Rapport - Région Rhône

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Rapport - Région Rhône
Université résidente
Université d’accueil
Organisme financeur
Polytech Grenoble
Norges teknisknaturvitenskapelige universitet
Espace Rhône-Alpes de
Grenoble
14 Place Du Conseil National
de la Résistance
38400 Saint-Martin-d'Hères
France
Høgskoleringen 1
7491 Trondheim
Norge/Norway
2 rue de la Poste
38000 Grenoble
France
Nicolas J.
Rapport de fin de séjour
Etudes à l’étranger – 1 semestre – Trondheim - Norvège
Hamnøy i Lofoten, Norvège
Fjords de Geranger, Norvège
Tout d’abord, un grand merci à la région Rhône-Alpes pour le financement que j‘ai reçu
lors de cette mobilité.
1. Vie pratique
Si vous consultez ce rapport c’est que vous avez peut-être la motivation de faire une
expérience en Norvège. On entend souvent que la Norvège est un pays où la vie est chère (c’est vrai)
et les prix sont exorbitants (ce n’est pas toujours faux). J’espère que ce rapport vous donnera des
conseils pour votre mobilité future. Avant de donner mon avis, voici un article fait par un étudiant
norvégien pour les étudiants étrangers qui viennent de s’installer à Trondheim.
http://dusken.no/artikkel/23511/foreign- exchange-student-beginners-guide/
Argent
Le problème numéro un pour les étudiants étrangers ici. La Norvège est le pays avec le
niveau de vie médian le plus élevé au monde, il faut donc faire attention si on ne veut pas exploser
notre budget étudiant. Avec attention, le budget
global peut être 20 à 30% supérieur à un budget
français, mais avec négligence, il est facile de payer
deux à trois fois plus cher qu’en France. Le NTNU1et
le gouvernement norvégien demande un budget de
9080NOK (1125€) par mois aux étudiants
internationaux. La justification d’un tel budget n’est
pas nécessaire pour les étudiants en Erasmus. Mes
dépenses mensuelles ne sont pas aussi élevées
(heureusement…) mais elles restent assez
conséquentes pour un étudiant. En résumé, la
Norvège est chère mais avec du bon sens on s’en tire
Figure 1 - Trondheim, Norvège
très bien.
Logement
Les logements privés sont assez cher. Ne vous attendez pas à trouver un logement en
dessous de 3000NOK (371€). Prévoyez un budget de 4000NOK (495€) électricité, eau et internet
compris pour une chambre de 15-25m² dans une colocation (bofellesskap) avec cuisine et salle de
bain commune. Les cautions (depositum) peuvent être également très élevées, jusqu’à trois
mensualités. Si vous voulez chercher par ce biais vous pouvez aller sur www.finn.no et
www.hybel.no même si les norvégiens sont très bons en anglais attendez-vous à avoir les annonces
en norvégien.
Le NTNU dispose également d’un « Crous », ici il s’appelle
Studentsamskipnaden. SiT propose aux plus chanceux des logements
étudiant de qualité pour des coups moindre. L’université n’arrive pas à
répondre favorablement à toutes les demandes des étudiants étrangers pour se loger. Il est conseillé
de s’inscrire sur https://www.sit.no/en/housing au préalable et d’espérer une réponse favorable.
Dans le cas contraire se référer au paragraphe précédent. Pas de panique pour les nouveaux
arrivants. Si vous n’avez aucun logement lorsque vous arrivez en août l’association « Roof over your
head 2» propose aux étudiants une solution d’hébergement d’urgence le temps de trouver un
logement définitif.
1
2
http://www.ntnu.edu/livingintrh/living-expenses
http://www.studiebyen.no/en/roof-over-your-head
Dans mon cas, j’ai eu beaucoup de chance, j’ai eu
l’autorisation de m’inscrire sur www.sit.no deux jours avant
d’arriver à Trondheim. J’étais uniquement sur liste d’attente.
Mon premier jour en Norvège, je suis allé directement à SiT
Bolig. Une chambre s’était libérée au dernier moment et je
pouvais m’installer si je payais une caution de 5000NOK
(618€). J’ai eu une chambre de 12m² avec cuisine et salle de
bain commune avec trois autres personnes pour 3180NOK
(393€) par mois tout compris, soit une vraie aubaine ici en
Norvège.
Santé
Je n’ai pas eu à utiliser le système de santé norvégien mais celui-ci est très efficace et
performant même pour les étudiants étrangers. SiT propose des consultations gratuites dans certains
cas. Plus d’informations sur ce lien : https://www.sit.no/en/health
Télécommunications
En début d’année, l’ESN ‘Erasmus Student Network’ propose une carte SIM avec un numéro
norvégien chez l’opérateur Chess pour 50NOK (8€). Les SMS/MMS sont gratuits vers les autres
numéros Chess, les communications avec les numéros norvégiens ne sont pas chères. Plus
d’informations sur www.chess.no . J’ai donc pris un Nokia 112 Dual SIM, où j’avais en permanence
sur moi ma carte SIM française (Abonnement Sosh 4,99€ par mois) et ma carte SIM norvégienne
(rechargeable). La majorité des messages avec mes amis internationaux se faisaient par Facebook et
Skype.
Transports
Malgré les forts dénivelés, le vélo s’est bien développé et a sa place dans la ville (culture scandinave). Un
vélo neuf et le matériel de réparation (pompe, rustines, clefs, cadenas…) m’ont coûté 1000NOK (124€)
dans
les
magasins
Biltema.
