Printemps 2007 - L`Accolade Santé mentale

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Printemps 2007 - L`Accolade Santé mentale
Printemps 2007 - Volume 14, numéro 2
Pour dénoncer le mythe de la violence
Une fleur d’amitié
J’ai cueilli une fleur
Aux pétales de bonheur
Et son parfum
N’avait rien de commun
Par David Noonan et Paul Forsyth
L
es chances que vous mouriez des suites d’une attaque de la part d’un
étranger souffrant de schizophrénie sont d’une sur dix millions - le même
risque en fait que celui de mourir frappé par un éclair! Malgré cela, dans
les médias, 70% des reportages impliquant des personnes souffrant de maladie mentale les montrent en train de commettre des actes violents.
« Les préjugés d’un grand nombre de personnes trouvent leur
origine dans des films où l’on retrouve des monstres terribles et
violents » dit Knonowski qui agit comme conseiller auprès de
personnes qui sont comme lui atteintes de schizophrénie. Il
ajoute que les gens croient que juste parce que vous avez été
hospitalisé, vous devez être violent. Cette perception ne repose d’aucune façon sur la réalité.
J’ai offert cette fleur
À une amie qui était en pleurs
Des larmes ont arrosé cette fleur
La peine a quitté son cœur
Voilà que la fleur
A repris sa vigueur
Et sa belle couleur
Lui fait grand honneur
Une fleur d’amitié
Pour égayer
Les cœurs esseulés
Et partager
Un moment ensoleillé
Le mythe est de plus en plus fort
Les expériences de Knonowski confrontées au mythe de la violence sont loin
d’être uniques. Les personnes souffrant de schizophrénie font face à un public
qui croit qu’elles sont potentiellement violentes. Selon un sondage réalisé aux
Etats-Unis en 1996, 61% des adultes croient qu’une personne souffrant de schizophrénie est « vraisemblablement » (48%) ou « très vraisemblablement » (13%)
susceptible de faire usage de violence envers les autres. Les résultats sont
semblables au Canada où une étude faite en 1998 révèle que quatre répondants sur cinq pensent que les personnes étiquetées comme malades mentales sont dangereuses et violentes.
Les médias perpétuent le mythe
Selon l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), la plupart des
croyances qu’entretient le public en général au sujet de la schizophrénie proviennent des descriptions de la maladie présentées dans les films et à la télévision. L’ACSM, division de l’Ontario, affirme que 70% des personnages atteints
de maladie mentale que l’on peut voir à la télévision sont décrits comme violents et dangereux. « Ces portraits déforment la perception du public et renforcent les idées fausses sur la maladie mentale », dit l’ACSM dans un feuillet
(Suite page 2)
Monique Champagne
Membre de
L’Accolade Châteauguay
Dans ce numéro :
Pour dénoncer le mythe
de la violence
1
Le traitement médiatique
des troubles mentaux
4
Témoignage
6
Avis d’un “départ”
7
Votre test de santé
mentale
8
Mots d’enfants
9
Programmation
10
Centre de documentation 11
(Suite de la page 1)
d’information. Il existe des exemples bien connus de
personnages fictifs atteints de schizophrénie qui
commettent des crimes violents tout aussi fictifs.
La vérité est surprenante
Tandis que les médias décrivent souvent les personnes souffrant de schizophrénie comme violentes
et susceptibles à tout moment de donner un coup
de poing à n’importe
quelle personne se trouvant près d’elles, la vérité
est très différente. « La
plupart des individus souffrant de schizophrénie ne sont pas violents; plus précisément, ils sont timides, retirés et préfèrent qu’on
les laisse seuls », dit Melissa K. Spearing de l’institut
national pour la santé mentale.
Toutefois, comme c’est fréquent lorsqu’il est question
de mythes, il y a une parcelle de vérité qui a été déformée pour devenir une fausse croyance de violence générale.
Lorsque les individus atteints de schizophrénie deviennent violents, ils sont souvent eux-mêmes les victimes de leur violence. Une étude épidémiologique
faite dans le milieu hospitalier révèle que 28% des
individus atteints de schizophrénie ont fait une tentative de suicide. Une personne sur dix atteinte de
schizophrénie réussira éventuellement à se suicider.
