ANRS Information, N° 42 - Pas-de
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ANRS Information, N° 42 - Pas-de
information Le bulletin de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales Numéro > 42 avril/mai 2006 PAGE 2 Editorial > PAGE 7 Les résultats des appels d’offres > PAGE 19 La recherche sur les hépatites virales : une dynamique bien engagée > PAGE 35 L’actualité des essais et des cohortes SOMMAIRE Infos Les instances scientifiques Les résultats du 2e appel d’offres 2005 Les résultats du 1er appel d’offres 2006 Une plate-forme de recherche génomique sur les infections par le VIH et les virus des hépatites Les personnels de l’agence Un groupe de travail sur les migrants Pour être publié, enregistrez vos essais ! > > > Page 4 Page 7 Page 12 > > > > Page 17 Page 17 Page 18 Page 18 > > Page 19 Page 21 > Page 23 > Page 27 > Page 30 > Page 30 > Page 31 > Page 33 > Page 34 Actualité des essais et des cohortes Essais VIH ANRS 127 2IP ANRS 129 BKVIR ANRS 130 APOLLO > > > Page 35 Page 36 Page 37 Cohortes VIH ANRS CO 14 COHORTE IL2 > Page 38 Lancement d’un essai thérapeutique au Cambodge ANRS 1295 - CIPRA KH001 CAMELIA > Page 39 Résultats d’essais Essais VIH ANRS 106 WINDOW ANRS 108 NONUKE ANRS 121 HIPPOCAMPE ANRS 1269 TRIVACAN > > > > Page 40 Page 40 Page 41 Page 41 Mazarine Image 01 58 05 49 25 Essais VHC ANRS HC 03 BITRI > Page 42 > DÉPÔT LÉGAL Colloques et publications > DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-François Delfraissy > RÉDACTRICE EN CHEF Le point sur … La recherche sur les hépatites virales : une dynamique bien engagée La recherche fondamentale « Une place de leader » La recherche clinique « Répondre aux besoins de recherche sur les hépatites virales et les coinfections » Les études physiopathologiques Un effort de recherche conséquent La cohorte ANRS CO 12 CIRVIR Mieux connaître la cirrhose virale compensée Le groupe VHC de l’AC11 Des techniques standardisées Le point de vue associatif « Mieux connaître les personnes atteintes » La recherche dans les pays en développement Répondre à des urgences de santé publique Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C. Mieux connaître pour mieux agir Marie-Christine Simon > SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Murièle Matignon > COMITÉ ÉDITORIAL Laurence Allain, Brigitte Bazin, Annie Bouxin-Métro, Patricia Bursachi, Marie-Josèphe Commoy, Véronique Doré, Elizabeth Fischer, Nadine Job-Spira. > DOSSIER RÉALISÉ PAR RCP Communication > RÉALISATION Juin 2006 > TIRAGE 7 000 exemplaires Page 43 ÉDITORIAL e numéro de ANRS Information est le premier depuis ma nomination en tant que directeur de l’ANRS. J’aimerais à cette occasion partager quelques réflexions sur notre agence, préciser nos orientations pour la communauté médicale et scientifique du VIH et des hépatites. C Je souhaiterais d’abord saluer l’action de mon prédécesseur, Michel Kazatchkine, action dans laquelle je m’inscris totalement. Il a su hisser l’agence à un haut niveau sur le plan international, conforter sa présence au plan national et réussir l’intégration des hépatites au sein de notre structure. J’ai pu constater à mon arrivée que l’agence était en « excellente santé ». Il y existe une vraie dynamique, une performance indéniable. Et il est particulièrement satisfaisant de constater que, à tous les niveaux, ce sont d’abord et surtout les questions scientifiques qui fixent les orientations, les stratégies et les actions. Ces questions scientifiques sont par définition en évolution. Elles nous obligent à repenser notre action et à fixer de nouveaux enjeux. La recherche sur les hépatites a connu un bel essor grâce au soutien de l’ANRS, comme le montre notre dossier central, particulièrement dans le domaine des recherches cliniques et en santé publique sur le virus C qui ont été les premières à recevoir le soutien de notre agence. L’élargissement de nos missions à l’ensemble des disciplines dans les virus B et C devrait aboutir dans quelques années à un renforcement de notre position scientifique au plan international. Le conseil scientifique de l’ANRS*, qui a consacré sa dernière réunion à cette thématique, a salué la qualité des projets et le dynamisme des équipes engagées. En ce qui concerne la recherche thérapeutique, plusieurs priorités ont été définies par l’AC24** pour l’avenir. Elles concernent des questions aussi cruciales que la prise en charge des personnes co-infectées par le VIH, celle des patients non-répondeurs aux traitements anti-VHC ou la fibrose. Les approches d’immunothérapie seront, vis-à-vis de l’hépatite B, l’un des axes forts de recherche clinique de l’agence. Pour accompagner cette dynamique et lancer les grands essais de stratégie qui nous font défaut, nous devons renforcer les moyens humains afin de développer le réseau d’investigateurs. Une dizaine de postes de Moniteurs d’études cliniques vont ainsi être créés dès cette année pour les sites cliniques ou méthodologiques. Plusieurs programmes de recherche sur les hépatites financés par l’ANRS sont menés dans les pays du Sud, au Sénégal (où nous disposons d’un Site ANRS) et en Egypte. Il m’apparaît que ce dernier pays, qui se situe dans un contexte épidémiologique particulier d’infection par le VHC, dispose aujourd’hui d’une « masse critique suffisante » en termes de moyens humains et de projets pour envisager la création d’un nouveau site uniquement dédié aux hépatites virales. Il s’agirait là d’une « première » à l’ANRS signifiant, s’il en était encore besoin, que la place des hépatites au sein de notre agence est pleine et entière et que nos modes d’intervention sont proches quelle que soit la pathologie si la situation de santé publique l’exige. Un colloque francophone La création de ce nouveau site au Sud ne signifie pas, en revanche, que nous allons vers une multiplication de nouvelles implantations. Notre démarche doit être réaliste et tenir compte des moyens supplémentaires, financiers et humains (au sein de l’agence en particulier), que cela représenterait. La recherche * Le Conseil scientifique de l’ANRS se réunit 2 à 3 fois par an. Constitué en grande partie d’experts étrangers, il est à même d’évaluer les stratégies de l’agence par rapport à la compétition internationale. ** Action coordonnée 24 “Essais thérapeutiques dans les hépatites virales”. 1 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 ÉDITORIAL dans les pays en développement concentre près du quart de notre budget. Elle a été définie par Michel Kazatchkine comme une priorité. J’affirme qu’elle le restera tant les enjeux de l’épidémie du VIH/sida sont majeurs pour le développement, nous imposant de poursuivre notre effort. Nous continuerons à soutenir les sites existants et, bien évidemment, à financer les projets « hors sites » dès lors qu’ils seront évalués favorablement et jugés prioritaires. Le contexte dans ces pays évolue notablement avec l’élargissement de la mise à disposition des antirétroviraux dans le cadre des différents programmes internationaux. De nouveaux enjeux scientifiques apparaissent pour l’ANRS. Ainsi sur le plan clinique, faut-il évaluer les traitements de deuxième et troisième lignes, les effets secondaires des traitements. Il nous faut également développer des programmes de recherche opérationnelle destinés notamment à analyser les conditions socio-économiques du succès ou de l’échec du « scaling up », les politiques d’achat et de distribution des médicaments, ou encore les facteurs d’observance à long terme. Notre démarche de recherche ne peut se faire pleinement sans un tissu associatif fort. Nous avons vu, en France, combien l’échange et le partage avec les associations de patients pouvaient être enrichissants. Il me paraît important que l’agence puisse contribuer à l’émergence d’une mobilisation associative sur les questions de recherche dans les pays du Sud. Nous allons donc nous engager avec la World Aids Foundation dans une politique de formation du milieu associatif des pays du Sud sur ces questions. Permettez-moi de conclure ce chapitre sur un thème qui m’est cher, celui de la francophonie. Sans nier nullement l’importance des rencontres scientifiques internationales, il m’apparaît de notre devoir de faciliter le dialogue entre chercheurs et acteurs de la lutte contre le sida, du Nord et du Sud, parlant une même langue, la nôtre. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’organiser, avec Christine Katlama, la 4e Conférence francophone sur le VIH/sida. Elle se tiendra sous l’égide de l’ANRS, du 29 au 31 mars 2007, à Paris, Cité des sciences et de l’industrie. (www.vihparis2007.com) Coordination européenne Cette dimension francophone de nos échanges ne saurait nous faire oublier l’environnement international de l’agence, singulièrement européen. Les questions qui nous sont posées aujourd’hui, en particulier dans le domaine de la recherche clinique et thérapeutique, exigent une réponse concertée entre institutions nationales et laboratoires européens. Elles demandent également que nous nous impliquions davantage dans les instances de la commission européenne et que nous y soumettions des projets. L’organisation d’essais cliniques de stratégie ou de cohortes observationnelles permettrait un recrutement plus rapide de populations de patients d’une taille suffisante pour répondre à des questions telles que la primo-infection ou les stratégies d’interruption thérapeutique. De même, devons-nous nous appuyer sur les structures européennes, comme l’EDTCP*, pour augmenter notre capacité de développer la recherche clinique dans les pays du Sud. Enfin, les recherches sur le(s) vaccin(s) anti-VIH pour lesquelles les besoins de coordination européenne sont nécessaires devront être classées dans nos toutes premières priorités. Sur ce dernier point, le programme de recherche vaccinale de l’agence continue en France, avec les forces qui sont les nôtres aujourd’hui. Nous l’avions annoncé dans le précédent numéro de ANRS Information, ANRS VAC 18 a été autorisé par l’AFSSAPS à reprendre et est en cours de recrutement auprès du réseau « Volontaires pour un vaccin ». Nous poursuivons notre recherche sur des lipopeptides de nouvelle génération et avons engagé avec une entreprise de biotechnologies une collaboration sur des vecteurs qui leur seraient associés. Le programme « lipopeptides » n’exclut pas le financement de recherches en amont plus fondamentales et des collaborations avec différentes compagnies pharmaceutiques pour la mise en place d’essais de phase II avec différents « outils » vaccins. * EDTCP : European and Developing Countries Clinical Trials Partnership. 2 ÉDITORIAL Si l’agence doit tenir compte des évolutions de son environnement international, elle doit également s’adapter aux modifications du contexte national. Cela est vrai en particulier de la recherche clinique qui connaît, et c’est heureux, des changements profonds avec, notamment, le développement de structures dédiées à cette activité au sein des CHU. L’ANRS a toujours eu vocation à thématiser et à hiérarchiser ses priorités de recherche au travers ses actions coordonnées spécialisées. Cette démarche de réflexion et d’élaboration des essais cliniques doit rester au cœur de notre activité en partenariat avec le milieu associatif. C’est pourquoi l’agence est et restera promoteur de ses essais et cohortes, en partenariat avec les centres de méthodologie pour la conduite de ceuxci. Cependant, pour assurer le développement de notre recherche clinique, nos ressources opérationnelles devront sans doute être élargies à d’autres structures de gestion opérationnelle des essais et des cohortes. Des discussions sont en cours en ce sens. De même, nous faut-il lancer de nouvelles discussions avec l’industrie. Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de nous rencontrer autour de la difficile question de l’accès aux molécules en développement. Nos relations doivent être repensées dans le respect de nos intérêts respectifs. Il nous faudra faire un effort de simplification de nos démarches administratives mais aussi, et surtout, associer davantage les industriels à l’élaboration des essais. Une culture de « risque » scientifique Nous devons mobiliser notre capacité d’adaptation pour répondre aux nouveaux enjeux de la recherche fondamentale qui demeure l’une des activités phare de l’ANRS. Les réflexions de nombreux experts nous incitent à repenser nos stratégies scientifiques en nous appuyant sur les questions cliniques. C’est dans cet esprit qu’a été organisé en avril dernier le premier Forum ANRS de recherches fondamentales et cliniques. Le pont lancé entre chercheurs fondamentaux et cliniciens a permis qu’émergent de nouvelles questions et, à terme, nous l’espérons, que voient le jour de nouveaux projets. Nous devons résolument nous inscrire pour la recherche fondamentale dans une culture de « risque » scientifique et aborder les questions avec un œil nouveau. C’est la raison pour laquelle l’ANRS a lancé un projet de plate-forme de recherche génomique sur l’infection par le VIH et les hépatites, qui sera l’une des toutes premières du genre en Europe (voir l’article page 17). Indéniablement, cette capacité d’adaptation existe dans le domaine des sciences sociales. Les équipes ont suivi l’évolution de la maladie et réussi l’interface avec d’autres disciplines, en particulier celles liées à la thérapeutique ou à la prise en charge des patients. Ce caractère multidisciplinaire apporte clairement une valeur ajoutée au sens où il permet d’aborder dans sa totalité une question de recherche. L’un des objectifs de l’agence doit être ainsi, pour les prochaines années, d’amplifier ce type d’approche, notamment dans les essais thérapeutiques menés dans notre pays comme au Sud. Par ailleurs, le rôle moteur que nous avons eu dans l’initiation des grandes enquêtes en sciences sociales doit être poursuivi en renforçant le développement des questions de recherche dans le domaine de la prévention. Permettez-moi de conclure en précisant que j’entends inscrire ma démarche dans un dialogue constructif avec l’ensemble des acteurs de la recherche et de la lutte contre l’infection par le VIH et les hépatites virales, c’est-à-dire avec chacun d’entre vous. Cette agence est construite par et autour des communautés de chercheurs et de médecins du VIH et des hépatites. Plus de 1 200 publications au cours des quatre dernières années sont issues de travaux financés par l’ANRS. Nous devons tous contribuer à garder la place qu’occupe la France dans ces deux domaines de recherche. L’évolution de l’agence repose aussi sur les échanges que nous avons su construire avec le milieu associatif du VIH et des hépatites. Ceux-ci se poursuivront sur les défis scientifiques et éthiques auxquels nous sommes tous confrontés. Je nous souhaite plein de réussite dans notre cause commune. JEAN-FRANÇOIS DELFRAISSY Directeur de l’ANRS 3 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS Les instances scientifiques Les comités scientifiques sectoriels Comité scientifique sectoriel n° 3 « Recherches cliniques dans l’infection VIH » Président • Pierre-Marie Girard, Hôpital Saint-Antoine, Paris Membres • Sophie Abgrall, Hôpital Avicenne, Bobigny • Annette Audigé, University Hospital Zurich, Suisse • François Clavel, Inserm U552, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris • Bertrand Diquet, CHU d’Angers • Anne Lombès, Inserm U582, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Jan Van Lunzen, Universitätsklinikum Eppendorf, Hamburg, Allemagne • Anne-Geneviève Heliot-Marcelin, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • France Mentré, Inserm U738, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris • Patrick Mercié, CHU de Bordeaux, Hôpital Saint-André, Bordeaux • Véronique Schiffer, Hôpital Universitaire, Genève, Suisse • Anne Simon, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Amalio Telenti, CHUV, Lausanne, Suisse • Laurence Weiss, Hôpital européen GeorgesPompidou, Paris Comité scientifique sectoriel n° 5 « Recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société » Président • Didier Fassin, Cresp, Université Paris 13, Bobigny Membres • Maurice Cassier, Cermes, Villejuif • Benoît Dervaux, Cresge, Lille • Jean-Claude Desenclos, InVS, Saint-Maurice • Annabel Desgrées du Loû, Ceped, Nogent-sur-Marne • Fred Eboko, IRD, Yaoundé, Cameroun 4 • Graham Hart, University College Medical School, Londres, Angleterre • Bertrand Nalpas, GHU Camereau, Nîmes • Gilles Pialoux, Hôpital Tenon, Paris • Bruno Spire, Inserm U379, ORS-Paca, Marseille • Michel Tousignant, Crise, Université du Québec, Montréal • Bernard Basset, Représentant la DGS, Paris Comité scientifique sectoriel n° 6 « Recherches dans les pays en développement » Président • François Bourdillon, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris Co-président • Christian Thimonier, Ministère des Affaires étrangères, Paris Membres • Xavier Anglaret, Inserm U593, Université Victor Segalen Bordeaux 2 • Ahidjo Ayouba, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé • Laurent Bélec, Inserm U743, Institut de recherche des Cordeliers, Paris • Eric Caumes, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • Benjamin Coriat, CEPN-IIDE, Université Paris 13, Villetaneuse • Karine Delaunay, IRD UR107, Bondy • Pierre Dujols, Hôpital Arnaud de Villeneuve, Montpellier • Serge Eholié, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d’Ivoire • Marc-Eric Gruénais, IRD, Université de Provence, Marseille • Christine Kafando, Espoir pour demain, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso (représentant les associations du Sud) • Sophie Le Cœur, PHPT, Chiang Maï, Thaïlande et INED, Paris • Elisabeth Menu, Institut Pasteur, Paris • Mead Over, Development Research Group, Banque Mondiale, Washington, Etats-Unis • Jean-Marie Talom, Reds, Yaoundé, Cameroun (représentant les associations du Sud) • Coumba Touré Kane, CHU Le Dantec, Dakar, Sénégal • Muriel Vray, Institut Pasteur, Paris • Yazdan Yazdanpanah, Centre Hospitalier de Dron, Tourcoing Représentants • France Agid, représentant le ministère des Affaires étrangères, Paris • Catherine Hankins, représentant l’Onusida, Genève, Suisse • Jean-Elie Malkin, représentant Esther, Paris • Représentant les associations du Nord : en attente de décision • German Velasquez, représentant l’OMS, Genève, Suisse Les actions coordonnées Action coordonnée n° 5 « Essais thérapeutiques dans l’infection VIH » Président • Jean-Michel Molina, Hôpital Saint-Louis, Paris (La composition de l’AC5 figure dans ANRS Information n° 41 - Juillet/Août 2005) Les groupes de travail de l’AC5 Groupe « Pharmacologie » Responsable • Anne-Marie Taburet, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre Groupe « Immunologie » Responsable • Yves Lévy, Hôpital Henri Mondor, Créteil Groupe « Complications » Responsables • Jean-Paul Viard, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris • Jacqueline Capeau, Inserm U680, Faculté de Médecine Saint-Antoine, Paris Groupe « Antiviraux » Responsable • Christine Katlama, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris Action coordonnée n°23 « Dynamique des épidémies de VIH, VHB et VHC » Président Joseph Lellouch, Inserm U780, Villejuif Membres • Ahmadou Alioum, Inserm E338, Université Victor Segalen, Bordeaux • Fabrice Carrat, Inserm U707, Faculté de Médecine Saint-Antoine, Paris • Daniel Commenges, Inserm E338, Université Victor Segalen, Bordeaux • Dominique Costagliola, Inserm U720, Paris • Elisabeth Delarocque-Astagneau, InVS, Saint-Maurice • Jean-Claude Desenclos, InVS, Saint-Maurice • Sylvie Deuffic-Burban, Cresge, Lille • Sophie Grabar, Hôpital Cochin, Paris • Françoise Le Pont, Inserm U707, Faculté de Médecine Saint-Antoine, Paris • Catherine Marimoutou, CISIH, Hôpital SainteMarguerite, Marseille • Laurence Meyer, Inserm U569, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre • Josiane Pillonel, InVS, Saint-Maurice • Caroline Semaille, InVS, Saint-Maurice 5 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS Action coordonnée n°28 « Essais vaccinaux préventifs contre le VIH » Président • Yves Lévy, Hôpital Henri Mondor, Créteil Membres • Dominique Blanc, Aides, Marseille • Bénédicte Bonnet, CISIH, Hôtel Dieu, Nantes • Geneviève Chêne, Inserm U593, Université Victor Segalen Bordeaux 2 • Lise Cuzin, CISIH-SMIT, Hôpital de Purpan, Toulouse • Christine Durier, Inserm SC10, Villejuif • Véronique Doré, ANRS, Paris • Hervé Fleury, Université