Des
vélos
d’occasion
peuvent
aussi
se
trouver
http://sykkelbyentrondheim.no/, http://www.finn.no/finn/torget/ ou encore sur Facebook
(Students' market Trondheim). Des pneus cloutés sont disponibles en vente pour les
téméraires en cas de gel. Pour les plus frileux, ou moins sportifs, le réseau de bus citadin et
régional est bien développé et performant voir : https://www.atb.no/ . Une carte au mois
coûte 350NOK (44€) et peut s’avérer très utile quand on sait le ticket à l’unité à un prix
exorbitant : 40NOK (5€).
Vêtements
Il n’y a rien de surprenant à vous expliquer qu’il fait froid en Norvège et qu’il est préférable
de venir avec des bons vêtements chauds. Les vêtements de tous les jours ont des prix semblables à
ceux de la France, pas de surprise donc. Si vous voulez des bons gants ou un bon manteau pour
l’hiver, il va falloir mettre le prix mais les marques norvégiennes de vêtement s’adaptent
parfaitement au climat et sont de qualité.
Alimentaire et boissons
Les prix des produits de consommation courante sont globalement plus élevés qu’en France. Le
plus flagrant se trouve dans les produits alimentaires. Le prix de certaines chaines de supermarché
est effrayant. Je conseille fortement d’aller dans les enseignes de Hard Discount comme Kiwi ou
Rema1000 (Bunnpris et Meny à éviter) qui proposent de bons produits pour pas trop cher (au sens
norvégien). Ne soyez pas étonné de payer 2,50€ une brique de lait, 4€ pour du pain. Les fruits et
légumes sont généralement importés de pays du sud et valorisés de généreuses taxes. La viande est
très chère également. Le poisson reste donc la meilleure solution avec du saumon excellent environ
9€/kg (moins cher que le bœuf !)
Même tarif pour les boissons, le café est à 30NOK (3,70€) dans un kaffe et le verre de vin en bar
s’élève à plus de 10€…L’état norvégien applique une politique très stricte concernant l’alcool. Les prix sont
excessivement élevés pour décourager l’ivresse. Vous ne pourrez pas trouver d’alcool supérieur à 4,5°
dans les supermarchés à moins d’aller dans les magasins d’état Vinmonopolet où vous pourrez
trouver votre vin blanc préféré à 20€ la bouteille, votre Absolut Vodka à 56€ le litre ou encore notre
bonne vielle Chartreuse Verte à 100€ le litre... Mais un semestre Erasmus reste un semestre Erasmus
et il est possible d’avoir des bières à 20-25NOK (2,5-3€) dans les boites de nuit Gossip et Downtown
certains soirs.
Pour les plus audacieux, des bus gratuits sont mis à disposition des étudiants pour aller faire des
Harrytur comme disent les locaux. C’est-à-dire aller jusqu’en Suède à 1h30 de bus, allé, dans l’unique but
de faire ses courses pour avoir de la nourriture et de l’alcool moins cher. Typiquement norvégien !
2- Bilan et suggestions
Quel bilan faites-vous de ce séjour à l’étranger ?
Une excellente expérience. Je voulais découvrir une culture originale et c’est réussi. Il y a de
nombreuses différences entre les mentalités françaises et les mentalités norvégiennes. Même si les
descriptions de première partie font un peu peur, le pays est absolument magnifiques et les gens
très sympathiques.
Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées ?
J’ai rencontré très peu de difficultés, les explications étaient toutes traduites en anglais et
même en cas d’incertitude, les norvégiens sont d’une gentillesse extrême lorsqu’il s’agit d’aider.
Juste quelques incompréhensions dans les supermarchés où on ne sait pas exactement ce que l’on
achète et à quel prix (les paquetages sont en norvégien/danois/suédois/finlandais et les prix ne sont
pas toujours en face du produit mis en rayon)
Vos projets personnels et professionnels ont-ils évolué au cours de ce séjour ?
Après un stage en Belgique et une expérience en Norvège, mes projets personnels et
professionnels se sont tournés encore plus vers l’étranger.
Avez-vous eu besoin d’être encadré, préparé et orienté avant et pendant votre séjour ?
Non, on est très facilement aidé une fois sur place.
Quel rôle a joué votre établissement rhônalpin dans cette préparation ?
Le responsable des relations internationales de mon école s’est occupé des formalités
administratives de A à Z. Si j’ai le droit à cette bourse c’est grâce à lui. Donc n’hésitez pas à vous
renseigner en avance au responsable de votre école/université.
Avant votre départ, êtes-vous entré en contact avec des étudiants rhônalpins ayant déjà
effectué un séjour dans le même établissement d’accueil que vous ?
Oui, des étudiants de la promotion précédente qui sont partis dans la même université que moi.
Avec des étudiants étrangers?
Oui, les français ont l’avantage de participer au « Buddy Program ». La faculté de langue de
NTNU propose aux étudiants norvégiens étudiant le français d’avoir un référent pour pouvoir
s’améliorer en français. J‘ai donc pu aider une ravissante norvégienne dans ses études de français et
inversement, elle a pu m’aider pour mes rédaction en norvégien et pour découvrir la culture
norvégienne.
Que suggériez-vous à ceux qui vont partir ?
D’essayer. Si on vous dit que quelque chose n’est pas possible et qu’il est plus facile d’arriver
à ses fins une fois sur place. Par exemple, SiT m’a expliqué qu’ils n’avaient pas de logement pour moi
et une fois sur place j’ai réussi à avoir une chambre pas chère en moins de deux heures. De même,
j’étais sur liste d’attente pour les cours de norvégien, et je suis quand même allé dans un cours en «
observateur », j’ai réussi à m’inscrire pour ce cours une semaine après.
Quelles améliorations estimez-vous intéressantes d’apporter aux échanges internationaux
ou à la bourse régionale ?
Rien