Dentisterie adhésive totale: tout est dans l`équilibre
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Dentisterie adhésive totale: tout est dans l`équilibre
8 NOUVELLES TECHNOLOGIE Dental Tribune Édition Française | Novembre 2013 Dentisterie adhésive totale: tout est dans l'équilibre occlusal La dentisterie neuromusculaire permet de trouver un équilibre entre les muscles, les articulations et les dents afin de réduire le besoin de compensation du reste du corps. Aujourd’hui l’analyse du déplacement mandibulaire en 3 dimensions est devenue possible grâce au système d’évaluation de l’occlusion K7 de chez Myotronics (Bisico).A vos graphes ! Introduction La prise en charge des patients n’est jamais chose facile. Nous sommes confrontés à devoir gérer simultanément la douleur, l’inconfort, la demande de bien être, la demande esthétique(1,2). Lorsque cela est réalisé, nous avons alors changé la vie de nos patients. Le problème majeur, pour nous cliniciens, est la fiabilité, reproductibilité de ces traitements globaux. A travers ce cas clinique, nous allons tenter d’exposer un protocole de traitement qui va permettre de répondre de manière fiable aux questions suivantes : – quel type d’occlusion proposer au patient? – comment être sûr que cette nouvelle position mandibulaire soit confortable et non pathogène? – comment rendre ces traitements esthétiques? Historique du patient Le patient, âgé de 37 ans, se présente au cabinet avec comme demande une prise en charge des douleurs oro faciales. Evaluation clinique et diagnostic A l’examen clinique, nous notons une marche des prémolaires inférieures importante ainsi qu’une supraclusion. Quelques facettes d’usures sont présentes. Au niveau extra oral, le patient nous rapporte : – une difficulté à la mastication, voir une impossibilité de manger des sandwichs – des fourmillements au bout des doigts – des douleurs cervicales importantes – des maux de tête et quelquefois des migraines – des insomnies de plus en plus fréquentes – l’apparition récente de bruits dans les oreilles Objectif thérapeutique – trouver une position mandibulaire correcte pour le patient afin de diminuer voir de supprimer ses différents symptômes en restaurant une occlusion correcte – cela se fera en 2 phases : – port de cales en composite maxillaire et mandibulaire appelées orthotic – transformation de ces cales en éléments céramiques pour le long terme en appliquant le concept « minimal invasive dentistry » Trouver la nouvelle position mandibulaire : Pour évaluer la position habituelle de repos du patient, nous utilisons des enregistrements électromyographiques de plusieurs muscles bilatéraux. Les groupes mesurés sont les temporaux antérieurs, les sternocléidomastoïdiens, les masséters et les digastriques antérieurs. Les électrodes sont placées sur les muscles et les enregistrements sont faits. Un tracé électromyographique élevé représente une hyperactivité musculaire et une position de repos incorrecte. Le but est de trouver une position où les muscles qui contrôlent la position mandibulaire sont dans un état relaxé. Leurs fibres ont alors une longueur idéale pour une fonction optimale et confortable. Pour trouver cette position optimale, une série de tests diagnostic sont réalisés. Elle inclut l’electromyographie pour l’activité musculaire et l’analyse de déplacement mandibulaire en 3 dimensions grâce au système d’évaluation de l’occlusion K7 de chez Myotronics (Bisico). Cela nous a permis de déterminer que les muscles du patient étaient en hyper activité permanente que le patient soit en relation centrée, en occlusion d’intercuspidie maximale ou bien en position de repos habituelle. Pour relaxer les muscles du patient qui sont dans un état de spasme chronique, une neuro stimulation ultra basse fréquence (TENS) est utilisée. Le Tens stimule les nerfs crâniens 5, 7, 11 pour remédier à l’hypertonicité, restaurer une circulation sanguine normale et nettoyer les muscles de l’acide lactique et des toxines présentes. Les muscles ont été déprogrammés et nous pouvons contrôler sur le système informatique la relaxation musculaire et enregistrer la position de repos physiologique du patient de manière scientifique et prévisible. Le montage sur articulateur est réalisé par une table HIP et un wax-up pour orthotic fixe est réalisé avec une clef en silicone. A l’aide de la clef en silicone, nous fabriquons les cales en composite au maxillaire et à la mandibule. Puis, pour l’équilibration occlusale, nous appliquons la neuro stimulation au patient pendant une heure. Ensuite