Prix Renaudot Prix Fémina Prix Médicis

Transcription

Prix Renaudot Prix Fémina Prix Médicis
Prix Renaudot
Le prix Renaudot a été attribué le 3 novembre à Delphine de Vigan pour
son livre D’après une histoire vraie, déjà énorme succès de librairie.
D’après une histoire vraie bat en brèche l’image de l’écrivain béni
des dieux, capable de pouvoir créer un monde de toutes pièces. Exsangue, tétanisée, Delphine de Vigan («Je» dans le roman) ne peut
plus écrire, plus rien du tout, au point de laisser «L» écrire (son
courrier) à sa place. L ? Une femme-méduse qui profite de la faille
de l’écrivaine échouée, en rade, pour progressivement la brûler, la
cannibaliser, sous couvert d’amitié. D’après une histoire vraie prend
alors l’allure d’un bon thriller psychologique sous l’influence revendiquée du glaçant Misery de Stephen King.
Prix Fémina
Très remarqué lors de sa parution en août, La Cache est le premier roman de Christophe Boltanski, grand reporter à L’Obs. Il reçoit le 4 novembre le prix Fémina.
L’auteur raconte l’histoire de sa famille, soudée autour du lieu où
les trois générations ont vécu, et où le grand-père, juif, se cacha
pendant l’Occupation dans un réduit. Il s’agit d’un appartement de
la rue de Grenelle dont la description structure le livre.
Pour les « Bolt’ », ce lieu est celui des pires souvenirs et des grandes joies, une cellule d’enfermement et une bulle de liberté maximale, le creuset des névroses et celui de la création…
Dans ce livre bouleversant, Christophe Boltanski passe en revue,
l’une après l’autre, les pièces du lieu, montrant ce qui n’est plus
mais aussi ce qui demeure d’une histoire, d’un esprit familial, d’un
amour immense.
Prix Médicis
Titus n'aimait pas Bérénice, sixième roman de Nathalie Azoulai, agrégée
de lettres modernes, se voit décerner le prix Médicis le 5 novembre.
Magnifique récit qui entrecroise une quête du sentiment amoureux et une biographie majestueuse de Jean Racine. La narratrice, Bérénice, évoque la rupture avec son amant Titus qui va
renouer avec sa femme, la mère de ses enfants, alors qu’il ne
l’aime plus depuis longtemps.
Pour comprendre et s’expliquer ce chagrin d’amour, elle plonge
dans l’œuvre de Racine afin d’y trouver un motif de consolation.
Son écriture mélodieuse épouse la virtuosité des alexandrins du
dramaturge : « Elle trouve toujours un vers qui épouse le
contour de ses humeurs, la colère, la déréliction, la catatonie… ».