Les risques de suicide sont encore plus élevés chez
les jeunes adultes de sexe masculin.
Quelle est l’origine de ce mythe ?
Un des plus importants facteurs qui contribuent à
entretenir le mythe de la violence est que le mot
« schizophrénie », lorsqu’il fait les manchettes, est
souvent relié à un crime. La schizophrénie est souÀ la demande de Santé Canada, une vaste rechervent mentionnée comme élément de défense des
che menée en 1996, par le Dr Julio Arboleda-Flores,
personnes qui sont déclarées non criminellement
un chercheur de Calgary, a analysé les études réaliresponsables des actes qu’elles ont posés pour
sées par des milliers de chercheurs
cause d’aliénation mentale. C’est
au cours d’une trentaine d’anainsi que le lien est entretenu et que
nées. Sous le titre de « Les malale mythe se perpétue : la schizophré«
La
plupart
des
individus
dies mentales et la violence : une
nie c’est la folie et elle vous rend viopreuve ou un stéréotype ? », le souffrant de schizophrénie lent.
rapport de cette recherche a dis- ne sont pas violents; plus
sipé plusieurs des mythes reliant la
« Bien souvent, dans les reportages
précisément, ils sont
maladie mentale et la violence.
des bulletins de nouvelles, on vous
« Une analyse critique de toutes timides, retirés et préfèrent présente des perceptions faussées
qu’on les laisse seuls »
les études qui ont été réalisées à
parce que les médias recherchent
ce jour révèle qu’il n’existe auce qui a un aspect exceptionnel et
cune preuve scientifique permetpeut être excitant. Vous ne voyez
tant d’affirmer que la maladie mentale cause la viopas ce qui est habituel et on ne vous présente pas
lence chez les personnes qui en sont atteintes », ont
les aspects positifs des personnes vivant simplement
écrit les auteurs.
leur vie » , dit Éric Hufnagel, président et chef de la
direction de la Fondation nationale de schizophréL’étude a fait ressortir que les plus grands risques de
nie.
violence et de comportements criminels chez un
individu sont reliés à un passé de violence et de criDes représentations plus réalistes de la schizophréminalité - sans distinction entre les personnes soufnie
frant de schizophrénie et celles qui n’en souffrent
pas.
Il y a eu récemment quelques séries d’émissions de
télévision et quelques films qui ont présenté d’une
Les auteurs ont trouvé que la plupart des incidents
façon plus réaliste et plus positive des personnages
violents menant à une hospitalisation se produisent à
atteints de schizophrénie ou d’une autre maladie
la maison et impliquent des dommages à l’ameumentale.
blement ou une agression mineure sur les proches.
Le modèle par excellence d’une représentation poUne autre étude canadienne va plus loin en affirsitive est bien sûr le film « Un homme d’exception (A
mant qu’au contraire, un diagnostic de schizophréBeautiful Mind) », la biographie de John Nash qui
nie réduit en fait les risques de violence future - si l’on
était atteint de schizophrénie et qui a gagné un Prix
considère séparément les facteurs tels l’abus de
Nobel.
(Suite page 3)
substances et un historique criminel.
2
Le cœur à chœur - Printemps 2007
(Suite de la page 2)
Aidez à dissiper le mythe de la violence :
Parce qu’il est tellement envahissant, le mythe de la
violence chez les personnes souffrant de schizophrénie est difficile à combattre. Voici quelques suggestions pour aider à dissiper ce mythe.
Soyez vous même un exemple positif :
Une bonne dose de sensibilisation atteint son objectif lorsque les personnes sont à l’aise de parler de
leur diagnostic. C’est évidemment une décision très
personnelle, mais cela peut être bénéfique. Lorsque
les gens réalisent que les personnes atteintes de schizophrénie sont des membres de leur famille, des voisins, cela est plus facile à accepter et fait partie de
la vie de tous les jours.
