Mise en page 1 - Stratégies Logistique

Transcription

Mise en page 1 - Stratégies Logistique
P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:53
Page 1
NUMÉRO
118
Octobre
2009
Technologies
Numéro 118 - Octobre 2009 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 11 € - Photo de couverture : © Juliette Heymann
Quand
la logistique
devient mobile
Dossier
Des économies
avec les supports
de manutention
Marc Debert
SCAPEST SONGE
À L’AUTOMATIQUE !
strategieslogistique.com
P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:52
Page 2
P03-05_EditoSom_SL118.qxd:Mise en page 1
DÉCOUVRIR
6/10/09
14:58
Page 3
PARTAGER-COMPRENDRE
APPROFONDIR
ACHETER
3
ÉDITO
Ballon d’oxygène
our les entreprises, cette rentrée est synonyme de baisses
d’impôts sans précédent. Le projet de loi de finances 2010
prévoit que ces dernières grèveront le budget à hauteur de
14,2 milliards d’euros ! D’abord avec la suppression de la taxe professionnelle, dont nous résumons les modalités dans notre page
juridique avec le cabinet Fidal. Cette mesure avantage presque
tous les secteurs, y compris le transport et la logistique,
la finance exceptée. C’est à coup sûr un ballon d’oxygène
pour les petites ou moyennes entreprises étranglées
financièrement entre leurs banquiers et leurs donneurs
d’ordre. Ce qui fait 11,5 milliards d’euros de trésorerie
supplémentaires pour nos entreprises. Tout aura donc
été tenté pour doper l’investissement. Une bonne nouvelle pour les prestataires, pour les éditeurs de progiciels, pour les industriels de la filière logistique. Ainsi,
ce nouveau numéro de Stratégies Logistique témoignet-il de la poursuite des investissements d’automatisa- « Tout aura été
tion des entrepôts, qu’il s’agisse de Scapest, la plus tenté pour doper
grosse centrale d’achat de Leclerc, Kiabi et bien d’au- l’investissement »
tres. De son côté, la SNCF a enfin pu débloquer 1 milliard d’euros pour la modernisation de son activité fret.
Il était temps. La santé du secteur logistique demeure
également tributaire de la grande consommation.
Et quoiqu’en dise le gouvernement, avec quelque
200 000 nouvelles destructions d’emplois programmées
pour 2010, le risque de décrochage existe. Dans le même
temps, l’État français assume un déficit public sans précédent dans l’histoire, équivalent à 8,5 points de PIB. Ce
à quoi, le ministre de la Relance, Patrick Devedjian
rétorque : « Quand il y a le feu à la maison, on ne regarde
pas la facture d’eau. » Et quand il n’y a plus d’eau ?
P
Gilles NAUDY
Rédacteur en chef
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
P03-05_EditoSom_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
14:59
Page 4
P03-05_EditoSom_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:00
Page 5
Le terminal mobile tend à
combiner, tel un couteau
suisse, de multiples
applications. Etat des lieux
d’un marché en pleine
révolution, Page 24
SOMMAIRE
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
DÉCOUVRIR
3 Edito
6 Tableau de bord
• Evolution des coûts de
transport maritime
• Valeur locative des principaux marchés en France
PARTAGERCOMPRENDRE
20 Grande distribution
Pourquoi Scapest songe
à automatiser
24 Technologies
Quand la logistique
devient mobile…
8 Juridique
• Réforme de la taxe professionnelle : êtes-vous prêts ?
10 En mouvement
APPROFONDIR
33
LOGISTIQUE ET
EMBALLAGE
ACHETER
44 Les machines de
fin de ligne
L’emballage logistique
est en pleine mutation.
Mais une mutation très
discrète orientée sur la
réduction des coûts,
sans remue-ménage.
Investigation.
• Nouveau directeur du
port autonome de Paris
12 L’offre logistique
50 Index
• Fret SNCF investit
1 milliard d’euros
• Air France KLM Cargo
se refonde
¯ TOUTE L’INFO SUR
strategieslogistique.com
28 Cas d’étude
La maintenance, source
de profits
EN COUVERTURE
14 Les entreprises
clientes
• Kiabi s’automatise
• Total étend son TMS
18 Le site du mois
Bosch-Siemens : vers
l’entrepôt flexible
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
ENTRETIEN AVEC
Marc Debert,
directeur de Scapest
20
5
P06-07_TabloBord_SL118.qxd:Mise en page 1
DÉCOUVRIR
15:02
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 6
APPROFONDIR
ACHETER
TABLEAU
DE BORD
TRANSPORT MARITIME
LES
CHIFFRES
CLÉS DE
OCTOBRE
ENERGIE
%
+ 400 USD + 5,5
par TEU, c'est la hausse des taux de fret
entre le 1er trimestre et la peak season
La hausse des coûts de gazole
depuis le début de l'année
en France
AVEC
Société de conseil en logistique
Tableau de bord
6
6/10/09
Valeurs locatives des principaux
marchés en France
Chiffres clés du marché de
la logistique en France
Prix (€/HT/HC/m²/an)
Au 1er semestre 2009
Le contexte économique pèse sur le marché de
la logistique. La prudence est de mise du côté
des chargeurs, alors que les logisticiens utilisent
le vide locatif pour répondre à la demande,
sans prendre de surfaces supplémentaires
43-46 €
47-48 €
43-44 €
46-48 €
42-45 €
39-42 €
43-45 €
47-50 €
50-52 €
47-50 €
44-45 €
50-52 €
41-42 €
44-46 €
40-44 €
Demande placée
Valeurs locatives
Offre immédiate
Offre future
en chantier
Offre future
avec permis
Investissement
40-45 €
45-49 €
42 €
46 €
42-45 €
39-43 €
45-47 €
Loyers de transaction
Indicateurs
38-41 €
43-46 €
1er semestre
2008
1 267 500 m2
43-55 €
2 089 700 m2
1er semestre
2009
933 500 m2
40-52 €
2 513 100 m2
- 26 %
-5%
20 %
713 200 m2
421 300 m2
- 41 %
3 177 600 m2
700 M€
4 467 500 m2
202 M€
41 %
71 %
Evolution
Source DTZ : Le marché des entrepôts en France 1er semestre 2009
Loyers de présentation
Evolution des coûts du transport routier - Indices unitaires
Libellé
unité
janv-09
sept-09
Evolution/Jan 2009
Equipement
Véhicule
Indice du prix de revient
hors gazole longue distance
ensembles 40 t
€/an
123,37
124,91
1,25%
Coûts Salariaux
transport
Chauffeur zone courte (118 M)/
Chauffeur grand routier (138 M)(1)
Indice des prix à la
production industrielle
INSEE IPP
Gazole
France
Les prix de vente moyens
des carburants en euros.
€ / heure
8,71 / 8,85
8,71 / 8,85
0%
indice mensuel
107,1
105,5
-1,49%
€ HTVA / Litre
0,82
0,87
5,49%
(1)catégorie pour la convention collective
Indices composites transport 2009
Indices composites logistique 2009
Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compte
d'exploitation type, avec la ventilation des 4 postes de
dépenses en %.
Composantes de l'indice élaboré par rapport à un compte
d'exploitation type, avec la ventilation des 4 postes de
dépenses en %.
Véhicule
Chauffeur
Gazole
Autres coûts(2)
Evolution du coût base 100
1er jan 2009
Coût de Surface
Coûts salariaux
IPP
Energie
Evolution du coût base 100
1er jan 2009
Moyenne Distance
(100< <500 km)
21 %
42 %
15 %
22 %
Longue distance
(> 500 km)
22 %
36 %
22 %
20 %
100,8
101,2
Indice préparation
de détail
18 %
64 %
15 %
4%
Indice Préparation de masse
(palettes complètes)
45 %
33 %
20 %
3%
99,2
97,3
(2) Les autres charges sont indexées sur la base de l'indice des prix
à la production industrielle
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P06-07_TabloBord_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:03
Page 7
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
ENTREPOT
IMMOBILIER
CONSTRUCTION
%
- 26
%
-5
%
-6
sur 1 an, c'est la baisse du
marché des entrepôts neufs
de + de 10 000 m2 en France
C'est la baisse moyenne des
valeurs locatives entre les
1er semestre 2008 et 2009
en France
la baisse du coût de l'indice
de la construction depuis
le début de l'année en France
Evolution des coûts de transport maritime FCL
Prix de marché en maritime (à valeur 1er septembre 2009)
Référence de prix de marché pour le trafic d'un chargeur d'un potentiel de 600 conteneurs par an
2e trimestre 2009
Le Havre - Dunkerque - Anvers
Zone
Ville
20'
40'
40' HC
Chine Sud Hong Kong
$310
$620
$670
Shantou
$460
$820
$870
Shenzhen
$403
$810
$780
Chiwan
$310
$620
$670
Yantian
$310
$620
$670
Xiamen
$310
$620
$670
Fuzhou
$310
$620
$670
Guangzhou
$599
$926
$976
Chine Nord Shanghai
$310
$620
$670
Ningbo
$310
$620
$670
Qingdao
$310
$620
$670
Xingang
$310
$620
$670
Dalian
$310
$620
$670
Indonésie Jakarta
$410
$820
$870
Surabaya
$410
$820
$870
Thailande Bangkok
$460
$895
$995
Laem Chabang $410
$820
$920
Vietnam
Haiphong
$460
$1 020
$1 120
Hochimin
$510
$1 020
$1 120
Inde
Tuticorin
$600
$1 100
$1 100
Nhava Sheva $400
$700
$700
Taux All in en USD(1)
3e trimestre 2009
Septembre 2009
Le Havre - Dunkerque - Anvers Le Havre - Dunkerque - Anvers
20'
40'
40' HC
20'
40'
40' HC
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$550
$1 000
$1 050
$900
$1 350
$1 400
$493
$990
$960
$843
$1 340
$1 310
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$689
$1 106
$1 156
$1 039
$1 456
$1 506
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$400
$800
$850
$750
$1 150
$1 200
$550
$1 100
$1 150
$900
$1 450
$1 500
$550
$1 100
$1 150
$900
$1 450
$1 500
$530
$1 030
$1 170
$880
$1 380
$1 520
$530
$1 050
$1 110
$880
$1 400
$1 460
$550
$1 100
$1 200
$900
$1 450
$1 550
$470
$890
$990
$820
$1 240
$1 340
$600
$1 100
$1 100
$950
$1 450
$1 450
$400
$700
$700
$750
$1 050
$1 050
FCL = Full Container Load
(1) Taux All in : Coût de transport comprennant le fret et les surcharges Bunker Adjustment Factor et Currency Adjustment Factor)
20' : Conteneur 20 pieds, 40' : Conteneur 40 pieds. HC : Conteneur 40' high cube
Evolution des coûts logistiques
Indices unitaires
Libellé
Mesure
janv-09
sept-09
Evolution/ Jan 09
Coût de Surface
Coûts Salariaux
Indice du coût de la construction
Indice trimestriel
1594
1503
-6%
SMIC Brut mensuel
€/mois
1 321 €
1 338 €
1,26 %
(1) Nouveaux indices depuis mars 2009
* Toutes les autres depenses logistiques consommables
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
Indices des prix à la
production industrielle
INSEE IPP*(1)
Indice mensuel
107,1
105,5
- 1,49 %
IPP Energie
INSEE Électricité, gaz, vapeur(1)
Indice mensuel
122,9
110,6
- 10,01 %
7
P08-09-Juridik_SL118.qxd:Mise en page 1
8
DÉCOUVRIR
6/10/09
15:04
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 8
APPROFONDIR
ACHETER
ALERTE
JURIDIQUE
POLICE INTERNET
L’arrêté du 16 juin 2009 porte création d’un système dénommé
« Pharos » (Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement
et d’orientation des signalements).
Mis en Œuvre par le directeur
général de la police nationale,
Pharos sera composé d’un site
internet permettant à l’ensemble
des acteurs de la toile de signaler
tout type de site et de contenus
contraires aux lois et diffusés
sur internet ainsi qu’un traitement
automatisé des données à
caractère personnel.
CONTREFACON
Le juge français est compétent
pour connaître d’actes de contrefaçon principalement réalisés
à l’étranger dès lors qu’un fait
dommageable est constaté en
France, selon un arrêt de la Cour
de cassation, 1ère chambre civile,
25 mars 2009, pourvoi n° 08-14.119,
Société Reuven’s II contre/ Société
Saint-Tropez.
MARQUE
La société qui exploite sa marque
pour des « jeux » n’est pas fondée
à soutenir qu’ils sont compris dans
la catégorie des « jouets », selon
l’arrêt de la Cour d’appel de Paris,
4e chambre, 18 mars 2009, RG
n° 2007/15643, Ravensburger
AG contre/ SARL Dujardin
International et SA Educa Borras.
VIDEO QUALIFIE
Confirmant l’arrêt rendu en appel,
la Cour de cassation a récemment
considéré qu’« un jeu vidéo est
une œuvre complexe qui ne saurait être réduite à sa seule dimension logicielle, quelle que soit l’importance de celle-ci, de sorte que
chacune de ses composantes est
soumise au régime qui lui est applicable en fonction de sa nature »
(Cour de cassation, 1ère chambre
civile, 25 juin 2009, pourvoi n° 0720387, Société Sesam contre/
Société Cryo). Il s’agit donc d’une
œuvre multimédia.
AVEC LE CABINET FIDAL*
Taxe professionnelle : la réforme !
Application : au 1er janvier 2010 : Le projet de
réforme de la taxe professionnelle, qui doit être
intégré dans la loi de finances pour 2010, a été
examiné en Conseil des ministres le dernier
mercredi du mois de septembre. Ce texte, susceptible de modifications, prévoit la suppression
de la taxe professionnelle et l’instauration de la
cotisation économique territoriale.
La Cotisation économique territoriale (CET)
se compose de deux éléments distincts :
La cotisation locale d’activité (CLA)
- Champ d’application : la CLA sera due
chaque année par les personnes physiques
ou morales qui exercent à titre habituel une
activité professionnelle non salariée.