Victor Segalen Bordeaux 2 • Hanne Gahery, Inserm U567, Hôpital Cochin, Paris • Gustavo Gonzalez-Canali, Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris 6 • Cécile Goujard, Hôpital de Bicêtre, Le KremlinBicêtre • Jean-Gérard Guillet, Inserm U567, Hôpital Cochin, Paris • Hakim Hocini, Inserm U743, Institut de recherche des Cordeliers, Paris • Odile Launay, Hôpital Cochin, Paris • Jean-Daniel Lelièvre, Hôpital Henri Mondor, Créteil • Christiane Moog, Université Louis Pasteur, Strasbourg • Gilles Pialoux, Hôpital Tenon, Paris • Isabelle Poizot-Martin, CISIH, Hôpital SainteMarguerite, Marseille • Dominique Salmon-Céron, Hôpital Cochin, Paris • Roland Tubiana, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris • X, représentant le réseau « volontaires pour un vaccin » Les résultats du 2e appel d’offres 2005 Liste des projets, contrats d’initiation et bourses financés CSS1 “Relations hôte-virus dans l’infection VIH” PROJETS ANJUERE Fabienne Inserm U 721, Nice Immunisation combinée transcutanée/sublinguale contre l'infection génitale par le VIH BAHRAOUI Elmostafa Université Paul Sabatier, Toulouse Rôle de la PKC delta dans la réplication de virus VIH-1 (souche R5) dans le macrophage BEAUMELLE Bruno CNRS UMR 5539, Montpellier Mécanisme de sécrétion de la protéine Tat du VIH-1. Rôle du PIP2 BELEC Laurent Inserm U 743, Institut des Cordeliers, Paris Etude des interactions entre les cellules épithéliales génitales féminines et le VIH-1 et implications au niveau de la transmission virale via les cellules myelo-monocytaires sous-jacentes BERTRAND Edouard CNRS UMR 5535, Montpellier Les endosomes : une plateforme pour l'assemblage et le transport des rétrovirus BUTOR Cécile Inserm U 567, CNRS UMR 8104, Paris Initiation de la réponse immune après entrée muqueuse du SIV CARON Cécile Inserm U 309, La Tronche Utilisation de la déacétylase HDAC6 par le VIH pour contrôler le traffic intracellulaire et l'endocytose CHAZAL Nathalie Université Paul Sabatier, Toulouse La protéine Tat VIH-1 induit la production de l'IL-10 dans le monocyte, le macrophage et la cellule dendritique : étude de l'implication des voies PKC, MAPkinase et calcique CHEYNIER Rémi Institut Pasteur, Paris Homéostasie des cellules T naïves au cours de l'infection aiguë par le SIVmac, impact de l'IL-7 pendant la phase chronique COMBADIERE Behazine Inserm U 543, Paris Développement de nouvelles stratégies de vaccination anti-VIH : étude du rôle adjuvant de la chimiokine CX3CL1 CORBEAU Pierre CNRS UPR 1142, Montpellier L'activation cellulaire déclenchée par VIH-1 via son co-récepteur amplifie son cycle de réplication : conséquences physiopathologiques et applications thérapeutiques ESTAQUIER Jérôme Institut Pasteur, Paris Impact de la mort cellulaire programmée dans les modèles de primates d'infection pathogène et non pathogène GARCIA Sylvie CNRS URA 1961, Paris Elaboration d'un modèle animal chimérique homme/souris de l'infection par le VIH, rôle des cellules T CD8+ JACQUES Yannick Inserm U 601, Nantes La réponse immune contre l'enveloppe du virus VIH est-elle immunosuppressive ? KROEMER Guido CNRS UMR 8125, Villejuif L'apoptose induite par l'enveloppe du VIH-1. Mécanisme de la transmission du signal in vitro et in vivo LEMOINE François CNRS UMR 7087, Paris Étude immunophénotypique et fonctionnelle des lymphocytes T CD4+ et CD8+ à activité suppressive dans l'infection par le VIH LEMONNIER François Institut Pasteur, Paris Définition de formulations vaccinales polyépitopiques VIH-1/HLA-A24.02 et validation préclinique de polyépitopes VIH-1/HLA-A02.01, HLA-B07.02, HLA-A24.02 LUBAN Jeremy Institut de virologie, Strasbourg Cyclophilin A and HIV-1 Pathogenesis MOOG Christiane Institut de virologie, Strasbourg Etude du mécanisme de neutralisation du VIH par les anticorps en utilisant les cellules dendritiques comme cible PANCINO Gianfranco Institut Pasteur, Paris Mécanisme de restriction de la réplication du VIH-1 dans les cellules humaines PARMENTIER Marc Université Libre de Bruxelles Etude de l'activité constitutive et de la dimérisation de CCR5, et leur influence sur le trafic intracellulaire du récepteur et l'infection virale RICHARD Yolande Inserm U 131, Clamart Inhibition du chimiotactisme des lymphocytes B en réponse à CXCL12, CCL20 et CCL21 par les gp120 du VIH-1 7 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS SALA Monica Institut Pasteur, Paris Elaboration d'une nouvelle stratégie vaccinale anti VIH-1 dans les plantes transgéniques TANGY Frédéric Institut Pasteur, Paris Etude de la coopération entre les cellules dendritiques plasma cytoïdiques et myéloïdes dans l'induction de la mémoire anti-VIH après immunisation par un virus atténué rougeole-VIH VASLIN Bruno CEA, Fontenay-aux-Roses Evaluation de la place des lymphocytes T régulateurs dans la régulation de la réponse immune cellulaire spécifique du macaque à l'infection par SIV VENET Alain Inserm E109, Le Kremlin-Bicêtre Effets des cytokines IL-7 et IL-15 et de l'avidité des cellules anti-VIH pour leur antigènes sur la différenciation, la fonctionnalité et l'homéostasie des lymphocytes CD8 anti-VIH VERRIER Bernard CNRS FRE 2736, Lyon Formulation d'antigènes du VIH-1 sur des nanoparticules biodégradables de poly (D, L-acide lactique), (PLA) : évaluation de leur efficacité en primo-vaccination, vis-à-vis d'un rappel par un vecteur viral recombinant VIEILLARD Vincent Inserm U 543, Paris Déplétion en cellules T CD4+ médiée par les cellules NK au cours de l'infection par le VIH-1 : modèle de prévention par un vaccin peptidique chez le macaque BASYUK Eugenia CNRS UMR 5535, Montpellier Les endosomes : une plateforme pour l'assemblage et le transport des rétrovirus BRUSSEL Audrey Institut Pasteur, Paris Impact de la présence de cellules mortes sur la physiologie des cellules dendritiques chez le macaque rhésus infecté par VISmac251, conséquence physiopathologique GUILLOT Maude CNRS UMR 7087, Paris Etude immunophénotypique et fonctionnelle des lymphocytes T CD4+ et CD8+ à activité suppressive dans l'infection par le VIH HEMBURY Alexandra CEA Saclay, Gif-sur-Yvette Rôle de l'endothéline-1 et des neurotrophines dans l'envahissement du système nerveux central par le VIH-1 : conséquences sur la régulation de l'expression fonctionnelle des transporteurs ABC multidrogues humains impliqués dans le passage des antirétroviraux KARLSONN Ingrid Maria CEA, Fontenay-aux-Roses Evaluation de la place des lymphocytes T régulateurs dans la régulation de la réponse immune cellulaire spécifique du macaque à l'infection par SIV LINARES Laetitia CNRS FRE 2593, Montpellier Etude des interactions fonctionnelles entre la protéine Tat du VIH et du système ubiquitine-protéasome BOURSES CSS2 « Biologie structurale et moléculaire du VIH » PROJETS BRANLANT Christiane CNRS UMR 7567, Vandœuvre-lès-Nancy Etude des mécanismes régulant l'épissage de l'ARN du virus VIH-1 et de molécules chimiques modulatrices COLLETTE Yves Inserm UMR 599, Marseille Développement d'inhibiteurs de la protéine Nef VIH-1 GALZI Jean-Luc CNRS UPR 7175, Illkirch-Graffenstaden Optimisation de composés de la famille des triazines comme inhibiteurs de l'entrée du VIH dans les cellules hôtes GERLIER Denis CNRS UMR 5537, Lyon Développement d'inhibiteurs du bourgeonnement du VIH MARQUET Roland CNRS UPR 9002, Strasbourg Relations entre la protéine Vif et l'ARN génomique dans la réplication du VIH-1 PERIGAUD Christian CNRS UMR 5625, Montpellier Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse à effet retard : implications dans la lutte contre les résistances ROHR Olivier Inserm U 338, Strasbourg Etude de recrutement d'activités désacétylases par CTIP2 dans le cadre de son activité anti VIH-1 RUFF Marc CNRS UMR 9104, Illkirch Structure de l'intégrase du VIH et du complexe intégrase-LEDGF/P75 avec des molécules inhibitrices et/ou des oligonucléotides SARGUEIL Bruno CNRS UPR 2167, Gif-sur-Yvette Caractérisation moléculaire d'un nouveau mécanisme de l'initiation de la traduction des virus VIH-1 et VIH-2 8 BOURSES HACHET-HAAS Muriel CNRS UPR 9050, Illkirch-Graffenstaden Optimisation de composés de la famille des triazines comme inhibiteurs de l'entrée du VIH dans les cellules hôtes NISOLE Sébastien CNRS UMR 7151, Paris Facteurs de restriction interférant avec la réplication du VIH CSS3 « Recherches cliniques dans l’infection VIH » PROJETS APARICIO Thomas Inserm U 683, Paris Carcinogénèse du cancer de l'anus chez les patients infectés par le VIH : étude du cycle cellulaire de l'expression des molécules d'adhésion cellulaire et des récepteurs de facteurs de croissance comparativement aux patients non infectés par le VIH BENVENISTE Olivier Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris MyoTox : étude pilote, prospective, évaluant l'impact de l'interruption des analogues nucléosidiques chez des patients infectés par le VIH et présentant un syndrome myopathique sous traitement antirétroviral BOURGARIT Anne Hôpital Saint-Louis, Paris Caractérisation immunologique du syndrome de réactivation paradoxale de l'infection à Mycobacterium tuberculosis au cours de la restauration immunitaire sous HAART chez le patient infecté par le VIH-1 EMILIE Dominique Inserm U 131, Clamart Effet d'un traitement par interféron alpha sur la réponse anticorps anti-VIH primaire et secondaire FARINOTTI Robert Université Paris 11, Chatenay-Malabry Etude comparative de l'impact de la thérapie anti VIH-1 associant le ritonavir et ou des NRTIs ou NtRTIs sur l'entrée et l'accumulation des IPs du VIH-1 et de l'efavirenz dans les cellules CD4+ et dans le système nerveux central FEVE Bruno Inserm U 693, Le Kremlin-Bicêtre Influence des propriétés intrinsèques des adipocytes humains sous-cutanés et viscéraux sur la réponse aux composés anti-rétroviraux : conséquences sur les anomalies de répartition du tissu adipeux HOVNANIAN Alain Inserm U 563, Toulouse Identification de gènes de susceptibilité aux toxidermies sévères chez les patients VIH positifs PLANTIER Jean-Christophe Institut Pasteur, Dakar, Sénégal Analyse in vivo et in vitro de la résistance des VIH-1 du groupe O aux inhibiteurs de la transcriptase inverse et de la protéase BOUSQUET Laurence Université Paris 11, Chatenay-Malabry Etude comparative de l'impact de la thérapie anti VIH-1 associant le ritonavir et ou des NRTIs ou NtRTIs sur l'entrée et l'accumulation des IPs du VIH-1 et de l'efavirenz dans le système nerveux central et dans les cellules CD4+ JUFFROY Olivier Institut Pasteur, Paris Etude préclinique de l'Interleukine-7 : analyse du fonctionnement du récepteur de l'IL-7 (RIL-7) des cellules T et des lymphocytes CD8 spécifiques de patients VIH+ BOURSES CSS4 « Recherches fondamentales et physiopathologie dans les hépatites virales » PROJETS BONNEVILLE Marc Inserm U 601, Nantes Analyse qualitative et quantitative des réponses lymphocytaires T spécifiques du virus de l'hépatite C : corrélation avec l'évolution clinique de la maladie CALMUS Yvon Université Paris 5, Paris Analyse fonctionnelle des lymphocytes T CD8 au cours de l'hépatite chronique C COVA Lucyna Inserm U 271, Lyon Nouvelles combinaisons immunothérapeutiques à base du vaccin à ADN nu pour le traitement des hépatites B chroniques HIBNER Urszula CNRS UMR 5535, Montpellier VHC et la mort cellulaire : recherche de facteurs viraux modulateurs de l'apoptose LOTTEAU Vincent Inserm U 503, Lyon Approche systématique de l'hépatite C : cartographie des interactions entre les protéines virales et les protéines cellulaires STAEDEL Cathy Inserm U 386, Bordeaux Interactions fonctionnelles des régions non traduites de l'ARN du virus de l'hépatite C avec de petits ARN naturels et artificiels 9 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS CONTRATS D’INITIATION ERDTMANN Lars Inserm U 522, Rennes Echappement du virus de l'hépatite C aux mécanismes antiviraux induits par la cellule hôte : rôle de la protéine virale NS2 in vivo GRIPON Philippe Inserm U 522, Rennes Analyse du rôle du second domaine transmembranaire de la région S des protéines d'enveloppe du VHB dans le processus de fusion LE SEYEC Jacques Inserm U 522, Rennes Etude du processus d'infection des hépatocytes humains par le virus de l'hépatite C MEHTALI Majid Vivalis, Saint-Herblain Mise au point d'une plateforme innovante de criblage de chimiothèque pour l'identification de modulateurs allostériques ciblant la polymérase NS5B du virus de l'hépatite C MICHEL Marie-Louise Inserm U 370, Paris Recherche et caractérisation de lymphocytes T spécifiques de la protéine HBSP du virus de l'hépatite B BALARD Patricia Inserm IFR 31, Toulouse Effets immunomodulateurs de la protéine Core du virus de l'hépatite C sur les monocytes humains HAURIE Valérie Inserm E362, Bordeaux Rôle de la reptine/TIP48 dans la carcinogenèse hépatique compliquant l'infection par le VHC SAADE Fadi Inserm U 271, Lyon Nouvelles combinaisons immunothérapeutiques à base du vaccin à ADN nu pour le traitement des hépatites B chroniques VOISSET Cécile CNRS UPR 2511, Lille Etude des interactions moléculaires entre le VHC et ses récepteurs potentiels CD81 et SR-BI lors de l'entrée virale BOURSES CSS5 « Recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société » PROJETS ABGRALL Sophie Hôpital Avicenne, Paris Impact sur l'observance d'un retour temporaire au pays des migrants d'origine africaine infectés par le VIH et traités par antirétroviraux FLORI Yves-Antoine Inserm U 593, Bordeaux Trajectoires des patients infectés par le VIH : hétérogénéité des pratiques, déterminants et performances BOISSON Véronique Université Pierre et Marie Curie Paris 7 Analyse longitudinale de la qualité de vie des patients infectés par le VIH de TURCKHEIM Emilie CNRS UMR 7049, Paris Socialisation des jeunes homosexuels et gestion du risque d'exposition au VIH/sida JAKSIC Milena EHESS, Paris Administrer les personnes : du traitement social et politique de la traite des êtres humains et du sida BOURSES CSS6 « Recherches dans les pays en développement » PROJETS ABEL Laurent Inserm U 550, Paris MOHAMED Mostafa K. National Hepatology and Tropical Medicine Research Institute, Le Caire, Egypte CORIAT Benjamin CNRS UMR 7115, Villetaneuse KOULLA SHIRO Sinata PNLS, Yaoundé, Cameroun DABIS François Inserm U 593, Bordeaux EKOUEVI Koumavi Didier Programme PACCI, Abidjan, Côte d’Ivoire 10 Etude des modes de transmission intra-familiale du VHC en zone endémique et recherche des facteurs génétiques humains prédisposant à l'infection par le VHC Passage à l'échelle et approvisionnement en médicaments et outils de suivi biologique. Le cas du Cameroun : analyse et enseignement pour d'autre pays Prévention de la transmission peripartum du VIH-1 dans les pays à ressources limitées : l'association ténofovir-emtricitabine comme alternative ou complément à la monodose de névirapine - Programme de deux essais de phase II DELAPORTE Eric IRD UMR 145, Montpellier KOUANFACK Charles IRD UMR 145, Montpellier EGROT Marc CNRS UMR 7043, Strasbourg TRAORE Abdoulaye Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso DUBOIS Frédéric CHU Bretonneau, Tours KOMAS Narcisse Institut Pasteur de Bangui, Centrafrique FASSIN Didier Unité Mixte Inserm U 723, Université Paris 13, Bobigny MOOKODI Godisang University of Botswana FASSIN Didier Unité Mixte Inserm U 723, Université Paris 13, Bobigny HIMMICH Hakima Faculté de médecine et de pharmacologie de Casablanca, Maroc FERRY Benoît Ceped, Nogent-sur-Marne MEDA Nicolas Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso LANDMAN Roland IMEA, Paris SOW Papa Salif CHU de Fann, Dakar, Sénégal MOATTI Jean-Paul Inserm U 379, Marseille ABEGA Séverin Cécile Institut de recherches socioanthropologiques, Yaoundé, Cameroun THEODOROU Ioannis Inserm U 543, Paris TRUONG Xuan Lien Institut Pasteur de Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam Décentralisation de l'accès au traitement antirétroviral en Afrique : évaluation de la prise en charge des patients sous antirétroviraux dans des hôpitaux de district selon une approche de suivi allégé Anthropologie des traitements néo-traditionnels du sida en Afrique de l'Ouest Evaluation de différents tests de diagnostic de l'hépatite C en Centrafrique L'exception botswanaise ? Construction nationale, politique de santé publique et lutte contre le VIH/sida Prise en compte des enjeux de santé publique dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et les pays en développement Mesure et ajustements des estimations des prévalences nationales du VIH en Afrique Subsaharienne Essai de phase II, sans insu sur les traitements, randomisé, évaluant l'efficacité virologique et la tolérance de 4 lignes de traitement antirétroviral simplifié pendant 48 semaines, chez des patients naïfs d'antirétroviraux infectés par le VIH-1 au Sénégal et au Cameroun Evaluation du programme camerounais d'accès aux ARV : impact sur la prise en charge et les conditions de vie de la population infectée par le VIH Effet transdominant négatif des variants naturels du gène CCR5 spécifiques des populations du sud-est asiatique. Effet anti VIH des variants naturels CCL4 et TRIM5 alpha dans les mêmes populations BOURSES ARRIVÉ Elise Inserm U 593, Bordeaux Prévention de la transmission peri-partum du VIH-1 dans les pays à ressources limitées : l'association ténofovir-emtricitabine, une combinaison antirétrovirale préservant la réponse aux traitements ultérieurs BRIAND Nelly INED, Paris Etude de la toxicité potentielle de la zidovudine pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH, en Thaïlande CHABROL Fanny Unité Mixte Inserm U 723, Université Paris 13, Bobigny L'exception botswanaise ? Construction nationale, politique de santé publique et lutte contre l'épidémie de VIH/sida HEJOAKA Fabienne CNRS FRE 2450, Paris Enfants et traitements antirétroviraux. Perspectives anthropologiques sur les usages sociaux du médicament et le vécu de la maladie au Burkina Faso SIMON Emmanuelle CReCSS, Aix-en-Provence Anthropologie des traitements néo-traditionnels du sida en Afrique de l'Ouest 11 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS CSS7 « Recherches cliniques dans les hépatites virales » PROJETS PETIT Marie-Anne Inserm U 271, Lyon Analyse qualitative et quantitative de l'interaction des particules virales C naturelles dérivées du sérum (HCVsp) avec les cellules hépatiques humaines : étude des mécanismes de neutralisation PIROTH Lionel CHU de Dijon Influence des co-infections virales (hépatite B occulte, GBV-C, SEN-V) sur la réponse au traitement de l'hépatite chronique C chez les patients infectés par le VIH inclus dans l'essai ANRS HC 02 RIBAVIC SAMUEL Didier Hôpital Paul Brousse, Villejuif Détection de la forme super enroulée de l'ADN VHB chez les patients transplantés pour carcinome hépatocellulaire sur cirrhose virale B ZARSKI Jean-Pierre CHU de Grenoble FIBROSTAR - Evaluation comparative des marqueurs sériques de fibrose hépatique : intérêt dans la prise en charge des patients atteints d'une hépatite chronique C ZOULIM Fabien Inserm U 271, Lyon Rôle de facteurs virologiques impliqués dans la progression de la fibrose hépatique chez les patients co-infectés VIH-VHB FALLOT Guillaume Inserm U 481, Paris Recombinaisons inter- et intragénotypiques du virus de l'hépatite B et résistances aux inhibiteurs de la transcriptase inverse VINCENT Isabelle Inserm U 271, Lyon Conséquence de l'infection VHB occulte sur la fonction des cellules dendritiques plasmacytoïdes chez les patients VHC BOURSES Les résultats du 1er appel d’offres 2006 Liste des projets, contrats d’initiation et bourses financés CSS1 “Relations hôte-virus dans l’infection VIH” PROJETS APPAY Victor Inserm U 543, Paris Caractérisation moléculaire des clones T CD8 dominants et associés au contrôle du VIH chez les individus infectés au cours du temps BENICHOU Serge Inserm U 567, CNRS UMR 8104, Paris Nef et la voie d'endocytose : impact sur l'assemblage, le bourgeonnement et le pouvoir infectieux du VIH-1 BIARD-PIECHACZYK Martine CNRS UMR 5121, Montpellier Compréhension des mécanismes cellulaires induits par les glycoprotéines d'enveloppe du VIH-1, souche X4, exprimées à la surface de cellules, conduisant à la destruction des lymphocytes T CD4 non infectés BOMSEL Morgane Inserm U 567, Paris Mécanismes de dissémination muqueuse du VIH et caractérisation d'anticorps muqueux protecteurs de l'infection DEZUTTER-DAMBUYANT Colette Inserm ex U 346, Lyon Finalisation et transfert technologique : modèles humains d’épithélium reconstruits intégrant des cellules de