Histoire du Canada

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Histoire du Canada
Histoire du Canada
MODULE 4:
L’ÉMERGENCE D’UNE NATION
PARTIE 1 (1800-1914)
Le début du 19e siècle
 Après les bouleversements militaires, politiques et
territoriaux de la seconde moitié du 18e siècle,
l’Amérique du Nord britannique entre au début du
siècle suivant dans une phase d’expansion
démographique et économique.
 Les colonies qui forment l’Amérique du Nord
britannique partagent certaines grandes
caractéristiques; font partie du système commerciale
britannique, subordonnées à la Grande-Bretagne et
développement économique dépend largement des
ressources naturelles.
L’immigration britannique: Les causes
 À compter des années 1810, l’immigration en
provenance des îles britanniques s’intensifie dans les
colonies d’Amérique du Nord.
 Dans les campagnes d’Angleterre, d’Écosse et
d’Irlande, la terre ne suffit pas à nourrir la
population de plus en plus nombreuse.
 Dans les villes, le manque d’emplois limite les
perspectives d’améliorer sa condition.
 L’émigration vers les colonies nord-américaines est
souvent pour de nombreux Britanniques le seul
moyen d’échapper à la misère à laquelle ils sont
condamnés.
L’immigration britannique: la nature
 De 1815 à 1840, plus de 500 000 habitants des îles
britanniques s’embarquent pour les colonies
d’Amérique du Nord.
 Les nouveaux venus sont anglais, écossais, irlandais
ou gallois et parlent l’anglais ou une langue celtique.
 L’immigration irlandaise prends d’ailleurs de
l’ampleur durant les années 1840, alors que l’île est
frappé par une maladie de la pomme de terre,
principal aliment des habitants.
L’immigration britannique: ses conditions
 Les hommes, les femmes et les enfants qui
s’embarquent à bord des navires en direction de
l’Amérique du nord sont à la recherche d’une vie
meilleure.
 À bord des navires, ils sont soumis à des conditions
souvent affreuses- espace étroit, manque d’air,
nourriture infecte, puanteur- de sorte que plusieurs
meurent en cours de route.
 En arrivant, les immigrants sont placés en
quarantaine afin de combattre la choléra.
Territoire à la fin du 18e siècle
Le Haut-Canada
 Parmi les colonies britanniques nord-américaine, le
Haut-Canada est celle dont le rythme de
développement est le plus rapide.
 La croissance de sa population, qui passe de 46000
en 1805 à 432000 en 1840, résulte principalement
de l’immigration britannique.
 Le principal domaine de l’économie du Haut-Canada
est l’agriculture. Le blé vient en tête de liste de ses
exportations et constitue le véritable moteur de
l’activité économique.
 Il y a beaucoup de travail sur des systèmes de canal
mais un maque de fonds retarde les projets.
Les colonies de l’Atlantique
 La Nouvelle-Écosse connait la plus forte hausse de




population. Elle compte 226 000 habitants en 1841.
Le Nouveau-Brunswick compte 156 000 habitants et l’île du
Prince-Édouard compte 47 000 en 1841.
Peuplées de descendants de Loyalistes ou de colons
britanniques, d’immigrants écossai et irlandais, de quelques
milliers de Noirs et d’Amérindiens, les colonies de l’Atlantique
recensent également une population acadienne considérable.
Du point de vue économique, les colonies de l’Atlantique
partagent à des degrés divers ressources communes, comme
la pêche, l’agriculture et le bois.
La construction navale, le transport maritime et l’exploitation
de mines de charbon commencent toutefois à rapporter des
dividendes.
Le Bas-Canada
 Le Bas-Canada demeure la plus peuplé des colonies
britanniques nord-américaine.
 Il maintient son avance à ce titre avec une forte
natalité.
 En 1844, le Bas-Canada compte 697 000 habitants,
dont environ 75% sont d’origine française.
 L’économie du Bas-Canada connait des hauts et des
bas pendant la première moitié du 19e siècle.
Le sort des Autochtones
 Les gouvernements visant à assimiler les
Autochtones prennent des mesures de ségrégation
qui écartent les Autochtones de la population
blanche.
 Les traités signés délimitent en effet des réserves à
l’intention exclusive des Amérindiens.
 À partir de 1830, le système actuel des réserves est
instauré à la grandeur des colonies britanniques.
 Dès 1839, les territoires amérindiens dans le HautCanada sont déclarés terres de la Couronne et leur
accès sans permission est interdit sous peine de
sanctions.