- Il est inséré un 2e alinéa qui prévoit : « pour
l’établissement de la CLA, les activités de location ou de sous-location d’immeubles sont
réputées exercées à titre professionnel ». Ce
dispositif, s’il était adopté en l’état, ferait entrer
dans le champ de la CLA les locations d’immeubles nus, activité qui était hors du champ
de la taxe professionnelle.
- La CLA aura pour assiette de calcul la valeur
locative des biens passibles d’une taxe fon-
cière. la CLA fera l’objet d’un calcul particulier.
- Un nouveau paragraphe à l’article 1499 du
CGI prévoit une diminution de 15 % de la
valeur des immobilisations industrielles.
- Pour les entreprises de transport et de
logistique, cette cotisation est susceptible
d’impacter négativement tous ceux dont
l’activité était jusqu’à présent de louer des
locaux nus à des tiers.
La Cotisation complémentaire (CC) :
- La CC représente une fraction de la valeur
ajoutée de l’entreprise. L’article 1586 ter nouveau du CGI prévoit : « les personnes physiques ou morales qui exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée
au sens de l’article 1447 et dont le chiffre
d’affaires est supérieur à 500.000 € sont
soumises à la cotisation complémentaire ».
- Les sociétés mettant en location des
immeubles nus devraient aussi être assujetties à la CC.
- Taux applicable: 0,5 % de la valeur ajoutée
(pour 3M d’€de CA) à 1,5 % (CA>à 50M d’€).
- Plafonnement de la CET : la CET resterait
plafonnée à 3 % de la valeur ajoutée.
Paquet TVA, dernière ligne droite
A 3 mois de l’entrée en vigueur du « Paquet
TVA » au 1er janvier 2010, nous revenons sur la
transposition de la Directive 2008/8 réformant
la territorialité des prestations de services en
matière de TVA.
Rappel des principaux changements
Le « Paquet TVA » réforme en profondeur
notamment la territorialité des prestations de
services en matière de TVA. La réforme
concerne toutes les prestations de services,
pour peu qu’elles comportent un élément d’extranéité, entre autres lorsque le prestataire et
le preneur ne sont pas établis dans le même
Etat. Concernant les relations entre assujettis,
la Directive introduit, le principe général de l’imposition de la prestation au lieu d’établissement
du preneur qui devra auto-liquider la TVA.
Pourquoi mettre en place le paquet TVA dans
votre entreprise ?
Eviter que la TVA facturée à tort ne puisse
être récupérée : Si les entreprises n’appli* G.Bernier et P.Hutchings, Paris La Défense
quent pas la réforme du paquet TVA, la TVA
sera collectée à tort par les prestataires de
services qui continueront à se référer à la
notion de prestations matériellement localisables. Or, si toute TVA facturée à tort est due
au Trésor, la déduction par le preneur sera
désormais refusée.
Gagner en trésorerie : En évitant le coût de la
TVA étrangère sur certaines prestations de
services européennes ; en évitant le coût de
portage de TVA pour les opérations réalisées
dans l’Union Européenne. Pour les entreprises du secteur du transport (de biens),
cette réforme va améliorer et simplifier la
gestion de la TVA, en prévoyant une amélioration de la TVA française à chaque fois que
votre client sera un professionnel établi à
l’étranger, même pour des opérations réalisées en France.
Eviter des sanctions : L’absence d’auto-liquidation est sanctionnée en France par une
amende de 5 %, non négociable.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P08-09-Juridik_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:04
Page 9
P10-11_Mouvmt_SL118.qxd:Mise en page 1
10
DÉCOUVRIR
6/10/09
15:06
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 10
APPROFONDIR
ACHETER
EN MOUVEMENT
MAN FRANCE
BERT VAN HASSELT
À 44 ans, il vient
d’être nommé
président du
directoire de la filiale
française du constructeur
allemand Man Camions & Bus.
Il succède à Jan Jansen, à ce
poste depuis un an. A ce poste,
un des enjeux majeur concerne
la conduite de la « joint-venture »
formée par Man et la société
Pon sur le marché français. _
PORT AUTONOME DE PARIS
Hervé Martel est le nouveau
directeur général
TVH CONSULTING
ALAIN ELFASSI
Rejoint la société de
conseil spécialisée
dans l’intégration de
solution, comme
responsable de l’activité
« Geode » (progiciel Sage).
Sa mission : faire monter en
puissance l’entreprise sur le
marché de la supply chain. Il
possède une expertise de plus
de 20 ans dans ce secteur.
_
ABCD
ROMAIN PEYRONIE
À 35 ans, il vient
d’être nommé
directeur du
développement du
constructeur de bâtiments
industriels et logistique, tant en
France qu’à l’étranger. Ce
dernier est un transfuge du
promoteur immobilier français
PRD. Le nouveau venu, diplômé
de l’ESSCA (Ecole supérieure
des sciences d’Angers), a
débuté sa carrière en 1995
chez Total, à Paris, puis à Abou
Dhabi, au Moyen Orient.
_
FCL-BN
JEAN-YVES GEFFROY
La Fédération des
clubs logistique de
basse Normandie
(FCL-BN) vient d’élire
son président, Jean-Yves
Geffroy, administrateur de la
société Legallais Bouchard. Ce
IL DOIT APPLIQUER LE
POLITIQUE DE REPORT
MODAL FIXÉ PAR LA LOI
GRENELLE 1
dernier succède à Dominique
Marchal (Normatrans). Une
nouvelle équipe accompagne
le président de la fédération,
dont la mission est de
promouvoir l’offre des
prestataires l’offre régionale. _
ARC INTERNATIONAL
NEAL JOHNSTON
Le groupe spécialisé
dans les produits de
verre pour les
professionnels
(marques Cristal d’Arques,
Arcoroc, Luminarc, Pyrex…)
vient nommer Neal Johnston à
son comité exécutif en qualité
de « directeur supply chain
corporate ». Ce dernier, de
nationalité irlandaise, diplômé
de Havard et de l’université de
central England, a d’abord été
directeur d’usines, puis
consultant supply chain auprès
de grands cabinets. Il est entré
en février 2006 chez Arc
International, un groupe
originaire du Nord de la France,
Il remplace Marie-Anne Bacot. Sa mission : définir et exécuter
la politique générale de l’établissement, premier port fluvial
français, deuxième en Europe (20 millions de tonnes de marchandises). Il doit aussi préparer le réseau portuaire francilien à
l’ouverture du futur Canal Seine-Nord Europe et mettre en
oeuvre les aménagements portuaires prévus pour le Grand Paris.
Né en 1965, marié et père de deux enfants, ingénieur en chef
des ponts et chaussées, DEA en économie des transports, Hervé
Martel a débuté sa carrière au Port de la Réunion en 1989. De 2001
à 2004, il occupe le poste de directeur de l’agence portuaire SeineAmont au Port autonome de Paris et chef de l’arrondissement
pour le Service Navigation de la Seine. Il rejoint ensuite, en 2004,
la Direction Départementale de l’Equipement de Seine-et-Marne
en tant que directeur adjoint chargé des infrastructures de transport. De 2006 à 2007, il exerce la fonction de sous-directeur des
transports maritimes et fluviaux avant de rejoindre le cabinet du
Ministre d’Etat comme conseiller technique en charge des ports
et des transports maritimes et de l’aviation civile. Il s’est notamGN
ment occupé de la réforme des ports maritimes.
qui a totalisé en 2008 quelque
1,2 milliard d’euros de chiffre
d’affaires et compte 13 000
salariés dans le monde. Sa
première mission chez Arc
fut de s’attaquer à la
réorganisation de la chaîne
logistique de la division Arc
International North America,
à la réduction des coûts et
l’optimisation de la qualité
de service.
_
EURO POOL SYSTEM
PATRICE JORGE
À 41 ans, il vient
d’être nommé
directeur France du
groupe néerlandais
de logistique, en charge, avec
son équipe, du développement
commercial et stratégique
d’Euro Pool System France. Il
possède une grande
connaissance du milieu des
emballages plastiques
réutilisables et du métier de la
« logistique retour » dans le
secteur de la grande
distribution. Diplômé d'un BTS
Action Commerciale, Il a
débuté en 1992 chez Arca
Schoeller, puis a rejoint en 2000
le groupe Linpac Allibert
division Materials Handling. _
LPR
FRANÇOIS GAY
Il est nommé
directeur général
adjoint, pour asseoir
son développement
du groupe de locations de
palettes sur le marché
européen. À 43 ans, il prend
également en charge la
direction financière ainsi que la
gestion des actifs et opérations
du groupe. Cet ingénieur de
formation (Ecam Lyon) débute
sa carrière au sein du groupe
Coca-Cola en tant que
contrôleur de site et
superviseur de production
de l’usine de Marseille.
Après plusieurs années
passées chez le papetier
Condat (2000-2007),
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P10-11_Mouvmt_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:06
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
EN MOUVEMENT
François Gay prend le poste de
directeur administratif et
financier. Avant de rejoindre
LPR, il occupait le même poste
au sein du groupe Bolloré.
_
SEGRO
MARCO SIMONETTI
Agé de 33 ans, il vient
d’être promu
directeur général du
groupe immobilier et
foncier pour la France,
l’Espagne et l’Italie. De
nationalité italienne, Marc
Simonetti a fait sa carrière au
sein du groupe GSE, où il a
débuté en 1999, occupant
successivement les fonctions
de chef de projet et de
directeur technique. En octobre
2007, il est nommé directeur
général de Segro en Italie. Une
expérience professionnelle qui
l’a amené à travailler en
France, en Chine et en Italie.
Son savoir en matière de
plateforme logistique et son
expérience internationale ont
décidé de son recrutement. Sa
mission : créer de réelles
synergies entre les trois pays
dont il a la charge et de
poursuivre le développement
de parcs tertiaires suburbains.
Il reporte à Inès Reinmann,
« managing director » pour
l’Europe continentale.
_
Votre rendez-vous
25-26 novembre 2009
Traçabilité-Solutions
RFID-Progilog
Paris - Porte de Versailles
Véronique Didelot,
commissaire général
adjoint
Quelques semaines avant
l’ouverture de ses portes,
le salon enregistre
l’inscription de près de
80 exposants et de 3 000
visiteurs professionnels.
Parmi ces derniers, 33 %
déclarent avoir une
intention d’achat de
solution en traçabilité et
supply chain management.
Page 11
Les visiteurs pourront
circuler dans les trois
villages créés pour
l’occasion : business RFID,
monté en partenariat avec
le Centre national de
référence RFID et l’association filRFID ; lutte
anti-contrefaçon avec la
plateforme « est-ce
authentique ? », développé
par GS1. Et manufacturing
execution system (MES),
en partenariat avec le club
MES.
Autre événement : une
plateforme présentera de
façon concrète toutes les
étapes de la chaîne de
production du chocolat
avec des experts de la
traçabilité. « Nous
constatons une reprise
d’activité qui se concrétise
sur la manifestation par
une forte mobilisation des
acteurs », indique
Véronique Didelot,
commissaire général
adjoint du salon.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
11
P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1
12
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:04
Page 12
APPROFONDIR
ACHETER
PRESTATAIRES
NORBERT
DENTRESSANGLE
RÉDUIT LA TOILE
Le prestataire français
annonce pour le 1er semestre
2009 un recul de 13,1 % de
son chiffre d’affaires et une
baisse de 31 % du résultat
opérationnel courant, par
rapport au 1er semestre 2008.
Il a aussi économisé 441 M€.
TVH CONSULTING
La société de conseil
(intégration) présidée par Guy
Tubiana, actuellement
distributeur de la solution de
gestion d’entrepôt baptisée
« Geode », annonce sa décision
de devenir un acteur majeur du
marché de la supply chain.
CHRONOPOST
DEVIENT OEA
L’entreprise de messagerie a
reçu le certificat d’Opérateur
économique agréé (OEA), à la
fois pour la simplification de
ses procédures douanières et
pour sa sécurité, de la part de
la direction générale des
Douanes.
La SNCF veut son fret à l’équilibre
dès 2013
a compagnie ferroviaire vise l’équilibre
budgétaire dès 2013
pour sa division fret, laquelle
devrait pourtant afficher une
perte de l’ordre de 600 millions
d’euros sur 2009. L’entreprise
veut économiser quelque 400
millions d’euros, en restructurant ses activités marchandises, particulièrement celles
dites « wagon isolé », première source de perte. Selon
le quotidien économique, cette
dernière activité ne subsisterait que pour les trafics touchant les matières dangereuses et les grands lots.
Parallèlement, la SNCF
devrait investir une enveloppe
de 1 milliard d’euros dans les
trois ans. Dans cette enveloppe, 280 millions seraient
consacrés aux autoroutes fer-
L
roviaires, 250 millions pour le
transport combiné et 350 millions pour le fret à grande
vitesse. Enfin, la SNCF envisagerait, toujours selon le grand
quotidien, de créer deux
filiales de droit privé pour les
activités de transport combiné
et pour celles relevant des produits agricoles.
Par ailleurs, Veolia Cargo, le
premier acteur privé de
transport ferroviaire de marchandises en Europe fait l’objet d’un rachat conjoint par
Eurotunnel et la SNCF, qui
permettra à cette dernière de
densifier son réseau ferroviaire aux Pays-Bas et en
Allemagne. Veolia cargo
compte 1 200 salariés, répartis dans une vingtaine de
filiales, pour un chiffre d’affaires qui a atteint 188 mil-
lions d’euros en 2008. L’atout
maître de l’entreprise résiderait dans sa filiale Rail4Chem,
premier opérateur privé
outre-Rhin et en Hollande.
Pour Pierre Blayau, directeur
général délégué de la SNCF
en charge de la branche
SNCF-Geodis, « cette acquisition s’inscrit dans le cadre
de nos actions de développement du transport ferroviaire
de marchandises du futur,
notamment par l’intensification des liaisons internationales de trains entiers en
Europe. Nous allons, par
exemple, être à même d’exploiter en direct des trains
entre Rotterdam et le territoire français, pour aller à la
rencontre de la demande
croissante de nos clients en
GS
la matière ».
