Un rôle de veille sociale nocturne
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Un rôle de veille sociale nocturne
Un rôle de veille sociale nocturne BVV juin 2007 En formation depuis le 2 avril, les correspondants de nuit entreront officiellement en fonction à compter du 2 juillet. Inscrit dans le plan d’actions municipal visant à assurer la tranquillité publique dans tous les quartiers de la ville, le service des correspondants de nuit, dont la gestion a été confiée, après appel d’offre, à l’Association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte (ADDSEA), opérera 365 nuits sur 365. Encadrés par une directrice et un chef de service, les correspondants (CDN) auront pour mission de développer une veille sociale nocturne au cœur de trois périmètres bien délimités sur les secteurs de Planoise-Grette, Montrapon-Battant et Orchamps-Clairs-Soleils. Comment ? En déambulant au pied des immeubles et sur l’espace publique, en allant à la rencontre des habitants et en s’employant, par le dialogue, l’écoute et la médiation, à prévenir les situations conflictuelles et à réduire les nuisances. Facilement identifiables grâce à leur blouson jaune avec logo et joignables par téléphone, quatre binômes (dont deux sur PlanoiseGrette) arpenteront quotidiennement le terrain entre 20 h et 1 h 30. « Dès le lendemain, leur travail se traduira par l’élaboration de fiches navettes transmises aux institutions concernées (c'est-à-dire les bailleurs mais aussi les services municipaux, Proxim’cité, Proxim’social ou la Mission Tranquillité Publique) », précise Carole OUSSET, la directrice. Recrutés en contrat à durée indéterminée parmi plus de 100 candidats, les 18 CDN et les deux coordinateurs entreront en action le 2 juillet. Pour la grande majorité en situation professionnelle précaire avant d’être embauchés, ils ont entamé le 2 avril une formation de 3 mois (cadre légal, médiation sociale, champs d’intervention…) agrémentée d’un stage en immersion dans des services similaires fonctionnant déjà dans d’autres villes : Dijon, Chambéry ou Paris, par exemple. Une équipe Motivée Âgés de 25 à 44 ans et affichant des CV très divers en terme de diplômes et d’expérience, les CDN ont en commun de partager une réelle motivation. Ainsi Abdelabi, 43 ans, qui a déjà travaillé dans le milieu des handicapés : « j’aime bien discuter avec les gens, essayer d’améliorer leur quotidien et montrer l’exemple aux jeunes. Il était donc tout naturel que je postule à ce poste qui exige également une bonne forme physique. » Benjamine du service, Aline, originaire de Thise, est ravie d’avoir trouvé un emploi pleinement en rapport avec son DEUST « médiation et gestion sociales » décroché à Dijon. « Après quatre ans à temps partiel dans une grande surface pour payer mes études, c’est mon premier vrai boulot. Je le conçois comme une manière d’apporter un service à la population là où il n’y en a plus. Il n’y a pas d’heure pour répondre à un besoin et essayer de rétablir la communication entre les habitants. Mon âge ? À mes yeux, le fait d’être une jeune femme ne constitue en rien un inconvénient. » De son côté, Hakim, Bisontin de 34 ans, souhaite valoriser l’expérience acquise auprès des jeunes comme éducateur sportif. « Donner des conseils, apporter des solutions par le dialogue, nouer des contacts : j’ai hâte d’être sur le terrain pour mettre en application ce que j’ai appris. » Signatures Durant trois ans, durée de l’expérimentation, sept financeurs assurent le budget du service des correspondants de nuit qui se monte à 1 084 612 € par an, répartis de la façon suivante : 436 968 € pour la ville ; 332 000 € pour le conseil général ; 200 000 € pour le CCAS ; 115 644 € pour les bailleurs (41 597 pour Grand Besançon Habitat, 35 791 pour Néolia, 22 596 pour Habitat 25 et 15 658 pour la SAIEMB) en fonction du nombre de logements de chacun des périmètres d’intervention des CDN. Le 4 juin, la signature de tous les financeurs a officialisé ce partenariat dans le cadre d’une convention trisannuelle. Intervenue le même jour, une autre signature des financeurs et, cette fois, de l’ADDSEA, a confirmé, dans le cadre d’un protocole d’accord, la collaboration entre le service des correspondants de nuit et les services de jour des financeurs (fiche navette) tout en validant les objectifs donnés aux CDN ainsi que les modalités de suivi et d’évaluation de leur action.