Mise en page 1 - Stratégies Logistique
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P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:53 Page 1 NUMÉRO 118 Octobre 2009 Technologies Numéro 118 - Octobre 2009 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 11 € - Photo de couverture : © Juliette Heymann Quand la logistique devient mobile Dossier Des économies avec les supports de manutention Marc Debert SCAPEST SONGE À L’AUTOMATIQUE ! strategieslogistique.com P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:52 Page 2 P03-05_EditoSom_SL118.qxd:Mise en page 1 DÉCOUVRIR 6/10/09 14:58 Page 3 PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER 3 ÉDITO Ballon d’oxygène our les entreprises, cette rentrée est synonyme de baisses d’impôts sans précédent. Le projet de loi de finances 2010 prévoit que ces dernières grèveront le budget à hauteur de 14,2 milliards d’euros ! D’abord avec la suppression de la taxe professionnelle, dont nous résumons les modalités dans notre page juridique avec le cabinet Fidal. Cette mesure avantage presque tous les secteurs, y compris le transport et la logistique, la finance exceptée. C’est à coup sûr un ballon d’oxygène pour les petites ou moyennes entreprises étranglées financièrement entre leurs banquiers et leurs donneurs d’ordre. Ce qui fait 11,5 milliards d’euros de trésorerie supplémentaires pour nos entreprises. Tout aura donc été tenté pour doper l’investissement. Une bonne nouvelle pour les prestataires, pour les éditeurs de progiciels, pour les industriels de la filière logistique. Ainsi, ce nouveau numéro de Stratégies Logistique témoignet-il de la poursuite des investissements d’automatisa- « Tout aura été tion des entrepôts, qu’il s’agisse de Scapest, la plus tenté pour doper grosse centrale d’achat de Leclerc, Kiabi et bien d’au- l’investissement » tres. De son côté, la SNCF a enfin pu débloquer 1 milliard d’euros pour la modernisation de son activité fret. Il était temps. La santé du secteur logistique demeure également tributaire de la grande consommation. Et quoiqu’en dise le gouvernement, avec quelque 200 000 nouvelles destructions d’emplois programmées pour 2010, le risque de décrochage existe. Dans le même temps, l’État français assume un déficit public sans précédent dans l’histoire, équivalent à 8,5 points de PIB. Ce à quoi, le ministre de la Relance, Patrick Devedjian rétorque : « Quand il y a le feu à la maison, on ne regarde pas la facture d’eau. » Et quand il n’y a plus d’eau ? P Gilles NAUDY Rédacteur en chef Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 P03-05_EditoSom_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 14:59 Page 4 P03-05_EditoSom_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:00 Page 5 Le terminal mobile tend à combiner, tel un couteau suisse, de multiples applications. Etat des lieux d’un marché en pleine révolution, Page 24 SOMMAIRE Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 DÉCOUVRIR 3 Edito 6 Tableau de bord • Evolution des coûts de transport maritime • Valeur locative des principaux marchés en France PARTAGERCOMPRENDRE 20 Grande distribution Pourquoi Scapest songe à automatiser 24 Technologies Quand la logistique devient mobile… 8 Juridique • Réforme de la taxe professionnelle : êtes-vous prêts ? 10 En mouvement APPROFONDIR 33 LOGISTIQUE ET EMBALLAGE ACHETER 44 Les machines de fin de ligne L’emballage logistique est en pleine mutation. Mais une mutation très discrète orientée sur la réduction des coûts, sans remue-ménage. Investigation. • Nouveau directeur du port autonome de Paris 12 L’offre logistique 50 Index • Fret SNCF investit 1 milliard d’euros • Air France KLM Cargo se refonde ¯ TOUTE L’INFO SUR strategieslogistique.com 28 Cas d’étude La maintenance, source de profits EN COUVERTURE 14 Les entreprises clientes • Kiabi s’automatise • Total étend son TMS 18 Le site du mois Bosch-Siemens : vers l’entrepôt flexible Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 ENTRETIEN AVEC Marc Debert, directeur de Scapest 20 5 P06-07_TabloBord_SL118.qxd:Mise en page 1 DÉCOUVRIR 15:02 PARTAGER-COMPRENDRE Page 6 APPROFONDIR ACHETER TABLEAU DE BORD TRANSPORT MARITIME LES CHIFFRES CLÉS DE OCTOBRE ENERGIE % + 400 USD + 5,5 par TEU, c'est la hausse des taux de fret entre le 1er trimestre et la peak season La hausse des coûts de gazole depuis le début de l'année en France AVEC Société de conseil en logistique Tableau de bord 6 6/10/09 Valeurs locatives des principaux marchés en France Chiffres clés du marché de la logistique en France Prix (€/HT/HC/m²/an) Au 1er semestre 2009 Le contexte économique pèse sur le marché de la logistique. La prudence est de mise du côté des chargeurs, alors que les logisticiens utilisent le vide locatif pour répondre à la demande, sans prendre de surfaces supplémentaires 43-46 € 47-48 € 43-44 € 46-48 € 42-45 € 39-42 € 43-45 € 47-50 € 50-52 € 47-50 € 44-45 € 50-52 € 41-42 € 44-46 € 40-44 € Demande placée Valeurs locatives Offre immédiate Offre future en chantier Offre future avec permis Investissement 40-45 € 45-49 € 42 € 46 € 42-45 € 39-43 € 45-47 € Loyers de transaction Indicateurs 38-41 € 43-46 € 1er semestre 2008 1 267 500 m2 43-55 € 2 089 700 m2 1er semestre 2009 933 500 m2 40-52 € 2 513 100 m2 - 26 % -5% 20 % 713 200 m2 421 300 m2 - 41 % 3 177 600 m2 700 M€ 4 467 500 m2 202 M€ 41 % 71 % Evolution Source DTZ : Le marché des entrepôts en France 1er semestre 2009 Loyers de présentation Evolution des coûts du transport routier - Indices unitaires Libellé unité janv-09 sept-09 Evolution/Jan 2009 Equipement Véhicule Indice du prix de revient hors gazole longue distance ensembles 40 t €/an 123,37 124,91 1,25% Coûts Salariaux transport Chauffeur zone courte (118 M)/ Chauffeur grand routier (138 M)(1) Indice des prix à la production industrielle INSEE IPP Gazole France Les prix de vente moyens des carburants en euros. € / heure 8,71 / 8,85 8,71 / 8,85 0% indice mensuel 107,1 105,5 -1,49% € HTVA / Litre 0,82 0,87 5,49% (1)catégorie pour la convention collective Indices composites transport 2009 Indices composites logistique 2009 Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compte d'exploitation type, avec la ventilation des 4 postes de dépenses en %. Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compte d'exploitation type, avec la ventilation des 4 postes de dépenses en %. Véhicule Chauffeur Gazole Autres coûts(2) Evolution du coût base 100 1er jan 2009 Coût de Surface Coûts salariaux IPP Energie Evolution du coût base 100 1er jan 2009 Moyenne Distance (100< <500 km) 21 % 42 % 15 % 22 % Longue distance (> 500 km) 22 % 36 % 22 % 20 % 100,8 101,2 Indice préparation de détail 18 % 64 % 15 % 4% Indice Préparation de masse (palettes complètes) 45 % 33 % 20 % 3% 99,2 97,3 (2) Les autres charges sont indexées sur la base de l'indice des prix à la production industrielle n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P06-07_TabloBord_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:03 Page 7 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com ENTREPOT IMMOBILIER CONSTRUCTION % - 26 % -5 % -6 sur 1 an, c'est la baisse du marché des entrepôts neufs de + de 10 000 m2 en France C'est la baisse moyenne des valeurs locatives entre les 1er semestre 2008 et 2009 en France la baisse du coût de l'indice de la construction depuis le début de l'année en France Evolution des coûts de transport maritime FCL Prix de marché en maritime (à valeur 1er septembre 2009) Référence de prix de marché pour le trafic d'un chargeur d'un potentiel de 600 conteneurs par an 2e trimestre 2009 Le Havre - Dunkerque - Anvers Zone Ville 20' 40' 40' HC Chine Sud Hong Kong $310 $620 $670 Shantou $460 $820 $870 Shenzhen $403 $810 $780 Chiwan $310 $620 $670 Yantian $310 $620 $670 Xiamen $310 $620 $670 Fuzhou $310 $620 $670 Guangzhou $599 $926 $976 Chine Nord Shanghai $310 $620 $670 Ningbo $310 $620 $670 Qingdao $310 $620 $670 Xingang $310 $620 $670 Dalian $310 $620 $670 Indonésie Jakarta $410 $820 $870 Surabaya $410 $820 $870 Thailande Bangkok $460 $895 $995 Laem Chabang $410 $820 $920 Vietnam Haiphong $460 $1 020 $1 120 Hochimin $510 $1 020 $1 120 Inde Tuticorin $600 $1 100 $1 100 Nhava Sheva $400 $700 $700 Taux All in en USD(1) 3e trimestre 2009 Septembre 2009 Le Havre - Dunkerque - Anvers Le Havre - Dunkerque - Anvers 20' 40' 40' HC 20' 40' 40' HC $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $550 $1 000 $1 050 $900 $1 350 $1 400 $493 $990 $960 $843 $1 340 $1 310 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $689 $1 106 $1 156 $1 039 $1 456 $1 506 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $400 $800 $850 $750 $1 150 $1 200 $550 $1 100 $1 150 $900 $1 450 $1 500 $550 $1 100 $1 150 $900 $1 450 $1 500 $530 $1 030 $1 170 $880 $1 380 $1 520 $530 $1 050 $1 110 $880 $1 400 $1 460 $550 $1 100 $1 200 $900 $1 450 $1 550 $470 $890 $990 $820 $1 240 $1 340 $600 $1 100 $1 100 $950 $1 450 $1 450 $400 $700 $700 $750 $1 050 $1 050 FCL = Full Container Load (1) Taux All in : Coût de transport comprennant le fret et les surcharges Bunker Adjustment Factor et Currency Adjustment Factor) 20' : Conteneur 20 pieds, 40' : Conteneur 40 pieds. HC : Conteneur 40' high cube Evolution des coûts logistiques Indices unitaires Libellé Mesure janv-09 sept-09 Evolution/ Jan 09 Coût de Surface Coûts Salariaux Indice du coût de la construction Indice trimestriel 1594 1503 -6% SMIC Brut mensuel €/mois 1 321 € 1 338 € 1,26 % (1) Nouveaux indices depuis mars 2009 * Toutes les autres depenses logistiques consommables Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 Indices des prix à la production industrielle INSEE IPP*(1) Indice mensuel 107,1 105,5 - 1,49 % IPP Energie INSEE Électricité, gaz, vapeur(1) Indice mensuel 122,9 110,6 - 10,01 % 7 P08-09-Juridik_SL118.qxd:Mise en page 1 8 DÉCOUVRIR 6/10/09 15:04 PARTAGER-COMPRENDRE Page 8 APPROFONDIR ACHETER ALERTE JURIDIQUE POLICE INTERNET L’arrêté du 16 juin 2009 porte création d’un système dénommé « Pharos » (Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements). Mis en Œuvre par le directeur général de la police nationale, Pharos sera composé d’un site internet permettant à l’ensemble des acteurs de la toile de signaler tout type de site et de contenus contraires aux lois et diffusés sur internet ainsi qu’un traitement automatisé des données à caractère personnel. CONTREFACON Le juge français est compétent pour connaître d’actes de contrefaçon principalement réalisés à l’étranger dès lors qu’un fait dommageable est constaté en France, selon un arrêt de la Cour de cassation, 1ère chambre civile, 25 mars 2009, pourvoi n° 08-14.119, Société Reuven’s II contre/ Société Saint-Tropez. MARQUE La société qui exploite sa marque pour des « jeux » n’est pas fondée à soutenir qu’ils sont compris dans la catégorie des « jouets », selon l’arrêt de la Cour d’appel de Paris, 4e chambre, 18 mars 2009, RG n° 2007/15643, Ravensburger AG contre/ SARL Dujardin International et SA Educa Borras. VIDEO QUALIFIE Confirmant l’arrêt rendu en appel, la Cour de cassation a récemment considéré qu’« un jeu vidéo est une œuvre complexe qui ne saurait être réduite à sa seule dimension logicielle, quelle que soit l’importance de celle-ci, de sorte que chacune de ses composantes est soumise au régime qui lui est applicable en fonction de sa nature » (Cour de cassation, 1ère chambre civile, 25 juin 2009, pourvoi n° 0720387, Société Sesam contre/ Société Cryo). Il s’agit donc d’une œuvre multimédia. AVEC LE CABINET FIDAL* Taxe professionnelle : la réforme ! Application : au 1er janvier 2010 : Le projet de réforme de la taxe professionnelle, qui doit être intégré dans la loi de finances pour 2010, a été examiné en Conseil des ministres le dernier mercredi du mois de septembre. Ce texte, susceptible de modifications, prévoit la suppression de la taxe professionnelle et l’instauration de la cotisation économique territoriale. La Cotisation économique territoriale (CET) se compose de deux éléments distincts : La cotisation locale d’activité (CLA) - Champ d’application : la CLA sera due chaque année par les personnes physiques ou morales qui exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée. - Il est inséré un 2e alinéa qui prévoit : « pour l’établissement de la CLA, les activités de location ou de sous-location d’immeubles sont réputées exercées à titre professionnel ». Ce dispositif, s’il était adopté en l’état, ferait entrer dans le champ de la CLA les locations d’immeubles nus, activité qui était hors du champ de la taxe professionnelle. - La CLA aura pour assiette de calcul la valeur locative des biens passibles d’une taxe fon- cière. la CLA fera l’objet d’un calcul particulier. - Un nouveau paragraphe à l’article 1499 du CGI prévoit une diminution de 15 % de la valeur des immobilisations industrielles. - Pour les entreprises de transport et de logistique, cette cotisation est susceptible d’impacter négativement tous ceux dont l’activité était jusqu’à présent de louer des locaux nus à des tiers. La Cotisation complémentaire (CC) : - La CC représente une fraction de la valeur ajoutée de l’entreprise. L’article 1586 ter nouveau du CGI prévoit : « les personnes physiques ou morales qui exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée au sens de l’article 1447 et dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500.000 € sont soumises à la cotisation complémentaire ». - Les sociétés mettant en location des immeubles nus devraient aussi être assujetties à la CC. - Taux applicable: 0,5 % de la valeur ajoutée (pour 3M d’€de CA) à 1,5 % (CA>à 50M d’€). - Plafonnement de la CET : la CET resterait plafonnée à 3 % de la valeur ajoutée. Paquet TVA, dernière ligne droite A 3 mois de l’entrée en vigueur du « Paquet TVA » au 1er janvier 2010, nous revenons sur la transposition de la Directive 2008/8 réformant la territorialité des prestations de services en matière de TVA. Rappel des principaux changements Le « Paquet TVA » réforme en profondeur notamment la territorialité des prestations de services en matière de TVA. La réforme concerne toutes les prestations de services, pour peu qu’elles comportent un élément d’extranéité, entre autres lorsque le prestataire et le preneur ne sont pas établis dans le même Etat. Concernant les relations entre assujettis, la Directive introduit, le principe général de l’imposition de la prestation au lieu d’établissement du preneur qui devra auto-liquider la TVA. Pourquoi mettre en place le paquet TVA dans votre entreprise ? Eviter que la TVA facturée à tort ne puisse être récupérée : Si les entreprises n’appli* G.Bernier et P.Hutchings, Paris La Défense quent pas la réforme du paquet TVA, la TVA sera collectée à tort par les prestataires de services qui continueront à se référer à la notion de prestations matériellement localisables. Or, si toute TVA facturée à tort est due au Trésor, la déduction par le preneur sera désormais refusée. Gagner en trésorerie : En évitant le coût de la TVA étrangère sur certaines prestations de services européennes ; en évitant le coût de portage de TVA pour les opérations réalisées dans l’Union Européenne. Pour les entreprises du secteur du transport (de biens), cette réforme va améliorer et simplifier la gestion de la TVA, en prévoyant une amélioration de la TVA française à chaque fois que votre client sera un professionnel établi à l’étranger, même pour des opérations réalisées en France. Eviter des sanctions : L’absence d’auto-liquidation est sanctionnée en France par une amende de 5 %, non négociable. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P08-09-Juridik_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:04 Page 9 P10-11_Mouvmt_SL118.qxd:Mise en page 1 10 DÉCOUVRIR 6/10/09 15:06 PARTAGER-COMPRENDRE Page 10 APPROFONDIR ACHETER EN MOUVEMENT MAN FRANCE BERT VAN HASSELT À 44 ans, il vient d’être nommé président du directoire de la filiale française du constructeur allemand Man Camions & Bus. Il succède à Jan Jansen, à ce poste depuis un an. A ce poste, un des enjeux majeur concerne la conduite de la « joint-venture » formée par Man et la société Pon sur le marché français. _ PORT AUTONOME DE PARIS Hervé Martel est le nouveau directeur général TVH CONSULTING ALAIN ELFASSI Rejoint la société de conseil spécialisée dans l’intégration de solution, comme responsable de l’activité « Geode » (progiciel Sage). Sa mission : faire monter en puissance l’entreprise sur le marché de la supply chain. Il possède une expertise de plus de 20 ans dans ce secteur. _ ABCD ROMAIN PEYRONIE À 35 ans, il vient d’être nommé directeur du développement du constructeur de bâtiments industriels et logistique, tant en France qu’à l’étranger. Ce dernier est un transfuge du promoteur immobilier français PRD. Le nouveau venu, diplômé de l’ESSCA (Ecole supérieure des sciences d’Angers), a débuté sa carrière en 1995 chez Total, à Paris, puis à Abou Dhabi, au Moyen Orient. _ FCL-BN JEAN-YVES GEFFROY La Fédération des clubs logistique de basse Normandie (FCL-BN) vient d’élire son président, Jean-Yves Geffroy, administrateur de la société Legallais Bouchard. Ce IL DOIT APPLIQUER LE POLITIQUE DE REPORT MODAL FIXÉ PAR LA LOI GRENELLE 1 dernier succède à Dominique Marchal (Normatrans). Une nouvelle équipe accompagne le président de la fédération, dont la mission est de promouvoir l’offre des prestataires l’offre régionale. _ ARC INTERNATIONAL NEAL JOHNSTON Le groupe spécialisé dans les produits de verre pour les professionnels (marques Cristal d’Arques, Arcoroc, Luminarc, Pyrex…) vient nommer Neal Johnston à son comité exécutif en qualité de « directeur supply chain corporate ». Ce dernier, de nationalité irlandaise, diplômé de Havard et de l’université de central England, a d’abord été directeur d’usines, puis consultant supply chain auprès de grands cabinets. Il est entré en février 2006 chez Arc International, un groupe originaire du Nord de la France, Il remplace Marie-Anne Bacot. Sa mission : définir et exécuter la politique générale de l’établissement, premier port fluvial français, deuxième en Europe (20 millions de tonnes de marchandises). Il doit aussi préparer le réseau portuaire francilien à l’ouverture du futur Canal Seine-Nord Europe et mettre en oeuvre les aménagements portuaires prévus pour le Grand Paris. Né en 1965, marié et père de deux enfants, ingénieur en chef des ponts et chaussées, DEA en économie des transports, Hervé Martel a débuté sa carrière au Port de la Réunion en 1989. De 2001 à 2004, il occupe le poste de directeur de l’agence portuaire SeineAmont au Port autonome de Paris et chef de l’arrondissement pour le Service Navigation de la Seine. Il rejoint ensuite, en 2004, la Direction Départementale de l’Equipement de Seine-et-Marne en tant que directeur adjoint chargé des infrastructures de transport. De 2006 à 2007, il exerce la fonction de sous-directeur des transports maritimes et fluviaux avant de rejoindre le cabinet du Ministre d’Etat comme conseiller technique en charge des ports et des transports maritimes et de l’aviation civile. Il s’est notamGN ment occupé de la réforme des ports maritimes. qui a totalisé en 2008 quelque 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires et compte 13 000 salariés dans le monde. Sa première mission chez Arc fut de s’attaquer à la réorganisation de la chaîne logistique de la division Arc International North America, à la réduction des coûts et l’optimisation de la qualité de service. _ EURO POOL SYSTEM PATRICE JORGE À 41 ans, il vient d’être nommé directeur France du groupe néerlandais de logistique, en charge, avec son équipe, du développement commercial et stratégique d’Euro Pool System France. Il possède une grande connaissance du milieu des emballages plastiques réutilisables et du métier de la « logistique retour » dans le secteur de la grande distribution. Diplômé d'un BTS Action Commerciale, Il a débuté en 1992 chez Arca Schoeller, puis a rejoint en 2000 le groupe Linpac Allibert division Materials Handling. _ LPR FRANÇOIS GAY Il est nommé directeur général adjoint, pour asseoir son développement du groupe de locations de palettes sur le marché européen. À 43 ans, il prend également en charge la direction financière ainsi que la gestion des actifs et opérations du groupe. Cet ingénieur de formation (Ecam Lyon) débute sa carrière au sein du groupe Coca-Cola en tant que contrôleur de site et superviseur de production de l’usine de Marseille. Après plusieurs années passées chez le papetier Condat (2000-2007), n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P10-11_Mouvmt_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:06 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR EN MOUVEMENT François Gay prend le poste de directeur administratif et financier. Avant de rejoindre LPR, il occupait le même poste au sein du groupe Bolloré. _ SEGRO MARCO SIMONETTI Agé de 33 ans, il vient d’être promu directeur général du groupe immobilier et foncier pour la France, l’Espagne et l’Italie. De nationalité italienne, Marc Simonetti a fait sa carrière au sein du groupe GSE, où il a débuté en 1999, occupant successivement les fonctions de chef de projet et de directeur technique. En octobre 2007, il est nommé directeur général de Segro en Italie. Une expérience professionnelle qui l’a amené à travailler en France, en Chine et en Italie. Son savoir en matière de plateforme logistique et son expérience internationale ont décidé de son recrutement. Sa mission : créer de réelles synergies entre les trois pays dont il a la charge et de poursuivre le développement de parcs tertiaires suburbains. Il reporte à Inès Reinmann, « managing director » pour l’Europe continentale. _ Votre rendez-vous 25-26 novembre 2009 Traçabilité-Solutions RFID-Progilog Paris - Porte de Versailles Véronique Didelot, commissaire général adjoint Quelques semaines avant l’ouverture de ses portes, le salon enregistre l’inscription de près de 80 exposants et de 3 000 visiteurs professionnels. Parmi ces derniers, 33 % déclarent avoir une intention d’achat de solution en traçabilité et supply chain management. Page 11 Les visiteurs pourront circuler dans les trois villages créés pour l’occasion : business RFID, monté en partenariat avec le Centre national de référence RFID et l’association filRFID ; lutte anti-contrefaçon avec la plateforme « est-ce authentique ? », développé par GS1. Et manufacturing execution system (MES), en partenariat avec le club MES. Autre événement : une plateforme présentera de façon concrète toutes les étapes de la chaîne de production du chocolat avec des experts de la traçabilité. « Nous constatons une reprise d’activité qui se concrétise sur la manifestation par une forte mobilisation des acteurs », indique Véronique Didelot, commissaire général adjoint du salon. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 11 P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1 12 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:04 Page 12 APPROFONDIR ACHETER PRESTATAIRES NORBERT DENTRESSANGLE RÉDUIT LA TOILE Le prestataire français annonce pour le 1er semestre 2009 un recul de 13,1 % de son chiffre d’affaires et une baisse de 31 % du résultat opérationnel courant, par rapport au 1er semestre 2008. Il a aussi économisé 441 M€. TVH CONSULTING La société de conseil (intégration) présidée par Guy Tubiana, actuellement distributeur de la solution de gestion d’entrepôt baptisée « Geode », annonce sa décision de devenir un acteur majeur du marché de la supply chain. CHRONOPOST DEVIENT OEA L’entreprise de messagerie a reçu le certificat d’Opérateur économique agréé (OEA), à la fois pour la simplification de ses procédures douanières et pour sa sécurité, de la part de la direction générale des Douanes. La SNCF veut son fret à l’équilibre dès 2013 a compagnie ferroviaire vise l’équilibre budgétaire dès 2013 pour sa division fret, laquelle devrait pourtant afficher une perte de l’ordre de 600 millions d’euros sur 2009. L’entreprise veut économiser quelque 400 millions d’euros, en restructurant ses activités marchandises, particulièrement celles dites « wagon isolé », première source de perte. Selon le quotidien économique, cette dernière activité ne subsisterait que pour les trafics touchant les matières dangereuses et les grands lots. Parallèlement, la SNCF devrait investir une enveloppe de 1 milliard d’euros dans les trois ans. Dans cette enveloppe, 280 millions seraient consacrés aux autoroutes fer- L roviaires, 250 millions pour le transport combiné et 350 millions pour le fret à grande vitesse. Enfin, la SNCF envisagerait, toujours selon le grand quotidien, de créer deux filiales de droit privé pour les activités de transport combiné et pour celles relevant des produits agricoles. Par ailleurs, Veolia Cargo, le premier acteur privé de transport ferroviaire de marchandises en Europe fait l’objet d’un rachat conjoint par Eurotunnel et la SNCF, qui permettra à cette dernière de densifier son réseau ferroviaire aux Pays-Bas et en Allemagne. Veolia cargo compte 1 200 salariés, répartis dans une vingtaine de filiales, pour un chiffre d’affaires qui a atteint 188 mil- lions d’euros en 2008. L’atout maître de l’entreprise résiderait dans sa filiale Rail4Chem, premier opérateur privé outre-Rhin et en Hollande. Pour Pierre Blayau, directeur général délégué de la SNCF en charge de la branche SNCF-Geodis, « cette acquisition s’inscrit dans le cadre de nos actions de développement du transport ferroviaire de marchandises du futur, notamment par l’intensification des liaisons internationales de trains entiers en Europe. Nous allons, par exemple, être à même d’exploiter en direct des trains entre Rotterdam et le territoire français, pour aller à la rencontre de la demande croissante de nos clients en GS la matière ». GLS EN ESTONIE L’expressiste néerlandais a signé un accord de partenariat avec l’entreprise de messagerie « Itella Logistics OÜ », filiale de Finland Post, au terme duquel ce dernier livrera les colis de GLS le jour de leur arrivée au hub de Tallinn (Estonie). HONEYWELL SANS FIL Effondrement du fret en Allemagne Le groupe américain de haute technologie confie à Toshiba Tec la commercialisation de sa gamme complète de produits de lectures et de mobilité, y compris une solution sans fil, destinée aux marchés de la logistique, messagerie express, distribution et santé et hôtellerie. ’activité fret ferroviaire de la Deutsche Bahn a décroché de 26,2 % au 1er semestre 2009. L’introduction en bourse de l’entreprise a été remise aux calendes grecques. Le nouveau patron de la Deutsche Bahn, Rüdiger Grube (successeur d’Hartmut Mehdorn) a annoncé pour le 1er semestre 2009 une chute de L 56,2 % du résultat d’exploitation (671 millions d’euros) de l’entreprise, par rapport au chiffre du 1er semestre 2008. Un résultat impacté par la chute des volumes (-25 %) de sa filiale Schenker Rail : 44,3 milliards de tonnes-kilomètre au lieu de 59,3. L’opérateur ferroviaire et logistique encaisse le ralentissement d’activité. La direction de Deutsche Bahn ne prévoit pas de remontée de son résultat d’exploitation avant plusieurs années. Le niveau de rentabilité actuel, qui n’est pourtant pas nul, ne permet plus d’envisager une introduction en bourse à moyen terme. L’opération est repoussée après GS l’année 2013. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:04 Page 13 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR PRESTATAIRES Air France-KLM Cargo se refonde CITIZEN À L’HÔPITAL elon le quotidien Les Echos, la branche Cargo des deux compagnies s’orienterait vers un modèle économique « low cost », le tout-cargo étant Citizen Systems Europe, filiale du groupe Citizen, fabricant de système d’impression, de calculatrices, montres et diodes, a vendu ses imprimantes CLP21 à l’hôpital Midlands de l’Ouest. S confié à la filiale Martinair. La flotte serait réduite et les tarifs fret augmenteraient de plus de 20 %. Face à la chute du trafic cargo (-20 % depuis janvier 2009) qui aggrave son premier foyer de pertes, le tandem Air France-KLM a décidé d’augmenter ses prix fortement et de se réorganiser très vite, pour stopper l’hémorragie (207 millions d’euros de pertes d’exploitation en 2008). Air France se recentrerait sur l’activité de transport de palettes en soutes de ses appareils passagers, ramenant sa flotte tout-cargo à quatre avions au départ de Roissy (au lieu de 12) dès cet hiver. De son côté KLM exploitera 17 appareils mixtes (cargo-passagers). Même la filiale néerlandaise Martinair verrait sa flotte réduite à 9 avions cargo au lieu de 11. Parallèlement, Air France-KLM pourrait relever de près de 30 % ses tarifs de fret aérien, dès octobre GN prochain. Le Groupe Prisme commercialise Ekahau ’entreprise française, spécialisée dans l’intégration de solutions de traçabilité et mobilité, devient partenaire de premier rang pour commercialiser en France les produits du Finlandais Ekahau, leader mondial des solutions WiFi de localisation en temps réel. Ces technologies de géo-localisation de pointe visent particulièrement le monde de l’entrepôt et les entreprises de prestation logistique. « Nous réalisons 60 % de notre chiffre d’affaires dans le secteur de la logistique et 80 % des produits que nous proposons sont basés sur L réseau WiFi », explique Bernard Rubinstein, directeur du Groupe Prisme. Le partenariat qu’il vient de conclure élargit donc son portefeuille de produits, avec une nouvelle gamme de solutions de géolocalisation WiFi, « plus performante et moins coûteuse que les systèmes GPS et GPRS. On évite ainsi des coûts technologiques importants », préciset-il. Le partenariat porte sur la commercialisation de quatre produits : « Ekahau Positioning Engine » permet de localiser tout ce qui bouge (chariot, salarié) dans un entrepôt ; « Ekahau Vision » supervise en temps réel les emplacements, les mouvements d’équipements et de personnel ; « Ekahau T 301 WiFi », étiquettes WiFi tout à fait appropriées pour contrôler la chaîne du froid ; « Ekahau Site Survey », solution de planification et d’étude de site, réputée plus rapide et plus efficace dans sa dernière version (normes 802.11 a/b/g/n.). Les solutions de géo-localisation d’Ekahau se présentent comme des produits simples à installer, car elles fonctionnent avec tout type de génération et toute marque d’équipement WiFi standard (Motorola, Cisco, GN Aruba, Trapeze). Hardis progresse au 1er semestre 2009 ’éditeur-intégrateur de solutions informatiques de gestion et pour la supply chain annonce un chiffre d’affaires de 21,7 millions d’euros au 1er semestre 2009 (+ 2,3 % par rapport au 1er semestre 2008). Grâce aux activités logistiques, de maintenance informatique et de négoce. Après un exercice 2008 marqué par une hausse de 9 % L du chiffre d’affaires consolidé (44,7millions d’euros) et un résultat net consolidé (1,87 millions) stable, hors exceptionnel, l’entreprise espère maintenir sa marge, sur l’ensemble de l’exercice 2009. Le groupe Hardis (500 salariés), « a commencé à se réorganiser transversalement, à fédérer les compétences de l’entreprise pour gagner des appels d’offres Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 nouveaux et mieux ciblés », indique Gérard Perrin, responsable financier de l’entreprise. « C’est ainsi que l’activité logistique, qui avait enregistré une progression de 16 % l’année dernière, a vocation, avec les chantiers en cours sur Reflex (Orium, Thales, Alinea, le rectorat de l’Académie de Grenoble) à demeurer une source essentiele de revenus ». GN NOUVEAU NAVIRE Grimaldi, le groupe napolitain de transport maritime de voitures, a inauguré le lancement de son nouveau cargo ro/ro baptisé « Grande Senegal » en l’honneur de son port d’attache (Dakar). TOUAX AMÉLIORE SON RÉSULTAT NET Le groupe spécialisé dans la location et la vente de conteneurs maritimes, constructions modulaires et barges fluviales annonce un résultat net semestriel de 8,9 M€, en progression de 9 % sur celui du 1er semestre 2008. EMBALLAGES DHL EXPRESS Le géant du transport express propose de nouveaux emballages 100 % recyclables, fabriqués à partir de matériaux recyclés, avec de nouvelles tailles et de nouvelles formes, disponibles dès cet automne. GENERIX PARTENAIRE DU BRÉSIL Jean-Charles Deconninck, président de la société française spécialisée dans l’édition de progiciels pour la supply chain, a rencontré Ricardo Funari, patron de l’éditeur brésilien de logiciels financiers, pour officialiser l’accord de coopération entre les deux entreprises. 13 P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1 14 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:04 Page 14 APPROFONDIR ACHETER CHARGEURS PREMIER FRUIT DE L’OEA Martell pilote ses cognacs avec dextérité Dole France (Groupe Compagnie Fruitière) est le premier opérateur de la filière fruits et légume à obtenir le statut d’opérateur économique agréé (OEA) et bénéficie donc de procédures douanières simplifiées et d’un temps de transit réduit. L’adoption du logiciel n.skep de l’éditeur Dynasys permet à la société de cognacs de réduire significativement ses délais et ses stocks et d’améliorer son taux de service client. TOULOUSE SOIGNE SES APPROS. Le CHU de Toulouse a confié à Newtec la mécanisation de sa plate-forme d’approvisionnement DANSK SUPERMARKED AUTOMATISE Dematic lance un nouveau site Internet et automatise la préparation de commandes de la première enseigne danoise de distribution ZETES CHEZ PREMIER FOODS Zetes a remporté un contrat avec Premier Foods, un fabricant britannique d’aliments, portant sur la livraison d’une solution de traçabilité destinée à la division Hovis.danoise de distribution LAON SE RECONVERTIT Le 1er régiment d’artillerie de marine va établir une plateforme sécurisée des conteneurs à destination des Etats-Unis. DHL CHAUSSE SPARTOO.COM DHL Global Mail a facilité l’implantation en Italie de Spartoo.com, leader européen de la chaussure de marques sur Internet. PORTO EDITORA CONSTRUIT UN CENTRE Le centre de distribution automatisé de Porto Editora à Maia au Portugal a été équipé par l’automaticien Knapp. « n.skep est un outil de pilotage et d’aide à la décision », conclut Christian Milcendeau, supply chain manager de Martell & co, la filiale du groupe Pernod Ricard qui pilote 15 marques de Cognac. Le projet supply chain de l’entreprise remonte à 2007. Mais dès 2004, un premier constat souligne l’absence de rafraîchissement des données prévisionnelles de l’entreprise et de vision adaptée à ses ressources. Résultat : le taux de service est très bas et va descendre jusqu’à 64 %… alors qu’il existe un millier d’UGS (unité de gestion des stocks) pour une production de 20 millions de cols et une saisonnalité assez forte (35 % des livraisons en trois mois). La société a beau investir dans l’ERP JD Edwards, l’objectif d’un taux de service à 94 % s’avère impossible à tenir. « Il fallait un outil », se rappelle Christian Milcendeau qui choisit les solutions n.skep de Dynasys en 2007 et crée un département supply chain. Un plan directeur de production (PDP) puis un plan industriel et commercial sont mis en place en moins de 12 mois en même temps qu’un plan d’approvisionnement. Une fonction prévisionniste est également créée au sein du département commercial. Du coup, le planning figé sur trois mois se raccourcit sur deux semaines. « La force de Dynasys est la capacité de mettre des interfaces en place », explique le supply chain manager. La solution n.skep est donc totalement intégrée à l’ERP de façon descendante, pour mettre à jour les informations dans la base de données, ou ascendante, pour la mise à jour des plans (PIC et PDP). Les résultats sont relativement éloquents : les délais de livraison ont baissé d’une semaine ; le taux de service est remonté de 60 % à 87 % puis à 93 % grâce au plan directeur de production. Et le stock de produits finis a baissé de 17 % en 2008-2009. « Et ce n’est pas fini », estime Christian Milcendeau. Désormais les responsables peuvent accéder au tableau de bord de l’outil. Un vrai sucès puisque suite à ce projet, les modules n.skep Production Planning et n.skep Procurement Planning sont en cours de déploiement dans les entités Mumm et Perrier-Jouët et sera suivi de la mise en place du module demand planning pour le pilotage de la demande client et la mise en œuvre des nouveaux produits GS et du planning. L’Oréal passe au vocal Décidée en 2006, la solution vocale de Zetes est désormais opérationnelle sur plusieurs sites de L’Oréal. La solution déployée par Zetes est une application multimodale où la voix est combinée avec du code à barres et un contrôle pondéral pour la vérification des commandes. Le tout a été intégré à SAP qui assure la gestion de l’entrepôt de L’Oréal. Avec cette solution 3iV Crystal, 20 préparateurs de la division grand public France à Marly et 17 préparateurs de Gemey Maybeline Garnier à Ormes opèrent désormais yeux et mains libres pour la préparation de commandes. Et au Portugal, 12 préparateurs du centre de distribution de Alverca utilisent déjà cette même solution. « Nous avons enregistré une forte réduction du nombre d’erreurs dans la préparation de commandes et de ce fait amélioré la satisfaction de nos clients », constate Wendy Doucet, responsable préparation/Expédition de L’Oréal. GS n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:04 Page 15 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR CHARGEURS Kiabi s’automatise avec Savoye La chaîne française de vêtements vient de doter sa nouvelle plateforme logistique située à Lauwin-Planque (59) de systèmes automatiques de stockage, de tri ainsi que et de progiciels conçus par le groupe français d’ingénierie logistique. Démarrage des premiers automates le mois dernier ! Alain Bussod, directeur commercial chez Savoye I l s’agit pour Kiabi, de traiter ses flux de pièces-à-plat (150 millions de pièces/an), passant sur son nouveau centre de Lauwin-Planque (66 000 m2) à destination de magasins européens, soit 250 points de vente (de la France à la Russie, en passant par l’Espagne et la Roumanie). Ce site a commencé à fonctionner en mai 2009. Spécialisé dans le vêtement de mode à petit prix, il a opté pour une installation intégralement mécanisée, à savoir huit mini-load double profondeur, opérationnels depuis septembre, programmé pour une cadence maximale de 1800 colis/heure et une capacité d’entreposage supérieure à 100 000 colis. Fin 2009, Savoye met en place un premier trieur haute cadence, puis un second, courant 2010. Chaque trieur aura une cadence de 21 600 pièces/ heure, avec plus de 600 destinations. Ces automates seront pilotés par un progiciel (Warehouse control system, WCS) développé par la société a-SIS (filiale de Savoye), en relation avec le logiciel de gestion de l’entrepôt (Warehouse management system) de Kiabi. Un investissement lourd, qui ne sera pleinement et complètement opérationnel qu’en 2011. GN Total produit avec DDS Logistics Le « Transport management system » (TMS), élaboré par l’éditeur français de progiciels et actuellement déployé sur quatre filiales de la branche exploration-production du groupe Total, va être étendu à d’autres filiales (Afrique, Moyen Orient, Asie du Sud Est). otal a besoin de tracer ses transports mondiaux de façon à les optimiser. Le moindre retard de livraison de matériel peut avoir de lourdes répercutions financières consécutives à l’immobilisation d’appareil de forages ou de plateformes de production. Son partenariat avec DDS, l’entreprise spécialisée dans l’édition de progiciels de transport et de commerce international a débuté en 2004. L’éditeur a convaincu le groupe pétrolier d’étendre d’ici fin 2010 son TMS à ses principales activités d’exploration-production dans le monde. La solution de DDS, baptisée en interne « e- T Transit » a été déployée en collaboration avec Alti Consulting, société de conseil et d’ingénierie en systèmes d’information. Cette offre s’appuie sur les modules de gestion de commandes, transport et tracking du progiciel « DDS Shipper ». Une solution accessible via une plateforme internet (en mode Saas), développée autour de Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 trois axes : l’organisation (planification selon les zones géographiques) ; la collaboration (synergies entre les intervenants internes et externes) ; la fonction « track & trace », pour l’émission d’alertes et la, gestion des écarts. « e-Transit fonctionne comme un portail collaboratif entre chargeurs et prestataires. Il permet non seulement de renseigner les commandes, mais aussi de simplifier et d’accélérer le processus entre les différents intervenants », indique Dominique Rondeau, responsable méthodes-achats de Total Exploration ProducGN tion. CHRISTOFLE PRÉVOIT SES VENTES L’entreprise spécialisée dans les arts de la table a choisi les progiciels « n.Skep Demand Planning » et « Distribution Planning » de prévision pour la supply chain développé par la société DynaSys. BENETTON SE DÉVELOPPE EN RUSSIE La marque italienne de prêt-àporter (vêtements, chaussures, accessoires de mode) a choisi le prestataire Kuehne+Nagel pour accompagner le développement de ses activités en Russie et notamment garantir la livraison de ses produits auprès de plus de 150 magasins dans tout le pays. GOODYEAR TISSE SA TOILE Le prestataire logistique britannique Wincanton a ouvert cet été à Lieusaint (près de Paris) un entrepôt pour traiter les flux du fabriquant de pneumatiques. Un site qui s’ajoute à ceux ouverts récemment pour Goodyear en République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne et Belgique. AXELIS+ MUTUALISE ÉDITEURS Axelis+ sera l’opérateur logistique de Calibre, structure créée par le Syndicat national de l’Edition et le Syndicat de la Librairie Française, pour distribuer les petits éditeurs et centraliser les commandes. LE NÉGOCE FAIT DES PRÉVISIONS Le groupe Martin Belaysoud Expansion met en place n.Skep Retail Planning de Dynasys pour accompagner sa croissance et sa stratégie. 