Kim Baker, directrice générale, RLISS du Centre

Transcription

Kim Baker, directrice générale, RLISS du Centre
Kim Baker, directrice générale, RLISS du Centre
Présentation devant le Comité permanent de la politique sociale
Date : lundi 3 mars 2014, 14 h
Merci, Monsieur le Président. J'aimerais aussi remercier les membres du comité de m'avoir invité à venir vous
parler aujourd'hui. Je m'appelle Kim Baker et je suis la directrice générale du RLISS du Centre.
Avant de me joindre au RLISS, j'ai prodigué des soins intensifs à des patients en tant qu'inhalothérapeute, j'ai
dirigé la planification du plus important réaménagement des soins de santé au Canada à l’époque au University
Health Network, puis j'ai dirigé une division nationale de soins à domicile et de soins communautaires. Au cours
des quinze prochaines minutes, j'illustrerai, à l'aide de quatre exemples :
•
•
•
la façon dont nous pouvons améliorer le rendement du système;
la façon dont la participation façonne de nouveaux modèles de soins pour les jeunes adultes et les
personnes âgées;
la façon dont les réussites locales améliorant les transitions en matière de soins sont répandues dans
l'ensemble de la province et la façon dont le changement peut améliorer la vie des patients.
Je veux également vous faire part de suggestions visant à renforcer la Loi de 2006 sur l’intégration du système
de santé local.
Bien que je sois fière de ce que nous avons accompli, je peux vous assurer que nous n'y sommes pas parvenus
seuls. Nous l'avons fait en collaboration avec nos fournisseurs et les autres intervenants, et c'est en collaborant
que nous pouvons changer les choses. Cela étant dit, je mettrai donc l'accent sur la place importante
qu'occupent les gens dans ce que nous faisons. Notre bureau compte environ 30 employés, notre conseil
d'administration est composé de neuf administrateurs et notre RLISS dessert 1,8 million de personnes, ce qui
en fait le plus important RLISS en termes de population.
Les fournisseurs de notre RLISS reçoivent un financement prévu dans le cadre de 112 ententes de
responsabilisation en matière de services d'une valeur de 1,8 milliard de dollars. Ils comptent : six hôpitaux
publics, deux hôpitaux privés, un CASC, plus de 50 organismes communautaires, plus de 45 établissements de
soins de longue durée et deux centres de santé communautaires.
Améliorer le rendement grâce à la collaboration
En ce qui a trait aux organismes que nous finançons, permettez-moi de vous parler du chemin que nous avons
fait pour améliorer le rendement. Lorsque les RLISS ont commencé à exercer leurs activités, il y avait
d'énormes différences quant à l'accès aux services de chirurgie et de diagnostic. Au RLISS du Centre, par
exemple, des écarts importants étaient observés entre les hôpitaux relativement aux temps d'attente pour les
examens par IRM, qui pouvaient être de 20 jours à un hôpital et de 233 jours à un autre, ce qui fait une
différence de plus de 7 mois pour le même service.
En 2010, nous avons mis sur pied le Groupe de planification stratégique des temps d'attente et nous avons
cherché à atteindre toutes nos cibles relatives à l’ensemble du système. Ce groupe est composé de cadres
supérieurs provenant du CASC et de chacun de nos six hôpitaux. Il doit travailler en tant que système, en
mettant « sur la table » toutes les ressources disponibles, et il doit travailler selon les capacités actuelles – qu'il
s'agisse de machines ou de membres du personnel – et selon les capacités de rendement de chaque
organisme.
Ces réunions se veulent une discussion et un processus ouverts et transparents visant à élaborer le meilleur
plan pour répondre aux besoins des patients et atteindre nos cibles relatives à l’ensemble du système. Au lieu
de centrer nos discussions sur les organismes venant assister aux réunions afin de connaître le montant qu'ils
recevraient pour financer chacun de leurs organismes, nous avons discuté de l'utilisation d'un ensemble de
principes pour bénéficier au système.
Les chiffres en sont la preuve. Depuis 2010, ce groupe efficace nous a aidés à obtenir des gains importants par
rapport aux temps d'attente, ce qui nous a permis d'atteindre toutes nos cibles pour l’année financière 20122013. Ainsi, en quelques années seulement :
•
•
•
les patients ayant besoin d'un examen diagnostique d'imagerie par résonance magnétique l'ont obtenu
77 jours plus tôt;
les patients en attente d'un pontage cardiaque ont subi leur chirurgie 18 jours plus tôt;
les patients nécessitant une chirurgie de la cataracte ont attendu 17 jours de moins pour améliorer leur vue.
