incrustée» de culture perse
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14 01 15 Novembre 2011 Semaine culturelle iranienne La perle du Maghreb «incrustée» de culture perse Commémoration du 57 e anniversaire du 1 er Novembre 1954 Hadj Djelloul Benosman La rive sud de la Méditerranée dans le mélodrame Semaine culturelle italienne L’imam martyr A b d e l k r i m M e t a l s i - Ta n i 02 i Chef du département : M. Abdelhalim Seray Email: [email protected] Département projets de restauration et de mise en valeur du patrimoine culturel et historique a 18 La rive sud de la Méditerranée dans le mélodrame m Département nouveaux projets d’infrastructures et d’équipement Département livre et littérature Chef du département : M. Rachid Hadj Naceur Email: [email protected] Département théâtre Chef du département : M. M’hamed Benguettaf Email: [email protected] m Chef du département : M. Abdelwaheb Dekkar Email: [email protected] Hommage aux défunts maîtres de la musique andalouse et son fils Mohamed Département cinéma Chef du département : M. Abdelkrim Aït Oumeziane Email:[email protected] 22 Ghouti Bouali o ans déjà sont passés depuis le 1er Novembre 1954. Cet anniversaire trop cher aux cœurs de tous les Algériens, nous revient avec beaucoup d’émotion et de souvenirs ; à chaque fois, il nous rappelle les vaillants hommes et femmes que notre pays enfantés. Le tribut payé par le peuple algérien fut lourd, mais ce peuple fier et très attaché à son identité, à sa terre, à sa religion et à sa culture, a fini par avoir le dernier mot face à un colonialisme féroce qui a, durant 132 ans, œuvré à spolier les biens de ce peuple qu’il a vainement tenté d’acculturer. Le 1er Novembre 2011 retrouve notre Algérie en plein épanouissement ; il retrouve un peuple toujours aussi attaché à ses repères pour lesquels il n’a jamais cessé de combattre avec toutes ses forces et une conviction à toute épreuve ; il retrouve Tlemcen, consacrée Capitale de la culture islamique et qui devient, jour après jour, un véritable carrefour culturel et spirituel ; il retrouve un peuple et un pays puisant dans son Histoire pour dépoussiérer ce que le colonialisme a longtemps essayé, de guerre lasse, d’ensevelir. Si le mot d’ordre du 1er Novembre 1954 fut d’annihiler le système colonial mis en place par la France, le 1er Novembre 2011 œuvre pour le développement tous azimuts et notamment sur le plan culturel par le biais duquel notre peuple peut se targuer de ses valeurs ancestrales pures, de son identité et de son appartenance à ce monde arabo-musulman avec toutes les diversités qui existent en son sein. Les richesses patrimoniale, historique, spirituelle, religieuse, culturelle, artistique et scientifique mises en valeur lors des diverses activités de la manifestation, à travers les colloques, le théâtre, le cinéma, l’art, etc., montrent combien cette terre algérienne abreuvée du sang de nos chouhada est chère aux yeux de ses enfants résolus à sauvegarder les valeurs de ce pays dont la grandeur le situe parmi les grandes nations de ce monde. Nous sommes nombreux à Tlemcen, comme ailleurs dans notre Algérie chérie, à évoquer les glorieux souvenirs de cette étape de notre Histoire toujours aussi présente dans notre vie de tous les jours. Pour toutes ces raisons citées, le peuple algérien continue et continuera de faire de cette date un symbole éternel au nom de tous les sacrifices consentis par nos Anciens, hommes et femmes, qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que vive l’Algérie libre. Libre. S 57 Le devoir de mémoire Semaine culturelle e La perle du Maghreb «incrustée» de la culture perse r Liste des membres du Comité exécutif de la manifestation 4 24 Département expositions Chef du département : M. Mohamed Djehiche Email: [email protected] Département colloques Chef du département : M. Slimane Hachi Email:[email protected] Département patrimoine immatériel et chorégraphie Ces femmes saintes et combattantes Le cinéma d’animation au service de l’histoire Chef du département : Mme Zahia Bencheikh Email:[email protected] Département festivals, animation de proximité et tournées musicales Chef du département : M. Nourreddine Lardjane Email:[email protected] Le Théâtre régional de Guelma présente Sidi Boumediene Choaib Département semaines culturelles nationales et journées culturelles étrangères Un voyage dans le temps Chef du département : Mme Nadia Cheriet Email: [email protected] 28 Hadj Djelloul Benosman, 30 Communication Chef du département : Mme Fatiha Akeb Email:1 - [email protected] Email:2 - [email protected] Coordonnateur M. Abdelhamid Belblidia Email: [email protected] l’imam martyr 31 THE CULTURAL ROUND UP Responsable de la publication: M Khalida Toumi, Ministre de la Culture Coordinateur de la rédaction : Abdelkrim Metalsi-Tani Conception : T.Anser Clapcom , flashage : Print flash Ipression : ENAG E-mail: [email protected] me 18 03 CULTURE OFFERS FREE TRIPS ACROSS THE WORLD La cérémonie d’ouverture a été marquée par la visite de deux expositions. Les illustres visiteurs ont eu à (re)découvrir la culture islamique perse à travers la calligraphie, la miniature, l’impression sur tissu, le tissage, la tapisserie, la peinture, le modélisme(couture), la porcelaine, l’ébénisterie... Outre une « fresque » de caricatures « osées » (culturellement et politiquement s’entend) dédiées par l’artiste Abou El Fadel Mohtarmi. Sans oublier le clou de l’exposition représenté par un Coran (format grandeur nature en noyer) signée par le talentueux ébéniste Fouladi Mohsen qui envisage de proposer sa pièce d’art (à l’inscription) au livre des records Guinness. A titre d’illustration manuelle, des artisans artistes se donnaient à cœur à l’ouvrage dans des ateliers aménagés pour la circonstance. La délégation a été invitée par la suite dans la salle de spectacle pour suivre un film documentaire de promotion attrayant titré « This is Iran » produit par Irib Media avant d’assister au concert de musique traditionnelle iranienne donnée par la troupe Hamadalane dirigée par Hadji Kasmi. Auparavant, une psalmodie du saint Coran a été dédiée en ouverture par le professeur universitaire Fouladi Mohsen. Au programme également deux conférences intitulées « Tlemcen la résistance et la reconnaissance » et « Les sommités du monde islamique » données respectivement par le Dr Mohammed Ali Adracheb et le Dr Fatima Kadri Erdokan. La perle du Maghreb «incrustée» de la culture perse Les journées iraniennes se sont déroulées au Palais de la culture de Mansourah du 7 au 11 octobre. Conduite par le Dr Mohammed Ali Adracheb, conseiller culturel du ministre de la Culture et de l’Orientation islamique d’Iran, la délégation iranienne compte en son sein, le Dr Razi Almoabad, conseiller culturel auprès de l’ambassade d’Iran à Alger, le Dr Ismail Moudra’am, coordinateur culturel de la république islamique d’Iran, le Dr Ismail Taba, directeur général culturel de la capitale (Téhéran) et le Dr Fatima Kadri Erdokan, vice-recteur de l’université de Yezd. 04 Allal Bekkaï Côté films, quatre projections sont programmées à ce titre : « Le bus de nuit » (en présence du réalisateur Kiumars Pourahmad), « L’hôte de la mère », « Le lieu de la vie » et « Très loin et très près ». Dans son allocution d’ouverture, le représentant de la ministre de la culture, M. Lakhdar Dries a tenu à exprimer son bonheur en accueillant « cette élite intellectuelle et artistique iranienne qui a bien voulu répondre à l’invitation de la perle du Maghreb, Tlemcen, qui est en train de restituer son passé culturel dans son environnement islamique », tout en mettant l’accent sur le changement par la promotion du patrimoine matériel et immatériel face à l’invasion culturelle qui menace [notre] spécificité identitaire ». Lui succédant, le président de la délégation culturelle iranienne le Dr Mohammed Ali Adracheb ne manquera pas de louer les efforts « gigantesques sans pareil » déployés par le ministère de la Culture pour la réussite de la manifestation « dont l’organisation est unique dans les annales de l’Isesco », selon l’illustre hôte. « Nous aspirons à une culture active pour restituer notre passé culturel glorieux et notre avenir repose sur notre foi en l’appartenance à une seule aire civilisationnelle qui représente depuis toujours ce « grand village », reconnue par les Huntington et Fukuyama », soulignera-t-il. Il faut savoir que la ville Ispahan (Iran) avait été consacrée en 2007 par l’Isesco capitale de la culture islamique pour la région Asie. 05 Des expositions hautes en couleurs Les expositions inaugurées à l’occasion des journées culturelles iraniennes à « Tlemcen, Capitale de la Culture islamique 2011 » (07 au 11 octobre 2011), mettent l’accent sur les grandeurs et la beauté de la Culture de ce pays en général, et son art en particulier. Journées culturelles iraniennes à Tlemcen : Ouvertes au Palais de la culture par MM. Mahmoud Mohamedi, ambassadeur de la République islamique d’Iran à Alger, Mohamed Ali Ardacheb, conseiller du ministre iranien de la Culture et de l’Irchad, Dries Lakhdar, représentant le ministère de la Culture, et Abdelhamid Belblidia, coordonnateur de la manifestation, entre autres, ces expositions débutent par des œuvres et ouvrages d’enluminure et de miniature réalisées par l’artiste Akbar Sabounji Rad. Elève des grands professeurs de ces arts Amir Khani et Ali Akbar Khane Kaoua, celui-ci met en valeur plusieurs aspects de cet art qui a permis aux iraniens de s’illustrer lors de la 4ème édition du festival international d’enluminure et de miniature abrité par ce même Palais de la Culture. Même blessé main droite, cet artiste a continué ses dessins et autres