témoignages - Allaitement Votre
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ALLAITER ET TRAVAILLER, C’EST POSSIBLE ! Des témoignages de mamans et d’une assistante maternelle Association Allaitement Vôtre SMAM 2015 Lorsque la maman m'a fait part de son désir d'allaiter son fils, je ne me suis pas inquiétée. Je lui ai simplement demandé qu'elle m'explique les modalités, à savoir, aurais-je plusieurs biberons au cas où une "fringale" arriverait. Comment il faudrait que je conserve ses biberons, si il fallait les faire chauffer ou pas. Une fois toutes ces mises au point faites, il n'y avait plus aucun souci. Les biberons étaient apportés tous les jours et restaient dans mon réfrigérateur. Cette expérience ne m'a pas paru plus difficile que de préparer des biberons, au contraire. J'ai d'ailleurs renouvelé l'expérience avec un autre bébé et je n'ai eu aucun problème. Nathalie, assistante maternelle J’ai 2 enfants. J’ai repris le travail, ils avaient à chaque fois 3 mois. Si j’avais du arrêter l’allaitement pour la reprise du travail, je pense que cela aurait été très difficile. Continuer d’allaiter me permettait de garder un lien avec eux malgré ce changement. Je ne voulais pas que mon travail me coupe de mes envies de maternage et je ne pouvais pas reculer la reprise, en profession libérale, ce n’était pas possible. Alors j’ai tiré mon lait. J’ai été très soutenue par mon conjoint et par une association de soutien à l’allaitement maternel. Pouvoir échanger avec d’autres mamans qui avaient vécu cette expérience ou qui vivaient des choses similaires a été d’un grand secours et d’un précieux soutien. C’était parfois assez stressant car il fallait tirer la quantité nécessaire dans un temps relativement cours ! Pour mon deuxième enfant, j’ai opté pour un tire lait électrique double pompage, ça m’a changé la vie ! Il y a eu des mauvaises surprises comme le pot de lait renversé dans le sac, un drame ! Mais cela m’a vraiment permis de concilier mes 2 projets. J’étais heureuse de pouvoir apporter ce qui me semblait de mieux à mes enfants. Cela m’a permis d’être en paix avec mes « obligations » et mon envie de maternage, celui que je voulais offrir à mes enfants et …à moi-même ! Sarah, maman de Garance et Camille. Lorsque j’ai repris le travail, Coline avait 11 mois. C'est vrai que cela m'avait laissé le temps de faire sereinement un allaitement exclusif jusqu'à ses 6 mois et lorsque j'ai repris le travail elle tétait encore plusieurs fois par jour, j'ai donc voulu poursuivre sur ce rythme. Avec une heure de pause le midi, je pouvais tirer mon lait et l'entreposer dans le réfrigérateur de notre salle de pause. Cela permettait à ma fille, outre les véritables tétées du matin et du soir, de pouvoir réclamer un biberon de mon lait durant la journée. Par contre le tire lait n'avait pas la même efficacité qu'une véritable tétée : un de mes 2 seins, qui a toujours donné moins de lait que le second, n'arrivait pas à donner suffisamment de lait. Aussi j'en ai eu assez de me battre avec celui-là et je l'ai laissé tombé. J'ai continué ainsi sur un seul sein (le second s'est tari rapidement du fait de ne plus être stimulé), et j'ai poursuivi mon allaitement jusqu'aux 3 ans et demi de ma fille. Hélène, maman de Coline 5 ans aujourd'hui J’ai repris le travail alors que mon fils avait 3 mois et demi. Pour moi, il était important de continuer de l’allaiter jusqu’à ses 6 mois, au moins. J’ai d’abord demandé à l’assistante maternelle si elle était d’accord pour lui donner mon lait. Elle n’avait jamais tenté cette expérience mais elle a accepté ! Je lui fournissais des biberons tous prêts de lait maternel chaque matin et elle avait une petite réserve dans son congélateur (cela la rassurait mais elle ne s’en est pas servie). J’ai utilisé un tire-lait manuel. J’ai commencé à faire des réserves environ deux semaines avant la reprise du travail en rajoutant une « tétée tire-lait » dans la journée. A la reprise du travail, je tirais mon lait deux fois dans la journée : en arrivant sur mon lieu de travail et avant le repas de midi. Je le conservais dans un frigo sur mon lieu de travail et le rapportais dans une glacière. De temps en temps, je tirais aussi mon lait pendant que mon fils tétait, ça fonctionnait très bien… Tout cela m’a permis d’allaiter mon fils jusqu’à ses 7 mois. Marie, maman de Mathieu, 9 ans aujourd’hui Quatre enfants, quatre expériences… Ma première expérience d’allaitement a été déterminante dans mon choix Pour Noémie, la troisième, la question ne s’est même pas posée… quelques pour les suivantes de poursuivre l’allaitement au-delà de la reprise du jours avant la reprise (plus tardive pour un troisième) je la confie à une travail. amie car elle refusait catégoriquement de prendre le biberon avec moi ou En effet quand Maureen est née j’étais peu entourée et considérais avec son père. Après deux