La condition Autochtone
 La politique britannique à l’égard des Amérindiens a
des effets désastreux sur les principaux intéressées.
 Déracinées de leurs milieux ancestraux, les
populations amérindiennes plient sous le poids de
l’ostracisme.
 En dépit des pressions qui s’exercent sur elles, les
sociétés autochtones résistent au vent d’assimilation.
L’agitation politique au Bas-Canada
 L’insatisfaction politique gronde dans toutes les
colonies britanniques d’Amérique du Nord durant
les premières décennies du 19e siècle.
 C’est toutefois au Bas-Canada que les conflits
politiques sont le plus virulents et les plus violent.
 Entre 1837-1838 il y a une rébellion armée dans le
Bas-Canada.
Causes du mécontentement au Bas-Canada
 L’Acte constitutionnels de 1791 dit que la population
peut participer aux affaires publique en établissant
ses représentants au sein d’une assemblé, mais
l’Assemblé dispose de peut de pouvoirs. Le
gouverneur et quelques nobles non-élu possède le
plus de pouvoir.
 Au Bas-Canada il y a une oligarchie- groupe de
personnes qui sont toutes-puissantes et détiennent
l’autorité- qui occupe les postes dans les Conseils
législatif et exécutif, et contrôlent les affaires
courantes de la colonie, dont l’administration des
revenues et des dépenses.
Louis-Joseph Papineau
 Leader du Parti canadien
puis du Parti patriote, il
joue un rôle de premier
plan dans la crise
politique au Bas-Canada
dans les années 1830.
 L’un des instigateurs de
la rébellion de 1837, il
doit ensuite s’exiler aux
États-Unis.
Les luttes parlementaires et la rébellion
 La première grande lutte que livre le Parti canadien au
sein de l’Assemblé porte sur le contrôle de la liste civile
(sommes réservées annuellement pour payer les
fonctionnaires).
 Lord Dalhousie, gouverneur de 1820-1828, reste
inflexible devant les demandes du Parti canadien.
 Les membres du Conseil veulent ainsi empêcher que
l’exercice du gouvernement ne tombe sous l’emprise de la
majorité canadienne-française.
 Pour parer à cette éventualité, l’Assemblé formule en
1822 le projet pour unir le Bas-Canada à la clonie sœur
du Haut-Canada et d’abolir le statut officiel de la langue
française.
Les 92 résolutions
 Les tensions entre les réformistes canadiens-français
et l’oligarchie britannique montent d’un cran en
1834.
 En février, l’Assemblée adopte les 92 résolutions qui
demande l’instauration d’un conseil législatif élu, le
contrôle de l’Assemblée sur le budget et la mise en
place d’un conseil exécutif responsable devant les
élus.
 L’Assemblée demande l’implantation du
gouvernement responsable et le maintien des lois
françaises, du mode seigneurial de concession de
terres et du statut officiel de la langue française au
Parlement.
L’agitation politique dans le Haut-Canada
 Le partage du pouvoir entre les institutions érigées en
1791 se trouve au cœur des disputes qui divisent la
population du Haut-Canada.
 Le gouvernement est de la colonie est entièrement
dominé par le gouverneur et quelques proches conseillés
appelé le Family Compact.
 Le gouverneur et le Family Compact oppose tout ce que
propose l’Assemblée.
 Comme au Bas-Canada, des réformistes proposent
diverses réformes politique, dont l’élection du Conseil
législatif et l’introduction du gouvernement responsable,
et militent pour obtenir plus de pouvoir au sein de la
colonie.
Les débats et l’affrontement
 Les réformistes élus à l’Assemblée critiquent avec
vigueur les privilèges du Family Compact.
 Toutefois, contrairement au Parti patriote du BasCanada, les réformistes ne dominent pas toujours en
nombre dans l’Assemblée.
 Contre eux, ils ont souvent une majorité de députés
tories, qui appuient généralement le gouverneur.
 Peu à peu, la discorde s’insinue dans les rangs des
réformistes, qui se divisent en deux groupes: ceux qui
favorisent des changements graduels dans les système
parlementaire britannique, et ceux qui, menés par
William Lyon Mackenzie, souhaitent l’abolition du
régime parlementaire au profit d’un système de type
républicain comme les États- Unis.
Les rébellions dans le Haut-Canada
 À partir du début des années 1830, la tension grandit
entre réformistes radicaux et conservateurs, et
conduit finalement aux affrontement armés de 18371838.