œuvres avec la main gauche réalisant des prouesses. Il constitue, actuellement, le seul professeur qui écrit l’iranien - El Nestâalik - à l’envers (de droite à gauche) pour le lire à travers un miroir ou une glace. L’artiste Alirda Batlani met en relief, pour sa part, des tissus imprimés d’une couleur écarlate mettant en valeur toute la beauté de cet art. C’est le cas, également, de sacs à main et de « sejadate » pour les prières. Mohsen Fouladi se spécialise, quant à lui, dans la fabrication d’exemplaires du livre saint du Coran en noyer. Le « jouz’ » (chapitre) exposé est d’une très grande beauté. Il a mis sept années pour le réaliser. Chaque page est différente de l’autre sure le plan artistique. L’artiste met en relief son imagination qui se concrétise sur le noyer. Quatre matières sont utilisées, respectivement, le bois du noyer, le cuivre, le cuir et la pierre de béton. Il a déjà réalisé sept chapitres d’un poids de 10 kilogrammes chacun. Il pense présenter cette œuvre au Guinness book des records. L’Iran possède déjà le record du plus petit Coran au monde. Il figure au livre des records, a-t-on rappelé. Les caricatures d’Abou El Fadel Mohatarmi ont ébloui plus d’un devant la diversité des sujets traités, tant la protection de l’environnement, l’invasion culturelle occidentale, des thèmes sociaux, le mariage à travers l’Internet, entre autres. Aucun sujet n’échappe à ce grand artiste. L’artisanat de fabrication de « sejadate » pour effectuer les cinq prières est, également, entrée en force à ces expositions qui mettent en exergue des exemplaires fabriqués à partir de peux de vaches et de moutons, notamment. Kamel Berrazeg 06 07 Un film contre la guerre Avec à son actif la création de plusieurs institutions culturelles, la miniaturiste iranienne Leila Faidh Ilahi contribue sans cesse à l’évolution de son art à travers son pays l’Iran. La miniaturiste iranienne Leila Faidh Ilahi : 08 Née en 1974 à Ispahan dans une famille d’artistes, elle apprit, selon ses propos, la miniature grâce à l’aide précieuse de son père, le professeur , l’un des miniaturistes les plus connus d’Iran, et dont les œuvres sont exposées aux musées d’Ispahan et de Téhéran. « Il a éveillé en moi l’artiste qui était cachée et qui s’est épanouie à l’école des beaux arts d’Ispahan où d’excellents professeurs m’ont encadrée, pour me diriger, ensuite, vers l’université des arts à Ispahan », a-t-elle précisé. Ce parcours a été ponctué par l’encadrement, à son tour, d’étudiants qui ont bénéficié de son savoir faire et de la beauté de ses touches. Leila Faidh Ilahi a contribué, entre autres, à la création de l’institut des arts de Hamadhan où elle enseigna trois années durant, le centre artistique d’Ispahan, et l’organisation du patrimoine culturel et de l’artisanat qui lui a pris quatre années de ses activités. Elle enseigna son savoir, également, à l’université Bardis d’Ispahan, et celle de la même ville versée dans la science et ses applications. S’agissant de son art, elle rappelle que la miniature est une forme très ancienne du dessin, mais qui exige une très grande maîtrise et application pour réaliser des œuvres d’une grande beauté et finesse. « Les détails sont très importants et l’artiste doit aller vers cette direction pour réussir son dessin et attirer l’attention des visiteurs et profanes », tient-elle à préciser. La miniature iranienne, a-t-elle encore souligné, est étudiée par les artistes et étudiants en art du monde occidental devant sa particularité et son extrême finesse. Le réalisateur iranien Kiumars Pourahmad a précisé que son film «Le Bus de nuit» constituait «une propagande contre la guerre et ses effets néfastes sur les sociétés». Lors d’une rencontre avec la presse, ayant suivi la projection du film de 90 minutes au Palais de la Culture de Tlemcen, le réalisateur a signalé que dans son film, « il n’a cité ni l’Iran, ni l’Irak, afin de ne pas limiter la portée de son œuvre artistique à ces deux pays ». Projeté dans plusieurs pays, notamment en Australie, en Chine, en Turquie, en Croatie et aux Etats-unis, le film met l’accent « sur les facteurs sociaux découlant de l’histoire du film » qui a été écrit par Ahmed Zada, un jeune militaire qui a vécu huit années de cette guerre. « Nous avons, le scénariste et moi-même, développé son histoire écrite sur un petit livre pour en faire l’œuvre que vous avez vue. Cela nous a demandé neuf mois », a-t-il indiqué. Ahmed Zada est colonel dans l’armée iranienne. Ce film a été vu, a-t-il signalé, par l’ambassadeur et le consul d’Irak à Téhéran qui lui ont promis de le projeter dans leur pays. Sorti en 2007, « Le Bus de nuit » retrace l’histoire d’un jeune combattant iranien, durant la guerre contre l’Irak, et qui doit livrer des prisonniers irakiens à un poste de garnison derrière le front. La tâche s’avère moins évidente qu’on le croyait. Le jeune doit affronter certaines difficultés sur le chemin. Puisque personne ne veut pas l’aider, il se débrouillera tout seul. Kamel Berrazeg La beaute au service de l’art ‘ Kamel B. Le Bus de nuit Qui est Kiumars Pourahmad ? Kiumars Pourahmad est réalisateur, scénariste, monteur et producteur de cinéma iranien. Il est né en 1949 à Najafabad en Iran. Il a débuté sa carrière en tant que critique de cinéma et assistant réalisateur à la télévision dans les années 1970. Il a réalisé son premier film, Tatoureh en 1983 après quelques courts métrages. Enfants et adolescents et leurs problèmes constituent le sujet principal de la plupart de ses films. Son avant-dernier film, La Nuit de Yalda est acclamé par le public et les critiques. Quant à sa filmographie, elle est illustrée par Hirondelle (1985), Havre (1988), La chasse silencieuse (1989), La honte, Le matin suivant (1992), Pain et poème (1993), Les Sœurs étrangères (1995), La Nuit de Yalda (2001), Le bus de nuit (2007). Il a présenté son dernier film lors des journées culturelles de la République islamique d’Iran qui se sont tenues du 7 au 11 octobre 2011 au Palais de la culture dans le cadre de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique ». 09 t i e 10 Les relations entre l’Iran et l’Algérie ne date pas d’aujourd’hui… Je ne connais pas un pays arabe qui a une place dans la littérature contemporaine persane comme l’Algérie. Il est loisible de compiler toute une anthologie poétique (diwan) sur la révolution algérienne, sur Djamila Bouhired, sur les martyrs, sur la résistance, sur ce héros de l’Algérie qui est l’Emir Abdelkader à qui sont consacrés plusieurs poèmes et de grands livres. La présence de l’Algérie en Iran est très importante, une présence qui s’est développée aujourd’hui au niveau plan politique, économique, social et culturel. Je crois que ces relations s’inscrivent dans de larges perspectives dans l’avenir. Parlez-nous du cinéma iranien à l’heure de la mondialisation… Le cinéma iranien s’est éloigné ces trois dernières notamment du sensuel et le sensationnel, et comme vous le savez, la tendance dans le cinéma mondial trouve souvent son compte dans les ingrédients du sexe et la violence. A contrario, le cinéma iranien a opté pour des choix thématiques Tlemcen, aujourd’hui capitale de la basés sur l’humanisme et les valeurs Une orientation qui lui a culture islamique, était jadis la ca- humaines. permis de faire de grands pas et pénépitale du Maghreb central. Est-ce trer ainsi dans la cour des grands avec que cette cité historique est connue l’obtention de prix internationaux et la participation à des compétitions monpar le peuple iranien ? diales .D’autant qu’il a réussi à allier Chez nous, les historiens et les spéla thématique filmique à l’esthétique cialistes dans la civilisation islamique cinématographique… connaissent Tlemcen et son passé ainsi que sa place prépondérante, notamment Pour conclure, dites-nous : pourà la suite de l’émigration des Andalous à quoi les Iraniens boudent-ils la Tlemcen, ce qui montre qu’elle jouissait ? d’un passé glorieux puisqu’elle a pu offrir cravate (Rire) C’est depuis la Révolution refuge à cette vague de savants, d’intelislamique. On a décidé de se défaire lectuels et d’écrivains andalous. Tlemcen de cet accessoire qu’on considérait a une présence particulière sur la scène comme un symbole de prestige (au soufie islamique, les confréries soufies temps du règne du Shah).Il n’y a pas en Iran, les « ourafa’ », connaissent à ce derrière ce geste une quelconque titre Chouaïb Abou Medien. Aujourd’hui, motivation idéologique ou une Tlemcen jouit en Iran d’une certaine restriction juridique. C’est un engageaudience dans les milieux populaires à ment tacite est rentré dans les mœurs la faveur de cette manifestation dont le à tel point qu’il serait insolite de porter peuple iranien suit le déroulement et en public une cravate. Néanmoins, reçoit les échos à travers l’Internet… certains Iraniens travaillant dans des Un mot sur la participation iraambassades ou lors de cérémonies nienne à ces journées culturelles ? privés comme par exemple les mariages dérogent à la règle à ce propos. Le programme que nous ramené comporte plusieurs volets : le cinéma, les Propos recueillis par Allal Bekkaï e r t Pourriez-vous nous faire un état des lieux des relations culturelles entre l’Iran et l’Algérie ? n Dr Muhamed Ali Ardacheb : Nous formons une seule nation islamique et nous appartenons à la même aire civilisationnelle. Qu’on à Ispahan, Nichapour, Baghdad ou Tlemcen, ce sont toutes des cités de la civilisation islamique qui doit percer avec sa pensée et sa culture pour un retour de notre nation à sa gloire et son prestige. De là, nous avons le sentiment de vivre dans un seul pays. A Ispahan, en 2007, la participation de l’Algérie à la manifestation