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juin 2013 MÉDIAS SUISSES Association des médias privés romands Avenue de Florimont 1, CH-­‐1006 Lausanne Téléphone 021 343 40 90, Fax 021 343 40 99 www.mediassuisses.ch, [email protected] S O M M A I R E 3
Presse romande 10 Presse suisse 15 Presse internationale 16 Publicité 19 Autres médias 25 Droit 26 Conseil de la presse 35 Bibliographie Impressum ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ MÉDIAS SUISSES-­‐Info : Bulletin officiel de MÉDIAS SUISSES -­‐ Association des médias privés romands Av. de Florimont 1, 1006 Lausanne Tél. : 021 343 40 90 -­‐ Fax : 021 343 40 99 Rédaction : Daniel Hammer (rédacteur responsable) Copyright : Reproduction autorisée avec mention de la source ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ 2 contraire au principe de transparence de l'Etat. PRESSE ROMANDE La FAO, qui paraît deux fois par semaine, a changé de taille et de graphisme le 14 septembre 2012. Pour des raisons de protection des données personnelles, notamment de droit à l'oubli des personnes mises en faillite, l'accès à la publication sur Internet a aussi été modifié. Il est désormais réservé aux abonnés, qui peuvent ainsi également consulter les archives vieilles de deux ans au maximum. Le Conseil fédéral va réfléchir au soutien des journaux en ligne L e Conseil fédéral va réfléchir aux moyens de soutenir le développement des journaux publiés uniquement en ligne tout en protégeant leur indépendance. La Chambre des cantons lui a transmis en septembre tacitement un postulat en ce sens, auquel il est favorable. L'abonnement annuel de 195 francs constitue une forme de discrimination importante à l'accès à l'information et est donc domma-­‐
geable au fonctionnement de la démocratie, selon le vice-­‐président du Parti Pirate Alexis Roussel. Et de souligner que rien n'empêche les sociétés de crédit et les régies de s'abonner. Contrairement à la presse écrite, les nouveaux journaux en ligne ne reçoivent pas d'aides indirectes, comme des tarifs préférentiels postaux ou fiscaux, puisque leur mode de diffusion est peu coûteux, a relevé Luc Recordon (Verts/VD), auteur du postulat. Ils ne bénéficient pas non plus d'une partie de la redevance Billag, attribuée aux médias audio-­‐
visuels. Le PS et le Parti Pirate relèvent aussi que le site de la FAO ne respecte pas le règlement relatif à la FAO, qui vient d'être modifié et qui prévoit que les archives doivent rester accessibles au public pendant deux ans. Ils dénoncent, en outre, le fait que certains arrêtés du gouvernement ne sont publiés que dans la FAO, d'où l'importance de garantir un accès libre sur Internet. Or les journaux en ligne suisses comme La Méduse, Domaine public ou Les Observateurs contribuent à la qualité et à la diversité de l'information. Et ce d'autant plus alors que la presse écrite connaît un constant phénomène de concentration, a argumenté le Vaudois, qui demande une part de financement public pour ces « nouvelles voix médiatiques ». « Démission des autorités » La Chancellerie a indiqué qu'elle a effectué une pesée d'intérêts entre transparence et protection des données personnelles, à la suite d'une demande de la préposée cantonale à la protection des données et à la transparence. « Cette dernière recommandait justement d'éviter l'accès payant à Internet ». Il ne s'agit pas des versions « online » de la presse écrite, mais de nouveaux journaux purement en ligne, a-­‐t-­‐il précisé. Ces médias ne peuvent pas attendre quatre ans comme l'a recommandé le Conseil fédéral dans son rapport de juin 2011 sur la diversité de la presse. Le paysage médiatique se modifie constamment, a reconnu Doris Leuthard. Le Conseil fédéral est en train de se demander à quelles prestations auront droit ces médias, mais la réflexion prendra du temps. (ats) Critiques contre la nouvelle formule de la FAO « C'est révélateur d'une démission de nos autorités qui ne veulent pas faire les réformes nécessaires pour adapter ses méthodes de travail à la société de l'information », a poursuivi le vice-­‐président du Parti Pirate. Et de préciser que la Confédération a fait le nécessaire. Selon la Chancellerie, une anonymisation des données personnelles serait coûteuse et rendrait la FAO illisible. L e Parti pirate et les socialistes critiquent la nouvelle formule de la Feuille d'avis officielle de la République et canton de Genève (FAO). Pour eux, la publication sur Internet, uniquement accessible aux abonnés, est Une question écrite urgente sera adressée au Conseil d'Etat par la députée socialiste Aurélie Gavillet. Si la réponse du gouvernement n'est pas concluante, le PS et le Parti Pirate 3 proposeront de modifier la loi, ont-­‐ils averti. De son côté, la Chancellerie précise que la préposée à la protection des données a remercié le Conseil d'Etat pour la nouvelle formule de la FAO. (ats) Décès du journaliste romand Philippe Dahinden réussi à stopper l'hémorragie à 18'860 exemplaires, douze de plus qu'en 2011. Les journaux fribourgeois, après cinq années de progression quasi ininterrompue, voient leur tirage se tasser. La Liberté affiche un tirage de 39'045 exemplaires (39'086 en 2011) et le trihebdomadaire La Gruyère reste stable à 14'468. L e journaliste romand Philippe Dahinden est décédé, à l'âge de 67 ans, le 29 septembre 2012. L'ancien correspondant de la Radio Suisse romande au Tribunal fédéral et grand amateur de jazz était aussi connu pour son engagement au sein de la Fondation Hirondelle. 20 Minutes, seul gratuit romand, accuse un léger recul, avec 515 exemplaires en moins par rapport à 2011, à 202'892 exemplaires. L'exception NZZ am Sonntag Au niveau national, le journal dominical NZZ am Sonntag est le seul à afficher une légère croissance à 130'837 (+ 0,5%). Tous les autres titres alémaniques perdent des plumes. C'est notamment le cas du Blick qui tombe à 191'064 exemplaires (-­‐17'296 unités par rapport à 2011). Le Tages-­‐Anzeiger et la Neue Zürcher Zeitung voient leur tirage baisser de moins de 1000 unités. Philippe Dahinden avait reçu pour cet engagement le Prix Jean Dumur du journalisme en 1995. La Fondation Hirondelle visait à soutenir des médias indépendants et citoyens dans des zones en crise. Le journaliste avait notamment « aidé à mettre sur pied la Radio Agatashya », un média cherchant à offrir une alternative au Rwanda. Le journal dominical romand Le Matin Dimanche continue lui aussi de voir son tirage s'éroder et affiche, une fois encore, le plus fort recul: -­‐8,5% par rapport à l'année dernière. Son tirage passe de 175'951 à 160'999 unités. Spécialiste de jazz, il couvrait également chaque année le Festival de Jazz de Montreux pour le compte de la Télévision Suisse romande. (ats) Le tirage de la presse suisse continue à s'éroder Presse lémanique en recul Même constat pour la presse quotidienne lémanique. 24 heures, le plus grand quotidien payant romand, et La Tribune de Genève sont les journaux les plus sévèrement touchés. Le premier perd 5,4% par rapport à 2011, à 71'957 exemplaires et le second 5,4% à 48'688. Le Matin voit le nombre de ses unités reculer de 3,1% à 55'299, Le Temps de 2,1% à 41'531 et Le Courrier de 2,5% à 7791. L e tirage de la presse suisse continue son lent recul. Le phénomène s'observe dans toutes les régions du pays et dans toutes les catégories de journaux. En Suisse romande, L'Hebdo, La Côte et Le Quotidien Jurassien sont les seuls à progresser, selon les chiffres de la REMP. Les quotidiens régionaux Le Nouvelliste (40'489 unités), L'Express (19'778), L'Impartial (12'364) et Le Journal du Jura (9'945) affichent tous une baisse, qui varie entre 850 (L'Express) et 418 exemplaires (Le Journal du Jura). L'Illustré, après s'être stabilisé en 2011, replonge cette année. Son tirage recule de 6,6% à 83'009 exemplaires. Entre 2011 et 2012, L'Hebdo a vu son tirage augmenter de 0,2% à 45'327 exemplaires, d'après les dernières statistiques de l'institut de Recherches et études des médias publicitaires (REMP) publiées le 1er octobre 2012. L'hebdomadaire romand rompt ainsi avec des années de reculs successifs. Stabilité fribourgeoise Deux titres régionaux tirent aussi leur épingle du jeu. Le tirage du quotidien régional vaudois La Côte augmente ainsi de 0,5% à 8’434 unités. Le Quotidien Jurassien a également La presse tessinoise n'est pas épargnée. La Regione Ticino perd ainsi plus de 1000 unités à 31'125, Le Corriere del Ticino recule de 790 exemplaires à 35'484 et le Giornale del Popolo de 284 à 16'017. (ats) 4 Presse quotidienne gratuite 175’644 159’259 L'Illustré 86’264 83’009 495’211 TV 8 87’699 85’557 203’407 202’892 L'Hebdo 45’219 45’327 321’095 325’742 Bilan 13’111 13’767 2011 2012 Presse Coop (f/d/i) 2'495’554 2'548’281 Migros Magazine (f/d/i) 2'163’387 2'160’477 Touring (f/d/i) 1'351’252 1'342’893 2011 2012 20 Minuten 496’205 20 minutes Blick am Abend Presse quotidienne régionale Télé Top Matin Presse gratuite spécialisée 2011 2012 Blick 208’360 191’064 Tages Anzeiger 195’618 188’602 Berner Zeitung/Der Bund 174’162 173’684 Neue Zürcher Zeitung 132’670 129’627 Neue Luzerner Zeitung 121’371 Südostschweiz St. Galler Tagblatt 2011 2012 Bauern-­‐Zeitung 30’764 30’034 118’924 Terre et nature 23’422 23’149 122’723 121’185 Gastro Journal 22’454 21’902 118’420 115’623 Basler Zeitung 77’619 68’279 24 Heures 75’796 71957 Le Matin 57’107 55’299 Tribune de Genève 51’487 48’688 Le Temps 42’433 41’531 Le Nouvelliste 41’129 42'299 La Liberté 39’086 39’045 Il Corriere del Ticino 36’274 35’484 La Regione Ticino 32’379 31’125 L'Express 20’628 19’778 Le Quotidien Jurassien 18’848 18’860 Giornale del Popolo 16’343 16’017 La Gruyère * 14’464 14’352 L’Impartial 13’043 12’364 Journal du Jura 10’363 9’945 La Côte 8’388 8’434 Le Courrier 7’997 7’791 * tri-­‐hebdomadaire Presse dominicale La Gruyère fête ses 130 ans -­‐ Numéro spécial distribué à la criée T rihebdomadaire du Sud fribourgeois, le journal La Gruyère fête ses 130 ans à Bulle (FR). Il a marqué l'événement par la diffusion jeudi 4 octobre 2012 d'une édition spéciale en forme de clin d’œil au premier numéro sorti le 7 octobre 1882. Le supplément de quatre pages reprend la maquette de l'époque, ainsi que la typographie, le ton et la manière de transmettre l'information. Afin de permettre la comparaison, le média reproduit le fac-­‐
similé du 7 octobre 1882. Ce journal spécial est distribué à la criée à différents endroits de Bulle (FR). La Gruyère a été lancée pour donner un contrepoids politique aux médias de tendance conservatrice, rappelle le rédacteur en chef Jérôme Gachet dans son édito. « Aujourd'hui, tout a changé. Les luttes partisanes ont cessé. Ce qui ne s'est jamais éteint, c'est la flamme ». 2011 2012 Le Matin Dimanche 175’951 160’999 SonntagsBlick 230’180 224’260 SonntagsZeitung 182’129 175’882 Sonntag 158’115 152’157 NZZ am Sonntag 130’133 130’837 Presse grand public, 2011 2012 Schweizer Illustrierte 198’660 181’480 Femina 175’077 160’098 financière et économique Presse professionnelle « Cette conviction que ce journal est toujours aussi indispensable qu'à ses débuts fait notre fierté », note M. Gachet. Les dernières statistiques de l'institut de Recherches et études des médias publicitaires (REMP) récemment publiées confirment les dires du rédacteur en chef. Tirage stable Alors que le tirage de la presse suisse continue son lent recul, celui de La Gruyère reste stable 5 à 14'468 exemplaires. La publication touche 34'000 lecteurs. Adelita Genoud est la nouvelle rédactrice en chef de Femina Si le journal revendique comme sa force la proximité, cela ne signifie pas qu'il se cantonne à son pré carré. Le lien régional est souvent prétexte à aborder des sujets allant bien au-­‐delà. « D'autant que, à l'heure du multimédia, les nouvelles sont de plus en plus nombreuses, mais de moins en moins locales ». delita Genoud a succédé à Annick Chevillot à la tête de l'hebdomadaire féminin le 1er décembre 2012. Elle est secondée par Hélène Béziat. A Après des études de droit, Adelita Genoud a démarré sa carrière de journaliste par un stage à La Suisse. De 1998 à 2000, elle a travaillé à 24 heures avant de rejoindre la Tribune de Genève, où elle a occupé successivement le poste de responsable des rubriques Actualités genevoises et Société. La Gruyère, c'est 24 personnes dont 15 journalistes et deux photographes suivant l'actualité des districts de la Gruyère, de la Glâne et de la Veveyse ainsi que du Grand Conseil et du Conseil d'Etat fribourgeois. Depuis 1976, La Gruyère appartient au groupe St-­‐Paul, également éditeur de La Liberté. (ats) Dernière édition pour Le Peuple valaisan Depuis 2008, Adelita Genoud était en charge du site féminin lesquotidiennes.ch. En mai 2010, elle était également rédactrice en chef adjointe de Femina. Nouvelle rédactrice en chef adjointe, Hélène Béziat a dirigé l'édition suisse du magazine féminin Marie Claire. De 2008 à 2010, elle s'est occupée des hors-­‐séries Bilan. Depuis août 2010, elle est responsable d'édition du magazine Encore! (ats) Christiane Pasteur nommée corédactrice en chef du Courrier L' hebdomadaire Le Peuple valaisan a paru pour la dernière fois vendredi 11 octobre 2012 après 60 ans d'existence. Des problèmes financiers récurrents ont eu raison de l'organe de presse officiel du parti socialiste du canton. Le PS planche toutefois sur une nouvelle formule pour 2013. L « Le journal compte 800 abonnés payants. Pour tourner, il en faudrait idéalement au moins 200 de plus », a indiqué à l'ATS Gaël Bourgeois, président du Parti socialiste du Valais romand (PSVR), revenant sur une information diffusée jeudi sur le site internet de la télévision cantonale Canal 9. a journaliste Christiane Pasteur a intégré le trio de corédacteurs en chef du Courrier aux côtés de Rachad Armanios et Benito Perez. C'est la première fois en 144 ans d'existence du quotidien édité à Genève qu'une femme occupe cette fonction. Le budget annuel de quelque 100'000 francs devenait difficile à boucler et les déficits s'accumulaient progressivement. Avant que la situation ne devienne trop grave, décision a été prise de stopper la parution de l'hebdomadaire qui aurait soufflé ses 60 ans d'existence en janvier 2013. Christiane Pasteur a remplacé Samuel Schellenberg qui a quitté ce poste après deux ans, tout en conservant la direction de la rubrique culturelle. La nouvelle corédactrice en chef a travaillé à la Tribune de Genève avant d'intégrer le Courrier il y a un an et demi, en tant que responsable de la rubrique Genève. Le parti socialiste souhaite relancer une nouvelle formule. « Nous ne savons pas encore si ce sera une édition papier ou électronique et quel sera le rythme de parution. Si nous parvenons à concrétiser le projet pour les élections cantonales de mars prochain, tant mieux, sinon ce sera avant fin 2013 », a précisé Gaël Bourgeois. (ats) La rocade s'inscrit dans la continuité du projet rédactionnel développé depuis deux ans par le trio de corédacteurs en chef, a indiqué Le Courrier le 2 novembre 2012 dans un communiqué. La volonté de féminiser cet organe dirigeant et de le renouveler périodiquement a motivé la décision prise par l'éditeur sur proposition du trio en place. (ats) 6 Nouvelle presse à l'Imprimerie Saint-­‐Paul aujourd'hui disparue « Un dromadaire sur l'épaule ». Déjà lauréat de plusieurs prix, Arnaud Robert est aussi un grand connaisseur de la culture haïtienne. L e plus grand imprimeur du canton de Fribourg a inauguré vendredi 23 novembre 2012 une nouvelle presse en présence du conseiller fédéral Alain Berset. Un investissement qui selon l'Imprimerie Saint-­‐