15 P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1 16 DÉCOUVRIR 6/10/09 16:04 PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR IMMOBILIER Repositionnement stratégique es mesures de relances monétaires et budgétaires prises par les gouvernements semblent être bénéfiques à l’activité. Une grande partie des ajustements nécessaires semble maintenant avoir été achevée. Et la baisse des commandes étrangères pour les produits de la zone euro semble s’enrayer. Selon les premières estimations d'Eurostat, le PIB de la zone euro s'est contracté de -0,1 % en rythme trimestriel (contre 2,5 % au 1er trimestre). En terme de demande, plus de 4,7 millions de m² ont été placés sur les principaux marchés logistiques européens au cours des six premiers mois de l’année, soit une baisse de 28 % par rapport au 1er semestre 2008 alimentée par le recul de certains marchés d'Europe occidentale. Les principales motivations des utilisateurs restent le repositionnement stratégique des réseaux de distribution, la consolidation des espaces existants et les mesures de réductions de coûts. Parallèlement, les disponibi- L lités d’entrepôts continuent de croître en Europe, alimentées par de nombreuses libérations et par la rationalisation du parc existant. La production neuve d’entrepôts avait dès mi-2008 considérablement baissé. Au 2ème trimestre 2009, on a recensé un peu plus de 1,7 million de nouveaux entrepôts livrés. Et fin juin, 4,8 millions de m² supplémentaires étaient en cours de construction, soit une légère baisse des mises en chantier de 6 % ce trimestre. « La baisse significative de la demande et la hausse du niveau d’offre ont renforcé considérablement le pouvoir de négociation des utilisateurs, conduisant à des prises à bail nouvelles ou à des renégociations de contrats aux conditions locatives plus favorables et plus souples en terme de sortie » déclare Jean Marie Guillet, Responsable Logistique France chez Jones Lang LaSalle. La pression sur les valeurs locatives se poursuit donc au 2ème trimestre prenant le plus souvent la forme de mesures d’accompagneGS ment. En milliers m2 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 1T 2008 2T 2008 Europe de l'Est 3T 2008 4T 2008 1T 2009 Page 16 2T 2009 Europe de l'Ouest SOURCE : JONES LANG LASALLE n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique ACHETER P17-19_SiteduMois_SL118.qxd:Mise en page 1 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 15:08 Page 17 APPROFONDIR 17 ACHETER ENTREPÔT DU MOIS Bosch Siemens Electroménager agrandit sa surface de 20 000 m² à Tournan-en-Brie. L’occasion pour l’entreprise de remettre à plat l’organisation physique des flux et d’optimiser la productivité de cet entrepôt. omment ne pas dégrader la productivité de son entrepôt tout en agrandissant les allées et les emplacements de stockage ? Tel était le challenge posé à Gabriel Schumacher, directeur logistique de Bosch Siemens Electroménager (BSH) lors de l’extension de 30 % de la surface, à 60 000 m² au total. Un extension dictée par la croissance du spécialiste du blanc et du brun sur le marché français. C 4% © GS BSH se dirige vers l’entrepôt flexible Gabriel Schumacher, directeur logistique de BSH : « Dans les usines européennes, le polystyrène est systématiquement contrôlé pour garantir la qualité du stockage. » Au début de l’année prochaine, la mise en service de cette extension de 20 700 m² permettra de mettre en place ce que le directeur logistique intitule « l’entrepôt flexible ». Pour atteindre cette flexibilité, il aura fallu mettre en place un nouveau logiciel, développé en interne. Jusqu’à présent, le module WM de l’ERP de l’Allemand SAP s’occupait de la gestion de l’entrepôt. A l’autre bout de l’entrepôt, un autre logiciel, Les coûts de distribution de l’électroménager de Bosch Siemens représente 4 % du chiffre d’affaires français (525 millions d’euros en 2008). Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 le TMS (transport management system) de l’automaticien Witron, reprend les données de l’ERP en ordonnançant les expéditions dans l’ordre inverse des tournées de livraisons des camions ou des conteneurs qui partent par la route sur la gare fret de Valenton (lire SL n°113 p 26 et 27). Entre ces deux logiciels, il n’y avait jusqu’à maintenant pas de connexion sur le plan du process. Ainsi, ce sont les chefs 3 000 d’équipe qui affectent la marchandise aux opérateurs en fonction du portefeuille de commandes à l’une des 50 portes. « Le nouveau logiciel intitulé Cockpit va mettre en place une porte virtuelle pour calculer le barycentre d’une expédition », explique Gabriel Schumacher. « Mais il faut faire vite parce que le stock est vivant. » Il faut en effet savoir que l’entrepôt représente à lui seul à un instant t 15 % de la consommation EUROS C’est l’écart d’inventaire, calculé à chaque fois qu’un cariste termine une rangée, pour un stock d’une valeur de 50 millions d’euros. P17-19_SiteduMois_SL118.qxd:Mise en page 1 DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE 15:08 Page 18 APPROFONDIR ACHETER © GS ENTREPÔT DU MOIS Les approvisionnements par train permettent de doubler la productivité du déchargement par rapport au camion. © GS 18 6/10/09 La reverse logistique reconditionne sur place les machines conformes dans les mêmes conditions que les usines de production. française d’électroménager, soit 2,5 millions de pièces par an ! Sécuriser au maximum Le logisticien va en tout cas profiter de cet agrandissement pour élargir les allées de l’entrepôt (de 3,2 m à 4 m) ainsi que les aires d’emplacement des références (de 10 cm), marquées au sol par de la peinture jaune. De quoi limiter les risques d’accident. À cette occasion, la stratégie de localisation des appareils va également changer : au centre de l’entrepôt, les produits à forte 2,5 rotation et aux extrémités, ceux à faible rotation, de sorte à disposer de deux cellules vides aux extrémités du bâtiment en basse saison. Cependant, certaines cellules continueront d’être affectées à des familles de produits (petit électroménager en rack, encastrable, appareils en pose libre), comme précédemment. En attendant cette mise en route, l’entrepôt de Tournan en Brie est taillé pour sécuriser au maximum le processus de distribution d’un produit à forte valeur ajoutée. Une organisa- MILLIONS BSH expédie 2,5 millions de machines d’électroménager par an, soit 80 000 tonnes de marchandises et 15 % de la consommation française. tion à l’allemande qui permet de contrôler la qualité du process tout au long de la chaîne logistique. A commencer par l’approvisionnement quotidien du site par train. Avec deux cellules supplémentaires, BSH va pouvoir disposer de 425 m de quai pour décharger quotidiennement deux tiers de train le matin et un tiers l’après-midi. Le conditionnement est lui aussi l’objet d’une attention toute particulière. « Dans les usines européennes, le polystyrène est systématiquement contrôlé pour garantir la qualité du stockage », indique Gabriel Schumacher. Ce qui donne d’ailleurs à cet entrepôt un aspect de jeu de Lego : les machines sont gerbées les unes sur les autres sur plus de huit hauteurs et sur des rangées de dizaines de mètres ! Autre élément fondamental du dispositif de sécurisation: les chariots à pinces qui permettent d’embarquer huit et jusqu’à 12 appareils à la fois. Ceux-ci sont aujourd’hui équipés de rayons laser pour exercer la juste pression nécessaire en fonction de la charge transportée. Et BSH ne fait pas l’impasse sur la qualité du matériel mis à disposition des caristes. « Il n’est pas question que les flux de préparation de commandes et de chargement FICHE TECHNIQUE • Surface : 60 000 m² en 9 cellules. 50 portes au total. Un embranchement fer de 427 m. 40 chariots Jungheinrich dont la moitié en frontal et l’autre en latéral. • Flux : 80 000 tonnes de marchandises soit 2,5 millions de pièces ; 20 000 poids lourds ; plus de 1 000 conteneurs. • Logiciels : WM de SAP pour la gestion des stocks. Cockpit de BSH pour la pré-affectation des expéditions. TMS de Witron pour les expéditions. 20 000 C’est le nombre de camions qui partent livrer les produits aux magasins et cuisinistes tous les ans plus 1 100 caisses mobiles. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P17-19_SiteduMois_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:09 Page 19 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com © GS Les chariots sont équipés de pinces au laser pour exercer la juste pression correspondant à la charge. Tous les quatre ans, les caristes disposent d’un matériel neuf. % 0,006 C’est le taux d’erreur final de l’entrepôt. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 Le nouveau bâtiment mieux qu’une ! Une organisation qui fait ses preuves. Le taux de retours de matériel est de 1,64 %, « dont deux tiers sont dus aux commerciaux », soit une reverse logistique de moins de 10 000 pièces par an. Du personnel a été affecté spécialement à ces retours pour statuer sur l’état des machines. Dans le pire des cas, celle-ci est mise au rebut. Sinon elle est revendue à des soldeurs. Dans la plupart des cas, les machines sont remises dans le circuit et donc reconditionnées avec le même équipement que celui des usines de production. Au final, le taux d’erreur est de 0,06 %. Il en résulte des coûts de distribution assez faibles : ils représentent 4 % du chiffre d’affaires. Un record pour le numéro trois mondial de l’élec GILLES SOLARD troménager ! © GS produits que son listing papier. Et des étiqueteuses-contrôleuses interviennent d’ailleurs pour vérifier que la commande est conforme en qualité et en quantité. La différence, s’il en existe une, se voit dans le nombre d’étiquettes éditées pour chaque appareil. S’il y en a trop ou s’il en manque, il y a un problème quelque part. Le contrôle s’applique jusqu’aux chauffeurs des 80 camions qui partent du site quotidiennement. Ceux-ci sont filmés dans leur approche du quai. S’il existe un problème, il n’est pas très difficile de retrouver une identité. Le contrôle s’applique enfin à la marchandise : une fois terminée, l’expédition est photographiée, puis le conteneur ou le camion est plombé par le responsable de l’expédition. Deux précautions valent © GS soient perturbés par un problème de matériel », commente Gabriel Schumacher, qui fournit à chaque cariste un chariot personnalisé (sous contrat de location) tous les quatre ans. Le stock est lui aussi sous surveillance rapprochée. Car il y a d’une part le stock de travail pour la gestion commerciale (Material Management de SAP), le stock théorique de la gestion d’entrepôt (WM de SAP) et le stock virtuel (TMS de Witron) constitué par les ordres de transfert reçus par les opérateurs sur les ordinateurs des chariots élévateurs. « Il faut que tous les trois soient en permanence exacts », souligne Gabriel Schumacher. Le chargement ne s’effectue d’ailleurs que si le cariste compte le même nombre de 425 19 Le développeur d’immobilier logistique Argan n’était pas dans le tour de table au départ. C’est pourtant lui qui a su arracher le contrat de l’extension de 20 700 m² grâce à un montage juridique original qui permettait d’accoler l’agrandissement aux bâtiments existants. Les autres solutions envisageaient, elles, de construire un deuxième bâtiment relié au premier par un tunnel de 40 m de long… Le bâtiment est une structure poteau-poutre et béton armé avec une portée de 25 mètres avec une hauteur libre de 9 m. La toiture est composée de bacs d’acier galvanisé, d’un isolant en laine de roche de 120 mm surmonté de rouleaux d’étanchéité bituminés. Le dallage de 20 cm d’épaisseur résiste à 5 tonnes au m² et est conçu pour résister au poinçonnement de pied de palettiers. Sa planéité ne doit pas dépasser les 5 mm sous une règle de deux mètres. MÈTRES Le quai rallongé fait 425 m de longueur. De quoi décharger quotidiennement les deux tiers d’un train le matin et un deuxième tiers l’après-midi. P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1 20 DÉCOUVRIR 6/10/09 16:10 PARTAGER-COMPRENDRE Page 20 APPROFONDIR ACHETER GRANDE DISTRIBUTION Scapest songe à l’automatisation Deux ans après avoir mécanisé avec Cinetic Transitique la gestion de ses produits frais, la Scapest, centrale d’achat de l’enseigne Leclerc, réfléchit à l’automatisation des fruits et légumes. Son directeur logistique, Marc Debert, s’explique. a Scapest est historiquement la plus grosse centrale d’achat du mouvement Leclerc par la masse des flux et le nombre de mètres carrés occupés. Avant 2006, la gestion de l’entreposage et des flux de produits frais se faisait de façon manuelle, avec une organisation classique de réception, puis d’éclatement manuel avec transpalettes et enfin L Scapest en chiffres : d’expédition par camions. Aujourd’hui, les palettes sont disposées sur un convoyeur et dirigées vers les opérateurs. A leur tour, ces derniers dépilent la palette sur le convoyeur, qui transporte les colis vers une machine de tri baptisée « crossbelt » ou « trieur à tapis transversaux ». Les colis sont ensuite orientés vers des goulottes de sortie selon leur destination et palettisés. 1,2 MILLIARD d’euros de chiffre d’affaires en 2008. Il s’agit d’un équipement développé spécifiquement pour le site Scapest de Châlons-en Champagne. Il a nécessité plus d’un an de développement. Quant au prix d’une telle installation, il dépend de la longueur du circuit, de sa vitesse, de sa cadence de traitement et du nombre de sortie marchandises. Un trieur peut coûter jusqu’à 15 millions d‘euros. En l’occurrence, l’investissement 540 pour cette installation automatisée approcherait 4 millions d’euros, dont une moitié pour le convoyage palette et l’autre pour le convoyage colis. C’est le manque de place qui a principalement présidé à cette première initiative d’automatisation des entrepôts de produits frais. Lors de l’étude de cet équipement, l’accent a été mis sur l’ergonomie et les conditions de travail. La pré- SALARIÉS dont 430 dédiés aux tâches logistiques, 42 hypermarchés Leclerc et 13 Leclerc Express ou Drive à livrer. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:10 Page 21 autour de la machine, en fonction de l’automatisme, alors que pour les produits frais, la mécanisation s’était faite dans un entrepôt existant. » D’ailleurs, l’investissement devrait être sensiblement supérieur aux quelques millions d’euros investis pour les produits frais. Le flux de fruits et légumes chez Scapest porte sur 75 000 colis hebdomadaires, soit une douzaine de tractions journalières en provenance de 150 fournisseurs généralement situés dans le sud de la France. © Juliette Heymann Amortissement sur 7 ans étude s’est déroulée en concertation avec le CHSCT ainsi qu’avec la Médecine du travail. En l’occurrence, la recherche de gains de productivité ne constitue pas la motivation première de cette automatisation. Marc Debert précise : « Nous réfléchissons aujourd’hui à étendre cette automatisation au secteur des fruits et légumes qui se conservent à +10 °C. Nous en sommes à la phase d’étude et de réflexion sur les volumes. Mais il s’agit d’un modèle de mécanisation qui n’entre pas dans les métiers de Fives Cinetic. Nous avons 7 ENTREPÔTS dont Vatry (120 000 m ). 2 d’ores et déjà consulté quelques opérateurs spécialistes de ces types de mécanisation. Ils sont peu nombreux. On est actuellement en train de dimensionner l’installation et le bâtiment qui va avec. Car cette fois, l’entrepôt se construit Autre raison qui plaide pour un nouveau projet d’automatisation, les fruits et légumes sont des produits lourds à manipuler, et il est important d’en améliorer les conditions de manutention et donc les conditions de travail. Et l’entrepôt actuel est clairement trop petit pour accueillir ce nouveau flux de marchandises. Ces énormes investissements seront financés par les adhérents Leclerc. (L’entreprise devrait amortir toute cette installation sur au moins sept ans.) L’installation existante, construite avec Cinetic, a pour but d’alimenter une cinquantaine de magasins. Elle est BIOEXPRESS MARC DEBERT DUT Transport et Logistique à Lille en 1991 1992 > 1995 Encadrement Opérationnel en Entrepôt, chez Leroy Merlin 1996 > 1998 CARREFOUR : Mise en place des pôles logistiques en Magasin 1998 > 2002 Supply Chain CARREFOUR Non Alimentaire 2002 > 2009 Directeur Logistique de la SCAPEST composée de plusieurs centaines de mètres de tapis roulants et de convoyeurs, qui traitent environ 100 000 colis / jour, au rythme de 8 à 10 000 colis / heure. Les pannes sont rarissimes (encadré). Le niveau sonore est CINETIC TRANSITIQUE EN BREF • Société spécialisée dans les solutions de mécanisation : transitique à base de convoyeurs et informatique de pilotage • 20 millions d’euros de chiffre d’affaires prévu pour 2009 • 100 salariés • Filiale du groupe Fives faisant partie 400 Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 CAMIONS entrants / sortants tous les jours. 