Sachez que le mythe de la violence existe:
Soyez conscient que peu importe ce que vous cherchez, un logement, un emploi ou tout autre service,
vous pourriez rencontrer des gens qui peuvent avoir
une mauvaise perception de ce que représente un
diagnostic de schizophrénie. Ils ne font habituellement pas volontairement de discrimination, mais ils
sont mal informés.
Utilisez des faits pour défier le mythe:
Si une personne près de vous émet une opinion qui
fait un lien entre la schizophrénie et la violence, profitez de l’occasion pour lui faire connaître la vérité :
la plupart des personnes atteintes de schizophrénie
ne sont pas violentes et le nombre de crimes impliquant de la violence commis par des personnes
souffrant de schizophrénie sont beaucoup moins
nombreux que ce que les médias laissent entendre.
Lorsqu’un média relie injustement la schizophrénie à
la violence, contactez-le à ce sujet : Communiquez
avec le rédacteur, le producteur, l’éditeur ou l’administrateur responsable d’une présentation inadéquate et donnez-lui l’information pertinente. Encore
une fois, la plupart ne sont pas nécessairement conscients qu’ils entretiennent des préjugés envers les
personnes atteintes de schizophrénie. Ils ne réalisent
tout simplement pas l’impact que leurs histoires peuvent avoir.
Félicitez ceux qui présentent la schizophrénie sous
un éclairage positif et réaliste:
En agissant ainsi, vous augmenterez les chances que
de telles présentations puissent devenir la norme.
Soyez conscient que les autres maladies mentales
font face :
En particulier, les personnes souffrant du trouble bipolaire sont confrontées au même mythe de la violence, et en fait, les deux maladies sont souvent
confondues dans l’esprit des gens.
Extrait d’un texte sur le site de la Société Québécoise
de la Schizophrénie
Malgré ma formation de médecin, pendant longtemps je ne voulais pas accepter le diagnostic de la maladie de mon fils: des troubles schizo-affectifs.
En effet, je cherchais tous les éléments qui pouvaient parler contre cette maladie, j’essayais d’activer mon fils, de mobiliser ses ressources, de le stimuler à faire de l’activité physique… et chaque fois c’était l’échec, la rechute, le retour à la clinique. Il a fallu beaucoup de temps pour comprendre, accepter et changer d’attitude à son égard: plus de
tolérance, moins d’exigences, moins de stress.
En faisant le « deuil » de certains projets de vie et en mettant comme but premier la diminution de sa souffrance, il nous a permis, à nous les parents et à lui, mon fils, de retrouver la
sérénité et un mode de vie acceptable et valable.
Source : A3 Jura, Association des familles et amis de malades souffrant de schizophrénie ou d’autres troubles psychotiques.
Le cœur à chœur - Printemps 2007
3
D
Le traitement médiatique des troubles mentaux :
intérêts, sensationnalisme ou méconnaissance?
epuis quelques années, sauf exception, les
médias de la presse écrite ou télévisuelle
s’intéressent davantage à la problématique
des troubles mentaux lorsque cette dernière est associée à la violence, voire au délire meurtrier. Une
formule parfaite pour entretenir la « paranoïa »
d’une société à l’égard des personnes atteintes de
maladie mentale et une approche qui s’inscrit à
l’encontre de la lutte aux préjugés qui se dégage de
toutes les orientations ministérielles des 20 dernières
années.
Pendant ce temps, les familles et les proches des
personnes atteintes de maladie mentale se terrent
derrière le silence. Un silence empreint de culpabilité et de honte. Le témoignage recueilli auprès de
Mme Gill par la journaliste de La Presse, Mme Michèle Ouimet, en est d’ailleurs la preuve. Le regard
des autres est parfois traumatisant: comment des
parents ne peuvent-ils pas percevoir la détresse de
leur enfant? Pourquoi n’ont-ils pas agit? Où étaientils? Que pensent-ils? Des interrogations et allusions
qui remettent en question les compétences parentales et qui les enfoncent dans leur mutisme et leur
détresse.