était fort appréciable. Nous estimons que notre présence ici à Tlemcen est privilégiée, puisque nous avons été vraiment impressionnés devant l’affluence du public lors de la cérémonie d’ouverture des journées culturelles de la République islamique d’Iran. Ce qui dénote une relation de convivialité et une communion des cœurs, ce qui présage d’un lendemain meilleur pour notre nation… arts populaires, les métiers, les conférences. Aussi, ces journées culturelles s’insèrent-elles dans le cadre des échanges et servent les relations humaines entre nos deux peuples pour le bien de l’humanité et de l’Islam. E Haut conseiller du ministre de la Culture et de l’Orientation islamique et président de la délégation culturelle de la République islamique d’Iran. El Djawhara : D’Ispahan en 2007 à Tlemcen en 2011 ! Une belle transition, n’est-ce pas ? Entretien Dr Muhamed Ali Ardacheb à El Djawhara : Le conseiller du ministre iranien de la Culture : «Pour des capitales permanentes de la culture islamique» M. Mohamed Ali Ardacheb, conseiller du ministre iranien de la Culture, a plaidé pour l’instauration de Capitales permanentes de la Culture islamique à partir de l’édition de Tlemcen, cela en vue de mettre en place des mécanismes de rapprochement entre tous les pays musulmans. Intervenant à l’ouverture des journées culturelles de l’Iran à la manifestation «Tlemcen, Capitale de la Culture islamique 2011» qu’abrite le Palais de la Culture, M. Ardacheb a mis l’accent sur cette proposition qui est à même de redynamiser et de raffermir davantage les liens entre ces pays. « La Culture, a-t-il tenu à préciser, constituant un moyen important pour aider et contribuer à renforcer les pays musulmans». Ces même pays, a-t-il encore ajouté, ont besoin «d’une culture forte et créatrice» et qui ne se contente pas uniquement du folklore. « Elle est le symbole qui concrétise les traditions et coutumes de chaque pays et peut, par conséquent, engendrer une créativité exemplaire ». Cela permettra à ces pays, a-t-il signalé, de retrouver leur place d’antan. «La Culture que nous voulons, c’est celle de la compréhension, du dialogue et de l’échange des connaissances entre les peuples», a indiqué le conseiller du ministre iranien, avant de rappeler le rôle joué, au 4e siècle de l’hégire, par l’imam iranien El Isbahani qui a sillonné, à partir de Téhéran, l’Irak, la Syrie, l’Afrique du Nord, et l’Europe. Cela lui a permis d’écrire plusieurs titres, dont «Nefh ettib» en plusieurs tomes. L’un d’eux était consacré aux savants de Tlemcen qui ont rejoint la capitale zianide à partir de l’Andalousie. Abondant dans ce même sens, il a rappelé que le monde musulman constituait « un grand village » et a anticipé les concepts actuels de « globalisation » et de « village planétaire ». Cependant, a-t-il tenu à préciser, « les grands défis doivent nous faire oublier les petits détails et conflits. La Culture peut nous aider dans ce cadre à retrouver notre force d’antan ». S’inspirant du grand peseur et écrivain algérien, le défunt Malek Bennabi, M. Ardacheb a rappelé son dicton « le monde musulman qui va de Tanger (Maroc) à Jakarta (Indonésie), a les mêmes préoccupations et espoirs ». Plusieurs penseurs et savants étrangers abondent, selon lui, dans ce même sens, alors « faisons en sorte de les concrétiser ensemble ». Le conseiller du ministère de la Culture iranien a mis l’accent, par ailleurs, sur les efforts consentis par les organisateurs de la manifestation «Tlemcen, Capitale de la Culture islamique 2011» pour assurer sa réussite. «Jusqu’à présent, a-t-il insisté, aucune des Capitales de la Culture islamique n’a atteint le niveau de la capitale zianide». (Lire interview ci-contre) Kamel Berrazeg 11 Projection du film iranien Maryam Moghaddas Allal Bekkaï 12 En marge de la cérémonie de clôture des journées culturelles de la République islamique d’Iran qui se sont tenues du 7 au 11 octobre au palais de la culture de Mansourah, la salle de spectacle a abrité la projection du film « Maryam Moghaddas » (Sainte-Marie), un film que le public algérien a découvert en version télévisée (en arabe) un Ramadhan 2005 sur El Manar avant que cette dernière ne soit rediffusée (en feuilleton) par la Télévision algérienne en 2009. Ce long métrage de 180 minutes (en version originale, sous-titré en arabe), conforme au récit coranique. «Vierge Marie» puisque inspiré des versets du Coran consacrés à Marie et des traditions islamiques qui témoignent d’une grande vénération des musulmans pour la Vierge, la seule femme dont le prénom est cité dans le Coran et qui est le titre de la sourate 19 a été tourné en Arizona au Sud-Ouest des Etats-Unis. Il a coûté cinq millions de dollars et est sorti en 2003. Ecrit et produit par Ali Hejaïej, un Américain d’origine iranienne, sous le conseil dans le scénario de Cheikh Mohamed Saïd Bahman Bor, un théologien persan, le film a été réalisé par Shahrayar Bahrani qui a commencé sa carrière dans le dessin animé. «Vierge Marie» a cette âme iranienne. C’est-à-dire tiré de l’orthodoxie islamique et fidèle au moindre accent des versets coraniques. Tout en survolant – furtivement – les événements historiques, une façon de mettre l’histoire dans son cadre temporel et spatial, le réalisateur a braqué toutes les lumières sur un visage, une personne, un emblème : Marie (rôle titre incarné par Imen Abboud). Depuis son enfance jusqu’à la naissance de Jésus et son assomption. Nous sommes dans une époque floue dans tous les sens. En l’an 16 avant Jésus-Christ, les habitants de Jérusalem attendent impatiemment la naissance du Messie, mais c’est une fille qui naît. Anne, sa mère, l’appelle Marie, qui signifie «servante de Dieu». Marie, encore enfant, se détache dans le silence douloureux de son environnement natal. Sa mère qui ne va pas survivre longtemps l’a envoyée à l’âge de 6 ans travailler dans le temple de Salomon jusqu’à ses 16 ans, sous le regard vigilant de son oncle, le Saint Zacharie, prête juif, époux de Sainte Elisabeth et père de Saint Jean Baptiste. Elle passe son temps au service du temple et à la prière. Subissant l’opposition d’une partie des grands prêtres, elle se réfugie dans le silence et la solitude. La petite se démarqua rapidement. Elle était proche de la veuve, de l’orphelin, des malades et autres déshérités de la tribu israélite du dernier siècle avant Jésus Christ. Son comportement va, avec le temps, déplaire aux notables et elle ne sera plus la bienvenue. Affaiblie, délaissée, elle trouve refuge dans la prière et dans sa solitude bien-aimée. Seuls les anges étaient avec elle pour la guider et la nourrir. C’est ainsi qu’elle a grandi sous la protection divine. Gabriel l’Archange était là: «Comme ça. Dieu crée ce qu’il veut: quand il décide une chose, il dit tout simplement: qu’elle soit ! Et elle est», ainsi a répondu Gabriel à Marie qui ne prononce ni son accord ni son désaccord: «Comment puis-je donner naissance à un fils si aucun homme ne m’a touchée». Le film n’entre donc pas trop dans les détails, comme le Coran. Comme le Coran aussi, pas trop de précisions. Sauf cette colère quand elle a été considérée comme «une honte», et lynchée par les murmures, les regards impitoyables des gens de sa cité. Et Marie de se retirer dans un lieu lointain et désertique et de s’adosser contre le seul pied de palmier pour accoucher de son Enfant. Là, ce n’est plus l’histoire à raconter mais la fable de cette Femme. Cette vierge et mère qui par miracle trouve de quoi étancher sa soif après la délivrance, dans un ruisseau qui coule subitement sous le frottement de son pied et calmer sa faim avec ce palmier qui prend vie et lui donne des dattes fraîches. Un palmier qui était presque mort et dont même l’écorce s’effritait au moindre souffle d’air. Le message de Dieu voulait que Marie revienne parmi les siens avec le bébé. Elle était mal à l’aise mais elle se plie à la volonté divine. Dans le film, il n’y a pas eu entre-temps des séquences dramatiques ou touchantes. Sauf, et cela explique tout, cette voix qui parle à la foule énervée. La voix d’un bébé encore dans le berceau qui sauve la chasteté de la maman. Dans cette grandeur de l’Esprit qui est en Jésus, toute la tribu s’incline et se met à genoux devant Maryam et Issa Al Massih. Le film était accrochant. Primo par la narration et la fluidité de la fable. Secundo par la beauté des lumières presque «mystiques». Elles sont tamisées de façon surréelle et écrasées par une chaleur ardente dont on ignore l’origine. D’un soleil piquant ou du bouillonnement du peuple. Accrochant aussi, parce que le Coran a toujours magnifié cette Femme qui reflète la sainteté et dont le nom a été cité dans 34 versets. Où elle est la «Préférée», la «Purifiée» et la «choisie par Dieu parmi toutes les femmes de la Terre». Marie demeure donc un modèle pour tous les croyants musulmans. On sort du film imprégné de l’aura de la Vierge et des couleurs du miracle et de la prophétie. 13 Le groupe musical Hamdalane Le groupe Hamdalane L’esthétique de la musique perse Le groupe musical Hamdalane, qui a animé deux concerts de musique traditionnelle au Palais de la culture de Mansourah dans le cadre des journées culturelles de la République islamique d’Iran, a commencé sous la direction du chef de chœur Mehdi Haji Ghasemi (compositeur et spécialiste dans les arrangements). 