Paul permettra à l'entreprise « de se différencier sur un marché fortement disputé et d'économiser près d'un demi-­‐million de kWh par année ». Le Prix Jean Dumur récompense chaque année un journaliste pour son talent, la qualité de ses enquêtes, son sens de l'éthique ou son courage. Doté de 5’000 francs, il est décerné par un comité qui réunit une dizaine de journalistes et rédacteurs en chef romands. La nouvelle presse KBA Rapida, de 25 mètres de long et pesant 97 tonnes, est la première installation de ce type en Suisse, a indiqué l'Imprimerie Saint-­‐Paul dans un communiqué. La machine imprime 18'000 feuilles de l'heure sur un côté, 15'000 de l'heure recto verso. Roger de Diesbach (BRRI) fut le premier lauréat en 1987. L'année dernière, la distinction est revenue à Gaëtan Vannay, responsable de la rubrique internationale de la RTS, pour ses reportages en Libye et en Syrie. (ats) Marc-­‐Henri Jobin désigné à la direction du CRFJ « Cet investissement, à la pointe de la technologie en la matière et l'un des plus modernes en Europe, prépare notre entreprise pour les défis des années à venir », écrit-­‐elle. M arc-­‐Henri Jobin succède à Eliane Ballif à la tête du Centre romand de formation des journalistes (CRFJ). Il a pris ses fonctions le 15 mai 2013. Vu l'ampleur prise par les activités du CRFJ, un directeur adjoint sera également nommé. L'Imprimerie Saint-­‐Paul, forte de 142 collaborateurs, imprime les quotidiens fribourgeois La Liberté et Freiburger Nachrichten ainsi que le journal trihebdomadaire La Gruyère. Arnaud Robert lauréat du Prix Jean Dumur 2012 Le nouveau directeur a été choisi par le Conseil de fondation du CRFJ lors de sa séance du 3 décembre 2012, a indiqué Daniel Pillard, président de l'institution, dans un communiqué. Eliane Ballif a fait valoir ses droits à la retraite après neuf ans à la tête du CRFJ. L e journaliste libre Arnaud Robert, collaborateur régulier du Temps et de la RTS, a reçu jeudi 29 novembre 2012 à Lausanne le prix Jean Dumur 2012. Le jury a souhaité récompenser « la belle qualité et la grande diversité de ses explorations journalistiques ». Ancien chef des services en langue française de l'Agence télégraphique suisse (ATS) à Berne, Marc-­‐Henri Jobin a fait carrière comme journaliste économique. Détenteur d'une licence en sciences économiques de l'Université de Neuchâtel, il a notamment été correspondant à Zurich pour le quotidien L'Agefi et correspondant et coordinateur du réseau Newsnet (24 heures.ch, lematin.ch, tdg.ch) de Tamedia à Zurich. Il a en outre enseigné régulièrement au CRFJ ainsi qu'à l'Université de Genève. « Qu'il s'agisse d'art, de musique, ou de grands reportages, le talent d'Arnaud Robert s'exprime aussi bien par écrit, qu'en radio ou par le film », a déclaré le jury du prix dans un communiqué. En parallèle à des études d'histoire de l'art et des religions, Arnaud Robert s'est fait pigiste. Il publie ses premiers textes en 1993, à 16 ans, dans la Presse Riviera Chablais. « Journaliste chevronné doublé d'un rédacteur en chef expérimenté, Marc-­‐Henri Jobin est tout désigné pour poursuivre et développer le travail extraordinaire réalisé par Eliane Ballif à la tête du CRFJ », a déclaré Daniel Pillard. La direction du centre sera renforcée par un Stagiaire au Temps, il publie ensuite dans Le Monde, Les Inrocks ou La Repubblica. Il collabore à « Radio Paradiso », une émission de la RTS, et réalise de nombreux reportages en Afrique ou en Asie pour l'émission 7 poste de directeur adjoint, plus particulièrement chargé de la formation audiovisuelle. Chappatte, dessinateur de L'Hebdo à ce moment-­‐là », rappelle la Valaisanne. Dessin anti-­‐européen L'humoriste n'est pas le premier talent que Le Matin Dimanche débauche. Le dessinateur ne craint pas d'être censuré par sa nouvelle rédaction et son nouvel éditeur. « Cela m'est arrivé une seule fois à L'Hebdo. J'avais proposé un dessin anti-­‐européen au moment de la votation sur l'EEE », sourit le Valaisan. Courant 2013, la fondation du CRFJ devrait fusionner avec celle de la formation continue des journalistes (FCJ). Ensemble, elles constitueront un organisme unique chargé de l'ensemble de la formation des métiers liés aux médias. (ats) Mix et Remix quitte L'Hebdo pour Le Matin Dimanche Mix et Remix, Philippe Becquelin de son vrai nom, va poursuivre ses collaborations dans d'autres organes de presse. Il publie dans le journal français Courrier international et l'Internazionale en Italie. Il participe à Siné Hebdo depuis le premier numéro et intervient dans l'émission Infrarouge sur RTS Un. (ats) L e dessinateur de presse Mix et Remix quitte L'Hebdo pour Le Matin Dimanche. Il explique sa décision ainsi : « A 54 ans, on se dit que c'est le dernier moment pour changer ». « Je suis à la fête », a expliqué à l'ATS Ariane Dayer, rédactrice en chef du Matin dimanche revenant sur une information diffusée par Couleur 3 le 12 décembre 2012. La journaliste et le dessinateur explorent « plusieurs pistes », car si le style du dessin reste le même et continuera d'égratigner, le changement de format permet de nouvelles propositions. Plusieurs journaux coûtent plus cher P lusieurs quotidiens coûtent plus cher au kiosque ou à l'abonnement depuis le 1er janvier 2013. En Suisse romande, ce sont surtout les gros tirages de 24 Heures et la Tribune de Genève qui ont le plus augmenté. Mais les titres régionaux ont aussi procédé à quelques adaptations de prix. « Ariane Dayer avait cherché à m'engager il y a deux ans au moment du lancement de la nouvelle formule du Matin Dimanche, a signalé Mix et Remix. Cela n'avait pas pu se faire ». La principale raison avancée pour justifier ces augmentations est la chute des revenus publicitaires. Certains invoquent aussi une harmonisation des tarifs, un supplément d'offre pour tablettes et ordinateurs, voire une production plus chère. A L'Hebdo, on ne sait pas encore qui va succéder au dessinateur. « Nous avons essayé de le retenir, a dit Alain Jeannet, rédacteur en chef qui avoue avoir le cœur serré ». Mix et Remix a invoqué « la crise existentielle de la cinquantaine » pour justifier ce changement. « Difficile de retenir quelqu'un dans ces conditions », a poursuivi Alain Jeannet, qui écarte d'autres motifs qui justifieraient le départ du dessinateur vedette. Les augmentations vont de 1 à 9% en moyenne. Au sein du groupe Tamedia Suisse romande, La Tribune de Genève et 24 Heures ont augmenté leur tarif au numéro de 20 centimes en semaine et le week-­‐end, passant respectivement de 2,80 francs à 3 francs et de 3,40 à 3,60 francs, a indiqué le service clientèle. Chaise musicale Mix et Remix ne collabore pas avec L'Hebdo depuis le lancement du titre en 1981, mais depuis 1987. Ses dessins étaient d'abord publiés dans les dernières pages du journal. Pour l'abonnement annuel, la hausse est de 20 francs pour les deux publications ainsi que pour Le Matin, passant de 409 à 429 francs. La hausse moyenne pour Tamedia Suisse romande s'établit à 4,9%. Ariane Dayer, alors rédactrice en chef de ce magazine, bouscule les habitudes et lui offre une page entière au début du cahier dès 1998, page alors prisée par les chroniqueurs. « Le Temps, qui se créait, venait de débaucher Les petits régionaux romands ont également revu leurs tarifs mais dans une moindre mesure. Le prix de vente au numéro est resté inchangé tandis que celui des abonnements a 8 très légèrement augmenté, de l'ordre de 1 à 2%, comme pour La Liberté (387 francs à 392) ou Le Nouvelliste (392 francs à 395), selon les services clientèle de ces publications. les cliniques Genolier (actuel GSMN) dont le journal est devenu ensuite une filiale, suite à un échange d'actions. En 2009, GSMN a vendu 51% du capital de L'Agefi à l'homme d'affaires Alain Duménil et est devenu actionnaire minoritaire. En 2010, Alain Fabarez a été l'un des protagonistes du putsch raté contre le management de GSMN, a rappelé le rédacteur en chef. En Suisse alémanique, les grands titres ont également adapté leurs tarifs. Le Tages-­‐
Anzeiger a prévu une hausse de près de 10%, le quotidien s'achetant désormais 3,50 francs au lieu 3,20 et l'abonnement 441 francs (+5%). La Neue Zürcher Zeitung s'est contentée de relever le prix de l'abonnement à 628 francs (+5,5%). Sous la houlette d'Alain Fabarez, le journal a progressé financièrement. Toute sa vie, le directeur de L'Agefi a voulu se mesurer à son concurrent, le Journal de Genève, puis au Temps. (ats) Divorce entre Patrick Nordmann et Vigousse Plusieurs autres quotidiens comme le Bund, la Berner Zeitung ou l'Aargauer Zeitung ont aussi décidé de revoir leurs prix à la hausse. (ats) Jean-­‐Jacques Roth quitte la RTS pour Le Matin Dimanche P atrick Nordmann n'est plus rédacteur en chef adjoint du magazine satirique Vigousse. Le journaliste a « claqué la porte » fin février 2013 à la suite d'un différend avec ses collègues, a indiqué Laurent Flutsch, rédacteur en chef adjoint, confirmant un article de La Liberté. J ean-­‐Jacques Roth quitte ses fonctions à la Radio Télévision Suisse (RTS) après environ trois ans à la tête de l'actualité. Il a rejoint ce printemps Le Matin Dimanche en tant que rédacteur en chef adjoint chargé des domaines culture et société. Joint par l'ATS, Patrick Nordmann estime avoir été « foutu à la porte parce [qu'il] n'était pas assez à gauche » aux yeux des autres fondateurs du journal. « J'ai sorti beaucoup de scoops dans Vigousse, les gens m'ont fait confiance parce que je n'ai aucun a priori politique », a-­‐t-­‐il expliqué. Jean-­‐Jacques Roth était entré à la RTS début 2010. Il retourne à ses premières amours, la presse écrite, a-­‐t-­‐il indiqué le 21 janvier 2013 à l'ATS. Avant d'entrer à la RTS, Jean-­‐Jacques Roth occupait les fonctions de directeur et de rédacteur en chef du Temps depuis 2004. (ats) Le journaliste n'envisage aucune procédure: « C'est pas mon genre ». L'ancien patron de L'Agefi Alain Fabarez est décédé L' « La confiance est rompue », a déclaré à l'ATS Thierry Barrigue, rédacteur en chef de Vigousse. « Patrick Nordmann a fait du chantage: ou nous passions intégralement son article sur l'accident de car de Sierre ou il s'en allait », explique-­‐t-­‐il. Après avoir travaillé à L'Agefi France, Alain Fabarez, Parisien d'origine, est entré à L'Agefi Suisse au milieu des années 70. Il a ensuite racheté le quotidien à L'Agefi France en 1993. Il l'a dirigé jusqu'en 2007. « Cet article était impubliable et notre avocat Charles Poncet nous l'a clairement signifié. Nous serions pénalement condamnés », affirme Thierry Barrigue. Face au refus, Patrick Nordmann est parti séance tenante. Une lettre prenant acte de sa démission lui a été envoyée fin février. ancien patron du quotidien L'Agefi Alain Fabarez est décédé le 14 février 2013. L'ex-­‐président du conseil d'administration de Genolier Swiss Medical Network (GSMN) a succombé à un infarctus à l'âge de 68 ans. Entrepreneur et épicurien Selon François Schaller, « c'était un personnage, un entrepreneur dans l'âme qui a repris et développé son entreprise ». Sous sa direction, le quotidien est entré en bourse en 1999. En 2004, L'Agefi a acheté Thierry Barrigue regrette et relève pour sa part que Patrick Nordmann avait été « essentiel » à la création de Vigousse en décembre 2009. (ats) 9 Le Temps célèbre ses quinze ans avec une édition spéciale PRESSE SUISSE Le Temps a quinze ans d'existence. La première édition du journal sortait de presse le 18 mars 1998. Pour célébrer cet anniversaire, la rédaction du quotidien a réalisé une édition spéciale de 56 pages le 18 mars 2013. Basler Zeitung Medien : démission du directeur général R oland Steffen, directeur du groupe de presse bâlois Basler Zeitung Medien (BZM), a démissionné de ses fonctions le 6 septembre 2012, avec effet immédiat et « à sa demande ». Il a aussi quitté le conseil d'administration du groupe. Ce numéro exclusif aborde les grandes thématiques contemporaines. Il contient notamment une grande enquête sur l'avenir de l'information, avec des interviews des meilleurs experts du secteur en Europe et aux Etats-­‐Unis. Roland Steffen est entré chez BZM en 2005. En 2010, il en a pris la direction opérationnelle. Il a gardé son poste à l'arrivée de Tito Tettamanti à la tête du groupe. Auparavant, il avait notamment travaillé pour Publicitas. (ats) Une seule rédaction en chef papier et en ligne au Tages Anzeiger L'édition spéciale fait aussi de la place à trois grandes études qui dessinent le futur visage de la Suisse. Un sujet est consacré à la façon dont les gens vivront dans quinze ans. En culture, le journal revient sur les moments forts de ces dernières années. L e Tages Anzeiger n'a plus qu'une seule rédaction en chef pour ses éditions papiers et en ligne. On y trouve également une interview exclusive du dalaï-­‐lama et un dialogue entre des lycéens de 15 ans et l'ancien président de la Confédération Pascal Couchepin. Basé à Genève, Le Temps tire à 41'531 exemplaires. Son lectorat s'élève à 127'000 personnes. (ats) L'actuel corédacteur en chef du Tages-­‐
Anzeiger Res Strehle dirige depuis le 5 novembre 2012 la nouvelle rédaction née de la fusion des éditions papier et en ligne du quotidien. L'actuel rédacteur en chef de l'édition Internet Peter Wälty est son adjoint. Aude Pidoux lauréate du Prix Chuard 2013 A ude Pidoux reçoit le Prix Chuard 2013. Stagiaire à L'Echo Magazine, elle est récompensée notamment pour la clarté et l'efficacité de son écriture, l'originalité de ses angles journalistiques et ses qualités d'écoute. L'autre corédacteur en chef Markus Eisenhut est lui chargé de la gestion de la rédaction. La convergence des deux rédactions doit permettre d'économiser 15% des coûts d'ici 2014, a précisé un porte-­‐parole à l’ATS. Le budget du personnel est aussi touché. (ats) Rolf Bollmann quitte Tamedia pour le groupe Basler Zeitung Medien Licenciée en lettres de l'Université de Bâle, Aude Pidoux nourrit une passion pour les langues. Elle en étudie ou en maîtrise huit, dont le farsi, le norvégien, le turc et l'arabe. Elle effectue depuis juin 2011 son stage à L'Echo Magazine, a indiqué lundi le Centre romand de formation des journalistes (CRFJ). C hangement à la tête de Tamedia : Rolf Bollmann, directeur du secteur « Medien Zurich », a quitté le groupe zurichois pour devenir directeur du groupe Basler Zeitung Medien (BZM). Ueli Eckstein lui a succédé chez Tamedia. Le prix Chuard, doté de 2000 francs, est remis depuis 1994. Il récompense l'un des stagiaires ayant obtenu le certificat du CRFJ durant l'année précédente. Il a été créé en mémoire de Jean-­‐Pierre Chuard, directeur du centre de formation de 1982 à 1992. (ats) Rolf Bollmann a quitté à sa demande le groupe zurichois un an plus tôt que prévu. M. Bollmann avait fondé 20 Minuten en 1999 avant d'intégrer la direction de Tamedia. 10 Au sein du BZM, M. Bollmann a été désigné délégué du conseil d'administration, a indiqué Filippo Leutenegger, président du conseil d'administration. Il a pour tâche de faire que la Basler Zeitung reste le plus important quotidien du Nord-­‐Ouest. Radio 32 car BT Holding, actionnaire majoritaire d'AZ Medien, possède deux autres radios (Radio Argovia et Radio 24). La loi fédérale interdit à un groupe de posséder plus de deux radios locales. (ats) En un an, la TagesWoche s'est fait un nom Avec l'arrivée de M. Bollmann, le conseil d'administration de BZM se réorganise. Roland Steffen et Stefan Meili partent, alors qu'Adriana Ospel-­‐Bodmer, épouse de l'ancien patron de l'UBS Marcel Ospel, fait son entrée. Ueli Eckstein est âgé de 60 ans. Il est depuis 2009 chef du secteur « Espace Media » de Tamedia. (ats) 20 Minuten papier et en ligne fusionnent E n un an, l'hebdomadaire bâlois Tages-­‐
Woche, qui mise sur internet pour les sujets d'actualité quotidienne, s'est fait un nom dans le paysage médiatique du nord-­‐