Langerhans, générées à partir de progéniteurs hématopoïétiques CD34+, dans l’étude des mécanismes d’entrée, de passage du VIH pour la mise en place d’une inhibition ciblée de la transmission virale HOSMALIN Anne Inserm U 567, CNRS UMR 8104, Paris Cellules dendritiques et présentation croisée dans la physiopathologie de l'infection par le VIH HOVANESSIAN Ara CNRS UPR 2228, Paris Effets des adjuvants et des épitopes T helper dans l'induction d'une réponse immune efficace contre le VIH-1 par le peptide CBD1 LE GRAND Roger CEA, Fontenay-aux-Roses Renforcement de la réponse antivirale chez les patients séropositifs à l'aide de la vaccination par des cellules dendritiques autologues exprimant les ARN viraux des variants autologues : approche préliminaire chez le primate non humain 12 LECLERC Claude Inserm E352, Paris Activation de réponses anticorps, T CD4+ et T CD8+ spécifiques de la protéine Tat du VIH-1 à l'aide d'un nouveau vecteur ciblé aux cellules dendritiques METTLING Clément CNRS UPR 1142, Montpellier Etude de la signalisation induite par le VIH par protéomique différentielle sur les cellules primaires non activées MURIAUX Delphine Inserm U 412, Lyon Caractérisation intracellulaire et moléculaire du trafic et de l'assemblage du VIH-1 dans les voies endosomales SCHWARTZ Olivier CNRS URA 1930, Paris Cellules dendritiques et lymphocytes T CD4+ : présentation des antigènes, activation lymphocytaire et transfert du VIH TANGY Frédéric Institut Pasteur, Paris Une vaccination prophylactique induite par un vecteur vivant atténué rougeole-SHIV protège-t-elle des macaques cynomolgus infectés par le SHIV89.6p contre les conséquences néfastes de stimulations antigéniques ? ZOUALI Moncef Inserm U 606, Paris Impact des chimiothérapies anti-rétrovirales sur la différenciation et l'activité des ostéoclastes Inserm U 567, CNRS UMR 8104, Paris Etude de la contribution des isoformes de la phospholipase D dans la régulation des paramètres de l'infection par le VIH BABON Aurélie Institut Pasteur, Paris Optimisation du vecteur vaccinal BCG pour la présentation croisée d'antigènes du VIH par les cellules dendritiques CAMUS Grégory Inserm U 567, Paris Rôle des partenaires cellulaires des protéines de structure du VIH-1 dans la morphogenèse de particules virales infectieuses CHARIFI Ferose CNRS UMR 6102, Marseille Etude des paramètres cinétiques et moléculaires influençant la sensibilité du VIH-1 à la neutralisation par les anticorps DAO Monique CNRS UMR 5535, Montpellier Effets de l'induction de l'expression de Glut1 par l'IL-7 sur le devenir et l'infection par VIH-1 des thymocytes et lymphocytes CD4+ HERVOUET Catherine Inserm U 721, Nice Immunisation combinée transcutanée/sublinguale contre l'infection génitale par le VIH LE TORTOREC Anna Inserm U 625, Rennes Etude de l'infection du tractus génital mâle par le VIH et le VIS MUNIER Sandie CNRS URA 1930, Paris Etude des étapes précoces du cycle du VIH-1 : transport cytoplasmique et translocation nucléaire des complexes du VIH-1 REDDY Sasidhar Inserm U 412, Lyon Rôle des protéines cellulaires Rab-GTPases et TiVamp associées aux endosomes tardifs dans l'assemblage et le trafic intracellulaire du VIH-1 WILLKOMM Nancy CNRS FRE 2736, Lyon Ciblage de la réponse anticorps anti-gp 120 du VIH et du SIV par surglycosylation. Effets comparatifs sur l'induction d'anticorps neutralisants CONTRATS D’INITIATION PERIANIN Axel BOURSES CSS2 « Biologie structurale et moléculaire du VIH » PROJETS BATTINI Jean-Luc CNRS UMR 5535, Montpellier Restriction des transmissions inter-espèces chez les lentivirus de primates BENAROUS Richard Inserm U 567, CNRS UMR 8104, Paris Criblage de nouvelles molécules antivirales anti- VIH-1 inhibitrices de l'interaction de l'intégrase avec son cofacteur cellulaire LEDGF/p75 requis pour l'intégration et la réplication virale BRIANT Laurence CNRS UMR 5121, Montpellier Rôle de l'uracil DNA glycosylase UNG-2 et de la cytidine désaminase Apobec3G dans le contrôle de l'uracilation du génome VIH FOSSE Philippe CNRS UMR 8113, Cachan Implication des formes repliées ADN et ARN dans le transfert de brin lors du cycle du VIH-1 et rôle de la protéine de nucléocapside NCp7 LITVAK Simon CNRS UMR 5097, Bordeaux L'intégrase de VIH-1 : de l'étude structure-fonction au trafic intracellulaire. Identification de nouvelles cibles antivirales QUERAT Gilles Faculté de Médecine Timone, Marseille Des inhibiteurs de l'enzyme UNG2 peuvent-ils constituer une nouvelle drogue anti VIH-1 ? WAIN-HOBSON Simon Institut Pasteur, Paris Construction d'un SIV non intégrant limité à un cycle d'infection 13 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS BOURSES BARBE Sophie CNRS UMR 8113, Cachan Modélisation du complexe de l'ADN viral et de l'intégrase du VIH-1 au moyen d'un docking flexible CLERC Isabelle CNRS UMR 5121, Montpellier La transcription anti-sens chez VIH-1 : et si c'était vrai ? FRERE Stéphane CNRS UMR 5625, Montpellier Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse à effet retard JAMES Laurie CNRS UPR 2167, Gif-sur-Yvette Caractérisation des éléments moléculaires et structuraux gouvernant l'initiation de la traduction des virus VIH KANEVSKY Igor CNRS UMR 8113, Cachan Etudes des structures ADN et ARN impliquées dans le transfert de brin lors du cycle viral et rôle joué par la protéine de nucléocapside NCp7 LANGEVIN Christelle Inserm U 567, CNRS UMR 8104, Paris Rôle de Vpr au cours des étapes précoces du cycle viral : études des interactions avec le pore nucléaire et le complexe moteur des microtubules VAN MELCKEBEKE Hélène CNRS UMR 5075, Grenoble Etude structurale et dynamique en solution de l'interaction entre l'aptamère TAR*GA et sa cible sur l'ARN du VIH : la boucle apicale du domaine TAR (Trans Activation Response) CSS3 « Recherches cliniques dans l’infection VIH » PROJETS BUSEYNE Florence Institut Pasteur, Paris L'infection périnatale par le VIH-1 à très long terme : statut immunitaire des patients âgés de 15 à 20 ans DAMOND Florence Hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris Validation d'une méthode de référence pour la quantification de l'ARN VIH-2, dans le cadre d'une collaboration internationale LABROSSE Béatrice Inserm U 552, Paris Evolution de la résistance des VIH-1 aux inhibiteurs de l'entrée chez les patients traités LAMBOTTE Olivier Inserm E109, Le Kremlin-Bicêtre Impact de l'acide valproique sur le réservoir lymphocytaire du VIH chez les patients sous traitement antirétroviral efficace THIEBAUT Rodolphe Inserm U 593, Bordeaux Modélisation dynamique de l'interaction VIH - système immunitaire dans l'essai ANRS 118 ILIADE BARRAIL-TRAN Aurélie CHU de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre Etude des facteurs influençant la distribution tissulaire des inhibiteurs de la protéase du VIH GONTHIER Marie-Paule CNRS UMR 5095, Bordeaux Mécanisme d'action de l'AZT dans les altérations mitochondriales du tissu adipeux sous-cutané : rôle dans la pathogenèse de la lipodystrophie associée à la thérapie anti-VIH PANHARD Xavière Inserm U 738, Paris Modèles non linéaires à effets mixtes pour l'étude des sources de variabilité des concentrations et des effets des antirétroviraux QUERCIA Romina Patricia Inserm U 552, Paris Mécanismes compensateurs de la perte de capacité réplicative liée à la résistance du VIH aux inhibiteurs de protéase BOURSES CSS4 « Recherches fondamentales et physiopathologie dans les hépatites virales » PROJETS BAUMERT Thomas Université Louis Pasteur, Strasbourg FENOUILLET Emmanuel CNRS FRE 2738, Marseille Etude moléculaire de l'interaction du VHC avec les cellules dendritiques Ponts disulfurés des glycoprotéines matures de l'enveloppe du VHC HANTZ Olivier Inserm U 271, Lyon Synthèse, régulation, rôle dans la résistance aux traitements antiviraux et éradication du mini chromosome du virus de l'hépatite B PATERLINI-BRECHOT Patrizia Inserm U 370, Paris Etude de l'impact de la modulation de la signalisation calcique sur la réplication du virus de l'hépatite ROUILLE Yves CNRS UPR 2511, Lille Mécanismes cellulaires de l'endocytose du virus de l'hépatite C SUREAU Camille Institut national de la transfusion sanguine, Paris Rôle des protéines d'enveloppe VHB à l'étape d'entrée virale. Recherche de nouveaux déterminants d'infectiosité à la surface du virus et identification de récepteurs cellulaires VENTURA Michel CNRS UMR 5097, Bordeaux Etude in vitro et ex vivo des mécanismes de la réplication du VHC, développement d'inhibiteurs WYCHOWSKI Czeslaw CNRS UPR 2511, Lille Analyse sérotypique du VHC 14 CONTRATS D’INITIATION BELLIER Bertrand CNRS UMR 7087, Paris Plasmo VLP : application d'une nouvelle stratégie de vaccination génétique à la vaccination contre le virus de l'hépatite C BOISGERAULT Florence CNRS UMR 8149, Paris Impact de la composition des pseudoparticules virales du virus de l'hépatite C sur la réponse immune cellulaire induite contre la protéine de capside chez la souris : rôle des cellules régulatrices ? BAYARD Florence Inserm U 370, Paris Mise en évidence d'une réponse immunitaire spécifique de la protéine HBSP du virus de l'hépatite B : implications cliniques CARPENTIER Arnaud Hôpital Cochin, Paris Analyse fonctionnelle des lymphocytes T CD8 au cours de l'hépatite chronique C HAOUZI Delphine CNRS UMR 5535, Montpellier VHC et la mort cellulaire : effet de protéines virales sur l'apoptose des hépatocytes KALININA Olga Institut Pasteur, Paris Le récepteur scavenger (SR-BI/Cla1) et le virus de l'hépatite C LUCIFORA Julie Inserm U 271, Lyon Etude des mutants du virus de l'hépatite B résistants aux antiviraux et de la réponse cellulaire à l'infection virale BOURSES CSS5 « Recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société » PROJETS HILLON Patrick Inserm EMI 106, Dijon Etude anthropologique des freins au traitement des malades atteints d'hépatite C LAMIRAUD Karine Institut d'Economie et de Management de la Santé (IEMS), Lausanne, Suisse Analyse longitudinale de l'observance aux traitements antirétroviraux du VIH/sida. Les apports d'une analyse micro-économique LANG Thierry Inserm UMR 558, Toulouse Déterminants socio-économiques et prise en charge thérapeutique, morbidité et mortalité de l'infection par le VIH LHUILIER Dominique Université de Rouen, Mont-Saint-Aignan VIH, VHC : travail de gestion de la maladie chronique, travail associatif - complémentarité, opposition, articulation Unité Mixte Inserm U 723, Université Paris 13, Bobigny Expérience des malades et représentations de la maladie dans les hépatites chroniques et les cirrhoses virales B et C CAMPET Sophie Centre de Recherche et de Documentation sur l'Océanie (CREDO), Marseille Femmes et VIH à Tahiti : approche anthropologique de la prévention de rue en milieu prostitutionnel MARCHIOLI Audrey Université de Nice Sophia-Antipolis, Nice La communication engageante : évaluation d'un nouveau mode d'intervention pour la prévention du VIH : une application à la modification des attitudes et des comportements des jeunes relatifs au VIH CONTRATS D’INITIATION GUENFOUD Karima BOURSES CSS6 « Recherches dans les pays en développement » PROJETS AUVERT Bertran Inserm U 687, Saint-Maurice PUREN Adrian National Institute for Communicable Diseases (NICD), Sandringham, Afrique du Sud CASSIER Maurice Cermes, Villejuif CORDEIRO DIAS VILLELA Marilena Instituto de Medcina Social, Rio de Janeiro, Brésil DABIS François Inserm U 593, Bordeaux TCHENDJOU Patrice Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé Etude de la circoncision à Orange Farm (Afrique du Sud) Santé publique, industrie et politique du médicament au Brésil : genèse, évolutions et impacts du programme sida L’impact de santé publique du conseil et dépistage prénatal du VIH dans les pays à faible et moyenne prévalence 15 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS EBOKO Fred IRD UR 002, Yaoundé, Cameroun SINDJOUN Luc Université de Yaoundé 2, Cameroun La problématique de l'accès aux médicaments contre le sida au Cameroun. Enjeux, avancées, limites et perspectives de la décentralisation d'une offre de soin FASSIN Didier Unité Mixte Inserm U 723, Université Paris 13, Bobigny Sentiments moraux et justice locale dans la prise en charge des malades du sida en Afrique du Sud SCHNEIDER Helen Center for Health Policy Witwatersrand University, Johanesburg, Afrique du Sud FONTANET Arnaud Institut Pasteur, Paris MOHAMED Mostafa K. Ainshams University, Le Caire, Egypte GRUENAIS Marc-Eric IRD UR 002, Marseille OUEDRAOGO Jean-Bernard Groupe de recherche sur les initiatives locales, Ouagadougou, Burkina Faso LERT France Inserm U 687, Saint-Maurice NGUYEN HUU Chi Hôpital de médecine tropicale, Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam PEETERS Martine IRD UMR 145, Montpellier MPOUDI-NGOLE Eitel IMPM/CRESAR, Yaoundé, Cameroun Hépatites aiguës C symptomatiques en Egypte Femmes malades du sida, relations de genre et structures de santé Conditions sociales et adhérence au traitement antirétroviral parmi les personnes traitées à Hô-Chi-Minh-Ville (Vietnam) dans le cadre du partenariat Esther Identifier et caractériser les virus de l'immunodéficience simienne (SIV) circulants chez les primates non-humains au Cameroun et évaluer de potentielles nouvelles transmissions inter-espèces de SIV du singe à l'homme au Cameroun BOURSES AGHOKENG FOBANG Avelin IRD UMR 145, Montpellier Développement d'outils de diagnostic sérologique et moléculaire pour les infections par SIV chez les primates et les humains ATTANE Anne IRD UR 002, Marseille Contraintes relationnelles des femmes infectées par le VIH (Ouahigouya et Ouagadougou, Burkina Faso) BOYER Sylvie Inserm U 379, Marseille Décentralisation et extension de la prise en charge par ARV des patients infectés par le VIH dans les pays à faibles ressources : quel niveau optimal de décentralisation ? BUREAU Eve IRD UR 102, Pessac Les patients experts au Cambodge. Itinéraires, rôles et enjeux de leur participation à l'accès aux soins contre le sida MELLO RODRIGUES D'ALMEIDA Cristina CNRS UMR 7115, Villetaneuse Passage à l'échelle et modèles d'aquisition : une étude comparative entre le Brésil et le Cameroun - Enseignements et perspectives pour les pays en développement PAEZ JIMENEZ Adela Institut Pasteur, Paris Epidémiologie des hépatites virales aiguës C au Caire, Egypte CSS7 « Recherches cliniques dans les hépatites virales » PROJETS BEDOSSA Pierre CNRS UMR 8149, Paris Prédiction de la réponse au traitement antiviral (interféron pégylé + ribavirine) par l'analyse du protéome sérique chez les patients atteints d'hépatite C MORICE Yoann Hôpital Henri Mondor, Créteil Caractérisation de la réponse neutralisante anti- VHC au cours du traitement des hépatites chroniques C par l'interféron-alpha pégylé et la ribavirine. Relation avec les cinétiques de la réplication virale et la réponse thérapeutique CNRS UMR 7087, Paris Expression des récepteurs de BAFF au cours des complications auto-immunes et des lymphoproliférations B associées au virus de l'hépatite C BOURSES LANDAU Dan-Avi 16 Une plate-forme de recherche génomique sur les infections par le VIH et les virus des hépatites L’ANRS met en place une plate-forme de recherche associant trois équipes et deux sites hospitalouniversitaires parisiens pour mener des recherches de génomique sur l’infection par le VIH et les hépatites. Celles-ci viseront notamment à identifier des corrélations entre des gènes de l’hôte et l’évolution de l’infection. Cette plate-forme sera l’une des toutes premières du genre en Europe L’évolution des infections, telle celle par le VIH, est très variable d’une personne à une autre. Cette évolution est modulée par la variabilité du virus mais aussi par le polymorphisme des gènes de l’hôte. Ainsi, concernant le VIH, l’influence du génome humain a été clairement mise en évidence par la découverte des effets liés au polymorphisme d’un certain nombre de gènes, en particulier ceux des variants du co-récepteur CCR5 ou ceux du complexe majeur d’histocompatibilité (HLA). Le nombre de gènes impliqués et l’influence de leur polymorphisme restent cependant à découvrir. Les techniques actuelles de génomique, grâce à l’utilisation de technologies de génotypage à haut débit, permettent de « screener » l’ensemble d’un génome. Il est ainsi possible d’étudier les corrélations pouvant exister entre des génotypes et des phénotypes spécifiques. A terme, de telles études sont susceptibles d’ouvrir de nouvelles hypothèses physiopathologiques mais aussi des pistes thérapeutiques. C’est pourquoi l’ANRS s’est engagée dans un projet de plate-forme génomique qui nécessite une collaboration multidisciplinaire entre des généticiens entraînés à la caractérisation du génome, des épidémiologistes à même de définir des phénotypes et d’analyser les relations génotype/phénotype observées, et des biostatisticiens en mesure de réaliser les manipulations statistiques d’une très importante masse de données. Les trois équipes qui composent la plateforme sont : une équipe d’immuno-génétique dirigée par I. Theodorou au sein de l’U543 Inserm et de l’IFR 113, une équipe d’épidémiologistes dirigée par L. Meyer au sein de l’U569 Inserm et de l’IFR 69, et une équipe de biostatistiques de la génomique dirigée par P. Broet au sein de l’IFR 69. Cette plate-forme, dédiée aux infections VIH et hépatites, sera ouverte à tous les utilisateurs potentiels, à condition que leurs projets aient été évalués et sélectionnés par les commissions scientifiques de l’ANRS, ainsi que par le conseil scientifique dont sera doté la plate-forme. Elle devrait bénéficier avant tout du matériel à la fois clinique et biologique issu des cohortes, qui constitue l’une des grandes richesses de l’ANRS. « Cette plate-forme permettra à l’ANRS et donc aux équipes françaises d’être dans une situation leader au plan européen sur les recherches génomiques, tout en étant compétitives par rapport aux équipes nordaméricaines qui se lancent également sur cette approche », explique le Pr Patrice Debré (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris), l’un des initiateurs du projet. La plate-forme mise en œuvre par l’agence sera en effet l’une des toutes premières du genre en Europe. « Avec cette plate-forme, l’ANRS s’est donné toutes les chances de réussite dans un nouveau domaine de recherche », conclut Patrice Debré. ■ Les personnels de l’Agence Romain Jacquet a été nommé Secrétaire général de l’ANRS. Il a pris ses fonctions début février. Il était jusqu’à cette date Directeur économique et financier au CHU de Bicêtre (AP-HP). Il remplace à ce poste Sylvie Chantereau devenue Directrice générale des Amis du fonds mondial Europe pour traiter le sida, la tuberculose et le paludisme. ■ 17 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 INFOS Un groupe de travail sur les migrants Un nouveau groupe de travail sur les migrants en France face au VIH/sida et aux hépatites B et C a été mis en place à l'ANRS début 2005. Il s'intéresse aux questions de recherche communes à plusieurs actions coordonnées : l'AC18 « Comportements et prévention », l'AC5 « Essais thérapeutiques dans l’infection VIH », AC7 « Cohortes », AC24 « Essais thérapeutiques dans les hépatites virales », AC25 « Recherches en santé publique dans le domaine des hépatites B et C », AC23 « Dynamique des épidémies de VIH, VHB et VHC ». Il s’attachera à définir les questions de recherche spécifiques aux populations migrantes et à promouvoir l'élaboration de nouveaux outils et méthodes de recherche adaptés à ces populations. Ce groupe de travail est présidé par France Lert (Inserm U687, Saint-Maurice). ■ Pour être publié, enregistrez vos essais ! Depuis juillet 2005, les éditeurs des principaux journaux scientifiques membres de l’ICMJE 1 ont imposé à la communauté que les essais cliniques contrôlés, randomisés soient enregistrés avant la première inclusion du premier patient dans un registre répondant à certaines spécifications comparables à celles définies par l’OMS 2. Le registre doit être accessible à tous par Internet et comprendre un minimum d’informations pour permettre aux scientifiques et aux patients de s’informer sur les recherches en cours. C’est à ces conditions que les résultats pourront ensuite être publiés dans ces journaux. L’enregistrement des essais ANRS sur « ClinicalTrials.gov » Seul le registre « ClinicalTrials.gov » de la National Library of Medecine répondait, en 2005, aux critères définis par les éditeurs. Il est en langue anglaise. Les essais cliniques enregistrés portent sur les médicaments, mais aussi sur les autres produits de santé comme les dispositifs médicaux, les vaccins, les stratégies thérapeutiques médicales ou chirurgicales. Tous les essais cliniques contrôlés de l’ANRS actifs ou en instance, terminés (mais non publiés) y sont enregistrés. Autres registres D’autres registres existent en Europe avec des finalités différentes. L’inscription des essais cliniques 18 peut y être obligatoire. Ainsi, la réglementation européenne a introduit par la directive 2001/20/EC l’obligation d’un registre des essais cliniques sur le médicament : Eudract data base. Ce registre n’est accessible qu’aux autorités de santé européennes et au promoteur de l’essai. L’OMS, en collaboration avec les principaux responsables des registres est en train de développer un schéma commun pour réduire les enregistrements multiples et établir une identification avec un numéro unique. L’AFSSAPS envisage de créer un registre des essais cliniques sur les produits de santé menés en France et répondant aux critères du ICMJE dans le courant de l’année 2006. Ce registre permettra en fin d’essai de communiquer aux patients un résumé des résultats obtenus. Ce site aura l’avantage d’être en français et sera une aide non négligeable au recrutement et à l’information des patients. Les essais de l’ANRS y seront enregistrés mais pour une meilleure visibilité de notre recherche clinique, ils continueront à être inclus dans ClinicalTrials.gov. 1 - International Committee of Medical Journal Editors (www.icmje.org/jmlist.html) 2 - World Health Organization (2005) International clinical trials registry platform : http://www.who.int/ictrp/en/ LE POINT SUR… La recherche sur les hépatites virales : une dynamique bien engagée La recherche sur les hépatites virales B et C est aujourd’hui pleinement intégrée aux activités de l’ANRS. Elle y occupe une place à part entière et reconnue. C’est ainsi que le dernier Conseil scientifique de l’agence, qui s’est tenu les 28 et 29 novembre 2005, lui a été entièrement consacré afin de dresser le bilan des réalisations et des actions en cours, tout en définissant les perspectives et les priorités à venir. L’élargissement des missions de l’ANRS à la recherche fondamentale, clinique, thérapeutique et en santé publique sur les hépatites virales B et C a constitué une réponse aux réalités épidémiologiques de ces deux pathologies et aux enjeux de santé publique qui en découlent. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les dernières estimations, qui datent de janvier 2005, il y a actuellement en France métropolitaine aux alentours de 500 000 personnes atteintes d’une hépatite C chronique, parmi lesquelles 30 000 seraient coinfectées par le VIH, et environ 300 000 autres personnes présentant une infection chronique par le virus de l’hépatite B 1. 9 % des personnes infectées par le VIH le seraient également par le VHB. La prévalence de l’hépatite C chronique est plus élevée chez les femmes (0,99 % versus 0,73 % chez les hommes), en particulier chez celles qui sont âgées de plus de 40 ans. À l’inverse, c’est chez les hommes que l’infection chronique par le virus de l’hépatite B est la plus forte (1,19 % versus 0,16 % pour les femmes), en particulier chez ceux des tranches d’âge 18-29 ans et 50-59 ans. Environ 20 % des patients présentant une hépatite chronique C et 5 à 10 % de ceux qui ont une hépatite chronique B atteignent le stade de la cirrhose responsable de décompensations cliniques et de carcinomes hépato-cellulaires (CHC), puis de décès. On estime à environ 4 000 le nombre annuel de décès imputables à l’hépatite C et à l’hépatite B. La dimension sociale de ces deux hépatites virales est particulièrement forte puisqu’elles touchent davantage les personnes en situation de précarité. Ainsi, leur prévalence est 3 à 3,5 fois plus élevée chez les bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire. Autre fait qui mérite d’être souligné : seules 49 % et 56 % des personnes infectées respectivement par le virus de l’hépatite B et celui de l’hépatite C ont connaissance de leur statut. L’infection par les virus des hépatites B et C est aussi un problème majeur de santé publique dans les pays en développement. L’OMS estime qu’environ 3 % de la population mondiale est infectée par le virus de l’hépatite C, avec des prévalences atteignant 10 à 15 % dans certains pays comme l’Egypte et le Cameroun. Compte tenu de ces réalités épidémiologiques et sociales, les 19 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… hépatites virales B et C confrontent le système de soins à des enjeux importants. De fait, les besoins en matière de recherche, aussi bien fondamentale, clinique, thérapeutique et en santé publique sont à la mesure de ces enjeux. Les réponses de l’agence C’est en 1999 que l’ANRS s’est vue confier sa première mission sur les hépatites virales, limitée dans un premier temps à la « recherche clinique, thérapeutique et en santé publique dans le domaine de l’hépatite C ». Une première action coordonnée est dès lors créée, l’AC20. Deux ans plus tard, l’AC20 se recentre sur l’animation de la recherche clinique. Parallèlement, l’AC24 est créée pour coordonner les essais thérapeutiques et le comité scientifique sectoriel 4 est créé afin d’évaluer les projets soumis aux appels d’offres pour les recherches cliniques et épidémiologiques. L’ensemble de ces actions est alors coordonné à l’ANRS par une équipe de trois personnes, sous la responsabilité du service de recherches cliniques et thérapeutiques sur le VIH/sida. L’élargissement des missions de l’ANRS à partir du 1er janvier 2004 à l’ensemble de la « recherche fondamentale, clinique, thérapeutique et en santé publique dans les hépatites virales B et C » conduit à une réorganisation en profondeur du dispositif. Si l’AC24 est maintenue dans son rôle d’animation et d’évaluation pour les essais thérapeutiques, l’AC20 disparaît et trois nouvelles actions coordonnées sont créées pour animer les recherches autour de trois champs importants : les « mécanismes de l’entrée virale des virus des hépatites dans les cellules cibles » pour l’AC29, les « mécanismes de la carcinogenèse dans les cirrhoses secondaires aux hépatites virales » pour l’AC30 et la « recherche en santé publique sur les hépatites virales » pour l’AC25. Il s’agit là de champs de recherche où la France possède, pour les deux pre- 20 miers, des équipes particulièrement en pointe. Du côté des appels d’offres, le CSS4 se voit chargé de l’évaluation de toute la recherche fondamentale tandis que le comité scientifique sectoriel (CSS7) est créé pour évaluer la recherche clinique et le CSS5 pour évaluer les recherches en santé publique. Les recherches fondamentales, cliniques et thérapeutiques sont désormais gérées par un service dédié qui devient indépendant et compte quatre personnes. Les recherches en santé publique relèvent du service de recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société de l’ANRS. La recherche se déroulant dans les pays en développement est coordonnée, quant à elle, par le service du même nom. Cette organisation est complétée par différents groupes de travail. Ainsi, l’AC11 consacrée à la « virologie médicale » se voit adjoindre un groupe consacré au VHC à partir de 2001, puis un autre dédié au VHB depuis 2004. La coinfection par le VIH et le VHC a également conduit, compte tenu des spécificités propres à cette situation clinique, à la création d’un groupe de travail commun à l’AC5 et à l’AC24 en 2003. Cependant, ce mode de fonctionnement s’est révélé peu efficace, du fait des nombreux allers-retours entre les deux actions coordonnées et a conduit, en janvier 2006, à suspendre ce groupe de travail et à le remplacer par une réunion trimestrielle commune à l’AC5 et à l’AC24 et accueillant des experts extérieurs. Cette nouvelle organisation devrait permettre de voir aboutir un nombre plus important de projets sur la coinfection, problématique qui constitue pour 2006 un thème prioritaire de l’agence. Enfin, il convient de souligner l’implication de centres de méthodologie et de gestion pour les essais et cohortes sur les hépatites virales. A l’heure actuelle, plusieurs centres contribuent à la réalisation de ce type d’études : l’unité 593 et le SC10 Inserm, les CIC de Rennes et de Nancy et des Centres de recherche clinique à Angers et Lyon. L’unité 707 Inserm est le principal acteur dans la réalisation méthodologique et pratique des essais dans ce domaine. Réalisations et perspectives Le dispositif mis en place par l’ANRS sur les hépatites virales a d’ores et déjà permis de financer depuis 1999 115 projets de recherche et contrats d’initiation ainsi que 54 bourses pré- et post-doctorales. Parallèlement, 17 essais thérapeutiques ont été lancés ainsi que deux cohortes. Dans les pays du Sud, neuf projets ont été financés dont trois essais thérapeutiques. Sur le plan fondamental, l’impact de l’action de l’agence est d’ores et déjà sensible pour les recherches sur le VHC pour lesquelles, comme l’explique le Pr Jean-Michel Pawlotsky dans ce dossier, la France possède désormais une place de leader à l’échelle internationale. Avec en particulier une force de pointe sur la biologie structurale du virus C et sur les mécanismes moléculaires de l’entrée virale. La recherche clinique, de son côté, a notamment permis de démontrer l’intérêt de l’association interféron pégylée/ribavirine chez les patients coinfectés VIH/VHC (essai HC 02 Ribavic). Parmi les recherches en santé publique, une étude prospective a montré que malgré la politique de réduction des risques, l’incidence de l’hépatite C restait très élevée dans le groupe des usagers de drogues par voie intraveineuse en raison du partage des seringues et du coton. En 2005, le budget consacré par l’agence aux recherches sur les hépatites virales s’élevait à environ 12 % du budget de l’ANRS, soit 4,35 millions d’euros, avec la répartition suivante : > Bourses : 14 % > Recherche fondamentale : 22 % > Essais thérapeutiques : 16 % > Soutien pour le personnel dédié aux essais thérapeutiques : 16 % > Etudes physiopathologiques : 22 %. La recherche dans les pays en développement représente un coût additionnel d’environ 500 000 Euros par an. Pour 2006, l’objectif est de consacrer 15 % du budget de l’ANRS aux hépatites virales. Le réseau d’investigateurs im- pliqués dans la recherche clinique continuera à être renforcé. Il est à noter qu’environ 120 articles issus de financements de l’ANRS ont été publiés ces quatre dernières années, dont les deux tiers avaient un impact factor supérieur à 5. D’ores et déjà, l’intégration des hépatites virales à l’ANRS est une réalité qui devrait monter en puissance dans les années à venir. ■ 1 Estimation des taux de prévalence des anticorps anti-VHC et des marqueurs du virus de l’hépatite B chez les assurés sociaux du régime général de France métropolitaine, 2003-2004, Institut de Veille Sanitaire, janvier 2005. La recherche fondamentale « Une place de leader » Pour le Pr Jean-Michel Pawlotsky (Laboratoire de virologie, Centre national de référence des hépatites B, C et delta, et Inserm U635, Hôpital Henri Mondor, Créteil), la coordination et l’animation des équipes mises en œuvre par l’ANRS ont permis à la recherche fondamentale et translationnelle sur les hépatites virales de se développer et de permettre à la France d’être aujourd’hui un pays leader dans ce domaine. Il a été président de l’AC20 et est membre du CSS4 de l’ANRS. Comment s’organise la recherche fondamentale sur les hépatites au sein de l’agence ? De façon très classique par rapport au fonctionnement habituel de l’ANRS, avec d’un côté un mouvement qui va des chercheurs vers l’agence, dans le cadre des appels d’offres, et de l’autre côté, une animation de la recherche qui va de l’agence vers les chercheurs, au sein des actions coordonnées. Nous disposons de deux comités scientifiques sectoriels, le CSS4 qui évalue les projets de recherches fondamentales et le CSS7 les projets de recherches cliniques, certaines recherches étant clairement à la frontière entre le fondamental et la clinique. Nous avons ainsi beaucoup de recherches dites « translationnelles ». Par ailleurs, il existe à l’heure actuelle deux actions coordonnées, l’AC29 qui est consacrée aux « Mécanismes d’entrée des virus des hépatites dans leurs cellules cibles » et l’AC30 qui est dédiée aux « Mécanismes de la carcinogenèse dans les cirrhoses secondaires aux hépatites virales ». Quelles sont les voies de recherche qui sont principalement soutenues ? Nous travaillons essentiellement autour de trois grandes thématiques, que ce soit pour l’hépatite C ou pour l’hépatite B : la virologie, l’immunologie et la physiopathologie des lésions hépatiques. Nous sommes davantage en avance sur l’hépatite C par rapport à l’hépatite B, simplement parce que l’ANRS a d’abord été en charge de la première. Mais ce décalage va tendre à s’estomper avec le temps. De même, entre les trois thématiques, ce sont d’abord les projets de virologie qui ont été majoritairement financés. Nous avons eu ensuite de plus en plus de travaux en immunologie. Les recherches sur la physiopathologie de la maladie hépatique sont devenues de plus en plus présentes dans une troisième vague. Mais aujourd’hui, la répartition des financements entre les trois thématiques est assez bien équilibrée. Nous avons ainsi à l’heure actuelle, pour l’hépatite C, 26 projets soutenus en virologie, 20 en immunologie et 17 en physiopathologie hépatique. Quels sont les principaux axes de recherche en virologie ? Les équipes françaises sont depuis longtemps très en pointe en biologie structurale. C’est en France que la structure tridimensionnelle de la polymérase du virus C a été décrite pour la première fois. Aujourd’hui, des équipes travaillent sur d’autres protéines, en particulier des protéines d’enveloppe et des protéines non structurales comme la protéine NS5A. La connaissance de la structure de ces protéines vise à aider au développement de molécules antivirales qui les prennent pour cibles. La France a également de très bonnes équipes qui étudient le cycle de réplication du virus C, notamment les mécanismes moléculaires de l’entrée virale. C’est ce qui a conduit à la création de l’AC29 qui est animée par Jean Dubuisson. Ces équipes produisent un vrai effort collectif pour comprendre les mécanismes d’entrée. L’objectif est là 21 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… encore de développer des approches thérapeutiques fondées soit sur la neutralisation par immunothérapie, soit sur des approches antivirales inhibant les étapes précoces du cycle de réplication. En immunologie et en physiopathologie, vers quoi s’orientent principalement les recherches ? Les travaux actuels portent sur l’immunologie cellulaire, en particulier les réponses adaptatives cellulaires. En physiopathologie, différents aspects sont étudiés, en particulier les mécanismes de survenue de la stéatose hépatocytaire, ceux de la fibrogenèse et de la progression de la maladie hépatique et ceux qui sous-tendent la survenue du cancer primitif du foie (voir l’article page 27). Les recherches sur l’hépatite B suivent-elles le même modèle que pour l’hépatite C ? Disons que l’on retrouve les trois mêmes grandes thématiques. En sachant que la carcinogenèse, le développement d’antiviraux et l’analyse des mécanismes de résistance sont des questions très importantes visà-vis du virus B. Nous avons pour le moment moins de projets sur l’hépatite B, d’une part parce qu’il y a moins d’équipes qui s’y intéressent en France, d’autre part parce que c’est une pathologie encore nouvelle pour l’ANRS et qu’il nous faut créer un véritable réseau de recherche, comme cela se passe pour l’hépatite C. Comment situez-vous la place de la recherche française à l’échelle internationale ? Il suffit pour cela de regarder la place des communications et des publications françaises dans les congrès et les revues internationales ! Si je prends l’exemple du dernier congrès de recherche fondamentale sur l’hépatite C, qui s’est tenu à Montréal en octobre 2005, sur les 92 présentations orales, 22 48 étaient nord-américaines, 32 européennes et parmi ces dernières huit étaient françaises. La France était en tête en nombre de publications pour l’Europe qui, elle-même, tenait très bien son rang par rapport aux EtatsUnis et au Canada. Boulant S, Becchi M, Penin F, Lavergne JP. Unusual multiple recoding events leading to alternative forms of hepatitis C virus core protein from genotype 1b. J. Biol. Chem. 2003; 278(46): 45785-92. Cette place vous paraît donc importante ? Je dirais que la France est vraiment aujourd’hui un pays leader en recherche fondamentale et translationnelle sur les hépatites virales. Cette position résulte d’un mouvement qui a été très largement amplifié par l’action de l’ANRS, en termes de financement et d’animation de la recherche. Breiman A, Grandvaux N, Lin R, Ottone C, Akira S, Yoneyama M, Fujita T, Hiscott J, Meurs EF. Inhibition of RIG-I-dependent signaling to the interferon pathway during hepatitis C virus expression and restoration of signaling by IKKepsilon. J. Virol. 2005; 79(7): 3969-78. Avez-vous le sentiment que les chercheurs travaillant sur les hépatites ont trouvé leur place au sein de l’agence ? Les angoisses initiales se sont clairement estompées. Aujourd’hui, la communauté des hépatites est bien insérée à l’ANRS et elle joue pleinement son rôle au sein des AC et des CSS. Je pense que tout le monde a compris que l’agence est une maison commune. De plus, le nouveau directeur a bien montré sa volonté de développer la recherche sur les hépatites virales, en établissant un dialogue tout à fait constructif. Vous êtes donc confiant ? Je l’ai toujours été et je le suis d’autant plus aujourd’hui ! Quelques résultats de recherches soutenues par l’ANRS Abou Jaoudé G, Sureau C. Role of the antigenic loop of the hepatitis B virus envelope proteins in infectivity of hepatitis delta virus. J. Virol. 2005; 79(16): 10460-66. Callens N, Ciczora Y, Bartosch B, Vu-Dac N, Cosset FL, Pawlotsky JM, Penin F, Dubuisson J. Basic residues in hypervariable region 1 of hepatitis C virus envelope glycoprotein E2 contribute to virus entry. J. Virol. 