Le Aïn Harâ Vivre cent fois la mort : la jalousie Le

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Le Aïn Harâ Vivre cent fois la mort : la jalousie Le
Le Aïn Harâ
Vivre cent fois la mort : la jalousie
Le [Midrach Rabba Vayélekh 9.9) donne sa dimension à la notion de jalousie. Lors de la
nomination de Yéhochoua, Moché Rabénou a eu cette réplique : « 11est préférable de vivre
cent fois la mort que de ressentir la jalousie ».
Le verset [Chir Hachirim 8.6) n'en est pas moins explicite : « Kacha Kichéol Kinah », le
Métsoudat David explique que la jalousie est une chose terrible, comparable à la descente
en enfer, lorsque l’on porte notre regard sur autrui ou sur quelque chose que l'on ne peut
acquérir (Métsoudat Tsion).
Le phénomène du Aïn Harâ est développé sur divers aspects par nos Sages. Sa fréquence
et ses références démontrent l'authenticité de ce phénomène. Nous tenterons de
développer dans l'ordre, certains faits dans la Torah, les Néviïm et les Guémarot.
Exemples cités du Midrach
La Torah nous raconte que Sarah était stérile, elle
consentit à donner Hagar (sa servante) à son mari
Avraham, afin de valoriser son mérite pour pouvoir
elle-même engendrer par la suite. En consolation du
mal que Sarah ressentit en introduisant chez elle sa
servante, Hachem la récompensera en lui donnant
un enfant.
Dès que Hagar tomba enceinte, elle manifesta de
l'aigreur envers sa maîtresse. Sarah, dit alors à
De.scendez à dix...
C'est ainsi que le Midrach Tanhouma
(Béréchit 43.3] commente le verset
de l’injonction de Yaacov à ses fils
« descendez-y à dix ». Le nombre de
dix est requis d’une part, comme un
moyen de protection, car le recours à
la prière en commun exige la
présence d’un « Mlnyan » et, d’autre
part, du fait qu’Hachem avait déclaré
à Avraham (18.32] qu’il préserverait
la collectivité du châtiment, là ou dix
justes se trouvent réunis.
Avraham : « Tu me frustres lorsque tu vois mon offense et que tu ne me défends pas »
(Béréchit 16.5) « Hachem jugera entre moi et toi »,«‫» ישפוט ה' בני ובנך‬.
L'interprétation du Midrach est tout autre, le rajout du second Youd à « Bénekh », donne
une lecture différente: « Entre moi et ton fils » ce qui veut dire qu'elle s'adressait à Hagar.
C'est alors qu'elle porta son regard sur Hagar, qui perdit l'enfant qu'elle portait. Ce n'est
que lorsque Hagar se sauvera dans le désert que le Malakh lui annoncera qu'elle tombera
à nouveau enceinte et donnera naissance à un garçon.
Plus loin dans le verset (21.14) Sarah vit que le fils de Hagar se livrait à des « railleries »,
elle exigea d'Avraham de les chasser tous les deux, car cela avait une influence néfaste sur
Itshak. Le verset précise que Avraham mit l'enfant sur l'épaule de Hagar. Le Midrach
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