UTILISER DES IMAGES - accueil
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UTILISER DES IMAGES - accueil
IUFM Aix-Marseille Utiliser les TICE en histoire-géographie UTILISER DES IMAGES L’image (fixe, vidéo, cinéma), au même titre que le son, peut être considérée comme une « technologie de l’information et de la communication ». Elle n’est pas le réel, mais une vision du réel à travers une série de « filtres » : cadre, temps, choix techniques, culture et personnalité de l’auteur et du lecteur. Comme tout document, elle est beaucoup utilisée dans nos disciplines, mais aussi en lettres, langues, SVP, physique, ... Mais, si elle apparaît de plus en plus dans les types de documents proposés à l’étude, elle est trop souvent considérée comme un simple support d’information, ne prenant pas en compte la spécificité et les apports de la forme. Elle procède d’un langage spécifique, avec des règles propres que, malgré des intentions exprimées depuis longtemps, notre enseignement ne permet pas de connaître vraiment. Or, non seulement publicité et propagande ont de tous temps utilisé ces codes, mais nous et nos élèves vivons dans un environnement d’images. Perçu par nos élèves de manière implicite, abordé méthodologiquement dans les manuels pour des catégories spécifiques d’images, ce langage mérite une approche maîtrisée pour permettre un usage critique des images et former ainsi le « citoyen de demain » : aborder le langage de l’image, c’est faire … en premier lieu de l’éducation civique ! Quelques pistes pour approcher cette étude : Connaître les bases du langage de l’image : plusieurs ouvrages permettent une approche simple et relativement complexe ; citons en premier lieu La communication par l’image (Cadet/Charles/Galus " Repères pédagogiques ", éditions NATHAN), et La Petite fabrique de l’image (Fozza/Garat/Parfait, éditions MAGNARD). Bien faire comprendre aux élèves que toute image (actualité, propagande, publicité,...) est faite par des gens qui en connaissent parfaitement le langage pour des gens pour la plupart analphabètes en la matière ! Prendre en compte de la polysémie d’une image : plus qu’un texte, l’image est polysémique ; de plus, recadrages, modifications diverses faites de tous temps mais facilitées aujourd’hui par le numérique, commentaires orientant le lecteur, ... sont à prendre en compte. Lire (et voir) à ce sujet Le commissariat aux archives, (Alain Joubert, éditions BERNARD BARRAULT, 1986) Prendre conscience du sens porté (volontairement ou non) par l’image : toute image est un choix qui exclut tous les autres et est porteur de sens ; comme toute œuvre, elle échappe à son auteur. Pour cela, prendre en compte les principaux « signifiants iconiques » (cf Lire les images (Liliane Hamm) éditions ARMAND COLIN-BOURRELIER) qui sont essentiellement la composition, l’échelle des plans, la position et les déplacements éventuels de l’appareil de prises de vues, les directions de déplacements ou de regards (se diriger vers la droite, dans le sens de lecture pour un occidental, donne l’idée implicite d’aller vers, de regarder l’avenir ...), les choix techniques (lumière, profondeur de champ, couleur ou N&B, contraste, grain, ...), les références culturelles explicites ou implicites de l’auteur (la photo du cadavre de Tche Guevara ressemble dans sa composition au tableau de Rembrandt, « Leçon d'anatomie du docteur Tulp»), ses options personnelles, mais aussi les références culturelles, les options et l’état d’esprit du ou des récepteurs ; Serge Tisseron parle des 2 auteurs d’une image, celui qui la crée et celui qui la regarde. Utiliser l’image en classe en prenant en compte tous ces éléments : la faire connaître par des travaux pratiques (recadrages, jeux, dossiers pédagogiques ou panneaux d’affichage réalisés en collant des exemples liés aux principaux aspects du langage iconographique, ...), profiter de chaque étude de document iconographique pour introduire ou / et « ancrer » des notions, sans séparer la technique du sens ; utiliser des guides de prises de