2005; 79(24): 15331-41. Malmassari S, Lone YC, Zhang M, Transy C, Michel ML. In vivo hierarchy of immunodominant and subdominant HLA-A 0201-restricted T-cell epitopes of HBx antigen of hepatitis B virus. Mic. Inf. 2005; 7(4): 626-34. Paradis V, Degos F, Dargere D, Pham N, Belghiti J, Degott C, Janeau JL, Bezeaud A, Delforge D, Cubizolles M, Laurendeau I, Bedossa P. Identification of a new marker of hepatocellular carcinoma by serum protein profiling of patients with chronic liver diseases. Hepatology 2005; 41(1): 40-7. Voisset C, Callens N, Blanchard E, Op De Beeck A, Dubuisson J, Vu-Dac N. High density lipoproteins facilitate hepatitis C virus entry through the scavenger receptor class B type 1. J. Biol. Chem. 2005; 280(9): 7793-9. ■ contact : Jean-Michel Pawlotsky [email protected] La recherche clinique « Répondre aux besoins de recherche sur les hépatites virales et les coinfections » Avec six essais déjà réalisés et onze autres en cours, l’Action coordonnée 24 dispose d’ores et déjà d’un « portefeuille » non négligeable de recherches. L’objectif n’est pas d’en rester là, bien au contraire, comme l’explique son président, le Dr Marc Bourlière (service d’Hépato-Gastro-Entérologie, Hôpital Saint-Joseph, Marseille). Le développement du réseau de cliniciens, l’évaluation de nouvelles stratégies thérapeutiques, des essais pour les patients habituellement exclus des essais et les coinfections figurent parmi les priorités de l’AC24. Quelles sont les principales priorités de l’AC24 à l’heure actuelle ? Notre principale mission est de mettre sur pied des essais thérapeutiques susceptibles de répondre aux besoins de recherche pour la prise en charge des patients infectés par le VHC ou le VHB, qu’ils soient monoinfectés ou coinfectés par le VIH. Depuis sa création, l’AC24 cherche donc à constituer un réseau d’investigateurs cliniques qui soient inscrits dans une véritable synergie. Ce réseau existe aujourd'hui mais il est nécessaire que nous l’élargissions encore. Pour quelles raisons ? Nous rencontrons des difficultés de recrutement dans les essais thérapeutiques que nous mettons en œuvre. Ceci, principalement, en raison d’un manque de moyens humains. Il n’existe pas pour les hépatites d’équivalents des CISIH comme c’est le cas pour l’infection par le VIH. Les services d’hépatologie en France ont une activité très importante et ils sont plutôt débordés. Cela pose des problèmes pour assurer le suivi supplémentaire lié à l’inclusion dans un essai. Nous cherchons donc à leur apporter des moyens humains pour les aider à s’investir dans la recherche clinique proposée par l’ANRS. Ainsi, cette an- née, des postes de moniteurs d’études cliniques (MEC) spécialisés sur les hépatites vont être mis à disposition. L’aide des centres de méthodologie est-elle suffisante ? Pour le moment, nous avons plusieurs centres de méthodologie, dont un qui s’intéresse plus particulièrement aux hépatites virales, l’unité 707 Inserm. Au regard du nombre d’essais en cours, cela suffit à peine. Il est évident que plus nous lancerons d’essais et plus nous aurons besoin de compétences supplémentaires de ce type. Quelles sont vos priorités sur l’hépatite C ? Jusqu’à présent, nous avons beaucoup travaillé sur la situation des patients non-répondeurs, sur la prise en charge, notamment la prévention ou le traitement des effets indésirables et sur la prévention de la fibrose chez ces patients. L’un des objectifs est de mettre en place un ou des essais pour les patients rechuteurs. Par ailleurs, nous tentons de mettre en place des partenariats avec l’industrie sur les nouvelles molécules en cours de développement : antiprotéases, antipolymérases, les nouvelles formes d’interféron ou la viramidine, un médicament proche de la ribavirine mais présentant moins d’effets indé- sirables. Enfin, nous souhaitons développer des protocoles pour les populations que je qualifierai d’orphelines, c’est-à-dire les patients qui sont habituellement exclus des essais de l’industrie, en raison de comorbidités associées. C’est notamment le cas des patients infectés par le VHC qui sont également alcooliques, diabétiques ou qui présentent des syndromes dysmétaboliques. Nous avons créé très récemment un groupe de travail au sein de l’AC24, qui réunit de jeunes hépatologues, pour définir et proposer des essais qui répondent à ces objectifs. Concernant la recherche clinique sur l’hépatite B, quels sont vos principaux axes d’action ? Il faut d’abord souligner que c’est une mission nouvelle pour nous, qui date d’un peu plus de deux ans seulement. Nous avons lancé jusqu’à présent deux essais, qui évaluent de nouvelles stratégies de traitement. La problématique de l’hépatite B est complètement différente de celle du virus C. Pour ce dernier, on sait qu’on obtient environ 50 % de guérison avec les traitements actuels. En revanche, pour l’hépatite B, il est très difficile d’obtenir une guérison, c’est-à-dire une séroconversion Hbs, car les approches 23 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… thérapeutiques disponibles permettent d’obtenir assez facilement une inhibition de la réplication virale et une amélioration histologique. Quelles sont les conséquences de cette situation ? La durée des traitements doit être beaucoup plus prolongée et nous nous heurtons alors à la survenue de résistances. Ainsi, avec la lamivudine, 20 % des patients sont résistants à un an et plus de 60 % à cinq ans. Le taux de résistance est moindre avec l’adéfovir, de l’ordre de 20 % à 5 ans. Notre souhait est donc de proposer des essais de stratégie sur le long terme, en associations simultanées ou séquentielles, en utilisant les médicaments actuels et de nouvelles molécules. L’objectif étant de parvenir à obtenir une séroconversion Hbs plus fréquente et plus rapide, ce qui nous permettrait d’arrêter ensuite les traitements. Des projets en ce sens sont en cours d’élaboration. Comment l’AC24 aborde-t-elle la coinfection par les virus des hépatites et celui du sida ? Initialement, nous avions une responsabilité partagée entre l’AC5 et l’AC24 pour les essais sur les coinfections. Les protocoles étaient présentés aux deux actions coordonnées, la décision finale revenant à l’une ou l’autre selon que le critère principal de jugement portait sur l’infection par le VIH ou sur l’hépatite virale. Ce mode de fonctionnement conduisait cependant à de nombreux allers-retours entre les deux actions coordonnées et s’est finalement révélé peu efficace. 24 Il a donc été décidé récemment d’organiser des réunions trimestrielles, associant notamment les deux actions coordonnées. Ce groupe qui est désormais seul décisionnaire pour tous les protocoles pour les patients coinfectés, a tenu sa première réunion en janvier dernier et a également pour mission de dresser un état des lieux des connaissances actuelles sur les coinfections et sur la prise en charge des patients. Quelles sont vos priorités vis-à-vis des coinfections ? Elles sont à la fois d’évaluer de nouvelles options thérapeutiques et d’améliorer la prise en charge des patients, en sachant que la coinfection se traduit souvent par des maladies hépatiques plus sévères et plus compliquées. De plus, il est nécessaire de conjuguer les traitements anti-VIH à ceux de l’hépatite. L’AC 24 a ainsi organisé en septembre 2005 une journée d’animation sur la prise en charge de la cirrhose chez les patients coinfectés. Le but était de proposer un partage d’expériences entre infectiologues et hépatologues pour favoriser une bonne prise en charge de cette situation clinique qui, dans le contexte de la coinfection, présente un certain nombre de spécificités. Quels sont vos objectifs en terme d’essais thérapeutiques sur les coinfections ? Il faut tout d’abord rappeler la réalisation de l’essai ANRS HC 02 Ribavic, qui a été l’un des deux grands essais internationaux multicentriques ayant montré la supériorité de la bithérapie interféron pégylé α-2b plus ribavirine sur la bithérapie jusqu’alors standard (interféron α-2b plus ribavirine) dans le traitement de l’hépatite C chez les patients coinfectés. ANRS HC 02 Ribavic a été ainsi très important, en terme de résultats obtenus mais aussi pour démontrer la capacité de l’ANRS à réaliser de grands essais sur les hépatites virales. A l’heure actuelle, nos objectifs sont essentiellement d‘évaluer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Par ailleurs, nous nous intéressons à la transplantation chez les patients coinfectés, notamment à travers l’essai ANRS HC 08 Thevic. Ce dernier est en cours et constitue d’ores et déjà l’une des plus grosses séries de patients transplantés avec une coinfection. Pour finir, quelles sont vos relations avec les industriels ? Pour une agence comme l’ANRS, il est difficile de pouvoir évaluer des molécules en cours de développement, sachant que les objectifs des industriels – obtenir une autorisation de mise sur le marché – ne recoupent pas nécessairement nos priorités. C’est pourquoi nous sommes d’abord centrés sur l’évaluation de stratégies thérapeutiques avec des médicaments existants. Nous tentons toutefois de développer nos relations avec les industriels afin d’en devenir des partenaires incontournables et obtenir plus rapidement les nouvelles molécules. ■ Contact : Marc Bourlière [email protected] Les essais de l’AC24 en cours Hépatite C Patients naïfs de traitement ANRS HC 17 Prazor Essai évaluant l’intérêt de la prazozine, un médicament anti-fibrosant, en association avec l’interféron pégylé et la ribavirine chez des patients de génotype 1 ou 4, avec une fibrose modérée à sévère (F≥>_2). L’objectif est de déterminer si la prazozine permet de suspendre l’évolution de la fibrose. Cet essai contrôlé, randomisé, multicentrique, en double-insu versus placebo de prazozine est réalisé chez 115 patients. Les inclusions sont en cours. Patients non répondeurs ANRS HC 10 Pento Essai évaluant l’association de la pentoxyphilline et de la vitamine E chez des patients avec une fibrose et n’ayant pas répondu à un traitement par interféron pégylé plus ribavirine. L’objectif est la suspension de l’évolution de la fibrose. Cet essai contrôlé, randomisé, multicentrique, en doubleinsu, versus placebo est réalisé chez 100 patients. Les inclusions se sont terminées fin décembre 2005. ANRS HC 15 NRfi Essai comparant un traitement par interféron pégylé à faible dose associé ou non à la ribavirine afin d’évaluer l’intérêt de la ribavirine associée à l’interféron pégylé α-2b comme traitement suspenseur de la fibrose. Cet essai contrôlé, randomisé, multicentrique, en double-insu est réalisé chez 454 patients. Les inclusions sont en cours. ANRS HC 19 Fibrosar Essai évaluant l’irbésartran comme traitement suspenseur de la fibrose chez des patients présentant une contre-indication à la bithérapie interféron pégylé plus ribavirine. Cet essai contrôlé, randomisé, multicen- trique, en double-insu, versus placebo est réalisé chez 200 patients. Les inclusions sont en cours. ANRS HC 16 Gammatri Etude pilote évaluant l’efficacité d’une trithérapie associant interféron gamma, interféron pégylé α-2a et ribavirine chez des patients ne répondant pas, après douze semaines de traitement, à la bithérapie interféron pégylé α-2b plus ribavirine. Cette étude pilote, non comparative, multicentrique est réalisée chez 65 patients. Les inclusions sont en cours. Amélioration de la prise en charge ANRS HC 18 Paropeg Essai évaluant l’utilisation de la paroxétine, antidépresseur de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, chez des patients recevant une bithérapie par interféron pégylé α plus ribavirine. L’objectif est de déterminer si la paroxétine permet de prévenir le syndrome dépressif fréquemment associé à la bithérapie. Cet essai randomisé, contrôlé en double-insu, versus placebo est réalisé chez 144 patients. Les inclusions sont en cours. ANRS HC 06 Lipiocis Essai évaluant l’intérêt d’une injection de lipiodol radioactif chez des patients présentant un cancer du foie d’étiologie virale ou alcoolique ayant été traités par chirurgie ou radiofréquence. L’objectif est de déterminer si l’injection de lipiodol radioactif permet de prévenir la récidive tumorale. Cet essai contrôlé, randomisé, multicentrique, est réalisé chez 100 patients. Les inclusions sont en cours. Coinfection VHC/VIH ANRS HC 09 Secoiia Etude pilote évaluant l’interleukine-2 (IL-2) associée à la bithérapie interféron pégylé α-2a plus ribavirine en traitement de première intention de l’hépatite C chez 75 patients coinfectés VIH/VHC. Les inclusions sont terminées depuis décembre 2005. ANRS HC 12 Fibrostop Essai évaluant un traitement par interféron pégylé α-2a versus un suivi sans traitement chez des patients coinfectés VIH/VHC non-répondeurs et présentant une fibrose F2. L’objectif est de déterminer si l’interféron pégylé α-2a présente une activité suspensive sur l’évolution de la fibrose. Cet essai contrôlé, randomisé, multicentrique est réalisé chez 150 patients. Les inclusions sont en cours. Infection par le VHB INSERM ANRS HB 02 Essai évaluant un vaccin à ADN nu chez des patients recevant une bithérapie lamivudine plus adéfovir. L’objectif est d’évaluer l’impact de la vaccination sur la prévention du risque de rechute virologique après arrêt de la bithérapie d’antiviraux. Cet essai contrôlé, randomisé, multicentrique est réalisé chez 40 patients. L’essai est en cours de mise en place. Coinfection VHB/VIH ANRS HB 01 Emvipeg Etude pilote évaluant chez des patients sous bithérapie d’antiviraux depuis six mois la poursuite de cette bithérapie associée à l’interféron pégylé α-2a. L’objectif est de déterminer si cette stratégie thérapeutique permet d’améliorer le taux de séroconversion Hbe. Cette étude pilote, multicentrique, sans insu sur le traitement est réalisée chez 55 patients, les inclusions vont débuter en juin prochain. ■ 25 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… Les essais de l’AC24 réalisés ANRS HC 01 Corist Essai pilote ayant évalué les interactions entre la ribavirine et la stavudine chez des patients coinfectés VIH/VHC et naïfs de traitement pour le VHC. Les résultats obtenus conduisent à conclure que la co-prescription de la ribavirine et de la stavudine n’a pas d’influence sur la charge virale VIH. ANRS HC 02 Ribavic Essai contrôlé et randomisé ayant évalué chez 454 patients coinfectés VIH/VHC la bithérapie interféron pégylé α-2b plus ribavirine versus la bithérapie interféron plus ribavirine en traitement de première intention de l’hépatite C. Cet essai conclut à une meilleure efficacité de l’association interféron pégylé α-2b plus ribavirine. ANRS HC 03 Bitri Cet essai contrôlé, randomisé, réalisé chez 200 patients infectés par le VHC non-répondeurs, indique qu’une trithérapie par amantadine, interféron pégylé et ribavirine apporte un bénéfice limité en terme de réponse virologique par rapport à la seule bithérapie interféron pégylé plus ribavirine. ANRS 07 Rifil-2 Cet essai ouvert, conduit chez 20 patients infectés par le VHC, a montré qu’un traitement par IL-2 concomitant à une bithérapie par interféron plus ribavirine n’augmente pas le taux de réponse virologique par rapport à la seule bithérapie interféron plus ribavirine. ANRS HC 04 Hepacamp Cette étude contrôlée a évalué le risque de transmission du VHC lors des procédures d’assistance médicale à la procréation. Les premiers résultats montrent une absence de risque de transmission du virus au bébé lorsque, au sein du couple, l’homme est infecté par le VHC. L’analyse est en cours concernant la situation des couples où la femme est infectée par le VHC. ANRS HC 08 Thevic Etude pilote, prospective et monocentrique évaluant la faisabilité de la transplantation hépatique chez 15 patients coinfectés par le VHC et le VIH. Les patients sont en cours de suivi. L’évaluation doit comparer la survie attendue en l’absence de transplantation et la survie réelle après transplantation. ■ infected patients. A randomized controlled trial. Carrat F., Bani-Sadr F., Pol S., Rosenthal E., Lunel-Fabiani F., Benzekri A., Morand P., Goujard C., Pialoux G., Piroth L., Salmon-Céron D., Degott C., Cacoub P., Perronne C., for the study group of ANRS HC 02 Ribavic. Jama, 2004 ; 292(23) : 2839-48. ANRS HC 07 Rifil-2 Pilot study of interferon-alfa-ribavirin-interleukin-2 for treatment of non-responder patients with severe liver disease infected by hepatitis C virus genotype 1. Alric L., Thebault S., Peron J.M., Balard P., Metivier S., Pipy B., Izopet J., Vinel J.P. J. Viral Hepatitis, 2006 ; 13(2) : 139-44. ■ Publications ANRS HC 01 Corist Interferon-ribavirin in association with stavudine has no impact on plasma human immunodeficiency virus (HIV) type 1 level in patients coinfected with HIV and hepatitis C virus (HCV) : a Corist-ANRS HC 01 trial. Salmon-Céron D., Lassalle R., Pruvost A., Benech H., Bouvier-Alias M., Payan C., Goujard C., Bonnet E., Zoulim F., Morlat P., Sogni P., Pérusat S., Tréluyer J.M., Chêne G. and the Corist-ANRS HC 01 study group. Clin. Infect. Dis., 2003 ; 36(10) : 1295-1304. ANRS HC 02 Ribavic Pegylated interferon alfa-2b versus standard interferon alfa-2b, plus ribavirin, for chronic hepatitis in HIV- 26 ANRS HC 03 Bitri Amantadine triple therapy for nonresponder hepatitis C patients. Clues for controversies (ANRS HC 03 Bitri). Maynard M., Pradat P., Bailly F., Rozier F., Nemoz C., Si Ahmed S.N., Adeleine P., Trépo C. and a French multicenter group. J. Hepatol., 2006 ; 44(3) : 484-90. Les études physiopathologiques Un effort de recherche conséquent Au cours des cinq dernières années, 23 études cliniques de physiopathologie sur les hépatites virales ont été promues par l’ANRS. La compréhension des mécanismes physiopathologiques à l’œuvre au cours des hépatites virales B et C est une donnée essentielle pour l’amélioration des traitements et de la prise en charge des patients. C’est pourquoi l’ANRS soutient la réalisation d’études cliniques de physiopathologie sur les hépatites, dans le cadre de ses appels d’offres. A ce jour, 23 études cliniques de physiopathologie ont été promues par l’ANRS. Cinq d’entre elles sont terminées, une a été interrompue, douze ont achevé leurs inclusions, trois sont en cours d’analyse et deux sont en phase de mise en place. Parmi les études en cours de réalisation ou de lancement, quatre portent sur l’immunologie, deux sur l’histoire naturelle et la fibrose au cours des hépatites, deux sur la compartimentation cellulaire, deux sur les lipides, deux sur le VHB et enfin deux sur la coinfection VIH/VHC. L’effort de recherche sur la physiopathologie des hépatites virales est donc conséquent. Le CSS7, qui évalue les projets actuellement, entend néanmoins optimiser les appels d’offres dans ce domaine en menant davantage d’actions d’information auprès des cliniciens et des chercheurs, en particulier les hépatologues, les internistes et les addictologues. Il importe de mieux faire connaître les possibilités de financement et les modalités d’évaluation des études physiopathologiques par l’ANRS. Parallèlement, la coordination avec les AC24, AC29 et AC30 va être renforcée. Enfin, une concertation va être mise en œuvre pour favoriser la coordination entre les propositions d’actions émises par le comité stratégique du plan national hépatites virales de la Direction générale de la santé et les missions de recherche de l’ANRS. ■ Etudes cliniques physiopathologiques les plus récentes dont les inclusions sont terminées ANRS HC EP 07 (Responsable scientifique : Marie Anne Ziol, Hôpital Jean Verdier, Bondy) Exploration de la reconnaissance spécifique du virus de l'hépatite C par les lymphocytes T CD8+ et caractérisation de leurs fonctions effectrices dans le foie ex vivo et in situ : étude comparative longitudinale de patients à activité histologique stable ou évolutive. Conclusions Les résultats indiquent que la présence d’interféron gamma produit en réponse au VHC par les cellules T du foie est associée à une fibrose moindre du foie et à une progression plus lente de la fibrose suggérant que l’interféron gamma secrété par les cellules T du foie limiterait la progression des lésions hépatiques. Publication En cours de soumission. > Presque la moitié des hommes in- fectés par le VHC et co-infectés par le VIH-1 peuvent avoir de l’ARN VHC détectable dans leur sperme. Ceci confirme la possibilité d’une transmission sexuelle du VHC notamment chez les hommes co-infectés par le VIH. ANRS HC EP 09 (Responsable scientifique : Marianne Leruez-Ville, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris) Étude de la présence du VHC dans le compartiment génital masculin. Publications > AIDS, 2005; 19(16): 1827-35. > Gynecol. Obstet. Fertil., 2005; 33(9): 684-90. Conclusions > Les particules virales retrouvées dans le sperme semblent provenir très majoritairement de leur transfert passif du sang dans le compartiment génital. ANRS HC EP 10 Ribavic cette étude physiopathologique est devenue une cohorte « ANRS CO 07 Ribavic » 27 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… ANRS HC EP 11 (Responsable scientifique : Sophie Caillat-Zucman, Hôpital NeckerEnfants Malades, Paris) Rôle des lymphocytes T CD8 antiviraux dans le développement de lésions hépatiques au cours de l'infection chronique par le VHC. Conclusions L’infiltrat inflammatoire CD8 intrahépatique non-spécifique du VHC contribue à la nécrose hépatocellulaire, à la fibrose, et à l’hépatite chronique active, alors que les lymphocytes T CD8 spécifiques du virus exercent un effet protecteur vis-à-vis de ces lésions, et jouent ainsi le rôle de lymphocytes régulateurs. Présentations Présentation orale au 56th Annual Meeting of the American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD), San Francisco, novembre 2005, et à l’European Federation of International Medicine, (EFIM), Paris, septembre 2005. ANRS HC EP 12 (Responsable scientifique : Cyrille Feray, Hôtel Dieu, Nantes) Caractérisation des déterminants viraux impliqués dans la compartimentation réplicative du VHC : stratégie de détection,de validation fonctionnelle et clinique. Premières conclusions > L’existence d’une compartimentation est fréquente mais non constante et suggère que l’adaptation au type cellulaire pourrait impliquer, comme pour le poliovirus, une régulation traductionnelle. > Cette compartimentation permet de dépister des coinfections/surinfections par des souches distinctes complètement sous-estimées par l’étude des souches du plasma. Une population de patients ayant une 28 coinfection par des souches strictement lymphocytaires a pu être définie. L’effort actuel est d’identifier les facteurs cellulaires impliqués dans l’éventuelle adaptation de l’IRES au tropisme cellulaire. Conclusions Comparées aux