victor-john vial-voiron

PAYS : France
RUBRIQUE : Développement local
PAGE(S) : 0010
DIFFUSION : (7213)
SURFACE : 31 %
PERIODICITE : Hebdomadaire
23 avril 2015
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VICTOR-JOHN VIAL-VOIRON : « LES
PROPRIÉTAIRES SONT DES ACTEURS DU CADRE DE
VIE »
L'Union nationale de la propriété immobilière représente les propriétaires et copropriétaires
occupants ou bailleurs. Alors que les discours politiques encouragent l'accession à la
propriété, les différentes lois, dispositifs fiscaux ou taxes découragent de nombreux
investisseurs. Pourtant, 57 % des Français détiennent leur résidence principale. Tour
d'horizon des missions et des enjeux de l'UNPI avec Victor-John Vial-Voiron, président de
l'UNPI Rhône-Alpes et Rhône.
Vous avez été élu président de
l'UNPI Rhône-Alpes et de l'UNPI 69
courant
2014.
Dans
quelles
circonstances, en tant qu'architecte,
avez-vous accédé à cette fonction ?
J'appartenais
à l'UNPI en tant
qu'adhérent depuis plusieurs années.
Président du conseil régional de
l'Ordre
des
architectes
de
Rhône-Alpes, je suis entré d'abord
au conseil d'administration, puis j'ai
été élu à la tête du syndicat. Mon
élection s'inscrit dans une volonté de
l'organisation
de représenter
un
panel
large
des
métiers
qui
composent le secteur de l'immobilier
et le cadre de vie en général.
Quelles missions vous êtes-vous
données pour cette présidence à
l'UNPI Rhône-Alpes et l'UNPI 69 ?
Nous devons faire comprendre qu'il
n'y a pas les gentils locataires d'un
côté et les vilains propriétaires de
l'autre. Ce temps-là est révolu.
Pourtant, notre gouvernement mène
une politique qui divise pour mieux
régner, en essayant de mettre dos à
dos propriétaires et locataires. La
majorité de nos adhérents sont des
propriétaires qui possèdent un ou
deux biens locatifs et qui sont
confrontés chaque jour à des lois
improbables et à une instabilité
fiscale et juridique qui en décourage
plus d'un. Je voudrais que nos élus
cessent de croire que l'on évolue
dans le monde de Oui-Oui. Qu'ils
écoutent notre association, en prise
directe avec les réalités du terrain,
grâce
aux
remontées
de nos
adhérents. Grâce à mon implication
au niveau du bureau national de
l'UNPI, je compte
utiliser les
exemples de nos adhérents pour aller
voir nos députés qui disent vouloir
améliorer les relations entre les
propriétaires et les bailleurs.
Les lois ALUR, Duflot, Pinel.
régissent le marché de l'immobilier.
Quelles sont leurs conséquences ?
La loi ALUR a complétement
bloqué le marché. L'encadrement
des loyers, notamment, a semé le
trouble chez les investisseurs. Le
temps pour la vente d'un bien s'est
fortement allongé. D'un autre côté,
la fiscalité a bondi. Les dispositifs
évoluent en quelques mois. Les
règles du jeu changent. Bref, on
navigue à vue et le marché en est
forcément perturbé. Résultats : peu
de mises en chantier
et des
investisseurs
moins
enclins
à
investir. En 2014, les transactions
immobilières ont baissé de près de
20 % en France. Les architectes ont
enregistré des baisses de commande
de 30 à 40 %. Les charges et les
taxes sont tellement importantes que
les candidats
à l'investissement
doutent de l'opportunité à investir.
Nos politiques ont perdu la notion
du bon sens commun.
Quelles
grandes
thématiques
interpellent
aujourd'hui
vos
adhérents et pourquoi ?
La transition énergétique pose de
nombreuses questions, là encore
avec des incohérences dans la mise
en oeuvre des lois. Isoler par
l'extérieur
un
bâtiment
haussmannien est une pure hérésie.
L'accessibilité
des bâtiments aux
personnes à mobilité réduite pose
encore quelques soucis. Va-t-on
raser les marches de Versailles au
nom de l'accessibilité ? Là encore
les lois sont pensées sans se
préoccuper de l'usage. On crée des
usines à gaz que les acteurs locaux
doivent
essayer
de mettre
en
pratique.
Comment
se porte le marché
lyonnais ?
Le marché du logement est plutôt
bien équilibré, tant du côté des
propriétaires que des locataires. Il
est
encore
possible,
dans
l'agglomération
lyonnaise,
de
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trouver un logement. Hormis dans
certains
quartiers,
comme
la
Confluence où on commence à voir
des biens sur le marché à des tarifs
très élevés, les prix se maintiennent.
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