ouest de la Suisse et au-­‐delà. Mais même avec une parution deux fois plus importante qu'espérée au lancement, le journal n'est pas encore rentable. Selon le corédacteur en chef Urs Buess, le modèle combinant la version papier à une forte présence sur internet fonctionne bien. Un an après sa première publication, le 27 octobre 2011, le journal compte 18'600 abonnés, 3’000 exemplaires vendus au numéro et 1’000 exemplaires distribués gratuitement. L a nouvelle entité est dirigée depuis le 1er décembre 2012 par Marco Boselli. Il occupe le poste de rédacteur en chef de la version imprimée du quotidien gratuit alémanique depuis 2003. Le rédacteur en chef de la version internet, Hansi Voigt, en poste depuis 2007, va quant à lui quitter 20 Minuten. En Suisse romande, la fusion des rédactions papier et en ligne de 20 Minutes a été accomplie en 2010. Le journal que les Bâlois surnomme TaWo s'est profilé sur les sujets de société, comme la question des quotas, ou encore sur le développement urbain. Il est apprécié au-­‐delà de sa région de couverture. En effet, un cinquième des abonnés vivent à Zurich, à Berne et dans le Mittelland. « Des licenciements individuels ne sont pas exclus », a indiqué un porte-­‐parole de Tamedia à l’ATS. Hansi Voigt part de son plein gré, a-­‐t-­‐il encore précisé. Publicité pas encore au rendez-­‐vous Mais la publicité se fait encore désirer. La rédaction en chef espère que son volume augmentera désormais, vu que les premiers chiffres certifiés de l'institut REMP ont été publiés. Des licenciements sont également prévus au journal économique Finanz und Wirtschaft, également une publication de Tamedia. En tout, sept à huit postes seront supprimés, a indiqué le rédacteur en chef Mark Dittli à l'agence AWP. Le bihebdomadaire est confronté à un « environnement très rude ». (ats) AZ Medien a totalement vendu Radio 32 Pour l'instant, le journal peut compter sur le soutien financier de la mécène Beatrice Oeri, une des héritière de la dynastie du groupe Roche. Une fondation garantit l'exploitation de la publication pendant quatre ans. L e groupe de presse argovien AZ Medien a totalement vendu Radio 32. Il a cédé sa part de 11,28% à Multimedia Gassman (Bieler Tagblatt) qui possédait déjà 5% des actions de la radio locale soleuroise, a indiqué début octobre 2012 AZ Medien. Née du virage à droite de la BaZ La TaWo a été lancée par des journalistes, qui comme Urs Buess, avaient quitté la Basler Zeitung (BaZ) à la suite de son virage à droite. Une grande partie des membres de la rédaction sont aujourd'hui encore des anciens de la BaZ. Le représentant d'AZ Medien au sein du conseil d'administration de Radio 32 a donné sa démission. Le groupe argovien a vendu 11 L'hebdomadaire ne se veut pas pour autant « anti-­‐Baz », précise son corédacteur en chef. En effet, impossible de concurrencer un quotidien avec une publication qui compte 31,4 postes équivalents temps plein, dont 25,8 à la rédaction. Otfried Jarren présidera la Commission fédérale des médias nouvelle L a future Commission fédérale des médias prend forme. Le Conseil fédéral a créé mercredi 21 novembre 2012 cet organe chargé de l'épauler sur les questions liées à la presse et désigné le professeur zurichois Otfried Jarren à sa présidence. Les autres membres (13) ont été élus par le Conseil fédéral fin mars 2013. Mais même si la concurrence est rude dans les médias à Bâle, avec l'édition régionale de la bz (Basellandschaftliche Zeitung) intitulée bz Basel et celle du Sonntag, les chamboulements à la BaZ ont aidé la TaWo. (ats) Groupe NZZ : Etienne Jornod proposé pour la présidence Le gouvernement a chargé la Commission fédérale des médias d'observer le paysage médiatique, d'analyser des thèmes concrets et de formuler des avis. Seront à son menu l'avenir de la presse, son rôle dans la formation de l'opinion, le service public et les nouvelles technologies. La commission pourra émettre des recommandations et publier des analyses, mais rien décider. L e conseil d'administration du groupe de médias zurichois NZZ propose à l'assemblée générale d'élire Etienne Jornod à la présidence du conseil. M. Jornod préside depuis 17 ans le conseil d'administration du groupe Galenica. Composé de spécialistes des médias et des nouvelles technologies de la communication, l'organe siégera quatre à six fois par an. M. Jarren est professeur à l'institut spécialisé dans les médias de l'Université de Zurich et membre de la direction de l'Alma mater. Le choix de M. Jornod est le résultat d'une longue évaluation du conseil d'administration, a indiqué le groupe NZZ vendredi 26 octobre 2012 dans un communiqué. Après un apprentissage de droguiste, il a étudié l'économie à Lausanne et Stanford. Il travaille pour Galenica depuis 1975. Il a cumulé les fonctions de CEO et président du conseil d'administration de Galenica de 1995 à 2011. Depuis le début de 2012, il est président exécutif du conseil d'administration. (ats) Départ du rédacteur en chef du SonntagsBlick Le Conseil fédéral avait annoncé la création de la commission mi-­‐septembre. Appelée à trancher le différend opposant la SSR et les éditeurs sur la publicité en ligne, la ministre de la communication Doris Leuthard avait estimé nécessaire de mener un dialogue national sur les médias. La commission doit l'alimenter. (ats) Le Blick devrait devenir en partie payant sur Internet K arsten Witzmann, rédacteur en chef du SonntagsBlick depuis août 2010, a quitté ses fonctions à la fin novembre 2012, à sa demande. L a version électronique du Blick devrait devenir en partie payante au plus tard à l'automne 2013, a annoncé le chef de Ringier Marc Walder dans une interview dans la SonntagsZeitung début décembre 2012. Offrir gratuitement des contenus sur Internet est une « erreur historique » qu'il s'agit de corriger. Karsten Witzmann se consacrera dès 2013 à une nouvelle activité, a précisé l'éditeur. Il avait rejoint Ringier en février 2010 en tant que rédacteur en chef adjoint du Blick avant d'être nommé aux commandes du SonntagsBlick. Il est remplacé ad interim par Rolf Cavalli, rédacteur en chef du site en ligne Blick.ch et responsable des produits numériques du Blick. (ats) Marc Walder estime qu'il est important que tous les éditeurs suisses introduisent le plus rapidement possible une « Paywall ». Les trois grands éditeurs Tamedia, NZZ et Ringier vont le faire ou l'ont déjà fait. 12 Les tirages des journaux enregistrent des baisses importantes. Le secteur des médias est confronté au changement le plus radical de son histoire, relève M. Walder. Un lecteur de journal rapporte sept fois plus qu'un internaute. Le Blick introduira également une tarification au plus tard cet automne pour environ 20% de son offre en ligne. Chez Tamedia, la plate-­‐
forme d'informations de Finanz und Wirtschaf est d'ores et déjà payante et certains contenus d'autres journaux du groupe pourraient le devenir. (ats) Nouveau journal dominical alémanique : l'Ostschweiz am Sonntag Avec la version payante, 80% des contenus du Blick resteront gratuits. Marc Walder prévoit qu'au début seul 2% d'utilisateurs payeront. « C'est peu, mais un pas très important pour en finir avec la culture du tout gratuit ». (ats) Nouveau supplément de Tamedia sur la nature U n nouveau journal dominical alémanique est sorti de presse le 3 mars 2013, l'Ostschweiz am Sonntag, édité par Tagblatt Medien à St-­‐Gall, membre du groupe NZZ. T amedia lance un supplément sur les excursions dans la nature et sur le monde animal et végétal. Dès mai 2013, Natura accompagnera les quotidiens romands et alémaniques du groupe de presse quatre fois par an. La publication comptera 84 pages et tirera à 540'000 exemplaires, a indiqué Tamedia le 6 décembre 2012. (ats) L'Aargauer Zeitung online va devenir payante Selon Daniel Ehrat, directeur de Tagblatt Medien « Le dimanche en tant que jour de lecture gagne en importance. Et jusqu'ici, les informations en provenance de Suisse orientale n'étaient traitées que ponctuel-­‐
lement et de manière aléatoire par les autres titres ». Le nouveau journal devrait tirer à au moins 90'000 exemplaires. (ats) Gianni Giorgetti nouveau directeur de 20 minuti A près la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), l'Aargauer Zeitung (az) a également décidé de faire payer les articles publiés sur son site Internet. Cela devrait être chose faite dans le courant de l'année 2013. G ianni Giorgetti sera le nouveau directeur de la société « 20 minuti Ticino SA » qui publie le quotidien gratuit homonyme. Il a succédé au 1er janvier 2013 à Rocco Salvioni. Ce dernier est entré au conseil d'administration. Comme l'a écrit le rédacteur en chef de l'az Christian Dorer dans un commentaire publié le 8 décembre 2012, l'industrie de la musique gagne de l'argent sur Internet, cela devrait donc également être possible pour les médias traditionnels. Faute de quoi leurs contenus risquent de disparaître. Gianni Giorgetti continuera toutefois à diriger la plateforme Internet TicinOnline SA qui exploite le portail d'information "tio.ch". Le journal gratuit et le site en ligne échangent déjà leur contenu depuis l'été 2011. Grâce à cette direction commune, l'entreprise veut créer des synergies et uniformiser son contenu. (ats) La Basler Zeitung renonce à son édition dominicale La tendance des éditeurs de journaux à faire payer leur offre online ne date pas d'hier. Le New York Times a été un des premiers à lancer le mouvement. La NZZ a estimé qu'il fallait « corriger les erreurs du passé » et fait payer depuis octobre certains contenus rédac-­‐
tionnels. L a Basler Zeitung (BaZ) a renoncé à son édition dominicale. Depuis le 3 mars 2013, les abonnés reçoivent la SonntagsZeitung publiée par le groupe de presse zurichois Tamedia. Le prix de l'abonnement ne change pas malgré une nette augmentation de l'offre, selon le groupe zurichois. Le Temps pratique de cette manière depuis plus d'une année. Les Freiburger Nachrichten ont lancé récemment un nouveau site online dont les sujets rédactionnels exclusifs deviendront payants au terme de la phase d'introduction. 13 L'objectif du changement est de redonner de l'attrait à la BaZ tout en permettant à la SonntagsZeitung de mieux s'implanter dans la région bâloise. L'édition du journal dominical va passer à plus de 250'000 exemplaires. (ats) Départ du président de la direction du groupe de presse AZ Medien Nouveau directeur des publications à Ringier F lorian Fels dirige depuis le 1er mars 2013 l'unité « Ringier Publishing » qui rassemble les activités de base du groupe de presse zurichois. Ce secteur était jusque-­‐là placé sous la houlette du directeur général Marc Walder. C Ce pilier regroupe l'ensemble des titres de Ringier Suisse et Allemagne et de Ringier Romandie. Il chapeaute en outre Ringier Print Adligenswil, les participations à Swissprinters, Betty Bossi, Le Temps ainsi que les activités de Ringier en Chine et au Vietnam. hristoph Bauer, président de la direction d'AZ Medien (Aargauer Zeitung), a quitté le groupe de presse argovien à la fin 2012 pour réorienter sa vie professionnelle. Il occupait le poste de CEO depuis 2010. L'éditeur Peter Wanner a dirigé le groupe par intérim jusqu'au 1er juin 2013, date de l’entrée en fonction de M. Axel Wüstmann, nouveau chef opérationnel (CEO). (ats) La rédactrice en chef d'Annabelle s'en va Lors de la réorganisation de la direction au printemps 2012, Florian Fels avait été nommé directeur des activités en Europe de l'Est. Cette unité sera désormais placée sous la responsabilité de Mark Dekan, également directeur des finances, a indiqué Ringier fin février 2013. (ats) L isa Feldmann, rédactrice en chef du magazine féminin alémanique Annabelle, quittera ses fonctions fin août 2013. Elle souhaite relever un nouveau défi à Berlin, a indiqué Tamedia le 19 février 2013. Elle occupait le poste depuis 2004. Son ou sa remplaçante n'a pas encore été désignée. (ats) Départ du rédacteur en chef du Blick Changement bz Basellandschaftliche Zeitung L' actuel rédacteur en chef de la bz Basellandschaftliche Zeitung Thomas Dähler, va quitter fin juillet 2013 pour raisons personnelles le poste qu'il occupait depuis 2007. Matthias Zehnder, qui dirige le journal affilié bz Basel, assumera la fonction, a indiqué l'éditeur AZ Medien le 27 février 2013. (ats) L e rédacteur en chef du Blick Ralph Grosse-­‐
Bley et son adjoint Clemens Studer ont quitté le journal de boulevard zurichois. Andrea Bleicher, rédactrice en chef adjointe, a été nommée rédactrice en chef par intérim, a indiqué début février 2013 l'éditeur Ringier. Première parution de la Schweiz am Sonntag D imanche 24 mars 2013, pour la première fois, les journaux dominicaux alémaniques Der Sonntag et Die Südostschweiz am Sonntag ont paru sous le titre commun de Schweiz am Sonntag. La collaboration apporte surtout des changements dans le deuxième nommé. M. Grosse-­‐Bley a été nommé rédacteur en chef du Blick en mars 2010. Il dirigeait le quotidien par intérim depuis juillet 2009. Ce journaliste allemand avait déjà travaillé pour Ringier entre 2001 et 2002, mais l'affaire Borer lui avait coûté son poste de directeur adjoint du SonntagsBlick. La Südostschweiz am Sonntag reprend nouvellement les pages nationales du Sonntag du groupe argovien AZ Medien, ainsi que son graphisme. Les pages régionales sont en revanche toujours produites par la rédaction de la Südostschweiz. L'épouse de M. Grosse-­‐Bley, correspondante du SonntagsBlick à Berlin, avait révélé la présumée relation extraconjugale de l'ancien ambassadeur de Suisse en Allemagne Thomas Borer. Divers collaborateurs avaient dû quitter le groupe suite aux excuses formulées par Ringier. (ats) La nouvelle publication devient ainsi le plus important journal abonné de Suisse. La Schweiz am Sonntag devrait comptabiliser 203'156 exemplaires sur la base des chiffres 2012 de la 14 REMP, soit un lectorat d'environ 441'000 personnes selon l'étude MACH Basic II. d'agences de presse, issues d'autant de pays, membres de l'association, parmi lesquelles l'AFP (France), Ansa (Italie), dpa (Allemagne), Itar-­‐TASS (Russie) et l’ATS. Le SonntagsBlick reste le journal dominical au tirage le plus grand, avec 224'260 exemplaires selon les chiffres de la REMP de l'automne dernier. La SonntagsZeitung pointe à 175'882 exemplaires et la NZZ am Sonntag à 130'837. A l'occasion de leur séminaire d'automne, les responsables des agences européennes se sont penchés sur les changements en cours dans le paysage médiatique et leurs conséquences sur les agences de presse. Pour celles-­‐ci, l'évolution vers de nouveaux produits liés aux nouvelles formes multimédias est une chance, et cela, même si de fortes pressions sur les coûts ne simplifient pas le développement de nouveaux modèles. Les agences resteront néanmoins des partenaires incontournables tant pour les gros que les petits clients. En Suisse alémanique, le dimanche constitue un marché très convoité, puisque sept titres s'y disputent l'attention des lecteurs et la publicité. Depuis début mars, le quotidien Sankt Galler Tagblatt publie une édition dominicale sous le titre de Ostschweiz am Sonntag. Début 2012, la Basler Zeitung avait lancé une édition dominicale. (ats) Ringier: la directrice de la division « Blick » quitte le groupe L'EANA, dont le siège se trouve à Berne, a été fondée en 1956. L'association a pour objectifs de garantir la liberté de la presse et une information indépendante grâce à un cadre économique et juridique approprié. (ats) Légère baisse du prix des magazines en Suisse romande C aroline Thoma, directrice du groupe « Blick », a quitté Ringier à sa demande à la fin du mois de mars 2013. Elle est remplacée par Florian Fels, actuel directeur des publications du groupe, a indiqué le 25 mars 2013 l'éditeur zurichois. L Caroline Thoma était entrée en fonction en août 2009. Son prédécesseur avait claqué la porte en raison de divergences sur l'orientation stratégique du groupe « Blick ». L'entité regroupe le Blick, le SonntagsBlick, le Blick am Abend, ainsi que le site