 En décembre 1837, dans la foulée des rébellions au
Bas-Canada, Mackenzie prend la tête d’environ 1000
hommes et tente de renverser le régime en place.
 Les rebelles subissent la défaite à Toronto et
Mackenzie doit fuir aux États-Unis.
L’agitation politique dans les colonies de l’Atlantique
 La lutte pour des réformes politique ne débouche pas
sur un affrontement armé dans les colonies de
l’Atlantique.
 Sous cette apparence de calme et de relations
harmonieuses se cache néanmoins une situation
complexe.
 Réformistes et conservateurs des différentes colonies
vont tout de même s’affronter, souvent
vigoureusement, pour le contrôle des institutions
politiques.
La Nouvelle-Écosse
 La Nouvelle-Écosse est la première colonie de
l’Amérique du Nord britannique à avoir obtenu un
gouvernement représentatif.
 Comme dans les colonies du Haut-Canada et du BasCanada, le pouvoir en Nouvelle-Écosse est concentré
entre les mains d’une oligarchie réunie autour du
gouverneur.
 Composé de riches marchands, d’officiers et de
fonctionnaires à la retraite, la plupart de confession
anglicane et établis à Halifax, le groupe au pouvoir
contrôle les fonctions exécutives et législatives dans
la colonie.
Suite…
 La lutte réformistes prend véritablement forme au milieu
des années 1830. Elle est menée par le journaliste
Joseph Howe, qui attaque la corruption et les privilèges
de l’oligarchie dans son journal, le Novascotian.
 Howe est élu à l’Assemblée en 1836. sous sa conduite, les
réformistes remportent les élections de 1836 et
demandent notamment la création d’un conseil législatif
élu.
 Ils obtiennent la séparation du Conseil législatif et du
Conseil exécutif en 1837, mais ils doivent continuer de
lutter pour l’instauration du gouvernement responsable.
Le Nouveau-Brunswick
 La vie politique néo-brunswickoise des premières
décennies du 19e siècle est dominée par les débats
entourant le contrôle des revenues tirés de
l’exploitation des terres de la Couronne, principale
source de revenus publics.
 Après plusieurs débats, les réformistes ont
finalement le contrôle de l’Assemblée en 1837.
 Enfin un nouveau gouvernement est mis en place
avec l’appui de l’Assemblée.
 Le Nouveau-Brunswick se rapproche ainsi de la
responsabilité ministérielle.
L’Île-du-Prince-Édouard
 Plutôt que la démocratisation de institutions
politiques, c’est surtout la question de la propriété
des terres qui alimente les débats dans la colonie.
 La majorité des terres de l’île appartient en effet à
des grands propriétaires terriens qui n’habitent pas
la colonie.
 Dans les premières décennies du 19e siècle, la
population insulaire conteste de plus en plus le
régime des propriétaires absents.
 Le problème des propriétaires absents continue
jusqu’aux années 1860.
L’enquête de Durham
 Tous les remous de la fin des années 1830, en
particulier les rebellions du Bas et du Haut-Canada,
amènent Londres à s’interroger sur la situation
politique dans les colonies d’Amérique du Nord.
 Devant la gravité des gestes qui ont été posés, le
gouvernement britannique dépêche sur place lord
Durham à titre du gouverneur de toutes les colonies,
en lui confiant le mandat de faire enquête sur la
situation politique et sur les causes de rébellions
dans les deux Canada.
L’analyse de Durham
 Lord Durham mène son enquête rondement:
débarqué à Québec au début de l’été 1838, il repart
dès novembre de la même année.
 De façon générale, il constate que, dans toutes les
colonies, la Chambre d’assemblée, élu par le peuple,
ne veut plus se laisser dominer par des conseils non
élus et servant les intérêts d’un petit nombre.
 Il faut résoudre eux problèmes selon durham: l’un
touche au fonctionnement des gouvernements
coloniaux, et l’autre concerne la situation particulière
des Canadiens français.
Les recommandations de Durham
 Pour résoudre une fois pour toute la question
canadienne-française, Durham propose d’assimiler
la population canadienne-française.
 Durham n’a pas une haute opinion des Canadiens
français. Selon lui, pour leur propre bien-être, ceuxci doivent être tirés de leur état d’infériorité et
assimilés par les Britanniques.
 Durham préconise par ailleurs que l’Assemblée de
chacune des colonie de l’Amérique du Nord
britannique soit reconnue responsable de
l’administration des principales affaires internes de
la colonie.