Afficher le désarroi d’un parent à la une d’un journal
peut sembler empathique mais l’oppression, le regard inquisiteur d’une situation peut provoquer son
contraire. La ligne est mince entre la recherche de
la vérité et le sensationnalisme. La lunette utilisée
par un journaliste peut faire toute la différence et, en
ce sens, le pouvoir des médias est très puissant. Non
pas que l’on veuille cacher ou jouer à l’autruche,
bien au contraire. S’il est malheureusement vrai que
la violence est omniprésente dans notre société et
que l’on peut tenter de la banaliser, il est par contre
faux d’affirmer que la maladie mentale est systématiquement responsable du passage à l’acte.
Oui, on peut affirmer:
● que de façon exceptionnelle, il arrive que des
gens qui ont une maladie mentale commettent
des actes violents;
● qu’il est extrêmement difficile pour les membres
de l’entourage d’évaluer le degré de dangerosité;
● que des lacunes reliées à des facteurs d’ordre
légal et d’organisation des services peuvent être
pointées du doigt pour expliquer les dérapages
humains;
● que les parents sont souvent démunis et ne savent pas où demander de l’aide.
Oui, il faut parler des événements malheureux. Cependant, sans nier la réalité, il s’avère essentiel d’utiliser plusieurs paires de lunettes pour parler publiquement de maladie mentale. Plutôt que de mettre en
lumière la misère humaine en brandissant le témoignage d’un parent éploré et traqué, ne vaudrait-il
pas mieux d’expliquer à la population les limites des
membres de la famille dans l’accompagnement de
leur proche? Expliquer que les personnes qui présentent des manifestations cliniques reliées à un trouble
majeur de santé mentale ne sont pas systématiquement dangereuses, loin de là. Qu’il faut faire preuve
de compassion et de compréhension envers les personnes atteintes et les membres de leur entourage,
et ce, dans la même perspective que nous traitons
des sujets reliés aux maladies physiques.
Il est déjà difficile pour une personne atteinte de
maladie mentale et sa famille de porter le stigma
associé à la problématique, il est inutile de les assujettir au jugement de la société. On se doit d’unir
nos forces pour faire en sorte de démontrer à la population que les personnes atteintes de maladie
mentale peuvent vivre dans notre société en ayant
à leur disponibilité une gamme de services de soutien. Les membres de l’entourage quant à eux, les
accompagnent quotidiennement. Un rôle exigeant,
souvent ingrat et dévastateur lorsqu’ils doivent composer avec des gestes de violence.
Non, rien n’est parfait en ce bas monde et c’est
pourquoi il ne faut rien négliger et accepter le principe de la loi des petits pas. Il existe au Québec une
quarantaine d’associations qui, par leur soutien, font
en sorte que les membres de l’entourage peuvent
avoir accès à des services dans toutes les régions du
Québec, et ce, tout en appuyant une meilleure organisation des services dans la communauté pour
les personnes atteintes de maladie mentale.
Un drame engendré par la violence, peu importe
l’origine de la détresse, en est un de trop. Les décideurs politiques, les gestionnaires et tous les partenaires du réseau de la santé et des services sociaux,
incluant le domaine de la justice, doivent trouver
des solutions qui permettront de minimiser les passages à l’acte.
Pendant ce temps, les médias doivent nous accompagner afin que l’on puisse mettre l’emphase sur la
démystification des maladies mentales et ainsi encourager les personnes en détresse et leurs familles à
aller chercher de l’aide.
(Suite page 5)
4
Le cœur à chœur - Printemps 2007
(Suite de la page 4)
Madame Ouimet, l’effort que vous avez fait pour permettre un éclairage sur la réalité des familles qui se terrent dans le silence est louable et nous vous en remercions. Toutefois, lors d’une prochaine parution, peutêtre serait-il intéressant d’épouser la loi des petits pas, question d’unir les angles du témoignage et celui de
l’espoir.