GLS EN ESTONIE
L’expressiste néerlandais a
signé un accord de partenariat
avec l’entreprise de messagerie
« Itella Logistics OÜ », filiale de
Finland Post, au terme duquel
ce dernier livrera les colis de
GLS le jour de leur arrivée au
hub de Tallinn (Estonie).
HONEYWELL
SANS FIL
Effondrement du fret en Allemagne
Le groupe américain de haute
technologie confie à Toshiba
Tec la commercialisation de
sa gamme complète de
produits de lectures et de
mobilité, y compris une
solution sans fil, destinée aux
marchés de la logistique,
messagerie express,
distribution et santé et
hôtellerie.
’activité fret ferroviaire
de la Deutsche Bahn a
décroché de 26,2 % au
1er semestre 2009. L’introduction en bourse de l’entreprise
a été remise aux calendes
grecques. Le nouveau patron
de la Deutsche Bahn, Rüdiger
Grube (successeur d’Hartmut
Mehdorn) a annoncé pour le 1er
semestre 2009 une chute de
L
56,2 % du résultat d’exploitation (671 millions d’euros) de
l’entreprise, par rapport au
chiffre du 1er semestre 2008.
Un résultat impacté par la
chute des volumes (-25 %) de
sa filiale Schenker Rail :
44,3 milliards de tonnes-kilomètre au lieu de 59,3. L’opérateur ferroviaire et logistique
encaisse le ralentissement
d’activité. La direction de
Deutsche Bahn ne prévoit pas
de remontée de son résultat
d’exploitation avant plusieurs
années. Le niveau de rentabilité actuel, qui n’est pourtant
pas nul, ne permet plus d’envisager une introduction en
bourse à moyen terme. L’opération est repoussée après
GS
l’année 2013.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:04
Page 13
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
PRESTATAIRES
Air France-KLM Cargo se refonde
CITIZEN À
L’HÔPITAL
elon le quotidien Les
Echos, la branche
Cargo des deux compagnies s’orienterait vers un
modèle économique « low
cost », le tout-cargo étant
Citizen Systems Europe, filiale
du groupe Citizen, fabricant
de système d’impression, de
calculatrices, montres et
diodes, a vendu ses
imprimantes CLP21 à l’hôpital
Midlands de l’Ouest.
S
confié à la filiale Martinair. La
flotte serait réduite et les tarifs
fret augmenteraient de plus
de 20 %. Face à la chute du trafic cargo (-20 % depuis janvier
2009) qui aggrave son premier
foyer de pertes, le tandem Air
France-KLM a décidé d’augmenter ses prix fortement et
de se réorganiser très vite,
pour stopper l’hémorragie
(207 millions d’euros de pertes
d’exploitation en 2008). Air
France se recentrerait sur
l’activité de transport de
palettes en soutes de ses
appareils passagers, ramenant sa flotte tout-cargo à quatre avions au départ de Roissy
(au lieu de 12) dès cet hiver. De
son côté KLM exploitera 17
appareils mixtes (cargo-passagers). Même la filiale néerlandaise Martinair verrait sa
flotte réduite à 9 avions cargo
au lieu de 11. Parallèlement,
Air France-KLM pourrait relever de près de 30 % ses tarifs
de fret aérien, dès octobre
GN
prochain.
Le Groupe Prisme commercialise Ekahau
’entreprise française,
spécialisée dans l’intégration de solutions de
traçabilité et mobilité, devient
partenaire de premier rang
pour commercialiser en
France les produits du Finlandais Ekahau, leader mondial
des solutions WiFi de localisation en temps réel. Ces technologies de géo-localisation de
pointe visent particulièrement
le monde de l’entrepôt et les
entreprises de prestation
logistique. « Nous réalisons
60 % de notre chiffre d’affaires
dans le secteur de la logistique
et 80 % des produits que nous
proposons sont basés sur
L
réseau WiFi », explique Bernard Rubinstein, directeur du
Groupe Prisme. Le partenariat
qu’il vient de conclure élargit
donc son portefeuille de produits, avec une nouvelle
gamme de solutions de géolocalisation WiFi, « plus performante et moins coûteuse que
les systèmes GPS et GPRS. On
évite ainsi des coûts technologiques importants », préciset-il. Le partenariat porte sur la
commercialisation de quatre
produits : « Ekahau Positioning
Engine » permet de localiser
tout ce qui bouge (chariot, salarié) dans un entrepôt ; « Ekahau
Vision » supervise en temps
réel les emplacements, les
mouvements d’équipements
et de personnel ; « Ekahau T
301 WiFi », étiquettes WiFi tout
à fait appropriées pour contrôler la chaîne du froid ; « Ekahau
Site Survey », solution de planification et d’étude de site,
réputée plus rapide et plus efficace dans sa dernière version
(normes 802.11 a/b/g/n.). Les
solutions de géo-localisation
d’Ekahau se présentent
comme des produits simples à
installer, car elles fonctionnent
avec tout type de génération et
toute marque d’équipement
WiFi standard (Motorola, Cisco,
GN
Aruba, Trapeze).
Hardis progresse au 1er semestre 2009
’éditeur-intégrateur
de solutions informatiques de gestion et
pour la supply chain annonce
un chiffre d’affaires de 21,7 millions d’euros au 1er semestre
2009 (+ 2,3 % par rapport
au 1er semestre 2008). Grâce
aux activités logistiques, de
maintenance informatique et
de négoce.
Après un exercice 2008 marqué par une hausse de 9 %
L
du chiffre d’affaires consolidé
(44,7millions d’euros) et un
résultat
net
consolidé
(1,87 millions) stable, hors
exceptionnel, l’entreprise
espère maintenir sa marge,
sur l’ensemble de l’exercice
2009. Le groupe Hardis
(500 salariés), « a commencé
à se réorganiser transversalement, à fédérer les compétences de l’entreprise pour
gagner des appels d’offres
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
nouveaux et mieux ciblés »,
indique Gérard Perrin, responsable financier de l’entreprise.
« C’est ainsi que l’activité logistique, qui avait enregistré une
progression de 16 % l’année
dernière, a vocation, avec les
chantiers en cours sur Reflex
(Orium, Thales, Alinea, le rectorat de l’Académie de Grenoble) à demeurer une source
essentiele de revenus ».
GN
NOUVEAU NAVIRE
Grimaldi, le groupe napolitain
de transport maritime de
voitures, a inauguré le
lancement de son nouveau
cargo ro/ro baptisé « Grande
Senegal » en l’honneur de
son port d’attache (Dakar).
TOUAX AMÉLIORE
SON RÉSULTAT NET
Le groupe spécialisé dans
la location et la vente de
conteneurs maritimes,
constructions modulaires et
barges fluviales annonce
un résultat net semestriel
de 8,9 M€, en progression
de 9 % sur celui du
1er semestre 2008.
EMBALLAGES
DHL EXPRESS
Le géant du transport express
propose de nouveaux
emballages 100 %
recyclables, fabriqués à partir
de matériaux recyclés,
avec de nouvelles tailles
et de nouvelles formes,
disponibles dès cet automne.
GENERIX
PARTENAIRE DU
BRÉSIL
Jean-Charles Deconninck,
président de la société
française spécialisée
dans l’édition de progiciels
pour la supply chain, a
rencontré Ricardo Funari,
patron de l’éditeur brésilien
de logiciels financiers,
pour officialiser l’accord
de coopération entre les
deux entreprises.
13
P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1
14
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:04
Page 14
APPROFONDIR
ACHETER
CHARGEURS
PREMIER FRUIT
DE L’OEA
Martell pilote ses cognacs avec dextérité
Dole France (Groupe
Compagnie Fruitière) est le
premier opérateur de la filière
fruits et légume à obtenir le
statut d’opérateur économique
agréé (OEA) et bénéficie donc
de procédures douanières
simplifiées et d’un temps de
transit réduit.
L’adoption du logiciel n.skep de l’éditeur Dynasys permet à la société de cognacs de
réduire significativement ses délais et ses stocks et d’améliorer son taux de service
client.
TOULOUSE SOIGNE
SES APPROS.
Le CHU de Toulouse a confié à
Newtec la mécanisation de sa
plate-forme d’approvisionnement
DANSK
SUPERMARKED
AUTOMATISE
Dematic lance un nouveau site
Internet et automatise la
préparation de commandes de
la première enseigne danoise
de distribution
ZETES CHEZ
PREMIER FOODS
Zetes a remporté un contrat
avec Premier Foods, un
fabricant britannique d’aliments, portant sur la livraison
d’une solution de traçabilité
destinée à la division
Hovis.danoise de distribution
LAON SE
RECONVERTIT
Le 1er régiment d’artillerie de
marine va établir une plateforme
sécurisée des conteneurs à
destination des Etats-Unis.
DHL CHAUSSE
SPARTOO.COM
DHL Global Mail a facilité
l’implantation en Italie de
Spartoo.com, leader européen
de la chaussure de marques sur
Internet.
PORTO EDITORA
CONSTRUIT UN
CENTRE
Le centre de distribution
automatisé de Porto Editora à
Maia au Portugal a été équipé
par l’automaticien Knapp.
«
n.skep est un outil de
pilotage et d’aide à la
décision », conclut
Christian Milcendeau, supply
chain manager de Martell &
co, la filiale du groupe Pernod
Ricard qui pilote 15 marques
de Cognac. Le projet supply
chain de l’entreprise remonte
à 2007. Mais dès 2004, un premier constat souligne l’absence de rafraîchissement
des données prévisionnelles
de l’entreprise et de vision
adaptée à ses ressources.
Résultat : le taux de service
est très bas et va descendre
jusqu’à 64 %… alors qu’il
existe un millier d’UGS (unité
de gestion des stocks) pour
une production de 20 millions
de cols et une saisonnalité
assez forte (35 % des livraisons en trois mois).
La société a beau investir
dans l’ERP JD Edwards, l’objectif d’un taux de service à
94 % s’avère impossible à
tenir. « Il fallait un outil », se
rappelle Christian Milcendeau qui choisit les solutions
n.skep de Dynasys en 2007 et
crée un département supply
chain. Un plan directeur de
production (PDP) puis un plan
industriel et commercial sont
mis en place en moins de 12
mois en même temps qu’un
plan d’approvisionnement.
Une fonction prévisionniste
est également créée au sein
du département commercial.
Du coup, le planning figé sur
trois mois se raccourcit sur
deux semaines. « La force de
Dynasys est la capacité de
mettre des interfaces en
place », explique le supply
chain manager. La solution
n.skep est donc totalement
intégrée à l’ERP de façon descendante, pour mettre à jour
les informations dans la base
de données, ou ascendante,
pour la mise à jour des plans
(PIC et PDP).
Les résultats sont relativement éloquents : les délais de
livraison ont baissé d’une
semaine ; le taux de service
est remonté de 60 % à 87 %
puis à 93 % grâce au plan
directeur de production. Et le
stock de produits finis a
baissé de 17 % en 2008-2009.
« Et ce n’est pas fini », estime
Christian Milcendeau. Désormais les responsables peuvent accéder au tableau de
bord de l’outil. Un vrai sucès
puisque suite à ce projet, les
modules n.skep Production
Planning et n.skep Procurement Planning sont en cours
de déploiement dans les entités Mumm et Perrier-Jouët
et sera suivi de la mise en
place du module demand
planning pour le pilotage de la
demande client et la mise en
œuvre des nouveaux produits
GS
et du planning.
L’Oréal passe au vocal
Décidée en 2006, la solution vocale de Zetes est désormais opérationnelle sur
plusieurs sites de L’Oréal.
La solution déployée par
Zetes est une application
multimodale où la voix est
combinée avec du code à
barres et un contrôle pondéral pour la vérification
des commandes. Le tout a
été intégré à SAP qui
assure la gestion de l’entrepôt de L’Oréal. Avec
cette solution 3iV Crystal,
20 préparateurs de la division grand public France à
Marly et 17 préparateurs
de Gemey Maybeline Garnier à Ormes opèrent désormais yeux et mains
libres pour la préparation
de commandes. Et au Portugal, 12 préparateurs du
centre de distribution de
Alverca utilisent déjà cette
même solution. « Nous
avons enregistré une forte
réduction du nombre d’erreurs dans la préparation
de commandes et de ce
fait amélioré la satisfaction de nos clients »,
constate Wendy Doucet,
responsable
préparation/Expédition de L’Oréal.
GS
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:04
Page 15
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
CHARGEURS
Kiabi s’automatise avec Savoye
La chaîne française de vêtements vient de doter sa nouvelle plateforme logistique
située à Lauwin-Planque (59) de systèmes automatiques de stockage, de tri ainsi
que et de progiciels conçus par le groupe français d’ingénierie logistique. Démarrage des premiers automates le mois dernier !
Alain Bussod, directeur
commercial chez Savoye
I
l s’agit pour Kiabi, de
traiter ses flux de
pièces-à-plat (150 millions de pièces/an), passant
sur son nouveau centre de
Lauwin-Planque (66 000 m2) à
destination de magasins
européens, soit 250 points
de vente (de la France à la
Russie, en passant par l’Espagne et la Roumanie). Ce
site a commencé à fonctionner en mai 2009. Spécialisé
dans le vêtement de mode à
petit prix, il a opté pour une
installation intégralement
mécanisée, à savoir huit
mini-load double profondeur,
opérationnels depuis septembre, programmé pour
une cadence maximale de
1800 colis/heure et une capacité d’entreposage supérieure à 100 000 colis. Fin
2009, Savoye met en place un
premier trieur haute cadence,
puis un second, courant 2010.
Chaque trieur aura une
cadence de 21 600 pièces/
heure, avec plus de 600 destinations. Ces automates
seront pilotés par un progiciel
(Warehouse control system,
WCS) développé par la société
a-SIS (filiale de Savoye), en
relation avec le logiciel de
gestion de l’entrepôt (Warehouse management system)
de Kiabi. Un investissement
lourd, qui ne sera pleinement
et complètement opérationnel qu’en 2011.