Suite…
 Durham propose aussi que les membres de l’exécutif
soient choisis par le gouverneur parmi les députés du
parti majoritaire à l’Assemblée et que le gouverneur
soit tenu de respecter les décisions de l’exécutif.
 En somme, Durham recommande d’implanter la
responsabilité ministérielle dans les gouvernements
coloniaux.
Un contexte changeant
 Des changements économiques et sociaux vont
toutefois affaiblir les deux lignes de force de la
politique coloniale britannique en Amérique du Nord
après 1840.
 D’une part, le projet d’assimiler les Canadiens
français ne donne aucun résultat tangible.
 D’autre part, des changements dans la politique
économique de la Grande-Bretagne rendent moins
justifié le refus d’accorder la responsabilité
ministérielle aux gouvernements coloniaux.
 La métropole délaisse progressivement sa politique
économique en faveur du libre-échange.
Le libre-échange
 Politique commerciale qui prône la disparition des
droits de douane et la liberté du commerce.
Le Canada-Uni
 L’introduction du gouvernement responsable apaise
pour un temps les tensions politiques dans les
provinces de l’Atlantique.
 Au Canada-Uni par contre, les conflits politiques
reprennent de plus en plus au courant des années
1850.
 Les divisions entre francophones et anglophones,
catholiques et protestants, conservateurs et
réformistes, gens d’affaires et élites font qu’il devient
de plus en plus difficile de former un gouvernement
majoritaire et de firiger les affaires de la colonie.
Jeux d’alliances
 Pour réussir à gouverner efficacement le Canada-Uni, le
parti au pouvoir doit nécessairement compter des appuis
dans les deux sections de la province.
 Deux ministres, représentant chacun leur section de la
province, dirigent conjointement le gouvernement: un
réformiste anglophone modéré du Canada-Ouest, Robert
Baldwin, et un réformiste francophone du Canada-Est,
Louis-Hippolyte LaFontaine.
 Il y a plusieurs rivalités entre les français et les anglais
jusqu’à ce que le gouvernement se réaligne en 1854.
Des «bleus» et des «rouges»
 En 1854, des élections donnent lieu à la formation d’un
nouveau gouvernement qui regroupe des conservateurs
canadiens-français du Canada-Est et des conservateurs
modérés du Canada-Ouest.
 George-Étienne Cartier, chef des «bleus» du Canada-Est,
nationaliste et avocat proche de la communauté d’affaire
montréalaise, et John A. Macdonald, chef des Tories,
avocat et habile politicien.
 En face d’eux, l’opposition est divisée. Du côté du
Canada-Est, elle se retrouve dans le parti «rouges»,
associé surtout aux élites issues des professions libérales
et prônant notamment une plus grande séparation de
l’Église et de l’État.
Suite…
 Du côté du Canada-Ouest, les opposants militent
principalement au sein du parti Clear Grit, dont le
programme est d’inspiration réformiste.
 Ces quatre partis politiques représentent des
électorat et des intérêts fort variés, et les
programmes qu’ils proposent sont souvent
incompatibles.
 Le résultat des quatre partis politique est plusieurs
problèmes de gouvernement.
1840-1850
 Les années 1840-1850 sont marquées sous le sceau
de la transition dans les colonies britanniques
d’Amérique du Nord.
 C’est durant cette période que se concrétise la fusion
des deux plus importantes colonies en une seule
province, le Canada-Uni.
 L’implantation de la responsabilité ministérielle
dans les gouvernements coloniaux date aussi de cette
époque et répond aux vœux longtemps exprimés par
les représentants de la population.
Suite…
 La dualité culturelle du Canada-Uni entraîne un
certain dédoublement des institutions qui alourdit la
bureaucratie en plus des se révéler fort coûteux à la
longue.
 De plus, l’avènement de la responsabilité
ministérielle laisse les institutions politiques du
Canada-Uni aux mains de groupes dons la rivalité
nuit au bon fonctionnement du gouvernement.
Facteurs externes à la Confédération
 La menace Américaine: Au premier rang des facteurs
externes qui poussent les colonies britanniques à
considérer plus attentivement le projet de
confédération.
 De 1861-1865, les États-Unis sont déchirés par la
guerre civile que se livrent les États du Sud,
esclavagistes, et les États du Nord, abolitionnistes.
 Suite aux échanges commerciaux entre les États du
Sud et le Canada-Uni, on y propose aux États-Unis
d’attaquer et d’annexer le Canada-Uni aux ÉtatsUnis.