Réaction à l’article de Mme Michèle Ouimet, La vie brisée de Mme Gill, paru le samedi 4 novembre 2006 (Journal La
Presse), rédigée par Mme Hélène Fradet, directrice générale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte
de maladie mentale (FFAPAMM)
La FFAPAMM regroupe les 42 associations de familles et amis du Québec, dont L’Accolade Châteauguay
Environ 200 personnes sont présentement membres de L’Accolade Châteauguay. Faites comme
elles et encouragez-nous à poursuivre notre travail auprès des proches de personnes atteintes de
maladie mentale. Comment nous appuyer? En vous procurant votre carte de membre 20072008, au coût de 10$ (cotisation individuelle) et 15$ (cotisation familiale).
En devenant membre de L’Accolade Châteauguay vous bénéficierez des services suivants:
/
Écoute, références et orientation
/
Rencontre d’échanges
/
/
/
/
Consultations individuelles et familiales
Formations sur les maladies mentales
Activités éducatives
Ateliers thématiques
/
/
/
/
Conférences
Centre de documentation
Accompagnement pour l’obtention de services
Répit à la famille
Remplissez le formulaire d’adhésion qui est glissé dans le bulletin
et faites-le parvenir avec votre chèque à l’ordre de:
L’Accolade Châteauguay
127, boul. St-Jean-Baptiste, bureau 12
Châteauguay, Québec J6K 3B1
Être réellement vu
Nous nous sentons aimés quand nous sentons qu’un autre être humain nous voit, nous perçoit profondément, nous comprend et nous répond. La capacité d’être vu exige de la vulnérabilité. Cela signifie que
nous nous révélons, ou que nous nous plaçons si près d’une autre personne que celle-ci peut nous voir
réellement.
L’intimité croît quand nous sommes vus, quand nous nous permettons vraiment de nous voir les uns les autres. Acceptez d’être vu. Il y a certaines expériences — courir, danser, faire l’amour, écouter de la musique, lire une prose pétillante — qui nous portent au-delà des frontières entre la chair et l’esprit. Quand
nous sommes dans cet état de pureté et d’indifférenciation, pas même séparés de nous-mêmes, nous
sommes en état d’amour.
Extrait de Maxime d’amour, par Daphne Rose Kingma
Le cœur à chœur - Printemps 2007
5
Congrès provincial de la FFAPAMM - 7, 8 et 9 juin 2007 à Québec
Quand l’espoir naît, rien d’impossible !
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Invitation au Congrès de notre Fédération
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Un aperçu des nombreux ateliers
Guide ou technique de protection pour l’entourage face au délire ou à la violence
par Gilles Marsolais
Vers une meilleure compréhension du rétablissement des personnes vivant avec la schizophrénie
par Sylvie Noiseux, inf., PhD., Université de Montréal
Le rôle des intervenants dans le processus de rétablissement et auprès des familles
par Hélène Provencher, inf. et chercheure, Université Laval
Mieux comprendre et traiter le TDAH chez l’adulte par Dr Martin Lafleur, neuropsychologue, CHRG
Troubles anxieux chez les ados et les adultes par Dr Edward Auger, psychiatre CHRG
La préparation à la retraite lorsque mon proche est atteint de maladie mentale
Ces voix oubliées : activités de rétablissement en première ligne, CSSS Haut-Richelieu-Rouville
Comment favoriser la vie familiale lorsqu’un des nôtres vit un problème majeur de santé mentale ?
par Marc Boily, t.s.
Marie-Sissi Labrèche, auteur et journaliste, Témoignage
Ce congrès vous intéresse ? Vous êtes un proche d’une personne ayant un problème de santé mentale ? Vous êtes intervenant et
aimeriez parfaire vos connaissances tout en vous familiarisant avec le dynamique mouvement des familles au Québec ?
Téléphonez à Diane St-Amour à L’Accolade Châteauguay au 450-699-7059 afin de connaître les modalités d’inscription.
Pour les proches, il y a possibilité que L’Accolade assume en partie ou en totalité les frais engendrés (séjour et frais d’inscription).