14 compte en son sein des diplômés en musique doublés d’instrumentistes chevronnés, en l’occurrence M. Mehdi Hadi Qasmi (rababiste), Irfane Moutakaï (luthiste), Wahid Slimani Nadjed (violoniste), Sohil Amiri (cithariste), Mehdi Teimori Farchabaf (flûtiste), Ramin Chehri (percussionniste) et Ali Bayat (choriste). Les instruments de musique utilisés par ces éléments sont respectivement le târ (à ne pas confondre avec le petit tambourin à crotales), le oud, le kamanche, le santour, le ney, le zonbak. Hamdalane a vu le jour en 2005. Par ailleurs, sa consœur la troupe Radif d’Ipahane avait participé à l’édition spéciale du festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes qui s’est déroulé en avril dernier à la Maison de la culture dans le cadre de la manifestation de 2011 « Tlemcen, capitale de la culture islamique ». Allal B. 15 Timothy Roux Assia Ifrikia Théâtre Qlaiah yesser )(Boumerdès Porteur du projet 09 Novembre 2011 Date Du 27 Novembre Au 04 Décembre 2011 Festival culturel Maghrébin de la musique andalouse Tlemcen Lieu Maison de la Culture Abdelkader Aloula Lieu Du 15 Au 17 Novembre 2011 Histoire de la musique andalouse (suivi par des tables )rondes Du 09 au 12 Septembre 2011 Du 23 au 26 September 2011 Algérie, Blida, Tipaza Tindouf, Illizi, Adrar, Tamanrasset Du au Novembre 2011 Hommag Cheikh Abdelkrim Dali & Cheikha Tetma Maison de la Culture Abdelkader Aloula Lieu Palais de la culture Imama Tlemcen Palais de la culture Imama Tlemcen Lieu Du 16 au 19 Novembre 2011 Du 29 Novembre Au 02 Decembre 2011 Hommag Cheikh Abdelkrim Dali & Cheikha Tetma Ghardaïa, Ouargla et El Oued Du 22 Au 24 Novembre 2011 Histoire littéraire de Tlemcen Palais de la culture Imama Tlemcen Palais de la culture Imama Tlemcen Lieu Palais de la culture Imama Tlemcen Palais de la culture Imama Tlemcen Lieu La Troupe «Amar Mokrani»(Chlef ) Troupe»Nassim El Hidhab»(Tiaret) Troup «Auberge Ain Salah (Tamanrasset) Ensemble «Bellemou» Raï Saida Naama Bechar Tindouf 11 Novembre 2011 12 Novembre 2011 13 Novembre 2011 15 Novembre 2011 Artistes Wilaya Sidi Bel Abbes 13 Novembre 2011 Mascara Oran 12 Novembre 2011 Date Aïn Temouchent 11 Novembre 2011 Massa Bouchafa -Tizi Ouzou - Kabyle Chrik Mohamed(Djelfa) Naili Lazhar Djellali (Biskra) Sahraoui Djamel Lahlou (Alger) Variété Zahaf Mokhtar (Oran) Chanson Oranaise 10 Novembre 2011 Wilaya Tlemcen Date 10 Novembre 2011 Artistes Centre culturel Maison de la Culture Centre culturel de Ain Safra Maison de la Culture Maison de la Culture Artistes Maison de la Culture Théâtre régional Abdelkader Aloula Maison de la Culture Théâtre de Verdure El Koudia Tlemcen Lieu Tournées Artistiques Date Du 11 Au13 Novembre 2011 Titre des Expositions Tlemcen : résistance et lutte de libération nationale Colloques Date Wilaya Semaines culturelles nationales Date Wilaya Les Hommages Date Wilaya Lieu Maison de la Culture Abdelkader Aloula Semaines culturelles nationales Date Titre des expositions Patrimoine culturel immatériel et chorégraphie Date Titre du Festival et animations Lieu Musée des Arts et Histoire Tlemcen Festivals et animation de proximité Auteur animations Du 22 Octobre Au 30 Novembre 2011 Le patrimoine culturel Oral et immatériel de l’Humanité en pays d’Islam Théâtre Date Titre des expositions Expositions Saida Naama Bechar Tindouf 13 Novembre 2011 14 Novembre 2011 15 Novembre 2011 17 Novembre 2011 Lieu Centre culturel Maison de la Culture Centre culturel de Ain Safra Maison de la Culture Maison de la Culture Artistes Maison de la Culture Théâtre régional Abdelkader Aloula Maison de la Culture Théâtre de Verdure El Koudia Tlemcen Troupe «Nour El Moustafa» (Mostaganem) Troupe «El Amal» (Tindouf ) Troupe «Gaïd Smail» (Tlemcen) Artistes Benzina (Alger) Malouf Mohamed El Abbasi(S,B,A) Raï Cheb Hakim (Alger) Raï Mohamed Tahar Sifi(Annaba) Staïfi Farid Djoudi (Alger) Variété Artistes Slimane Fetane(Alger) Chaabi Amine Bouchala(Alger) Chaabi Faycal Kahia(Annaba) Malouf Rahal Zoubir(Oran) Chanson Oranaise Latifa Benakouche (Alger) Variété Artistes Wilaya 25 Novembre 2011 Bechar Tindouf 29 Novembre 2011 Naama 26 Novembre 2011 27 Novembre 2011 Saida 25 Novembre 2011 Wilaya Mascara 24 Novembre 2011 Date Sidi Bel Abbes Oran 28 Novembre 2011 29 Novembre 2011 Aïn Temouchent 27 Novembre 2011 Wilaya Bechar Tindouf 23 Novembre 2011 Tlemcen Naama 22 Novembre 2011 Date Saida 21 Novembre 2011 26 Novembre 2011 Wilaya Mascara Sidi Bel Abbes 27 Novembre 2011 Date Oran 26 Novembre 2011 20 Novembre 2011 Aïn Temouchent Tlemcen 25 Novembre 2011 Date 24 Novembre 2011 Artistes Djamel Ladjal (Alger) - Chaabi Belkacem Bouraï(Béjaïa) Chaabi Hedroug Faycal ( Alger)Chaabi Karouani Adda(Tiaret) - Chaabi Ferdjellah Kamel (Alger) Chaabi Bechar Tindouf Naama 19 Novembre 2011 22 Novembre 2011 Saida 18 Novembre 2011 20 Novembre 2011 Mascara 17 Novembre 2011 Mokrane Houassin(Béjaïa) Kabyle Dhrifa (Alger) Kabyle Brahim Beskri(Biskra) Sahraoui Hamidi Saïd(Tizi Ouzou) Kabyle Abed Thamer (Djelfa) Naili Sidi Bel Abbes 22 Novembre 2011 Wilaya Oran 21 Novembre 2011 Date Aïn Temouchent 20 Novembre 2011 Wilaya 19 Novembre 2011 Tlemcen Bechar Tindouf 17 Novembre 2011 Date Naama 16 Novembre 2011 19 Novembre 2011 Saida 15 Novembre 2011 Wilaya Mascara Sidi Bel Abbes 20 Novembre 2011 Date Oran 19 Novembre 2011 14 Novembre 2011 Aïn Temouchent 18 Novembre 2011 Wilaya Tlemcen Date 17 Novembre 2011 Artistes Troupe «Ahbab C,L,Bensari»(Tlemcen) Troupe Chaabi Hawzi (Jijel) Troupe»El Djenadia»(Blida) Artistes Ammar Khlili(Ghardaia) Mzabi Mourad Talaa(Sétif ) Staïfi Cheikh Hattab(S,B,A) Chanson Oranaise Moumouh (Tizi Ouzou) Kabyle Malika Rahmoun (Tizi Ouzou) Kabyle Artistes Cheb Zinou (Annaba) Staïfi Cheniti Fethi(Sétif ) Staïfi Fadéla Ould Moussa(Mostaganem) Zidira Adel(Khenchla) Chaoui Radia Adda (Alger) Artistes Centre culturel Maison de la Culture Centre culturel de Ain Safra Maison de la Culture Maison de la Culture Artistes Maison de la Culture Théâtre régional Abdelkader Aloula Maison de la Culture Théâtre de Verdure El Koudia Tlemcen Lieu Centre culturel Maison de la Culture Centre culturel de Ain Safra Maison de la Culture Maison de la Culture Artistes Maison de la Culture Théâtre régional Abdelkader Aloula Maison de la Culture Théâtre de Verdure El Koudia Tlemcen Lieu Centre culturel Maison de la Culture Centre culturel de Ain Safra Maison de la Culture Maison de la Culture Artistes Maison de la Culture Théâtre régional Abdelkader Aloula Maison de la Culture Théâtre de Verdure El Koudia Tlemcen Lieu Centre culturel Maison de la Culture Centre culturel de Ain Safra Maison de la Culture Maison de la Culture Artistes Maison de la Culture Théâtre régional Abdelkader Aloula Maison de la Culture Théâtre de Verdure El Koudia Tlemcen Lieu Orchestre Symphonique le 17 Novembre à Saida / 18 Novembre à Naama / 19 Novembre à Béchar Chrifi Arezki(Alger) Chaabi Karim kacemi (Blida) Chaabi Hacen El Béjaoui (Alger) Kabyle Sergoua Fodil (Alger) Chaabi Sidali Benguerguoura(Blida) Hawzi Wilaya Mascara Sidi Bel Abbes 15 Novembre 2011 Date Oran 14 Novembre 2011 12 Novembre 2011 Aïn Temouchent 13 Novembre 2011 Artistes Tlemcen Date 12 Novembre 2011 Artistes Hichame Harizi(Tlemcen) Hawzi Nada rihane (Alger) Variété Chaba Yamina (Constantine) Staïfi Lounes Kheloui(Tizi Ouzou) Kabyle Tarek Esseghir(Laghouat) Oriental Wilaya PROGRAMME DU MOIS D’OCTOBRE 2011 La rive sud de la Méditerranée dans le mélodrame Placée sous le signe de « La rive sud de la Méditerranée dans le mélodrame », la semaine culturelle de l’Italie à Tlemcen se voulait une occasion culturelle pour faire revivre les liens historiques entre tous les peuples de la région comme l’a exprimé l’attaché culturel de l’Ambassade d’Italie à Alger, M. Uberto Malizia, lors de son inauguration de l’exposition artistique de quelques 154 croquis et figurines et 15 costumes appartenant à la collection iconographique et costumière de l’archive historique du « Teatro dell’Opera di Roma », un corpus composé par environ onze mille pièces d’une très grande valeur. 18 Soufi Berrezk-Allah Cette exposition veut mettre en évidence l’inspiration que les grands compositeurs du mélodrame - genre musical d’excellence inventé par les Italiens - ont tiré de ces pays de la zone méridionale et orientale de la Méditerranéen. Inspiration qui a permis de créer des chefs-d’œuvre tels Aida, Nabucco, Mosé, Semitramide, Didone et Enea. Cette exposition démontre donc comment ces célébrés artistes figuratifs et scanographes ont petit à petit interprété les exigences du compositeur en recréant, à travers la scénographie et les costumes, les atmosphères et les contextes imaginés par Verdi, Rosini, Rota, Mozart, Strauss. Exotisme, histoire, religion, folklore, turquerie et chaque artiste a ainsi donc proposé sa vision artistique d’un monde très proche et pourtant très lointain. L’Egypte, Babylone, Carthage et Alger ne sont pas uniquement des lieux géographiques mais deviennent des lieux de l’esprit et mémé de l’âme où le spectateur est projeté à travers l’espace et le temps en découvrant les inter-influences entre les cultures de cette rive m méditerranéenne. Les œuvres exposées à Tlemcen couvrent un arc temporel allant des années 1920 à 1982 et au sein de ce patrimoine, riche et varié, on peut identifier un parcours idéal des opéras lyriques et des artistes liés à cette thématique en commençant par le Parthénope Mario Cito Filomarino, avec ses premières figurines et le croquis pour « Il globbo del Califfo », avec la musique de Franco Pompei, illustre exégète de l’art déco ainsi que les œuvres de Nicola Benois, scénographes, costumier et peintre, qui a contribué à l’innovation de la scénographie italienne et qui a supervisé la décoration scénique à 26 reprises auprès du théâtre de l’opéra de Rome dont une très appréciée Aida 1938. Cette exposition, donc, ornée par ces splendides costumes et autres figurines, est un témoignage vibrant de la créativité des artistes, mise à la disposition impérieuse et nécessaire de l’opéra lyrique. Elle démontre aussi le très haut niveau des artisans du théâtre de l’opéra de Rome à travers la qualité de la finition du travail et les matériaux utilisés pour la confection des costumes sans oublier les affiches relatives aux spectacles et qui reflétant, en tant qu’élément contextuel, une mémoire historique et identificatrice. 