La fin de la réciprocité
 En 1865, les États-Unis annoncent que l’année suivante
ils révoquent le Traité de réciprocité, qui garantit la libre
circulation des matières premières entre eux et les
colonies de l’Amérique du Nord britannique.
 Pour compenser la perte de l’accès protégé au grand
marché américain, les colonies sont forcées d’examiner
diverses solutions, dont la plus réaliste consiste à
développer les échanges ente elles de façon a créer un
marché intercolonial.
 L’union politique des colonies apparaît alors comme le
meilleur moyen de réaliser une plus grande intégration
économique.
Les facteurs internes de la Confédération
 Le développement ferroviaire: tout d’abord, les
diverses colonies sont aux prises avec un
endettement considérable occasionné par les grand
travaux ferroviaires et qui les empêche de mener à
terme la construction de certains tronçons de voies
ferrées.
 Les Maritimes en particulier souffrent de l’absence
d’un chemin de fer entre Halifax et le Canada-Uni.
L’intérêt pour l’Ouest
 De plus, le Canada-Ouest fait face à un mouvement
grandissant de revendication en faveur de l’annexion
des territoires de l’Ouest à la colonie.
 Elle est également alimentée par la crainte de voir les
vastes plaines de l’Ouest sous le contrôle américain.
 Cependant, puisque ces territoires sont la propriété
de la Compagnie de la Baie d’Hudson, leur annexion
suppose le versement d’une forte compensation
financière à leur propriétaire, dépense que seul un
gouvernement important pourrait assumer.
L’impasse politique
 En dernier lieu, l’impasse politique qui paralyse le
Canada-Uni confirme la nécessité d’un amendement
constitutionnel d’envergure.
 Après deux élections et trois ministères différent entre
1861 et 1864, les députés de la province sont obligés
d’admettre leur incapacité de former un gouvernement
stable.
 C’est alors que George Brown réussit à rallier GeorgeÉtienne Cartier et les conservateurs canadiens-français
ainsi que John A. Macdonald et les conservateurs du
Canada-Ouest en une coalition tripartite appelée la
Grande Coalition.
 Leur but: procéder à la création d’une nouvelle entité
politique qui regrouperait toutes les colonies
britanniques d’Amérique du Nord.
Négociations constitutionnelles
 Trois des quatre grands partis politiques de
l’Assemblée du Canada-Uni font donc front commun
pour promouvoir la confédération de toutes les
colonies britanniques d’Amérique du Nord.
 En 1864, une conférence prend place à
Charlottetown pour discuter de la possibilité de
joindre le Canada-Uni et les colonies de Maritimes
en une confédération.
 Quelques mois plus tard à Québec une autre
conférence est tenue pour nommé la nouvelle colonie
et mettre en place les décisions.
Réactions à la Confédération
 Au Canada-Uni l’accueil réservé au pacte confédératif
varie selon les régions.
 L’Assemblée au Canada-Uni approuvent le projet en
1865.
 Dans les colonies de l’Atlantique le projet confédératif
rencontre plus de résistance. Elles appréhendent
notamment de devoir assumer les dettes encourues par le
Canada-Uni. Les colonies craignent aussi qu’elles n’aient
pas beaucoup d’influence dans le nouveau pays.
 En 1866 le gouverneur du Nouveau-Brunswick, Samuel
Leonard Tilley, réussi à convaincre sa province d’adopter
les résolutions de Québec sur la Confédération en 1866.
Suite…
 En Nouvelle-Écosse, la population se mobilise
derrière Joseph Howe pour condamner le projet de
confédération. Howe estime que les intérêts de la
colonie seraient sacrifiés à l’intérieur d’une union.
 Par contre, le premier ministre Charles Tupper
réussi à convaincre sa province d’appuyer le projet
de confédération.
La Confédération de 1867
 Sanctionné par la reine Victoria en mars 1867, l’Acte
de l’Amérique du Nord britannique entre en vigueur
le 1er juillet suivant.
 Sa promulgation consacre l’existence d’un nouveau
pays, le Dominion du Canada, dont Ottawa est
désigné la capitale et qui se compose pour l’instant
de quatre provinces: l’Ontario (Canada-Ouest), le
Québec (Canada-Est), le Nouveau-Brunswick et la
Nouvelle-Écosse.
Minutes Historica
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10305
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10303
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10302
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10309
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10301
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10308
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10306
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10307
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10300
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10414
Bâtir un pays 1867-1879
 À sa fondation en 1867, le Canada est incomplet sur
le plan territorial.