Assemblée générale annuelle
précédée d’une séance d’information publique
Vous êtes cordialement invités(es) à notre dix-huitième assemblée générale annuelle qui aura
lieu le lundi, 11 juin prochain à 19h. Le conseil présentera les états financiers et informera l’assemblée des activités de l’organisme pour l’année 2006/2007. C’est aussi l’occasion où nous rendons
hommage à notre personne bénévole de l’année qui devient l’invitée de notre Fédération
(FFAPAMM) au Congrès annuel qui aura lieu à Québec. Vous pourrez à cette occasion en profiter pour fraterniser avec les personnes que vous avez côtoyées lors des activités à L’Accolade.
Vous pourrez aussi connaître les administrateurs bénévoles membres du Conseil d’administration.
Un souper-buffet sera servi à compter de 17h30.
Veuillez annoncer votre présence en téléphonant au 450-699-7059.
L’assemblée aura lieu aux bureaux du notaire Manon Beaulieu
779, boul. St-Jean-Baptiste à Mercier.
Merci à Me Beaulieu qui nous fournit gracieusement ses locaux.
6
Le cœur à chœur - Printemps 2007
Nous avons pensé vous partager la touchante missive de Blanche, notre
présidente, qui nous annonçait le décès de son chat. La poésie de son écriture
ravive en chacun de nous les liens affectueux que nous entretenons avec nos
animaux de compagnie qui deviennent des compagnons chéris de tous les
jours. Merci Blanche !
En ce matin du 19 février 2007, mon grand amour de minou ne va
pas bien du tout. Il est mal en point depuis plusieurs jours déjà. Ses
selles semblent bloquées et après deux lavements chez le Vet, il a
eu une diarrhée. Il ne mange plus sa nourriture sèche pourtant si
nécessaire pour ses voies urinaires. Et mange de moins en moins
de l'autre nourriture. Je ne peux plus reculer devant
l'inéluctable. Je le vois être de plus en plus inconfortable et
graduellement changer ses habitudes pour me montrer que plus
rien n'est pareil.
C'est le minou le plus gentil que j'aie eu. Et beau
aussi ! Si bien nommé: Pumpkin. Poil orange et ventre blanc. Grosses pattes
blanches et une "barbe de Père Noel". Lorsque rasé, pompon au bout de la queue, je
l'appelais mon "lion de salon". Un vrai régal pour les yeux. Un minou qu'on a envie de
caresser; qui ronronne à plein gaz quand il est content. Toujours intéressé par les gens;
la plupart des visiteurs ont réussi à le caresser.
Lui et moi on se comprenait si bien... Obéissant et calme, quand il s'agissait
de nettoyer ses yeux ou d'essuyer ses pattes après une sortie dans la neige, il se laissait
faire. Patient, il attendait mon retour installé sous la chaise de la galerie. L'été, il
adorait s'enrouler sous un Thuya dans la cour arrière, jouissant ainsi et du soleil et de
l'ombrage. Quel bonheur j'ai connu en sa compagnie!
Ces derniers jours, j'en suis arrivée à la conclusion que la plus belle preuve
d'amour serait de ne pas m'acharner à le soigner à tout prix. On ira donc ce matin
chez le Vet pour un adieu douloureux mais nécessaire. Je le remercie d'avoir enjolivé
ma vie... Tant d'instants de bonheur, de fierté; tant d'affection, de rires, de plaisir à
"prendre soin"...
Beau minou, ma vie ne sera plus la même désormais... Sans toi allongé sur
mes jambes, la lecture du journal sera solitaire. Et pour longtemps je verrai ta trace sur
le fauteuil dans mon bureau.
Adieu mon cher Pumpkin ! Tu restes dans mon cœur pour toujours. Et,
c'est par amour que je t'envoie au "Paradis des Chats". Repose-toi bien ! Sois
heureux ! ...et ne m'oublie pas tout à fait...
Blanche
Le cœur à chœur - Printemps 2007
7
Votre test de santé mentale
Comment allez-vous?
Au cours du dernier mois...
Souvent Quelquefois Jamais
1. Avez-vous fait des activités avec vos amis?
2. Vos collègues, vos enfants, votre conjoint(e), vos amis
(es) vous ont-ils tombé sur les nerfs?
