magnolia - Association Parcs et Jardins de Rhône
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magnolia - Association Parcs et Jardins de Rhône
MAGNOLIA de Jean-Claude Moiron février 2016 MAGNOLIA Famille des Magnoliacées. Ce genre est composé de plus de 120 espèces d’arbres et arbustes au feuillage caduc ou persistant. On trouve des Magnolia un peu partout dans le monde, sauf en Afrique. Certains Magnolia ne fleurissent qu’au bout de 30 ans de croissance. Le premier Magnolia arriva chez nous à Nantes au début du 18ème siècle, mais il a fallu vingt ans pour voir apparaître ses premières fleurs. Son nom lui a été donné en l’honneur de Pierre Magnol, alors directeur du jardin botanique de Montpellier. En raison de cette multitude d’espèces puis de cultivars, nous nous contenterons de ne décrire que les trois plus répandus dans nos jardins. MAGNOLIA grandiflora. Magnolia à grandes fleurs. Originaire du Sud-est des Etats-Unis. C’est un arbre compact, ample, conique. Il forme rapidement un tronc. Il a été depuis longtemps beaucoup planté dans l’ouest de la France, notamment en Vendée et en région Nantaise. En Rhône-Alpes on n’osait pas trop le choisir, à cause des hivers très froids. Pourtant il est bien plus résistant qu’on le dit. De sorte qu’aujourd’hui on le trouve dans de nombreux parcs. J’ai vu des alignements magnifiques de cultivars horticoles, de taille modeste, dans un cimetière de notre région. Les feuilles sont persistantes, de 10 à 20 cm de long, vert foncé, coriaces, luisantes, elliptiques, présentant un revers plus pâle souvent garni de poils roux. Les fleurs s’épanouissent sur le bois de l’année de juin à septembre (tout l’été). Elles sont blanc crème, composées de 9 à 12 pétales. On observe d’abord de gros boutons floraux ; coniques et de couleur vert blanchâtre, ils sont recouverts de bractées caduques pubescentes. Puis les boutons s’ouvrent pour que s’épanouissent les grandes fleurs parfumées, solitaires, à l’extrémité des branches (elles font penser à une grande tulipe blanche). La vie d’une fleur de Magnolia d’été n’est pas très longue, mais heureusement l’ouverture des boutons s’étale pendant plusieurs mois. Et lorsque les magnifiques fleurs fanent le spectacle n’est pas fini. En effet les fruits eux aussi sont beaux. Coniques, ils laissent apparaître des graines rouges. La variété ‘Exmouth’ de Magnolia grandiflora peut fleurir au bout de 5 à 6 ans. Le Magnolia grandiflora aime le soleil, mais s’il supporte la mi-ombre il aime les sols bien frais, riches en humus, plutôt acides mais pas de terre de bruyère pure, car trop pauvre. MAGNOLIA de Jean-Claude Moiron février 2016 En isolé il devient imposant et remarquable. Il peut atteindre 20 m de haut. Pas de taille nécessaire, juste pour le former en pratiquant après la floraison. Sa croissance est lente. Il est résistant aux parasites et aux maladies comme à la pollution, car les poussières et impuretés ne tiennent pas sur les feuilles vernissées, elles sont lavées par les pluies. Les Magnolia à feuilles caduques fleurissent eux au printemps et sont originaires du Népal, de la Chine ou du Japon. MAGNOLIA x Soulangeana. Magnolia de Chine. Magnolia de Soulange. C’est un hybride. Résultat du croisement de Magnolia denudata avec Magnolia liliiflora. Il est donc d’origine horticole (1820). Petit arbre ou grand arbuste de 2 à 3 m de haut. Les feuilles sont obovales, acuminées (se terminant par une pointe longue et effilée), vert foncé, d’une bonne dizaine de cm de long. Les fleurs sont très belles, d’abord en gobelets elles deviennent évasées. Elles nous enchantent dès la fin de l’hiver avant même l’apparition des feuilles. Elles éclosent de bourgeons protégés par des bractées velues. Chaque extrémité de rameaux porte de grosses fleurs, formées de tépales (sépales et pétales indifférenciés) cireux et épais. Ces fleurs coriaces sont faites pour être fécondées par les coléoptères. Les tépales sont blancs à l’intérieur et au dehors teintés de rose-carmin. La variété ‘Lennei’ est l’une des plus jolies avec des fleurs en forme de coupes, rouge-violacé. La variété ‘Alba Superba’ a, comme son nom l’indique, des fleurs blanches parfumées, légèrement teintées de pourpre à la base. Le Magnolia Soulangeana aime les sols profonds et riches (fertiles), plutôt acides et surtout bien drainés. Effectivement, il ne supporte pas l’excès d’humidité durable. Anecdote : au pied d’un Magnolia Soulangeana nigra un massif d’impatiences avait été créé (de mai à octobre). Un arrosage régulier pour les impatiences a entrainé le dépérissement du Magnolia, pourtant bien vigoureux. Plantation : à cause de la reprise délicate, choisir des sujets ne dépassant pas 1,50 m. Ne pas trop enterrer la motte. Lui choisir une situation ensoleillée, à l’abri des vents froids printaniers qui abîment les boutons à fleurs. Transplantation : elle est difficile. Un Magnolia ‘Alba’ transplanté avec toutes les règles de l’art (cernage 1 et 2 ans avant) et obtention d’une grosse motte n’a pas suffi. L’arbre de 7 m de haut qui semblait sauvé a fini par dépérir. Rusticité : jusqu’à moins 25°. Reproduction par semis et marcottage. A planter en isolé au milieu d’une pelouse ou d’une cour. MAGNOLIA de Jean-Claude Moiron février 2016 MAGNOLIA stellata. Magnolia étoilé. Originaire du Japon. Nombreuses variétés. Arbuste compact, buissonnant. Port d’abord arrondi avant de s’étaler. Les feuilles de 5 à 10 cm de long sont obovales ou oblongues, vert moyen, jaunissant en automne. Les fleurs s’épanouissent en mars-avril, avant les feuilles. Issues de boutons soyeux, les fleurs en étoiles, dressées ou horizontales, blanc pur parfois légèrement teintées de rose. Délicatement parfumées. Les pétales caractéristiques sont torsadés. La floraison remarquable, délicatement parfumée, apparaît très tôt, dès la troisième année de plantation. Exposition : soleil, mi-ombre (tête au soleil et pied à l’ombre). Aime les sols profonds, frais, bien drainés, riches en matière organique, avec un pH neutre ou légèrement acide. Il redoute le sec, mais ne supporte pas non plus une humidité stagnante (gare aux sols lourds). Le planter là où il sera vu ; pourquoi pas dans un bac ! Croissance lente. Multiplication : semis, marcottage, bouture semi-ligneuse en été, ou greffage en hiver. Pas de maladie, mais quelquefois parasité par les cochenilles. Rustique jusqu’à moins 15° C. Il craint les gelées tardives du printemps lorsqu’il est en fleur. Il n’aime pas le sécateur. Les racines sont superficielles, elles ne tolèrent pas beaucoup les perturbations. Voir photos. Février 2016. Jean-Claude MOIRON