costume masculin ( dentelles, perruque poudrée,
tissus soyeux, maquillage) se retrouvent dans le costume féminin.