21 © Juliette Heymann ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com de la division Fives Cinetic (350 millions de chiffre d’affaires) • Le groupe Fives, entreprise multinationale spécialisée dans la gestion de projets complexes pour l’industrie, avec 5 679 salariés dans le monde et un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2008 6 500 FOURNISSEURS P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1 DÉCOUVRIR 16:10 PARTAGER-COMPRENDRE Page 22 APPROFONDIR ACHETER GRANDE DISTRIBUTION 2 questions à Bertrand Faure, responsable commercial de Cinetic Transitique (Division de Fives Cinetic, filiale du groupe Fives) Stratégies Logistique : Quid des pannes et de la maintenance d’un système aussi sophistiqué ? Bertrand Faure : « Tous les organes critiques de la machine étant doublés, la défaillance d’un composant ne nécessite jamais l’arrêt total d’un équipement .Les pannes ou défaillances de composants, qui sont détectées via l’écran de supervision du trieur, sont donc traitées hors production (le soir, la nuit, le week end). L’installation est gérée pour une partie par un progiciel (warehouse control system ou WCS) élaboré par Fives Cinetic, qui reçoit directement les informations nécessaires en provenance de l’informatique de la maison Scapest. Là aussi, tous les équipements critiques sont redondants pour obvier à tout dysfonctionnement bloquant. La consommation en pièces de rechange pour cette installation représente chaque année 2 à 3 % de l’investissement initial » © Juliette Heymann 22 6/10/09 S L : Comment assurez vous la traçabilité ? B. F : « Le défi majeur, c’est le tracking. Comme il n’est pas possible pour Scapest d’avoir un identifiant type code-à-barre ou RFID sur chaque colis pour des raisons de coûts, Le WCS doit connaître en permanence l’identité et la localisation de chaque colis. Les colis mal étiquetés, en surnombre, détériorés ou qui se perdent représentent moins de 0,5 % des colis traités sur place ». BERTRAND FAURE SITE PRODUITS FRAIS DE CHALONS EN CHIFFRES 38 ans, Ingénieur des Arts et Métiers • 11 000 m2 d’entrepôt dédiés aux produits frais • 130 salariés: travaillant en 2/8 pour la préparation de commandes et le chargement • Transporteurs Caillot, GEODIS, Norbert Dentressangle. • Soit450 000à 500 000colisde produits frais par semaine. relativement bas. Les données de traçabilité utilisées par Scapest sont de plus en plus issues de l’étiquetage EAN128 demandé aux fournisseurs : « Nous travaillons pour que ces derniers nous livrent leurs produits avec un étiquetage EAN128, susceptible d’être lu et décodé par nos arches de lecture automatique », explique Marc Debert. Le résultat sur cette activité a été une amélioration de l’ergonomie, une réduction des accidents de travail, une plus grande fiabilité de préparation, une augmentation de la Scapest en chiffres : • 4 000 palettes/jour • 300 tonnes traitées/jour • 30 % colis sont étiquetés de codes barres EAN 128 • WCS (Warehouse Control System) : Progiciel conçu sur mesure par Five Cinetic productivité, ainsi qu’une utilisation de surface réduite. Cependant, les flux augmentent avec l’accroissement régulier du nombre de ses magasins : quelque onze Leclerc Express sont sortis de terre en trois ans. « Le nombre de magasins « Drive et Express » aura doublé voir triplé d’ici la fin 2010 », assure Marc Debert « une évolution pas simple à gérer qui, pour l’instant, s’insère dans le schéma existant ». La décision d’étendre l’automatisation n’est pas facile à prendre. L’investissement est 30 000 1998 Chargé d’affaires réalisation chez Cinetic 2005 Responsable du service commercial important. Or une centrale d’achat n’est pas une entreprise tout à fait comme les autres. Elle revend le produit aux grandes surfaces au prix auquel elle l’a acheté et fonctionne comme un centre de coût. Elle se doit de rendre le meilleur service au meilleur prix. Ce coût de fonctionnement de la centrale est couvert par une cotisation des magasins. La centrale ne fait pas à proprement parler de bénéfices. Mais elle doit, plus qu’une autre entreprise, maîtriser ses dépenses. Leclerc fonctionne aujourd’hui RÉFÉRENCES 65 BIOEXPRESS en France avec 16 centrales d’achat régionales, lesquelles sont toutes des coopératives appartenant aux adhérents du mouvement Leclerc. Ce mouvement est représenté par un conseil formé des propriétaires d’hypermarchés et supermarchés d’une même région. Chaque propriétaire ne pouvant détenir plus de 2 magasins. Ce conseil tient des réunions mensuelles et nomme les directeurs des centrales d’achat. C’est là que tout se décide. GGILLES NAUDY MILLIONS de colis / an (20 M en Produits Frais, 20 M en PGC, et le solde en Surgelés, Textile, Bazar Léger, Fruits & Légumes). n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:10 Page 23 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com Circuit du flux chez Scapest Vitesse d’avance du tapis : 2 mètres/seconde. Il y passe 4 200 colis à l’heure par injecteur. Il y a quatre injecteurs sur la machine, donc la cadence maximale d’injection est de 16 800 colis par heure. La cadence maximum des circuits qui alimentent les injecteurs étant deb 14 000 colis/heure, les injecteurs sont assurés de toujours pouvoir absorber les flux de colis. 1 La trieuse fonctionne au 2x8 depuis un an, par le seul fait de la maturité de l’installation. Il nous reste du temps pour la maintenance préventive. 2 La boucle de tri est longue de 200 mètres à laquelle s’ajoute 500 mètres de convoyeurs. 3 2 millions de tonnes de marchandises sont traitées chaque semaine. 4 Un colis pèse en moyenne 4 kg. 5 Il y a 120 rampes de tri, soit 2 par magasin pour le gros magasin et 1 pour les plus petits. 6 Les salariés travaillent en 2/8 pour la préparation de commandes et en 3/8 pour le chargement qui se fait la nuit. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 23 P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1 24 DÉCOUVRIR 6/10/09 15:19 PARTAGER-COMPRENDRE Page 24 APPROFONDIR ACHETER TECHNOLOGIES Quand la logistique devient mobile … La combinaison des technologies de géo-localisation, d’identification et Wifi, produit des outils toujours plus nomades et réactifs. Un marché stimulé par le législateur, l’émergence de nouveaux modèles économiques et l’e-commerce. D we quoi s’agit-il ? De balises pour conteneurs, de mini-imprimantes mobiles, d’informatique embarquée sans fil, de petits terminaux mobiles, tous ces petits frères des “smart phone” commercialisés pour le grand public, ont fait leur apparition un peu partout ! Non seulement dans les entrepôts, mais aussi dans les mains des opérateurs de transport, des salariés des grandes surfaces, des techniciens de maintenance, des livreurs du e-commerce, des agents hospitaliers. La mobilite en chiffres : Pour le foire aux vins de l’enseigne Franprix, Jean-Paul Mochet, directeur général, a lu avec l’appareil photo de son smartphone le code barres d’une bouteille pour acceder à la fiche produit du vigneron. Une première mondiale ! 16,5 MILLIARDS DE DOLLARS, c’est en gros le potentiel du marché mondial des outils de la mobilité destinés aux entreprises (estimé par Honeywell). 4,5 MILLIARDS D’EUROS, c’est ce que pèserait le marché des outils mobile (terminaux, PDA…) en Europe. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:19 Page 25 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com 2 questions à Nicolas Segond, directeur de ventes division mobilité entreprise de Motorola Stratégie Logistique : Motorola est le leader de la mobilité d’entreprise, avec quelle part de marché ? Nicolas Segond : La division “mobilité entreprise” représente 27 % du chiffre d’affaires consolidé de Motorola (30,1 milliards de dollars). Ainsi notre terminal MC 9000 s’est-il vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires dans le monde et la vente de ce seul produit génère un chiffre d’affaires plus important que le chiffre d’affaires annuel consolidé de notre principal compétiteur, numéro deux du marché de la logistique mobile*. Nous lançons maintenant un nouveau produit, le MC 9500, une nouvelle génération, plus ergonomique, plus robuste, doté d’un indicateur de capacité de batterie et capable de recevoir une carte 3G. Terminal de l’entrepot. Et maintenant, chez les prestataires logistiques, dont le taux d’équipement reste relativement faible, comparé à celui des transporteurs. Les entreprises qui produisent ces appareils sont désormais au coude à coude sur le marché. Derrière le leader Motorola, se pressent nombre de grosses PME et de grands groupes, parmi lesquels, Honeywell, HP, Dell, Intermec, LXE, Datalogic, Psion Teklogix, Athesi, Ekahau et bien d’autres. La liste n’est pas exhaustive. Sur le marché des terminaux mobiles, les acteurs sont nombreux et la concurrence féroce. Les producteurs de PDA industriels comme Pidion ou Mobile Compia percent sur le marché avec des tarifs agressifs. « Il y a une guerre des prix, semblable à celle que l’on connaît dans le secteur des ordinateurs portables. Et le prix de ces technologies baisse en moyenne de 3 à 5 % par an, pas seulement à cause de la compétition », note Philippe Buidin, directeur du marketing au sein du groupe américain Honeywell. C’est aussi un secteur en voie de concentration (Motorola avait racheté Symbol en 2007). La mobilité dans la logistique, 400 S L : Sur quelles technologies et quels secteurs s’orientera ce marché demain ? N S : Après le transport, la grande distribution et la logistique, les prochains secteurs d’activité qui vont se doter d’outils de la mobilité seront ceux de la santé et de la maintenance. Les terminaux mobiles durcis restent un marché de niche. L’avenir réside dans un type d’outil qui centralise et combine plusieurs applications, géo-localisation, re-routage, optimisation de tournées, capture d’images. Nous commençons à commercialiser de vrais couteaux suisses, ce qui fait de nous des chefs d’orchestre d’une solution globale, à la quelle contribue tout un réseau de partenaires éditeurs et intégrateurs. *NDLR : Psion Teklogix ça a commencé par la radiofré- vidage. Aujourd’hui, on a plus quence, dans l’entrepôt. Et de contrat WMS sans radiofréle code à barre, inventé il y a quence . » plus de trente ans (1977). Les équipements dédiés à la Aujourd’hui, impossible de tra- mobilité dans la chaîne logisvailler sur site logistique sans tique ont fait un saut technoloradiofréquence et sans code-à- gique considérable en moins de quinze ans. Dans barres. C’est une les années quadirective eurotre-vingt-dix, les péenne de 2002 appareils étaient qui a imposé la limité en autonotraçabilité des mie et en puismarchandises. sance. Il fallait « À l’origine, ces technologies recourir à des servaient à amépuits de données liorer le taux de qui interdisaient service, à fiabilila transmission ser le process de en temps réel et Robert Husset, préparation de compromettait patron fondateur d’ALDATA commandes », la fluidité des se souvient Philippe Guilhau- flux. Aujourd’hui, plus un salamou, directeur de ligne busi- rié, dans ou hors de l’entrepôt, ness supply chain, chez Gene- ne se balade sans ces petits terrix : « avant on avait des minaux portables (durcis ou terminaux avec des puits de non). Ces PDA (Personal Data MILLIONS D’EUROS, c’est le marché estimé de l’industrie AIDC (Automatic Identification & Data Collection) en France. Autrement dit : le marché de l’identification automatique et de la capture d’information. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 3500 Assistant) sont désormais des outils indispensables pour les opérateurs de préparation de commandes, les transporteurs ou les salariés d’un grand magasin. Pour Gwen Rabier Event manager chez Tarsus, organisateur du salon IP Convergence. « Ces terminaux mobiles sont devenus de vrais couteaux suisses. Ils font tout, de la géolocalisation à l’optimisation de tournée, en passant par le vocal, l’identification, la traçabilité. Le tout connecté en Wifi ou en 3G aux systèmes d’information de l’entreprise. Le but, c’est l’instantanéité de la transmission de l’information, partout et tout le temps ! » L’organisateur du salon estime que « le marché est mâture depuis deux ou trois ans. On n’a plus besoin d’évangéliser le visitorat sur les solutions sans fil. Et EUROS, c’est le ticket d’entré pour se payer un ordinateur mobile avec terminal durci. 25 P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1 26 DÉCOUVRIR 6/10/09 15:19 Page 26 APPROFONDIR PARTAGER-COMPRENDRE ACHETER TECHNOLOGIES le prix de solutions, à fonctionnalité égale, tend à baisser. » Les acteurs se divisent entre producteurs, éditeurs, intégrateurs et opérateurs télécom (Wifi). Le hardware est fabriqué par des entreprises comme LXE ou Motorola. Le “soft” est livré par les éditeurs de progiciels dédiés à la supply chain, comme Aldata et sa solution Gold. Ces outils sont dotés d’une autonomie complète : plus besoin de poser l’appareil sur sa base, batterie longue durée, une démultiplication des applications et l’instantanéité des informations inconnue il y a encore dix ans. Et, si l’investissement dans ce domaine était gelé début 2009, « aujourd’hui, c’est reparti », note Gwen Rabier « On a dû installer depuis cinq ans, plus de 8 000 postes de travail en terminaux mobiles, dont 700 à 800 chez Système U », constate Robert Husset, co-fondateur d’Aldata. Ce dernier destine ses systèmes d’informations à trois marchés majeurs : la grande distribution (Leclerc, Cora), la santé (laboratoires, CHU) et les industriels de l’agroalimentaire. Des éditeurs comme lui primitivement positionnés sur des solutions de planification et d’exécution, et tous les outils classiques (type WMS) dédiés à la gestion des flux physiques des grands prestataires, se réorientent aujourd’hui vers des solutions nomades. Le législateur, notamment dans les domaines de la santé et de l’alimentation impose la traçabilité, depuis 2005. Si justement la grande distribution a pris une avance sensible dans le La mobilite en chiffres : Interview de Philippe Guilhaumou, directeur ligne business supply chain chez Generix Stratégie Logistique : Comment se positionne Generix sur les outils de la mobilité ? Philippe Guilhaumou : « En magasin, avec nos outils, on fait l’inventaire, les relevés de prix et un peu près toutes les fonctions que propose un ERP. Cette offre, baptisée chez nous Bip & Go, est proposée à nos clients de la distribution. En 2008, nous avons ainsi équipé l’enseigne de jardinerie Delbard. Cela permet avec un PDA de se brancher en direct sur l’ERP en mode connecté. La porte d’entrée, c’est le navigateur internet. » S L : Comment envisagez-vous l’avenir de ce marché ? P G : «On va vers plus d’automatisation, plus de machines, donc plus de “hard”. La géo-localisation c’est du hard et le soft se charge de l’orientation. La téléphonie mobile va aussi beaucoup booster ce marché dans le futur. En 2009 nous avons appliqué la même technique que le Bip & Go à la caisse de supermarché, pour éviter les longues attentes. Ça va accélérer les flux. Dans le même temps, le prix de ces outils a tendance à baisser avec un contenu technologique accru. » S L : Quelles possibilités ouvre la Wifi ? P G : «l’étiquette. Ce qui raccourcit le temps d’exécution et permet d’imprimer n’importe où. Il existe maintenant de petits terminaux, qui avec la technologie 3g (internet) permettent de signer un reçu sur le dernier km ou de se connecter à un chargeur Track & Trace pour suivre le cheminement d’un colis. L’information enregistrée sur PDA, centralisée sur base de données est accessible via un portail internet, mais aussi avec un Blackberry ou un I Phone. » S L : Mais la Wifi, n’est-ce pas moins fiable ? P G : « La borne Wifi dans un entrepôt n’a pas grand-chose avoir avec la petite borne commercialisée pour le grand public. C’est plus puissant, ça résiste aux pannes et coupures et ça permet vraiment une continuité d’activité. La seule limite c’est la surcharge du réseau. » Bip’nGo permet d’augmenter la qualité globale des informations disponibles dans le SI, par leur vérification lors de l’inventaire tournant. Lors du scan du produit, le vendeur peut vérifier le prix affiché du produit, son packaging, son libellé ou d’autres informations. domaine de la traçabilité et de la mobilité, en revanche, les acteurs du secteur de la santé se convertissent depuis peu. La réforme de la tarification à l’acte médical, qui pousse les centres hospitaliers sur la voie de la traçabilité, de façon à réa- 10 000 12 000 À liser l’acte au meilleur coût. De plus, la législation impose sur le médicament, le code Datamatrix et la traçabilité jusqu’à VISITEURS, (et 200 annonceurs) attendus sur le salon IP Convergence, dont 30 % de grandes entreprises et 50 % des visiteurs appartenant à des PME et TPE. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:20 Page 27 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR Questions à Philippe Buidin, directeur marketing d’Honeywell Stratégie Logistique : Comment vous distinguez-vous de vos concurrents ? Philippe Buidin : « Depuis cinq ans, nous avons revu et complété notre offre. Le haut de gamme de nos terminaux mobiles, les séries Dolphin 9.900 et 7.600 GPS, s’adressent aux entreprises de transport, de logistique, avec pour caractéristiques, la longévité, la robustesse et l’ergonomie. Nos batteries tiennent jusqu’à dix heures et les opérateurs dans l’entrepôt n’ont pas à bouger leur poignet continuellement. Nos lecteurs de code-àbarres peuvent lire les codes complexes en 2 dimensions, mais aussi prendre une commande, une signature et joindre une photo. » Terminal Monéo. Embarqué dans l’entrepôt avec WiFi. Terminal mobile utilisé pour livrer les journaux. l’officine, à compter du 1er janvier 2011. « La santé est un marché intéressant pour nous, parce que la France est la première à entrer dans cette législation. D’ailleurs, notre solution Gold a démarré depuis peu sur le CHU de Strasbourg. En 2008, nous avions livré nos solutions (avec du vocal) au répartiteur pharmaceutique CERP Lorraine », explique Robert Husset, cofondateur d’Aldata : « Traçabilité et mobilité ont façonné nos pistes de travail pour élaborer de nouvelles solutions », explique Robert Husset : « un Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 terminal doit désormais être mobile, dans et hors de l’entrepôt, multimodal (lire les codesà-barres et Datamatrix). Enfin, on doit pouvoir le charger et le configurer librement, y compris sur la route, via le GPRS. » Aujourd’hui, le marché est en phase de renouvellement. Le parc installé dans les entrepôts, avec beaucoup de matériel de type Vocollect pourrait être progressivement remplacé par des PDA de dernière génération. Pour Robert Husset, le potentiel formidable de ce marché est devant nous : « Un PDA est maintenant moins cher qu’un terminal mobile classique. Les outils de mobi- lité indoor et outdoor (hors de l’entrepôt), ça arrive ! » Quant au grand groupe américain Honeywell, il a, depuis quelques années, pris pied sur ce marché des outils de la mobilité, avec le secret espoir d’écorner le leadership de Motorola. « Nous venons d’apprendre que nos dirigeants viennent de faire de l’activité Scanning Mobility une business unit à part entière », confie Philippe Buidin, « Cela prouve qu’Honeywell considère que cette activité offre un vrai potentiel de croissance et de marge ! » G GILLES NAUDY 27 P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1 28 DÉCOUVRIR 6/10/09 15:16 PARTAGER-COMPRENDRE Page 28 APPROFONDIR ACHETER CAS D’ETUDE La maintenance, sou profits logistiques Le service à délai court, à coût moindre, sans tomber dans le low-cost ! Pour les logisticiens, il n’y a pas photo quand ils comparent le SAV des constructeurs de terminaux d’identification automatique dont ce n’est pas le métier premier, aux prestations de spécialistes comme ID Services. Normal ! La maintenance, c’est sa raison d’être. es connecteurs qui se cassent à force d’insérer des batteries… Des claviers qui ne résistent pas à la pression des doigts… Des coques qui se brisent en tombant… Depuis que les machines produisent, elles génèrent aussi des pannes ! D Comment y pallier et s’assurer de leur disponibilité, sinon que par la maintenance. Selon la définition de la norme NF EN 13306 X 60-319, elle regroupe l’ensemble des actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. A l’origine, on parlait d’entretien. Aujourd’hui, la maintenance corrective consiste à intervenir sur un équipement défaillant, tout en étant pallia- tive (dépannage provisoire) ou curative (remise en l'état initial). Elle peut aussi être préventive de façon à intervenir sur un équipement avant sa défaillance par des opérations systématiques ou conditionnelles (selon l’état observé des matériels). Le cas de l’usine de réparation de Motorola à Brno « L’idée de centraliser nos réparations pour accompagner nos clients qui devenaient de plus en plus exigeants remonte à plus de six ans », se remémore Nicolas Segons, directeur général de la division Enterprise Mobility de Motorola France. Motorola a centralisé ses opérations de maintenance et créé à Brno, en République Tchèque, un site de réparation de 10 000 m². « C’est une usine de réparation de toutes les nouvelles générations de machines d’identification automatique de Symbol, pour la région EMEA », précise Nicolas Segons : « elle offre une capacité de 150 000 réparations par mois de plus de 150 produits différents, avec des délais de 24 heures ». Ce sont en moyenne 27 065 réparations qui lui ont été confiées chaque mois au cours des trois dernières années. Elle se charge aussi de la destruction et du recyclage des machines non réparables. L’assurance tous risques des logisticiens Si l’usine de Brno assure les réparations, il revient aux partenaires de Motorola tels qu’ID Services d’assurer les prestations complémentaires, la reconfiguration des matériels, l’intégration des adresses IP, la réinstallation des réseaux WiFi et des logiciels… La réparation n’est donc qu’une brique du processus de maintenance. Ces partenaires vendent les contrats de maintenance (casse incluse) à 3 ou 5 jours, voire moins, quitte à mettre à disposition un stock tampon propriété de Motorola. 