Et au cas où vous vous demanderiez quelles répercussions nous avons eues sur l'écart entre les hôpitaux... il
se mesure maintenant en jours et il est inférieur à un mois.
Nous pouvons donc dire que toutes ces améliorations profitent non seulement aux patients, mais aussi aux
membres du personnel et aux ressources dans les hôpitaux, puisque nous avons pu assurer la stabilisation. De
plus, les résidents du RLISS du Centre tirent chaque jour profit de cette collaboration.
C'est-à-dire :
•
•
•
la collaboration dans l’ensemble du système;
notre capacité d'allouer des fonds ou de transférer des fonds entre les hôpitaux pour produire le bon impact;
la compréhension que les interventions diagnostiques ou chirurgicales constituent un point de transition
important tout au long du continuum de soins d'un patient et qu'elles devraient être plus équitablement
accessibles.
Réagir aux lacunes soulevées dans le système
Permettez-moi maintenant de vous parler de la façon dont nous avons créé un nouveau modèle de soins dans
le but de combler une lacune dans les services. J'ai choisi une histoire en particulier pour les raisons suivantes :
•
•
•
elle illustre comment les RLISS sont particulièrement bien placés pour apporter des changements à
l'intérieur du système, pour les gens;
elle illustre comment les résidents des communautés peuvent contribuer à apporter un changement réel
dans le contexte du modèle des RLISS;
elle a une signification particulière pour moi, j'imagine parce que je suis moi aussi une maman.
En 2013, le RLISS du Centre a mis des fonds à la disposition de sept jeunes ayant des besoins médicaux
complexes pour qu'ils puissent profiter d'un nouveau mode de vie et vivre dans une maison à la résidence
communautaire Reena à Vaughan. Nous y sommes parvenus en décloisonnant le système et en réunissant :
1. les soins de santé;
2. le logement;
2
3. les services de coordination des soins et de soutien pour combler une lacune en matière de services de
soins de santé dans le RLISS du Centre.
Nous avons travaillé avec de nombreux ministères, notamment celui de la Santé et des Soins de longue durée,
celui des Services à l'enfance et à la jeunesse et celui des Services sociaux et communautaires, et de multiples
fournisseurs de soins et de services pour y parvenir.
Peu avant Noël, nous sommes allés voir comment ce modèle faisait une différence dans la vie des jeunes qui
vivent maintenant là-bas. Nous avons discuté avec deux pensionnaires et avons demandé à l'un d'eux, Andrew,
pourquoi il voulait vivre à Reena. Puisque Andrew est une personne non verbale et qu'il a besoin d'un tableau
de communication et de son préposé aux services de soutien de la Marche des dix sous pour traduire, il a fallu
un certain temps. Andrew a ensuite répondu à notre question d'une manière simple, mais profonde.
Il a répondu : « Pour avoir une vie ».
Pendant 34 ans, Andrew a vécu à la maison avec ses parents aimants. Aujourd'hui, Andrew reçoit des soins de
qualité et il connaît la joie de vivre de façon autonome avec ses pairs pour la première fois de sa vie. Andrew a
un colocataire : Gurpal. Gurpal a 23 ans et il a déménagé à Reena après avoir vécu dans un hôpital pendant
15 ans!
Pensons-y un moment.
À huit ans, l'hôpital est devenu sa maison jusqu'à ce que le RLISS crée ce modèle de soins à Reena. Lorsque
nous sommes allés visiter Gurpal et que nous lui avons parlé, il a dit avec un grand sourire : « Merci! J'aime
tellement cet endroit ».
Au RLISS du Centre, nous avons une devise : Ensemble, nous sommes meilleurs. Ce modèle de soins unique
est le meilleur exemple pour illustrer cette devise. Il ne fait aucun doute que ces jeunes, en vivant ensemble
dans un établissement communautaire où ils reçoivent des soins 24 heures sur 24, en se faisant des amis et en
ayant accès aux simples plaisirs de la vie, sont mieux lorsqu'ils sont ensemble.