 Il compte seulement 4 provinces qui ne couvrent
qu’une fraction du territoire britannique d’Amérique
du Nord.
 La volonté de rassembler en un même pays toutes les
parties de l’Amérique du Nord britannique figure en
tête de liste des facteurs qui ont amené les colonies à
se fédérer.
Le Canada en 1867
Population:
 Le pays compte 3.7 million d’habitants au début de la
Confédération dont 76 % vivent en Ontario et au
Québec.
 Quatre Canadiens sur cinq habitent la campagne, et
la majorité des citadins vit à Montréal, à Toronto, à
Québec ou à Halifax.
 Près d’un tiers des habitants du Canada sont
d’origines ethnique française.
 La religion catholique est de loin la religion la plus
pratiquée.
Suite…
L’Économie:
 Du point de vue économique, la révolution
industrielle ne fait que débuter, et l’économie du
pays demeure axée sur l’exploitation des ressources
naturelles plutôt que sur leur transformation.
 Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, la
pêche, l’industrie du bois et le transport maritime
constituent les bases de l’économie.
 Au Québec et en Ontario, l’agriculture, l’industrie
forestière et les petites industries comme la
fabrication de chaussures sont les principaux
domaines d’activité.
Suite…
Politique:
 Les rouages politiques du nouveau pays se mettent en
branle lors des premières élections fédérales en 1867.
 Deux partis sont en lice: les Conservateurs et les
Libéraux.
 Le droit de vote est réservé aux hommes qui sont
propriétaire.
 Les femmes, les pauvres et les Amérindiens sont donc
exclus du droit de vote.
 Plusieurs figures ayant été au premier plan des débats
sur la Confédération font partie du premier
gouvernement fédérale.
 John A. Macdonald devint le 1er premier ministre du
Canada.
L’expansion territorial
 En voulant repousser la frontière occidental du pays,
le gouvernement vise deux objectifs; résister à
l’expansionnisme américain et ouvrir de nouvelles
terres à la colonisation.
 En 1869, le gouvernement fait acquisition des terres
de l’ouest, propriété de la Compagnie de la Baie
d’Hudson.
 Cette prise de contrôle prolonge le territoire
canadien jusqu’à la Colombie-Britannique.
 L’ensemble des territoires allant du nord du Québec
jusqu’au Rocheuses sont rebaptisés Territoires du
Nord-Ouest.
Soulèvement des Métis
 L’acquisition des terres de l’Ouest s’effectue toutefois
sans prendre considération des intérêts et les
revendications des habitants de la région, soit
environ 40 000 personnes, en très grande majorité
des Amérindiens et des Métis.
 Il existe un foyer de colonisation dans cette région,
composé de Métis qui ont renoncé à la vie seminomade et qui se sont installés sur les terres fertiles
en bordure de la rivière Rouge pour pratiquer
l’agriculture.
 Un bon nombre de ces Métis sont attachés à la
langue française et au catholicisme.
Louis Riel et les Métis
 Menés par Louis Riel, les Métis repoussent les
représentants du gouvernement fédéral hors du territoire
et créent leur propre gouvernement provisoire.
 Ils revendiquent ensuite auprès du gouvernement fédéral
l’obtention de droits de propriété, la création d’une
province à leur intention et la reconnaissance des droits
religieux dans le domaine de l’éducation.
 La résistance ne plaît pas à certains colons de la région.
L’un d’entre eux, Thomas Scott, peu sympathique aux
Métis, se rebelle contre le gouvernement de Riel et sème
le désordre dans la colonie.
Louis Riel
Suite…
 Thomas Scott est capturé par le gouvernement de




Riel et exécuté au cours de l’hiver de 1870.
Les catholiques français du Québec prennent le côté
de Riel et les protestants anglais de l’Ontario voit
Scott comme un martyr.
Cela crée une crise national.
Le gouvernement Macdonald tente de clamer les
esprits et le 15 juillet 1870 la province du Manitoba
rentre dans la Confédération.
Riel fuit aux États-Unis sous la crainte d’être tenu
responsable du meurtre de Scott.
Le sort des Métis
 La victoire métisse de 1870
sera cependant de courte
durée.
 La venue de nombreux
colons de l’Ontario à la
recherche de nouvelles
terres noie la communauté
métisse.
 Soucieux de conserver leur
mode de vie, la majorité
des Métis quitte la province
pour s’en aller vers l’ouest.