notes, placer régulièrement dans les travaux d’élèves des questions liées aux spécificités de l’image. Pour la vidéo, privilégier plutôt de courts extraits étudiés avec les possibilités techniques offertes par la télécommande (arrêt sur l’image, avance image par image, avance et retour rapides, image sans le son ou inversement, ...) plutôt que d’utiliser de longs documents passés sans interruptions. Dans la mesure du possible, rendre les élèves actifs par rapport à l’image : faire créer images et journaux, documents vidéo, échanger ces documents avec d’autres élèves, en participant par exemple à des concours ou projets, tels Communimage ou TéléCartables (à voir sur les pages du CLEMI dans le site de l’IUFM de l’académie d’Aix-Marseille : http://www.aix-mrs.iufm.fr/formations/filieres/cle/ Fiches pratiques IUFM Aix-Marseille Utiliser les TICE en histoire-géographie Recherche d’informations : conseils pratiques D’après Micro Hebdo n° 306, semaine du 26 février au 3 mars 2004, et une longue expérience ;-) Conseils généraux Même si on aime bien un outil1 particulier, il ne faut pas s’y cantonner : certains autres peuvent être plus performants dans des cas particuliers, c’est le cas d’AltaVista ou d’ AlltheWeb pour les fichiers multimédia. Ne pas hésiter à utiliser des outils en anglais (AlltheWeb, Teoma,...) ils sont capables de proposer les mêmes résultats que les autres ! Tous les outils proposent un mode de recherche avancée ; ils facilitent le tri par date, type de fichier, zone géographique, ... A ne pas négliger ! Choix des mots-clés : sauf si vous faites volontairement une recherche sur un sujet vaste (bricolage, Asie, ...), évitez le mot-clé unique. Plusieurs mots-clés, éventuellement introduits progressivement, permettront une recherche affinée (voir les options proposées dans Kartoo). Placez toujours en premier le mot qui risque de faire appel au moins de sites potentiels, puisque c’est à partir de ceux-ci que seront choisis par élimination ceux qui contiennent le second ; la recherche sera ainsi plus rapide (exemple : Versailles chateau). Et pour avoir plus de précision, on peut ajouter un mot « décisif » qui permettra d’aller plus vite au renseignement recherché : ligue un football classement permettra de connaître directement la place de votre équipe préférée ! Evitez les majuscules (sauf pour les noms propres évidents), les accents, les cédilles, les verbes conjugués, les pluriels, les mots-outils (les, de, ...) Utilisez l’expression exacte (entre guillemets) pour des recherches précises : « château de Versailles », « Jacques Brel »... quitte à enlever les guillemets dans le cas où les réponses proposées sont peu satisfaisantes ! (tarte fraises recette sera pus efficace que « recette de la tarte aux fraises »). Certains outils (Teoma) proposent de « figer » la phrase sans avoir à taper les guillemets ; cocher l’option Find this phrase sous la fenêtre de la requête. Par ailleurs, une expression exacte peut être combinée avec un ou plusieurs mots-clés dans une même requête. A savoir : l’utilisation d’expressions exactes risque d’être moins efficace dans le cas d’une recherche d’images (option proposée par plusieurs outils dont Google et AltaVista, voir plus loin). Inutile d’utiliser les opérateurs booléens (tout mot inscrit, séparé d’un autre par un espace, est considéré comme précédé d’un + sans qu’on ait à le taper), sauf pour l’exclusion : choisir moulins –ville pour travailler sur les moulins et non le chef-lieu de l’Allier ! On peut de la même façon exclure plusieurs mots-clés dans la même requête. Pensez à la troncature pour une recherche élargie, en utilisant l’astérisque (= « tout » en informatique) : agric* renseignera sur agricole, agriculture, agriculteur, ... Le langage naturel est reconnu par tous les outils, mais il n’est pas utile de mettre l’expression de questionnement (comment, où trouver, existe-t-il, ...) ; un langage « basique » sera plus efficace : comparer prix hotel Venise sera plus efficace que comment comparer le prix des hotels a Venise ? Un