19 M. Uberto Malizia M. Uberto Malizia Attaché culturel de l’ambassade d’Italied’Italie à Alger à Alger attaché culturel de l’ambassade «L’Algérie est un partenaire incontournable» L’Italie n’est pas membre de l’Isesco. Que revêt la participation de votre pays à cette manifestation culturelle pour vous ? La diva du soprano Marta Vulpi enchante le public Le public, venu en grand nombre à la semaine culturelle italienne, et friand de cette culture millénaire, a découvert un type de musique très ancrée dans l’identité italienne, le soprano, dont un concerto a été donné par la célèbre Marta Vulpi, une voix hors du commun qui a résonné tout au long de la soirée à la salle du Palais de la culture, tant celle-ci était douce et percutante à la fois. 20 Les mélomanes n’ont pas regretté d’avoir assisté à ce soprano exécuté d’une voix de maître par cette diva du théâtre de l’Opéra de Rome et accompagnée par le pianiste Sergio La Stella, une autre figure de proue de la musique classique italienne. Diplômée en piano et chant du Conservatoire de musique Sainte Cécilie de Rome, Marta Vulpi entame sa carrière en remportant plusieurs bourses pour les chanteurs d’opéra dans les concours nationaux et internationaux. En 2003, elle décroche le prix musical international Giuseppe Verdi. Elle a collaboré avec une dizaine d’institutions musicales dont on peut citer l’Orchestre national de Ste Cecilia de Rome, l’orchestre d’Etat turc d’Istanbul, le célèbre groupe de chambre « les Solisti Aquilani », l’Orchestre symphonique de Rome, l’orchestre Barocca de Rome avec lequel elle a enregistré « Le triomphe du temps et de la désillusion » et où elle a joué le rôle du « Plaisir », comme elle a chanté les bandes sonores du maestro compositeur Ennio Morricone et interprété dans un grand concert les musiques du Maestro Luis Bacalov et, sous sa direction, elle a inauguré la saison estivale 2003 de l’Académie nationale de Ste Cecilia. Dernièrement, elle a interprété l’important rôle de Maria dans « The West Side Story » pour la Télévision italienne. Elle a animé plusieurs conférences sur la vocalisation à la Faculté de physique de l’université La Sapienza de Rome, qui considère que sa voix « est unique et mérite une étude approfondie de ses cordes vocales ». Le pianiste Sergio La Stella, qui l’a accompagné dans ce soprano, est lui aussi un grand chef d’orchestre et un prodige du piano qu’il a étudié et perfectionné au Conservatoire de Santa Cecilioa de Rome et aux cours de l’Académie Chigiana de Sienne. Après un début au théâtre de l’Opéra de Rome, en 1994, il a dirigé les orchestres du théâtre Carlo Felice de Gènes, San Carlo de Naples et l’orchestre Arturo Toscani. En 1995, il a participé avec la Traviata et l’Aida au théâtre Kirov de Saint-Pétersbourg et, depuis, il a sillonné les grandes capitales du monde et y a donné de grands spectacles. Soufi Berrezk-Allah Il va sans dire que notre participation à cette grande manifestation culturelle internationale, placée sous le patronage de Son Excellence M. le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, revêt un caractère important pour notre pays qui entretient d’excellentes relations avec l’Algérie dans tous les domaines. L’Italie a toujours un œil très attentif sur tous les pays de la rive sud, notamment ceux du Maghreb, avec lesquels nous partageons une longue histoire et une partie de notre culture. Vous aspirez à créer de nouveaux ponts culturels avec les pays de la rive sud... Effectivement, notre pays a depuis toujours entretenu des rapports très étroits avec tous les pays membres de l’Isesco, surtout les pays de la rive sud de la Méditerranée et particulièrement l’Algérie. A travers cette participation, nous voulons établir de nouveaux ponts culturels pour faire revivre notre histoire cultuelle commune à tous les peuples de la rive sud de la Méditerranée et continuer à entretenir ces rapports pour rapprocher nos peuples et préserver ce patrimoine commun. C’est dans cette perspective aussi que l’Italie a ouvert à Alger un centre culturel qui accueille quotidiennement des chercheurs et des étudiants qui veulent apprendre l’italien. Y a-t-il réellement des négociations avec le ministère algérien de l’Education pour que la langue italienne soit intégrée dans les programmes d’enseignement à l’instar du français, de l’anglais et de l’espagnol ? Notre pays, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Alger, est en train de négocier avec le ministère de l’Education nationale algérien pour introduire dans les programmes scolaires la langue italienne. Les discussions sont à un stade très avancées et je crois qu’une solution va se dégager pour résoudre cette question, d’autant plus qu’il existe une forte communauté algérienne établie en Italie et des milliers d’Algériens visitent l’Italie, de même que beaucoup d’hommes d‘affaires se rendent dans notre pays. La maîtrise de langue italienne devrait leur faciliter la tache et les rapprocher davantage de leurs partenaires italiens. Comment qualifieriez-vous les relations entre l’Algérie et l’Italie ? Comme je l’ai déjà dit, les relations entre nos deux sont plus qu’excellentes dans tous les domaines et nous entretenons avec l’Algérie des rapports plus qu’amicaux et fraternels, basés sur la confiance et le respect mutuels. A l’avenir, ces rapports vont s’amplifier davantage dans le domaine des investissements et des échanges commerciaux, d’autant plus que l’Algérie est un pays pivot dans toute la région et un partenaire incontournable sur tous les plans. Propos recueillis par Soufi Berrezk-Allah Mme Maria Battaglia «Nous remercions l’Algérie de nous avoir invités à cet événement» Mme Maria Battaglia, attachée culturelle à l’ambassade d’Italie, directrice du Centre culturel italien à Alger, s’est déclarée agréablement surprise par la chaleur et la spontanéité de l’accueil qui lui été réservé à la délégation qu’elle dirige à l’occasion de sa participation aux journées culturelles de son pays dans le cadre de la manifestation « Tlemcen capitale de la culture islamique ». Fortement sollicitée par la presse, elle a notamment déclaré : « C’est un grand plaisir d’être ici à Tlemcen connue par la richesse de son histoire et de ses savants qui ont marqué durant des siècles l’histoire de la civilisation islamique et contribué à son rayonnement. Nous sommes venus à Tlemcen avec une collection de 154 croquis, figurines et esquisses du théâtre de l’opéra de Rome ainsi que 15 costumes traditionnels appartenant à la collection iconographique et costumière des archives nationales qui totalisent environ 11 000 pièces d’une très grande valeur artistique qui sont exposées en permanence à Rome depuis plus d’un siècle. Parmi ces pièces figurent les costumes des célèbres opéras comme « L’italienne à Alger », « Aida » ou « Sémiramis ». « Cette exposition intitulée La rive sud de la méditerranée dans le mélodrame, est organisée par l’ambassade d’Italie à Alger et l’institut culturel italien en collaboration avec le ministère de la culture et va durer jusqu’au 10 novembre, ce qui permettra à beaucoup de personnes de la visiter. Je tiens à remercier Mme Khalida Toumi, ministre de la culture de nous avoir invité à participer à ce grand évènement international que Tlemcen abrite pour toute l’année 2011 et qui renforce encore davantage le dialogue des cultures et œuvre à raffermir les liens entre nos deux pays méditerranéens ». « Le spectacle que nous allons proposer au public de Tlemcen est un concert de piano avec des extraits d’œuvres universelles, conduit par le grand maestro Sergio La Stella qui a dirigé de nombreux ballets dans plusieurs pays notamment à Tokyo, New York et Shanghai et obtenu des consécrations internationales. Il est accompagné par la cantatrice Marta Vulpi, détentrice de plusieurs consécrations nationales et internationales qui, à l’occasion du 150e anniversaire de la fête nationale d’Italie, a chanté Se questo é un uomo sous la direction du maestro Morricone, en présence du président de la République italienne, Giorgio Napolitano, accompagnée par l’orchestra Roma Sinfonietta ». O. B. 21 Hommage aux défunts maîtres de la musique andalouse Ghouti Bouali et son fils Mohamed Kamel Berrazeg 22 Un vibrant hommage a été rendu, mardi, à la maison de la culture de Tlemcen, aux défunts maîtres de la musique andalouse Ghouti et Mohamed Bouali, dans le cadre, de la grande exposition « Nouba » consacrée par le ministère de la Culture. Des diplômes posthumes ont été remis par M. Abdelhamid Belblidia, coordinateur de la manifestation « Tlemcen, Capitale de la Culture islamique 2011 », à Ghouti Bouali et Malika Bouali, petits-fils et fils des défunts artistes qui ont marqué de leurs empreintes la musique andalouse tant au niveau local qu’au niveau national. Auparavant, une table ronde a été modérée par M. Nesreddine Baghdadi, musicologue et chercheur dans le domaine du patrimoine qui a mis l’accent sur le parcours et l’œuvre de ces deux grands maîtres de la musique andalouse. Traitant du livre de Ghouti Bouali (1874-1932) « Kechf El Kinâa Fi Alat Essamâa », le chercheur en musique andalouse M. Touaibia, a précisé qu’il s’agit là d’une contribution à l’approche de la musique et qui a débuté par « les spécificités du langage parler tlemcénien », avant d’aborder le lien de ce livre avec le présent. Ghouti Bouali parle, également, dans ce livre de la musique et des