GN
Total produit avec DDS Logistics
Le « Transport management system » (TMS), élaboré par l’éditeur français de progiciels et actuellement déployé sur quatre filiales de la branche exploration-production du groupe Total, va être étendu à d’autres filiales (Afrique, Moyen Orient,
Asie du Sud Est).
otal a besoin de tracer
ses transports mondiaux de façon à les
optimiser. Le moindre retard
de livraison de matériel peut
avoir de lourdes répercutions
financières consécutives à
l’immobilisation d’appareil de
forages ou de plateformes de
production. Son partenariat
avec DDS, l’entreprise spécialisée dans l’édition de progiciels de transport et de
commerce international a
débuté en 2004. L’éditeur a
convaincu le groupe pétrolier
d’étendre d’ici fin 2010 son
TMS à ses principales activités d’exploration-production
dans le monde. La solution de
DDS, baptisée en interne « e-
T
Transit » a été déployée en
collaboration avec Alti
Consulting, société de
conseil et d’ingénierie en
systèmes
d’information.
Cette offre s’appuie sur les
modules de gestion de commandes,
transport
et
tracking du progiciel « DDS
Shipper ». Une solution
accessible via une plateforme internet (en mode
Saas), développée autour de
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
trois axes : l’organisation
(planification selon les zones
géographiques) ; la collaboration (synergies entre les
intervenants internes et
externes) ; la fonction « track
& trace », pour l’émission
d’alertes et la, gestion des
écarts. « e-Transit fonctionne comme un portail collaboratif entre chargeurs et
prestataires. Il permet non
seulement de renseigner les
commandes, mais aussi de
simplifier et d’accélérer le
processus entre les différents intervenants », indique
Dominique Rondeau, responsable méthodes-achats
de Total Exploration ProducGN
tion.
CHRISTOFLE
PRÉVOIT SES
VENTES
L’entreprise spécialisée dans
les arts de la table a choisi
les progiciels « n.Skep
Demand Planning » et
« Distribution Planning » de
prévision pour la supply chain
développé par la société
DynaSys.
BENETTON SE
DÉVELOPPE EN
RUSSIE
La marque italienne de prêt-àporter (vêtements, chaussures,
accessoires de mode) a choisi
le prestataire Kuehne+Nagel
pour accompagner le développement de ses activités en
Russie et notamment garantir
la livraison de ses produits
auprès de plus de 150 magasins dans tout le pays.
GOODYEAR TISSE
SA TOILE
Le prestataire logistique
britannique Wincanton a
ouvert cet été à Lieusaint
(près de Paris) un entrepôt
pour traiter les flux du
fabriquant de pneumatiques.
Un site qui s’ajoute à ceux
ouverts récemment pour
Goodyear en République
Tchèque, Slovaquie, Hongrie,
Pologne et Belgique.
AXELIS+ MUTUALISE ÉDITEURS
Axelis+ sera l’opérateur
logistique de Calibre,
structure créée par le
Syndicat national de l’Edition
et le Syndicat de la Librairie
Française, pour distribuer les
petits éditeurs et centraliser
les commandes.
LE NÉGOCE FAIT
DES PRÉVISIONS
Le groupe Martin Belaysoud
Expansion met en place
n.Skep Retail Planning de
Dynasys pour accompagner
sa croissance et sa stratégie.
15
P12-P16_DecActus_SL118.qxd:Mise en page 1
16
DÉCOUVRIR
6/10/09
16:04
PARTAGER-COMPRENDRE
APPROFONDIR
IMMOBILIER
Repositionnement
stratégique
es
mesures
de
relances monétaires
et budgétaires prises
par les gouvernements semblent être bénéfiques à l’activité. Une grande partie des
ajustements nécessaires
semble maintenant avoir été
achevée. Et la baisse des
commandes étrangères pour
les produits de la zone euro
semble s’enrayer. Selon les
premières estimations d'Eurostat, le PIB de la zone euro
s'est contracté de -0,1 % en
rythme trimestriel (contre 2,5 % au 1er trimestre).
En terme de demande, plus
de 4,7 millions de m² ont été
placés sur les principaux
marchés logistiques européens au cours des six premiers mois de l’année, soit
une baisse de 28 % par rapport au 1er semestre 2008
alimentée par le recul de
certains marchés d'Europe
occidentale.
Les principales motivations
des utilisateurs restent le
repositionnement stratégique
des réseaux de distribution, la
consolidation des espaces
existants et les mesures de
réductions de coûts.
Parallèlement, les disponibi-
L
lités d’entrepôts continuent de
croître en Europe, alimentées
par de nombreuses libérations et par la rationalisation
du parc existant. La production neuve d’entrepôts avait
dès mi-2008 considérablement baissé. Au 2ème trimestre
2009, on a recensé un peu plus
de 1,7 million de nouveaux
entrepôts livrés. Et fin juin, 4,8
millions de m² supplémentaires étaient en cours de
construction, soit une légère
baisse des mises en chantier
de 6 % ce trimestre.
« La baisse significative de la
demande et la hausse du
niveau d’offre ont renforcé
considérablement le pouvoir
de négociation des utilisateurs, conduisant à des
prises à bail nouvelles ou
à des renégociations de
contrats aux conditions locatives plus favorables et plus
souples en terme de sortie »
déclare Jean Marie Guillet,
Responsable
Logistique
France chez Jones Lang
LaSalle. La pression sur les
valeurs locatives se poursuit
donc au 2ème trimestre prenant le plus souvent la forme
de mesures d’accompagneGS
ment.
En milliers m2
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
1T 2008 2T 2008
Europe de l'Est
3T 2008 4T 2008 1T 2009
Page 16
2T 2009
Europe de l'Ouest
SOURCE : JONES LANG LASALLE
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
ACHETER
P17-19_SiteduMois_SL118.qxd:Mise en page 1
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
15:08
Page 17
APPROFONDIR
17
ACHETER
ENTREPÔT
DU MOIS
Bosch Siemens
Electroménager
agrandit sa
surface de
20 000 m² à
Tournan-en-Brie.
L’occasion pour
l’entreprise de
remettre à plat
l’organisation
physique des flux
et d’optimiser
la productivité
de cet entrepôt.
omment ne pas dégrader la productivité de
son entrepôt tout en
agrandissant les allées et les
emplacements de stockage ?
Tel était le challenge posé à
Gabriel Schumacher, directeur
logistique de Bosch Siemens
Electroménager (BSH) lors de
l’extension de 30 % de la surface, à 60 000 m² au total. Un
extension dictée par la croissance du spécialiste du blanc et
du brun sur le marché français.
C
4%
© GS
BSH se dirige vers
l’entrepôt flexible
Gabriel Schumacher, directeur logistique de BSH : « Dans les usines européennes, le polystyrène est systématiquement contrôlé pour
garantir la qualité du stockage. »
Au début de l’année prochaine,
la mise en service de cette
extension de 20 700 m² permettra de mettre en place ce que
le directeur logistique intitule
« l’entrepôt flexible ».
Pour atteindre cette flexibilité,
il aura fallu mettre en place un
nouveau logiciel, développé en
interne. Jusqu’à présent, le
module WM de l’ERP de l’Allemand SAP s’occupait de la gestion de l’entrepôt. A l’autre bout
de l’entrepôt, un autre logiciel,
Les coûts de distribution de l’électroménager de Bosch Siemens représente
4 % du chiffre d’affaires français
(525 millions d’euros en 2008).
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
le TMS (transport management system) de l’automaticien
Witron, reprend les données de
l’ERP en ordonnançant les
expéditions dans l’ordre
inverse des tournées de livraisons des camions ou des
conteneurs qui partent par la
route sur la gare fret de Valenton (lire SL n°113 p 26 et 27).
Entre ces deux logiciels, il n’y
avait jusqu’à maintenant pas de
connexion sur le plan du process. Ainsi, ce sont les chefs
3 000
d’équipe qui affectent la marchandise aux opérateurs en
fonction du portefeuille de commandes à l’une des 50 portes.
« Le nouveau logiciel intitulé
Cockpit va mettre en place une
porte virtuelle pour calculer le
barycentre d’une expédition »,
explique Gabriel Schumacher.
« Mais il faut faire vite parce que
le stock est vivant. » Il faut en
effet savoir que l’entrepôt
représente à lui seul à un instant t 15 % de la consommation
EUROS
C’est l’écart d’inventaire, calculé à chaque fois
qu’un cariste termine une rangée, pour un
stock d’une valeur de 50 millions d’euros.
P17-19_SiteduMois_SL118.qxd:Mise en page 1
DÉCOUVRIR
PARTAGER-COMPRENDRE
15:08
Page 18
APPROFONDIR
ACHETER
© GS
ENTREPÔT
DU MOIS
Les approvisionnements par train permettent de doubler la productivité du déchargement par
rapport au camion.
© GS
18
6/10/09
La reverse logistique reconditionne sur place les machines conformes dans les mêmes conditions que les usines de production.
française d’électroménager, soit
2,5 millions de pièces par an !
Sécuriser au maximum
Le logisticien va en tout cas profiter de cet agrandissement
pour élargir les allées de l’entrepôt (de 3,2 m à 4 m) ainsi que
les aires d’emplacement des
références (de 10 cm), marquées au sol par de la peinture
jaune. De quoi limiter les
risques d’accident. À cette
occasion, la stratégie de localisation des appareils va également changer : au centre de
l’entrepôt, les produits à forte
2,5
rotation et aux extrémités, ceux
à faible rotation, de sorte à disposer de deux cellules vides
aux extrémités du bâtiment en
basse saison. Cependant, certaines cellules continueront
d’être affectées à des familles
de produits (petit électroménager en rack, encastrable, appareils en pose libre), comme
précédemment.
En attendant cette mise en
route, l’entrepôt de Tournan en
Brie est taillé pour sécuriser au
maximum le processus de distribution d’un produit à forte
valeur ajoutée. Une organisa-
MILLIONS
BSH expédie 2,5 millions de machines d’électroménager par an, soit 80 000 tonnes de marchandises et 15 %
de la consommation française.
tion à l’allemande qui permet
de contrôler la qualité du process tout au long de la chaîne
logistique. A commencer par
l’approvisionnement quotidien
du site par train. Avec deux
cellules supplémentaires, BSH
va pouvoir disposer de 425 m de
quai pour décharger quotidiennement deux tiers de train le
matin et un tiers l’après-midi.
Le conditionnement est lui
aussi l’objet d’une attention
toute particulière. « Dans les
usines européennes, le polystyrène est systématiquement
contrôlé pour garantir la qualité du stockage », indique
Gabriel Schumacher. Ce qui
donne d’ailleurs à cet entrepôt
un aspect de jeu de Lego : les
machines sont gerbées les
unes sur les autres sur plus de
huit hauteurs et sur des rangées de dizaines de mètres !
Autre élément fondamental du
dispositif de sécurisation: les
chariots à pinces qui permettent d’embarquer huit et
jusqu’à 12 appareils à la fois.
Ceux-ci sont aujourd’hui équipés de rayons laser pour exercer la juste pression nécessaire en fonction de la charge
transportée. Et BSH ne fait pas
l’impasse sur la qualité du
matériel mis à disposition des
caristes. « Il n’est pas question
que les flux de préparation de
commandes et de chargement
FICHE TECHNIQUE
• Surface : 60 000 m² en 9 cellules. 50 portes au total. Un
embranchement fer de 427 m. 40 chariots Jungheinrich
dont la moitié en frontal et l’autre en latéral.
• Flux : 80 000 tonnes de marchandises soit 2,5 millions
de pièces ; 20 000 poids lourds ; plus de 1 000 conteneurs.
• Logiciels : WM de SAP pour la gestion des stocks.
Cockpit de BSH pour la pré-affectation des expéditions.
TMS de Witron pour les expéditions.
20 000
C’est le nombre de camions qui
partent livrer les produits aux
magasins et cuisinistes tous les
ans plus 1 100 caisses mobiles.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P17-19_SiteduMois_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:09
Page 19
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
© GS
Les chariots sont équipés de pinces au laser pour exercer la juste
pression correspondant à la charge.
Tous les quatre ans, les caristes disposent
d’un matériel neuf.
%
0,006
C’est le taux d’erreur
final de l’entrepôt.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
Le nouveau
bâtiment
mieux qu’une ! Une organisation qui fait ses preuves. Le taux
de retours de matériel est de
1,64 %, « dont deux tiers sont
dus aux commerciaux », soit
une reverse logistique de
moins de 10 000 pièces par an.
Du personnel a été affecté spécialement à ces retours pour
statuer sur l’état des machines.
Dans le pire des cas, celle-ci est
mise au rebut. Sinon elle est
revendue à des soldeurs. Dans
la plupart des cas, les
machines sont remises dans le
circuit et donc reconditionnées
avec le même équipement que
celui des usines de production.
Au final, le taux d’erreur est de
0,06 %. Il en résulte des coûts
de distribution assez faibles : ils
représentent 4 % du chiffre
d’affaires. Un record pour le
numéro trois mondial de l’élec GILLES SOLARD
troménager !
© GS
produits que son listing papier.
Et des étiqueteuses-contrôleuses interviennent d’ailleurs
pour vérifier que la commande
est conforme en qualité et en
quantité. La différence, s’il en
existe une, se voit dans le nombre d’étiquettes éditées pour
chaque appareil. S’il y en a trop
ou s’il en manque, il y a un problème quelque part.
Le contrôle s’applique jusqu’aux
chauffeurs des 80 camions qui
partent du site quotidiennement. Ceux-ci sont filmés dans
leur approche du quai. S’il
existe un problème, il n’est pas
très difficile de retrouver une
identité. Le contrôle s’applique
enfin à la marchandise : une
fois terminée, l’expédition est
photographiée, puis le conteneur ou le camion est plombé
par le responsable de l’expédition. Deux précautions valent
© GS
soient perturbés par un problème de matériel », commente Gabriel Schumacher,
qui fournit à chaque cariste un
chariot personnalisé (sous
contrat de location) tous les
quatre ans.