truc : la « fourchette » de résultats proposés donne une idée de la pertinence de la formulation de la requête : moins de 100 réponses => la formulation était trop fermée ; plus de 200000réponses, elle n’était pas assez ciblée. Un résultat compris entre 2 000 à 20 000 réponses augure de réponses satisfaisantes dans les 2 ou 3 premières pages ! Avec Google Ses qualités : créé en 1999 par l’université de Stanford (Californie), ce moteur (qui fonctionne aussi en annuaire en utilisant l’entrée « Répertoire »), allie à une grande rapidité de réaction un système complexe et efficace d’établissement de résultats (technologie Page Rank) qui combine plusieurs critères de classement, dont le nombre de liens revoyant vers un site (ce qui sous-entend qu’il est intéressant). Autre atout : une base de sites indexés dépassant les 3 milliards ! 1 Terme générique employé pour ne pas distinguer à chaque fois annuaire, moteur ou méta moteur. Fiches pratiques IUFM Aix-Marseille Utiliser les TICE en histoire-géographie Google autorise des écarts d’orthographe : tapons Lybie ; il proposera : Essayez avec cette orthographe : Libye La recherche par type de fichiers est également possible dans Google : taper filetype:pdf «bulletin officiel education» pour obtenir le B.O. au format désiré ! Attention : pas d’espace de part et d’autre des deux points, un espace après pdf ! Google permet d’accéder à une page qui ne serait plus (momentanément ou définitivement) en ligne ou quand le chargement est trop long : il a archivé ces pages alors qu’elles étaient consultables, et propose de les afficher en cliquant sur l’option « En cache » qui suit l’URL (en vert) en fin du paragraphe proposant une réponse à une requête. Les mots-clés y seront même surlignés, chacun d’une couleur ! Les images proposées par Google peuvent être plus grandes que les « vignettes » standard obtenues en réponse : pour voir par exemple, sans l’ouvrir complètement, si une carte contient les informations qui nous intéressent, il faut cliquer sur l’option « Recherche avancée » et choisir dans la zone « taille » l’option Moyennes ou Grandes Enfin, une option intéressante consiste à installer dans votre navigateur la barre d’outils Google (alias Google Toolbar). On la télécharge à partir de la page d’accueil du moteur sur son disque dur, puis on l’installe ; elle apparaîtra sous la fenêtre d’adresse à la prochaine ouverture du navigateur ; y supprimer certaines options comme PageRank et Bouton Contraster, mais garder absolument Recherche Web et Bloquer les annonces PopUp. Par glisser – déposer, la placer sur la barre supérieure des menus du navigateur, à droite du ?. Ainsi, elle ne prend pas de place supplémentaire à l’écran, on a une fenêtre de recherche toujours disponible pendant la navigation sans avoir à ouvrir Google à chaque nouvelle recherche, et on peut sans logiciel supplémentaire bloquer les agaçantes fenêtres de publicité qui parasitent de plus en plus nos surfs (option débrayable si nécessaire) Avec AltaVista Né chez Digital en 1995, ce moteur est efficace pour rechercher des fichiers multimédia ; choisir les entrées MP3/Audio ou Vidéo. Avec Yahoo Inventé lui aussi à Stanford, en 1993, Yahoo est un énorme annuaire ... qui sous-traite à Google des recherches en-dehors de sa propre base de référencement quand il ne peut lui-même fournir de réponse satisfaisante. Yahoo France bénéficie d’une véritable adaptation à notre pays, et permet ainsi une approche plus facile des pages personnelles francophones. En utilisant de manière pertinente les catégories et sous-catégories proposées par l’outil, on peut ainsi atteindre des informations précises et ciblées. Pour approfondir le sujet sur le Web : « CERISE » (CCR JUSSIEU) http://web.ccr.jussieu.fr/urfist/cerise/p7.htm Et pour la validation de l’information : Commission du Français et de l’Informatique http://users.skynet.be/ameurant/francinfo/ A partir du site support de stages : http://hgiam.free.fr => pistes pédagogiques => descendre à TP La recherche d’informations Fiches pratiques