cellules des patients témoins négatifs, les cellules T extraites du foie de patients infectés par le VHC et atteints de vascularite montrent une polarisation des Th1 au niveau du foie. Publications > Hepatology, 2004; 39(3): 817-25 > J. Virol., 2005; 79(10): 6349-57. Publication J. Hepatol., 2004; 41(6): 1031-7. ANRS HC EP 14 (Responsable scientifique : Armand Abergel, Hôtel Dieu, ClermontFerrand) Description d'une épidémie due au génotype 5 du virus de l'hépatite C en Auvergne : aspects épidémiologiques et phylogénétiques. ANRS HC EP 16 (Responsable scientifique : Cyrille Feray, Hôtel Dieu, Nantes) Phénotypes et régulations transcriptionnelles des lymphocytes B avant traitement par interféron et après rémission d'une infection par le VHC. Premières conclusions les patients infectés par un génotype 5 ont été contaminés soit par des injections soit par transfusion. Ces résultats rappellent des études italiennes qui ont montré le rôle majeur qu’a joué ce mode de contamination. La confrontation des résultats virologiques avec les données de toutes les enquêtes transfusionnelles et des données épidémiologiques est en cours. Présentations et publications > J. Clin. Microbiol., 2004; 42: 3030-35. > Présentation orale aux VIe Journées Francophones de Virologie, Paris, 22-23 avril 2004. > Poster au 11th International Symposium on HCV and related viruses, Heidelberg, octobre 2004. ANRS HC EP 15 (Responsable scientifique : Olivier Boyer, Laboratoire d’Immunologie, CHU de Rouen) Etude du répertoire des lymphocytes T sanguins de patients infectés par le VHC avec vascularite, cryoglobulinémie ou auto-anticorps. Premières conclusions > Dans 14 cas étudiés, il existe des souches VHC spécifiques des lymphocytes B et des monocytes/ cellules dendritiques ; cette population de quasiespèces est distincte des virions immunocomplexés. L’existence de brin négatif dans ces deux types cellulaires a été démontrée également. > L’analyse de l’infection des lymphocytes périphériques non-triés et donc non-dégradés chez 119 patients montre que : • 38 % d’entre eux ont une infection occulte des LMPS (lympho-monocytes périphériques sanguins) par des souches très distantes des souches plasmatiques. • 9 % des génotypes des LMPS sont indétectables dans le plasma. Publications > Hepatology, 2004; 39(3): 817-25. > J. Virol., 2005; 79(10): 6349-57. ■ Etudes cliniques physiopathologiques en cours d’analyse ANRS HC EP 13 (Responsable scientifique : Bertrand Nalpas, Inserm U 370, Hôpital NeckerEnfants Malades, Paris) Bases génétiques de la sévérité de l'hépatite chronique C. Rôle des gènes impliqués dans les mécanismes de fibrogénèse/fibrolyse. ANRS HC EP 17 Fibroco (Responsable scientifique : Dominique Roulot, Hôpital Avicenne, Bobigny) Etude des mécanismes des lésions hépatiques au cours de la co-infection VHC-VIH par comparaison des réponses immunes cellulaires anti-VHC et de la réplication virale C chez des patients infectés par le VHC seul ou co-infectés par le VHC et le VIH. ANRS HC EP 18 (Responsable scientifique : Cyrille Feray, Hôtel Dieu, Nantes) Phénotypes et régulations transcriptionnelles des lymphocytes B avant traitement par interféron et après rémission d'une infection par le VH. ■ Etudes dont les inclusions sont en cours ANRS HC EP 19 ELI-B (Responsable scientifique : AnneMarie Roque-Afonso, Inserm U785, Hôpital Paul Brousse, Villejuif) Etude monocentrique visant à comparer le nombre de cellules B mémoire productrices d'anticorps anti-HBs entre patients transplantés et témoins non-transplantés, et entre patients transplantés, selon l'indication de la transplantation. Début des inclusions au 1er semestre 2006. ANRS HC EP 20 Treg C (Responsable scientifique : Hélène Trebeden Nègre, Hôpital PitiéSalpêtrière, Paris) Etude du rôle des lymphocytes T régulateurs dans la physiopathologie des complications auto-immunes de l'hépatite virale C. Etude monocentrique chez 90 patients. Début des inclusions au 2e trimestre 2005. ANRS HC EP 21 (Responsable scientifique : Brigitte Autran, Inserm U543, Hôpital PitiéSalpêtrière, Paris) Etude des caractéristiques immunologiques et virologiques associées à la guérison de l’infection par le virus de l’hépatite C au cours de l’infection par le VIH. Etude multicentrique chez 60 patients. Début des inclusions au 2e trimestre 2005. ■ Etudes en cours de mise en place ANRS HC EP 22 (Investigateur : Didier Samuel, Centre Hépato-biliaire, Hôpital Paul Brousse, Villejuif) Etude de détection de la forme super enroulée de l'ADN du VHB chez les patients transplantés pour carcinome hépatocellulaire sur cirrhose virale B. ANRS HC EP 23 Fibrostar (Investigateur : Jean Pierre Zarski, Hôpital La Tronche, Grenoble) Evaluation comparative des marqueurs non-invasifs de fibrose hépatique et de la ponction biopsie hépatique chez les patients atteints d’une hépatite chronique C. Etude multicentrique nationale chez 700 patients. ■ 29 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… La cohorte ANRS CO 12 Cirvir Mieux connaître la cirrhose virale compensée La cirrhose liée aux hépatites virales B et C peut rester silencieuse pendant de nombreuses années (on parle ainsi de cirrhose compensée) avant d’entraîner la survenue de complications tel que le carcinome hépatocellulaire. Cependant, l’incidence des complications de la cirrhose est mal connue et est très variable selon les études, celles-ci étant le plus souvent rétrospectives. De plus, il n’existe pas réellement à l’heure actuelle de facteurs prédictifs validés de chacune des complications possibles. Enfin, il apparaît nécessaire de préciser les modalités optimales de la prise en charge des patients présentant une cirrhose, notamment pour le dépistage des complications. Ces différentes constatations ont conduit l’ANRS à s’engager dans la réalisation d’une cohorte prospective multicentrique ANRS CO 12 Cirvir. Les objectifs de cette cohorte sont, d’une part, de décrire l’histoire naturelle de la cirrhose virale, d’autre part, d’identifier et de valider les facteurs prédictifs de la survenue des complications cliniques. Il est prévu d’inclure et de suivre 3 000 patients. De 40 à 50 centres devraient participer en France à cette cohorte et il est prévu de réaliser les inclusions sur une durée de trois ans. Il s’agit de malades atteints de cirrhose non compliquée et d’origine virale B (AgHBs+) ou C (anti-VHC+). Ces patients peuvent présenter des facteurs de co-morbidité (alcool, syndrome métabolique) et/ou une co-infection par le VIH. Des sous-études sont envisagées. Il s’agit essentiellement d’études à visée fondamentale (protéome sérique et carcinome hépatocellulaire ; environnement pharmacogénomique) et clinique (anti-VHC et puce à peptide ; elastométrie impulsionnelle, volumétrie hépatique par scanner, VIH et pharmacocinétique des antirétroviraux). Il est également prévu une étude médico-économique, une évaluation de la qualité de vie et l’étude de modèles statistiques. La cohorte Cirvir a débuté en mars 2006 et les premiers résultats sont attendus pour 2010. ■ Responsable : Jean-Claude Trinchet [email protected] Le groupe VHC de l’AC11 Des techniques standardisées Créé en 2001, le groupe de travail VHC de l’AC11 « Virologie médicale » implique aujourd’hui 18 laboratoires français1. Les travaux réalisés ont d’abord porté sur la standardisation de techniques. Ce fut ainsi le cas pour la mesure de l'ARN VHC par PCR en temps réel. La sensibilité obtenue est < 1000 UI/ml, la spécificité de 100 % et la reproductibilité < 0.2 log (Castellain, J. Clin. Virol. 2005). Le groupe a également travaillé à la mise en évidence de l'ARN VHC dans le plasma séminal, avec la mise au point d’une technique consensus (Bourlet, J. Clin. Microbiol. 2002, Pasquier, J. Med. Virol. 2003), validée et optimisée (Bourlet, J. Clin. Microbiol. 2003) et ayant servi à des travaux dérivés (Briat, AIDS 2005). 30 La caractérisation génomique Les travaux du groupe de travail ont permis la caractérisation génomique par séquençage notamment de la région NS5B avec le développement d’un protocole consensus (technique princeps, Sauné, J. Virol. Methods 2003). Ce protocole a été diffusé à l’ensemble des laboratoires du groupe et a permis la constitution d’une banque commune de référence. L’intérêt est de disposer d’une technique de référence pour la caractérisation du génotype et du sous-type. Cette technique a été appliquée pour tracer l’origine d’une infection et les modalités de transmission d’un patient à l’autre (épidémie de génotype 4 chez des homosexuels avec des pratiques à risque), pour faire des liens entre les sous-types et les modes de contamination (sous-type 2a plus fréquent chez les usagers de drogues par voie intraveineuse). Elle a aussi permis de définir et mieux caractériser l’épidémie de génotype 5 en Auvergne (avec une prévalence de 10 % dans cette région alors qu’elle est de 1.5 % en France) par la collecte et la caractérisation de tous les génotypes 5 identifiés dans les laboratoires du groupe afin de rechercher des groupements génétiques en fonction des zones géographiques. Cette technique a été transférée au centre Pasteur de Yaoundé et a été notamment utilisée dans des projets ANRS chez les femmes enceintes (Njoum, J. Med. Virol. 2003), dans la population Bantous (Njoum, J Med. Virol. 2003) et dans la population générale (Pasquier, J. Med. Virol. 2005). Le groupe de travail a par ailleurs réalisé des analyses d’échantillons à partir des techniques standardisées. Cela fut le cas pour la mesure de l'ARN du VHC (Lefrère, J. Clin. Microbiol. 2004) et le séquençage de la région NS5B (Laperche, J. Clin. Microbiol. 2005 et Laperche, J. Clin. Microbiol. sous presse). Les réalisations en cours et les perspectives A l’heure actuelle, les travaux du groupe visent à montrer l’intérêt d’avoir un séquençage avec une étude de la sensibilité intrinsèque des génotypes 4, 5, 6 à l'interféron-alpha pégylé + ribavirine (vs génotype 1a et 1b). Une étude prospective avec plus de 500 patients va être mise en place. Le groupe de travail s’attache également à la caractérisation du polymorphisme des régions codant pour les enzymes cibles des futurs antiviraux (protéase, hélicase et polymérase) et à la caractérisation de virus recombinants. Il est par ailleurs prévu de : > Poursuivre les contrôles de qualité multicentriques, notamment pour les techniques de PCR en temps réel disponibles sur le marché et pour lesquelles l’existence de biais est connue. > Préciser la persistance du virus dans les cellules mononucléées du sang périphérique chez des patients où le virus a été éliminé du sérum. > Rechercher des causes de résistance ou de non-réponse au traitement en établissant des relations entre réponse virale et pharmacologie (dosage de la ribavirine/HPLC, méthodes biologiques de dosage de l'interféron-alpha pégylé), afin de mieux préciser l’impact de la pharmacologie sur la réponse au traitement (Boulestin, AAC 2005, Francois, AAC 2005). ■ 1 - Six laboratoires implantés en région parisienne : Avicenne, Créteil, INTS, Necker, Paul Brousse, Pitié-Salpêtrière. Douze laboratoires implantés en province : Amiens, Angers, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Limoges, Marseille, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Tours, Toulouse. Le point de vue associatif « Mieux connaître les personnes atteintes » Membre du Collectif hépatites virales et du groupe TRT-5, Maxime Journiac dresse, avec son regard de représentant associatif, le bilan de l’action de l’agence sur les hépatites virales. S’il regrette le manque d’accès aux nouvelles molécules, du fait essentiellement des industriels, il constate la nécessité de développer les recherches en sciences sociales sur les personnes touchées par les hépatites virales. La place accordée aux représentants de patients dans les instances de l’ANRS sur les hépatites vous paraît-elle satisfaisante ? Dès que l’agence a été en charge des hépatites, elle a pris contact avec le groupe interassociatif TRT-5 pour organiser une représentation des associations sur cette nouvelle mission. Comme le TRT-5 est consacré à l’infection par le VIH, nous ne nous sentions pas légitimes pour représenter les personnes atteintes d’hépatites, sauf en ce qui concerne les coinfections. C’est pourquoi nous avons créé en 2000 le Collectif hépatites virales (CHV) qui réunit désormais des représentants de 11 associations de lutte contre les hépa- tites. Des membres du CHV siègent notamment à l’AC24 « Essais thérapeutiques dans les hépatites virales » et à l’AC25 « Recherches en santé publique dans le domaine des hépatites B et C ». Aujourd’hui, je ne perçois pas de différence entre le VIH et les hépatites sur l’accueil, la place et la reconnaissance de l’expertise profane des représentants de patients au sein de l’ANRS. Quel bilan tirez-vous de la recherche clinique réalisée jusqu’à présent sur les hépatites virales ? Jusqu’à présent, l’ANRS a surtout mis en œuvre des essais de stratégie. C’est indispensable mais nous aimerions voir lancer des essais sur les molécules en développement. Des équivalents des essais Puzzle dans le VIH, avec au moins deux molécules nouvelles. Toute la difficulté est d’obtenir de l’industrie ces nouveaux produits. C’est pourquoi nous souhaiterions voir les laboratoires pharmaceutiques travailler avec l’ANRS sur les hépatites de façon beaucoup plus étroite, comme ils le font dans le VIH. Par ailleurs, nous sommes un peu inquiets des difficultés de recrutement que l’on constate dans les essais de l’agence sur les hépatites. Comment s’expliquent, selon vous, ces difficultés ? D’une part, pour le traitement de l’hépatite C, on ne sort pas du concept basé sur l’interféron. Or, beaucoup de 31 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… personnes ont déjà pris ce type de traitement et n’en ont pas une bonne expérience, surtout pour celles et ceux qui n’ont pas répondu ou qui ont rechuté. On peut donc comprendre leur réticence à entrer dans des essais qui proposent sensiblement les mêmes médicaments, donc les mêmes effets indésirables ! Par ailleurs, il y a ces dernières années un discours ambiant sur l’arrivée toujours prochaine des antiprotéases. Cela conduit à un certain attentisme. Enfin, si les hépatologues ont l’habitude de faire des essais avec l’industrie, ce n’est pas encore forcément le cas avec l’agence. Mais la communauté des hépatologues commence à percevoir l’intérêt de travailler avec l’ANRS. L’organisation de réunions communes AC24-AC5 sur les coinfections vous paraît-elle être pertinente ? C’est à l’évidence une très bonne chose car nous avions du mal jusqu’à présent à saisir le mode de fonctionnement de l’agence concernant la recherche clinique sur les coinfections. Peu de projets ont abouti et c’était frustrant, d’autant qu’il y a une vraie urgence à proposer de nouvelles 32 stratégies thérapeutiques aux patients coinfectés. Ceux-ci intéressent peu les laboratoires, qui préfèrent avoir dans leurs essais d’enregistrement des patients plus « clean », alors qu’un nombre non négligeable d’entre eux a une maladie hépatique avancée. De plus, la prise en charge des coinfectés est loin d’être optimale à l’heure actuelle. Pourquoi ? Pour la plupart, les patients coinfectés sont suivis par des infectiologues et il n’existe pas une bonne coordination entre ces derniers et les hépatologues. Ce n’est pas une question de territoire, la volonté est commune. Mais il s’agit de deux pathologies vraiment différentes et personne n’a encore trouvé le moyen de faire en sorte qu’une prise en charge coordonnée fonctionne véritablement. Quelles sont les recherches que vous souhaiteriez voir mises en œuvre par l’ANRS ? Tout d’abord, il serait intéressant de mettre en place des cohortes de suivi post-traitement. Nous aimerions bien savoir ce que deviennent les patients sur le plan clinique et biologique, mais aussi en terme de qualité de vie. Est-ce qu’ils retrouvent ou pas un équilibre ? On manque notamment d’informations sur le devenir des personnes qui ne répondent pas ou qui rechutent aux traitements. Par ailleurs, il nous paraîtrait important de mener des enquêtes auprès des différentes populations touchées par les hépatites virales : les personnes originaires des zones d’endémie, les usagers de drogues, les gays. Par exemple, pourquoi la prévention de l’infection par le VIH a été plutôt une réussite parmi les usagers de drogue alors que c’est une véritable catastrophe pour le VHC ? Il serait également vraiment intéressant de connaître la perception des risques dans les différentes populations concernées. Nous souhaiterions aussi voir lancer des travaux sur les freins à la vaccination contre l’hépatite B qui pourraient permettre d’aider à débloquer la situation choquante dans laquelle nous sommes actuellement en France vis-à-vis de ce vaccin. La plupart de ces questions de recherche sont inscrites dans les priorités de l’AC25. ■ Contact : Collectif Hépatites virales [email protected] La recherche dans les pays en développement Répondre à des urgences de santé publique Depuis l’élargissement des missions de l’ANRS, le programme de recherches dans les pays en développement est ouvert aux projets sur les hépatites virales. Avec notamment deux collaborations importantes, en Egypte sur l’hépatite C et au Sénégal sur l’hépatite B. Huit projets sur les hépatites B et C sont en cours de réalisation, cinq relevant de la recherche clinique et trois des sciences humaines et sociales. Compte tenu de l’antériorité de la mobilisation de l’ANRS sur l’hépatite C, c’est sur cette pathologie que portent la majorité des travaux en cours. Ainsi, une étude réalisée en Centrafrique évalue différents tests pour le diagnostic de l’infection par le VHC. Au Cameroun, la transmission iatrogène du VHC fait l’objet d’une recherche historique. Au Cambodge, c’est la transmission du VHC mais aussi du VIH et du VHB dans les services de santé qui est étudiée. Mais c’est en Egypte que le programme de recherche de l’ANRS est le plus développé. La collaboration francoégyptienne L’Egypte est le pays où la prévalence du VHC est la plus élevée au monde, avec 20 % d’adultes infectés dans les zones rurales et 10 % dans les zones urbaines. Depuis 2001, un réseau de collaboration franco-égyptienne a été mis en place sur l’hépatite C, réseau qui implique notamment le ministère de la santé égyptien, des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm avec le soutien et la coordination de l’ANRS. Les recherches sont organisées autour de trois sites : un village situé au nord-ouest du Caire, dans le delta du Nil où est située une cohorte de plus de 4000 personnes, et deux centres hospitaliers du Caire. Les recherches engagées portent sur l’étude de la transmission du VHC, l’établissement de projections sur l’impact de l’épidémie de VHC en termes de morbidité et de mortalité, et sur l’évaluation de traitements de l’infection aiguë et chronique par le VHC. Ces travaux ont notamment permis de documenter des cas de transmission intra-familiale du VHC dans les zones rurales et de prévoir un doublement de la mortalité liée au VHC dans les vingt prochaines années. Parallèlement, l’évaluation du traitement de l’hépatite C chronique par l’association interféron pégylé plus ribavirine a permis d’observer 60 % de réponses virologiques prolongées. L’engagement de l’ANRS dans ce réseau s’est singulièrement accru au fil des années. Au point qu’on a réfléchi, avec les autorités égyptiennes, à consolider la collaboration et que le premier site ANRS sur les hépatites dans les pays du Sud devrait être créé fin 2006 en Egypte. Il aura pour principaux objectifs d’étudier la transmission intrafamiliale du VHC, la susceptibilité génétique à l’infection et à la maladie, la clairance du VHC durant l’infection aiguë, et d’évaluer le ratio coûtefficacité des traitements. Les études Hepadak au Sénégal L’implication de l’agence sur l’hépatite virale B au Sénégal relève d’une urgence de santé publique puisque, dans ce pays, la prévalence de l’antigène HBs dans la population générale se situe entre 17 % et 22 % et l'hépatocarcinome est considéré comme la première cause de cancer. En 2004 une étude pilote Hepadak 1- a été menée en collaboration avec le réseau des gastro-entérologues de ville, l’Institut Pasteur et l’Hôpital principal de Dakar. Une caractérisation sérologique et moléculaire (quantification et génotypage) a été réalisée chez 175 donneurs de sang séropositifs pour le VHB et 29 