L’addition de nouvelles provinces
 La Colombie-Britannique ne semble guère destinée à




faire partie du Canada au moment de la Confédération.
Isolée en retrait des Rocheuses, elle ne possède aucun
lien physique avec le nouveau pays.
Lorsque sa dette grandissante et la fin de la ruée vers l’or
l’incitent à rechercher une plus grande sécurité politique
et économique.
Grâce à l’achat des terres de l’Ouest par le Canada en
1869, plus aucun obstacle territorial ne s’oppose à
l’entrée de la Colombie-Britannique dans la
Confédération.
La Colombie-Britannique joint la Confédération en 1871.
L’Île du Prince-Édouard
 De son côté, la colonie de l’Île du Prince-Édouard est
aux prises avec une dette importante contractée lors
de la construction de son chemin de fer.
 Elle accuse aussi un retard dans son développement
agricole en raison de son système de propriétaires
absents.
 Le gouvernement fédérale promet à l’île du PrinceÉdouard d’assumer sa dette si elle se joint à la
Confédération.
 L’Île du Prince-Édouard devint ainsi une nouvelle
province canadienne en 1873.
Police montée du Nord-Ouest
 La Police montée du
Nord-Ouest est un corps
de police fédéral créé en
1873 pour faire régner
l’ordre dans les nouveaux
Territoires du NordOuest.
 La Police montée du
Nord-Ouest est l’ancêtre
de la Gendarmerie royale
du Canada (GRC) actuel.
La Cour suprême du Canada
 C’est le plus haut tribunal
canadien, créé en 1875 sous
le gouvernement de
Mackenzie et devenu
l’instance suprême au pays
en 1949, après l’abolition
de tout recours au Conseil
privé de Londres.
 La création de ce tribunal
supérieur a pour effet de
réduire considérablement
le nombre d’appels
examinés par Londres et
procure au Canada une
plus grande autonomie
interne.
Les politiques de Macdonald
Politique tarifaire:
 Elle impose des droits de douane élevés sur un grand
nombre de produits qui entrent au pays,
spécialement les produits manufacturés.
 Elles ont pour effet d’augmenter le prix de la plupart
des marchandises importées sur le marché canadien.
 La politique favorisent ainsi le développement de
l’industrie canadienne en rendant ses produits plus
compétitifs en termes de prix sur le marché intérieur
et en les protégeant contre la concurrence étrangère,
surtout américaine.
Politique ferroviaire
 Pour que la stratégie de la politique tarifaire réussie, les




marchandises produites dans n’importe quelle partie du
pays doivent pouvoir être rapidement acheminées vers
les autres régions du pays.
Outre la nécessité d’un chemin de fer transcontinental
offre plusieurs avantages.
En 1880, des hommes d’affaires de Montréal créent une
compagnie ferroviaire nommé le Canadian Pacific
Railway qui s’engage à construire une voie ferrée
rejoignant le Pacifique avant 1891.
En 1885, le grand rêve ferroviaire canadien se réalise
enfin.
Au terme du projet, le gouvernement fédéral aura verser
la somme de 63 500 000$ au Canadien Pacifique.
Politique du peuplement de l’Ouest
 L’objectif ultime poursuivi par le grand projet de
construction ferroviaire consiste à accélérer la
colonisation des immenses territoires de l’Ouest.
 En 1872, le gouvernement a adopté la Loi sur les
terres du Dominion, qui permet aux hommes de 21
ans ou plus d’obtenir gratuitement une terre dans les
Prairies.
 En 1885, la population d’origine européenne dans
l’Ouest dépasse celle des Métis et des Amérindiens.
La politique nationale et l’industrialisation
 Les effets de la politique tarifaire se font sentir dans
toutes les régions du pays. Son application contribue
largement à créer un marché est-ouest prospère au
Canada et fait augmenter sensiblement les revenus
du gouvernement fédéral.
 L’activité industrielle connaît certes un essor aux
Maritimes dans les années qui suivent l’adoption de
la politique nationale. De nombreux entrepreneurs
de la région investissent notamment dans les usines
textiles et les raffineries de sucre.
Les conflits scolaires
 L’article 93 de l’Acte de l’Amérique du Nord
britannique garantit aux minorités les droits qui leur
étaient déjà reconnus dans leur province en matière
d’éducation et de religion.