Le stock est lui aussi sous surveillance rapprochée. Car il y a
d’une part le stock de travail
pour la gestion commerciale
(Material Management de
SAP), le stock théorique de la
gestion d’entrepôt (WM de
SAP) et le stock virtuel (TMS de
Witron) constitué par les
ordres de transfert reçus par
les opérateurs sur les ordinateurs des chariots élévateurs.
« Il faut que tous les trois soient
en permanence exacts », souligne Gabriel Schumacher.
Le chargement ne s’effectue
d’ailleurs que si le cariste
compte le même nombre de
425
19
Le développeur
d’immobilier logistique
Argan n’était pas dans le
tour de table au départ.
C’est pourtant lui qui a su
arracher le contrat de
l’extension de 20 700 m²
grâce à un montage
juridique original qui
permettait d’accoler
l’agrandissement aux
bâtiments existants.
Les autres solutions
envisageaient, elles, de
construire un deuxième
bâtiment relié au premier
par un tunnel de 40 m
de long…
Le bâtiment est une
structure poteau-poutre
et béton armé avec une
portée de 25 mètres avec
une hauteur libre de 9 m.
La toiture est composée
de bacs d’acier galvanisé,
d’un isolant en laine de
roche de 120 mm
surmonté de rouleaux
d’étanchéité bituminés.
Le dallage de 20 cm
d’épaisseur résiste à
5 tonnes au m² et est
conçu pour résister au
poinçonnement de pied
de palettiers. Sa planéité
ne doit pas dépasser
les 5 mm sous une règle
de deux mètres.
MÈTRES
Le quai rallongé fait 425 m de longueur. De quoi décharger quotidiennement les deux tiers d’un train le matin et
un deuxième tiers l’après-midi.
P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1
20
DÉCOUVRIR
6/10/09
16:10
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 20
APPROFONDIR
ACHETER
GRANDE DISTRIBUTION
Scapest
songe à
l’automatisation
Deux ans après avoir mécanisé avec Cinetic Transitique la gestion de
ses produits frais, la Scapest, centrale d’achat de l’enseigne Leclerc,
réfléchit à l’automatisation des fruits et légumes.
Son directeur logistique, Marc Debert, s’explique.
a Scapest est historiquement la plus grosse
centrale d’achat du
mouvement Leclerc par la
masse des flux et le nombre de
mètres carrés occupés. Avant
2006, la gestion de l’entreposage et des flux de produits
frais se faisait de façon
manuelle, avec une organisation classique de réception,
puis d’éclatement manuel
avec transpalettes et enfin
L
Scapest
en chiffres :
d’expédition par camions.
Aujourd’hui, les palettes sont
disposées sur un convoyeur et
dirigées vers les opérateurs.
A leur tour, ces derniers dépilent la palette sur le convoyeur,
qui transporte les colis vers
une machine de tri baptisée
« crossbelt » ou « trieur à tapis
transversaux ». Les colis sont
ensuite orientés vers des goulottes de sortie selon leur destination et palettisés.
1,2
MILLIARD
d’euros de chiffre
d’affaires en 2008.
Il s’agit d’un équipement développé spécifiquement pour le
site Scapest de Châlons-en
Champagne. Il a nécessité plus
d’un an de développement.
Quant au prix d’une telle installation, il dépend de la longueur du circuit, de sa vitesse,
de sa cadence de traitement et
du nombre de sortie marchandises. Un trieur peut coûter
jusqu’à 15 millions d‘euros. En
l’occurrence, l’investissement
540
pour cette installation automatisée approcherait 4 millions d’euros, dont une moitié
pour le convoyage palette et
l’autre pour le convoyage colis.
C’est le manque de place qui a
principalement présidé à cette
première initiative d’automatisation des entrepôts de produits frais. Lors de l’étude de
cet équipement, l’accent a été
mis sur l’ergonomie et les
conditions de travail. La pré-
SALARIÉS dont 430 dédiés aux tâches
logistiques, 42 hypermarchés Leclerc et
13 Leclerc Express ou Drive à livrer.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:10
Page 21
autour de la machine, en fonction de l’automatisme, alors que
pour les produits frais, la mécanisation s’était faite dans un
entrepôt existant. »
D’ailleurs, l’investissement
devrait être sensiblement
supérieur aux quelques millions d’euros investis pour les
produits frais. Le flux de fruits
et légumes chez Scapest porte
sur 75 000 colis hebdomadaires, soit une douzaine de
tractions journalières en provenance de 150 fournisseurs
généralement situés dans
le sud de la France.
© Juliette Heymann
Amortissement sur 7 ans
étude s’est déroulée en
concertation avec le CHSCT
ainsi qu’avec la Médecine
du travail.
En l’occurrence, la recherche
de gains de productivité ne
constitue pas la motivation
première de cette automatisation. Marc Debert précise :
« Nous réfléchissons aujourd’hui à étendre cette automatisation au secteur des fruits et
légumes qui se conservent à
+10 °C. Nous en sommes à la
phase d’étude et de réflexion
sur les volumes. Mais il s’agit
d’un modèle de mécanisation
qui n’entre pas dans les métiers
de Fives Cinetic. Nous avons
7
ENTREPÔTS
dont Vatry (120 000 m ).
2
d’ores et déjà consulté quelques opérateurs spécialistes de
ces types de mécanisation. Ils
sont peu nombreux. On est
actuellement en train de
dimensionner l’installation et le
bâtiment qui va avec. Car cette
fois, l’entrepôt se construit
Autre raison qui plaide pour un
nouveau projet d’automatisation, les fruits et légumes sont
des produits lourds à manipuler, et il est important d’en
améliorer les conditions de
manutention et donc les conditions de travail. Et l’entrepôt
actuel est clairement trop
petit pour accueillir ce nouveau flux de marchandises.
Ces énormes investissements
seront financés par les adhérents Leclerc. (L’entreprise
devrait amortir toute cette installation sur au moins sept
ans.) L’installation existante,
construite avec Cinetic, a pour
but d’alimenter une cinquantaine de magasins. Elle est
BIOEXPRESS
MARC DEBERT
DUT Transport et
Logistique à Lille en 1991
1992 > 1995
Encadrement Opérationnel
en Entrepôt, chez Leroy
Merlin
1996 > 1998
CARREFOUR : Mise en
place des pôles logistiques en Magasin
1998 > 2002
Supply Chain CARREFOUR
Non Alimentaire
2002 > 2009
Directeur Logistique
de la SCAPEST
composée de plusieurs centaines de mètres de tapis roulants et de convoyeurs, qui traitent environ 100 000 colis / jour,
au rythme de 8 à 10 000 colis /
heure.
Les pannes sont rarissimes
(encadré). Le niveau sonore est
CINETIC TRANSITIQUE EN BREF
• Société spécialisée dans les solutions de
mécanisation : transitique à base de
convoyeurs et informatique de pilotage
• 20 millions d’euros de chiffre d’affaires
prévu pour 2009
• 100 salariés
• Filiale du groupe Fives faisant partie
400
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
CAMIONS
entrants / sortants tous
les jours.
21
© Juliette Heymann
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
de la division Fives Cinetic (350 millions de
chiffre d’affaires)
• Le groupe Fives, entreprise multinationale
spécialisée dans la gestion de projets complexes pour l’industrie, avec 5 679 salariés
dans le monde et un chiffre d’affaires de
1,3 milliard d’euros en 2008
6 500
FOURNISSEURS
P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1
DÉCOUVRIR
16:10
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 22
APPROFONDIR
ACHETER
GRANDE DISTRIBUTION
2 questions à Bertrand Faure, responsable commercial
de Cinetic Transitique (Division de Fives Cinetic, filiale du groupe Fives)
Stratégies Logistique : Quid des pannes et de la maintenance d’un système aussi sophistiqué ?
Bertrand Faure : « Tous les organes critiques de la machine étant doublés, la défaillance d’un
composant ne nécessite jamais l’arrêt total d’un équipement .Les pannes ou défaillances de composants, qui sont détectées via l’écran de supervision du trieur, sont donc traitées hors production (le soir, la nuit, le week end). L’installation est gérée pour une partie par un progiciel (warehouse control system ou WCS) élaboré par Fives Cinetic, qui reçoit directement les informations
nécessaires en provenance de l’informatique de la maison Scapest. Là aussi, tous les équipements critiques sont redondants pour obvier à tout dysfonctionnement bloquant. La consommation en pièces de rechange pour cette installation représente chaque année 2 à 3 % de l’investissement initial »
© Juliette Heymann
22
6/10/09
S L : Comment assurez vous la traçabilité ?
B. F : « Le défi majeur, c’est le tracking. Comme il n’est pas possible pour Scapest d’avoir un identifiant type code-à-barre ou RFID sur chaque colis pour des raisons de coûts, Le WCS doit connaître en permanence l’identité et la localisation de chaque colis. Les colis mal étiquetés, en surnombre, détériorés ou qui se perdent représentent moins de 0,5 % des colis traités sur place ».
BERTRAND FAURE
SITE PRODUITS FRAIS DE CHALONS EN CHIFFRES
38 ans,
Ingénieur des Arts et
Métiers
• 11 000 m2 d’entrepôt dédiés aux produits frais
• 130 salariés: travaillant en 2/8 pour la préparation de commandes et le chargement
• Transporteurs Caillot, GEODIS, Norbert
Dentressangle.
• Soit450 000à 500 000colisde produits frais
par semaine.
relativement bas. Les données
de traçabilité utilisées par Scapest sont de plus en plus
issues de l’étiquetage EAN128
demandé aux fournisseurs :
« Nous travaillons pour que ces
derniers nous livrent leurs produits avec un étiquetage
EAN128, susceptible d’être lu et
décodé par nos arches de lecture automatique », explique
Marc Debert.
Le résultat sur cette activité a
été une amélioration de l’ergonomie, une réduction des
accidents de travail, une plus
grande fiabilité de préparation, une augmentation de la
Scapest
en chiffres :
• 4 000 palettes/jour
• 300 tonnes traitées/jour
• 30 % colis sont étiquetés de codes barres
EAN 128
• WCS (Warehouse Control System) :
Progiciel conçu sur mesure par
Five Cinetic
productivité, ainsi qu’une utilisation de surface réduite.
Cependant, les flux augmentent avec l’accroissement
régulier du nombre de ses
magasins : quelque onze
Leclerc Express sont sortis de
terre en trois ans. « Le nombre de magasins « Drive et
Express » aura doublé voir triplé d’ici la fin 2010 », assure
Marc Debert « une évolution
pas simple à gérer qui, pour
l’instant, s’insère dans le
schéma existant ».
La décision d’étendre l’automatisation n’est pas facile à
prendre. L’investissement est
30 000
1998
Chargé d’affaires réalisation chez Cinetic
2005
Responsable du service
commercial
important. Or une centrale
d’achat n’est pas une entreprise tout à fait comme les
autres. Elle revend le produit
aux grandes surfaces au prix
auquel elle l’a acheté et fonctionne comme un centre de
coût. Elle se doit de rendre le
meilleur service au meilleur
prix. Ce coût de fonctionnement de la centrale est couvert par une cotisation des
magasins. La centrale ne fait
pas à proprement parler
de bénéfices. Mais elle doit,
plus qu’une autre entreprise,
maîtriser ses dépenses.
Leclerc fonctionne aujourd’hui
RÉFÉRENCES
65
BIOEXPRESS
en France avec 16 centrales
d’achat régionales, lesquelles
sont toutes des coopératives
appartenant aux adhérents du
mouvement Leclerc. Ce mouvement est représenté par un
conseil formé des propriétaires d’hypermarchés et
supermarchés d’une même
région. Chaque propriétaire
ne pouvant détenir plus de 2
magasins. Ce conseil tient des
réunions mensuelles et
nomme les directeurs des
centrales d’achat. C’est là que
tout se décide.
GGILLES NAUDY
MILLIONS de colis / an (20 M en Produits
Frais, 20 M en PGC, et le solde en Surgelés, Textile,
Bazar Léger, Fruits & Légumes).
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P20-23_Scapest_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:10
Page 23
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
Circuit du flux chez Scapest
Vitesse d’avance du tapis : 2 mètres/seconde. Il y passe 4 200 colis à l’heure par injecteur. Il y a quatre injecteurs sur
la machine, donc la cadence maximale d’injection est de 16 800 colis par heure. La cadence maximum des circuits qui
alimentent les injecteurs étant deb 14 000 colis/heure, les injecteurs sont assurés de toujours pouvoir absorber les flux
de colis.
1 La trieuse fonctionne au 2x8 depuis un an, par le seul fait de
la maturité de l’installation. Il nous reste du temps pour la
maintenance préventive.
2 La boucle de tri est longue de 200 mètres à laquelle s’ajoute
500 mètres de convoyeurs.
3 2 millions de tonnes de marchandises sont traitées chaque
semaine.
4 Un colis pèse en moyenne 4 kg.
5 Il y a 120 rampes de tri, soit 2 par magasin pour le gros
magasin et 1 pour les plus petits.
6 Les salariés travaillent en 2/8 pour la préparation de
commandes et en 3/8 pour le chargement qui se fait la nuit.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
23
P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1
24
DÉCOUVRIR
6/10/09
15:19
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 24
APPROFONDIR
ACHETER
TECHNOLOGIES
Quand la logistique
devient mobile …
La combinaison
des technologies
de géo-localisation,
d’identification et
Wifi, produit des
outils toujours
plus nomades
et réactifs. Un
marché stimulé
par le législateur,
l’émergence de
nouveaux modèles
économiques
et l’e-commerce.
D
we quoi s’agit-il ? De
balises pour conteneurs, de mini-imprimantes mobiles, d’informatique embarquée sans fil, de
petits terminaux mobiles, tous
ces petits frères des “smart
phone” commercialisés pour le
grand public, ont fait leur apparition un peu partout ! Non seulement dans les entrepôts,
mais aussi dans les mains des
opérateurs de transport, des
salariés des grandes surfaces,
des techniciens de maintenance, des livreurs du e-commerce, des agents hospitaliers.
