Incendie Paris-Munich : la Deutsch Bahn condamnée

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Incendie Paris-Munich : la Deutsch Bahn condamnée
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Incendie Paris-Munich : la Deutsch Bahn condamnée
mardi 5 juin 2012, par Stéphane Gicquel
La compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn (DB) a été condamnée mardi à 160.000 euros d’amende pour homicide
involontaire par la Cour d’appel de Nancy, neuf ans après l’incendie du train Paris-Munich qui avait fait douze morts en novembre
2002.
Le steward de la DB, Volker Janz, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, le double de la peine dont il avait écopé en
première instance par le tribunal correctionnel, pour avoir abandonné les voyageurs à leur sort.
La SNCF, également poursuivie, a en revanche été relaxée.
En première instance, en mars 2011, seul le steward avait été condamné. Mais, un an plus tard devant la Cour d’appel, l’avocat
général avait également réclamé 160.000 euros d’amende pur chaque compagnie ferroviaire, et la confirmation de la condamnation
de M. Janz.
"La condamnation de la DB était l’objectif des parties civiles que je représente", s’est félicité l’un des avocats des victimes, Me Alain
Behr.
Selon un porte-parole de la DB, la compagnie allemande va étudier l’arrêt de la cour avant de décider si elle forme un pourvoi en
cassation.
Le représentant de la SNCF s’est pour sa part félicité de la confirmation de la relaxe. "La compagnie n’a pas commis de faute. Ca
n’enlève rien à la douleur des victimes, de leur famille, que nous suivons depuis le drame", a dit le directeur régional de la SNCF,
Alain Autruffe.
Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2002, un incendie s’était déclaré peu après 02H00 dans la cabine de M. Janz, située en tête du
train de nuit Paris-Munich. Le train venait de quitter la gare de Nancy.
Pris de panique, le steward, aujourd’hui âgé de 65 ans, avait prévenu ses homologues français, situés plusieurs wagons plus loin,
sans chercher à éteindre les flammes. Il avait verrouillé la porte reliant le wagon-lit aux autres voitures, enfermant les passagers.
Douze d’entre eux périrent, les autres parvenant à se sauver, notamment en brisant avec des moyens de fortune les fenêtres de
sécurité.
La cour a notamment estimé que la compagnie allemande avait commis des fautes d’imprudence et de négligence, en raison de
l’insuffisance du nombre d’extincteurs ou de brise-vitres et du dysfonctionnement des systèmes de fermeture.
AFP - 5 juin 2012