 Cependant, dans les provinces à majorité
protestante, la population accepte mal que les fonds
publics servent à l’enseignement d’un contenu
religieux, à plus forte raison catholique.
 À compter des années 1870, certains gouvernements
provinciaux choisissent de limiter ou abolir
l’enseignement religieux dans les écoles.
La rébellion du Nord-Ouest de 1885
 Après les soulèvements de la rivière Rouge en 1870, qui
se sont soldés par la création du Manitoba, de nombreux
Métis de la région ont délaissé leurs terres devant
l’affluence de colons étrangers.
 En 1884, les Métis francophones et anglophones dans la
vallée de la Saskatchewan demandent à Louis Riel de
prendre de nouveau la tête de leur mouvement de
revendication.
 Malgré la désapprobation du clergé catholique, il
s’attaque à divers établissements de colonisation blanche
avec l’appui de deux chefs amérindiens, Big Bear et
Poundmaker.
Suite…
 Les Métis et leur alliés remportent quelques victoires
sur les troupes canadiennes, mais leur rébellion est
rapidement matée par des forces mieux armées et
supérieures en nombres.
 Le 15 mai 1885, Riel est contraint de déposer les
armes.
 Riel est arrêté et conduit à Regina, où il subit son
procès pour la haute trahison.
 Riel est pendu haut et court le 16 novembre 1885.
L’immigration
 C’est par millions que les gens quittent l’Europe pour
l’Amérique à la charnière des 19e et 20 e siècles.
 En effet, beaucoup d’Européens abandonnent leur
pays afin de fuir les persécutions religieuses, de se
soustraire à la misère qui accable certaines régions
ou, tout simplement, dans l’espoir d’améliorer leur
sort.
 Enfin, la popularité du Canada comme terre d’accueil
s’explique aussi par les avantages qu’il comporte
pour les nouveaux arrivants.
 Ainsi, il leur accorde la liberté de culte sans qu’ils
aient à craindre les persécutions.
Le profil des arrivants
 Les nouveaux arrivants présentent un profil ethnique
diversifié, ce qui dilue sans aucun doute le caractère
dualiste du pays.
 Près de 90 000 immigrants viennent d’aussi loin que
les républiques d’Europe orientale (Ukraine, Russie).
 Enfin, l’immigration asiatique (Chine, Japon, Inde)
fait un bon dans les années 1900.
L’arrivée à Pier 21- Halifax
Débarquement à Pier 21
Pier 21
L’immigration canadienne
La politique d’immigration
 Il serait faux de croire pour autant que les portes du
Canada sont ouvertes à tout venant.
 Au contraire, le ministère de l’Intérieur favorise
certaines régions d’origine et catégories
d’immigrants, et décourage l’immigration provenant
d’autres sources.
 Le portrait type de l’immigrant recherché: une
personne capable de s’intégrer à la société
canadienne et de s’adapter aux rudes conditions de
l’agriculture dans les Prairies.
L’industrialisation
 Le secteur industriel du Canada a le vent dans les
voiles au début du 20e siècle.
 L’expansion des marchés extérieurs stimule
l’exploitation des ressources naturelles qui abondent
sur son territoire.
 L’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique
deviennent de grands producteurs de minéraux, de
bois d’œuvre, de pâte à papier et d’énergie
hydroélectrique.
 L’industrialisation aux Maritimes ne se fait pas à la
même vitesse que dans les autres régions plus riches
en ressources naturelles.
Le mouvement des femmes
 Les changements économiques et sociaux de la fin du
19e siècle ont des répercussions considérables sur le
monde des femmes.
 Ils ouvrent de nouvelles portes à plusieurs d’entre
elles et favorisent ainsi l’émergence d’un mouvement
de revendication.
Grace Annie Lockhart
 La première femme à
obtenir un diplôme
universitaire au Canada
et dans l’Empire
britannique.
 Lockhart reçoit un
baccalauréat en
littérature du Mount
Allison University à
Sackville (N.-B.) en 1875.
Jennie Trout, Emily Howard Stowe et Clara Brett Martin
 Jennie Trout et Emily
Howard Stowe sont les
premières femmes à
pratiquer la médecine au
pays.
 Clara Brett Martin est la
première Canadienne
reçu au barreau.
Jennie Trout
http://www.histori.ca/minutes/minut
e.do?id=10313
Emily Howard Stowe
Clara Brett Martin
Minutes Historica
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10308
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10307
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10333
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10332
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10314
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10499
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10410
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10500
 http://www.histori.ca/minutes/minute.do?id=10504