patients atteints d’une hépatite B chronique. La majorité (72 %) des personnes étaient infectées par un génotype E et la majorité des souches (80 %) présentait une mutation dans la région pré-core, facteur favorisant de fibrose hépatique. Le sous type A a été retrouvé à une fréquence inattendue (28%), les mutants VHB pré-cores étant quasi absent chez ces patients. La valeur prédictive des marqueurs virologiques et biologiques de l'infection VHB reste à déterminer dans ce contexte épidémiologique et génotypique particulier. Les résultats de cette première étude ont conduit à proposer un essai clinique pour une approche thérapeutique adaptée aux pays en développement. Le protocole ANRS 12100 Hepadak 2 a pour objectif de comparer en ouvert, après randomisation, l’efficacité d’un traitement associant lamivudine (3TC) et le vaccin anti-hépatite B versus la lamivudine seule chez 210 patients souffrant d’une infection virale B chronique. L’efficacité sera évaluée sur le contrôle de la réplication virale six mois après l’arrêt du traitement. Les inclusions ont commencé fin 2005. Les recherches sur les hépatites virales B et C dans les pays en développement mises en œuvre par l’ANRS devraient s’amplifier dans les prochaines années compte tenu de la forte prévalence de ces deux infections dans de nombreuses régions où l’agence dispose de sites opérationnels pour le VIH (Asie et Afrique). Des thématiques de recherche tranversales inter-sites sur la coinfection virus B, virus C et VIH en pays du Sud pourraient s’appuyer sur les bases de données et les biothèques, constituées à partir des essais thérapeutiques et des cohortes menés chez les patients VIH. ■ 33 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 LE POINT SUR… Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C Mieux connaître pour mieux agir Les travaux de santé publique engagés ou soutenus par l’ANRS sur les hépatites virales visent à mieux connaître les circonstances de survenue de ces infections et à œuvrer en faveur de politiques de prévention plus efficaces. Cet article est paru dans ANRS Information n°41, en Août 2005. Nous le reproduisons afin d’avoir une vision complète des recherches sur les hépatites à l’ANRS. L’Action coordonnée 25 anime les recherches en épidémiologie et en sciences humaines et sociales sur les hépatites, des champs encore relativement peu étudiés jusqu’à récemment. Un certain nombre d’études avaient été financées par l’ANRS avant la création de l’AC25 et leurs résultats sont désormais connus. Elles concernent en particulier les facteurs de risque de la transmission du virus de l’hépatite C (VHC). Une étude de cohorte a ainsi été réalisée dans le nord-est de la France auprès d’usagers de drogues par voie intraveineuse séronégatifs pour le VHC. Elle montre une incidence de neuf contaminations par personne/ année dans cette population. Les principaux facteurs de risque identifiés sont le partage de seringue mais également le partage du coton utilisé pour les injections. Une seconde étude a concerné le risque de transmission pour le personnel soignant lors d’un accident d’exposition au sang. Cette étude, réalisée dans plusieurs pays européens, met en évidence deux principaux facteurs de risque : le fait d’utiliser une aiguille creuse au moment de l’accident et une charge virale élevée chez le patient source. Une troisième recherche s’est intéressée aux facteurs de risque de contamination chez les personnes récemment infectées (entre 1998 et 2001). Il ressort que l’usage de drogue par 34 voie intraveineuse constitue toujours la principale circonstance de risque. Mais cette étude met également en évidence la persistance d’un risque, certes beaucoup plus faible, lors d’actes médicaux invasifs et répétés. Enfin, un quatrième travail a concerné les déterminants de la transmission de la mère à l’enfant du VHC. Deux priorités de recherche Deux priorités ont été définies par l’AC25. La première porte sur les stratégies de prévention à mettre en œ π uvre chez les usagers de drogues. La politique de réduction des risques, qui a permis une très nette diminution de l’incidence des contaminations par le VIH, s’avère en effet avoir un impact plus limité pour le VHC, en particulier du fait de la prévalence élevée de l’infection chez les usagers de drogues IV d’une part et la plus forte transmissibilité de ce virus, d’autre part. Il convient donc d’explorer de nouvelles formes d’intervention auprès des usagers de drogues et de mettre sur pied des protocoles de recherches appliquées évaluant leur efficacité. Sachant que le contexte illicite de la consommation de drogues ne facilite pas la mise en œuvre de telles études. La seconde priorité concerne la vaccination anti-hépatite B. Après avoir connu une très forte diffusion durant la seconde moitié des années 90, cette vaccination connaît une évidente désaf- fection et une méfiance, voire un rejet, tant de la part du public que des professionnels de santé, depuis la déclaration de cas de sclérose en plaque chez des personnes vaccinées contre l’hépatite B, bien que le lien de causalité ne soit pas établi. L’AC25 entend mettre en œuvre des recherches qui puissent permettre de mieux comprendre les ressorts de cette “ crise ”, d’évaluer la perception de la vaccination et les déterminants de la désaffection de professionnels de santé et du public et aussi d’évaluer des stratégies d’amélioration de l’adhésion à la vaccination des groupes cibles de la vaccination. Enfin, il existe toute une série de thèmes de recherche que l’AC25 souhaiterait voir étudier, en particulier la perception des traitements par les patients, les barrières au dépistage et à la prise en charge, l’observance et la qualité de vie. Ce qui nécessite de mobiliser des chercheurs et de mettre en place des synergies entre différentes disciplines. La revue d’épidémiologie et de santé publique abordera plusieurs de ces priorités dans un numéro spécial à paraître cet été. Article rédigé à partir d’un entretien avec Jean-Claude Desenclos, président de l’action coordonnée 25 “ Recherche en santé publique dans le domaine des hépatites B et C ” de l’ANRS. ACTUALITÉ DES ESSAIS ET DES COHORTES Essais VIH ANRS 127 2IP Essai de phase II, randomisé, sans insu sur les traitements, évaluant l’activité antivirale de deux combinaisons antirétrovirales associant uniquement deux inhibiteurs de protéase potentialisés par le ritonavir, pendant 48 semaines, chez des patients naïfs d’inhibiteur de protéase. Objectifs Principal : identifier parmi les 2 combinaisons étudiées, celle(s) dont la puissance antirétrovirale est suffisante pour assurer un taux de succès virologique à S16, défini par un ARN VIH-1 plasmatique < 50 copies/ml sous traitement initial, supérieur à 50 %. Secondaires : pour chacune des 2 combinaisons de 2 IP au cours des 16 premières semaines : évaluation de la tolérance ; évaluations virologique, pharmacologique, immunologique et clinique ; évaluation de l’observance et de la qualité de vie. De S24 à S48 : évaluation de la durabilité de la réponse virologique (évolution de la charge virale, description des mutations génotypiques apparues), évolution du taux de CD4, évolution clinique, évaluation de la tolérance et description des traitements de deuxième intention, Cmin des IP à S24 et S48. Sousétude virologique : décroissance initiale de la CV mesurée à J0, J3, J6 et J9. Sous-étude pharmacologique à S4, à T0 (avant traitement), T1 puis 1 heure après, T3, T6, T8, T12. Méthodologie Essai de phase II, randomisé, sans insu sur les traitements, en deux groupes parallèles, multicentrique (18 centres). Durée de l’essai Inclusions : 6 mois ; suivi : 48 semaines (16 premières semaines pour l’évaluation du critère principal, puis 32 semaines pour l’évaluation de la durabilité de l’activité des 2 combinaisons). Début des pré-inclusions 13 décembre 2005. Premières inclusions : 31 janvier 2006. Sujets à inclure Patients âgés d’au moins 18 ans ; infectés par le VIH-1 ; indiqués au traitement antirétroviral ; n’ayant jamais reçu d’IP ; ayant à la pré-inclusion un génotype sauvage sur la RT et la protéase, des CD4 > 200 cellules/mm3, un ARN VIH-1 plasmatique > 10 000 et < 750 000 copies/ml. Pour les femmes en âge de procréer, utilisation d’une contraception mécanique. Sujets affiliés ou bénéficiaires d’un régime de sécurité sociale. Consentement signé. Groupe 2 : ATV + SQV/rtv ATV (150 mg : 2 gélules en 1 prise/j) + rtv (100 mg : 1 capsule/j) + SQV (nouvelle formulation : 500 mg, 3 comprimés en 1 prise/j), soit 6 unités le matin au cours du petit déjeuner. ■ Équipe de coordination Investigateur coordonnateur R. Landman (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Coordination virologique D. Descamps (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Coordination pharmacologique G. Peytavin (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Coordination méthodologique J.P. Aboulker (Inserm SC10, Villejuif) Chef de projet Critère d’évaluation principal Succès virologique défini par l’obtention d’un ARN-VIH plasmatique < 50 copies/ml à S16, sous traitement initial. Pour information Nombre de sujets espéré 60, soit 30 par groupe de traitement. Traitements Atazanavir (ATV), saquinavir (SQV), fosamprénavir (FPV) et ritonavir (rtv) Groupe 1 : ATV + FPV/rtv ATV (150 mg : 2 gélules en 1 prise/j) + rtv (100 mg : 1 capsule x 2/j) + FPV (700 mg : 1 comprimé x 2/j), soit 4 unités le matin et 2 unités le soir, au cours d’un repas. C. Capitant (Inserm SC10, Villejuif) R. Landman Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris 46, rue Henri Huchard 75877 Paris cedex 18 Tél. : 01 40 25 63 54 Fax : 01 40 25 63 56 [email protected] J.P. Aboulker Inserm SC10 16 av, Paul Vaillant Couturier 94807 Villejuif cedex Tél. : 01 40 01 14 64 Fax : 01 43 07 39 57 [email protected] Un document récensant les recherches biomédicales sur le VIH et les coinfections a été réalisé à l’occasion du 1er forum de recherches fondamentales et cliniques sur le VIH. Il est disponible auprès du service information scientifique et communication de l’ANRS et sur www.anrs.fr 35 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 ACTUALITÉ DES ESSAIS ET DES COHORTES Essais VIH (suite) ANRS 129 BKVIR Essai pilote évaluant l’efficacité d’une trithérapie antirétrovirale en monoprise journalière associant ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine et efavirenz chez des patients infectés par le VIH-1 présentant une infection par Mycobacterium tuberculosis. Objectifs Principal : étudier chez des patients infectés par le VIH-1, présentant une infection à Mycobacterium tuberculosis évolutive, naïfs d’antirétroviraux et ayant une indication de traitement antirétroviral, la proportion de succès d’une trithérapie par ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine/ efavirenz en monoprise journalière à S48. Secondaires : étudier l’évolution des lymphocytes T CD4+ et de l’ARN VIH plasmatique ; la progression clinique de l’infection VIH ; la tolérance et les modifications des traitements de l’essai ; les échecs virologiques. Méthodologie Essai pilote de phase III, non comparatif, multicentrique (53 centres), national. Durée de l'essai Inclusion : 18 mois ; suivi : 48 semaines. Début des inclusions Décembre 2005 Sujets à inclure Patients âgés d’au moins 18 ans, infectés par le VIH-1, présentant une infection à Mycobacterium tuberculosis traitée par tri- ou quadrithérapie antituberculeuse de localisation pulmonaire ou extra pulmonaire, patients naïfs de traitement antirétroviral et présentant une indication à une multithérapie antirétrovirale, traitement 36 antirétroviral débuté dans les 12 semaines après le début du traitement antituberculeux, sujets affiliés ou bénéficiaires d’un régime de sécurité sociale. Consentement signé. Critères d'évaluation Principal : proportion de patients en succès à S48. Un patient sera considéré en succès si l’ARN VIH-1 plasmatique est < 50 copies/ml et si la guérison de la tuberculose est certaine ou probable. Secondaires : étudier l’évolution de l’ARN VIH plasmatique, la fréquence de la guérison de la tuberculose, la progression clinique de l’infection VIH, la tolérance et les modifications des traitements de l’essai, les échecs virologiques, l'évolution des lymphocytes T CD4+ et CD8+ et de l’ADN proviral dans les PBMC, la pharmacocinétique de population des antituberculeux, l'efficacité du traitement sur la réplication du virus de l’hépatite B en cas d’hépatite chronique liée au VHB. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur Co-investigateurs coordonnateurs O. Launay (Hôpital Cochin, Paris), O. Bouchaud (Hôpital Avicenne, Bobigny), Y. Yasdanpanah (Hôpital Gustave Dron, Tourcoing) Bactériologie J. Robert (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) Virologie C. Rouzioux (Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris) Pharmacologie M. Tod (Hôpital Cochin, Paris), C. Padoin (Hôpital Avicenne, Bobigny) Centre de méthodologie et de gestion G. Chêne (Inserm U593, Bordeaux) Chef de projet C. Roussillon (Inserm U593, Bordeaux) Pour information Sujets à inclure : 110. Traitements Ténofovir disoproxil fumarate (300 mg), emtricitabine (200 mg) en 1 seul comprimé par jour. La posologie initiale de l’efavirenz est de 800 mg (une gélule à 600 mg et 1 gélule à 200 mg) pour les patients recevant de la rifampicine, ou de 600 mg pour les patients n’en recevant pas. ■ O. Lortholary (Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris) O. Lortholary Hôpital Necker-Enfants Malades 149, rue de Sèvres 75743 Paris cedex 15 Tél. : 01 44 49 52 62 Fax : 01 44 49 54 40 [email protected] G. Chêne Inserm U593 146, rue Léo Saignat 33076 Bordeaux cedex 75013 Paris Tél. : 05 57 57 13 92 Fax : 05 57 57 11 72 [email protected] ANRS 130 APOLLO Etude de l’efficacité de l’intensification initiale par l’enfuvirtide d’une trithérapie de première ligne chez des patients infectés par le VIH-1 présentant une immunodépression sévère. Objectifs Principal : étudier l’efficacité immunologique à S24 d’une stratégie d’induction-maintenance utilisant l’intensification initiale d’une trithérapie antirétrovirale par l’enfuvirtide. L’efficacité de cette stratégie sera évaluée chez des patients naïfs d’antirétroviraux présentant une immunodépression sévère conduisant à un risque élevé de progression de leur maladie. Secondaires : comparer entre les deux groupes (avec ou sans intensification par l’enfuvirtide) à S24 et S48 : la progression clinique de l’infection VIH ; la fréquence de survenue d’un syndrome de restauration immunitaire ; la fréquence de survenue des événements indésirables liés ou non aux traitements de l’essai ; l’évolution des lymphocytes T CD4+ et de l’ARN VIH-1 plasmatique ; les mutations de résistance apparaissant en cas d’échec virologique ; les modifications des traitements de l’essai ; l’évolution de l’ADN proviral du VIH-1 ; l’évolution de l’ADN du virus de l’hépatite B (patients Ag Hbs+) ; l'observance et la qualité de vie. Méthodologie Essai comparatif de phase III, de supériorité, randomisé, sans insu sur le traitement, multicentrique (44 centres), national, comparant en parallèle deux traitements antirétroviraux de première ligne : emtricitabine/ténofovir disoproxil fumarate, efavirenz (ou lopinavir/ritonavir) avec intensification par enfuvirtide pendant les 24 premières semaines et emtricitabine/ténofovir disoproxil fumarate, efavirenz (ou lopinavir/ ritonavir) sans intensification. Durée de l'essai 120 semaines (30 mois). Inclusions : 72 semaines (18 mois) ; suivi : 48 semaines pour chaque patient. évolution de l’ADN proviral VIH et de l’ADN VHB (si Ag Hbs+ à la pré-inclusion) ; observance et qualité de vie. Début des inclusions : Mars 2006 Sujets à inclure Patients âgés d’au moins 18 ans, infection par le VIH-1 confirmée, naïfs de traitement antirétroviral, lymphocytes CD4 ≤ 100/mm3 ou CD4 ≤ 200/mm3 avec présence ou antécédent d’événement classant C, sujets affiliés ou bénéficiaires d'un régime de sécurité sociale, consentement libre, éclairé et écrit, signé par le patient et l’investigateur (au plus tard le jour de la pré-inclusion). Critères d'évaluation Principal : proportion de patients en succès à S24 (on définit le succès par une mesure des lymphocytes T CD4+ ≥ 200/mm3 à S24). Secondaires : progression de l’infection VIH ; survenue d’un syndrome de restauration immunitaire et des événements indésirables liés ou non aux traitements de l’essai (dont infections respiratoires basses) ; survenue d’anomalies métaboliques cliniques et biologiques ; proportion de patients ayant des CD4 ≥ 200/mm3 à S48 ; évolution des CD4 entre S00 et S48 ; délai de réponse virologique initiale ; pourcentage de patients ayant une mesure de l’ARN VIH1 plasmatique < 50 copies/ml à S24 et S48 ; pourcentage de patients n’ayant pas de réponse précoce (la virémie n’a pas baissé de 1 log entre S00 et S08) ; pourcentage de patients en échec virologique tardif (virémie > 50 copies/ml à S24) ; pourcentage de patients présentant un rebond virologique confirmé après S24 ; mutations en cas d’échec et nombre de molécules restant actives ; modifications des traitements de l’essai ; Nombre de sujets espéré 220 soit 110 patients par groupe de traitement. Traitement Groupe 1 « intensification » : emtricitabine 200 mg, ténofovir disoproxil fumarate 300 mg (1 comprimé combiné/j) + efavirenz 600 mg (1 comprimé/j au coucher) ou lopinavir/ ritonavir (3 capsules x 2/j pendant les repas) de S00 à S48 ; intensification par l’enfuvirtide 90 mg x 2/j en injections sous-cutanées de S00 à S24. Groupe 2 « standard » : emtricitabine 200 mg, ténofovir disoproxil fumarate 300 mg (1 comprimé combiné/j) + efavirenz 600 mg (1 comprimé/j au coucher) ou lopinavir/ritonavir (3 capsules x 2/j pendant les repas) de S00 à S48. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur V. Joly (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Virologie D. Descamps (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Pharmacie coordinatrice A. Certain (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Pharmacologie G. Peytavin (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) Immunologie Y. Lévy (Hôpital Henri Mondor, Créteil) Méthodologie et gestion G. Chêne (Inserm U593, Bordeaux) Chef de projet C. Fagard (Inserm U593, Bordeaux) Pour information V. Joly - Hôpital Bichat-Claude Bernard, 46, rue Henri Huchard - 75877 Paris cedex 18 Tél. : 01 40 25 78 07 - Fax : 01 40 25 67 74 [email protected] G. Chêne - Inserm U593 146, rue Léo Saignat - 33076 Bordeaux cedex Tél. : 05 57 57 13 92/12 57 - Fax : 05 57 57 11 72 [email protected] 37 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 ACTUALITÉ DES ESSAIS ET DES COHORTES Cohortes VIH ANRS CO 14 Cohorte IL2 Cohorte de patients infectés par le VIH et traités par l’interleukine-2 (IL-2). Etude de la tolérance, de l’évolution clinique et biologique à long terme d’un traitement par immunothérapie. Objectifs Principal : étudier la tolérance clinique à long terme d’un traitement par IL-2 administré à des patients infectés par le VIH. On surveillera tout particulièrement la survenue des lymphomes non Hodgkiniens, des néoplasies, des pathologies autoimmunes systémiques ou spécifiques, des événements cardio-vasculaires incluant les thromboses veineuses ou artérielles. Secondaires : étudier l’évolution clinique (survenue d’événements liés au VIH et classants « sida ») et l’évolution biologique (réponses immunitaires CD4 et CD8 et charge virale) de l’infection par le VIH. Critère d'évaluation principal Calcul de la fréquence, de l'incidence et du délai de survenue d’événements cliniques non classants survenus au cours du suivi à long terme de patients exposés à l’IL-2. Comparaison avec ceux estimés dans une population de patients non exposés à l’IL-2, sélectionnés dans la base de données hospitalière française sur l’infection à VIH (FHDH-ANRS CO4). Sous études Des études secondaires « nichées » seront réalisées dans divers domaines, notamment l’immunologie. 