Giacomo Casanova
Transcription
Giacomo Casanova
« Giacomo Casanova » ( né le 2 avril 1725 à Venise) ( mort le 4 juin 1798 à Dux) Ecrivain, violoniste, diplomate espion. De lui subsiste une œuvre littéraire abondante, mais Casanova est célèbre aujourd’hui comme aventurier et surtout comme l’homme qui fit de son nom le symbole de la séduction. Il savait user aussi bien, de charme que de perfidie pour conquérir les femmes. « Histoire de ma vie » Rédigée en français est considérée comme l’une des plus authentiques sources à propos des coutumes et de l’étiquette de la vie sociale de l’Europe du XVIIIe siècle. Il y mentionne 122 femmes avec lesquelles il aurait eu des relations sexuelles, dont des filles à peine pubères et sa propre fille, alors mariée à l’un de ses « frères » francs-maçons, avec laquelle il eut le seul fils dont il eut connaissance. Bien qu’il soit souvent associé à Don Juan comme séducteur et à cause de son aisance dans le maniement de l’épée, sa vie ne procédait pas de la même philosophie : ce n’était pas un collectionneur souvent présenté comme un pantin ou un fornicateur qui se détourne de sa conquête des lors qu’elle s’est abandonnée à lui, il s’attachait, il secourait, éventuellement. Personnage historique et non de légende, jouisseur et exubérant, il vécut en homme libre de pensée et d’action, des premiers succès de sa jeunesse à sa longue déchéance. Quelle moralité, qu’elle exemple pour la jeunesse… Il fit de brillantes études au cours desquelles il étudie la chimie, les mathématiques, la philosophie et le droit ; il obtint son doctorat en droit canonique à l’Université de Padoue. Il commença une carrière d’ecclésiastique ( à 16 ans, il reçut la tonsure et les quatre ordres mineurs puis devint abbé) puis entama sa vie d’aventures, exerçant de nombreuses activités (violoniste, joueur professionnel, escroc, financier, bibliothécaire etc…) sillonnant l’Europe du XVIIIe siècle en passant des prisons aux cours de souverains : cela lui permit, lors de la rédaction de ses mémoires, de brosser un portrait de la société prérévolutionnaires en dépeignant tout aussi bien les femmes de chambre que les ministres les plus en vue, offrant ainsi un témoignage de premier plan ou sujet d’une époque charnière au cours de laquelle il rencontre en outre Voltaire, JeanJacques Rousseau et le pape Clément XIII. Casanova vivait d’expédients, la recherche du plaisir menait son être, et pour l’atteindre, il ne dédaignait pas de flouer les dupes et de se moquer des lois. Il a emballé son personnage, sans en dissimuler pour autant certains aspects douteux, comme ces maladies vénériennes récurrentes, ses relations incestueuses avec sa propre fille, qu’il se complaisait à décrier (vraisemblablement une invention de toute pièce) pour inventer cela il fallait ne pas avoir de moralité et d’un profond dégout de sa propre vie. Casanova devint célèbre de son vivant en s’échappant des Plombs (surnom donnés aux geôles de Venise) à cause de la couverture des toits qui était en plomb, qui transmettait le froid en hiver et la chaleur en été. Il garda cette célébrité grâce à ses aventures galantes qu’occupe une place primordiale dans ses mémoires ; plus d’une centaine de femmes y sont évoquées en tant que « conquêtes ». Selon ce riche « don Juan » l’homme est fait pour donner, la femme pour recevoir. Il écrivit ses Mémoires en 1791, avec une précision et une connaissance des lieux parfaits. Il gagne Paris ou Bernis, devenu ministre de premier plan, l’appuya ; l’aventurier y fit alors fortune en lançant une loterie royale dont le but était de financer l’Ecole militaire sans imposer davantage les contribuables (le peuple). Cette loterie dont il sut, par d’habiles manœuvres et d’audaces s’approprier et en gardes largement les bénéfices. Ne désirant n’avoir aucune attache avec une femme, car se marier, d’après lui est sottise. A partir de 1791, Casanova se fixe à Dux (château baroque) en Bohème. Ce qui lui permet de se consacrer pleinement à l’écriture, après avoir été le traducteur. Il commence alors à rédiger ses Mémoires en se mettant à nouveau en scène, et use de toute sa rhétorique libertine pour se présenter sous un jour étrangement honnête : En effet, tout au long de sa vie, Casanova à écrit. Toutefois, on ne le reconnut pas pour sa plume, mais pour ses actes, pour sa frivolité et son caractère libertin.