d'informations Blick.ch. (ats) e prix des magazines a légèrement baissé durant le deuxième semestre 2012 en Suisse romande en comparaison avec la France. L'écart des prix entre la Suisse francophone et l'Hexagone a baissé de 7 points. Dans les autres régions linguistiques, les prix ont en revanche augmenté. Sur 30 revues analysées, les prix en Suisse romande étaient 64% plus chers qu'en France en juin 2012, contre 57% en janvier 2013, ont indiqué les associations de consommateurs suisses, dont le deuxième baromètre des prix a été publié le 8 février 2013, après celui effectué en juillet 2012. PRESSE INTERNATIONALE Un Autrichien nouveau président des agences de presse européennes P Dans les kiosques romands, plusieurs titres ont vu leur prix baisser sur les six derniers mois. Les éditeurs du Point, d'Elle et du Nouvel Observateur ont diminué le prix de leurs magazines sur le marché suisse d'environ 70 centimes, alors que les prix français sont restés inchangés. eter Kropsch, directeur général de l'agence de presse autrichienne APA, est le nouveau président de l'Alliance européenne des agences de presse (EANA). Il succède au Finlandais Mika Pettersson, de l'agence STT. L'assemblée générale de l'association qui s'est tenue fin septembre 2012 à Lisbonne a accueilli dans ses rangs l'agence de presse andorrane ANA et son homologue géorgienne GHN. Ces admissions portent à 32 le nombre Suisse-­‐France: tendance inverse Le magazine Fan2 coûte également moins cher (-­‐60 centimes), mais contrairement aux revues précédentes, le prix suisse a ici été 15 adapté au prix français qui a baissé. A l'inverse, Tennis Magazine a vu son prix réduit de 60 centimes, alors que le prix français a augmenté. et locale ne sont plus subventionnés, parce qu'ils paraissent périodiquement sous forme de tirage élargi distribués gratuitement hors abonnement. Le législateur a voulu soutenir exclusivement les journaux sur abonnement. Les prix des revues Ici Paris, France dimanche, Be et Télé 7 jours ont également baissé, selon le distributeur Navi qui a fourni son baromètre aux associations de consommateurs romands, alémaniques et tessinois. Pour les journaux et périodiques d'organisations à but non lucratif, le Conseil fédéral a introduit une nouvelle disposition exigeant une taille minimum de six pages A4 par publication pour avoir droit au rabais. (ats) Les prix de Maison Magazine et Parents sont en revanche restés inchangés, malgré une hausse en France. Par contre, le prix du magazine Miss Star Club est resté stable en Suisse, alors que le prix français a lui diminué. PUBLICITÉ Hausse en Suisse alémanique La situation est fort différente outre-­‐Sarine. Les magazines en Suisse alémanique coûtent 57% plus cher qu'en Allemagne et 41% plus cher qu'en Autriche. Les revues Focus, GEO et Kicker ont ainsi augmenté d'environ 10 à 40 centimes. PubliGroupe achète la société néerlandaise Improve Digital P ubliGroupe achète 85% de la société néerlandaise Improve Digital. L'entreprise basée à Amsterdam fournit la technologie nécessaire aux éditeurs de médias numériques qui cherchent à automatiser leurs relations de vente et à gérer leurs propres places de marché. C'est au Tessin que la différence de prix est la plus importante. Des magazines comme Gazzetta dello Sport ou Donna Moderna ont coûté 105% plus cher qu'en Italie. (ats) Les volumes d'affaires gérés par Improve Digital en 2012 devraient atteindre 20 millions de francs. Ils connaissent une croissance de 100% par rapport à 2011, a indiqué le 23 octobre 2012 PubliGroupe, dont le siège est à Lausanne. LA POSTE Plus de 1220 publications bénéficient en 2013 d'un rabais Fondée en 2008, Digital Improve emploie une cinquantaine de personnes et ses deux fondatrices, Joelle Frijters (CEO) et Janneke Niessen (CIO) continueront à diriger la société. Avec cette acquisition, PubliGroupe compte devenir un acteur-­‐clé sur le marché du Real Time Advertising (RTA) en Europe. La Commission de la concurrence doit encore se prononcer. E n 2013, 1222 publications bénéficient d'un rabais pour leur acheminement par la Poste, soit une baisse de 8%. Il s'agit de 140 quotidiens et hebdomadaires ainsi que 1082 journaux et périodiques d'organisations à but non lucratif. La Confédération aide la presse à hauteur de 50 millions de francs par année, a indiqué mi-­‐
décembre 2012 l'Office fédéral de la communication (OFCOM). Le Parlement a promis 30 millions pour le soutien aux quotidiens et aux hebdomadaires de la presse régionale et locale et 20 millions pour les journaux et périodiques d'organisations à but non lucratif. Le RTA permet la tarification dynamique en temps réel d'impressions publicitaires spécifiques au moment même où elles apparaissent sur le navigateur, explique PubliGroupe. Cette approche remplace celle qui consiste à acheter en bloc des impressions sur les sites web et les réseaux publicitaires à un prix pré-­‐négocié. (ats) Selon les estimations de l'OFCOM, environ 13 millions d'exemplaires de la presse régionale 16 Publicité romande : une étude chiffre pour la première fois son impact économique Impact d'une restriction Au niveau des emplois, la branche occupe directement et indirectement quelque 4300 actifs à plein temps, que ce soit en agence de publicité, agence digitale ou dans des bureaux intégrés, a relevé M. Besençon. Leurs salaires engendrent 41,9 millions de recettes fiscales. L a branche publicitaire en Suisse romande génère de la croissance. Elle pèse 2,24% du produit intérieur brut (PIB), 46 millions de francs de recettes fiscales et 4300 personnes à plein temps. C'est ce que révèle la première étude d'impact économique du secteur publiée par Publicité Suisse fin novembre 2012. L'étude a également calculé l'impact probable sur l'économie qu'aurait une éventuelle restriction de la publicité, réclamée à intervalles réguliers par divers défenseurs du patrimoine et associations de consom-­‐
mateurs. Une contraction de 10% du chiffre d'affaires entraînerait la perte de 428 emplois et 4,2 millions de recettes fiscales nettes. Jusqu'à ce jour, il n'existait pas d'étude chiffrant les retombées économiques directes et indirectes de cette activité parfois controversée, voire attaquée par divers lobbys, a indiqué Publicité suisse dans un communiqué. Pour combler cette lacune, l'association a confié un mandat au Laboratoire d'Economique Appliquée (LEA) de l'Université de Genève. Or si la Suisse affronte déjà un creux de son cycle économique, à moins que l'on n'appelle ouvertement à une politique de décroissance, il n'apparaît pas judicieux de diminuer encore, de manière volontaire, l'activité économique du pays, conclut l'étude. (ats) Statu quo sur le marché publicitaire suisse en 2012 Les résultats de l'étude présentés le 27 novembre 2012 à Lausanne montrent que la publicité apporte de la valeur ajoutée et qu'elle est génératrice de croissance, a déclaré à l'ATS François Besençon, président de Publicité suisse. Il en veut pour preuve un chiffre d'affaires annuel moyen (2005-­‐2009) compris entre 1657 et 1943 millions de francs, selon la méthode d'évaluation. L es annonceurs ont presque autant mis la main au porte-­‐monnaie l'an dernier qu'en 2011. Grâce à une hausse des dépenses en décembre, l'année publicitaire 2012 s'est terminée sur un changement marginal de -­‐
0,1%, à 4,8 milliards de francs. De la demande La richesse brute générée par les acteurs du marché publicitaire -­‐ annonceurs, médias, agences, formation et institutionnels -­‐ est estimée à 1'851 millions, soit l'équivalent de 2,24% du PIB moyen de la Suisse romande. Le secteur représente en outre 14% du volume d'activité de l'industrie Média-­‐Imprimerie, au sein de laquelle il est comptabilisé. En décembre 2012, le marché des annonces a connu un embellissement de 1%, générant un impact final de 426,9 millions de francs, a communiqué le 18 janvier 2013 l'institut Media Focus. Ce mouvement à la hausse avait déjà été amorcé en novembre (+0,9%) – grâce au secteur des stations-­‐service, carburants et lubrifiants – après trois mois de repli consécutifs. Les principales branches économiques demandeuses de ce type de service consomment 850 millions de production publicitaire par an. Parmi elles, le commerce hôtellerie et le bois et papier captent 546 millions, les autres mobilisent 20 millions chacune en moyenne. C'est le géant de la distribution Coop qui a été le champion de la dépense en décembre, le montant de ses annonces grimpant de 13,9%. Suivent son concurrent Migros (+8,8%) et le groupe cosmétique L'Oréal (-­‐8,1%). Côté produits, les capsules de café Nespresso, la Swisscom TV Light et le site d'achat en ligne www.zalando.ch ont généré l'impact publicitaire le plus important. Selon l'étude, la valeur ajoutée à l'économie romande se monte à plus de 700 millions de francs par année, pour des recettes fiscales évaluées à environ 46 millions de francs. 17 Produits alimentaires et véhicules devant Comme l'année précédente, 2012 a vu les branches « produits alimentaires » et « véhicules » se montrer les plus généreuses en matière d'annonces, avec un impact combiné de 506,2 millions de francs. Quant au secteur « cosmétiques », il a recensé la plus importante augmentation de parts du marché publicitaire (+1% à 8,5%), se hissant dans la foulée à la troisième place. francs. Les annonces immobilières se sont érodées de 12,8% à 46,9 millions et les annonces commerciales/autres annonces affichent une baisse de 10,8% à 1,14 milliard. Les prospectus encartés sont les seuls à présenter une évolution positive, en hausse de 4,9% à 127,9 millions. Pour le seul mois de décembre, le chiffre d'affaires provenant des annonces dans la presse suisse a diminué de 12,8% sur un an pour atteindre 102,6 millions de francs, ajoute la REMP. (ats) Alain Bandle est le nouveau patron de Publicitas La télévision conserve la tête du classement – qu'elle avait prise en 2011 – de l'impact publicitaire par type de média. Quelque 31,5% des annonces passent désormais par le petit écran. Suivent la presse quotidienne, hebdomadaire et dominicale, avec une part de 29%. Pour ce qui est d'Internet, une légère baisse est enregistrée (2,8% au lieu de 2,9%). (ats) L e 1er mars 2013, Alain Bandle a pris la direction de la régie publicitaire de PubliGroupe en remplacement de Beat Roeschlin, qui avait occupé ce poste durant trois ans. Fort recul des dépenses publicitaires dans la presse en 2012 L Ce dernier se consacrera désormais à la mise sur pied et au développement du secteur « Out-­‐of-­‐Home » (OOH), a indiqué PubliGroupe début février. Alain Bandle a travaillé notamment pour la société américaine Satmap, l'allemande Versatel, ou encore le groupe américain Dell. Toutes les catégories de titres sont touchées par le recul. La presse quotidienne, principal vecteur des annonces imprimées, accuse une baisse de 12,1% à 767 millions de francs, alors que dans la presse grand public elles se sont contractées de 11,7% à 331 millions, a indiqué le 22 janvier 2013 l'Institut de recherches et études des médias publicitaires (REMP). Alain Bandle est titulaire d'un master de l'Université de St-­‐Gall. Trilingue, il bénéficie d'une expérience de dirigeant au niveau international et a contribué au redressement de plusieurs sociétés dans le domaine de la technologie, souligne PubliGroupe. e chiffre d'affaires provenant des annonces publiées dans la presse en Suisse a accusé un fort recul en 2012. Il s'est inscrit à 1,43 milliard de francs, soit une diminution de 11,1% par rapport à l'exercice 2011. Chiffres rouges Publicitas est en pleine mutation et se trouve confrontée depuis quelques années à des chiffres rouges, a commenté la société. « Ainsi, en 2012 également », elle « clôturera l'année avec un résultat opérationnel négatif ». La presse dominicale présente pour sa part une baisse de 7,6% à 147 millions de francs. La presse professionnelle a de son côté connu un fléchissement de 6,5% à 63,9 millions, tandis que la presse hebdomadaire régionale enregistre une régression de 8% à 41,1 millions. Celui-­‐ci sera toutefois moins élevé que les 22 millions de francs estimés début décembre. Ce redressement s'explique par les « effets rapides des mesures de restructuration déjà exécutées ainsi qu'au retour d'anciens clients dans les dernières semaines de l'année écoulée », indique PubliGroupe. La presse financière et économique accuse la plus forte baisse, de 15,3% à 38 millions de francs. La presse spécialisée limite la casse avec un repli de seulement 5,8% à 45,9 millions. Les offres d'emploi ont chuté d'un quart (25,5%) pour s'établir à 121,3 millions de Mutation en cours 18 Publicitas est en train de quitter son champ d'activité traditionnel, la vente de publicité à la presse écrite, et de réformer son organisation très décentralisée. Elle aspire à « un statut de prestataire de services et de propositions d'externalisation caractérisés par un haut degré de digitalisation pour l'industrie des médias ». facilitera le développement en ligne des éditeurs. La SSR bien lotie « Leur laisser une longueur d'avance pour trouver un modèle de financement de leur offre en ligne n'est que justice, la SSR ne va pas si mal », a estimé la Conseillère fédérale. Même si personne n'a obligé les éditeurs à proposer leurs services gratuitement sur Internet, a-­‐t-­‐elle glissé. L'entreprise annonce investir dans « une nouvelle palette d'outils ». D'ici 2014, les commandes pour les divers types de médias, en Suisse comme à l'étranger, seront exécutées par le biais d'un logiciel « hautement flexible, véritable colonne vertébrale de la numérisation End-­‐to-­‐End ». Pas question pour autant d'empêcher la radio-­‐