heures et trois tétines différentes testées Noémie l’utilisation du tire-lait comme quelque chose de compliqué, trop capitule et englouti son premier biberon. Maman et Nounou rassurées tout contraignant… Aussi quand arriva la reprise du travail je sevrais roulera pour la suite. naturellement ma fille de 4 mois. Toutefois cette rupture ajoutée à la Riche de ces expériences tout était réuni pour que tout se passe bien pour séparation la journée a été bien difficile à digérer d’autant qu’après trois Thomas. C’était sans compter sur la fatigue et un bébé qui fera ses nuits mois difficiles (régurgitations, coliques, crevasses) nous étions enfin dans bien plus tard que ses frère et sœurs. Aussi Thomas restera un peu plus une période plus sereine ou l’allaitement se passait bien. dans notre chambre (voire dans notre lit) pour les tétées de nuit. Tirant un C’est cette frustration, la rencontre et les témoignages d’autres mamans peu moins de lait la journée j’instaurais une tétée fictive le soir avant de me dans une association comme Allaitement Votre qui m’ont décidé à essayer coucher : je tirais un peu de lait qui me permettait de compléter les de tirer mon lait après la naissance de mon deuxième enfant. Passé le cap biberons du lendemain. Pourtant encore une fois, le plaisir de pouvoir de l’adaptation et des doutes (20ml de lait dans un biberon les premières garder ce lien avec ce bébé compensait les petits désagréments et le sevrage fois …) l’organisation se met en place et je découvre le plaisir de pouvoir s’est décidé quand je me suis sentie prête et non pas parce que la prolonger l’allaitement et des tétées en rentrant du travail…moment de contrainte de la reprise du travail m’y poussait. retrouvailles et de tendresse partagés avec Quentin. Au bureau, j’avais la De mes quatre allaitements je garde la satisfaction d’avoir pu donner possibilité de m’isoler dans mon bureau pour les deux ou trois moments où quelque chose d’unique à chaque enfant et d’avoir pu concilier en je devais tirer le lait et les collègues étaient prévenus de la présence de bib douceur ma vie professionnelle et la maternité. de lait dans le frigo ! J’ai pu ainsi prolonger l’allaitement une année et sevrer Quentin quand lui et moi y étions décidés et prêts. Nathalie Si avant la naissance de ma fille j’envisageai l’allaitement comme une possibilité, c’est vite devenu une évidence ! J’ai repris le travail un peu avant les 3 mois de ma fille et j’ai décidé de tirer mon lait sur mon lieu de travail. Concernant les détails pratiques : J’ai demandé au préalable l’accord de mon responsable. J’ai été beaucoup aidée par le fait qu’il y avait des bureaux vides pour m’isoler quand je tirais mon lait (tire-lait électrique, un sein à la fois). Il y avait également à disposition du personnel un frigo et congélateur, je pouvais donc stocker au frais le lait que j’avais tiré et avoir des « blocs de froid » pour le transport (environ 1h de trajet entre mon lieu de travail et mon domicile). Pour le stockage du lait, j’ai utilisé dans un premier temps les sachets (prennent peu de place au congélateur, j’avais d’ailleurs fais un peu de stock la semaine précédent ma reprise du travail) puis les pots Avent. J’ai également eu la chance que ma nounou ne fasse aucune difficulté ; je lui en avais parlé dès notre première rencontre et je lui avais fais une fiche récapitulant les délais de conservation du lait maternel et l’interdiction des micro-ondes pour tiédir. Fréquence Les premiers temps, je tirais mon lait 2 fois/jour sur mon lieu de travail et également le matin à la maison (pendant la tétée), voire aussi le soir, puis, à peu près quand ma fille a commencé à faire de « vrais » repas le midi, une seule fois au travail (et toujours à la maison le matin). Adaptation au biberon C’est mon conjoint qui s’est chargé de donner le biberon 1 ou 2 fois à notre fille. On n’a pas trop insisté car on ne voulait pas non plus qu’elle délaisse la tétée. Les débuts se sont plutôt bien passés avec la nounou qui nous a recommandé un autre type de biberon (dont elle s’était déjà servie et qui convenait à notre fille). J’ai arrêté de tirer mon lait au travail vers les 8 mois ½ de ma fille: au retour d’une coupure de 3 semaines/1 mois, elle ne voulait plus prendre le biberon. J’ai continué à l’allaiter le matin, au coucher et la nuit jusque vers ses 15 mois où j’ai uniquement conservé la « tétée-câlin » au coucher. J’ai complètement stoppé l’allaitement vers 17 mois et demi. Bilan : Certes, transporter son tire-lait et le lait qu’on a tiré est contraignant. Cela prend un peu de temps et j’ai également eu quelques commentaires de collègues (à la fois sur le fait que je tire mon lait et que je poursuive l’allaitement). Mais le bonheur d’allaiter mon enfant et de lui apporter quelque chose de moi, meilleur que le lait artificiel, était pour moi bien supérieur. Claire D.