notes transposées durant la période 1904-1932 et où la musique de Tlemcen n’a pas subit beaucoup d’altération. « Ce qui ne fut pas le cas quarante années après », a-t-il indiqué. Le grand maître Ghouti Bouali était, aussi, intransigeant quant au respect du aux musiciens de l’andalou une musique qui demande « énormément de silence pour l’apprécier à son juste titre ». Sur l’aspect politique, M. Touaibia a fait remarquer que ce livre a été signé par « un 14 juillet 1904 ». Le professeur Ghouti Bouali, a enseigné à la Médersa et est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la théologie, la métrique et la musique. Ghouti Bouali était musicologue et l’auteur de la première étude technique jamais réalisée auparavant sur la musique classique algérienne. Pour sa part, le musicologue Fayçal Benkalfate a précisé que ce livre a été la première œuvre d’un maghrébin à être publiée sur « l’encyclopédie de la musique et du conservatoire ». Il nous donne beaucoup d’informations sur la musique de son époque, notamment, sur « l’insiraf » de Tlemcen. « Ce livre qui attend sa traduction, doit être étudié en profondeur pour l’estimer à son juste titre », a-t-il précisé. Ce grand maître a également touché à tous les domaines, l’astronomie, les mathématiques, les sciences, la linguistique, la grammaire, entre autres. « La ministre de la Culture s’est engagée à publier tous les ouvrages de Ghouti Bouali », a-t-il encore rappelé. Rappelons qu’il a marqué, également, l’historique du théâtre à Tlemcen. M. Abdelkrim Benaïssa, chercheur en 4e Art, a indiqué que c’est grâce au défunt Ghouti Bouali de la Société lyrique et artistique musulmane (SLAM) de Tlemcen, que la première troupe a été créée en 1902 en compagnie de Abdelhamid Bendimerad et Othmane Allal. Pour le défunt Mohamed Bouali (1917-1998), il dira qu’il a contribué, avec l’aide de Kamel Malti et Kheireddine Aboura, à la reconstitution, 23 années durant, du patrimoine musical andalou de Tlemcen. Il eut comme source des manuscrits de 1940, avec comme éléments clés Bekhchi et Bensari. Il avait, également, des échanges fréquents, entre 1960 et 1980, avec Serri de l’école d’Alger. Lors des débats, des témoignages d’anciens musiciens ont apporté des lumières sur différentes facettes de la vie et l’œuvre de ces deus grands maîtres. Ainsi, M. Baghdadli, élève de Mohamed Bouali, a signalé la contribution de ce dernier à l’enseignement de la musique, par, notamment, la création de la SLAM le 15 septembre 1934. M. Fardheb a précisé, pour sa part, que ces deux maîtres ont essaimé des générations de musiciens qui ont perpétué la musique andalouse. Ghouti Bouali, petit-fils et fils des défunts : «C’est une grande joie pour moi de recevoir cette distinction à titre posthume» Le petit fils de Ghouti Bouali et fils de Mohamed Bouali, Ghouti Bouali, a déclaré à l’occasion de l’hommage rendu à ses parents : « C’est une grande joie pour moi que de recevoir cette distinction à titre posthume ». « Je remercie tout ceux qui ont les honorés et je transmettrai cette action à l’association dont je suis membre en France (Les amis de Tlemcen) ». Cette dernière, a-t-il précisé, organisera les 20 et 21 octobre prochain, un séminaire sur la musique andalouse. Malika Bouali, petite-fille et fille des défunts maîtres : Malika Bouali, petite fille et fille des défunts maîtres, a déclaré à l’issue de la remise des diplômes à titre posthume remis à l’occasion de l’hommage organisé à leur intention : « Je remercie les initiateurs de cette distinction qui me va droit au cœur. C’est comme si mes parents ont revécu une deuxième fois ». « Avec ce geste, l’Algérie démontre encore une fois, qu’elle n’oublie pas ses enfants, surtout ceux qui ont contribué à l’essor de son développement ». 23 Film documentaire «Mazaher, âlimet wa moudjahidat de Tlemcen», de Noureddine Benamar Elias Boukhamoussa, le scénariste a su perpétuer la légende, l’histoire en puisant dans les mémoires, les archives, dans les témoignages encore vivaces. Noureddine Benamar, le réalisateur, nous a quelque peu réconciliés avec nous-mêmes en traitant le sujet sans trop de fioritures. Le documentaire fiction de 52 minutes, comme son nom l’indique, ne déroge pas à la règle : au spectateur de se faire sa propre idées sur les personnalités « racontées » Lalla Setti , femme d’une spiritualité indicible, serait la fille d’un saint musulman de Baghdad, Sidi-Abdelkader El-Jilani. Les historiens et les soufis l’élèvent au rang de « libératrice de Tlemcen » Toujours en quête de îlm, elle entreprit de grands et longs voyages qui l’avaient emmenée en Irak, au Hijaz, au Yemen, en Turquie, en Anatolie et aux Lieux Saints de l’Islam, entre autres… L’auteur du film s’est gardé d’évoquer toutes ces étapes, pour des raisons techniques, et aussi, d’espace et de temps. Mais, il a mis en relief le côté d’une femme. Son séjour à Mechehad en Iran montre son envie pour le savoir, pour preuve sa présence assidue dans les conférences données par des Chouyoukh, ses visites aux bibliothèques, des Médersas, si bien que des dignitaires chiite la reçurent avec beaucoup d’égards et de respect. Les milieux mystiques de Baghdad la jugèrent en ces termes « D’entre les gens du Coran et de la Tradition, elle était l’ascète la plus avancée de son époque » Aujourd’hui, il y a des anecdotes du genre, chaque année, les familles tlemcéniennes vont à la rencontre du printemps en grimpant la colline qui conduit à la Qûba blanche de Lalla Setti pour siroter du bon thé et déguster les gâteaux au miel. Lalla Hadja Maghnia Ces femmes saintes et combattantes Elles sont nombreuses, ces femmes d’hier et d’aujourd’hui, qui ont marqué leur temps et l’histoire de l’Algérie. Elles ont survécu à l’amnésie… Elles étaient saintes, comme Lalla Setti dont le marabout surplombe la ville de Tlemcen, Lalla Maghnia qui veille sur la cité éponyme, Lalla Ghazouana reluquant perpétuellement la Méditerranée et d’autres, plus contemporaines, qui ont sacrifié leur jeunesse, leurs études, leurs familles pour la mère patrie. Maliha Hamidou (Rachida Djanet, de son vrai nom) en est une, Fatima Khelif, aussi… Chahreddine Berriah 24 , une femme noble dont on peine encore à déterminer l’origine exacte, était belle, sage, bienfaitrice et pieuse, selon la légende. Elle aurait appris les 60 sourate du Coran à l’âge de 6 ans) sage, bienfaitrice. Guerrière aussi, elle avait combattu le roi de Fès, après que ce dernier, se sentant humilié par le refus de la demande en mariage, arma ses armées et attaqua la tribu de Lalla Maghnia. «Elle savait que derrière l’idée du mariage, le roi de Fès voulait s’accaparer de cette région ouest (de l’Algérie) » Née en 1765 du côté de la contrée d’Ouled Mellouk (Ouest algérien) d’après des historiens, de Mascara, selon d’autres, elle et décédée en 1785 (à l’âge de 40 ans) de retour des Lieux Saints. Lalla Maghnia avait laissé deux filles dont on ne parle pas ou quasiment peu. Maliha Hamidou, ou la jeune lycéenne moudjahida. Elle est née en 1942 dans un quartier populaire. Elle étudia à Blass El Khadem. Elle côtoyait des ulémas à Dar El-Hadith pour apprendre consolider sa culture religieuse. Elle apprit, aussi, que sa chère patrie est colonisée par une armée farouche, impitoyable. Naquit, alors, en elle l’esprit d’une révoltée, d’une future combattante. Son destin prendre une autre tournure. Elle ne tardera pas à s’allier aux fidayine. Pendant les cinq années qu’elle a passées au lycée jusqu’en classe de seconde, elle optera pour une participation active dans les rangs des fidayine. Sa rencontre avec une certaine Z’hor consolidera sa conviction pour embrasser pleinement et avec conviction la révolution. Dans son cartable, entre les livres et cahiers, elle cachait un revolver. Sa bravoure et sa foi en une Algérie indépendante, lui vaudront d’être la secrétaire de la cellule combattante du secteur de Sidi-Chaker. Elle sera arrêtée et torturée le 13 avril 1959 par la DST. Elle mourra, avec ses secrets, lâchement assassinée, comme le prouvent son corps criblé de balles, à la morgue de l’hôpital de Tlemcen. Maliha préférait trépasser au lieu de donner ses compagnons de lutte. Et puis, il y a l’autre moudjahida, encore en vie, Fatima Khelif. Une femme dont on parle peu, mais que seuls les exploits, corroborés par des témoins et quelques écrits ayant survécu à l’amnésie, réhabilitent des femmes qui n’ont rien à envier à Djamila Bouhired et autres dignes personnages de notre révolution… La fin de la projection a été marquée par des applaudissements nourris. Des moments intenses d’émotions ont illustré les débats. Des films comme cela, on en veut… 25 Le siège de Tlemcen en dessins animés Le cinéma d’animation au service de l’histoire Le film historique est ponctué par des interventions du narrateur, une mission confiée à Sofiane Atia. D’emblée, ce dernier entamera l’histoire de Tlemcen à partir du site de Lalla Setti, les ruines de Mansourah apparaissant en arrière plan. Lalla Setti, le Mechouar et Mansourah sont les trois « extérieurs » d’où le narrateur s’exprimait. Le documentaire raconte via des dessins animés avec des dialogues, faut-il le souligner, de bonne facture, l’épopée du premier siège de Tlemcen (1299-1307) qui dura ainsi plus de 8 années. Un blocus militaire unique dans les annales de l’histoire de par sa durée, imposé par le mérinide Abou Yacoub contre le zianide Abou Othman. Tlemcen fut la capitale du Maghreb central au XIe siècle, puis du XIIIe au XVIe siècles. C’était une place stratégique au départ de la Route de l’Or vers le Soudan. Convoitée par ses voisins mérinides de Fès, Tlemcen eut à résister plusieurs fois à leurs assauts. Et, sous le règne du Zianide