3. Avez-vous ressenti de la fatigue le matin au réveil?
4. Avez-vous eu des serrements au creux de la poitrine?
5. Vous êtes-vous accordé des moments de détente?
6. Avez-vous eu l’impression que tout était difficile?
7. Avez-vous eu la larme à l’œil?
8. Vous êtes-vous accordé de petits plaisirs?
9. Vous êtes-vous senti heureux ou sentie heureuse?
10. En vous regardant dans le miroir, vous êtes-vous
trouvé(e) de votre goût?
Encerclez vos réponses et additionnez vos points.
Questions
Souvent
Quelquefois
Jamais
Questions
Souvent
Quelquefois
Jamais
1.
3
2
0
6.
0
1
2
2.
0
2
1
7.
0
1
2
3.
0
1
2
8.
3
1
0
4.
0
1
2
9.
3
1
0
5.
3
2
0
10.
2
1
0
Si vous avez entre:
0-8
La vie a ses moments difficiles. Peut-être avez-vous oublié comme il est bon de prendre soin
de soi? Faites attention à vous !
9-13 La vie a ses hauts et ses bas. Vous réussissez à penser à vous mais peut-être pas suffisamment. Doublez d’attention !
14-19 En général, vous profitez bien de la vie et savez prendre soin de vous. Cependant, accordez
une attention toute particulière à vos moments de détente, à vos ami(e)s et aux plaisirs de la
vie; ce sont les plus faciles à oublier.
20-24 Hum! Avez-vous été honnête? Si oui, bravo! Vous êtes de ceux et celles qui savez profiter
intensément de la vie.
8
Le cœur à chœur - Printemps 2007
« Est-ce qu’on
mange ?
Je creuse de
faim ! »
« Je veux voir
les sandales
matiens »
« Quand maman est
fatiguée, pourquoi
c’est moi qui doit
aller se coucher »
« Maman, tu es
dans la pleine
lune, hein ?»
« Moi, ma mère
est pinote
d’avion !»
« Je ne sais pas
comment la
poule jappe... »
« Maman, quand tu étais
petite et que papa était
petit, c’étaient qui mes
parents ? »
« Regarde la
grosse peine
mécanique»
Le cœur à chœur - Printemps 2007
« Pourquoi
tout était en noir et blanc
dans
l’ancien temps ? »
« À l’auditorium, d’un côté il y a les chiffres pairs
et de l’autre côté, les chiffres mères ! »
« Mon papa s’est
endormi au soleil, il a
perdu la lotion
du temps. »
« Regarde la
grosse étoile
d’araignée »
9
Soirées partage / Toutes problématiques
Quand la maladie mentale se manifeste dans une famille, les proches se sentent souvent isolés,
inquiets, impuissants. Ils ont aussi parfois l’impression de ne pas être compris.
En se joignant à un groupe d’entraide où règnent le partage d’un vécu commun, l’égalité entre
les membres, le respect et la création de liens amicaux, vous pourrez briser votre sentiment d’isolement. Les soirées partage offrent un réseau d’aide et d’entraide accessible et gratuit.
Les 2e mardis du mois de 19h30 à 21h30
10 avril, 8 mai, 12 juin, 10 juillet, 14 août 2007
Endroit : L’Accolade Châteauguay Entrée libre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire.
Soirées de ressourcement
Trois ateliers avec Francine Lavergne, psychothérapeute
Les 3e mercredis du mois en soirée
Endroit : L’Accolade Châteauguay
Participation limitée à 12 personnes par rencontre. Inscription requise.
« La sérénité au milieu
du désordre »
« Lâcher prise »
« Gérer ses émotions »
Quand plus rien ne fonctionne et
pour que la vie arrête d’être un
combat à gagner et devienne
une expérience à vivre, à
ressentir et à … consentir !
Tristesse, découragement,
honte et peur sont le lot de
plusieurs familles face aux
maladies mentales.
Comment ne pas se laisser
anéantir par elles.
Petits trucs pour aller mieux en
tant que proche d’une personne
présentant une maladie
mentale.