38 Méthodologie Cohorte ouverte, rétrospective et prospective, multicentrique (15), nationale. Équipe de coordination Investigateur coordonnateur Immunologie Sujets à inclure Patients âgés d’au moins 18 ans, infectés par le VIH, ayant reçu au moins une cure d’IL-2 dans le cadre d’un essai ANRS ou de l’Autorisation temporaire d’utilisation (ATU), ayant signé le consentement éclairé et affiliés ou bénéficiaires d’un régime de sécurité sociale. Modalités de suivi « Standard » : 1 visite tous les 4 mois ( -+ 1 mois) pendant 3 ans, reconductible par amendement au protocole. Informations collectées Cliniques, biologiques, thérapeutiques, données socio-démographiques. Constitution d’une biothèque comprenant des plasmathèques, cellulothèques, sérothèques et congélation de sang total à J0, puis annuel. ■ Y. Lévy (Hôpital Henri Mondor, Créteil) L. Weiss (Hôpital européen Georges Pompidou, Paris) Coordination méthodologique J-P. Aboulker (Inserm SC10, Villejuif) D. Costagliola (Inserm U720, Paris) Pour information Y. Lévy Hôpital Henri Mondor 51, av du Mal. de Lattre de Tassigny 94010 Créteil cedex Tél. : 01 49 81 24 55 Fax : 01 49 81 24 69 [email protected] J.P. Aboulker Inserm SC10 16, av Paul Vaillant Couturier 94807 Villejuif cedex Tél. : 01 45 59 51 72 Fax : 01 45 59 51 80 [email protected] D. Costagliola Inserm U720 BP 335 75625 Paris cedex 13 Tél. : 01 42 16 42 82 Fax : 01 42 16 42 61 [email protected] Un document présentant les cohortes de l’ANRS a été élaboré en avril 2006. Il est disponible auprès du service Information scientifique et communication de l’ANRS et sur www.anrs.fr Lancement d’un essai thérapeutique au Cambodge ANRS 1295-CIPRA KH001 CAMELIA L’objectif principal de l’essai ANRS 1295-CIPRA KH001 CAMELIA (in CAMbodia, Early vs. Late Introduction of Antiretroviral therapy in naive HIV-infected adult patients with tuberculosis) est d’évaluer le moment optimal d’initiation du traitement antirétroviral (ARV) chez des patients naïfs infectés par le VIH et chez qui vient d'être mise en évidence une tuberculose. En effet, on peut penser que l’introduction précoce des ARV chez des patients tuberculeux sévèrement immunodéprimés (CD4 < 200/mm3) permettra de réduire la mortalité malgré la fréquence et la sévérité des effets secondaires (interactions médicamenteuses, réactions paradoxales) en induisant une rapide reconstitution immunitaire et en diminuant la réplication virale, limitant ainsi les infections associées. Cet essai se déroule au Cambodge où la prévalence de la tuberculose et de l’infection par le VIH est élevée : on estime que 8 % des nouveaux cas de tuberculose diagnostiqués dans ce pays chaque année sont co-infectés par le VIH, dont 85 % avec un déficit immunitaire marqué (CD4 < 200/mm3). Il s’agit d’un essai comparatif, multicentrique, randomisé comparant deux stratégies thérapeutiques : initiation du traitement ARV deux semaines après le début du traitement antituberculeux versus deux mois. Cette dernière stratégie est considérée comme le schéma thérapeutique de référence. Le traitement ARV initial associe efavirenz et une combinaison générique de stavudine et de lamivudine, médicaments génériques utilisés en première ligne au Cambodge. L’AZT remplacera le D4T après un an de traitement L’essai se déroule sur une période de 36 mois dans quatre centres hospitaliers cambodgiens et prévoit d'inclure 660 patients. Il a reçu l’accord du Comité d’éthique cambodgien. Le critère principal de jugement sera la survie à un an, durée de suivi pour chaque patient. L’ANRS est promoteur de cette étude qui est réalisée en collaboration avec les NIH. Pour information Laurence Borand Chef de projet Institut Pasteur du Cambodge [email protected] François-Xavier Blanc Praticien Hospitalier, Pneumologue Hôpital de Bicêtre, France [email protected] Didier Laureillard Coordinateur Clinique Cambodian Health Committee [email protected] Les inclusions ont débuté le 31 janvier 2006. ■ 39 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 RÉSULTATS D’ESSAIS Essais VIH ANRS 106 WINDOW Cet essai randomisé, de non-infériorité, visait à évaluer chez 403 patients infectés par le VIH, sous traitement antirétroviral optimal (CD4 > 450/μl, ARN-VIH1 plasmatique < 200 cp/ml depuis ≥ 6 mois), l’efficacité et la tolérance d’une stratégie de traitement antirétroviral intermittent (8 semaines d’arrêt puis 8 semaines de reprise) comparée à la stratégie de traitement continu au cours d’une période de suivi de 96 semaines. Le critère de jugement principal était la proportion de patients atteignant le seuil confirmé de 300 CD4/μl (échec immunologique). La proportion d’échecs immunologiques était équivalente dans les deux bras : 3.6 % versus 1.5 % respectivement dans les bras « intermittent » et « continu ». Aucun événement SIDA n’a été enregistré. Les événements liés au VIH (principalement lymphadénopathies et candidoses muqueuses) étaient plus fréquents dans le groupe « intermittent » (14 % vs 7 %, p=0.04). A la 96e semaine, la proportion de patients avec un ARN-VIH1 plasmatique < 400 cp/ml était plus faible dans le groupe « intermittent » (81 % vs 90 %, p=0.02). Chez les 200 premiers patients inclus dans une étude virologique satellite, on observe une proportion équivalente de patients avec un ARNVIH1 > 1000 cp/ml après ≥ 6 semaines de traitement, avec un profil de mutations de résistance similaire dans les deux groupes. Des analyses approfondies portant sur la résistance virale, les capacités fonctionnelles des CD4 et CD8, la qualité de vie et l’impact économique de cette stratégie de traitement intermittent sont en cours. Source Marchou B., Tangre P., Charreau I., Izopet J., Girard P.M., May T., Ragnaud J.M., Aboulker J.P. and Molina J.M. Structured treatment interruptions (STI) in HIV-infected patients with high CD4 cell counts (CD4) and virologic suppression : Results of a perspective, randomized, open-label trial (ANRS 106 WINDOW). 13th CROI, Denver, USA, Février 2006. Présentation orale. ■ Contact Jean-Michel Molina, Hôpital Saint-Louis, Paris [email protected] ANRS 108 NONUKE Etude randomisée, comparative évaluant l’impact de l’interruption des analogues nucléosidiques chez des patients infectés par le VIH et présentant un syndrome de lipoatrophie sous traitement antirétroviral. Objectif Evaluer l’impact de l’arrêt des INRT sur l’évolution du tissu adipeux souscutané périphérique. Méthode Etude prospective de 48 semaines, randomisée, sans insu, comparant un groupe où les INRT sont arrêtés et remplacés par un IP et un INNRT (groupe « Sans NUC ») et un groupe où le traitement antirétroviral en cours est poursuivi (groupe « Avec NUC »). Etaient inclus des patients ayant une charge virale < 400 copies/ml sous traitement antirétroviral stable et pré- 40 sentant une lipoatrophie clinique. Le critère de jugement était l’évolution du volume graisseux sous-cutané périphérique, mesuré entre J0 et S48 sur un scanner des cuisses. Résultats 100 patients ont participé à l’étude. A l’inclusion, 79 % des patients étaient des hommes d’un âge médian de 45 ans [32-70] avec des lymphocytes CD4 à en moyenne 643 -+ 267 mm3 et une CV < 400 copies/ml. Ils présentaient au moins un signe de lipoatrophie et recevaient un traitement antirétroviral depuis un temps médian de 6,5 ans [4,9-9,7]. Le volume de graisse souscutanée était de 247 +- 262 cm3 et de 343 -+262 cm3 respectivement dans les groupes «Avec NUC» et «Sans NUC». En intention de traiter, entre J0 et S48, la variation du volume de graisse au niveau des cuisses était significativement plus importante dans le groupe « Sans NUC » avec une augmentation de la graisse souscutanée de 34 cm3 (p=0,002). Dans les deux groupes, la CV était < 50 copies/ml chez plus de 80 % des patients à J0 et S48. Aucune variation significative des lymphocytes CD4 n’a été observée. Conclusion Les analogues de la thymidine, en particulier le D4T, mais aussi l’AZT, ont un impact sur la graisse sous-cutanée. Chez des patients contrôlés pour le VIH, une combinaison antirétrovirale associant un IP et un INNRT est efficace et bien tolérée. Source Valantin M., Lanoy E., Bentata M., Kalmykova O., Calvez V., Peytavin G., Allavena C, Rozenbaum W., Boutekadjirt A., Grenier P., Costagliola D. and Katlama C. Maintenance of virological suppression and impact on lipoatrophy of NRTI-sparing regimen in antiretroviral treated patients : ANRS 108 Nonuke Study. 10th European Aids Conference, Dublin, 2005. ■ Contact Marc-Antoine Valantin Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris [email protected] ANRS 121 HIPPOCAMPE : résultats à la semaine 48 Les traitements antirétroviraux de la classe des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse sont associés à des toxicités mitochondriales telle que la lipoatrophie. Le but de cette étude, débutée en novembre 2003, était de comparer l’impact sur la répartition de la graisse et l’efficacité virologique d’une stratégie antirétrovirale sans inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse, à des trithérapies standard chez des patients infectés par le VIH-1. Pour être inclus, les patients devaient ne jamais avoir reçu de traitement antirétroviral, avoir une charge virale > 5000 copies/ml et un taux de CD4 ≤ 350/mm3. Les patients ont été tirés au sort. Le groupe 1 a reçu un inhibiteur de protéase boosté par du ritonavir associé à un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse ; le groupe 2, deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse associés à un inhibiteur de protéase boosté ou un inhibiteur non nucléosidique. Considérant les résultats virologiques, l’étude a été interrompue le 19 juillet 2005, après décision du comité indépendant de surveillance. Cent dix-sept patients étaient inclus. A la 48e semaine, il n’a pas été observé de différence de répartition de la graisse entre les deux groupes de traitement. L’analyse montre après six mois de traitement, dans le groupe 1 par rapport au groupe 2, un taux de succès virologique significativement plus faible (62 % versus 85 %), c’est-à-dire un nombre moins élevé de patients ayant atteint une charge virale indétectable inférieure au seuil de 50 copies/ml, une décroissance plus lente de la charge virale et donc un taux d’émer- gence plus rapide de mutations de résistance au traitement. Dans notre étude, chez des patients n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral, une combinaison sans inhibiteur nucléosidique est virologiquement moins efficace que des trithérapies antirétrovirales standard comportant deux inhibiteurs nucléosidiques. C’est pourquoi cette stratégie thérapeutique ne peut être recommandée en première ligne de traitement. Source 10th European AIDS Conference (EACS), Dublin, 2005. Communication orale, Abstract PS1/3. ■ Contact Claudine Duvivier Inserm U720, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris [email protected] ANRS 1269 TRIVACAN : arrêt d’un bras L’essai ANRS 1269 Trivacan est un essai multicentrique, randomisé, se déroulant à Abidjan, en deux phases : > une phase de recrutement de 840 personnes VIH+, naïves de traite- ment antirétroviral, ayant entre 150 et 350 CD4/mm3. Ces personnes sont mises sous traitement antirétroviral hautement actif en continu ; > l'essai proprement dit : les per- sonnes qui sont en succès thérapeutique (charge virale plasmatique < 300 copies/ml, CD4 > 350/mm3, pas d'événement morbide en cours) après 6 à 18 mois de traitement 41 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 RÉSULTATS D’ESSAIS Essais VIH (suite) continu dans la première phase sont randomisées en trois bras : (i) poursuite du traitement continu ; (ii) cycles d’interruption thérapeutique programmée (ITP) à séquences fixes : interruptions 2 mois-traitement 4 mois ; (iii) cycles d’ITP guidés par les CD4 : interruption si les CD4 montent au dessus de 350/mm3, traitement si les CD4 baissent en dessous de 250/mm3. Les randomisations sont terminées depuis mars 2005. L'essai est prévu pour durer jusqu'à deux ans après la dernière randomisation. Les critères de jugement seront : (i) la morbidité sévère ; (ii) le pourcentage de personnes ayant plus de 350 CD4 à la fin de l'essai. Le Comité indépendant de surveillance a examiné les données de l’essai fin octobre 2005 et a recommandé d'interrompre le bras « ITP guidée par les CD4 », en raison d'une sur-morbidité dans ce bras, essentiellement composée d’infections bactériennes invasives et de tuberculose. Les bras «traitement continu » et « ITP fixe » se poursuivent sans changement. Source Danel C. et al. The CD4-guided Strategy Arm Stopped in a Randomized Structured Treatment Interruption Trial in West-African Adults: ANRS 1269 TRIVACAN Trial. 13th CROI, Denver, USA, 2006. Abstract 105LB. ■ Contact Xavier Anglaret Inserm U593, Bordeaux [email protected] Essais VHC ANRS HC 03 Bitri : résultats définitifs L’objectif de l’essai était de déterminer chez des patients infectés par le VHC et non-répondeurs à une bithérapie standard, l’efficacité et la tolérance d’une trithérapie associant IFNα2b (1.5μg/kg/semaine), ribavirine (800-1200 mg/j) et amantadine1 (200 mg/jour) pendant 12 mois en comparaison à la bithérapie standard. Cet essai a inclus 200 patients provenant de 23 centres français. Cent-un patients ont reçu la trithérapie, 99 la bithérapie ; 80 % étaient infectés par un génotype 1 ; 30 % avaient un score de Fibrose à F3, aucun n’avait de cirrhose. Résultats La réponse virologique prolongée globale est de 20 % : 24 % dans le groupe trithérapie versus 16 % dans le groupe bithérapie (p=0.22). La réponse bio- 42 chimique est statistiquement supérieure dans le groupe trithérapie à S12 et S24 mais pas à S48. La tolérance clinique est identique dans les deux groupes. Les facteurs prédictifs de bonne réponse restent les génotypes non-1 et une charge virale initiale inférieure à 800 000 IU/ml. La cinétique de décroissance initiale de la charge virale et le rebond d’au moins 1 log sous traitement laissent suggérer un profil d’échappement viral pouvant être expliqué par une posologie trop faible d’amantadine. Une métaanalyse a confirmé la place de l’amantadine chez les non-répondeurs. Ceci mériterait d’être validé par une étude comprenant un nombre important de patients et une posologie supérieure d’amantadine et/ou par une métaanalyse sur données individuelles. Source Maynard M., Pradat P., Bailly F., Rozier F., Nemoz C., Si Ahmed S.N., Adeleine P., Trepo C., Amantadine triple therapy for non-responder hepatitis C patients. Clues for controversies (ANRS HC 03 Bitri). J. Hepatol., 2006; 44(3): 484-90. ■ Contact Marianne Maynard Hôpital l’Hôtel Dieu, Lyon [email protected] 1 L’amantadine est un antiviral actif par voie orale au cours des infections à myxovirus influenza A. Son mécanisme d’action sur le virus C serait un effet antiviral direct selon le même mécanisme que dans la grippe. COLLOQUES ET PUBLICATIONS Colloques et symposia ANRS en 2006 er 1 forum de recherches fondamentales et cliniques sur le VIH Du patient au laboratoire 6-7 avril 2006, Institut Pasteur, Paris Enfance et sida : faire reculer « Joint Venture meeting on Hepatitis and HIV Co-infections » Symposium satellite ANRS-ISVHLD 5 juillet 2006 Lors du 12th International Symposium on Viral Hepatitis and Liver Disease (ISVHLD) - 1-5 juillet 2006 Palais des Congrès, Paris. Le colloque est soutenu par l’ANRS. www.isvhld2006.com « The role for Dendritic Cells la maladie dans les pays en développement 15-16 juin 2006 Cité des Sciences et de l’industrie, Paris « New perspectives in prevenColloque co-organisé par l’AFD, tion of HIV sexual transmission : l’ANRS, la Cité de la Santé de la Cité From research to action in developing countries » des Sciences et de l’industrie, Conference satellite ANRS ESTHER, le Ministère des Affaires 15 août 2006 étrangères, Sidaction, Sida entreLors de la 16e Conférence internatioprises et l’Unicef avec le soutien de nale sur le sida - 13-18 août 2006, la Mairie de Paris Toronto, Canada www.aids2006.org in HIV and HCV infections, pathogenesis and therapy » Symposium ANRS 9 septembre 2006 A l’occasion du 16th European Congress of Immunology (ECI) 6-9 septembre 2006 Palais des Congrès, Paris www.eci-paris2006.com 7ème Réunion du Réseau National Hépatites de l’ANRS 3-4 octobre 2006 Maison de la Chimie, Paris Les objectifs de cette réunion sont de se faire rencontrer et dialoguer des chercheurs en fondamental. Contact : Jean Dubuisson [email protected] Symposium ANRS 59èmes Journées de l’AFEF (Association française pour l’étude du foie) 4-8 octobre 2006 Maison de la chimie, Paris www.meditis.net/groupes/afef/ accueil/accueil.asp Colloques soutenus par l’ANRS en 2006 et 2007 (liste provisoire ) ème Journée de réflexion annuelle 74 Congrès international de 8ème AIDS Impact - Conférence du TRT-5 « Prise en charge tardive de l’infection par le VIH/sida » Mars 2006, Direction Générale de la Santé, Paris www.trt-5.org l’ACFAS (Association Francointernationale sur les aspects phone pour le Savoir) « biopsychosociaux » « L’Observance thérapeutique de l’infection à VIH des patients vivant avec 1-4 juillet 2007, Marseille le VIH : état des lieux des recherches francophones » AIDS Vaccine 2006 Conference 15-19 mai 2006, Université McGill, 29 août - 1er septembre 2006, èmes Montréal, Québec, Canada Amsterdam, Pays-Bas 8 Journées francophones de virologie Président de la conférence : ère Joep Lange 20-21 avril 2006, 1 Université d’été de Médecine [email protected] en milieu pénitentiaire Faculté de Pharmacie, Paris www.aidsvaccine06.org « Hépatites virales et infection à VIH : un défi pour le milieu Ateliers du réseau « Anthropologie carcéral » des ARV au Sud » 27-29 avril 2006, Aix-en-Provence 29 mai-2 juin 2006, et 3-5 novembre 2006, Amsterdam Argelès/Mer 43 A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 4 2 • AV R I L / M A I 2 0 0 6 COLLOQUES ET PUBLICATIONS Autres manifestations èmes 7 Journées nationales d’infectiologie (JNI) 7-9 juin 2006 Palais des Congrès de Bordeaux www.infectiologie.com e 16 Conférence internationale sur le sida L’IAS, International AIDS Society organise la 16e conférence internationale sur le sida, qui se tiendra à Toronto, Canada, du 13 au 18 août 2006. Le thème « Passons aux actes » mettra l’accent sur les promesses et les progrès réalisés pour élargir l’accès aux traitements, aux soins et à la prévention. www.aids2006.org rd 3 International Dominique Dormont Conference « Viral escape to therapy in chronic infections » 7-9 décembre 2006, Bordeaux Président et vice-présidents : H. Fleury, D. Béquet, G. Chêne La langue officielle du congrès est l’anglais. Date limite de réception des résumés : 15 septembre 2006 www.congres-evenement.fr Publications soutenues par l’ANRS Sexualité et procréation confrontées au Sida dans les pays du Sud Quand les corps se souviennent. Issue du colloque « La santé de la reproduction confrontée au sida. Enjeux sociaux et comportementaux dans les pays du Sud » organisé en novembre 2004 par le Ceped et le LPED, avec le soutien financier de l’ANRS. Editeurs scientifiques : Annabel Desgrées du Loû et Benoît Ferry, Centre Population et Développement (Ceped), 2006, 273 pages, 25 € Expériences et politiques du sida en Afrique du Sud Didier Fassin La Découverte, mars 2006, 444 pages, 30 € Rapports de recherche Le recours tardif aux soins des Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au personnes séropositives pour le VIH - Modalités d’accès et contextes socioculturels Sous la responsabilité scientifique de Marcel Calvez, Laboratoire d’anthropologie et de sociologie, Université Rennes 2. Rapport final ANRS-InVS, janvier 2006, 36 pages. Rapport disponible auprès de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) VIH/sida en France – Evolutions 1992 - 1994 - 1998 - 2001 - 2004 Etude ANRS-EN15-KABP 2004 Etude réalisée par Nathalie Beltzer, Mylène Lagarde, Xiaoya Wu-Zhou, Nathalie Vongmany et Isabelle Grémy. ANRS-ORS, novembre 2005, 176 pages. Rapport disponible auprès de l’Observatoire régional de santé Ile-de-France et (www.ors-idf.org) (www.anrs.fr). Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida aux Antilles et en Guyane en 2004 Etude ANRS-EN16-KABP-DFA Etude réalisée par Sandrine Halfen, Karine Fenies, Bun Ung et Isabelle Grémy. ANRS-ORS, avril 2006, 290 pages. Rapport disponible auprès de l’Observatoire régional de santé Ile-de-France et (www.ors-idf.org) (www.anrs.fr). Publications issues de Bourses de recherche ANRS Agir pour ne pas mourir ! Act Up, les homosexuels et le sida Christophe Broqua Presses de Sciences Po, 2005, 450 pages 44 Crises sanitaires et transformations contemporaines de la médecine : le cas de l’hémophilie à l’épreuve de l’affaire du sang contaminé Emmanuelle Fillion Cermes - 182, bd de la Villette 75019 Paris Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales 101, rue de Tolbiac 75013 Paris Tél. : 33 (0)1 53 94 60 00 Fax : 33 (0)1 53 94 60 02 ISSN : 1158-2901