télévision de service public de se développer et de s'adapter aux nouveaux besoins de son public. Les jeunes en particulier veulent avoir « tout, tout de suite et partout » et se détournent des médias classiques au profit de la toile. Publicitas prévoit de poursuivre la diversification de son portefeuille de produits. Le domaine « Out-­‐of-­‐Home » est déjà commercialisé en Suisse sur la base de partenariats avec des tiers. Il se verra renforcé, notamment en Inde où Publicitas joue sur ce marché un rôle important. (ats) Nouvelle concession Le Conseil fédéral estime que le texte actuel est trop rigide. Il n'est guère judicieux que la SSR ne puisse mettre des vidéos en ligne qu'après leur diffusion au téléjournal, a illustré Mme Leuthard. Des contenus éditoriaux doivent pouvoir être placés sur internet indépendamment des programmes radio/TV, mais pas des journaux entiers. AUTRES MÉDIAS Selon la Conseillère fédérale, il faut un cadre clair. Les textes pourraient par exemple être limités à 1000 signes. La réalisation de ces contenus devrait se faire dans le cadre de l'enveloppe budgétaire de la SSR. La SSR reste interdite de publicité sur Internet L a SSR n'aura pas le droit de faire de la publicité sur Internet, a décidé le 14 septembre 2012 le Conseil fédéral. Le gouvernement souhaite en revanche lui concéder davantage de possibilités journalistiques en ligne et projette d'instituer une commission nationale des médias. Commission des médias Pour le Conseil fédéral, le débat sur le service public ne devra pas moins être mené. Les services de Doris Leuthard vont élaborer un projet pour créer une commission extraparlementaire des médias. Le gouvernement aurait préféré que la SSR et les éditeurs s'entendent sur l'offre en ligne, mais leur désaccord persistant l'a obligé à trancher. Il maintient que la SSR devrait pouvoir exercer à moyen terme une activité commerciale sur Internet, a déclaré la ministre de la communication Doris Leuthard à la presse. Son mandat précis reste à définir. Mais le nouvel organe devra observer le monde des médias et évaluer les besoins du public dans ce secteur en mutation pour conseiller le gouvernement. La commission se composera essentiellement de représentants de la branche et de spécialistes qui seront désignés cet automne. Mais cette ouverture est pour l'instant prématurée: les recettes publicitaires de la SSR ont connu une évolution positive ces deux dernières années. Cette décision qui pourra être revue selon la situation de la SSR Selon la ministre de la communication, le conflit entre les éditeurs et la SSR a montré la nécessité d'un dialogue national. Ce qu'elle considérait au départ comme « une 19 petite guerre » s'est révélé « un processus fructueux ». Il y aura des coopérations, a assuré Mme Leuthard, car elles sont dans l'intérêt des deux parties. (ats) Décision du Conseil fédéral : satisfaction générale mais nuancée La SSR se dit également prête à la coopération avec les éditeurs privés pour « trouver un intérêt commun aux deux parties » et renforcer la place médiatique suisse, selon le communiqué. (ats) Le Syndicat des mass media dit oui à la CCT a SSR fait contre mauvaise fortune bon cœur. Elle se dit satisfaite de la « plus grande marge de manœuvre » pour son offre en ligne que le Conseil fédéral a décidé le 14 septembre de lui accorder. Les éditeurs privés saluent quant à eux l'interdiction de publicité sur le site Internet de la SSR. es membres du Syndicat suisse des mass media (SSM) ont accepté en votation générale la nouvelle convention collective de travail (CCT) conclue avec la SSR. La Suisse romande l'a toutefois rejetée tandis que les trois autres régions linguistiques l'ont approuvée à une forte majorité. L L La décision du Conseil fédéral est « un signal fort en faveur des médias privés et contre les distorsions de la concurrence », écrivent Médias Suisses, l'association des médias privés romands, et son homologue alémanique Schweizer Medien. Au final, le oui a remporté 73%, le non 27%, a annoncé fin octobre le SSM. Le facteur décisif pour que cette nouvelle CCT soit bien acceptée par le personnel sera la manière dont la SSR en appliquera les dispositions, en particulier dans le domaine du temps de travail, a précisé le syndicat. Pour eux, la radio-­‐télévision publique voit ses revenus liés à la redevance augmenter plutôt que baisser, puisque la population suisse, donc le nombre de personne devant payer la redevance, ne cesse de s'accroître. Il aura fallu pas moins de sept séances de négociations pour parvenir au résultat annoncé en septembre. Les membres du SSM devaient encore se prononcer, ce qu'ils ont fait en votation générale le 30 octobre 2012. La nouvelle CCT concerne près de 5000 personnes et est entrée en vigueur le 1er janvier 2013 pour quatre ans. Redéfinir la concession Ils sont également satisfaits de la volonté du gouvernement de redéfinir la concession de la SSR. Des règles précises doivent délimiter les activités de la SSR sur le web. Ainsi, la concession doit « clairement » indiquer que le mandat de service public de la SSR « se limite à l'audio et à l'audiovisuel ». « La SSR n'a pas le droit de publier un journal en ligne », a expliqué à l'ATS Urs F. Meyer, directeur de Schweizer Medien. La délégation romande du SSM s'est opposée à sa conclusion : à ses yeux, les « importantes dégradations » des conditions de travail qu'elle autorise toucheront principalement la Radio Télévision Suisse (RTS). (ats) Tessin : nouveau site d'information indé-­‐
pendant liberatv.ch La SSR, de son côté, attend les propositions concrètes du gouvernement sur ce qu'elle pourra publier sur ses sites Internet avant d'en dire plus. Elle compte cependant « atteindre les utilisateurs là où ils sont », c'est-­‐à-­‐dire en ligne, relève le groupe, qui déplore de ne pas pouvoir compenser la baisse de ses revenus publicitaire par la réclame sur Internet. T rois journalistes, parmi lesquels l'ancien directeur de « TeleTicino » Marco Bazzi, ont fondé au Tessin un nouveau site online d'information indépendant à l'enseigne de liberatv.ch. Ils proposent depuis le 8 octobre 2012 des nouvelles et éclairages sous forme de textes et vidéos. La SSR salue la création d'une commission de spécialistes pour les questions médiatiques. Cette décision va dans le sens « des intérêts de la place médiatique », alors que celle-­‐ci doit faire face à « d'énormes défis » dans un contexte qui ne cesse d'évoluer. Contrairement à la concurrence, liberatv.ch n'est lié à aucun éditeur, précisent ses concepteurs sur leur page Internet. Les sujets traités iront du Tessin à la Suisse et au monde. De nombreux blogueurs tessinois auront également la parole. (ats) 20 Le livre fait l'inventaire d'un paysage foisonnant Le moment précis de la reprise intégrale n'est pas encore déterminé, selon le communiqué. Pour mémoire, l'entité jobs.ch exploite la plateforme d'emploi homonyme en Suisse ainsi que la bourse d'emplois pour cadres en ligne topjobs.ch. E n une centaine de pages, « Les Médias en Suisse » permet de faire le point sur le paysage médiatique helvétique actuel et son histoire. L'ouvrage se présente comme un inventaire factuel qui bénéficie de l'humour du dessinateur Mix & Remix pour dérider le lecteur. Ringier et Tamedia détiendront chacun 50% de la société jobs.ch. Celle-­‐ci détient en outre 49% de la plateforme autrichienne de l'emploi karriere.at. A noter que l'autorité compétente en Autriche a avalisé le rachat le 17 octobre. Sous la plume de Gianni Haver, professeur associé de sociologie de l'image à Lausanne, le livre passe en revue les multiples éléments qui font le système médiatique suisse. De l'origine du mot média jusqu'à la téléphonie mobile, le panorama est large, sans oublier une chronologie utile pour s'y retrouver ainsi qu'un chapitre consacré à la publicité. Grâce à la coopération entre Ringier et Tamedia, jobs.ch revient ainsi en mains suisses. La société holding américaine Tiger Global Management avait repris en 2007 la majorité des parts à ses fondateurs. Créée il y a dix ans, jobs.ch a réalisé un chiffre d'affaires net de 45,9 millions de francs en 2011. Au niveau opérationnel, le résultat EBIT s'est inscrit à 20,2 millions. La valeur déterminante pour la vente de 100% du capital-­‐actions de la société s'élève à 390 millions, selon les indications fournies en septembre. (ats) Nouveau chef d'antenne à Espace 2 Certaines évolutions sont en effet fulgurantes : en 1997, 7% de la population utilisaient Internet alors que ce média semble aller de soi aujourd'hui. Avec d'innombrables points de repères et de brèves présentations, « Les Médias en Suisse » entend permettre à chacun de comprendre comment la communication s'organise et d'éviter d' « être un simple spectateur ». L a direction des programmes de la Radio Télévision Suisse (RTS) a nommé Philippe Zibung chef d'antenne d'Espace 2. Il remplace, dès le 1er janvier 2013, Gérard Suter qui prend sa retraite, a annoncé la RTS mi-­‐
novembre 2012. M. Zibung est entré à la Radio Suisse romande en 1991. (ats) Accord sur le tarif pour voir les émissions en différé En préambule, l'ouvrage apporte aussi quelques approches théoriques et concepts, en citant de nombreux auteurs. Culture de masse, fabrication du consentement, violence symbolique, contrôle social, théories de la manipulation, par exemple. A croire presque que le livre ne voit guère d'éléments positifs dans ces médias sur lesquels il convient d' « exercer un regard critique ». U (Gianni Haver, Mix & Remix, « Les Médias en Suisse », Editions LEP Loisirs et Pédagogie, 15 francs). (ats) Feu vert de la Comco au rachat de jobs.ch par Ringier et Tamedia (5.11.2012) n accord sur le tarif pour la télévision dite de rattrapage ou « catch-­‐up TV » a été trouvé, a indiqué le 3 décembre 2012 la Commission arbitrale fédérale pour la gestion des droits d'auteur et de droits voisins (CAF). Il entrera en vigueur en 2013 pour autant qu'un recours ne soit pas déposé au Tribunal administratif fédéral. L a Commission de la concurrence (Comco) donne son feu vert au rachat conjoint de la société jobs.ch Holding par les groupes de presse alémaniques Ringier et Tamedia, ont indiqué ces derniers début novembre 2012. L'annonce de la transaction remonte au 12 septembre. Le tarif définitif n'est pas encore établi mais il sera gradué, a indiqué à l'ATS une porte-­‐
parole de la CAF. Il pourrait être facturé entre 80 centimes et 1,50 franc par mois aux fournisseurs. Ces derniers décideront ensuite 21 du tarif qu'ils répercuteront à leurs clients pour ce service. selon l'étude de l'Université de Fribourg commandée par l'OFCOM. La « catch-­‐up TV » est une fonction permettant de voir en différé des émissions de télévision. Différents fournisseurs, dont Swisscom, offrent déjà cette possibilité à leurs clients. Dans cette télévision de rattrapage, des copies des émissions sont effectuées sur une mémoire centrale du fournisseur à la demande des clients. Sur les treize chaînes passées sous revue, la durée des principales émissions d'information régionales au sens strict reste stable par rapport aux trois dernières années. Elle varie de une à trois heures par semaine en moyenne. Pour son analyse, l'alma mater a examiné les programmes de Léman bleu, la télé, Canal 9, Canal Alpha, TeleBärn, TeleBielingue, Tele M1, Tele 1, Tele Top, Tele Ostschweiz, TeleSüdostschweiz, TeleTicino et TeleZüri durant deux semaines au printemps et en automne 2011. Elle s'est limitée aux offres en matière d'information diffusées aux heures de grande audience (18h00 à 23h00). Contrairement aux propositions faites par les organisations d'utilisateurs, les sociétés de gestion compétentes avaient présenté un tarif qui autorisait l'enregistrement d'émissions exclusivement au moyen de décodeurs et d'enregistreurs numériques personnels. Elles estimaient que l'accord direct des ayants droit était indispensable pour la télévision de rattrapage. Pour recevoir une concession, les télévisions régionales doivent fournir principalement de l'information quotidienne portant sur les réalités significatives au niveau politique, économique et social de la région, et qui contribue à la vie culturelle de la zone de desserte. (ats) Chargée de clarifier la situation juridique en lien avec ce tarif, la CAF est arrivée à la conclusion que la « catch-­‐up TV » constitue une forme d'utilisation qui doit être règlementée dans un tarif. Cette décision habilite les sociétés de gestion à percevoir, de la part des fournisseurs de services de télévision, les indemnités convenues dans le tarif. (ats) TV régionales : la politique domine dans les émissions d'information Les télés régionales pour une diffusion élargie de leurs programmes L es télévisions régionales au bénéfice d'une concession pourront certainement proposer une diffusion de leurs programmes hors de leur zone de desserte. A l'heure du numérique, elles voient dans le projet de l'Office fédéral de la communication une libéralisation bienvenue des contenus. L es télévisions régionales privées ont consacré plus de 90% du temps de leurs émissions d'information à l'actualité locale et régionale l'an dernier, comme l'exige la concession. Avec un taux de 30%, les sujets politiques sont les plus traités, suivis de près par les thèmes de société. Actuellement, les programmes des télévisions régionales bénéficiant d'une quote-­‐part de la redevance radio-­‐tv ne sont diffusés que dans des zones définies par l'Office fédéral de la communication (OFCOM). Les fournisseurs de programmes TV sur Internet et les exploitants de réseaux câblés désirant diffuser leur offre sous forme non cryptée doivent respecter cette disposition. En 2011, sur Léman bleu (GE), la Télé (VD/FR), Canal 9 (VS), Tele Basel (BS), Tele Top (Winterthur) et Tele Ticino (TI), la part des émissions d'information dédiée aux sujets politiques était supérieure à la moyenne, selon un communiqué du 5 décembre 2012 de l'Office fédéral de la communication (OFCOM). Fort de l'évolution technologique, les câbles-­‐
opérateurs ont sollicité l'OFCOM et ont demandé une révision partielle de l'ordonnance sur la radio et la télévision (ORTV). L'office propose aujourd'hui de supprimer totalement l'obligation de restreindre la diffusion des programmes des En Suisse alémanique, une attention particulière est accordée aux célébrités, aux gens en général et à l'émotionnel, ainsi qu'aux accidents, aux catastrophes et aux crimes, 22 télés régionales au bénéfice d'une concession et émettant en mode numérique. relevé qu'il sera possible aux chaînes de s'associer et de proposer des bouquets de contenus régionaux sur l'ensemble de la Suisse. « Cependant, avec une force de distribution universelle, le taux de pénétration des télévisions régionales pourrait baisser », a-­‐
t-­‐il poursuivi. Ces télévisions pourraient ainsi proposer leur offre en dehors de leur zone de desserte, sur Internet ou sur les réseaux câblés, mais il est prévu qu'elles devront toujours traiter en priorité l'information liée à leur zone, afin de ne pas empiéter sur les recettes publicitaires des chaînes voisines. L'ordonnance ainsi modifiée, dont la procédure de consultation s'est terminée lundi, devrait entrer en vigueur en mars 2013. Chacune d'entre elles devra exploiter cette nouvelle publicité universelle des contenus selon ses intérêts et le mandat qu'elles ont reçu. Les mandats géographiques délivrés par l'OFCOM sont très différents les uns des autres, certaines télévisions étant chargées d'émettre en deux langues par exemple. (ats) Les Suisses encore nombreux à écouter la radio Un changement existentiel « Il s'agit d'une ouverture extrêmement positive », a déclaré à l'ATS Christophe Rasch, vice-­‐président de Telesuisse, l'Association des télévisions régionales suisses. Avec la possibilité de diffuser aujourd'hui toutes sortes de programmes sur la Toile et via le numérique, les contenus des télévisions régionales ne devraient plus être limités aux zones de desserte. M algré le succès croissant des nouveaux médias, les Suisses restent fidèles à la radio. Entre le premier et le second semestre 2012, ils ont été plus de huit sur dix à l'écouter, selon les chiffres de Mediapulse, publiés le 21 janvier 2013 par Publica Data. Marc Friedli, directeur des chaînes alémaniques « Tele Bärn » et « Tele M1 », se dit convaincu que la suppression des restrictions à la diffusion apportera « un changement existentiel en faveur de la participation des télés régionales au nouveau monde digital ». L'ordonnance en l'état actuel n'a pas été élaborée pour l'ère du digital et n'est plus à jour avec le développement technique. Ainsi en Suisse romande, 84% de la population de 15 ans et plus a écouté la radio entre juillet et décembre. En moyenne, leur poste a fonctionné plus d'une heure trente par jour, 108,7 minutes très précisément, contre 110 minutes au premier semestre, une tendance à la baisse perceptible depuis quelque temps. Dans les autres régions linguistiques, les Suisses alémaniques sont près de 88% à prêter l'oreille à une station durant le deuxième semestre 2012, alors qu'ils sont 86,8% en Suisse italienne. Souci d'équité avec la SSR Directeur de « Canal Alpha », Marcello Del Zio salue pour sa part « cette modification qui permet aux chaînes régionales d'être présentes dans l'offre non cryptée de certains opérateurs ». La télévision émet dans l'Arc jurassien, le Jura bernois -­‐sauf Bienne-­‐ et la région d'Yverdon. Succès de la RSR En Suisse romande, 1,5 million de personnes ont dit avoir écouté la radio durant la période sous revue. La majorité des auditeurs (52,4%) ont choisi les chaînes de la Radio suisse romande (RSR), soit quelque 813'100 personnes (quelque 16'000 personnes en moins comparé au premier semestre). Marcello Del Zio relève néanmoins que les chaînes devraient être traitées de manière équitable par rapport à la SSR par les opérateurs. Cette remarque concerne notamment la diffusion en haute