Les Méthodes Pédagogiques
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Les Méthodes Pédagogiques
Les Méthodes Pédagogiques Nous l’avons déjà dit : une église, une famille heureuse est composée de personnes en bonne santé. Un individu en bonne santé : • • • • • • est plus heureux ; est plus productif; gagne plus; aide mieux son prochain; comprend mieux l’amour de Dieu et partage mieux l’amour Dieu avec les autres. Le fondement de la santé est un mode de vie sain. Puisque vous lisez ce livre, le sujet vous intéresse pour vous-mêmes et aussi pour les autres. Il y a bien longtemps, Jésus est venu sur terre pour nous apporter une vie meilleure. Il voulait nous donner santé et bonheur. ‘Le voleur vient uniquement pour voler, tuer et détruire. Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et l’aient en abondance.’ (Jean 10 :10.) Jésus a quitté la pureté, la sainteté et la beauté du ciel pour apporter un message révolutionnaire à ses auditeurs. Il devait démontrer l’Amour de Dieu non pas en devenant roi, mais en étant serviteur et en prenant soin des autres. Son message d’amour s’adressait à la famille et aux amis aussi aux voisins, aux étrangers et même aux ennemis. Comment le Maître a-t-il réussi à communiquer ces idées étranges ? Quelle méthode pédagogique utilisait-il ? 1. Des conférences. Le sermon sur la montagne en est un exemple bien connu (Matthieu 5, 6, et 7). 2. Des discussions. Un jeune juriste interroge Jésus : ‘Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle ?’ Jésus lance la discussion en répondant par une autre question : ‘Qu’est-il écrit dans notre loi ?’ (Luc 10 : 25-29). 3. Des histoires. Jésus privilégiait cette méthode d’enseignement comme le nombre de paraboles dans la Bible l’indique : Le Bon Samaritain (Luc 10 : 30-27) ; La Brebis Perdue (Mat. 18 : 12-14), Les Talents (Mat. 25 : 14-29) etc. 4. Les entrevues personnelles comme celle de Nicodème (Jean 3 : 1-21) ou celle de la femme samaritaine au puits de Jacob. (Jean 4 : 6-26). 5. Les relations personnelles. Jésus enseigne ses disciples et ses amis au fil des rencontres et des évènements, par exemple chez Marthe et Marie (Luc 10 : 38-42). 6. L’expérience pratique. Jésus envoie ses 12 disciples puis plus tard les 70 disciples pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris (Marc 6 : 7-13 et Luc 10 : 1-24). L’étude de la vie de Jésus démontre une méthode d’enseignement admirable : • Le message est simple, clair, donné avec sympathie, tendresse et sincérité. • Les illustrations sont appropriées et tirées de la vie courante. • Ce n’est pas de la théorie mais de la pratique. • Les répétitions insistent sur les points importants. • On sent le respect envers chacun. • Son message s’adresse à toutes les classes de la société. • Il propose un mode de vie meilleur. West Africa Division, www.wad-adventist.org, 2005 1 Jésus, le Maître de l’enseignement a utilisé une grande variété de méthodes pédagogiques choisies selon la situation et selon les besoins de ses auditeurs. Effectivement, chaque individu est différent : l’un apprend en lisant, l’autre en écoutant un cours, un troisième en discutant, et le quatrième par une illustration. Or, rares sont les gens capables d’égaler Jésus dans l’art d’utiliser un tel choix de méthodes. Il faut donc choisir telle ou telle méthode selon les capacités et selon les ressources propres à l’animateur. Il réussira mieux s’il utilise une méthode qui lui convient. D’ailleurs chaque méthode a ses avantages et ses désavantages. Les voici brièvement : Les Conférences Avantages • Elles peuvent être préparées mot à mot et peuvent même être lues ou apprises par cœur. • Elles peuvent s’adresser à un grand auditoire. • C’est peut être la méthode la plus facile pour un animateur débutant. Inconvénients • Il n’y a pas d’échanges, l’animateur ne sait pas si l’assistance a compris. • L’auditoire ne peut avoir de réponses à ses questions. • L’animateur est perçu comme un fournisseur de connaissances. Le public est le consommateur. Il n’y a pas d’échanges. • Les auditeurs prennent des décisions