2 500 CLIENTS ont passé un contrat de maintenance de tout ou partie de leur parc respectif, ou font intervenir ID Services forfaitairement au coup par coup. 250 INTERVENTIONS TECHNIQUES OU DE SAV menées quotidiennement (sur site ou en retour atelier), sachant que 5 à 8 ingénieurs ou techniciens de maintenance se déplacent chaque jour pour intervenir sur le site d’un client. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:16 Page 29 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR Carrefour : À la recherche du meilleur des SAV u rce de voire même en chambre froide (jusqu’à -28 °C). Alors que le coût de ces matériels a fortement chuté, leur taux de panne a augmenté. « Nous avons constaté une certaine fragilité des claviers des modèles récents de terminaux », note Hervé Charvieux, responsable de la Maintenance des Matériels Informatiques pour Carrefour France, rappelant qu’autrefois, voici une quinzaine d’années, les claviers étaient mécaniques. Maintenir le parc plus longtemps en conditions opérationnelles Laurent Chipier, directeur du Centre Technique et de Maintenance d’ID Services. En logistique, s’il est une famille d’équipements qu’il faut impérativement maintenir en état de fonctionner, c’est bien celle des moyens d’identification automatique : terminal piéton ou embarqué à bord d’un chariot, terminal vocal de synthèse et reconnaissance de la parole. Leur usage peut être intensif, jusqu’à 24 heures par jour, dans des conditions sévères (chocs et vibrations), 10 000 « Aujourd’hui, il est fait usage de claviers à membrane. Leur robustesse est insuffisante pour certains usages intensifs en entrepôt. » Ainsi, avec la mécanisation des entrepôts, certains terminaux sont inadaptés à l’utilisation sur les injecteurs : les opérateurs sont appelés en effet à presser toujours les mêmes touches, plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de fois par jour. Ces touches très sollicitées sont sources de faiblesse pour le clavier à membrane dont la durée de vie n’excède pas alors deux mois. Se pose à l’évidence ici un problème d’ingénierie. « Une étude est en cours chez Carrefour afin de « Depuis janvier 2009, la maintenance de la totalité de notre parc de terminaux Psion Teklogix est intégralement confiée à ID Services dans le cadre d’un contrat forfaitaire, avec engagement de réparer en atelier sous 5 jours », indique Hervé Charvieux, responsable de la Maintenance des Matériels Informatiques pour Carrefour France, sur le périmètre des magasins, entrepôts et sièges, qui représente plusieurs dizaines de milliers de matériels. Et de préciser : « la négociation des contrats de maintenance et le pilotage des prestations sont centralisés. Quant aux opérations de maintenance, elles sont gérées au niveau de chaque site logistique ou groupe de sites par des relais qui permettent de connaître précisément le parc à maintenir ». L’accord porte également sur la fourniture de consommables comme les batteries, etc. « Nous avons commencé par tester ce prestataire au second semestre 2007 en lui confiant la maintenance du parc de matériels de l’entrepôt de Lagnieu Saint-Vulbas, près de Lyon, afin de vérifier sa capacité à assurer des prestations de qualité au moins équivalente à celles du constructeur, tout en respectant les délais de réparation ». La qualité des réparations s’est avérée correcte, les délais mieux respectés (plus de retard, fini les pannes non réparables), et le relationnel excellent. En 2008, c’est la maintenance du parc de matériels de la région NordParis Est qui lui a été confiée. Au début 2009, l’accord a été étendu à toute la France. Dans chaque entrepôt, le responsable du parc de matériels envoie directement à ID Services les terminaux défaillants afin d’être réparés. « Notre contrat forfaitaire intègre la casse, et les pannes d’origine électrique qui étaient autrefois considérées hors contrat et devaient se traiter par des devis complémentaires, parfois très onéreux lorsqu’il s’agissait d’une panne de carte mère ». À même niveau de service, il en résulte par conséquent un gain financier global sur le coût total de maintien en conditions opérationnelles. Hervé Charvieux, responsable de la Maintenance des Matériels Informatiques pour Carrefour France. IMPRIMANTES DE LA SNCF équipées de nouvelles batteries Li-ion de haute capacité pour les imprimantes des contrôleurs en TGV (autonomie : 200 tickets, contre 40 auparavant). Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 3 FOIS MOINS CHER en moyenne que le SAV de presque tous les constructeurs, mais un SAV 4 fois plus rapide. 29 P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1 30 DÉCOUVRIR 6/10/09 15:16 PARTAGER-COMPRENDRE Page 30 APPROFONDIR ACHETER CAS D’ETUDE Portrait de prestataire de maintenance : ID Services Intervention sur terminal vocal Talkman T2 : les touches non opérationnelles du clavier sont remplacées par des claviers plus résistants ID Services. définir la solution qui devra être adoptée », dévoile Hervé Charvieux : « clavier externe, remplacement du clavier par un écran tactile dont la résistance est supérieure à celle d’un clavier membrane... ». Dans le même ordre d’idée, les batteries qui utilisaient autrefois des cellules lithium-ion de Sanyo, Sony ou Samsung, sont désormais approvisionnées auprès de fournisseurs lowcost qui n’ont pas les mêmes objectifs de qualité : leur durée de vie est moindre, tout comme leur capacité. Dans les conditions actuelles de crise, les entreprises ont tendance à geler leurs investissements : à défaut d’investir dans de nouvelles solutions matérielles qui leur permettraient d’être toujours au top des performances matérielles et des fonctionnalités logicielles, elles maintiennent plus longtemps leur parc en état de fonctionner tout en se préservant du risque de pérennité par un stock de pièces de rechange. En outre, nombre d’entre elles admettent que la maintenance est une garantie écologique : lorsque la maintenance est bien faite par des professionnels chevronnés, la réparation correspond à une remise à neuf. Inutile par conséquent de mettre les matériels usagés au rancart et de souiller l’environnement. La maintenance qui était jusqu’alors un centre de coût, devient dès lors un centre de profit. « La durée de vie moyenne des terminaux est de 4 à 5 ans », avance un responsable technique de plateforme Easydis qui fait usage de Talkman T2 et T2x d’ancienne génération : « Avec la crise, des consignes ont été données pour les utiliser une année de plus. » Il revient à la maintenance de les conserver en état de fonctionner. Pour Laurent Chipier, directeur du Centre Technique et Maintenance d’ID Services, prestataire dédié aux moyens d’identification automatique : « le logiciel de gestion d’entrepôt est appelé à vivre 10 ou 15 ans, et le changement de solution informatique correspond à un processus long et compliqué. Il n’est pas rare de trouver des logisticiens qui conservent leurs terminaux durant cette longue période. » Ainsi, Casino exploite-t-il depuis plus de dix ans quelque 10 000 terminaux Symbol PDT. Les terminaux Psion Teklogix 8055 de Migros- Depuis sa création en juillet 2002, ID Services (29 salariés en France dont 22 ingénieurs ou techniciens) s’est donné pour vocation le service aux logisticiens (60 % de son chiffre d’affaires) : • La maintenance et le suivi technique de parc de matériels d’identification automatique et de systèmes de mobilité : 250 réparations ou interventions techniques quotidiennes. • La maîtrise d’œuvre technique d’infrastructures WiFi sur sites (1 000 réseaux WiFi expertisés ou installés depuis 2005). • La mise en place de solutions mobiles, même à façon. • La conception et la fabrication de solutions innovantes de mobilité respectant les directives européennes. ID Services a développé un catalogue complet d’accessoires dont il a la maîtrise de la qualité et des coûts. L’atout d’ID Services ? « La proximité, la réactivité, des solutions simples et éprouvées », répond Christian Busikow, responsable informatique de Staples : « pas d’ouverture de ticket, pas d’attente, pas de casquette de demande, donc pas d’attente ». Un projet est en cours qui verra l’extension du Centre Technique et de Maintenance sur un terrain de 4 000 m² en région RhôneAlpes, afin de pouvoir mettre en œuvre des opérations de fabrication (conception et assemblage d’une gamme complète de PC industriels). Enfin, après l’ouverture fin 2008 de sa filiale asiatique à Taïpei, la création de la filiale américaine constitue le prochain investissement majeur d’ID Services. Son ambition ? Réussir aux États-Unis aussi bien que la maison mère en France et en Europe. Genève, utilisés depuis 15 ans, sont mis à l’ouvrage pour la traçabilité totale des palettes en réception, dans des opérations de cross-docking vers les 33 magasins genevois. La SCA Centre des magasins Leclerc a été la toute première à s’équiper chez TXcom d’Omniom en 1995 : ID Services en assure aujourd’hui la maintenance. De son côté, la SCA Ouest, centrale d’achat Leclerc pour l’ouest de la France, exploite un parc de quelque 180 Scorpyom et Omniom communiquant sur trois réseaux à 433 MHz… Le prestataire de maintenance a nécessairement pour vocation d’intervenir sur tous les matériels, qu’ils soient fixes tels qu’imprimantes ou points d’accès WiFi positionnés en hauteur, comme sur les équipements mobiles (scanners, terminaux vocaux) donnant lieu à un retour en atelier. Il est clair que les constructeurs ont cherché à compenser les pertes de chiffres d’affaires résultant de la baisse des investissements, en se tournant vers le SAV. C’est ainsi que Symbol, après avoir été racheté par Motorola, a implanté une véritable usine de maintenance à Brno en République Tchèque. Sur ce front du service après-vente, la concurrence est féroce entre constructeurs et prestataires de maintenance : il en est même qui refusent de vendre n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:16 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR L’usine de maintenance de Motorola à Brno. leurs pièces détachées au prestataire. « Face à cette situation de monopole, nous reprenons depuis le début des années 2000 des parcs de matériels logistiques (imprimantes, terminaux piétons ou embarqués) pour constituer un stock de pièces détachées. Aujourd’hui, nous continuons sur cette lancée, de façon à assurer la maintenance de produits dont la fabrication est arrêtée », poursuit Laurent Chipier. « Ainsi en est-il de plusieurs terminaux portables qui ont connu un grand succès commercial, mais qui ne sont plus fabriqués :nous sommes encore en mesure d’assurer la réparation des cartes mères des terminaux encore en service . » Service oblige ! « Nos interventions sont 4 fois plus rapides et nos délais adaptés à chaque client », insiste Laurent Chipier. A titre d’exemple, voici deux ans, l’un des 3 concentrateurs du dépôt sec de la SCA Ouest (entrepôt de 50 000 m² à SaintÉtienne-de-Montluc, près de Nantes) est tombé en panne. Impossible de communiquer avec une cinquantaine de terminaux alors que la période estivale battait son plein et que la charge de travail était accrue. Appelé en urgence, ID Services a procédé immédiatement à l’échange standard du concentrateur défaillant, tandis qu’un conseiller tech- Page 31 Intervention sur un terminal Psion Teklogix. nique intervenait sous 4 heures sur site, assurant de nuit la remise en route du système complet dès le lendemain matin. Ceci explique cela : ID Services peut se targuer de 2 500 clients dont 7 des 10 premières enseignes françaises de grande distribution. La marche vers les produits à marque de mainteneur Pour aller plus loin, le prestataire a développé son propre catalogue d’accessoires et de pièces détachées dont il maîtrise la qualité et les coûts : 50 nouvelles pièces détachées (des câbles, des cartes électroniques, des écrans…) en 2008, et 110 nouveaux accessoires et pièces détachées en 2009, offrant à ses clients la capacité de diviser le prix d’achat par un facteur 3. Ce catalogue comporte notamment le casque filaire Voc-Headset (pour terminaux Talkman) dont il se vend 1 500 unités par mois, ainsi qu’une nouvelle gamme de batteries au lithium-ion de haute capacité : par exemple, la SNCF les lui a commandées pour équiper son parc de 10 000 imprimantes utilisées par les contrôleurs dans les TGV, et atteindre une autonomie de 200 tickets. Chez Migros-Genève, elles alimentent les Talkman T2 qui servent de nuit, autorisant la recharge des batteries pour l’équipe du Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 jour. « À Bondoufle, sur notre plate-forme logistique de 22 000 m², le picking vocal est réalisé avec des terminaux vocaux Talkman T5 livrés par Zetes. Ils sont équipés de batteries par ID Services dont le coût est plus de 30 % inférieur aux batteries d’origine et leur capacité très supérieure », confie Christian Bukisow, responsable informatique de Staples. « Autonomie de 8 heures avec les batteries T5 d’origine, contre 15 heures pour celles d’ID Services », précise Laurent Chipier : « leur durée de vie atteint 18 mois, contre 8 mois seulement auparavant ». Dans le contexte actuel de pandémie grippale, la consigne est d’attribuer un casque individuel par utilisateur de terminaux vocaux. Certains envisa- gent d’aller plus loin en exigeant le changement régulier des mousses de protection du micro et des oreillettes toutes les 4 heures, alors qu’habituellement, elles sont utilisées six mois d’affilée. Pour satisfaire la demande, 100 000 mousses ont été lancées en fabrication permettant de satisfaire en une semaine les commandes urgentes. Toutefois compte tenu du coût de remplacement fréquent des mousses et de son implication écologique, ID Services a étudié et lancé en production des caches de protection hygiénique en papier pour micros et oreillettes : fabriqués au Japon, ils sont disponibles depuis la mi-septembre, réduisant d’un facteur 3 à 4 le coût de la protection. Cycle de réparation. JEAN-CLAUDE FESTINGER 31 P32-33_DossierOuv_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:32 Page 32 P32-33_DossierOuv_SL118.qxd:Mise en page 1 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 15:32 Page 33 33 APPROFONDIR ACHETER EMBALLAGES Les emballages logistiques Les supports de manutention traversent les chaînes logistiques sans véritables décisionnaires pour innover dans ce domaine. Et pourtant, des services comme la location de palettes ou la gestion industrielle, des produits comme la palette carton ou des technologies comme la RFID apportent un plus. Pour l’instant, c’est la chasse aux coûts qui prime. Gefco Le Havre en fait l’expérience tous les ans… CONTEXTE TENDANCES LE CAS L’emballage logistique à la veille de sa révolution ............34 Palette carton : une faible empreinte carbone......37 Gefco Le Havre chasse le vide.....................42 Location : une prestation transparente ..............38 Caisse plastique : piquée par la puce................39 Emballage industriel : la gestion industrielle monte en puissance ....40 Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1 34 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 15:22 Page 34 APPROFONDIR ACHETER EMBALLAGES Contexte L’emballage logistique à la veille de sa révolution L’innovation est un concept difficile à faire passer en matière de supports de manutention. C’est la raison du retard de la technologie RFID. En attendant, l’heure est à la chasse aux coûts. Nefab compte pas moins de 50 ingénieurs travaillant sur trois sites en Europe. Le support de manutention est donc une fonction essentielle de la logistique physique mais en même temps relativement subalterne. « La logistique, c’est la tête dans la stratégie et les pieds dans les palettes », plaisantent à ce titre les logisticiens qui préfère volontiers la première à la seconde. En revanche, une décision touchant aux emballages peut rapidement se chiffrer en millions d’euros et se prolonger des années durant. C’est en quelque sorte le paradoxe de l’emballage logistique… Quelques grandes décisions ont cependant marqué la logistique. C’est le cas de l’industrie auto- L 25 mobile en France qui a décidé un jour de sortir les emballages carton des sites de montage des automobiles. 20 ans plus tard, le matériau plastique a pris du poids dans les entreprises. Et la grande distribution s’est emparée de cet emballage (lire p.40). Ce pourrait être aussi le cas de l’utilisation des emballages plastiques dans le transport de produits frais. Cela fait des années que l’on parle de remplacer les palettes bois par des supports plus propres et surtout moins lourds, donc moins litigieux. Une ACV (analyse de cycle de vie) a enfin montré la supériorité du plastique au bout de 25 rotations (lire encadré). Mais C’est le nombre de rotations minimum qu’un bac plastique doit effectuer pour être plus performant sur le plan environnemental qu’une caisse carton. il faudra sans doute encore des années et une volonté de fer pour faire passer à un nouveau matériau dans la pratique. C’est enfin le cas des nouvelles technologies qui pourraient être employées avec succès dans les grands parcs d’emballage. La RFID (radio frequency identification), devenue bouteille à l’encre alors qu’elle n’est pas opérationnelle dans les entreprises, n’a cependant toujours pas décollé. Pourquoi ? Ce n’est pas tant son coût unitaire, qui atteint quelques dizaines de centimes d’euros, que la masse globale d’emballage à tagger (compter par millions), la couverture géographique (à l’éche- 20 % lon continental, voire mondial) et l’équipement en infrastructure que cela suppose. Il n’y a donc en pratique rien de plus facile à tagger un bac ou une palette (tous les fabricants d’imprimantes propose cet équipement) mais rien de plus difficile à rendre opérationnelle la lecture et la gestion de ce bac par l’ensemble des opérateurs d’une chaîne logistique. Le paradoxe de l’emballage logistique s’applique donc bien évidemment à la RFID. Mais après des années de rationalisation et de standardisation des emballages, il s’agit aujourd’hui de franchir un étape supplémentaire en les dotant d’une C’est la différence de coût entre un emballage optimisé et un autre. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 À la loupe En attendant, l’heure est à la chasse aux coûts. Et aux solutions globales ! Plus question pour un fournisseur d’emballages de fournir une simple caisse en carton ou en bois. Il faut l’englober dans la fourniture de services permettant d’optimiser toute la chaîne logistique. Dans le domaine de l’emballage industriel, le Suédois Nefab, spécialisé au départ dans la fourniture de caisses en contreplaqué, cherche ainsi à devenir « le pilote emballage de nos clients en optimisant le coût logistique », explique Olivier de Guitaut, président de la région Europe de l’Ouest de Nefab. La fourniture de services s’est concrétisé par la création de packaging design center. L’emballagiste compte pas moins de 50 ingénieurs travaillant sur trois sites en Europe, basés en Suède, au Portugal et en Hongrie. Il s’agit de concevoir des solutions d’emballage en fonction des circuits logistiques qu’ils parcourent. Rien n’est laissé au hasard pour aboutir à la réalisation du “pack audit”, lequel passe à la loupe les modes de transport, le climat et l’ensemble des contraintes rencontrées par une expédition. Chez Alcatel, le fournisseur d’emballages a ainsi engagé des réflexions sur les embal- 10 Page 35 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR puce électronique. L’événement semble incontournable. Tout le problème est de savoir qui va franchir le pas le premier ? Et qui va en supporter les coûts ou au contraire en tirer les marrons de feu ? L’emballage logistique est en tout cas à la veille de sa révolution… 15:22 lages de protection pour les pièces volumineuses. Résultat : le papier kraft a été abandonné au profit de coussins d’air. « Nous faisons la chasse au vide, ce qui a une incidence directe sur les coûts de transport », explique-ton dans l’entreprise. D’autant que les systèmes de calage ont fait des progrès, comme les nouvelles mousses polyuréthane ou les fameux VCI (“volatil corrosion inhibitor”), ces inhibiteurs volatils de corrosion qui, intégrés aux emballages, empêchent la corrosion de se développer. Un véritable révolution dans l’emballage industriel à l’époque de leur apparition, voici moins de 10 ans. Réduction des stocks Dans le carton ondulé, Kayserberg a mis au point le “pack right”. Une démarche initiée au Etats-Unis, consistant à mettre l’expertise des équipes pluridisciplinaires de l’emballagiste pour apporter une prestation englobant tous les aspects relatifs à l’emballage : image Right pour l’impression, Design Right pour la conception, Eco Right pour l’impact sur l’environnement et enfin Supply Right. Avec ce dernier, il s’agit de sécuriser les approvisionnements, d’offrir une gestion sur-mesure des stocks et des outils de collaboration informatisés ainsi que de s’engager contractuellement sur les performances. Supply Right a été appliqué avec succès sur le site Gefco du Havre (lire p. 42), qui doit dimuner ses coûts de 5 % par an ! De son côté, la société Daher propose à certains de ses clients un contrôle de toute la chaîne logistique, de l’arrivée des La grande distribution rattrape son retard. Partie bien après l’industrie automobile, elle gère aujourd’hui 10 fois plus de supports de manutention plastique. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 Des emballages réutilisables dans les produits frais ? Utiliser les bacs plastiques réutilisables dans les produits frais ! C’est l’idée lancée par Bertrand Bompas, directeur des opérations GMS chez Stef-TFE et Michel Corso, directeur logistique des Fromageries Bel, tous deux membres de l’association Demeter. Pour eux les bacs réutilisables permettent un meilleur taux de remplissage des véhicules que les emballages carton, trop hétérogènes. Pour prouver la faisabilité du passage à ce nouveau support de manutention, un test a été réalisé en grandeur nature entre une usine Bel à Evron (Mayenne) et des points de vente Casino et Carrefour en passant par les entrepôts Stef-TFE et ceux du logisticien Kühne+Nagel. Les enjeux de ce test ont aussi consisté à réduire la masse des déchets sur la chaîne logistique, à optimiser le transport par l’utilisation de palettes hautes et stables, mais aussi à réduire les nombreux litiges pour casse. Parallèlement, une analyse de cycle de vie (ACV) a été réalisée pour élaborer un bilan environnemental précis et finalisée en février 2009. Le bac retenu était un bac Chep (300 x 400 x 130) permettant de placer 120 colis sur une palette contre 144 avec les caisses en carton. Résultat : le bac plastique “passe” mieux en magasin et en entrepôt. Mieux appréhendé sur le plan de la manutention, il permet notamment une gestion plus organisée et une optimisation du montage des palettes hétérogènes. Et surtout, les premiers résultats de l’ACV montre un bilan écologique en faveur des emballages réutilisables après 25 à 45 rotations de la caisse plastique. Un résultat clair et net, à nuancer cependant sur le plan économique. Le test n’a en réalité pas permis de trouver un avantage, voire le contraire. « Mais l’échantillon était sans doute trop restreint. Un test à plus large échelle permettrait sans doute de tirer un bilan économique neutre pour un bilan environnemental favorable. » Le sujet va donc être repris. La visite des enseignes Tesco en Angleterre ou de Colruyt en Hollande, les plus avancés d’Europe en la matière, est notamment prévue. 40 % C’est le taux de pénétration des emballages plastiques dans la grande distribution. 35 P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1 36 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 15:23 Page 36 APPROFONDIR ACHETER EMBALLAGES Constatez-vous la montée en puissance des services dans votre métier ? pièces à leur réexpédition après la formation des colis. Sur sa plate-forme de Marly La Ville, sont réceptionnés et expédiés les équipements nécessaires à la mise en œuvre d’une infrastructure de téléphonie mobile. Sur 25 000 mètres carré de surface de stockage, 50 à 60 personnes expédie la bagatelle de près de 200 000 téléphones mobiles par an. Nec plus ultra de ce conditionnement, le logiciel informatique indique à l’opérateur chargé de l’expédition le type d’emballage et de calage selon le volume total des pièces et leur destination. Du véritable sur-mesure ! Non contents de réduire les coûts, les industriels réclament surtout l’implication des emballagistes dans la réduction de leurs propres stocks d’emballages. « Nous n’avons plus que deux à trois jours de stock contre 10 à 15 jours auparavant », explique Dominique Lienhart, responsable des approvisionnements de Kronenbourg qui achète une vingtaine de références carton d’emballages à Kaysersberg. Chez Alcatel Lucent, l’emballage des baies électroniques est externalisé et géré par le fournisseur Nefab avec qui a passé un contrat de progrès. « Tous les ans, ils doivent nous proposer des optimisations sur l’emballage pour réduire le coût », indique Maxime Oubrayrie, responsable logistique EMEA d’Alcatel Lucent. L’emballage dit tertiaire révèle très nettement cette tendance à la montée en puissance de la logistique dans ce secteur. Demain sans doute, toute l’industrie de l’emballage sera concernée. GILLES SOLARD FABIENNE LIOTHAUD, responsable sourcing chez Nefab « C’est une tendance chez nos donneurs d’ordre. On gère de plus en plus la problématique emballage dans la supply chain des clients, du cahier des charges en collaboration avec le bureau d’études jusqu’à la mise en place d’un hub dédié pour réaliser des services à valeur ajoutée en fonction des contraintes de stockage ou de livraison sur site. Formé à l’emballage par l’école d’ingénieur Esiec, je suis en effet amenée à réaliser de plus en plus de tâches liées au supply chain management. » PIERRE SAUGEOT, responsable développement des emballages logistiques chez Smurfit Kappa « Oui, en logistique c’est clair. Nous fournissons d’ailleurs une solution complète d’emballage complète (caisse+ fermeture+systèm e de calage par thermorétraction) pour le e-commerce et la logistique de préparation de commandes. Nos clients sont en outre des logisticiens préoccupés par le délai de réactivité. En plus de l’emballage, nous pouvons fournir un conseil pour les machines, la fermeture et le système de calage. » PATRICE JORGE, directeur France d’Europool « Nous ne contentons plus de fournir des bacs plastiques. On nous demande aujourd’hui de gérer l'ensemble des retours des emballages bacs, palettes, conteneurs mais également les déchets recyclables. Notre avenir va s’articuler sur l’intégration dans les chaînes logistiques de nos clients et la logistique des retours. Nous disposons ainsi de plusieurs centres de gestion des retours d’emballages. En France, si nous arrivons à travailler avec la grande distribution nous aurons notamment des centres de lavage et de services dans les grands centres urbains.» n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:23 Page 37 P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1 38 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:16 Page 38 APPROFONDIR ACHETER EMBALLAGES Palette carton Une faible empreinte carbone Recyclée et recyclable, la palette carton est imbattable sur le plan environnemental pour un prix identique à la palette bois. e sujet de la palette carton ne date pas d’aujourd’hui. Il avait même rencontré un certain succès au début de la décennie avec le lancement d’une formule de location avant de retomber dans un demi oubli. Kaysersberg relance aujourd’hui l’intérêt sur ce produit à l’occasion de la fixation des nouvelles orientations stratégiques prises par le groupe. Le cartonnier veut ainsi se positionner comme un multi-spécialiste dans un certain nombre de domaines dont le PAV (prêt à vendre), la PLV (publicité sur le lieu de vente), les emballages industriels, les emballages bimatériaux et la palette carton Kay Pal. La palette carton se décline autour de 4 axes principaux : l’export, l’industrie, la préparation de commande et les supports PLV. L’entreprise dispose ainsi de deux machines italiennes (Bini) à Saint Just et Kunheim. Et une troisième machine de production sera installée dans le grand Ouest fin 2009. De quoi inonder le marché, si celui-ci venait à généraliser ce support de manutention. Le dernier modèle sorti par Kaysersberg est une palette sécable par une bande d’arrachement Klean Cut. « Le carac- L 100 % tère modulaire de la palette carton Kay Pal permet d’en offrir de nombreuses déclinaisons qui garantissent à chaque client la faculté de trouver le modèle qui répondra en tous points à ses besoins, lui permettant ainsi d’optimiser la gestion de sa chaîne logistique », assure Marc Chiron, directeur marketing de l’emballagiste. Le support à faible empreinte de carbone permet d’optimiser de 5 % à 10 % le taux de remplissage d’un camion. Des arguments forts dans un contexte où le développement durable est mis en avant par les entreprises. Encore faut-il que le prix suive. « Il est identique à celui d’une palette traditionnelle », avance J. Lienhardt, président de Kaysersberg. Le poids en moins… La palette carton tente donc de se frayer un chemin dans ce monde des emballages logistiques. Fabriquée à partir de matériaux recyclés et assemblés avec des composants entièrement bio dégradables, la palette est 100 % recyclable en fin de vie. Et imbattable sur le plan environnemental : le carton ondulé qui compose entièrement le support de manutention ne nécessite ni traitement, ni pesticide pour répondre aux normes export. Or un traitement anti-fongique à l’export La palette carton est recyclable à 100 % en fin de vie. coûte à peu près un euro par palette. Actuellement en test sur un certain nombre de sites, elle ne laisse aujourd’hui pas indifférent les industriels. « Une étude est en cours pour substituer la palette bois à la palette carton en demi ou en quart de palette », explique Eric David, responsable des achats chez FM Logistic. Mais le prestataire étudie également d’autres solutions, telles que le remplacement du bois par des planchers agglomérés, ne nécessitant pas non plus de traitement. À suivre… GS Monique Ranou, la grande référence Les sites industriels a avoir testé et adopté la palette carton se comptent sur les doigts de deux mains en France. Monique Ranou, le plus gros fournisseur en charcuterie de l’enseigne Intermarché (ITM), est un de ceux là. Introduite en juin 2002, la palette carton représente aujourd’hui 120 000 mouvements palette par an sur le site de Quimper, dans le Finistère. Sur ce site automatisé, 40 personnes sont concernées par la préparation de commandes. Quotidiennement, plus de 100 tonnes de marchandises sont préparées, représentant 45 000 cartons et 350 palettes au sol. « La palette carton n’est pas plus cher que la palette bois et je réalise des économies avec l’aspect ergonomique de ce produit », explique Pascal Espern, responsable logistique de Monique Ranou. Il trouve aussi son compte avec les retours d’emballage : 952 palettes carton remplissent un camion contre la moitié avec la palette bois. Un satisfecit qui a contribué à étendre le support dans le groupe : les salaisons Onno à Pontivy, Triskel à Lorient, Moulins de la Marche à Châteaulin, Capitaine Cook à Clohars Carnoet et deux sites ITM en Rhône-Alpes sont aujourd’hui utilisateurs. Ce qui représente 250 000 mouvements par, soit 60% des mouvements de palettes. 5 % 10 % La palette carton permet de gagner 5 % à 10 % de place sur le remplissage d’un camion. à n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:16 Page 39 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com Location de palettes Une prestation transparente La location des palettes tarde à s’imposer sur certains marchés. a location de palettes poursuit son bonhomme de chemin. Cette activité de services qui a véritablement décollé en France au milieu des années 1990 touche aujourd’hui à presque tous les secteurs économiques, à l’exception toutefois du hard discount et des produits frais, encore réticents. Dans la grande distribution, les boissons, les produits secs ou la droguerie, la location de palettes représente une part majoritaire des flux. « La palette a été externalisée au même titre que le transport ou le stockage », analyse Xavier Goubbe, directeur général de LPR. Ce métier qui exige un ticket d’entrée élevé explique un nombre d’acteurs restreint sur ce marché. Avec 36 millions de mouvements de palettes par an, Chep est leader sur ce marché devant LPR (20 millions de mouvements) et IPP Logipal, largement derrière. Après des années de croissance, la location de palette a sans doute dépassé la moitié du marché de la palette. Elle arrive aujourd’hui L 2,5 devant la palette dite “échange” (la palette Europe) qui représente 45 % des volumes totaux. Le reste étant constitué par la palette perdue, à hauteur de 4 à 5 % du marché. Un métier éminemment logistique. « C’est la mise à disposition du bon produit au bon endroit », décline PierreYves Corbière, directeur général de Chep France. Le coût de la prestation dépend essentiellement de l’équilibre économique de chacun des flux de transport de ces supports de manutention. Un équilibre en évolution constante et qui doit être retrouvé régulièrement : compter de 2,5 à 3,5 euros en moyenne la rotation, sachant que ce prix peut être largement dépassé sur certaines destinations. Le grand atout de la location est la transparence de la prestation pour le client du loueur. Ce l’est sans doute beaucoup moins pour la palette échange où 40 % des coûts sont supportés par les transporteurs – la gestion d’une palette échange coûterait de 1 à 1,8 euro la rotation pour le transporteur - souvent inca- Le coût de location d’une palette revient à 2,5 euros au minimum par rotation. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 pables de répercuter coûts à leur client. Les loueurs de palettes bois ne sont cependant plus les seuls à proposer une offre de location. Il faut désormais composer avec la palette plastique recyclée ! Smartflowpooling a été créé début 2007 avec cette idée de proposer une alternative. Le problème de la nématode du pin, la nécessité de trouver des palettes sèches ou plus hygiéniques que le bois et surtout la problématique des coûts logistiques donnent une chance à ce nouveau matériau. « Avec la palette bois, 80 % des coûts sont incompressibles dont la moitié sont dus à des problèmes de casse. Or la palette plastique ne casse pas », explique Olivier Pages, directeur général de Smartflowpooling, calculette en main. Pour cinq rotations par an, il estime que la palette bois coûte 2,8 euros contre 2,5 à 2,55 euros pour le plastique. Sa principale référence : un pool de plusieurs dizaines de milliers de palettes plastiques pour la préparation de commandes textile des magasins Carrefour. 40 % GS Les groupes adoptent la location Le groupes industriels, comme Kronenbourg ont de plus en plus tendance à passer à la formule de la location de palettes. Nestlé a même cette année référencé le loueur LPR comme fournisseur agréé pour l’ensemble des divisions du groupe au niveau européen. Tout a commencé par Nestlé Waters, client de LPR en France et au Bénélux depuis 10 ans. Plusieurs millions de palettes rouges sont ainsi livrées chaque année pour la distribution des marques Vittel, Contrex, Perrier et Valvert. En 2009, Nestlé a décidé de renforcer sa collaboration en signant cette fois un contrat cadre entre le loueur et le groupe basé à Vevey en Suisse, qui fixe les principes d’échange très collaboratifs pour une gestion efficace de la supply chain. « Nous cherchons à développer notre partenariat avec LPR mais l’accord européen laisse la liberté à chaque division de lancer des appels d’offre auprès de deux fournisseurs de gestion-location de palettes selon leurs critères industriels propres », explique Martin Weder, directeur logistique Europe de Nestlé. Avec la palette échange, 40 % des coûts sont supportés par les transporteurs. 