définition (HD) et la place des chaînes dans la liste des programmes, explique-­‐t-­‐il. Dans le détail, « La Première » a capté 571'000 auditeurs. Les ondes d'« Espace 2 » en ont intéressé 113'800. Les programmes de « Couleur 3 » en ont touché 227'600 et ceux d'« Option musique » en ont diverti 203'000. Au total, les chaînes de service public obtiennent 66,1% de parts de marché, en A chacun son développement Christophe Rasch, également directeur de la TV régionale valdo-­‐fribourgeoise « La Télé », a 23 baisse de 0,3 point par rapport au premier semestre 2012. recevoir ces programmes, il faut s'équiper d'un poste de radio numérique DAB+. (ats) 50e anniversaire de la Televisiun Rumantscha Radios privées En Suisse romande toujours, les radios privées occupent 23,6% de parts de marché, en très légère baisse par rapport au semestre précédent. Le trio des stations les plus populaires demeure « BNJ FM » avec 115'500 auditeurs (118'700), « Rouge FM » (114'800 contre 120'900) et « Lausanne FM » (116'000 contre 116'800). L a télévision romanche, Televisiun Rumantscha, fête son 50e anniversaire. C'est le 17 février 1963 que la télévision suisse a diffusé la première émission en romanche. Pour marquer ce demi-­‐siècle d'histoire, la Radio télévision romanche (RTR) rediffuse des émissions de l'époque. Parmi les quelques émetteurs étrangers retenus, « Nostalgie » enchante 73'000 personnes, en baisse de 4’000 par rapport au premier semestre. Cette radio est suivie par « NRJ Léman » et ses 69'300 auditeurs (-­‐5’700). (ats) Toutes les radios régionales romandes bientôt diffusées en DAB+ La première émission de télévision en romanche s'appelait « Balcun tort », a indiqué jeudi la RTR. A l'époque, les journaux romanches avaient critiqué la mauvaise qualité des images et la partialité des contenus. Pour marquer son jubilé, la RTR a présenté, du 8 au 24 février 2013, des émissions tirées de ses archives. (ats) Le nouveau système conforme à loi – mesures pour l'optimiser D' ici la fin de l'été, toutes les radios régionales romandes pourront être captées en mode numérique. Elles ont créé une société qui a demandé une concession auprès de l'Office fédéral de la communication (OFCOM) pour exploiter un nouveau bouquet DAB+. L e nouveau système de mesure du taux d'audience TV utilisé par Mediapulse est conforme à la loi, estime le Département fédéral de la communication. Le DETEC a néanmoins chargé l'entreprise d'élaborer un plan de mesures pour l'optimiser. Les radios privées RJB, RTN, RFJ, GRRIF, One FM, Lausanne FM, Rhône FM, Radio Chablais, Radio Fribourg, Yes FM et Rouge FM se sont associées à Swisscom Broadcast (filiale indépendante de Swisscom active en matière de radio et télévision numérique) et à la RTS/SSR pour créer Romandie Médias, a déclaré Pierre Steulet le 23 janvier 2013, responsable du projet et propriétaire des radios de l'Arc jurassien. Mediapulse recourt depuis janvier 2013 à un nouveau système de mesure, mis au point par l'entreprise Kantar Media. Ce système prend en compte les modes modernes d'utilisation des médias, comme la télévision en différé. Sa fiabilité est toutefois contestée par la branche et les données d'audience n'ont pu être publiées que sporadiquement ces derniers mois. Grâce à un premier faisceau de programmes, la SSR diffuse déjà ses émissions de radio en Suisse romande en mode numérique. Le deuxième bouquet permettra aux auditeurs d'avoir accès aux programmes des radios régionales sur l'ensemble du périmètre francophone. En tant qu'autorité de surveillance, le DETEC est arrivé à la conclusion que Mediapulse a respecté les dispositions de la loi sur la radio et la télévision lors de l'introduction du nouveau système et que la collecte de données répond aux exigences légales de base qui régissent l'activité scientifique, a-­‐t-­‐il précisé le 23 mai 2013. Parallèlement, les services de Doris Leuthard ont chargé Mediapulse d'élaborer, en collaboration avec la branche (chaînes de télévision, vendeurs et annonceurs), des mesures d'optimisation Comme la FM, la radio numérique (DAB+) est transmise par voie hertzienne à partir d'antennes, mais avec plusieurs programmes sur le même canal. A moyen terme, elle remplacera la radiodiffusion analogique dans les ondes ultracourtes (OUC/FM). Pour 24 ponctuelle. L'entreprise devra informer régulièrement le DETEC de l'avancée de la mise en œuvre. (ats) Pierre-­‐François Chatton nommé directeur de l'actualité RTS Protection des victimes Saisi d'un ultime recours, le TF confirme le verdict de la justice vaudoise. Il rappelle que dans les affaires de mœurs, la protection de la personnalité des victimes constitue un impératif qui s'impose aux autorités pénales à tous les stades de la procédure. L e conseil d'administration de la SSR a confirmé la nomination de Pierre-­‐François Chatton au poste de directeur de l'actualité RTS, dès le 1er avril 2013. Il succède à Jean-­‐
Jacques Roth, qui quitte la RTS pour rejoindre Le Matin Dimanche. D'ailleurs, dans le cas d'espèce, les victimes mineures avaient demandé le huis clos lors de l'audience de jugement, en mars 2010. Dans un tel cas, il n'appartient pas à la presse de décider de les priver de ce droit à la protection de la personnalité, souligne le TF. Pierre-­‐François Chatton aura la responsabilité du département de l'actualité de la RTS qui comprend trois rédactions (radio, tv, multimédia) ainsi que plusieurs productions magazines. Il devra, dans ce rôle, garantir la diversité des approches journalistiques tout en favorisant la coopération entre les rédactions, a indiqué fin février 2013 la RTS dans un communiqué. (ats) « Le seul fait que l'enquête avait pour objet des infractions à l'intégrité sexuelle d'enfants », ne pouvait justifier un intérêt à la publication, ajoute le TF, qui contredit le point de vue du journaliste. Sensationnalisme La Haute cour critique aussi « la description inutilement détaillée des actes subis par les victimes » et voit dans l'article incriminé « plus une intention de sensationnalisme qu'une volonté d'informer de manière objective ou d'ouvrir un débat sur un thème de société ». DROIT Dans ces conditions, conclut le TF, « la manière dont le recourant à obtenu les informations et le fait qu'elles étaient vraies ne suffit pas à remettre en question la prépondérance de l'intérêt au maintien du secret ». Débouté, le recourant devra payer 4000 francs de frais judiciaires. (arrêt 6B_256/2012 du 27 septembre 2012). (ats) Liberté de la presse : la divulgation d'informations secrètes ne devrait plus être punie Journaliste condamné pour violation du secret d'enquête L e Tribunal fédéral (TF) confirme la condamnation d'un journaliste de L'Illustré. Auteur d'un article qui dénonçait « les jeux pervers d'un abuseur d'enfant », il écope d'une amende de 5000 francs pour avoir divulgué des éléments d'une enquête pénale en cours. L Le journaliste avait eu connaissance de certains documents du dossier d'instruction après avoir été contacté par le père de l'une des victimes. Il avait ensuite dénoncé dans son article, publié en janvier 2009, les agissements du suspect, un notable soupçonné de pédo-­‐
philie, condamné par la suite à 30 mois de prison. a divulgation par la presse de documents secrets ne devrait plus être punissable. Du bout des lèvres, la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats a autorisé son homologue du National à préparer un projet de suppression d'une disposition du code pénal. La décision n'est tombée que par 5 voix contre 4 et 2 abstentions, ont indiqué fin octobre 2012 les services du Parlement. Les travaux de la commission du National porteront sur la suppression de l'article 293 du code pénal. Pour justifier sa violation du secret de l'enquête, le journaliste s'était prévalu de son « devoir moral d'informer les lecteurs afin que d'autres éventuelles victimes puissent sortir de l'ombre ». 25 Cette disposition permet de punir de l'amende celui qui publie, totalement ou en partie, un acte, une instruction ou un débat tenu secret par la loi. Idem pour une décision prise par une autorité dans les limites de sa compétence. Le juge peut renoncer à la peine si le secret est de peu d'importance. recherche utilisant notre travail paient leur dû », dit-­‐il. Actuellement, les éditeurs participent à un groupe de travail au plan fédéral chargé d'améliorer la gestion collective des droits d'auteur et des droits voisins, explique le responsable. L'idée n'est pas de créer une « taxe Google » mais plutôt d'agir par le biais du « droit voisin », une protection des droits d'auteur déjà en vigueur dans d'autres pays. Les partisans de l'abrogation de l'article jugent qu'il restreint trop la liberté de la presse. Il est contraire à la Convention européenne des droits de l'homme et à un arrêt rendu par la Cour de Strasbourg. (ats) Les éditeurs suisses se rebiffent contre Google Les contacts avec Google se sont révélés jusqu'à présent décevants, relate le responsable de Médias Suisses. « Nos homo-­‐
logues alémaniques se sont vu répondre qu'ils n'avaient qu'à s'adresser à Google aux Etats-­‐
Unis, alors que l'entreprise a un siège à Zurich », relève-­‐t-­‐il. (ats) Google souhaite une collaboration renforcée avec les éditeurs L es éditeurs suisses demandent à leur tour que Google passe à la caisse lorsque le moteur de recherche répercute des contenus pompés sur leur site. Ils soutiennent la récente initiative de leurs homologues allemands, français et italiens mais privilégient une révision de la loi sur le droit d'auteur en Suisse. T out éditeur suisse a le choix de laisser ou non ses pages Internet reproduites par l'intermédiaire de Google. L'introduction d'un droit de protection serait dommageable pour internet et l'économie du pays, a indiqué Patrick Warnking, directeur de Google Suisse. Pour les éditeurs, la pratique de Google consistant à indexer leurs contenus sans les payer tout en encaissant des recettes publicitaires n'est plus tolérable, a affirmé Daniel Hammer, secrétaire général de Médias Suisses, faîtière des éditeurs privés romands, dans une interview de L'Hebdo parue le 15 novembre 2012. Dans une interview publiée le 20 janvier 2013 dans la SonntagsZeitung, le responsable du moteur de recherche répond ainsi aux éditeurs suisses demandant que Google passe à la caisse lorsqu'il répercute des contenus médiatiques dont il n'est pas l'auteur. Google souhaite néanmoins collaborer davantage avec les éditeurs, a précisé Patrick Warnking. En 2000, la presse traditionnelle suisse générait quelque 3 milliards de francs de recettes publicitaires. En 2011, ce chiffre a chuté à 2 milliards. De son côté, Google affiche un chiffre d'affaires publicitaire en Suisse avoisinant les 500 millions de francs. En novembre dernier, les éditeurs suisses avaient demandé l'introduction d'un droit de protection contre l'utilisation par Google de leurs productions accessibles en ligne. Ils exigeaient des mesures analogues à celles protégeant les sociétés de télévision ou l'industrie musicale. Si les médias bénéficiaient certes au début des moteurs de recherche, « leur dépendance tend à diminuer à mesure que les paywalls, sites d'informations payants, se géné-­‐
ralisent », a précisé Daniel Hammer. Selon lui, seulement 30% des visites sur les sites de presse suisses sont dirigés par un moteur de recherche. En Suisse comme dans d'autres pays, les éditeurs reprochent également à Google d'encaisser des recettes publicitaires sur des contenus que le moteur de recherche se procure sans les payer. A ce sujet, Patrick Warnking se dit favorable à la conclusion d'un accord de coopération avec les éditeurs suisses, sur le modèle de l'arrangement négocié au mois de décembre en Belgique. (ats) Révision étudiée Les éditeurs sont convaincus de régler le problème par une révision de la loi sur le droit d'auteur. « Parce que c'est le seul moyen que nous voyons pour que les moteurs de 26 Déontologie : Blick et 20 Minuten se font taper sur les doigts CONSEIL DE LA PRESSE L es journaux Blick et 20 Minuten ont rendu des personnes trop facilement identi-­‐
fiables dans des articles, violant ainsi leur sphère privée. Le Conseil suisse de la presse a approuvé deux plaintes. Plainte rejetée contre deux reportages contestés sur la Syrie L' Hebdo, Le Courrier et La Liberté n'ont pas violé la « Déclaration des devoirs et des droits du journaliste » en publiant deux reportages contestés sur la mort du journaliste français Gilles Jacquier en Syrie. Le Conseil suisse de la presse a rejeté une plainte d'une association de Syriens. Dans le premier cas, un accident de la route survenu à Worb (BE) en novembre dernier, le Blick a évoqué un suspect qu'il a désigné par son prénom ainsi que l'initiale du nom de famille et dont il a rappelé des actions antérieures. L'article a été illustré par une photographie de profil de l'homme en question, dont les yeux étaient barrés par une bande noire. Le Collectif des Syriens de Suisse reprochait aux trois journaux d'avoir publié le 19 janvier 2012 des articles tendancieux et partisans, mettant l'assassinat du journaliste français sur le seul compte de l'Etat syrien. Le Blick a permis une reconnaissance aisée du suspect au-­‐delà de son proche entourage, écrit le Conseil suisse de la presse dans son communiqué 18 septembre 2012. Le journal a ainsi violé la sphère privée de l'individu, d'après la « Déclaration des droits et des devoirs des journalistes ». Cette assertion définitive était pourtant démentie par d'autres journalistes faisant partie du même voyage de presse auquel étaient conviés Sid Ahmed Hammouche (La Liberté) et Patrick Vallélian (L'Hebdo). Mais pour le Conseil de la presse, la plainte de l'association n'est pas recevable. Dans sa prise de position du 17 août 2012, il estime que « les comptes rendus unilatéraux et partisans sont tout à fait compatibles avec la 'Déclaration' », indique-­‐t-­‐il dans son communiqué publié le 6 septembre 2012. Le Conseil n'a par contre pas constaté d'écart au niveau des méthodes de recherche du Blick, jugeant l'intérêt public prépondérant. Le plaignant avait critiqué le comportement des reporters, les accusant d'avoir pénétré sur la propriété du suspect et d'avoir importuné d'autres habitants. Cette latitude est admise pour un « journalisme engagé impliquant une focalisation sur certains aspects de la réalité » qui autorise de publier des témoignages subjectifs des événements. En outre, le Conseil suisse de la presse précise que la vérification des faits est particulièrement épineuse pour des correspondances de guerre au milieu de la propagande d'Etat. Il souhaite à présent déposer une plainte contre le journal, pour atteinte à la personnalité, comme il l'a confirmé à l'ATS. La procédure concernant l'accident en question n'est pas close. Photo Facebook Le deuxième cas concerne une femme, qui devait comparaître devant la justice pour séquestration et contrainte sexuelle. Le gratuit 20 Minuten a publié sa photo de profil Facebook, sur laquelle elle portait un masque. Les articles incriminés étaient d'ailleurs assortis de nuances. Les auteurs répétaient à plusieurs reprises que de nombreuses questions restaient ouvertes. Leur reportage ne faisait qu'évoquer la possibilité que l'Etat syrien soit responsable de l'embuscade fatale au grand reporter français. (ats) Le journal a ainsi contrevenu au principe de protection de la sphère privée, assure le Conseil. La rédaction, admettant tout de suite cette décision, a retiré l'image de ses archives en ligne. 