LONDON CALLING

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LONDON CALLING
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www.jaloufashion.com
SPECIAL MODE
LONDON CALLING
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AGEND’
ART
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Par Alix O’Byrne
Laurent
Montaron
1
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James
Turrell
2
Du 21 octobre au 9 décembre,
galerie Schleicher+Lange, Paris.
Jusqu’au 23 octobre,
galerie Almine Rech, Bruxelles.
On connaissait ce jeune artiste français par la
diversité de ses modes d’expression. Par des films,
des installations, des photos, des objets, Laurent
Montaron traite la question de l’interprétation
et de la connaissance des choses et interroge le
mécanisme de la narration. L’artiste mise sur
l’inconscient collectif et des scènes énigmatiques
pour fabriquer des situations dans lesquelles
le spectateur devient le locuteur privilégié
de ses récits. Sa prochaine expo à la galerie
Schleicher+Lange sera consacrée uniquement à
son nouveau film, déjà enveloppé de mystère…
Ari Marcopoulos
« No Cause »
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James Turrell est le premier artiste à avoir
utilisé, en 1967, la lumière comme un matériau
en lui-même, pouvant être appréhendé et
« sculpté ». Pour sa première exposition à la
galerie Almine Rech de Bruxelles, l’espace nous
propose de découvrir la Projection Piece de 1968,
ainsi que deux ultimes hologrammes géants
réalisés avec le concours d’un physicien qui n’en
produira plus d’autre. Cette exposition est le
résultat d’un travail complexe de captation de
formes et de lumières et interroge le spectateur
sur sa perception de la lumière, la matière, la
couleur, la forme mais également de son rôle
dans la définition et l’existence de l’œuvre d’art.
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Jose
Parla
Jusqu’au 9 octobre,
espace O.H.W.O.W., Miami.
Début octobre,
Concord City Place, Toronto.
Ari Marcopoulos s’est imposé comme l’un des
anthropologues les plus influents des ces trente
dernières années. Son travail s’est focalisé sur
une poignée de marginaux américains, dévoilant
les racines de la sous-culture alors que celle-ci
s’installait lentement dans la conscience collective.
No Cause nous fait découvrir le commencement
de la culture skate à New York, au tout début des
années 90. On y perçoit les premiers traits d’un
phénomène que peu alors étaient capables de
déceler à l’époque. L’artiste nous emmène en balade,
dévoilant des personnalités et des lieux qui ont
donné forme à un mouvement et inspiré la culture
populaire à une plus grande échelle.
« 3 + 1 », Dash Snow,
Ryan McGinley,
Harmony Korine
+ agnès B.
Jusqu’au 6 novembre,
galerie du Jour, Paris.
Agnès b. réunit ce trio incontournable de la
scène arty contemporaine américaine à la
galerie du Jour. C’est cet espace qui avait révélé
Dash Snow, en 1993, lors d’une exposition
collective. On se souvient de ses amas de
Polaroid, représentant des scènes de vie, de sexe,
d’alcool et de drogues. C’est au milieu des œuvres
de ses amis et pairs, Ryan McGinley et Harmony
Korine, que la galerie fait revivre les dernières
œuvres de Dash Snow, disparu en 2009.
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1 - Ryan McGinley « Chelsea », Everybody knows this is nowhere, 2010. 2 - © Rey Parlá.
3 - Lari Pittman, Untitled #2, 2010 © Lari Pittman, Courtesy Regen Projects, Los Angeles.
4 - James Turrell, XXIV-C, 2010. Courtesy : Almine Rech, Bruxelles / Paris.
5 - Laurent Montaron, Somniloquie, 2002 © Gallery Schleicher Lange. 6 - © Rey Parlá.
7 - Ryan McGinley « Chelsea », Dash Snow, « Untitled (Metallic trees) », 2007.
8 - Ari Marcopoulos, Untitled, 1993 © Ari Marcopoulos. 9 - © Rey Parlá.
L’idée de cet artiste, que l’on pourrait qualifier
de romancier urbain, est que la ville doit
constamment se renouveler, se réécrire. Ses
peintures tirent leur inspiration du paysage
urbain, son énergie et ses mémoires. L’artiste
créé un récit visuel de ses expériences dans les
différentes villes qu’il a pu connaître et ancre
ses histoires personnelles dans ses peintures.
Il était donc logique qu’un quartier tel que le
Concord City Place à Toronto, cœur artistique de
la ville, invite l’artiste à venir partager sa vision
de l’environnement, en exposant deux peintures
format géant, sur le front de mer.
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Lari
Pittman
Jusqu’au 23 octobre,
Rengen Projects, Los Angeles.
Lari Pittman s’inspire de la publicité et
de l’art populaire pour créer, d’une manière
à la fois visuellement forte et
psychologiquement étrange, des travaux
hallucinatoires, chargés de symbolisme.
Ses peintures et dessins font référence à de
nombreux styles esthétiques
et démontrent la nature complémentaire
de la beauté et de la souffrance, de la douleur
et du plaisir en orientant la vision du spectateur
vers des expériences aigres-douces. L’artiste sera
présent à la Fiac, du 21 au 24 octobre.
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