nous équilibrons l’occlusion en statique puis en dynamique. Nous contrôlons toujours ces ajustements avec le système informatique. Cela nous permet de valider la position de repos avec l’activité musculaire, la trajectoire d’ouverture et de fermeture mandibulaire et l’occlusion d’intercuspidie maximale. Le patient porte les orthotics pendant au moins 3 mois. Nous validons ainsi l’esthétique et la fonction. Les symptômes disparaissent. Après 3 mois, nous avons toutes les informations pour envisager la réhabilitation finale. Nous préparons les dents directement sur les orthotics qui nous servent donc de mock-up. Cela permet de préparer les dents à minima voir dans certains cas d’érosion sévère de ne pas préparer les dents. Nous optons pour la réalisation de double facette dans le secteur antérieur maxillaire ce qui nous permet de rattraper le guide antérieur tout en ne préparant pas les points de contact des dents. Conclusion Le traitement du cas présenté est un challenge qu’il nous est possible de relever dans notre pratique. Les patients présentant des dysfonctions temporo mandibulaires attendent que nous leur présentions des traitements fiables, scientifiques, avec un pronostic excellent. Aujourd’hui, avec les systèmes informatiques comme Myotronics (Bisico), nous pouvons diagnostiquer de manière précise et surtout suivre l’évolution de nos thérapeutiques. Ce patient présentait une dysfonction de l’appareil manducateur sévère. Nous devons prendre beaucoup de temps pour diagnostiquer puis pour évaluer et tester la nouvelle occlusion proposée. Ceci est fait dans la phase 1 avec un orthotic fixe. Pendant cette phase, aucune dent n’est préparée et tout est réversible. Pendant plusieurs mois, la nouvelle position est validée, le système informatique (K7) nous aide à trouver la position physiologique. Cette position étant confortable pour le patient, les symptômes ayant disparus, nous pouvons alors engager un traitement définitif. Ce traitement peut être de l’orthodontie, de la chirurgie, de la prothèse ou la combinaison des trois. Dans cette méthode, nous devons retrouver une occlusion physiologique en statique et dynamique. Cela est simplifié par l’utilisation de neuro stimulation transcutanée (TENS) qui nous permet de nettoyer les muscles des toxines et de les déprogrammer de toutes proprioceptions. Avant d’effectuer les procédures finales de restaurations, il est impératif d’établir une occlusion stable, confortable par des données cliniques vérifiables et mesurables. Retrouvez la bibliographie en page 10 DR CYRIL GAILLARD · Praticien libéral à Bordeaux · Diplôme de la fac de Bordeaux en 1998 · Post Graduate au LVI en dentisterie esthétique et neuromusculaire · Fondateur du GAD Center POURQUOI CE PROGRAMME ? 6i vous hésite] j réhabiliter les bruxeurs les érosions les usures 6i vous doute] sur le Iait que l¶occlusion peut Mouer un r{le sur la posture 6i vous doute] de la dimension verticale de l¶2,0 lorsque vous construise] une bouche ... ALORS CE CURSUS EST FAIT POUR VOUS ! LA DENTISTERIE ADHESIVE TOTALE EN 5 ETAPES Cor 1 - Elaboration de plans de traitements complexes Cor 2 - Biomécanique mandibulaire Cor 3 - Réhabilitation complexe avec patient Cor 4 - Coronoplastie et micro-occlusion Cor 5 - Réhabilitation globale avec patient I NSC R I P TI O N & P R I X www.gad-center.com +33 (0) 6 09 13 52 41 [email protected] 10 ERGONOMIE Dental Tribune Édition Française | Novembre 2013 Trois bonnes raisons d’allonger son patient. Leçon n°2B Dr David Blanc Une 2ème raison d’allonger son patient : Dans le précédent numéro de Dental Tribune, nous avons vu que l’orientation de la cavité buccale était facilitée par la position allongée. Il est alors temps de se poser des questions sur le type de support du patient. Depuis Fauchard au 17è siècle qui a posé les bases du fauteuil dentaire, nous soignons nos patients assis. Notre profession qui a tellement évoluée sur le plan technique, mérite peut être de bénéficier des mêmes avancées en ergonomie, et de se débarrasser de l’héritage du Barbier chirurgien. Fig. 1 : Différences d’adaptation à la taille d’un patient entre une table et un fauteuil. Si l’assise est prise comme référence pour positionner un patient, l’emplacement de la cavité buccale du patient varie en fonction de sa taille. L’opérateur a alors besoin d’adopter une posture traumatisante pour réussir à traiter le patient. Notre désarroi est toujours immense lorsque nous essayons de soigner une dame âgée de petite taille ou mieux un enfant, et qu’une fois assis dans le fauteuil, sa tête ne se trouve pas sur la têtière mais au niveau du dossier…Il faut alors se contorsionner pour voir quelque chose, et la qualité de nos soins s’en ressent inévitablement. En effet, lorsque nous utilisons un fauteuil dentaire, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, la zone de l’assise est toujours la Suite de la page 8 References 1. Okeson JP. Management of Temporomandibular Disorders and Occlusion (3rd ed.). St. Louis, MO: Mosby; 1985. 