individuellement. Les discussions Avantages • L’auditoire participe, il n’écoute pas seulement. • C’est l’occasion d’échanger les connaissances du groupe. • L’animateur se rend compte de ce qui a été saisi de son message. • La discussion favorise les décisions de groupe. Celles-ci ont plus de chance d’être mises en pratique que les résolutions personnelles. Inconvénients • Quelques membres du groupe peuvent mal collaborer en bavardant, en ne répondant pas, en interrompant. • L’animateur peut se sentir menacé par la discussion. • Un débat prend du temps. • Une discussion est difficile à mener avec un grand groupe. Les entrevues personnelles Avantages • L’interlocuteur peut poser une question qu’il n’oserait pas poser en public. dialogue est ouvert. • Il peut parler de soucis personnels. West Africa Division, www.wad-adventist.org, 2005 Le 2 • • L’animateur peut voir facilement si son interlocuteur comprend. Il peut personnaliser son enseignement. Inconvénients • Cela demande beaucoup de temps. • La personne ne peut pas comparer sa situation à celle des autres. Les histoires Comme tout le monde aime les histoires, c’est l’une des méthodes d’enseignement les plus efficaces et un outil puissant entre les mains de l’animateur. En effet une histoire captive l’attention ; elle suggère, inspire, crée un désir ou encourage à changer d’opinion. Les histoires présentent un point de vue différent ou nouveau avec douceur. Elles favorisent les discussions et les décisions de groupe. • • • • • • Elle peut animer un cours là où il serait ennuyeux. Souvent l’histoire se suffit à elle-même et peut donc être utilisée seule. Pour enseigner un mode de vie sain, on peut raconter l’histoire comme si elle était arrivée à l’un des participants. Ensuite le groupe discute du problème de santé posé et des différentes solutions. L’animateur dirige le débat vers l’objectif qu’il s’est donné. On peut insérer dans l’histoire une solution, et discuter avec le groupe des résultats obtenus. Une autre exploitation de l’histoire est de la conter en entier avec la solution. Puis un ou plusieurs volontaires la racontent à leur tour. Et d’autres peuvent en faire une saynète. Puis, suit une discussion sur la meilleure solution à ce problème commun et une décision du groupe. On peut commencer directement par une saynète. Elle peut avoir encore plus d’impact que l’histoire car le public entend et voit en même temps. Dans plusieurs cours de la seconde partie de ce livre nous suggérerons la méthode d’enseignement à utiliser. Spaulding et Hare dans leur livre Christian Storytelling donnent des étapes à suivre pour bien conter les histoires : 1. Ayez un objectif et un but en racontant une histoire. Insistez sur celui-ci. 2. Choisissez l’histoire selon l’objectif. 3. Sachez bien l’histoire. Faites-en le plan dans votre tête. Une phrase telle que : ‘Oh, j’ai oublié de vous dire que…’ détruit votre histoire. 4. Racontez l’histoire d’une manière simple, avec une intrigue et un héros. Soyez expressif : avec la voix, les yeux, les lèvres, les mains ou tout le corps, s’il le faut. Faites des gestes naturels. 5. Vivez l’histoire : mettez-vous dans la peau des personnages. 6. Vivez l’histoire avec votre imagination. 7. Veillez à ce qu’il y ait un point culminant. 8. Adaptez l’histoire au public. 9. Exercez-vous à raconter des histoires. 10. Racontez souvent des histoires. Plus vous les racontez, mieux vous les saurez. West Africa Division, www.wad-adventist.org, 2005 3 Des marionnettes peuvent ajouter de l’intérêt à l’histoire. Dans certaines cultures on raconte des histoires en chantant (les griots ou les troubadours). Un chant répété souvent ne s’oublie pas. Composez des chants avec votre groupe. Vous pouvez utilisez des mélodies connues mais changez les paroles. Dans d’autres cultures on aime les jeux et on en invente. C’est une manière amusante d’apprendre alors utilisez-les, ne vous privez pas ! Reference Iris Hayden Stober and Barry H. Wecker (1989). The Church Health Educator, Macmillan Publishers West Africa Division, www.wad-adventist.org, 2005 4