La mobilite
en chiffres :
Pour le foire aux vins de l’enseigne Franprix, Jean-Paul Mochet, directeur général, a lu avec l’appareil photo de son smartphone le code
barres d’une bouteille pour acceder à la fiche produit du vigneron. Une première mondiale !
16,5
MILLIARDS DE DOLLARS,
c’est en gros le potentiel du marché mondial des outils de la mobilité destinés aux
entreprises (estimé par Honeywell).
4,5
MILLIARDS D’EUROS,
c’est ce que pèserait le marché des outils
mobile (terminaux, PDA…) en Europe.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:19
Page 25
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
2 questions à Nicolas Segond, directeur de ventes
division mobilité entreprise de Motorola
Stratégie Logistique : Motorola est le leader de la mobilité d’entreprise,
avec quelle part de marché ?
Nicolas Segond : La division “mobilité entreprise” représente 27 % du chiffre d’affaires consolidé de Motorola (30,1 milliards de dollars). Ainsi notre
terminal MC 9000 s’est-il vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires dans
le monde et la vente de ce seul produit génère un chiffre d’affaires plus
important que le chiffre d’affaires annuel consolidé de notre principal compétiteur, numéro deux du marché de la logistique mobile*. Nous lançons
maintenant un nouveau produit, le MC 9500, une nouvelle génération, plus ergonomique, plus
robuste, doté d’un indicateur de capacité de batterie et capable de recevoir une carte 3G.
Terminal de l’entrepot.
Et maintenant, chez les prestataires logistiques, dont le taux
d’équipement reste relativement faible, comparé à celui
des transporteurs.
Les entreprises qui produisent
ces appareils sont désormais
au coude à coude sur le marché. Derrière le leader Motorola, se pressent nombre de
grosses PME et de grands
groupes, parmi lesquels,
Honeywell, HP, Dell, Intermec,
LXE, Datalogic, Psion Teklogix,
Athesi, Ekahau et bien d’autres.
La liste n’est pas exhaustive.
Sur le marché des terminaux
mobiles, les acteurs sont nombreux et la concurrence féroce.
Les producteurs de PDA industriels comme Pidion ou Mobile
Compia percent sur le marché
avec des tarifs agressifs.
« Il y a une guerre des prix,
semblable à celle que l’on
connaît dans le secteur des
ordinateurs portables. Et le prix
de ces technologies baisse en
moyenne de 3 à 5 % par an, pas
seulement à cause de la compétition », note Philippe Buidin,
directeur du marketing au sein
du groupe américain Honeywell. C’est aussi un secteur en
voie de concentration (Motorola
avait racheté Symbol en 2007).
La mobilité dans la logistique,
400
S L : Sur quelles technologies et quels secteurs s’orientera ce marché demain ?
N S : Après le transport, la grande distribution et la logistique, les prochains secteurs d’activité qui vont se doter d’outils de la mobilité seront ceux de la santé et de la maintenance. Les
terminaux mobiles durcis restent un marché de niche. L’avenir réside dans un type d’outil qui
centralise et combine plusieurs applications, géo-localisation, re-routage, optimisation de
tournées, capture d’images. Nous commençons à commercialiser de vrais couteaux suisses,
ce qui fait de nous des chefs d’orchestre d’une solution globale, à la quelle contribue tout un
réseau de partenaires éditeurs et intégrateurs.
*NDLR : Psion Teklogix
ça a commencé par la radiofré- vidage. Aujourd’hui, on a plus
quence, dans l’entrepôt. Et de contrat WMS sans radiofréle code à barre, inventé il y a quence . »
plus de trente ans (1977). Les équipements dédiés à la
Aujourd’hui, impossible de tra- mobilité dans la chaîne logisvailler sur site logistique sans tique ont fait un saut technoloradiofréquence et sans code-à- gique considérable en moins de
quinze ans. Dans
barres. C’est une
les années quadirective eurotre-vingt-dix, les
péenne de 2002
appareils étaient
qui a imposé la
limité en autonotraçabilité des
mie et en puismarchandises.
sance. Il fallait
« À l’origine, ces
technologies
recourir à des
servaient à amépuits de données
liorer le taux de
qui interdisaient
service, à fiabilila transmission
ser le process de
en temps réel et
Robert Husset,
préparation de
compromettait
patron fondateur d’ALDATA
commandes »,
la fluidité des
se souvient Philippe Guilhau- flux. Aujourd’hui, plus un salamou, directeur de ligne busi- rié, dans ou hors de l’entrepôt,
ness supply chain, chez Gene- ne se balade sans ces petits terrix : « avant on avait des minaux portables (durcis ou
terminaux avec des puits de non). Ces PDA (Personal Data
MILLIONS D’EUROS,
c’est le marché estimé de l’industrie AIDC (Automatic Identification & Data Collection) en France. Autrement dit : le marché de
l’identification automatique et de la capture d’information.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
3500
Assistant) sont désormais des
outils indispensables pour les
opérateurs de préparation de
commandes, les transporteurs
ou les salariés d’un grand
magasin.
Pour Gwen Rabier Event manager chez Tarsus, organisateur
du salon IP Convergence.
« Ces terminaux mobiles sont
devenus de vrais couteaux
suisses. Ils font tout, de la géolocalisation à l’optimisation de
tournée, en passant par le
vocal, l’identification, la traçabilité. Le tout connecté en Wifi
ou en 3G aux systèmes d’information de l’entreprise. Le but,
c’est l’instantanéité de la transmission de l’information, partout et tout le temps ! » L’organisateur du salon estime que
« le marché est mâture depuis
deux ou trois ans. On n’a plus
besoin d’évangéliser le visitorat sur les solutions sans fil. Et
EUROS,
c’est le ticket d’entré pour se payer un
ordinateur mobile avec terminal durci.
25
P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1
26
DÉCOUVRIR
6/10/09
15:19
Page 26
APPROFONDIR
PARTAGER-COMPRENDRE
ACHETER
TECHNOLOGIES
le prix de solutions, à fonctionnalité égale, tend à baisser. »
Les acteurs se divisent entre
producteurs, éditeurs, intégrateurs et opérateurs télécom
(Wifi). Le hardware est fabriqué
par des entreprises comme
LXE ou Motorola. Le “soft” est
livré par les éditeurs de progiciels dédiés à la supply chain,
comme Aldata et sa solution
Gold. Ces outils sont dotés
d’une autonomie complète :
plus besoin de poser l’appareil
sur sa base, batterie longue
durée, une démultiplication des
applications et l’instantanéité
des informations inconnue il y
a encore dix ans. Et, si l’investissement dans ce domaine était
gelé début 2009, « aujourd’hui,
c’est reparti », note Gwen
Rabier « On a dû installer
depuis cinq ans, plus de 8 000
postes de travail en terminaux
mobiles, dont 700 à 800 chez
Système U », constate Robert
Husset, co-fondateur d’Aldata.
Ce dernier destine ses systèmes d’informations à trois
marchés majeurs : la grande
distribution (Leclerc, Cora), la
santé (laboratoires, CHU) et les
industriels de l’agroalimentaire. Des éditeurs comme lui
primitivement positionnés sur
des solutions de planification et
d’exécution, et tous les outils
classiques (type WMS) dédiés à
la gestion des flux physiques
des grands prestataires, se
réorientent aujourd’hui vers
des solutions nomades. Le
législateur, notamment dans
les domaines de la santé et de
l’alimentation impose la traçabilité, depuis 2005. Si justement
la grande distribution a pris
une avance sensible dans le
La mobilite en
chiffres :
Interview de Philippe Guilhaumou, directeur ligne
business supply chain chez Generix
Stratégie Logistique : Comment se positionne Generix sur les outils de
la mobilité ?
Philippe Guilhaumou : « En magasin, avec nos outils, on fait l’inventaire,
les relevés de prix et un peu près toutes les fonctions que propose un ERP.
Cette offre, baptisée chez nous Bip & Go, est proposée à nos clients de la
distribution. En 2008, nous avons ainsi équipé l’enseigne de jardinerie Delbard. Cela permet avec un PDA de se brancher en direct sur l’ERP en mode
connecté. La porte d’entrée, c’est le navigateur internet. »
S L : Comment envisagez-vous l’avenir de ce marché ?
P G : «On va vers plus d’automatisation, plus de machines, donc plus de “hard”. La géo-localisation c’est du hard et le soft se charge de l’orientation. La téléphonie mobile va aussi beaucoup booster ce marché dans le futur. En 2009 nous avons appliqué la même technique que
le Bip & Go à la caisse de supermarché, pour éviter les longues attentes. Ça va accélérer les
flux. Dans le même temps, le prix de ces outils a tendance à baisser avec un contenu technologique accru. »
S L : Quelles possibilités ouvre la Wifi ?
P G : «l’étiquette. Ce qui raccourcit le temps d’exécution et permet d’imprimer n’importe où.
Il existe maintenant de petits terminaux, qui avec la technologie 3g (internet) permettent de
signer un reçu sur le dernier km ou de se connecter à un chargeur Track & Trace pour suivre
le cheminement d’un colis. L’information enregistrée sur PDA, centralisée sur base de données est accessible via un portail internet, mais aussi avec un Blackberry ou un I Phone. »
S L : Mais la Wifi, n’est-ce pas moins fiable ?
P G : « La borne Wifi dans un entrepôt n’a pas grand-chose avoir avec la petite borne commercialisée pour le grand public. C’est plus puissant, ça résiste aux pannes et coupures et ça permet vraiment une continuité d’activité. La seule limite c’est la surcharge du réseau. »
Bip’nGo permet d’augmenter la qualité globale des informations disponibles dans le SI, par leur vérification lors de l’inventaire tournant.
Lors du scan du produit, le vendeur peut vérifier le prix affiché du produit, son packaging, son libellé ou d’autres informations.
domaine de la traçabilité et de
la mobilité, en revanche, les
acteurs du secteur de la santé
se convertissent depuis peu. La
réforme de la tarification à
l’acte médical, qui pousse les
centres hospitaliers sur la voie
de la traçabilité, de façon à réa-
10 000 12 000
À
liser l’acte au meilleur coût. De
plus, la législation impose sur
le médicament, le code Datamatrix et la traçabilité jusqu’à
VISITEURS, (et 200 annonceurs) attendus sur le
salon IP Convergence, dont 30 % de grandes entreprises
et 50 % des visiteurs appartenant à des PME et TPE.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P24-27_Mobilite_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:20
Page 27
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
Questions à Philippe Buidin,
directeur marketing d’Honeywell
Stratégie Logistique : Comment vous distinguez-vous de vos concurrents ?
Philippe Buidin : « Depuis cinq ans, nous
avons revu et complété notre offre. Le
haut de gamme de nos terminaux
mobiles, les séries Dolphin 9.900 et
7.600 GPS, s’adressent aux entreprises
de transport, de logistique, avec pour
caractéristiques, la longévité, la robustesse et l’ergonomie. Nos batteries tiennent jusqu’à dix
heures et les opérateurs dans l’entrepôt n’ont pas à bouger
leur poignet continuellement. Nos lecteurs de code-àbarres peuvent lire les codes complexes en 2 dimensions,
mais aussi prendre une commande, une signature et joindre une photo. »
Terminal Monéo.
Embarqué dans l’entrepôt avec WiFi.
Terminal mobile utilisé pour livrer
les journaux.
l’officine, à compter du 1er janvier 2011.
« La santé est un marché intéressant pour nous, parce que la
France est la première à entrer
dans cette législation. D’ailleurs, notre solution Gold a
démarré depuis peu sur le CHU
de Strasbourg. En 2008, nous
avions livré nos solutions (avec
du vocal) au répartiteur pharmaceutique CERP Lorraine »,
explique Robert Husset, cofondateur d’Aldata : « Traçabilité et mobilité ont façonné
nos pistes de travail pour élaborer de nouvelles solutions »,
explique Robert Husset : « un
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
terminal doit désormais être
mobile, dans et hors de l’entrepôt, multimodal (lire les codesà-barres et Datamatrix). Enfin,
on doit pouvoir le charger et le
configurer librement, y compris sur la route, via le GPRS. »
Aujourd’hui, le marché est en
phase de renouvellement. Le
parc installé dans les entrepôts,
avec beaucoup de matériel de
type Vocollect pourrait être progressivement remplacé par
des PDA de dernière génération. Pour Robert Husset,
le potentiel formidable de ce
marché est devant nous : « Un
PDA est maintenant moins
cher qu’un terminal mobile
classique. Les outils de mobi-
lité indoor et outdoor (hors de
l’entrepôt), ça arrive ! »
Quant au grand groupe américain Honeywell, il a, depuis
quelques années, pris pied sur
ce marché des outils de la
mobilité, avec le secret espoir
d’écorner le leadership de
Motorola. « Nous venons d’apprendre que nos dirigeants
viennent de faire de l’activité
Scanning Mobility une business unit à part entière »,
confie Philippe Buidin, « Cela
prouve qu’Honeywell considère que cette activité offre un
vrai potentiel de croissance et
de marge ! »
G GILLES NAUDY
27
P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1
28
DÉCOUVRIR
6/10/09
15:16
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 28
APPROFONDIR
ACHETER
CAS D’ETUDE
La maintenance, sou
profits logistiques
Le service à délai court, à coût moindre, sans tomber dans le low-cost !
Pour les logisticiens, il n’y a pas photo quand ils comparent le SAV des
constructeurs de terminaux d’identification automatique dont ce n’est pas
le métier premier, aux prestations de spécialistes comme ID Services.
Normal ! La maintenance, c’est sa raison d’être.
es connecteurs qui se
cassent à force d’insérer des batteries… Des
claviers qui ne résistent pas à
la pression des doigts… Des
coques qui se brisent en
tombant… Depuis que les
machines produisent, elles
génèrent aussi des pannes !