27 Le Conseil de la presse n'a en revanche pas vu d'inconvénient à la publication d'informations privées concernant la plaignante, qui ont été révélées au tribunal. Les faits rapportés en toute vérité et de manière mesurée ne représentent pas une atteinte à la sphère privée, rappelle-­‐t-­‐il. (ats) Droit à l'image aussi protégé au travail militant de la cause animale Erwin Kessler au patron de Novartis Daniel Vasella. Dans la décision publiée le 1er octobre 2012, le Conseil suisse de la presse donne raison sur un seul point à Erwin Kessler. Dans sa dépêche du 16 mai 2012, l'ATS a omis de préciser explicitement que le jugement n'était pas définitif et qu'il pouvait encore faire l'objet d'un recours. L e quotidien alémanique Blick se fait une nouvelle fois remettre à l'ordre par le Conseil suisse de la presse. Le journal n'avait pas à publier la photographie d'un propriétaire d'un magasin prise à travers la vitre sans avoir demandé l'accord de ce dernier, estime le Conseil. Tous les autres griefs qui figurent dans la plainte adressée au Conseil ont par contre été écartés. Condamné pour calomnie à l'égard du patron de Novartis, Erwin Kessler estimait que l'ATS avait violé plusieurs points de la « Déclaration des devoirs et des droits des journalistes » dans son évocation du jugement. L'activité professionnelle appartient elle aussi à la sphère privée protégée, sous réserve d'un intérêt public prépondérant à une publication, rappelle mardi le Conseil dans sa décision. Pour le Conseil suisse de la presse, l'ATS a correctement synthétisé la décision de la Cour suprême zurichoise. On ne peut ainsi pas attendre du compte rendu d'un jugement rendu oralement qu'il présente les arguments de la défense de manière détaillée. Il est clair que la priorité est accordée aux réflexions du tribunal, estime l'instance de plainte. (ats) Blick am Abend réprimandé pour avoir publié un nom Blick avait publié le cliché dans le cadre d'une série d'articles intitulés « Menteurs, truqueurs et escrocs ». Le quotidien avait rendu compte d'un artisan malhonnête en affaires qui empochait des avances sans jamais fournir la prestation convenue et escroquait ainsi des gens de bonne foi. La personne concernée a saisi le Conseil de la presse et s'est plaint d'une atteinte à sa sphère privée. C e n'est pas parce que les contrôleurs de trains portent un badge indiquant leur nom, qu'ils peuvent être nommément tournés en ridicule dans les médias. Ainsi, le Blick am Abend n'aurait pas dû indiquer le nom d'une employée des CFF dans un de ses articles, a indiqué le Conseil de la presse le 2 octobre 2012. Pour le Conseil de la presse, le plaignant ne peut pas être identifié sur la base du compte rendu en cause. Néanmoins il n'a pas à tolérer d'être photographié de la rue à travers la vitrine de son magasin. Il n'est pas admissible de faire une photo contre la volonté de la personne concernée et de la munir d'un cache noir au moment de la publication, prétendant ainsi préserver sa sphère privée. Un intérêt public existe certes à connaître les pratiques commerciales discutables du plaignant, mais cela ne justifie pas de le clouer au pilori par l'image. (ats) Compte rendu fidèle de l'ATS dans le procès d'Erwin Kessler Le quotidien gratuit avait rapporté en décembre 2011 qu'une contrôleuse des CFF n'avait pas accepté l'ordre de marche d'un militaire comme titre de transport car l'homme était habillé en civil et non en uniforme, ainsi que l'exige le règlement. L'homme avait expliqué qu'il n'avait pas eu le temps de se changer avant d'aller prendre le train. L' agence de presse ATS n'a pas tu d'informations. Elle a rendu compte fidèlement du jugement prononcé par la Cour suprême zurichoise dans le procès opposant le L'employée a donc demandé au voyageur concerné d'acheter un billet ou d'enfiler son uniforme. Après avoir consulté un collègue, elle a finalement décidé de fermer les yeux. 28 Le Blick am Abend avait titré son article « contrôleuse impitoyable » et avait cité le nom de famille de l'employée ainsi que la première lettre de son prénom. La femme s'est plainte auprès du Conseil de la presse, estimant qu'il était inadmissible qu'on la ridiculise nommément. Confiance trahie P ar son annonce prématurée du prêt permanent effectué par le collectionneur Hubert Looser en faveur du Kunsthaus de Zurich, la SonntagsZeitung a-­‐t-­‐elle violé un embargo et ignoré un arrangement préalable lors d'une interview? Oui, estime le Conseil suisse de la presse, approuvant une plainte du Kunsthaus. Si le journal ne se sentait pas lié par l'embargo, il aurait dû en informer le Kunsthaus. De même, il aurait dû faire savoir que le collectionneur avait renoncé, à son avis, à une autorisation de l'interview. Pas d'intérêt public Le Conseil de la presse lui a donné raison. Il estime que le quotidien gratuit a enfreint la « Déclaration des devoirs et des droits des journalistes ». Celui-­‐ci stipule que les journalistes doivent respecter la sphère privée des individus sauf si l'intérêt public exige le contraire. Cela n'était pas le cas de la contrôleuse, selon le Conseil de la presse. (ats) Le Conseil suisse de la presse réprimande 20 Minutes En avril 2012, la SonntagsZeitung rapporte que le collectionneur d'art bien connu Hubert Looser mettra sa collection à disposition du Kunsthaus à titre de prêt permanent. Le journal accompagne la nouvelle d'une brève interview de Looser. Le Kunsthaus saisit alors le Conseil de la presse, la SonntagsZeitung n'ayant pas respecté l'embargo convenu. De plus, l'interview avec Looser n'aurait pas été soumise à ce dernier pour autorisation, contrairement à l'arrangement conclu. La SonntagsZeitung réplique qu'elle n'était pas tenue à un embargo, le collectionneur ayant spontanément informé la journaliste par téléphone avant que le porte-­‐parole du « Kunsthaus » ait fait état après coup d'un embargo. Hubert Looser aurait en outre renoncé à exiger son autorisation. L e Conseil suisse de la presse a épinglé 20 Minutes à propos d'un article sur le promoteur genevois Thierry Barbier-­‐Mueller. Il sous-­‐entendait que celui-­‐ci avait obtenu des faveurs de l'ex-­‐conseiller d'Etat Mark Muller. Le Conseil suisse de la presse rappelle dans sa décision rendue publique le 2 octobre 2012 que le journaliste « doit être précis et rigoureux dans ses questions » lorsqu'il s'adresse à une personne qui fait l'objet de reproches graves. Dans le cas qui lui a été soumis, ce travail n'a pas été fait correctement, a-­‐t-­‐il estimé. Le Conseil de la presse donne raison au plaignant. Si la SonntagsZeitung ne se sentait pas liée par l'embargo, elle aurait dû, à tout le moins, en aviser sans délai le « Kunsthaus », qui aurait ainsi eu la possibilité d'informer les autres médias et ses propres organes avant la parution dans la SonntagsZeitung. D'autre part, la journaliste n'aurait jamais objecté aux nombreuses mises en demeure du porte-­‐
parole du « Kunsthaus » lui enjoignant de lui soumettre pour autorisation et avant publication l'interview avec Looser. Par ce silence, elle aurait justifié la confiance du porte-­‐parole. (ats) Accident d'autocar à Sierre : plaintes contre une « tribune libre » Dans son article, le journaliste de 20 Minutes se demande si une transaction entre l'Etat de Genève et le promoteur est le fruit « d'un échange de bons procédés ». Le journaliste a bien contacté M. Barbier-­‐Mueller, mais il ne l'a pas interrogé « clairement et de façon explicite sur un éventuel échange de bons procédés ». Le Conseil suisse de la presse a en revanche rejeté l'accusation de violation du respect de la vie privée avancée par le promoteur immobilier. Le titre de l'article – « Des amis de Mark Muller s'engraissent grâce à l'Etat » – est certes connoté négativement, mais « il ne dénonce pas d'action grave ou illégale ». (ats) L e portail internet «news.ch», en publiant une « tribune libre » de la politologue Regula Stämpfli, intitulée « Belgisation : 29 pourquoi des accidents sont également politiques », a-­‐t-­‐il discriminé l'Etat belge ou le peuple belge et déformé les faits ? Non, déclare le Conseil suisse de la presse en prenant position sur une série de plaintes. La critique ne s'adressait pas aux Belges dans leur ensemble. Les auteurs de telles rubriques peuvent s'exprimer de façon excessive et polémique. graves ? Le Conseil de la presse apporte une réponse nuancée et n'approuve que partiellement une plainte d'UBS contre la Handelszeitung. Le reproche selon lequel une personne a des visées professionnelles ambitieuses n'appelle pas nécessairement une prise de position de sa part. Il en va de même lorsqu'un reproche n'est pas nouveau. Néanmoins, la Handelszeitung aurait dû indiquer que l'UBS et son cadre contestaient avoir procédé à un « montage fiscal fictif ». « News.ch » publie le texte polémique peu après l'accident de l'autocar. Stämpfli y défend la thèse que ce n'est pas un hasard s'il s'agissait d'un car belge, thèse qu'elle étaye par différents exemples. L'article déclenche une vague de protestations notamment sur Facebook et des plaintes auprès du Conseil de la presse. Pour les plaignants Stämpfli fait un lien discriminatoire entre l'accident de car et l'Etat et le peuple belge, en se fondant sur des contre vérités. Les autocars belges ne sont pas du niveau de ceux du tiers monde et il n'est pas vrai non plus que pendant une année et demie la Belgique était sans gouvernement sans que personne ne s'en aperçoive. La Handelszeitung rapporte début 2012 que les frères Urs et Jürg Zeltner ont joui des années durant d'un traitement étonnamment clément de la part de la grande banque UBS. Un éclat a toutefois eu lieu maintenant et Urs Zeltner est devenu « le pion sacrifié au profit des ambitions professionnelles de son frère ». De plus, l'article prétend que, du temps où Jürg Zeltner était le chef d'UBS Allemagne, a eu lieu le montage d'une « construction fictive pour les fraudeurs du fisc ». L'UBS saisit le Conseil de la presse car ni la banque, ni ses collaborateurs mis en cause n'ont pu prendre position sur les graves reproches formulés contre eux. La Handelszeitung répliquait que l'affirmation que quelqu'un a des ambitions ne constitue pas un reproche grave au sens de la directive 3.8 de la « Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste (audition lors des reproches graves) ». En outre, l'auteur de l'article a eu divers contacts avec le service de presse de l'UBS et fait savoir qu'il entendait, en parlant de Jürg Zeltner, rappeler la plainte pénale déposée contre l'UBS en Allemagne. Ils trouvent par ailleurs hors de propos d'établir un lien avec le cas « Dutroux ». « News.ch » réplique que dans ce genre de rubriques les auteurs donnent leur propre opinion. Quant aux faits à l'origine des commentaires de Stämpfli ils sont avérés. Dans sa prise de position, le Conseil de la presse rappelle que les rédactions ne doivent intervenir sur des textes d'auteurs invités que si ceux-­‐ci contiennent des violations manifestes des normes déontologiques. Dans le texte de Regula Stämpfli il n'y avait pas de risque de voir les lecteurs et lectrices trompés par les exagérations et les métaphores utilisées. Il n'y a pas eu discrimination, la critique de l'auteur ne visant pas les Belges dans leur ensemble, mais l'Etat belge, les responsables dans l'administration et la justice, ainsi que le monde politique. (ats) Lorsqu'un reproche n'est pas nouveau, un démenti antérieur doit être rappelé Le Conseil de la presse approuve partiellement la plainte. Le reproche du « pion sacrifié » ne demande pas une audition. Par contre l'accusation que Jürg Zeltner aurait contribué à des « montages fiscaux fictifs » est grave. Certes il n'est pas nouveau et de ce fait une nouvelle audition n'est pas indispensable. Mais la Handelszeitung» aurait dû rappeler que l'UBS et Zeltner contestent cette affirmation. (ats) Obligation d'auditionner la partie mise en cause L orsqu'il est dit qu'un cadre de l'UBS a sacrifié son frère comme un pion et que la mise en place d'une « construction fiscale fictive » s'est faite alors qu'il était le chef d'UBS Allemagne, s'agit-­‐il là de reproches L orsqu'ils formulent des reproches graves, les journalistes doivent contacter les personnes mises en cause. Le Conseil suisse 30 de la presse confirme une nouvelle fois ce principe. La Hyposwiss Privatbank AG, une fille de la Banque cantonale saint-­‐galloise, s'est plainte de trois textes publiés sur internet par « Inside Paradeplatz ». d'archives. Il admet dès lors deux plaintes contre la Weltwoche. Les deux plaintes déposées contre la « Une » de la Weltwoche du 5 avril 2012 s'élèvent contre la formulation généralisatrice « les Roms » qui atteint tout un groupe ethnique. De plus, les lecteurs ne sont pas informés que l'image du garçon a été prise voici quatre ans dans un cadre sans rapport avec la criminalité des Roms. La Weltwoche rejette les reproches et réplique qu'il s'agit d'une image documentaire symbolisant la problématique « enfant, criminalité et abandon ». L'un des textes contestés porte le titre « Hyposwiss des Russes admet une panne de conformité ». « Inside Paradeplatz » y laisse entendre, s'appuyant sur un nouveau document, que Hyposwiss se montre trop laxiste en matière de conformité. Le reproche se fonde sur le courriel d'un avocat. Il y appert que la banque a manifestement renforcé ses règles de conformité. «Inside Paradeplatz» prétend en particulier qu'avant la modification des règles, il existait une habitude de détourner les yeux. De l'avis du Conseil de la presse, Hyposwiss aurait à tout le moins dû être entendu et une prise de position éventuelle aurait dû être reproduite dans le texte. Le titre ne correspond pas non plus à ce que dit le texte. Manifestement, Hyposwiss n'a pas reconnu qu'il y avait eu une panne de sa part. Ce faisant «Inside Paradeplatz» a violé le devoir de vérité tel que l'exige la «Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste». Pour le Conseil de la presse l'image, combinée avec la manchette, suggère à tort que le garçon représenté est en lien avec la criminalité des Roms. De plus, la Weltwoche, par son gros titre généralisateur « Les Roms arrivent » contribue de façon discriminatoire à attiser les craintes et les préjugés stéréotypés à l'égard d'un groupe ethnique. Le journal aurait dû, en outre, préciser que l'image provient des archives et qu'elle est utilisée à titre symbolique. (csp) Lettre boursière : K-­‐Geld pouvait nommer l'éditeur L Sur les autres points, le Conseil de la presse rejette la plainte de Hyposwiss. Lorsque des reproches semblables ont été formulés dans un article précédent, il n'y a plus d'obligation d'entendre la partie en cause, du moment que la prise de position préalable de Hyposwiss est citée. De plus, «Inside Paradeplatz» n'a pas enfreint l'obligation de séparer faits et commentaire. Enfin des termes comme «Hyposwiss à la Russe» et «marécage russe» ne sont pas discriminatoires. La « Une » de la Weltwoche montrant un garçon rom est discriminatoire a revue consumériste K-­‐Geld peut-­‐elle citer le nom de l'éditeur d'une correspondance boursière pour attirer l'attention sur des recommandations de placement influencées par des liens d'intérêt ? Oui, estime le Conseil de la presse. Celui qui fait état de son nom de famille dans la raison sociale de son entreprise ne peut invoquer la protection de sa sphère privée lorsqu'un article d'un média mentionne ce nom en relation avec son activité professionnelle. En mars 2012, K-­‐Geld indique que l'éditeur de la correspondance boursière agit aussi comme conseiller d'une société minière canadienne et qu'il fait de l'acquisition pour ces investisseurs. L'action de la firme est recommandée à l'achat par la lettre boursière, sans que les liens d'intérêts soient explicités à l'intention du public. L'éditeur mis en cause saisit le Conseil de la presse. Du moment qu'il n'apparaît pas en personne dans ses publications et qu'il n'est pas une personnalité connue du grand public, la mention de son nom ne s'impose pas à son avis. K-­‐Geld L a Weltwoche peut-­‐elle mettre à la « Une » l'image d'un jeune garçon un pistolet à la main et la publier en l'assortissant du titre suivant : « Les Roms arrivent : razzia en Suisse » ? « Non », dit le Conseil suisse de la presse. Combiner ce texte et cette image tend à discriminer les Roms et dénature les informations. De plus, l'illustration aurait dû être signalée en tant qu'image symbole tirée 31 réplique que le droit à l'anonymat tombe quand une publication s'adresse à un « public de taille indéterminée ». Les lecteurs ont un intérêt à connaître le nom de l'éditeur, notamment quand se pose la question de l'indépendance de l'information et d'une collision d'intérêts. moment que le cas avait suscité un grand intérêt public. Le Conseil de la presse ne partage pas cette opinion. Il affirme que la personne arrêtée ne devient pas ipso facto une personne de notoriété publique si elle est soupçonnée d'être impliquée dans un acte à caractère sensationnel. Seul un mandat public ou une autre fonction sociale importante, en relation avec l'acte commis, peut justifier la mention du nom. Le Conseil de la presse rejette la plainte. Il n'est certes pas indispensable de donner un nom pour faire apparaître des liens d'intérêts. Toutefois l'éditeur utilise son nom dans la raison sociale de son entreprise. Cette dernière a conclu un accord de conseiller avec une entreprise minière canadienne qui a été rendu public par un communiqué au début de 2012. Le plaignant ne peut dès lors invoquer la protection de sa sphère privée. (csp) Le Conseil suisse de la presse tance deux journaux tessinois Délits graves La pratique répandue au Tessin de donner le nom de personnes impliquées dans une procédure pénale portant sur des délits graves n'enlève rien au bien-­‐fondé de la plainte, analyse le Conseil. Les deux quotidiens ne peuvent se référer aux publications antérieures de la RSI. D Dans cette affaire, une procédure relevant du droit de la radio-­‐télévision est actuellement en suspens auprès de l'ombudsman de la RSI. Le Conseil de la presse n'a donc pas traité de la plainte contre la RSI. (ats) Le Conseil de la presse épingle le Blick et « Blick Online » ivulguer l'identité d'un meurtrier présumé ne se justifie pas, même en cas de délit spectaculaire, estime le Conseil suisse de la presse. Il a rappelé le 20 novembre 2012 à deux journaux tessinois que la curiosité du public n'est pas synonyme d'intérêt public. Le Conseil devait statuer sur une plainte émanant de parents de personnes concernées par un double meurtre spectaculaire commis en 2010. Les victimes étaient le propriétaire d'une entreprise de transport et son épouse. D ans l'affaire de l'accident de l'ancien skieur Paul Accola, qui avait tué un enfant, le Blick et « Blick Online » ont violé la sphère privée des personnes concernées. Ce reproche leur est adressé par le Conseil suisse de la presse, dans une prise de position du 4 décembre 2012. En novembre 2011, plusieurs émissions de la Radio-­‐télévision suisse italienne (RSI) rapportent qu'un chauffeur de poids lourd de la vallée de Poschiavo a été arrêté pour avoir commandité ce délit. La RSI mentionne l'identité de l'homme, son domicile ainsi que sa profession. Le drame remonte à l'été passé, lorsque l'ex-­‐
champion Paul Accola, aujourd'hui entrepreneur, avait écrasé à Davos (GR) un enfant de huit ans en effectuant une marche arrière avec un tracteur équipé d'une faucheuse. Le garçon avait succombé quelques heures plus tard à ses blessures à l'hôpital. Peu après, les éditions en ligne des quotidiens Giornale del Popolo et du Corriere del Ticino font de même. Ils révèlent le nom en entier, se référant à la RSI. Présomption d'innocence Pour le Conseil de la presse, ces médias n'auraient pas dû faire une telle révélation et le premier journal a même violé la présomption d'innocence avec la manchette de son article. Pour le rédacteur du Giornale del Popolo, la mention du nom se justifiait du Le Blick et « Blick Online » avaient rapporté en détail l'accident et les événements qui en avaient découlé. Ils avaient d'abord publié une photo de l'enfant où il n'était pas identifiable, puis une autre où il l'était, une photo du lieu du drame et du fermier exploitant le pré, ainsi qu'une photo et une interview du président des écoles. 32 Les deux médias ont en outre cité le prénom de la victime. Or la rareté de son prénom la rendait facilement identifiable. Et lors du compte rendu des funérailles, ils ont publié une photo de la famille en deuil, dont les membres étaient reconnaissables indivi-­‐
duellement. responsabilité. Le Conseil suisse de la presse a partiellement accepté une plainte du conseil administratif contre le quotidien. L'article publié en juin 2012 revenait sur un accident survenu en mars 2009 lors duquel un enfant de 3 ans en trottinette avait été écrasé par une voiture qui sortait d'un parking souterrain. La Tribune de Genève y présentait certains résultats d'une expertise judiciaire qui pointait du doigt le manque de visibilité à la sortie du parking. Photo de la victime téléchargée sur Internet Un ami de la famille a porté plainte auprès du Conseil suisse de la presse. L'organe d'auto-­‐
contrôle des médias suisses a partiellement rejeté cette plainte. Il a en effet estimé qu'il était licite de publier une photo du lieu de l'accident et l'interview du président des écoles. En titrant « Enfant écrasé sur un trottoir : l'expert critique la Ville », le quotidien a violé l'obligation de recherche de la vérité stipulée par la « Déclaration des devoirs et des droits du journaliste », selon le Conseil suisse de la presse. Ce titre apparaît comme une « interprétation tendancieuse » du rapport d'expertise sur l'accident, qui « ne met jamais directement en cause la Ville de Genève », lit-­‐
on dans la décision du 18 décembre 2012. Sur d'autres points, le Conseil de la presse a en revanche donné raison au plaignant. Les deux médias incriminés n'auraient ainsi pas dû rendre la victime identifiable sans demander expressément l'autorisation aux proches. Selon le plaignant, la photo de l'enfant provenait du site Internet d'un sponsor d'une manifestation sportive. Cette interprétation est « inacceptable si elle est donnée comme un fait avéré par le journaliste ». Le quotidien se devait donc de rectifier le titre après intervention du conseil administratif de la Ville de Genève, comme le veut la « Déclaration des devoirs et des droits du journaliste ». De plus, en omettant de préciser les conditions de visibilité du site de l'accident, détaillées dans le rapport d'expert, la Tribune de Genève a supprimé des informations essentielles à la compréhension des faits. Selon le Conseil de la presse, la publication de la photo de la famille en deuil n'est pas non plus acceptable, car les membres de la famille et d'autres personnes qui assistaient à l'enterrement sont reconnaissables. On ne peut obliger Paul Accola à être photographié contre son gré à un enterrement privé, même s'il est une personne publique. Les informations données sur le fermier n'auraient pas dû être livrées non plus, car, comme la famille du défunt, il n'est pas un personnage public. Enfin, les deux rédactions auraient dû laisser en paix la famille de la victime immédiatement après l'accident, comme M. Accola les en avait d'ailleurs expressément prié. Pour le reste, la plainte est rejetée. Le Conseil de la presse estime en effet qu'il n'y a pas eu violation de la directive concernant le traitement des sources. La Ville de Genève lui reprochait d'avoir attribué à l'expert une citation tirée du procès-­‐verbal d'audience du Ministère public. Or « le journal n'altère nullement la source originale, à savoir l'expert lui-­‐même », souligne le Conseil de la presse. (ats) Article satirique : plainte contre Le Matin acceptée Les deux médias n'ont pas voulu prendre position sur la décision du Conseil de la presse. Même réponse de leur éditeur, l'entreprise Ringier. (ats) Plainte contre la Tribune de Genève partiellement acceptée D ans un article consacré au défenseur alémanique de la cause animale Erwin Kessler, Le Matin aurait dû écrire que la production du botox s'accompagne de souffrances sur les animaux, même s'il U n titre de La Tribune de Genève sur un enfant tué accidentellement par une voiture en 2009 laissait croire à tort que la Ville de Genève portait sa part de 33 s'agissait d'un bref texte satirique. Le Conseil de la presse a accepté une plainte contre le quotidien. fédéraux des journaux alémaniques Sonntag et Solothurner Zeitung, celle de l'hebdomadaire dominical mettant en cause les conseillers nationaux Christoph Blocher (UDC) et Filippo Leutenegger (PLR). Les deux hommes politiques zurichois évoquaient la Basler Zeitung dans un intercity reliant Zurich à Berne en mai dernier. L'article publié en juillet 2012 se référait à un arrêt du Tribunal fédéral confirmant un jugement contre Erwin Kessler pour atteinte à l'honneur d'une journaliste de la télévision alémanique. Il qualifiait « d'étranges » les déclarations d'Erwin Kessler selon lesquelles l'usage du botox repose sur la maltraitance des bêtes et se demandait s'il voulait sauver la bactérie du botox. L'ensemble du compartiment, rempli, pouvait entendre la discussion entre l'homme de médias du PLR et le tribun considéré comme la personne qui tire les ficelles du quotidien bâlois depuis près de trois ans. Assis non loin des deux hommes, un journaliste thurgovien de Sonntag n'a pu lui non plus faire autrement que d'entendre ce dialogue qu'il a ensuite utilisé dans une rubrique de potins de son journal une quinzaine de jours plus tard. Erwin Kessler a saisi le Conseil suisse de la presse. Il estimait que le journaliste a sciemment trompé le public en laissant entendre que ses attaques contre l'usage du botox visaient les bactéries dont il est issu et non les maltraitances subies par les animaux lors des tests de toxicité du produit. Dans un avis publié le 22 janvier 2013, le Conseil suisse de la presse estime qu'aucun des deux médias n'a usé de méthodes déloyales. « Quiconque entend par hasard avec d'autres passagers des propos échangés dans un train ne mène pas une enquête masquée ni ne doit se présenter en tant que journaliste. De plus, les conversations ne portaient pas sur des sujets privés mais sur des thèmes d'intérêt public », précise le Conseil de la presse. (ats) Amende confirmée pour un journaliste de la NZZ am Sonntag Le Conseil de la presse lui a donné raison. Dans sa prise de position du 18 décembre 2012, il rappelle que les normes de la déontologie s'appliquent aussi aux contributions satiriques. Le public doit pouvoir distinguer entre faits et appréciations, et un article ironique doit se fonder sur des faits avérés. Or, le titre « Il veut sauver les bactéries du botox » ne remplit pas cette condition. Le Matin estimait pour sa part qu'un raccourci des faits est admissible dans le cadre d'un texte satirique. Il expliquait que l'article n'avait pas pour intention de donner une information complète sur les conditions de fabrication du botox, mais de prendre au mot Erwin Kessler, qui a par le passé comparé « les juifs aux nazis pour l'abattage rituel des poulets ». (ats) Propos entendus par hasard : le Conseil de la presse s'exprime L e Tribunal fédéral (TF) a confirmé une amende infligée par la justice zurichoise à un journaliste de la NZZ am Sonntag. Le rédacteur avait été condamné pour avoir publié des déclarations confidentielles d'Eveline Widmer-­‐Schlumpf sur le cas de l'ancien procureur de la Confédération Erwin Beyeler. En avril 2009, le journal dominical avait rapporté des critiques de la Conseillère fédérale au sujet de M. Beyeler. Or ces propos étaient consignés dans un procès-­‐verbal confidentiel de la sous-­‐commission de gestion du Conseil national. U n média peut publier une conversation privée qu'un de ses journalistes a entendue par hasard dans un train, à condition que les propos révélés émanent de personnages publics et relèvent de la sphère publique. Le Conseil de la presse a ainsi rejeté une plainte d'un tiers. La justice zurichoise a condamné le journaliste à une amende de 400 francs pour violation grave du secret des délibérations. Le TF a confirmé cette sentence et rejeté le recours Cette plainte concernait deux conversations évoquées dans des rubriques de potins 34 du journaliste. Selon les juges de Lausanne, les discussions de commission sont confidentielles de par la loi. Pour la CEP en revanche, il était possible et supportable d'attendre la publication du rapport prévue avant les vacances d'automne. Sûre de son droit, la CEP a aussi déposé plainte pénale auprès du Ministère public zurichois pour violation du secret de fonction, insoumission à une décision de l'autorité et publication de débats officiels secrets. La procédure est en cours. Cette règle a pour but de permettre aux membres de commission de parler librement au sein de leur cénacle sans influences extérieures. La discussion menée lors de la séance de commission dont la NZZ am Sonntag s'est fait l'écho portait sur la direction du Ministère public de la Confédération. Les révélations du journal avaient abouti à un durcissement des fronts et rendu difficile la recherche d'une solution. La Weltwoche est également dans le collimateur de la CEP pour avoir elle aussi publié des extraits du rapport. Selon le Conseil de la presse, « il n'est pas établi, s'agissant de cet hebdomadaire, que ce média disposait effectivement du document confidentiel et que ses citations excédaient les éléments repris du Tages-­‐Anzeiger », précise l'instance de plainte pour des questions relevant de l'éthique des médias. (ats) Après ces révélations, la commission de gestion avait décidé de revoir son organisation interne pour éviter de nouvelles fuites. Les procès-­‐verbaux des séances ne sont plus remis aux membres de la sous-­‐commission DFJP. (Jugement 6B_186/2012 du 11.1.2013) (ats) Parution prématurée d'un rapport secret autorisée sous condition BIBLIOGRAPHIE L e Tages-­‐Anzeiger n'a violé aucune règle en publiant prématurément à la fin de l'été 2012 le projet confidentiel d'un rapport d'enquête du parlement zurichois. Le Conseil de la presse rejette ainsi la plainte du Grand Conseil qui s'est parallèlement adressé à la justice. Georges Brosset, Didier Brosset La poursuite pour dettes et la faillite Tableaux synoptiques. Février 2013, 36 pages, agrafé. Prix : CHF 32.00. Editions Helbing Lichtenhahn, 9e édition. ISBN 978-­‐3-­‐7190-­‐3342-­‐2. Gabriela Riemer-­‐Kafka, Nicole Elischa Krenger Le Tages-­‐Anzeiger a rendu publics des passages d'un projet confidentiel de rapport de la Commission d'enquête parlementaire (CEP) créée pour examiner l'affaire de corruption au sein de la caisse de pensions du personnel du canton. Tous ceux qui ont reçu ce rapport ou des extraits (une trentaine de personnes dont des ministres et des parlementaires) ont été informés du caractère secret des documents, selon la CEP. Le rapport final aurait dû être présenté aux médias en octobre. Arbeitsrecht – Kommentierte Tafeln Décembre 2012, 166 pages, broché. Prix : CHF 65.00. Editions Stämpfli, Berne. ISBN 978-­‐3-­‐
7272-­‐8853-­‐1. Sabine Steiger-­‐Sackmann Schutz vor psychischen Gesundheitsrisiken am Arbeitsplatz Rechtliche Möglischkeiten zur Verbesserung der Prävention Dès lors que « des intérêts particulièrement dignes de protection ne sont pas lésés » et en vertu du « grand intérêt que le public porte au thème de la caisse de pensions du personnel du canton », le Conseil de la presse juge « légitime » que le quotidien zurichois ne veuille attendre plus d'un mois avant de rendre public ce rapport. Selon le conseil, quelques jours auraient été supportables. Novembre 2010, env. 300 pages, broché. Prix : env. CHF 88.00. Editions Stämpfli, Berne. ISBN 978-­‐3-­‐7272-­‐8660-­‐5. 35