Abou Saïd Othman, elle eut à se défendre contre l’un des sièges les plus longs de l’histoire de l’humanité qui dura huit années, du 6 mai 1299 au 13 mai 1307. Le sultan mérinide Abou Yacoub Youcef fit ériger la ville de Mansourah (la Victorieuse) au voisinage de la cité assiégée. Abou Yacoub essaya d’obtenir la reddition de la capitale zianide par la famine (on dit que les assiégés mangeront des animaux domestiques, tels les chats, les chiens voire les rats qui se marchandaient à prix fort). Pendant le siège, le sultan de Fès éleva autour de Tlemcen un mur tel que, selon Ibn Khaldoun : « Un esprit, un être invisible aurait eu de la peine à pénétrer dans la cité ». Ibn Khaldoun rapporte qu’il y eut 120 000 morts parmi les tlemcéniens lors de ce siège. Il poursuit : « Malgré cela, ils ont persévéré dans leur résistance. Oh, combien ils ont été admirables de persévérance, d’abnégation, de courage et de noblesse ! C’est l’assassinat du sultan mérinide par l’un de ses esclaves qui mit fin au siège, avec pour conséquence le retour des mérinides à Fès et l’abandon de Mansourah dont il ne reste aujourd’hui qu’un minaret dressé dans la proche campagne tlemcénienne. C’est vraisemblablement au cours de ce siège que disparaîtra à jamais un des quatre exemplaires du Coran rédigé par Uthman Ibn Affan, troisième Khalife de l’islam. Ce livre était conservé à Tlemcen depuis juin 1248. A propos d’ouvrage, il faut rendre hommage à cette occasion au regretté Sid Ahmed Bouali, auteur du livre ayant pour titre « Les deux grands sièges de Tlemcen » (ENAL, 1984). Par ailleurs, il faut savoir que ladite société de production a à son actif un long documentaire de 52 parties (de 52 minutes chacune) dédié à l’histoire de l’Algérie, selon le réalisateur qui précisera qu’une vingtaine de dessinateurs - dont cinq principaux - ont travaillé dans le cadre de « Hissar Tilimsen ». Soulignons dans ce contexte que l’épopée de Cheikh Bouamama fut portée à l’écran par Benamar Bakhti, à partir d’un scénario écrit par Boualem Bessaïeh, avant d’être adaptée à la bande dessinée. Quant aux enseignements qu’on peut tirer de cette épopée zianide, on peut en citer quatre : la bonne gouvernance (gestion éthique de la crise), le sacro-saint principe de souveraineté (refus d’extradition du Mérinide Benattou), l’allégeance de la population (non recours à la désobéissance civile) et la bravoure de la femme (désir de la mort pour sauver son honneur et sa dignité). Le débat qui s’ensuivra a permis d’aborder un certain nombre de points parmi lesquels l’option dessins animés, le documentaire fiction, l’usage pédagogique des dessins animés, les anachronismes vestimentaires. Allal Bekkaï 26 La technique du dessin animé est le choix fait par le réalisateur Tayeb Cherif Seddik, également auteur du scénario, pour son film documentaire titré « Hissar Tilimsan » et produit par son frère Bachir Cherif Seddik. La recherche historique a été confiée à Karim Boudjema. Tayeb Cherif Seddik et son frère Bachir Cherif Seddik 27 Le Théâtre régional de Guelma présente Sidi Boumediene Choaib Un voyage dans le temps « Beaucoup d’entre nous viennent à Tlemcen pour seulement se recueillir sur la tombe de Sidi Boumediene, sans pour autant le connaître. Notre objectif en montant cette pièce, c’est d’apporter un éclairage sur la vie d’un des savant soufis les plus importants » a tenu à dire, en préambule, le scénographe Ahmed Rezag, dans un point de presse au centre International de Presse, précédant la représentation. « Sidi Boumediene Choaib » une pièce difficile, ponctuée de faits dramatiques, mais passionnante. Pour le scénariste, M. Hamdaoui, dans le 4e Art, on n’est pas obligé de reproduire fidèlement toutes les situations, comme au cinéma. Le théâtre est un art qui a ses techniques et ses prétextes pour mettre dans le bain le spectateur. Et nous avons eu tous les moyens pour retracer la vie de ce savant » Sidi Boumediene Choaib, surnommé Aboumediene El Ghout est né à Séville en 520. Après des études à Fès au près d’imminents savants, principalement Cheikh Abou Yeza qui l’initiera au soufisme, il prendra le chemin de l’Orient, alors qu’il avait déjà le titre de théologien. A la Mecque, il rencontrera l’illustre Cheikh Sidi Abdelkader El Djilali. Une rencontre enrichissante à plus d’un titre, puisque Sidi Boumediene consolidera son instruction en soufisme et acquerra le titre de disciple de Sid El Djilali. Son savoir le mènera à Baghdad, à Séville, à Cordoue et à Bougie où il impressionnait par ses dourouss, sa pédagogie, sa philosophie. Il s’intéressait à tout et excellait dans son domaine, au point de devenir le Cheikh des Chouyoukh. Il écrira plusieurs traités de doctrines spiritualistes et de la poésie, entre autres… A un moment de sa vie, celui qu’on appelait le Kotb (le pôle dans le langage mystique) optera pour la solitude et choisira El Eubad, Tlemcen, pour s’y consacrer davantage à la science. Avant de s’éteindre, il proféra d’une voix à peine audible : « Allah houa El Hak » (Dieu est La Vérité suprême). Il décèdera en 594 à l’âge de 74 ans. Le Théâtre Régional de Guelma a su apporter une vision complémentaire sur Boumediene El Ghout. Grâce à un scénario, une scénographie et une mise en scène professionnelle. Au talent des comédiens. Ahmed Merzougui, le comédien ayant campé le rôle du savant, a tenu à dire « Même lors des répétitions, je ne pouvais dire une tirade sans avoir au préalable fait mes ablutions, tant le personnage est d’une sainteté indicible » Ahmed Merzougui (comédien) : «Je devais faire mes ablutions avant chaque répétition» Il campe avec brio le rôle principal, celui de Sidi Boumediene. Ahmed Merzougui, comédien depuis 22 ans, a été quatre fois consacré lauréat pour ses prestations sur les planches. Vous avez impressionné par votre jeu, votre prestance, votre aisance sur les tréteaux... Merci, cela me va droit au cœur ; mais vous savez, pour camper le rôle d’une prestigieuse personnalité, il faut s’y préparer. Et ce n’est pas une mission aisée. Depuis que le metteur en scène m’a informé que j’allais être Sidi Boumediene, je me suis rapidement mis au travail en compulsant des milliers de documents, j’ai longuement discuté avec des gens au fait de ce monument soufi. Et puis, il faut le reconnaître, la production n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre à notre disposition tout ce qu’il fallait pour une pièce qu’on savait, à l’avance, qu’on n’avait pas droit à l’erreur. C’est un sujet délicat et il fallait le prendre plus qu’au sérieux. Vous n’avez pas eu peur quand vous avez accepté ce rôle ? On a toujours des appréhensions quand on se voit confier un rôle quel qu’il soit. Mais pour celui de Sidi Boumediene, autant j’étais en transe au regard de l’importance du personnage, autant j’avais des craintes ou le trac comme on dit, et c’est normal. Mais, ce type de rôle, si j’ose dire, ne m’était pas inconnu, puisque auparavant, j’avais joué le rôle d’un autre personnage religieux, en l’occurrence Lissan Eddine El Khatib. Donc, si vous vouez, j’étais en quelque sorte dans le même créneau, j’étais déjà dans le bain. Surtout lorsque l’on sait que en dehors du théâtre, vous êtes Imam. Imam Khatib et muezzin, pour être exact. Ce qui explique que je ne peux pas camper n’importe quel rôle. Je suis un comédien d’un registre spécifique. Autant dire que mes rôles sont quasi exclusivement religieux. C’est pourquoi, j’ai des prédispositions pour comprendre rapidement et facilement, je dirais, les rôles de ce type. Je suis toujours pur en jouant mes rôles et pour le rôle de Sidi Boumediene, je faisais mes ablutions même dans les répétitions. A la fin du spectacle, que vous êtes-vous dit ? 28 J’ai remercié Dieu. Et j’espère seulement que nous avons tous été à la hauteur en retraçant la vie de cet illustre savant soufi. Et à voir la réaction des nombreux spectateurs, l’on se dit qu’on a réussi quelque part et cela par la grâce de Dieu et le professionnalisme de tout le collectif. Propos recueillis par Ch. Berriah 29 e 57 anniversaire du 1er Novembre 1954 Hadj Djelloul Benosman, l’imam martyr En représailles à l’explosion d’une grenade lancée un mardi 4 juin 1957 à 18h10 contre un groupe de tirailleurs sénégalais, rue Pomaria, au niveau d’un poste militaire implanté à Dar El-Hadit (fermé par les autorités coloniales en 1955 pour « activités subversives ») – attentat qui avait fait 3 morts dans les rangs ennemis –, les tirailleurs sénégalais firent une descente dans la vieille médina, abattirent à bout portant les commerçants, et les nombreux citoyens attablés aux terrasses des nombreux cafés d’El Medress. Pas mois de 72 martyrs périrent et plus 200 autres Algériens furent blessés. La soldatesque française profana la Grande Mosquée et tua à bout portant l’imam Hadj Djelloul Benosman. Entre les prières de l’asr et du maghreb, en ce mardi 4 juin 1957, précisément au plus fort du drame qui agitait la ville, la Grande Mosquée s’était quasiment vidée de ses fidèles. Quelques rares hères se terraient dans les recoins obscurs dans le prolongement des nefs extrêmes. Soudain, un bruit de bottes se fit entendre du côté de l’entrée sud-ouest, dérangeant la quiétude de cet havre de recueillement. Des heurts violents secouèrent les antiques portes qui donnaient accès à l’immense salle de prière. Des cris, suivis de bruits de courses, se mêlèrent à l’éclat de coups de feu. Jamais Tlemcen n’avait vu pareille horreur : des mercenaires sénégalais et des légionnaires profanèrent la Grande Mosquée parce qu’ils crurent que deux balles avaient été tirées du minaret. Armé de son seul courage, Mohammed Benosman, parent de l’imam Djelloul Benosman, s’empressa d’aller voir