Méditerranée: la France et le Maroc, moteurs d`un nouveau

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Méditerranée: la France et le Maroc, moteurs d`un nouveau
Méditerranée: la France et le Maroc, moteurs
d'un nouveau partenariat entre l’Europe et
l’Afrique (Alain Juppé)
Mardi 24 Mai 2016 modifié le Mardi 24 Mai 2016 - 08:26
La France et le Maroc ont un rôle particulier à jouer en Méditerranée pour être les moteurs
d'un nouveau partenariat entre l’Europe et l’Afrique, a souligné, lundi à Rabat, le maire de
la ville de Bordeaux et ancien Premier ministre français, Alain Juppé.
Alain Juppé est revenu sur sa rencontre avec les ressortissants français installés à Casablanca.
Le Maroc, "sous la direction de SM le Roi Mohammed VI, montre la voie de la
modernité arabe et musulmane en conciliant ouverture et progrès d’une part,
et fidélité à sa culture et à ses valeurs d’autre part", a affirmé M. Juppé qui
animait une conférence à l’université internationale de Rabat sur "la
Méditerranée et les défis communs à relever ensemble". De ce fait, a-t-il dit, le
Royaume a une "responsabilité particulière à jouer" dans la région et dans
l'ensemble du continent eu égard notamment à la diversité de ses affluents
africains, méditerranéens et arabo-musulmans.
La coopération entre Rabat et Paris, liées par un destin partagé et par une
forte amitié que les défis communs ne font que consolider, peut-être "un des
facteurs déclenchant une amélioration de la situation dans la région", a
souligné M. Juppé, devant un amphithéâtre archi-comble d’étudiants et de
professeurs, en présence notamment de l’ambassadeur de France au Maroc
et du président de l’université internationale de Rabat.
Le Nord et le Sud de la Méditerranée affrontent des défis communs,
notamment l’immigration, le terrorisme et le trafic en tout genre, d’où la
nécessité d’une solution collective, a-t-il relevé, notant que l’Union pour la
Méditerranée (UpM) peut contribuer à cette solution.
Dans le cadre de l’UpM, le Maroc, qui a opté pour un modèle de
développement distingué, joue un rôle de premier plan, notamment en abritant
à Fès l’Université méditerranéenne, a expliqué l’ancien ministre français des
affaires étrangères. Concernant la question migratoire dans la région, l’un des
défis majeurs à relever par les pays du pourtour méditerranéen, M. Juppé a
indiqué que le Royaume, qui a entrepris une "sorte de stratégie
d’africanisation de sa politique étrangère", et la France peuvent jouer un rôle
important et apporter des réponses efficaces aux problèmes du contient.
Evoquant le conflit israélo-palestinien, le responsable français a indiqué que
ce conflit empêche deux peuples de vivre ensemble dans la paix et la stabilité,
notant qu’une solution à ce conflit offrira un "immense espoir" tant pour les
deux peuples que pour la région dans son ensemble. Il a à cet égard relevé
que le Maroc, à travers le Comité Al Qods, présidé par e Roi Mohammed VI, a
toujours été "actif et présent", soulignant à ce propos qu’une "solution à ce
conflit a besoin de l’expérience marocaine".
En outre, M. Juppé n’a pas manqué de souligner l’apport et le "rôle
irremplaçable" de la diaspora marocaine dans la relation entre les deux rives
de la Méditerranée. Il s’agit, selon lui, d’un "formidable atout" pour le
développement économique et le partage d’expériences. Les Français
d’origine marocaine et les Marocains établis en France apportent depuis
quatre générations une contribution majeure au développement de la France,
a-t-il fait observer.
Des milliers de Marocains ont combattu pour libérer la France des mains des
Allemands lors de la Seconde guerre mondiale et des milliers de travailleurs
marocains ont contribué au développement de la France, a-t-il rappelé.
"Aujourd’hui, ce sont des écrivains, des artistes, des sportifs, des chefs
d’entreprises, des élus qui, originaires du Maroc, participent activement à la
vie économique et culturelle ou politique française", citant notamment la
carrière littéraire de Taher Benjelloun et le parcours singulier du comédien
Jamal Debbouz.