D
Comment y pallier et s’assurer de leur disponibilité, sinon
que par la maintenance. Selon
la définition de la norme NF
EN 13306 X 60-319, elle
regroupe l’ensemble des
actions techniques, administratives et de management
durant le cycle de vie d'un
bien, destinées à le maintenir
ou à le rétablir dans un
état dans lequel il peut
accomplir la fonction requise.
A l’origine, on parlait d’entretien. Aujourd’hui, la maintenance corrective consiste à
intervenir sur un équipement
défaillant, tout en étant pallia-
tive (dépannage provisoire) ou
curative (remise en l'état initial). Elle peut aussi être préventive de façon à intervenir
sur un équipement avant sa
défaillance par des opérations
systématiques ou conditionnelles (selon l’état observé
des matériels).
Le cas de l’usine de réparation de Motorola à Brno
« L’idée de centraliser nos réparations pour accompagner nos clients qui devenaient de plus en plus exigeants remonte à plus
de six ans », se remémore Nicolas Segons, directeur général de la division Enterprise Mobility de Motorola France. Motorola a
centralisé ses opérations de maintenance et créé à Brno, en République Tchèque, un site de réparation de 10 000 m².
« C’est une usine de réparation de toutes les nouvelles générations de machines d’identification automatique de Symbol, pour
la région EMEA », précise Nicolas Segons : « elle offre une capacité de 150 000 réparations par mois de plus de 150 produits différents, avec des délais de 24 heures ». Ce sont en moyenne 27 065 réparations qui lui ont été confiées chaque mois au cours
des trois dernières années. Elle se charge aussi de la destruction et du recyclage des machines non réparables.
L’assurance tous risques des logisticiens
Si l’usine de Brno assure les réparations, il revient aux partenaires de Motorola tels qu’ID Services d’assurer les prestations
complémentaires, la reconfiguration des matériels, l’intégration des adresses IP, la réinstallation des réseaux WiFi et des logiciels… La réparation n’est donc qu’une brique du processus de maintenance. Ces partenaires vendent les contrats de maintenance (casse incluse) à 3 ou 5 jours, voire moins, quitte à mettre à disposition un stock tampon propriété de Motorola.
2 500
CLIENTS ont passé un contrat de maintenance de tout ou partie de leur parc respectif,
ou font intervenir ID Services forfaitairement
au coup par coup.
250
INTERVENTIONS TECHNIQUES OU DE SAV
menées quotidiennement (sur site ou en retour atelier), sachant que
5 à 8 ingénieurs ou techniciens de maintenance se déplacent chaque
jour pour intervenir sur le site d’un client.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:16
Page 29
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
Carrefour : À la recherche
du meilleur des SAV
u rce de
voire même en chambre froide
(jusqu’à -28 °C). Alors que le
coût de ces matériels a fortement chuté, leur taux de panne
a augmenté. « Nous avons
constaté une certaine fragilité
des claviers des modèles
récents de terminaux », note
Hervé Charvieux, responsable
de la Maintenance des Matériels Informatiques pour
Carrefour France, rappelant
qu’autrefois, voici une quinzaine
d’années, les claviers étaient
mécaniques.
Maintenir le parc plus
longtemps en conditions
opérationnelles
Laurent Chipier, directeur du Centre Technique et de Maintenance d’ID Services.
En logistique, s’il est une
famille d’équipements qu’il
faut impérativement maintenir en état de fonctionner, c’est
bien celle des moyens d’identification automatique : terminal piéton ou embarqué à bord
d’un chariot, terminal vocal de
synthèse et reconnaissance de
la parole. Leur usage peut être
intensif, jusqu’à 24 heures par
jour, dans des conditions
sévères (chocs et vibrations),
10 000
« Aujourd’hui, il est fait usage de
claviers à membrane. Leur
robustesse est insuffisante
pour certains usages intensifs
en entrepôt. » Ainsi, avec la
mécanisation des entrepôts,
certains terminaux sont inadaptés à l’utilisation sur les
injecteurs : les opérateurs sont
appelés en effet à presser toujours les mêmes touches,
plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de fois par jour.
Ces touches très sollicitées
sont sources de faiblesse pour
le clavier à membrane dont la
durée de vie n’excède pas alors
deux mois. Se pose à l’évidence ici un problème d’ingénierie. « Une étude est en
cours chez Carrefour afin de
« Depuis janvier 2009, la maintenance de la totalité de notre parc
de terminaux Psion Teklogix est intégralement confiée à ID Services dans le cadre d’un contrat forfaitaire, avec engagement
de réparer en atelier sous 5 jours », indique Hervé Charvieux,
responsable de la Maintenance des Matériels Informatiques
pour Carrefour France, sur le périmètre des magasins, entrepôts et sièges, qui représente plusieurs dizaines de milliers de
matériels. Et de préciser : « la négociation des contrats de maintenance et le pilotage des prestations sont centralisés. Quant
aux opérations de maintenance, elles sont gérées au niveau de
chaque site logistique ou groupe de sites par des relais qui permettent de connaître précisément le parc à maintenir ».
L’accord porte également sur la fourniture de consommables
comme les batteries, etc.
« Nous avons commencé par tester ce prestataire au second
semestre 2007 en lui confiant la maintenance du parc de matériels de l’entrepôt de Lagnieu Saint-Vulbas, près de Lyon, afin
de vérifier sa capacité à assurer des prestations de qualité au
moins équivalente à celles du constructeur, tout en respectant
les délais de réparation ». La qualité des réparations s’est avérée correcte, les délais mieux respectés (plus de retard, fini
les pannes non réparables), et le relationnel excellent. En 2008,
c’est la maintenance du parc de matériels de la région NordParis Est qui lui a été confiée. Au début 2009, l’accord a été
étendu à toute la France. Dans chaque entrepôt, le responsable du parc de matériels envoie directement à ID Services les
terminaux défaillants afin d’être réparés. « Notre contrat forfaitaire intègre la casse, et les pannes d’origine électrique qui
étaient autrefois considérées hors contrat et devaient se traiter par des devis complémentaires, parfois très onéreux
lorsqu’il s’agissait d’une panne de carte mère ». À même niveau
de service, il en résulte par conséquent un gain financier global
sur le coût total de maintien en conditions opérationnelles.
Hervé Charvieux, responsable de la Maintenance des Matériels Informatiques pour
Carrefour France.
IMPRIMANTES DE LA SNCF
équipées de nouvelles batteries Li-ion de haute capacité pour
les imprimantes des contrôleurs en TGV (autonomie : 200 tickets,
contre 40 auparavant).
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
3
FOIS MOINS CHER
en moyenne que le SAV de presque tous
les constructeurs, mais un SAV 4 fois plus rapide.
29
P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1
30
DÉCOUVRIR
6/10/09
15:16
PARTAGER-COMPRENDRE
Page 30
APPROFONDIR
ACHETER
CAS D’ETUDE
Portrait de prestataire de
maintenance : ID Services
Intervention sur terminal vocal Talkman T2 : les touches non opérationnelles du clavier
sont remplacées par des claviers plus résistants ID Services.
définir la solution qui devra
être adoptée », dévoile Hervé
Charvieux : « clavier externe,
remplacement du clavier par
un écran tactile dont la résistance est supérieure à celle
d’un clavier membrane... ».
Dans le même ordre d’idée, les
batteries qui utilisaient autrefois des cellules lithium-ion de
Sanyo, Sony ou Samsung, sont
désormais approvisionnées
auprès de fournisseurs lowcost qui n’ont pas les mêmes
objectifs de qualité : leur durée
de vie est moindre, tout
comme leur capacité.
Dans les conditions actuelles
de crise, les entreprises ont
tendance à geler leurs investissements : à défaut d’investir dans de nouvelles solutions
matérielles qui leur permettraient d’être toujours au top
des performances matérielles
et des fonctionnalités logicielles, elles maintiennent
plus longtemps leur parc en
état de fonctionner tout en se
préservant du risque de
pérennité par un stock de
pièces de rechange. En outre,
nombre d’entre elles admettent que la maintenance est
une garantie écologique :
lorsque la maintenance est
bien faite par des professionnels chevronnés, la réparation
correspond à une remise à
neuf. Inutile par conséquent de
mettre les matériels usagés
au rancart et de souiller l’environnement.
La maintenance qui était
jusqu’alors un centre de coût,
devient dès lors un centre de
profit. « La durée de vie
moyenne des terminaux est de
4 à 5 ans », avance un responsable technique de plateforme
Easydis qui fait usage de Talkman T2 et T2x d’ancienne
génération : « Avec la crise,
des consignes ont été données
pour les utiliser une année de
plus. » Il revient à la maintenance de les conserver en état
de fonctionner. Pour Laurent
Chipier, directeur du Centre
Technique et Maintenance d’ID
Services, prestataire dédié aux
moyens d’identification automatique : « le logiciel de gestion d’entrepôt est appelé à
vivre 10 ou 15 ans, et le changement de solution informatique correspond à un processus long et compliqué. Il n’est
pas rare de trouver des logisticiens qui conservent leurs
terminaux durant cette longue
période. » Ainsi, Casino
exploite-t-il depuis plus de dix
ans quelque 10 000 terminaux
Symbol PDT. Les terminaux
Psion Teklogix 8055 de Migros-
Depuis sa création en juillet 2002, ID Services (29 salariés en
France dont 22 ingénieurs ou techniciens) s’est donné pour vocation le service aux logisticiens (60 % de son chiffre d’affaires) :
• La maintenance et le suivi technique de parc de matériels
d’identification automatique et de systèmes de mobilité : 250
réparations ou interventions techniques quotidiennes.
• La maîtrise d’œuvre technique d’infrastructures WiFi sur sites
(1 000 réseaux WiFi expertisés ou installés depuis 2005).
• La mise en place de solutions mobiles, même à façon.
• La conception et la fabrication de solutions innovantes de
mobilité respectant les directives européennes. ID Services a
développé un catalogue complet d’accessoires dont il a la maîtrise de la qualité et des coûts.
L’atout d’ID Services ? « La proximité, la réactivité, des solutions
simples et éprouvées », répond Christian Busikow, responsable informatique de Staples : « pas d’ouverture de ticket, pas
d’attente, pas de casquette de demande, donc pas d’attente ».
Un projet est en cours qui verra l’extension du Centre Technique
et de Maintenance sur un terrain de 4 000 m² en région RhôneAlpes, afin de pouvoir mettre en œuvre des opérations de fabrication (conception et assemblage d’une gamme complète de
PC industriels).
Enfin, après l’ouverture fin 2008 de sa filiale asiatique à Taïpei,
la création de la filiale américaine constitue le prochain investissement majeur d’ID Services. Son ambition ? Réussir aux
États-Unis aussi bien que la maison mère en France et en
Europe.
Genève, utilisés depuis 15 ans,
sont mis à l’ouvrage pour la
traçabilité totale des palettes
en réception, dans des opérations de cross-docking vers les
33 magasins genevois. La SCA
Centre des magasins Leclerc
a été la toute première à
s’équiper chez TXcom d’Omniom en 1995 : ID Services en
assure aujourd’hui la maintenance. De son côté, la SCA
Ouest, centrale d’achat
Leclerc pour l’ouest de la
France, exploite un parc de
quelque 180 Scorpyom et
Omniom communiquant sur
trois réseaux à 433 MHz… Le
prestataire de maintenance a
nécessairement pour vocation
d’intervenir sur tous les matériels, qu’ils soient fixes tels
qu’imprimantes ou points
d’accès WiFi positionnés en
hauteur, comme sur les équipements mobiles (scanners,
terminaux vocaux) donnant
lieu à un retour en atelier.
Il est clair que les constructeurs ont cherché à compenser les pertes de chiffres d’affaires résultant de la baisse
des investissements, en se
tournant vers le SAV. C’est
ainsi que Symbol, après avoir
été racheté par Motorola, a
implanté une véritable usine
de maintenance à Brno en
République Tchèque. Sur ce
front du service après-vente, la
concurrence est féroce entre
constructeurs et prestataires
de maintenance : il en est
même qui refusent de vendre
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P28-31_EtudeFestinger.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:16
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
L’usine de maintenance de Motorola à Brno.
leurs pièces détachées au prestataire. « Face à cette situation
de monopole, nous reprenons
depuis le début des années
2000 des parcs de matériels
logistiques (imprimantes, terminaux piétons ou embarqués)
pour constituer un stock de
pièces détachées. Aujourd’hui,
nous continuons sur cette lancée, de façon à assurer la maintenance de produits dont la
fabrication est arrêtée », poursuit Laurent Chipier. « Ainsi en
est-il de plusieurs terminaux
portables qui ont connu un
grand succès commercial, mais
qui ne sont plus fabriqués :nous
sommes encore en mesure
d’assurer la réparation des
cartes mères des terminaux
encore en service . »
Service oblige ! « Nos interventions sont 4 fois plus rapides et
nos délais adaptés à chaque
client », insiste Laurent Chipier.
A titre d’exemple, voici deux
ans, l’un des 3 concentrateurs
du dépôt sec de la SCA Ouest
(entrepôt de 50 000 m² à SaintÉtienne-de-Montluc, près de
Nantes) est tombé en panne.
Impossible de communiquer
avec une cinquantaine de terminaux alors que la période
estivale battait son plein et que
la charge de travail était
accrue. Appelé en urgence, ID
Services a procédé immédiatement à l’échange standard
du concentrateur défaillant,
tandis qu’un conseiller tech-
Page 31
Intervention sur un terminal Psion Teklogix.
nique intervenait sous 4 heures
sur site, assurant de nuit la
remise en route du système
complet dès le lendemain
matin. Ceci explique cela : ID
Services peut se targuer de
2 500 clients dont 7 des 10 premières enseignes françaises
de grande distribution.