l’endroit vers lequel convergeaient ces hommes en furie. Brusquement, il se trouva nez à nez avec un capitaine surgi on ne sait d’où. Sans laisser à notre homme le temps de placer un mot, l’officier lui assena une gifle retentissante suivie de coups de poing au visage et au ventre. Sous le choc, le hazzab tomba à la renverse. Il resta ainsi, comme cloué au sol, assommé et sans voix. Aussitôt, des soldats casqués et fortement armés entrèrent en trombe, piétinant tout sur leur passage. Les uns se dispersèrent, se déployant dans les nefs ou prenant position aux pieds des légendaires piliers, pendant que les autres, traversant la grande cour d’ablutions au pas de charge, se dirigèrent vers le minaret. Ils s’engouffrèrent en coup de vent après avoir défoncé le portillon d’entrée. Grimpant les marches, ils finirent pas disparaître dans le dédale en colimaçon, pour surgir au sommet de la tour ; là, ils installèrent leurs engins de mort et se mirent à faire aveuglément feu sur les maisons tutélaires des vieux derbs de Tlemcen. Accompagné d’un groupe de militaires, le capitaine franchit le seuil de la mosquée, s’aventurant jusqu’au mihrab. A cet instant, Hadj Djelloul Benosman, le respectable imam, abandonnant ses méditations et délaissant ses livres d’études, sortit de la maqsoura (antichambre attenant au mihrab). Découvrant avec stupéfaction les soldats en armes au cœur de la mosquée, il s’approcha d’eux, mains levées à hauteur d’épaule, paumes ouvertes tournées vers les intrus dans un geste d’apaisement. D’une voix, qui ne trahissait en apparence aucun trouble, ce serviteur de Dieu s’adressa aux Français : « Messieurs, nous n’avons rien dans cette maison qui appelle votre présence ! ». La témérité du prédicateur jeta le désarroi dans l’esprit de l’officier qui dégaina. Il y avait dans les yeux du capitaine un mélange de peur et de haine. Alors, il tira à bout portant sur l’imam. Ce dernier s’écroula sans un cri. Son corps inerte gisait sur le tapis grenat, sa abaya blanche rougie par son sang. L’écho des coups de feu rebondissait de voûte en voûte, alors que Si Djelloul Benosman avait rendu l’âme, sans doute avant même que son corps ne touchât le sol (selon le Pr Hami Negadi, l’imam aurait été abattu au pied du minaret). Mohammed, le hazzab, toujours étendu par terre, encore ébranlé, assista à cette tragédie macabre : la mort de l’imam, son aîné, là, devant ses yeux, lui fut atroce. Hadj Abdelkader Mohammed le muezzin fut, lui, témoin oculaire de cette scène horrible. L’imam Djelloul Benosman est pieusement tombé en martyr en cette date de sinistre mémoire que fut le mardi 4 juin 1957, au pied de ce même minaret qui fut bombardé à coup de catapultes (boulets de pierre) en 1836 par les Français depuis un donjon du Mechouar. Le coupable revient un siècle plus tard sur les lieux du crime « culturel » pour commettre un autre crime ; de guerre, cette fois-ci. 30 Allal Bekkaï Une plaque commémorative est fixée sur une colonne de Djamaâ El Kebir où une mangana (horloge) est arrêtée en guise de repère historique à l’heure de son assassinat, soit 18h20. Repose en paix Hadj ! THE CULTURAL ROUND UP CULTURE OFFERS FREE TRIPS ACROSS THE WORLD The observers of the cultural sphere in the city of Tlemcen would certainly share the opinion that qualifies the rhythm of the ongoing demonstration as speedy compared to the flow it has taken since its kicking off. The trend is undoubtedly justified through the continuous and unbreakable rush of the foreign countries that take part in the event along theses last days. This rush illustrates the deep belief of our country to make of culture the unavoidable path of civilization dialogues and cultural partnership upon which strong, neat and sincere relationships between nations are based. It is also true that most countries would not miss the opportunity to take part in the cultural event of Tlemcen, on one hand; to exhibit their culture, strengthen links and partnerships, and on the other; find out new economic investment prospects. It has been noted that the time allotted for the foreign countries to hold their cultural days, during these last participations, seem to be shorter than that traced at the very beginning of the demonstration. Is it due to the fact that the executive officials in charge of the feast are bound to review the scheduling that enables a wider participation? Or on the contrary, the number of the foreign countries that express their will to take part in this demonstration is increasing. In any case, the cultural department of the foreign countries participation in association with the ONCI, both representing the ministry of culture, is still offering free trips and travels across the world and consequently, offers a chance for the population to get in touch with unknown cultures. The population of Tlemcen continues to witness memorable days thanks to the great cultural event, their area is hosting for months now. Within a half-term of a single month of October, not less than four countries representing Asia and Europe held their cultural days in the cultural palace of Imama. The tour has been opened by the Islamic Republic of Iran along a couple of days, (from 7 to 11 October 2011), led by a delegation representing the minister of culture and the Iranian ambassador to Algiers. The participation has been marked through a full and exceptionally rich program that included the projection of many documentaries and movies shedding light on the remote Iranian civilization, its heritage and historical names that have marked the Persian-Muslim era. The citizens of the city of Tlemcen have been introduced to the cultural background and traditions of this remote region through an exhibition of calligraphy, miniatures and handicrafts. Thus, the famous Iranian carpet is no longer a secret for most of us, since illustrations and explanations have been provided live by artists and craftsmen in the showroom. Besides to this, a series of folk evening songs are included in the program. The scientific side of the Iranian cultural week, Dr. Mohamed Ali Adhercheb and Fatima Kadri Erdokan were due to lead a conference dealing with the resistance of Tlemcen facing foreign intruders over centuries and historical personalities of the Islamic world across centuries. From Asia to Europe, culture shortened the trip. The Iranian closing cultural days’ ceremony coincided with the Italian opening cultural days’. The kicking off was led by, Mrs. Martia Bataglia the head of the Italian Cultural Center in Algiers ,in the presence of Francesco Reggiani, the head of the Historic Archives of Rome Theater, besides to Mr. Abedelhamid Belblidia ,executive delegate of Tlemcen demonstration. The activity entitled “Mediterranean Sea South Shore in Melodrama”, involved a series of interesting activities including a photo exhibition and an Italian traditional clothing gallery, recalling the prestigious eras that marked the Italian Opera, in addition to a number of paintings signed by eminent Italian artist, namely Aida. The delegate in charge of the archives of Rome Theater stated that the participation is of a great significance, since such work brings back to memories the oldest cultural links that have always bound the two countries, and gives evidence that the two shores have to contribute in building friendship and cultural partnerships. It was an opportunity to listen live to an unusual kind of music (opera) performed by a concert given by the Soprano Marta Vulpi and the Pianist Sergio La Stella. From 13 to 15 October, the travel shifted to the largest continent on the occasion of the Russian Cultural days. The program included a photo exhibition of space sciences representing fabulous scenes of Earth globe taken by Russian astronauts. It was an opportunity to discover remains and monuments of Islamic Culture in Russia that have been shown besides to a screening of Documentaries and Historical films such as Amiral by Mr. Andral Kurfanchuk, and La Fortress of Brest by Mr. Alexander Kut. The opening day was embellished with artistic shows performed by the Popular Russian Troops Kabardinka . The travel is due to continue in coming days by settling in new host countries, such as Austria, then France and finally Morocco. As far as the local participation, a cartoonmovie entitled «Hissar Tilimssan» has been screened at the International Press Center of Tlemcen. This work, written and directed by M. Tayeb Cherif Seddik and his brother Bachir, greatly impressed the public. The work depicted the siege of Tlemcen from 1299 to 1307 by Merinid Sultan Abu Yacub Youcef founder of Mansurah City. The film not only recalled the harsh period of starvation lived by residents of the besieged city but also pointed at bravery and loyalty of people who chose to endure misery and suffer of all kinds rather than fall in the invaders’ arms. Theater was on the honor of the region of Guelma that has given in the evening of Thursday 13th of October 2011 a remarkable performance retracing the life of Sheikh Sidi Boumediene Chouaib. The producer Mr. Abdelwahab Bouhamam and the whole team managed to make of this play such a total success. The different acts of the plays led us to the multiple trips carried out by this historical figure. Through selected words and acts, the play shed light on wisdom and kindness of this charismatic personality. To sum up, it is evident that such demonstration is growing upper and upper owing to the targeted objective set beforehand by the higher authorities of the country, i.e., reflecting our Islamic dimension through cultural heritage preservation. AMIRA RAMZY 31 A ï d m o u b a r a k