Nous avons raconté l'histoire de Gurpal et d'Andrew dans une vidéo de trois minutes publiée sur notre site Web
pour faire connaître les services qui sont offerts dans la collectivité. Ce que vous ne voyez pas dans la vidéo,
cependant, c'est l'origine de ce modèle. Vous ne voyez pas la mère d'un jeune adulte aux besoins médicaux
complexes qui a communiqué avec nous et nous a fait part avec passion des défis que son enfant et elle
doivent relever. Nos recherches l'ont confirmé : il y avait une importante lacune dans les soins pour les
personnes comme son fils dans la région de notre RLISS. Comme vous pouvez le constater, nous avons
entendu son histoire.
Pour nous, la participation communautaire ne se limite pas seulement aux occasions officielles de participer;
elle concerne également ces conversations informelles. En tant que RLISS, nous sommes suffisamment près
du terrain pour VRAIMENT écouter, et sept jeunes en tirent profit chaque jour.
Une des principales raisons qui expliquent la présence de cette lacune dans les services offerts aux jeunes
adultes ayant des besoins complexes dans la province est qu'il s'agit d'un nouveau groupe. Le système actuel
répond aux besoins des enfants, mais il ne permet pas de répondre adéquatement aux besoins de personnes
âgées de plus de 18 ans; nous prenons des mesures pour corriger la situation.
D'autres RLISS et secteurs observent eux aussi cette lacune et ils commencent à tirer profit du modèle du
RLISS du Centre. La semaine dernière, la Marche des dix sous a organisé un forum sur la participation avec les
RLISS de la région du Grand Toronto et de nombreux fournisseurs pour présenter ce modèle et éclairer
l'élaboration d'un modèle d'habitation collective intersectoriel pour les jeunes aux besoins médicaux complexes
dans la région du Grand Toronto. Voyez-vous, les RLISS sont bien outillés pour apprendre les uns des autres,
3
adopter des idées avant-gardistes pour améliorer les soins dans leurs collectivités et combler les lacunes dans
les services.
Améliorer les transitions en matière de soins pour les personnes âgées
Laissez-moi également vous parler de notre parcours pour améliorer les transitions en matière de soins, en
nous laissant guider par ce que nous entendons.
Pour bien des personnes âgées qui ont des besoins médicaux complexes et qui souffrent de maladies
chroniques, une admission à l'hôpital entraîne trop souvent deux résultats possibles : soit la résolution de la
raison pour laquelle elles ont été admises, soit un déménagement dans un établissement de soins de longue
durée au lieu de retourner à la maison, ce qui a un grand impact sur leur vie. Une telle situation effraie de
nombreuses personnes âgées.
Puisque les personnes âgées nous ont indiqué qu'elles veulent rester à la maison, elles ont maintenant plus de
choix dans le RLISS du Centre, parce que nous avons créé la capacité dans la communauté de garder les
personnes âgées à la maison en toute sécurité. Pour y parvenir, nous avons dû mettre l'accent sur la transition
des soins d'un fournisseur à l'autre. Nous avons dû mettre au point des mécanismes pour cibler nos efforts et
évaluer l'incidence et les changements.
Voyez-vous, les transitions en matière de soins constituent les fentes entre les fournisseurs, là où ils croient que
leur service ou leur responsabilité prend fin et que les activités de l'organisme suivant commencent. Les
fournisseurs de soins dans le système sont cloisonnés en fonction de l'établissement de soins. Personne n’est
responsable de la transition entre les soins et les organismes de soins de santé n'ont pas été créés pour mettre
l'accent sur ce qui se passe dans ces « fentes ».
Il n'y a que les RLISS qui doivent se concentrer sur ce qui se passe dans l'ensemble du système, entre les
« fentes », et ces transitions deviennent de plus en plus importantes parce que les gens reçoivent leur congé de
l'hôpital plus rapidement et ils sont plus malades lorsqu'ils retournent dans la communauté.
L'histoire de James, que nous racontons souvent, et la philosophie Chez soi avant tout illustrent bien le
résultat de cette importance accordée à la transition des soins. James, une personne âgée atteinte de la
maladie de Parkinson, a été hospitalisé dans un hôpital de soins actifs pour traiter une infection qui mettait sa
vie en danger. Avant son hospitalisation, James vivait chez lui avec son épouse. Cependant, après son séjour à
l’hôpital, il a perdu du tonus musculaire et de l’énergie et il semblait parfois confus. Puisque son épouse
travaillait pendant la journée, un déménagement dans un établissement de soins de longue durée semblait la
seule option possible.