Mercredi , 18 avril 2007
19h30 à 21h30
Mercredi, 16 mai 2007
19h30 à 21h30
Mercredi, 20 juin 2007
19h30 à 21h30
Groupe de soutien / Trouble de la personnalité limite
Vous avez suivi le programme psychoéducatif de 15 semaines « Aimer et aider quelqu’un qui souffre d’un
trouble de la personnalité limite : Un défi de taille, un objectif réalisable ! »
Vous êtes invité(e) à venir échanger avec d’autres personnes ayant suivi cette formation,
tout en bénéficiant du soutien d’un intervenant.
Les 1er mardis du mois de 19h30 à 21h30
1er mai, 5 juin, 3 juillet, 7 août 2007
Endroit : L’Accolade Châteauguay Limité à 12 participants. Inscription requise.
10
Le cœur à chœur - Printemps 2007
Livres, vidéocassettes, audiocassettes, dépliants à votre disposition.
Voici quelques-unes de nos nouvelles acquisitions.
Comment ne pas se gâcher la vie
Dr Stéphanie Hahusseau
D’où viennent ces voix intérieures
qui vous gâchent la vie : « je ne
vaux rien », « personne ne s’intéresse à moi « , « je me fais toujours
avoir » ? Pourquoi les mêmes souffrances ? Les mêmes erreurs ?
À l’origine, il y a sans doute, dans votre enfance, un
besoin inassouvi: être aimé, protégé, valorisé. Se
met alors en place un schéma de vie, qui, à l’âge
adulte, pèse sur vos conduites, vos émotions, vos façons de réagir.
Un livre très concret, pour partir à la découverte de
vous-même et changer de vie.
Comment gérer
les personnalités difficiles
L’anxieux qui vous harcèle de questions inquiètes, le paranoïaque qui
prend la moindre de vos remarques
comme une offense, l’obsessionnel
qui s’absorbe dans les détails au
détriment de l’essentiel, le narcissique qui tire toujours la couverture à
lui, le dépressif qui vous accable de
son inertie, le « type A » pour qui
rien ne va jamais assez vite, tous
peuvent perturber votre vie quotidienne, au travail, à la maison, en famille.
François Lelord et Christophe André sont psychiatres, psychothérapeutes et consultants en entreprise.
Frères et sœurs
Ancienne interne des hôpitaux, Stéphanie Hahusseau est
médecin psychiatre à Toulouse. Elle est spécialiste de l’étude et du traitement psychothérapique des troubles de
personnalité.
Les troubles de la personnalité
Fondements et traitements
Jacques Débigaré, Ph.D.
Cet ouvrage de psychologie clinique présente les problèmes adaptatifs que provoque chez l’enfant
une attitude parentale de protection et d’éducation trop fortement
guidée par l’intimidation et la provocation. Ce livre offre à tous les
professionnels et aux intervenants
en santé, ainsi qu’à toutes les personnes qui veulent se découvrir, une
compréhension simple et intégrée
des troubles de la personnalité.
Jacques Débigaré détient un baccalauréat en pédagogie et un doctorat en psychologie. Il est professeur au département de psychologie de l’Université du Québec à
Trois-Rivières.
Le cœur à chœur - Printemps 2007
face aux troubles psychotiques
Ce livre s’adresse aux personnes qui ont
un frère ou une sœur souffrant de troubles psychotiques, en particulier au moment où la maladie apparaît.
Hélène Davtian, psychologue clinicienne à l’Unafam, a piloté l’ensemble
du projet.
Votre adolescent vous inquiète ?
Quelques repères, quelques pistes,
face à la souffrance psychique à l’adolescence.
Ouvrage réalisé grâce au concours de
l’Unafam et de la Fondation de France.
Comment soigner votre adolescent?
Cet ouvrage fait suite à celui intitulé
« Votre adolescent vous inquiète? ».
Ouvrage réalisé grâce au concours de
l’Unafam, de la Fondation de France et
de l’association des Familles de la Banque de France.
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Société Saint-Vincent de Paul