2. Coy RE, Flocken JE, Adib F. Musculoskeletal etiology and therapy of craniomandibular pain and dysfunction. Cranio Clin Int 1(2):163-173, 1991. 3. Jankelson RR. Neuromuscular Dental Diagnosis and Treatment. Volume 1 (2nd ed.). Tokyo: Ishiyaku EuroAmerica; 2005. 4. Naeije M, Hansson TL. Short-term effect of the stabilization appliance on masticatory muscle activity in myogenous craniomandibular disorder patients. J Craniomand Disord Facial Oral Pain 5:245-250, 1991. 5. Ormianer Z, Gross M. A 2-year follow-up of mandibular posture following an increase in occlusal vertical dimension be- yond the clinical rest position with fixed restorations. J Oral Rehab 11:877-883, 1998. même. La conséquence est que la position de la tête est plus ou moins haute, et la position des genoux plus ou moins en avant ou en arrière par rapport à l’angulation du fauteuil. (Fig. 1). Et quel temps perdu à essayer de régler la têtière ! Une raison majeure d’allonger son patient est que lorsque le support du patient est horizontal, son adaptation est optimale quelque soit sa taille. Le point de référence devient la tête, et les membres inférieurs se positionnent librement selon leur longueur. Fig. 4 : Fauteuil EMCIA de chez Morita Europe, permettant d’obtenir une position allongée s’approchant le plus de celle du feel 21N. Les dimensions des fauteuils sont conçues à partir de dimensions anthropométriques moyennes, et ne peuvent donc pas s’adapter aux différents gabarits. Ces moyennes anthropométriques sont différentes selon l’âge du patient (enfant ou adulte), et selon le pays d’origine (Asie/Europe du nord). En pédodontie et en orthodontie il existe des variations importantes de taille d’un patient à l’autre selon son âge, et le fauteuil dentaire n’est alors plus du tout adapté à leur morphologie. Si le patient est de petite taille, les courbures du fauteuil ne correspondent plus à sa morphologie, le soutien lombaire n’est plus sous les lombaires, et les genoux sont dans le vide ! Ce problème peut être résolu si le fauteuil dentaire est laissé en permanence en position allongée, voire même s’il s’agit d’une table de traitement, car les patients apprécient peu la sensation de se faire allonger sans contrôler la descente. Cela n’empêche pas d’asseoir le patient au bord de la table pour une prise d’empreinte ou un enregistrement de relation centrée, qui sera d’ailleurs sûrement beaucoup mieux effectué qu’en position demi assise… Dans ce cas, le patient s’installe de lui même toujours au bon endroit. Il cherche à poser sa tête sur la têtière, et non plus à s’asseoir. La cavité buccale est alors toujours placée au même endroit, quelque soit la taille du 6. Liu ZJ, Yamagata K, Ito G. Electromyographic examination of jaw muscles in relation to symptoms and occlusion of patients with TMJ disorders. J Oral Rehab 26(1):33-47, 1999. 7. Neill DJ, Howell P. Computerized kinesiography in the study of mastication in dentate subjects. J Prosthet Dent 55(5):629-638, 1986. 8. 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Nous pouvons alors régler tout notre poste de travail autour de ce point constant (hauteur de tabouret, position des instruments, éclairage…) Cet intérêt est tellement flagrant qu’il a été compris par des concepteurs de tables de traitement dédiées à la pédodontie (Fig. 2). Cet intérêt a aussi été compris par des concepteurs de table de traitement, adaptées à toutes les tailles de patients. Il n’y a alors plus de creux mal placé pour l’assise, ou de bombé excessif pour les lombaires. C’est le cas du Feel 21N (Fig. 3) pour l’Asie et de l’EMCIA (Fig. 4) pour l’Europe. La révolution est en marche… DR DAVID BLANC · Masseur Kinésithérapeute D.E. · Ostéopathe D.O. · D.U. d’Ergonomie des gestes et des postures. · Docteur en Chirurgie Dentaire · Contact: ergonomie-dentaire.com 18. Magne P, Belser U. Bonded Porcelain Restorations in the Anterior Dentition: A Biomimetic Approach. Hanover Park, IL: Quintessence Pub.; 2002. 19. Ludwig K. Studies on the ultimate strength of all-ceramic crowns. 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