Grâce à Chez soi avant tout, James a pu retourner chez lui et en l'espace de deux semaines, il se déplaçait
sans appareil fonctionnel et n'était plus confus. James continue de recevoir des services, il participe à des
programmes de jour pour adultes dans la communauté et il a décidé de rester à la maison avec son épouse.
Cet exemple démontre comment il est possible que le système de soins de santé soit davantage à l'écoute des
gens qui vivent dans nos collectivités, ce qui est également mieux pour le système. Nous avons fait le calcul et
selon nos estimations, nous avons fait économiser au système 35 000 jours d'hospitalisation et de séjours dans
les établissements de soins de longue durée en un an seulement, ce qui représente 18 millions de dollars! Ces
ressources étaient donc à la disposition des personnes ayant des besoins plus élevés en matière de soins.
Améliorer les transitions en matière de soins en santé mentale
Je sais qu'en tant que membres du comité, vous connaissez tous les enjeux auxquels nous devons
actuellement faire face dans notre système de santé mentale fragmenté. Dans la région du RLISS du Centre, il
4
continue d’y avoir des lacunes dans les capacités des services de santé mentale et dans l'accès à ces services.
Cependant, une initiative qui a fait une différence dans le RLISS du Centre est un programme créé en 2008
pour centraliser l'accès aux équipes responsables de la gestion des cas de santé mentale et du traitement
communautaire dynamique. Ce programme comporte deux initiatives : Access 1 et Streamlined Access.
Grâce à ce programme, les gens ont un seul endroit où aller pour présenter une demande de services, ce qui
leur permet d'obtenir plus facilement les services de santé mentale et de toxicomanie dont ils ont besoin. Si une
personne est placée sur une liste d'attente, le groupe de niveau de service suivra la demande jusqu'à ce que la
personne soit mise en communication avec un fournisseur de services.
Cette solution fructueuse permet de gérer la transition des soins et elle a été adoptée par trois autres RLISS –
Mississauga-Halton, Centre-Toronto et Nord-Est – ce qui illustre bien l'échange des bonnes idées qui apportent
des bienfaits aux patients.
Écouter et se laisser guider
En tant que directrice générale du RLISS du Centre, je suis motivée, tout comme le sont mes employés, lorsque
nous pouvons faire une différence positive ou apporter une amélioration dans nos collectivités. Les membres de
notre conseil d'administration sont eux aussi motivés et ils nous demandent comment nous savons que nous
faisons une différence dans nos collectivités. Parce que si nous le savons, nous pourrons peut-être le montrer
plus clairement à nos collectivités. Nous disposons de quelques mesures modifiées, mais nous avons été mis
au défi de voir si nous pouvions faire mieux. Je veux donc vous parler de notre parcours pour comprendre ce
que signifierait se laisser « guider par la participation ».
L'été dernier, nous avons parcouru la région de notre RLISS et avons mené des groupes de discussion dans
des endroits accessibles comme des bibliothèques, des centres communautaires et des centres d'accueil dans
huit collectivités. Les gens nous ont indiqué ce qui fonctionne bien et ce qui doit être amélioré dans notre
système local de soins de santé. Nous avons produit un rapport sur le travail accompli afin de partager les
résultats avec les participants, notre conseil d'administration et le public (un exemplaire du rapport est inclus
aux documents que je vous laisserai). Dix thèmes sont ressortis de nos discussions avec le public :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
les temps d'attente tout au long du continuum de soins;
l'accès aux services de soutien communautaires;
les difficultés que pose le cheminement dans le système;
le soutien aux personnes soignantes;
les droits des patients;
le coût du stationnement à l'hôpital;
la compétence des fournisseurs de soins;
le manque de services de transport pour les rendez-vous médicaux;
la planification des congés dans la communauté;
l'importance des services d'interprétation.
Nous utilisons ces renseignements pour échanger avec nos fournisseurs et planifier les améliorations à
apporter au système. Nous avons également formé un Groupe consultatif des citoyens sur la santé,
composé de personnes ayant elles-mêmes vécu des expériences dans le système de soins de santé,
expériences qu'elles sont prêtes à partager avec nous pour nous aider à faire en sorte que notre système
réponde mieux à leurs besoins.