39 P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1 40 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:16 Page 40 APPROFONDIR ACHETER EMBALLAGES Caisse plastique Piquée par la puce De tous les emballages logistiques, la caisse plastique est le contenant le plus à même d’intégrer une puce RFID pour passer d’un traçabilité palette à une traçabilité bac. e monde des plasturgistes est en ébullition. D’abord par que les caisses tirent aujourd’hui le marché des plastiques avec une croissance presque à deux chiffres en 2008. Ensuite parce que les nouvelles technologies ont commencé à prendre possession de ce support de manutention. L’exemple souvent avancé de la criée du Croisic, équipée de puces RFID (radio frequency identification) en 13,56 MHz, est aujourd’hui loin derrière. Aujourd’hui, les loueurs de caisses ont largement taggé leurs pools, à l’image d’Europool qui gère de cette façon plus de 2 à 3 millions de bacs. La progression des bacs plastique dans l’industrie est bien une réalité. Cela a commencé par l’automobile dont les sites d’assemblage « ne pouvaient plus ressembler à des usines à carton », déplorait à l’époque Louis schweitzer, ex pdg de Renault. Le mouvement du lean management qui s’est amplifié depuis quelques années dans le monde automobile a largement relayé ce mot d’ordre. Les constructeurs automobile ont ainsi largement adopté le matériau comme support de manutention. Ainsi, Renault dispose depuis quelques année d’un parc de plus de 500 00 palettes plastique. Et PSA vient de franchir le pas de la palette plastique avec un premier parc de 12 000 palettes plastique destinés aux flux portugais. Un pays touché par la nématode du pin, une maladie de la palette bois. Du coup, le constructeur décidera à la fin de l’année si une généralisation de la palette plastique est jouable. Car si ce matériau est trois fois plus cher que le bois, c’est également un emballage réutilisable à l’infini dans le cadre de pools circulant dans des boucles fermées entre équipementiers et constructeurs. On voit cependant mal ce matériau sortir des boucles fermées. « C’est un marché de 500 000 Le constructeur Renault dispose d’un parc de 500 000 palettes plastique. L niche, idéal pour l’ultra-frais », estime ainsi Pierre-Yves Corbière, dg de Chep France. Plus que des palettes, l’automobile est aujourd’hui friande de caisses et bacs plastique. Gefbox, l’opérateur emballage de PSA, constate cette montée en puissance. Celui qui gère 160 000 bacs par jour et pilote la bagatelle de 40 millions de mouvements par an voit le nombre d’unités de manutention en hausse constante chez PSA. L’opérateur dispose de huit centres de lavage en Europe, proche des centres d’assemblage des constructeurs. Des centres qui peuvent être aujourd’hui soustraités à des opérateurs extérieurs comme à Metz. Mais l’industrie du bac plastique risque d’être surtout boostée par la puce RFID. Partout en Europe, des projets se développent en ce sens. Ainsi l’enseigne belge Delhaize a lancé “DC Fresh 2”, un projet qui a pour ambition de passer d’une traçabilité au niveau de la palette à une traçabilité au niveau du bac pour toutes les expéditions destinées à l’entrepôt de Zellik en Belgique. Ces nouveaux bacs appartenant à Delhaize et gérés par Euro Pool System, seront progressivement mis à disposition des fournisseurs. De fait, le marché de la grande distribution est aujourd’hui 10 fois supérieure à celui de l’automobile… GS Auchan lance la RFID dans le rayon fruits et légumes La grande distribution est volubile lorsqu’il s’agit de parler de l’analyse de cycle de vie des bacs plastiques. Beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’évoquer la RFID, un véritable sujet tabou. « Les enseignes refusent absolument de communiquer sur ce sujet », se désole Didier Gerfaud, rédacteur du journal de Schoeller Arca Systems, fournisseur de contenants plastiques. le support peut être l’occasion de réorganiser les flux, notamment dans le domaine des produits frais, l’un des moins bien optimisés en matière de conditionnement. Il est surtout un excellent support de la traçabilité, la RFID notamment. La rationalisation des emballages du rayon fruits et légumes est à l’ordre du jour des enseignes depuis des années, dont Auchan qui a lancé un projet RFID en début d’année. Le taux de pénétration du bac plastique atteint ainsi 40 % des contenants aujourd’hui en France. L’équiper de puces RFID a un sens pour ce rayon à forte rotation. Lui rajouter un antivol a également un intérêt pour empêcher les particuliers de s’équiper de ce contenant dont le taux de perte le plus bas possible est déterminant dans la gestion du support. 40 MILLIONS Gefbox, la filiale de PSA, gère 40 millions d’emballages retournables soit 10 % de plus que le numéro un français de la location de palettes. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:16 Page 41 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR Emballage industriel La gestion industrielle monte en puissance L’emballage industriel s’est profondément restructuré pour donner naissance à des leaders qui se diversifient dans la gestion industrielle. apparition du conteneur aurait pu tuer le métier d’emballeur industriel. Il l’aura en réalité structuré, au prix d’une intense adaptation. Certes, ce métier qui consiste à emballer les objets volumineux pour des destinations lointaines a gardé par nécessité son caractère artisanal. Mais parallèlement, la profession s’est organisée. Elle a su remplacer les tournemains issus, en gros, de la marine à voile par une batterie de logiciels permettant de remplir les exigences modernes de réduction de coûts. Car la différence entre un emballage optimisé et un autre est de 20 %. Pas négligeable lorsque l’on sait que le coût du service atteint en moyenne 10 % de la valeur de l’objet transporté… Pour assurer cette adaptation, il aura fallu dépasser la dimension artisanale. Une entreprise comme Soflog a ainsi racheté les petites entreprises à tour de bras pour constituer un groupe digne de ce nom. Dernier en date et non le moindre : le L ‘ 10 % rachat de Telis (70 millions d’euros de chiffre d’affaires), alors dirigée par Nicolas Nonon. Réalisé en février 2007, ce rachat deux ans plus tard par une fusion juridique et sociale pour donner naissance à Soflog Telis, un acteur désormais majeur pesant 180 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec 52 sites et deux filiales française (LGE à Belfort avec Heppner et Velay-Bernard depuis janvier 2008), l’entreprise dispose de plates-formes sur l’ensemble du territoire, appropriés à des flux en provenance du monde entier. Un chiffre permet de visualiser sa capacité de transformation : Soflog-Telis emballage 2 millions de mètre carré par an. De quoi mettre en boîte l’ensemble des tours de la Défense ! En se structurant, le métier d’emballeur industriel change. Certes l’emballage industriel et le conditionnement représentent encore 60 % de l’activité de Soflog-Telis. Mais la gestion industrielle n’a pas cessé de monter en puissance : approvisionnement en C’est en moyenne le coût d’une prestation en emballage industriel par rapport à l’objet à transporter. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 Un colis de 700 tonnes ! Dans la nuit du samedi 27 au 28 septembre 2008, LGE a assuré le convoyage exceptionnel par transport ferroviaire et sur une distance de 150 kilomètres de la plus grosse turbine de centrale nucléaire du monde, conçue par Alstom. Un stator d’alternateur nucléaire de près de 450 tonnes qui a quitté Belfort, lieu de sa production, pour être convoyé jusqu’à la centrale nucléaire d’Oskarshamm, au Sud-Est de la Suède. « Il faut remonter à plus de dix ans pour retrouver le convoyage d’une telle pièce en France », se souviennent les expert de LGE. Il aura fallu trois années de préparation et de déploiement d’un dispositif spécifique pour relever ce défi : fabrication d’un wagon spécial de 32 essieux et réaménagement d’une voie ferrée pour permettre le passage du convoi au dessus des rambardes d’un pont. Et adaptation d’un portique du Port Autonome de Strasbourg, passé de 350 à 460 tonnes, pour le transfert du wagon à la barge. Il va sans dire que la partie la plus complexe a été l’étude de faisabilité, dans laquelle le parcours du colis, d’un poids de 700 tonnes au total, a été vérifié mètre par mètre… bord de chaîne, préparation des matières premières et de lots, contrôle qualité, peinture industrielle, pasage de câbles… « Nous gérons des flux et non des stocks », souligne Bruno de Chaisemartin, pdg de l’entreprise qui a compris qu’il s’agissait de s’inscrire dans la problématique de chaînes logistiques longues et complexes. Paradoxalement, plus ce métier se modernise moins il 20 % doit quitter ses attaches avec son savoir-faire de base. Raison pour laquelle, l’entreprise a mis sur pied un programme de formation dont l’objectif est la transmission des connaissances des “anciens”, sachant qu’il n’existe pas d’école formant à ces métiers. Faire du nouveau avec de l’ancien n’est pas forcément une compétence à la hauteur de tout le monde… C’est la différence de coût entre un emballage optimisé et un autre. GS 41 P42-43_DossierPartieIII_SL118.qxd:Mise en page 1 42 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:24 Page 42 APPROFONDIR ACHETER EMBALLAGES Le cas Gefco fait la chasse au vide Tous les ans, le site CKD Gefco du Havre doit réaliser 5 % de gains. D’où une course à l’optimisation du remplissage des conteneurs et à la rationalisation des emballages avec son soustraitant intégré Larousse Emballage. e site Gefco du Havre est le seul entrepôt logistique mondial de PSA concernant les expéditions en CKD (completely knock down), opération selon laquelle une voiture est expédiée à l’autre bout du monde en pièces détachées. L’exportation de ces pièces à destination de l’Argentine, du Brésil et de la Chine essentiellement requiert des unités de manutention solides pour résister à des semaines de transport maritime dans des conditions d’hygrométrie (jusqu’à 70 % d’humidité) et de température (80 °C) difficiles. Nombreuses aussi puisque le site a expédié 2,2 millions d’unités de conditionnement (UM). Et en constant accroissement de 15 % à 20 % par an : en 2010, les UM passeront à 2,5 millions, malgré un chômage technique de plusieurs mois L en début d’année ! La croissance du CKD est d’ailleurs un paradoxe. Ce mode opératoire qui consiste à expédier dans les pays émergents devrait logiquement se réduire au fur et à mesure que ces pays se structurent pour fabriquer sur place les pièces automobile. « En Chine, 95 % des composants sont intégrés localement », explique Jean-Pierre Gauthier, directeur du site Gefco. Les 10 % restants comme des pièces spéciales de fonderie sont importés d’Europe via le site havrais. En réalité, chaque nouveau véhicule comporte son lot de pièces nouvelles que les soustraitants locaux ne peuvent produire, comme les nouveaux pare-brise athermiques de la C5. Et la multiplication des nouveaux modèles entraîne fatalement une progression des pièces à livrer au lointain. « Notre rôle consiste à massifier les flux des fournisseurs européens pour alimenter les clients lointains », explique Jean-Pierre Gauthier. Une massification qui vise notamment à optimiser le remplissage des conteneurs. Le site voit passer quotidiennement la bagatelle de 10 000 UM. De quoi remplir une cinquantaine de conteneurs de 40 pieds. Tout l’enjeu consiste à remplir au maximum ces conteneurs. Un processus effectué sans aucun logiciel. « Cela retarde le processus de remplissage », estime le logisticien. Mais à raison de 2 500 dollars le voyage, il s’agit de gagner le maximum. Car chaque mètre cube gagné dans le conteneur rapporte 40 euros. Or Gefco s’est engagé vis à vis de sa maison mère à réaliser 5 % de gains par an. Jusqu’à présent, Jean-Pierre Gauthier est n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P42-43_DossierPartieIII_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:25 Page 43 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com arrivé à honorer son contrat par la standardisation des emballages, devenus des sous-multiples du conteneur. Ce qui permet aujourd’hui d’assurer un taux de remplissage à 97 % des conteneurs. Mais ces derniers n’ont pas tous la même taille selon les destinations et les standards de la logistique mondiale ont aussi évolué : 80 % sont en format “high Cube”, 25 centimètres plus haut que le 40 pieds. « Il faut sans arrêt s’adapter aux vecteurs logistiques mondiaux », reconnaît le logisticien. JEAN-PIERRE GAUTHIER, directeur du site Gefco « Le grand axe de réduction des coûts consiste à mettre la matière juste nécessaire autour des pièces. » Pour réaliser des gains, les emballages permettent de faire des progrès importants. « Le grand axe de réduction des coûts et de productivité consiste à mettre la matière juste nécessaire autour des pièces », souligne Jean-Pierre Gauthier qui est allé jusqu’à intégrer son fournisseur d’emballage dans ses murs. Larousse Emballage, filiale de Kaysersberg (groupe DS Smith) a délégué une équipe de six personnes pour fabri- quer quotidiennement 500 emballages par jour sur 1 000 m² de l’entrepôt du Havre. Ce partenariat Gefco/Kaysersberg a permis de faire sensiblement évoluer le conditionnement. L’emballage de type caisse en bois, qui revient de 500 à 600 euros l’unité, a été progressivement éliminé. Les techniciens méthode ont à la place mis au point une solution complète à base de bois, ce carton et de plastique : le bois est une palette phytosanitaire, traitée thermiquement conformément à la norme Nimp 15 et associé à 4 coins plastique agrafés avec un carton ondulé emboîté. Le tout forme ce que Gefco nomme un “carton palette”. Un ensemble, testé et validé par le LNE (laboratoires national d’essais), dont le coût a été divisé par quatre par rapport au bois et dont le volume est infiniment réduit. Résultat : Gefco Le Havre arrive à faire tenir le contenu de 100 camions en 50 conteneurs. Un exploit ! Objectif 22 minutes Outre l’emballage, le site est confronté au facteur temps. « 80 % des flux doivent quitter l’établissement dans les 48 heures et 100 % dans les quatre jours, sinon c’est l’avion », prévient Jean-Pierre Gauthier. Autant dire que le site du Havre n’est en réalité qu’un encours de production et non un lieu de stockage. Pour accélérer les flux, l’entrepôt a été automatisé de façon à traiter 18 000 unités de conditionnement par jour. Lorsque le colis ne rejoint pas directement de centre de conditionnement, le transstockeur le place en attente dans un stock tampon de 5 000 emplacements les pièces destinées au petits Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 La gare d’expédition a été dotée d’une pesée robotisée qui effectue le pesage, l’étiquetage et la pose du tag. points de chute. Elles seront regroupées deux fois par semaine pour réaliser des conteneurs complets. De son côté, le sous-traitant emballage travaille en flux synchrone pour monter les UM en fonction des besoins du conditionnement. L’ensemble du site travaille en flux tendu puisque la consommation d’une boîte de vitesse en bord de chaîne de l’usine chinoise déclenche le processus d’approvisionnement de l’unité de conditionnement équivalente. Et pour réaliser de nouveaux gains, Jean-Pierre Gauthier ne manque pas d’idées. Voici un an, la mise en place d’un chantier lean de 10 personnes a permis de réduire le temps de chargement d’un conteneur maritime, passé de 61 minutes à 37 minutes. Avec l’objectif d’atteindre les 22 minutes ! Enfin, notre logisticien réfléchit sérieusement à la palette carton pour remplacer le bois. Un calcul qui pourrait s’avérer intéressant avec une palette constitué d’une semelle unique. Là encore, les techniciens de Larousse vont devoir plancher pour étudier la faisabilité de l’opération… GILLES SOLARD La RFID monte en puissance Gefco continue de tester la RFID après avoir changé de fournisseur et recruté Pack Product. Deux portiques ont été installés sur deux des six quais du site du Havre. Bientôt, tous les flux destinés à la Chine passeront sous ces portiques pour permettre l’identification des colis. En amont, la gare d’expédition a été dotée d’une pesée robotisée qui effectue le pesage, l’étiquetage et la pose du tag. Quand le cariste passe sous le portique, la palette est lue. Cette lecture doit permettre de réduire le taux d’anomalie à moins de 1 pour mille contre 2 pour 1 000 à ce jour. Le piéton traditionnellement associé au cariste pour lire l’étiquette Galia du colis ne sera donc plus nécessaire début 2010, lorsque le système sera opérationnel. A terme, l’équipement des six quais en portiques de lecture automatique permettra de réaliser une économie annuelle de 240 000 euros et le personnel sera affecté à d’autres tâches liées au développement de l’activité. 43 P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1 44 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:46 Page 44 APPROFONDIR ACHETER USINES Les machines de fin de ligne Banderoleuses, cercleuses, fardeleuses, encaisseuses, robots de palettisation : toutes ces machines sont employées en fin de ligne de conditionnement pour créer des unités aptes à êtres manipulées et transportées. es lignes de conditionnement des produits sont nombreuses et variées. Elles ont toutes une utilité propre et on les trouve principalement dans les lignes de produits alimentaire, mais elles servent aussi en pharmacie ou pour les cosmétiques. La demande en machines d’emballage et de conditionnement varie d’un secteur à l’autre en fonction du type de produits ainsi que des cadences de production souhaitées. L’emballage dit tertiaire, ou suremballage, est dédié aux opérations logistiques, afin de rendre les contenants aptes à la manipulation et au transport dans les meilleures conditions de sécurité. Selon la société d’études MSI (www.msietudes.fr), qui a réalisé une étude sur « Le marché des machines d'emballage et de conditionnement en France 2005/2010 », les machines à emballer et empaqueter sont destinées à trois fonctions principales : le groupage, le suremballage et la palettisation. Le groupage peut être réalisé par une machine à fonction simple. La fonction de groupage peut également être L intégrée dans une machine à fonction combinée. Le suremballage utilise deux types de matériaux : le carton et le film plastique. Il existe plusieurs types de carton comme le carton ondulé ou le carton micro cannelure. Le carton peut être utilisé sous forme préformée ou sous forme découpée. L’encaissage ou encartonnage a pour but de placer les unités de vente consommateur (UVC), c’est-à-dire les produits, dans des caisses de carton ondulé dites américaines. Puis viennent le cerclage et l’agrafage, technique d’emballage dont le rôle est d’assurer le maintien et la protection des produits transportés. Améliorer le travail des opérateurs Les matériels utilisés pour le cerclage sont des feuillards (bandes en rouleaux) métalliques ou plastiques. Le fardelage consiste à envelopper les caisses avec un film plastique rétractable. Le fardelage peut être avec ou sans soudure. Le banderolage est une opération similaire réalisée avec des machines dotées d’un bras, d’un anneau ou d’une table tournante. Le suremballage est aussi appelé wrap around (de wrap, envelopper en anglais). Dernière étape : la palettisation, qui sert à grouper un certain nombre de colis sur un support, la palette. L’opération de groupage est faite par etc. Ils sont de plus en plus fins tout en étant plus résistant. Ainsi, les films rétractables sont passés en quelques années d’une épaisseur de 120 microns à moins de 45. Les utilisateurs peuvent ainsi investir dans des machines de palettisation qui utilisent moins d’épaisseur de film et « Pour la palettisation, de nouveaux films, de plus en plus fins et résistants ont été mis au point. » un palettiseur. D’abord manuelle, puis semi-automatique, cette opération a été mécanisée pour améliorer les conditions de travail des opérateurs logistiques. Quelle que soit la nature de l’emballage primaire (type, forme, résistance), le film rétractable protège et présente efficacement les produits à moindre coût. En ce qui concerne la palettisation, dernière étape du conditionnement, de nouveaux types de films ont été mis au point dans divers matériaux : polyéthylène (PE), polyéthylène basse densité (PEBD), polypropylène (PP), donc moins coûteuses. Les critères pour le choix de ces différentes machines sont les types de manipulations demandées, la capacité de charge, la précision, la vitesse et les outils de préhension. Question prix, la fourchette est large, de quelques dizaines de milliers d’euros pour une fardeleuse à plusieurs centaines de milliers pour une machine combinée. Parallèlement à la vente, de plus en plus de solutions de location-vente, avec des contrats « full service » , sont proposés par les fabricxoants et importateurs de machines. PATRICK CAPPELLI n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:46 Page 45 P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1 46 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:46 Page 46 APPROFONDIR ACHETER FIN DE LIGNE ROBOT D’ENCAISSAGE IRB 260 D’ABB Le robot d’encaissage IRB 260 d’ABB est conçu pour une intégration facile sur les lignes de conditionnement et il peut travailler près de sa base pour minimiser l’espace au sol. Fonctionnant avec quatre axes, son utilisation autorise des concepts d’emballage flexibles. Son indice d’étanchéité eau/poussière IP 67 en fait un robot conforme aux impératifs sanitaires de l’agroalimentaire. Comme les autres robots ABB, l’IRB 260 est piloté par l’armoire de commande IRC5. Associé au logiciel de vision PickMasterTM, il peut être doté de fonctions supplémentaires telles que le déplacement dynamique des convoyeurs. Fabricant : ABB Distributeur : ABB Nom de l’équipement : robot IRB 260 Caractéristiques techniques : robot d’encaissage 4 axes ; capacité de charge maximale de 30 kg ; rayon d’action de 1,56 m ; rapidité de 50 à 60 cycles/min (charge de 10 kg) ou 35 à 40 cycles/min (charge de 20 kg) Options : nc Domaines d’application : encaissage BANDEROLEUSE B81 DE CENPAC La banderoleuse