Isabelle Dinoire, la Française première greffée du visage est morte à
Transcription
Isabelle Dinoire, la Française première greffée du visage est morte à
Huffington Post.fr 6 septembre 2016 Isabelle Dinoire, la Française première greffée du visage est morte à 49 ans En 2005, elle avait été la première patiente au monde à bénéficier d'une greffe du visage. Onze ans plus tard, Isabelle Dinoire est décédée à l'âge de 49 ans, annonce Le Figaro mardi 6 septembre. La Française est morte le 22 avril "des suites d'une longue maladie", a confirmé le CHU d'Amiens dans la journée. Isabelle Dinoire est décédée "entourée de sa famille", indique l'hôpital. "En accord avec la volonté de ses proches, aucun avis de décès n'avait alors été publié dans la presse, pour préserver leur légitime intimité en ces moments douloureux", explique l'établissement, où la patiente avait été opérée. Privée de visage après avoir été attaquée par son labrador croisé –qui ne l'avait jamais mordue avant ça–, elle avait reçu une greffe partielle en 2005. Mais cet hiver, Isabelle Dinoire avait subi un rejet du greffon et avait perdu une partie de l'usage de ses lèvres. Par ailleurs, ses lourds traitements anti-rejet qu'elle devait prendre à vie avaient entraîné la survenue de deux cancers. Le 27 novembre 2005, au CHU d'Amiens, plusieurs dizaines de chirurgiens, infirmières et médecins s'étaient affairés pendant une quinzaine d'heures pour réaliser cette première greffe mondiale de visage. Une transplantation réalisée avec succès à partir d'un greffon prélevé sur une donneuse en état de mort cérébrale encéphalique, avec l’autorisation de sa famille. Elle apparaîtra en public pour la première fois deux mois plus tard, devant la presse du monde entier. "Depuis le jour de l'opération, j'ai un visage comme tout le monde. Je peux ouvrir la bouche et manger. Depuis peu, je sens mes lèvres, mon nez et ma bouche", déclarera-t-elle ce jour-là. Pourquoidocteur.fr 6 septembre 2016 Hôpital : les Français s'inquiètent de son avenir Un sondage Odoxa montre que 8 Français sur 10 ont une bonne image de l'hôpital. Dans les mêmes proportions, ils l'estiment en danger et déplorent le fait qu'il manque de moyens. A quelques mois de l'élection présidentielle de 2017, la Fédération Hospitalière de France (FHF) prépare une plateforme politique qu’elle remettra aux nombreux candidats. Mais pour affiner ce programme, l'institution a jugé nécessaire d’interroger les Français afin de mieux connaître leur avis sur l’hôpital. Réalisé les 25 et 26 aout par Odoxa sur près de 1 000 Français, ce sondage conforte l’attachement des Français pour leur l’hôpital. 8 personnes sur 10 ont en effet une bonne image de l’hôpital public. « A une période au cours de laquelle, sur nombre de questions, les repères sont bousculés et la société française est saisie par le doute, l’hôpital reste, plus que jamais, l’un des socles de notre République », commente la FHF. Et les dernières épreuves traversées par les Français les ont visiblement ressoudé autour de l'hôpital. Le sondage Odoxa-FHF révèle ainsi que la quasi-totalité des Français (95 %) et des patients (96 %) se déclarent satisfaits de la manière dont les hôpitaux publics et les personnels de santé ont fait face aux tragiques attentats. « Les Français savent que l’hôpital est toujours ouvert et accomplit ses missions avec efficacité », se félicite à ce titre la FHF. Pas d'angélisme Pour autant, les citoyens ne sont pas angéliques vis-à-vis de leur hôpital. « Ils font même preuve d'une grande lucidité », a admis Frédéric Valletoux, président de la FHF, au cours d'une conférence de presse. 83 % des Français estiment donc que l’hôpital est en danger. Pour comprendre, Gaël Sliman, président de l'Institut Odoxa, a expliqué que les Français jugent l’hôpital menacé à cause des orientations prises dans le cadre des politiques publiques. Ils sont même 77 % à juger que les choix politiques effectués par les gouvernements présents et passés en matière de santé ne sont pas allés dans la bonne direction. « Cela aussi bien sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy qu'avec l'actuel de François Hollande », a précisé Gaël Sliman. Il a ajouté que ce chiffre renvoie également aux tensions économiques auxquelles sont confrontés les hôpitaux, « tensions que les François perçoivent », a-t-il souligné. Conséquence, 84 % des Français ont le sentiment que les moyens aujourd’hui alloués par l’Etat sont plutôt insuffisants. « La campagne présidentielle qui s’ouvre constitue donc l’occasion de proposer de nouvelles orientations fortes pour l’hôpital public et pour notre système de soins », rappelle à ce titre la FHF. L'hôpital déterminant du vote présidentiel Et il faut faut dire que les Français n'attendent que ça. Près des deux tiers d'entre eux (64 %) déclarent que les propositions que feront les candidats pour 2017 en matière de santé auront un impact sur leur choix au moment du vote et plus de 80 % des Français (86 %) pronostiquent que si l’un candidat pour lequel ils prévoient de voter annonçait qu’il comptait réduire drastiquement le budget des hôpitaux publics, cela limiterait leur envie de voter pour lui. Les Français vont même jusqu'à confier qu'ils en ont assez que l’on traite la santé comme un « non-sujet » pendant la campagne, « pour ensuite faire des choix qui ont un impact très concret sur leur vie », rapporte Gaël Sliman. « Un ensemble de propositions de la Fédération pour l’avenir de notre système de santé seront soumises aux candidats à l’élection présidentielle. Ils devront se positionner clairement face à ces propositions et il faudra écouter les Français », prévient Frédéric Valletoux. Dans une enquête récente (voir ci-dessous), Pourquoidocteur a arpenté les couloirs des hôpitaux. Ce volcan en ébullition menace d'imploser si des remèdes ne sont pas trouvés très rapidement. Julien Prioux