En résumé
J'ai partagé avec vous quatre exemples de ce à quoi ressemble la transformation du système à l'échelle locale :
5
1. le modèle à Reena, qui améliore la vie des jeunes adultes, comme Gurpal et Andrew;
2. le groupe de planification stratégique des temps d'attente qui, grâce à la collaboration, nous a
aidés à améliorer nos résultats pour que les gens récupèrent plus rapidement;
3. la philosophie Chez soi avant tout, qui aide les personnes âgées, comme James, à rester chez elles
plus longtemps en recevant les soins dont elles ont besoin;
4. le Programme d'accès centralisé, qui permet aux personnes d'avoir plus facilement accès aux
services de soutien en santé mentale et qui simplifie l'accès à ces services.
Ce sont tous des exemples de mesures qui ont réussi à améliorer les transitions en matière de soins, ce qui
signifie que chacun de ces exemples a permis d'éliminer certains des obstacles à l'échelle du système à cet
égard. En travaillant au sein de nombreux ministères, en décloisonnant les fournisseurs de services de santé et
en améliorant en fin de compte le rendement à l'échelle du système au-delà de la priorité de tout organisme,
nous faisons une différence – ensemble. Je tiens toutefois à souligner qu'il reste encore beaucoup de travail à
faire, en particulier en ce qui a trait aux transitions en matière de soins.
C'est pourquoi l'Ontario a encore besoin d'un mécanisme comme les RLISS pour transformer le système de
soins de santé, grâce à l'établissement de relations, à la responsabilisation et à l'importance accordée aux
transitions en matière de soins à l'échelle du système. On ne retrouve rien de tel ailleurs dans le système, et
nous sommes ce mécanisme. De plus, nous sommes particulièrement bien placés pour transformer le système,
nous adapter à l'évolution des besoins et répondre aux besoins de nos populations.
Nous :
•
•
•
•
•
remettons en question le statu quo et sommes là pour apporter un changement, ce qui peut parfois
rendre certaines personnes mal à l'aise;
prenons des décisions importantes, objectives et éclairées pour améliorer les soins aux patients et la
durabilité du système;
écoutons les gens et éliminons les obstacles d'une manière qui est unique aux RLISS; sinon, qui d'autre
pourrait le faire?
faisons rapport de nos décisions et de nos résultats au public;
cernons et améliorons les transitions en matière de soins entre les fournisseurs.
Le RLISS du Centre soutient les efforts déployés pour renforcer ces mécanismes pour permettre à la province
de transformer le système grâce à la Loi sur l’intégration du système de santé local. J'encourage le comité,
dans le cadre de son travail, à envisager la possibilité d'apporter les changements suivants et à prendre en
considération la valeur de ces changements pour le système :
1. permettre aux RLISS d'assumer la responsabilité des soins primaires, ce qui contribuerait à harmoniser
davantage les principaux fournisseurs de systèmes de santé;
2. accroître la responsabilité de tous les organismes à l'égard du système et de la population, au-delà des
besoins de chaque organisme. Cette responsabilité s'avère nécessaire pour s'assurer que les
changements sont d'abord et avant tout axés sur l'amélioration des soins aux patients;
3. renforcer l'« exigence » relative à la participation communautaire au niveau des fournisseurs pour que
les améliorations apportées au système puissent être éclairées par ce qui importe aux patients;
4. continuer de faire pression pour que le système devienne encore plus transparent pour tous;
et chercher à comprendre pourquoi le transfert et la délégation des pouvoirs aux RLISS prennent trop
de temps.
Au RLISS du Centre, nous aimons utiliser l'image d'un virevent pour illustrer ce que nous faisons. Nous voyons
nos fournisseurs de services de santé comme les palettes du virevent et le RLISS (propulsé par la participation)
comme le vent qui les fait tourner – se déplaçant dans une même direction pour atteindre un but commun.
6
Il n'est pas toujours facile de voir ou de reconnaître d'où vient la propulsion « en coulisse », mais nous sommes
là, créant un mouvement vers l'avant qui n'existerait pas autrement. Et nous gagnons du terrain.
Merci.
7