B81 distribuée par Cenpac a été spécialement conçue pour banderoler plus de 40 palettes par jour. Cette machine s’inscrit dans la démarche environnementale car elle permet de banderoler les palettes avec moins de film donc moins de déchets et plus d’économie. Elle peut utiliser tous les films avec colle intérieure ou extérieure. Grâce au système exclusif Cenpac, le passage du film dans le chariot est très rapide. Fabricant : nc Distributeur : Cenpac Nom de l’équipement : banderoleuse B81 Caractéristiques techniques : pré-étirage motorisé ; cellule de détection de hauteur des palettes ; quatre programmes de banderolage ; conforme à la réglementation CE Options : système de pesage intégré ; plateau évidé pour transpalette ; pince coupe ; version inox de la machine pour une utilisation en milieu humide Domaine d’application : banderolage sous film étirable de tous types de palettes ROBOT DE PALETTISATION IRB 660 D’ABB Le robot de palettisation IRB 660 d’ABB s’adresse à la majorité des opérations de palettisation pour les sacs, les boîtes, les caisses, les bouteilles. Ses quatre axes et son rayon d’action de 3,15 mètres lui permettent de couvrir de larges cellules de palettisation et de gérer jusqu’à quatre convoyeurs de chargement, deux piles de palettes, un paquet de feuilles intercalaires et quatre convoyeurs de déchargement. Deux versions sont disponibles selon la capacité de charge nécessaire, la version 180 kg ou 250 kg. Il est étanche IP 67 et peut donc s’utiliser dans les environnements les plus sévères Fabricant : ABB Distributeur : ABB Nom de l’équipement : robot IRB 660 Caractéristiques techniques : robot de palettisation 4 axes ; capacité de charge : 250 kg ; rayon d’action de 3,15 m ; poids : 1650 kg ; embase au sol : 1136 x 850 mm Options : nc Domaines d’application : manutention ; palettisation ROBOT DE PALETTISATION PR5 DE CERMEX Le robot de palettisation PR5 de Cermex peut emporter une charge allant jusqu’à 750 kg. L’enveloppe de travail du robot est large et sans angle mort. La gestion des mouvements est assurée par une commande numérique située au pied du robot. La gestion de la périphérie (manutention des cartons, des palettes, gestion des magasins, affichage des défauts et des marches à suivre) est assurée par un automate. La sélection des formats, l’arrêt de la machine en fin de palette complète se font de façon indépendante (possibilité de changer de format, de vider ou arrêter une voie sans perturber la production des autres voies). Fabricant : Cermex Distributeur : Cermex Nom de l’équipement : robot de palettisation PR5 Caractéristiques techniques : Xoooooooooo Options : manipulateur robotisé 4 ou 6 axes Domaines d’application : fin de ligne de conditionnement n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:46 DÉCOUVRIR CERCLEUSE C62 DE CENPAC Page 47 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com CONTRÔLEUR DE PALETTES CHECK-PAL DE SEA-PRODUCTIQUE La cercleuse C62 distribuée par Cenpac peut fonctionner avec du feuillard de différentes largeurs (9 à 15 mm). Le déclenchement du cerclage se fait par pédale ou par un contacteur situé sur la table de travail. Cette machine est polyvalente (tension du feuillard réglable de 3 à 70 kg en fonction des produits à cercler), et permet un gain de temps pour l’utilisateur. Grâce à cette machine, les colis sont réglés avec la même force de serrage. Fabricant : nc Distributeur : Cenpac Nom de l’équipement : cercleuse à arche C62 Caractéristiques techniques : système de détection automatique de défaut de cerclage, bobine située à l’intérieur du coffre machine, conforme à la réglementation CE, 28 à 30 cerclages/ minute Options : arche de différentes tailles Domaines d’application : tout cerclage de caisses carton Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 Le système automatisé de contrôle des palettes CheckPal de SEA-Productique contrôle la qualité des palettes et les trie en fonction de leur conformité. Cette solution couvre trois opérations successives. Un dépileur prélève une à une les palettes à partir d’une pile à contrôler et les présente au système de contrôle, qui vérifie la hauteur et la couleur de la palette, la présence des six plots et planches et la qualité du cloutage. Les résultats sont calculés en temps réel et conservés pour analyse ultérieure. Check-Pal permet d’éviter le blocage ou la casse du palettiseur due à l’utilisation de palettes non conformes. Fabricant : SEA-Productique Distributeur : SEA-Productique Nom de l’équipement : système automatisé de contrôle des palettes Chek-Pal Caractéristiques techniques : cadence : 360 unités/heure ; capteurs et palpeurs connectés à un ordinateur Domaines d’application : fin de ligne 47 P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1 48 DÉCOUVRIR 6/10/09 PARTAGER-COMPRENDRE 16:47 Page 48 APPROFONDIR ACHETER FIN DE LIGNE SUREMBALLEUSE WRAP AROUND EN CONTINU VERSAWRAP DE CERMEX La suremballeuse wrap around en continu Versawrap de Cermex est dotée d’un module de regroupement/sélection produits déterminé par la typologie de l’emballage primaire (nature, forme, résistance). L’extraction des emballages du magasin se fait en deux étapes, dépilage puis extraction. Le collage/pressage est garanti par des taquets supérieurs équipés de presseurs en caoutchouc compensant les variations dimensionnelles des produits et emballages. En intégrant un module de fardelage et un tunnel de rétraction, la version VersaCombi offre la possibilité, en complément des découpes wrap around et des barquettes, de réaliser des packs filmés avec ou sans support (barquettes + film et/ou plaque carton + film). Fabricant : Cermex Distributeur : Cermex Nom de l’équipement : suremballeuse wrap around en continu Versawrap Caractéristiques techniques : cadence de 65 cycles/minute ; traitement des découpes wrap around (rabats jointifs ou rabats courts) ou barquettes via un système de mécanisation carton unique ; magasin grande capacité de découpes carton est alimenté par piles. Options : nc Domaines d’application : conserves (boîtes et pots), eau, soft drinks, vins, spiritueux, détergents, shampooings HOUSSEUSE ÉTIRABLE DE NEWTEC ROBOT DE PALETTISATION FORTE CHARGE DE KUKA Le robot de palettisation forte charge KR 700 PA de Kuka est un robot destiné principalement au secteur agroalimentaire et des boissons et au secteur des matériaux de construction. Son volume de travail dépasse 70 m3 et lui permet de gérer deux arrivées de colis et deux palettes simultanément en incluant la mise en place de la palette vide et les intercalaires. Doté d'une motorisation différente des autres robots de la gamme, ce robot est rapide puisque qu'il assure une cadence de 30 prises/déposes par minute. Fabricant : Kuka France Distributeur : Kuka France Nom de l'équipement : KR 700 PA Caractéristiques techniques : robot de palettisation forte charge (700 kg), pouvant gérer deux convoyeurs et deux palettes format Europe sur 2 m de hauteur à une cadence de 30 colis par minute Options : liaison TCP/IP pour supervision Domaines d'application : toutes fins de lignes ROBOT DE PALETTISATION DE NEWTEC Le PAL-VITE 410 de Newtec est un robot Newtec propose une housseuse étirable qui permet la protection et la stabilisation des charges palettisées par l'application d'une housse élastique sur cinq faces. La housse est fabriquée à partir d'une gaine polyéthylène à soufflet. Elle est coupée à la longueur correspondant à la hauteur mesurée de la palette. La housse est étirée mécaniquement pour être ensuite relâchée sur la charge. Ce mode d'application de la housse n’utilise aucune source de chaleur (la housse n'est pas rétractée) et a un coût d'exploitation inférieur au houssage rétractable Fabricant : Newtec Distributeur : Newtec Nom de l’équipement : housseuse étirable Caractéristiques techniques : déclinaison en trois modèles de 60 à 120 palettes à l'heure Options : têtes multiples, table de centrage, préchauffage du film Domaines d’application : agro-industrie, matériaux de construction, chimie, pharmacie, cosmétique, industries manufacturières, préparation de commandes, distribution, textile de palettisation polyarticulé pour charges unitaires à haut rendement. La possibilité de multipalettisation simultanée de produits différents lui permet des configurations d’implantations plus souples que pour un palettiseur conventionnel à dépose de couches. Le PAL-VITE 410 est piloté par une armoire de commande Newtec. Elle reçoit un automate programmable qui prend en charge le pilotage de l’ensemble des fonctionnalités de l’îlot. L’analyse des produits et de leur comportement permet d'optimiser la conception du préhenseur et de son espace fonctionnel sécurisé. Fabricant : Newtec Distributeur : Newtec Nom de l’équipement : PAL-VITE 410 Caractéristiques techniques : prise des palettes vides et /ou d’intercalaires ; préhension des colis à l’unité ou par rangées pré-constituées sur une table de regroupement Options : possibilité de traiter la palettisation simultanée de 1 à 4 produits différents par îlot Domaines d’application : agro-alimentaire, chimie, pharmacie, cosmétique, industries manufacturières, préparation de commandes, distribution, textile n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 16:47 DÉCOUVRIR COMBINÉ DE POLYPACK Page 49 PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com BANDEROLEUSE WRA-PAL SWING DE THIMON Le combiné de Polypack regroupe plusieurs applications en La banderoleuse WRA-PAL SWING de Thimon se une : fardeleuse sous film imprimé ou non, mise en barquette filmée ou non, mise en caisse complète Wrap-Around Pour cela, Polypack/Secs a fusionné dans une même machine une fardeleuse et une embarqueteuse/encaisseuse. Cette machineest capable de répondre aux nouvelles exigences du PAV (prêt à vendre) Fabricant : Polypack/Secs Distributeur : Polypack Nom de l'équipement : combiné Caractéristiques techniques : jusqu’à 50 groupages par minute ; multiformat au niveau des produits traités et flexibilité au niveau du type d’emballage Options : nc Domaines d'application : industries agro-alimentaires compose d’une table tournante, d’un bloc de soudure/coupe, d’un triangle basculant de renvoi à 90°, d’un chariot de préétirage au sol et d’une armoire électrique. Lorsque la charge a été convoyée jusqu’au centre de la table tournante, le bloc soudure-coupe vient au contact de la palette. La pince maintient le film (laize 1000 mm) en début de cycle. La table tournante se met en mouvement et le film est déposé grâce au système breveté du bras triangulaire qui alterne montée et descente pendant la rotation de la charge palettisée et bascule pour permettre le recouvrement du toit de charge. En fin de cycle, la queue de film plissée est soudée sur un contre mors afin de ne pas appliquer le mors chauffant directement sur la charge. Le film est coupé (lame chauffée) au ras de la soudure. Fabricant : Thimon Distributeur : Thimon Nom de l'équipement : banderoleuse WRA-PAL SWING Caractéristiques techniques : réglage de la rotation de la table (nombre de tours haut et bas) ; réglage du taux de recouvrement ; pré-étirage (de 50 à 300 %) modifiable par pignons ou variable en fonction du cycle ; cadence : jusqu'à 100 palettes par heure. Options : nc Domaines d'application : fin de ligne SYSTÈME DE CALAGE FILLPAK TT DE RANPAK Le système de calage FillPak TT de Ranpak distribué par Raja est un système transformant des feuilles de papier kraft recyclé en tube destiné au calage léger et au remplissage de vide qui permet le remplissage automatique des colis. Le contrôle du débit s’effectue grâce à la pédale à la fournie et permet à l’opérateur de garder les mains libres. FillPak TT s’intègre à tous les postes d’emballage. Fabricant : Ranpak Distributeur : Raja Nom de l'équipement : FillPak TT Caractéristiques techniques : système de calage électrique alimenté par des ramettes de papier prédécoupé 1 pli 50g/m2 ou 70g/m2 ; dimensions : L 43 x H 53 x P 57 cm ; poids : 7,5 kg ; alimentation : 220V mono Options : nc Domaines d'application : tout type de conditionnement en remplissage de vide et en calage léger. APPAREIL DE CERCLAGE SUR BATTERIE CP007 DE F.LLI POZZI L’appareil de cerclage sur batterie CP007 de F.LLI POZZI distribué par Raja cercle par soudure les colis, palettes et autres charges. Son tableau de commande tactile facilite le réglage du temps de soudure et affiche le niveau de charge de la batterie. Il s’utilise aussi bien avec du feuillard polypropylène que polyester. Fabricant : F.LLI POZZI Italie Distributeur : Raja Nom de l'équipement : appareil de cerclage sur batterie CP007 Caractéristiques techniques : tension manuelle avec levier et soudure motorisée pour feuillard de largeurs 12 à 16 mm et épaisseurs 0,6 à 1mm ; batterie haute densité Li-ion 14.4V, 3Ah ; encombrement : L 350 x l 145 x h 175 mm ; poids (avec batterie) 3,9Kg. Options : batterie supplémentaire. Domaines d'application : cerclage manuel horizontal ou vertical et de charges rondes avec feuillard plastique ; utilisation en poste mobile ou sur chaîne d’emballage. Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009 CELLULE ROBOTISÉE D’ENCAISSAGE ROB’OPTIX DE SEA-PRODUCTIQUE Rob’Optix de SEA-Productique st une cellule robotisée conçue pour l’encaissage de produits agro-alimentaires, qu’ils soient nus ou emballés. Les robots sont équipés de préhenseurs de différents types, en fonction de la nature des produits à encaisser. De type delta ou polyarticulés, ces robots travaillent de la préhension des produits à leur encaissage - sur quatre, cinq ou six axes de rotation suivant les besoins. La fonction de vision permet au robot de prendre les produits qui se présentent en fin de ligne quelle que soit leur position. Un même module Rob’Optix peut encaisser différents types de produits, dans différents formats de caisse, et ainsi traiter plusieurs séries au cours d’une même journée. Fabricant : SEA-Productique Distributeur : SEA-Productique Nom de l’équipement : cellule robotisée d’encaissage Rob’Optix Caractéristiques techniques : cadence : jusqu’à cent coups par minute Options : possibilité d’adjonction de cellules supplémentaires Domaines d’application : encaissage de produits agro-alimentaires 49 P50_Index_SL118.qxd:Mise en page 1 7/10/09 10:59 Page 50 50 ¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com INDEX DES SOCIÉTÉS CITÉES Dynasys A ABB 46 ABCD 10 Air France 13 Alcatel 35 Aldata 26, 27 Alstom 40 Arc International 10 Argan 19 Aruba 13 Athesi 25 Auchan 40 Axelis+ 15 B Benetton BSH C 15 17, 18, 19 Caillot Calibre Capitaine Cook Carrefour Casino Cenpac Cermex Chep Christofle Chronopost CHU de Toulouse Cinetic Transitique Cisco Citizen D 22 15 38 21, 29 30 46, 47 46, 48 35, 39 15 12 14 21, 22 13 13 E Easydis 30 Ekahau 13, 25 Europool System 10, 36, 40 F F.lli Pozzi FCL-BN Fives Cinetic FM Logistic Franprix Fromageries Bel G 49 10 22 38 24 35 Gefco Generix Geodis GLS Goodyear Grimaldi 35 14 25 16 25 14 12 13 14 35, 42, 43 13, 25, 26 22 12 15 13 H Hardis 13 Hewlett Packard 25 Honeywell 12, 25, 27 Larousse Emballage Leclerc Leroy Merlin LGE L'Oreal LPR LXE 42, 43 3 21 40 14 10, 39 25, 26 Man France 10 Martell 14 Martin Beleysoud Expansion 15 Martinair 13 Migros 30, 31 Monique Ranou 38 Motorola 13, 25, 26, 27, 28, 30 Moulins de la Marche 38 MSI 44 JD Edwards Jones Lang LaSalle Jungheinrich 14 15 19 35, 36 38, 43 3, 16 13 14 Nefab Nestlé Nestlé Waters Newtec Norbert Dentressangle R Rail4Chem Ranpak Renault 12 49 40 S Sage 10 Salaisons Onno 38 Samsung 30 Sanyo 30 SAP 14, 17, 18, 19 Savoye 16 SCA Ouest 30, 31 Scapest 3, 20, 21, 22, 23 Schoeller Arca Systems 40 SEA Productique 47, 49 Segro 11 Smartflowpooling 39 Smurfit Kappa 36 SNCF 3, 12 Soflog Telis 40 Sony 30 Staples 31 Stef-TFE 35 T 35 39 39 14, 48 Total Touax Trapeze Triskel TVH Consulting 12, 22 P Pack Product 43 Pernod Ricard 14 Polypack 49 Port Autonome de Paris 10 Porto Editora 14 Prisme 13 Psion Teklogix 25, 29, 30 V Veolia Cargo Vincia Vocollect W A Actemium Abonnement Stratégies Logistique B Bito Systemes 32 47 E G Gecina I ID Services 4 3e de Couv L Logismarket / Mecalux O Ortems R S Soflog Telis 37 4e de Couv Rencontres experts 16 13 13 38 10, 12 15 Eticoncept 27 Europack/Euromanut 11 Euro pool system internat. 9 N ID Services 28, 28, 30, 31 Intermec 25 IP Convergence 25 IPP Logipal 39 Kaysersberg Kaysersberg Kiabi KLM Knapp L I K 36, 39 15, 35 48 M J Kronenbourg Kuehne+Nagel Kuka Daher Dansk Supermarked Datalogic DDS Logistics Dell Dematic Deutsche Bahn DHL Express Dole France 14, 15 INDEX DES ANNONCEURS 45 2e de Couv 12 6, 7 27 Wincanton Witron Z 15 17, 18, 19 Zetes Ce numéro 118 comporte 52 pages. Il inclut un encart broché abonnement en début et fin de revue. 14, 31 Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - 92160 ANTONY - Tél. 01 77 92 92 92 - www.strategieslogistique.com Groupe Industrie Services Info - Directeur de la publication : Christophe Czajka - Directeur général adjoint du pôle magazines spécialisés et salons professionnels : Gilles de Guillebon ([email protected]). Rédaction Directeur de la rédaction : Henri Saporta ([email protected]) - Rédacteur en chef : Gilles Naudy 01 77 92 95 93 ([email protected]) - Rédacteur en chef adjoint : Gilles Solard 01 77 92 95 96 ([email protected]). Ont participé à la rédaction : Patrick Cappelli. Réalisation Maquette : Estelle Mouchy. Publicité Fax 01 77 92 98 28 - Directrice commerciale : Sandrine Papin 01 77 92 96 43 ([email protected]) Conférences et événements Directrice conférences et formations : Anne-Carole Barbarin 01 77 92 92 90 ; Jonathan Dovay 01 77 92 92 97. Fabrication Responsable de Fabrication : Thierry Michel ([email protected]). Administration/Gestion Directeur administratif et financier : Stéphane Deplus - Directeur des ressources humaines : Frédéric Sibille. Informatique/Services généraux Services généraux : Jean-Pierre David 01 77 92 94 16. Annonces classées-emploi pro Fax 01 56 79 43 08 - Chef de publicité : Michel Stein 01 77 92 93 91 - Assistante : Catherine Benezit 01 77 92 94 12. Diffusion/Abonnements/Éditions Directrice de la diffusion et de la promotion : Bénédicte Hartog 01 77 92 94 06 - Directrice des abonnements : Patricia Rosso 01 77 92 97 88 Directrice des éditions : Annie Zarrati 01 77 92 97 74 - Direction de la promotion : Marie-Sophie Leprince 01 77 92 98 08 - Responsable de la promotion : Christine Guitari 01 77 92 98 10 Service Clients : 01 77 92 97 94 ou 01 77 92 97 91. Tarifs abonnements France (TVA 2,1 % incluse) 1 an : 9 numéros + accès Web : 100 € TTC - Étudiants/Demandeurs d’emploi : 55 € TTC sur justificatif - Etranger : nous consulter - Réglement à l’ordre de Stratégies Logistique - Pour la CEE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire - Librairie (vente des numéros déjà parus et des Annuaires (42 88) - Annuaires (TVA 19,6 % incluse). Le guide de la manutention et de la logistique : 54 € TTC. Stratégies Logistique est édité par GISI Communications Principal actionnaire : Aprovia gun - SA au capital de 18 894 076,52 € - 309.395.820 RCS Paris - Commission paritaire : 1110 T 787815 - ISSN 1249-2965 - Imprimé en France : Centre Impression, 11 rue Marthe Dutheil - 87220 FEYTIAT. Dépôt légal à parution Les noms, prénoms et adresses de nos abonnés sont communiqués à nos services internes et aux organismes liés contractuellement avec le Groupe Industrie Services Info. En cas d’opposition motivée, la communication sera limitée aux obligations découlant de l’abonnement. Les informations pouront faire l’objet d’un droit d’accès ou de rectification dans le cadre légal. La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier sa décision. n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1 6/10/09 15:53 Page 3 6/10/09 15:53 Numéro 118 - Octobre 2009 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 11 € - Photo de couverture : © Juliette Heymann P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1 Page 4