La marche vers les produits
à marque de mainteneur
Pour aller plus loin, le prestataire a développé son propre
catalogue d’accessoires et de
pièces détachées dont il maîtrise la qualité et les coûts : 50
nouvelles pièces détachées
(des câbles, des cartes électroniques, des écrans…) en 2008,
et 110 nouveaux accessoires et
pièces détachées en 2009,
offrant à ses clients la capacité
de diviser le prix d’achat par un
facteur 3. Ce catalogue comporte notamment le casque
filaire Voc-Headset (pour terminaux Talkman) dont il se
vend 1 500 unités par mois,
ainsi qu’une nouvelle gamme
de batteries au lithium-ion de
haute capacité : par exemple,
la SNCF les lui a commandées
pour équiper son parc de
10 000 imprimantes utilisées
par les contrôleurs dans les
TGV, et atteindre une autonomie de 200 tickets. Chez
Migros-Genève, elles alimentent les Talkman T2 qui servent
de nuit, autorisant la recharge
des batteries pour l’équipe du
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
jour. « À Bondoufle, sur notre
plate-forme logistique de 22
000 m², le picking vocal est réalisé avec des terminaux vocaux
Talkman T5 livrés par Zetes. Ils
sont équipés de batteries par
ID Services dont le coût est
plus de 30 % inférieur aux batteries d’origine et leur capacité
très supérieure », confie Christian Bukisow, responsable
informatique de Staples.
« Autonomie de 8 heures avec
les batteries T5 d’origine,
contre 15 heures pour celles
d’ID Services », précise Laurent Chipier : « leur durée de
vie atteint 18 mois, contre 8
mois seulement auparavant ».
Dans le contexte actuel de pandémie grippale, la consigne est
d’attribuer un casque individuel par utilisateur de terminaux vocaux. Certains envisa-
gent d’aller plus loin en exigeant le changement régulier
des mousses de protection du
micro et des oreillettes toutes
les 4 heures, alors qu’habituellement, elles sont utilisées six
mois d’affilée. Pour satisfaire
la demande, 100 000 mousses
ont été lancées en fabrication
permettant de satisfaire en
une semaine les commandes
urgentes. Toutefois compte
tenu du coût de remplacement
fréquent des mousses et de
son implication écologique, ID
Services a étudié et lancé en
production des caches de protection hygiénique en papier
pour micros et oreillettes :
fabriqués au Japon, ils sont
disponibles depuis la mi-septembre, réduisant d’un facteur
3 à 4 le coût de la protection.
Cycle de réparation.
JEAN-CLAUDE FESTINGER
31
P32-33_DossierOuv_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:32
Page 32
P32-33_DossierOuv_SL118.qxd:Mise en page 1
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
15:32
Page 33
33
APPROFONDIR ACHETER
EMBALLAGES
Les emballages
logistiques
Les supports de manutention traversent les chaînes logistiques sans
véritables décisionnaires pour innover dans ce domaine. Et pourtant,
des services comme la location de palettes ou la gestion industrielle,
des produits comme la palette carton ou des technologies comme la
RFID apportent un plus. Pour l’instant, c’est la chasse aux coûts qui
prime. Gefco Le Havre en fait l’expérience tous les ans…
CONTEXTE
TENDANCES
LE CAS
L’emballage logistique
à la veille de
sa révolution ............34
Palette carton : une faible
empreinte carbone......37
Gefco Le Havre chasse
le vide.....................42
Location : une prestation
transparente ..............38
Caisse plastique : piquée
par la puce................39
Emballage industriel :
la gestion industrielle
monte en puissance ....40
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1
34
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
15:22
Page 34
APPROFONDIR ACHETER
EMBALLAGES
Contexte
L’emballage logistique à
la veille de sa révolution
L’innovation est
un concept
difficile à faire
passer en
matière de
supports de
manutention.
C’est la raison
du retard de
la technologie
RFID. En
attendant,
l’heure est à la
chasse aux coûts.
Nefab compte pas moins de 50 ingénieurs travaillant sur trois sites en Europe.
Le support de manutention est donc une
fonction essentielle de
la logistique physique mais en
même temps relativement subalterne. « La logistique, c’est la
tête dans la stratégie et les pieds
dans les palettes », plaisantent
à ce titre les logisticiens qui préfère volontiers la première à la
seconde. En revanche, une décision touchant aux emballages
peut rapidement se chiffrer en
millions d’euros et se prolonger
des années durant. C’est en
quelque sorte le paradoxe de
l’emballage logistique…
Quelques grandes décisions ont
cependant marqué la logistique.
C’est le cas de l’industrie auto-
L
25
mobile en France qui a décidé
un jour de sortir les emballages
carton des sites de montage des
automobiles. 20 ans plus tard, le
matériau plastique a pris du
poids dans les entreprises. Et la
grande distribution s’est emparée de cet emballage (lire p.40).
Ce pourrait être aussi le cas de
l’utilisation des emballages
plastiques dans le transport de
produits frais. Cela fait des
années que l’on parle de remplacer les palettes bois par des
supports plus propres et surtout
moins lourds, donc moins litigieux. Une ACV (analyse de cycle
de vie) a enfin montré la supériorité du plastique au bout de
25 rotations (lire encadré). Mais
C’est le nombre de rotations minimum qu’un bac plastique
doit effectuer pour être plus performant sur
le plan environnemental qu’une caisse carton.
il faudra sans doute encore des
années et une volonté de fer
pour faire passer à un nouveau
matériau dans la pratique.
C’est enfin le cas des nouvelles
technologies qui pourraient être
employées avec succès dans
les grands parcs d’emballage.
La RFID (radio frequency identification), devenue bouteille à
l’encre alors qu’elle n’est pas
opérationnelle dans les entreprises, n’a cependant toujours
pas décollé. Pourquoi ? Ce n’est
pas tant son coût unitaire, qui
atteint quelques dizaines de
centimes d’euros, que la masse
globale d’emballage à tagger
(compter par millions), la couverture géographique (à l’éche-
20 %
lon continental, voire mondial)
et l’équipement en infrastructure que cela suppose.
Il n’y a donc en pratique rien de
plus facile à tagger un bac ou
une palette (tous les fabricants
d’imprimantes propose cet
équipement) mais rien de plus
difficile à rendre opérationnelle
la lecture et la gestion de ce bac
par l’ensemble des opérateurs
d’une chaîne logistique. Le
paradoxe de l’emballage logistique s’applique donc bien évidemment à la RFID. Mais après
des années de rationalisation et
de standardisation des emballages, il s’agit aujourd’hui de
franchir un étape supplémentaire en les dotant d’une
C’est la différence de coût entre
un emballage optimisé et un autre.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
À la loupe
En attendant, l’heure est à la
chasse aux coûts. Et aux solutions globales ! Plus question
pour un fournisseur d’emballages de fournir une simple
caisse en carton ou en bois. Il
faut l’englober dans la fourniture de services permettant
d’optimiser toute la chaîne
logistique. Dans le domaine de
l’emballage industriel, le Suédois Nefab, spécialisé au départ
dans la fourniture de caisses en
contreplaqué, cherche ainsi à
devenir « le pilote emballage de
nos clients en optimisant le coût
logistique », explique Olivier de
Guitaut, président de la région
Europe de l’Ouest de Nefab.
La fourniture de services s’est
concrétisé par la création de
packaging design center. L’emballagiste compte pas moins de
50 ingénieurs travaillant sur
trois sites en Europe, basés en
Suède, au Portugal et en Hongrie. Il s’agit de concevoir des
solutions d’emballage en fonction des circuits logistiques
qu’ils parcourent. Rien n’est
laissé au hasard pour aboutir à
la réalisation du “pack audit”,
lequel passe à la loupe les
modes de transport, le climat et
l’ensemble des contraintes rencontrées par une expédition.
Chez Alcatel, le fournisseur
d’emballages a ainsi engagé
des réflexions sur les embal-
10
Page 35
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
puce électronique. L’événement
semble incontournable. Tout le
problème est de savoir qui va
franchir le pas le premier ? Et qui
va en supporter les coûts ou au
contraire en tirer les marrons de
feu ? L’emballage logistique est
en tout cas à la veille de sa révolution…
15:22
lages de protection pour les
pièces volumineuses. Résultat :
le papier kraft a été abandonné
au profit de coussins d’air.
« Nous faisons la chasse au vide,
ce qui a une incidence directe
sur les coûts de transport »,
explique-ton dans l’entreprise.
D’autant que les systèmes de
calage ont fait des progrès,
comme les nouvelles mousses
polyuréthane ou les fameux VCI
(“volatil corrosion inhibitor”),
ces inhibiteurs volatils de corrosion qui, intégrés aux emballages, empêchent la corrosion
de se développer. Un véritable
révolution dans l’emballage
industriel à l’époque de leur
apparition, voici moins de 10 ans.
Réduction des stocks
Dans le carton ondulé, Kayserberg a mis au point le “pack
right”. Une démarche initiée au
Etats-Unis, consistant à mettre
l’expertise des équipes pluridisciplinaires de l’emballagiste
pour apporter une prestation
englobant tous les aspects relatifs à l’emballage : image Right
pour l’impression, Design Right
pour la conception, Eco Right
pour l’impact sur l’environnement et enfin Supply Right. Avec
ce dernier, il s’agit de sécuriser
les approvisionnements, d’offrir
une gestion sur-mesure des
stocks et des outils de collaboration informatisés ainsi que de
s’engager contractuellement
sur les performances. Supply
Right a été appliqué avec succès
sur le site Gefco du Havre (lire p.
42), qui doit dimuner ses coûts
de 5 % par an !
De son côté, la société Daher
propose à certains de ses clients
un contrôle de toute la chaîne
logistique, de l’arrivée des
La grande distribution rattrape son retard. Partie bien après
l’industrie automobile, elle gère aujourd’hui 10 fois plus
de supports de manutention plastique.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
Des emballages réutilisables
dans les produits frais ?
Utiliser les bacs plastiques réutilisables dans les produits
frais ! C’est l’idée lancée par Bertrand Bompas, directeur des
opérations GMS chez Stef-TFE et Michel Corso, directeur logistique des Fromageries Bel, tous deux membres de l’association
Demeter. Pour eux les bacs réutilisables permettent un meilleur
taux de remplissage des véhicules que les emballages carton,
trop hétérogènes.
Pour prouver la faisabilité du passage à ce nouveau support de
manutention, un test a été réalisé en grandeur nature entre une
usine Bel à Evron (Mayenne) et des points de vente Casino et
Carrefour en passant par les entrepôts Stef-TFE et ceux du
logisticien Kühne+Nagel. Les enjeux de ce test ont aussi
consisté à réduire la masse des déchets sur la chaîne logistique, à optimiser le transport par l’utilisation de palettes hautes
et stables, mais aussi à réduire les nombreux litiges pour casse.
Parallèlement, une analyse de cycle de vie (ACV) a été réalisée
pour élaborer un bilan environnemental précis et finalisée en
février 2009. Le bac retenu était un bac Chep (300 x 400 x 130)
permettant de placer 120 colis sur une palette contre 144 avec
les caisses en carton.
Résultat : le bac plastique “passe” mieux en magasin et en
entrepôt. Mieux appréhendé sur le plan de la manutention, il
permet notamment une gestion plus organisée et une optimisation du montage des palettes hétérogènes. Et surtout, les premiers résultats de l’ACV montre un bilan écologique en faveur
des emballages réutilisables après 25 à 45 rotations de la
caisse plastique.
Un résultat clair et net, à nuancer cependant sur le plan économique. Le test n’a en réalité pas permis de trouver un avantage,
voire le contraire. « Mais l’échantillon était sans doute trop restreint. Un test à plus large échelle permettrait sans doute de
tirer un bilan économique neutre pour un bilan environnemental favorable. » Le sujet va donc être repris. La visite des
enseignes Tesco en Angleterre ou de Colruyt en Hollande, les
plus avancés d’Europe en la matière, est notamment prévue.
40 %
C’est le taux de pénétration des emballages
plastiques dans la grande distribution.
35
P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1
36
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
15:23
Page 36
APPROFONDIR ACHETER
EMBALLAGES
Constatez-vous la montée en puissance des services
dans votre métier ?
pièces à leur réexpédition après
la formation des colis. Sur sa
plate-forme de Marly La Ville,
sont réceptionnés et expédiés
les équipements nécessaires à
la mise en œuvre d’une infrastructure de téléphonie mobile.
Sur 25 000 mètres carré de surface de stockage, 50 à 60 personnes expédie la bagatelle de
près de 200 000 téléphones
mobiles par an. Nec plus ultra
de ce conditionnement, le logiciel informatique indique à
l’opérateur chargé de l’expédition le type d’emballage et de
calage selon le volume total des
pièces et leur destination. Du
véritable sur-mesure !
Non contents de réduire les
coûts, les industriels réclament
surtout l’implication des emballagistes dans la réduction de
leurs propres stocks d’emballages. « Nous n’avons plus que
deux à trois jours de stock contre
10 à 15 jours auparavant »,
explique Dominique Lienhart,
responsable des approvisionnements de Kronenbourg qui
achète une vingtaine de références carton d’emballages à
Kaysersberg. Chez Alcatel
Lucent, l’emballage des baies
électroniques est externalisé et
géré par le fournisseur Nefab
avec qui a passé un contrat de
progrès. « Tous les ans, ils doivent nous proposer des optimisations sur l’emballage pour
réduire le coût », indique Maxime
Oubrayrie, responsable logistique EMEA d’Alcatel Lucent.
L’emballage dit tertiaire révèle
très nettement cette tendance à
la montée en puissance de la
logistique dans ce secteur.
Demain sans doute, toute l’industrie de l’emballage sera
concernée.
GILLES SOLARD
FABIENNE LIOTHAUD,
responsable sourcing
chez Nefab
« C’est une
tendance chez
nos donneurs
d’ordre. On gère
de plus en plus
la problématique
emballage dans
la supply chain
des clients,
du cahier des
charges en
collaboration
avec le bureau
d’études jusqu’à
la mise en place
d’un hub dédié
pour réaliser
des services
à valeur ajoutée
en fonction
des contraintes
de stockage ou
de livraison sur
site. Formé à
l’emballage par
l’école d’ingénieur
Esiec, je suis
en effet amenée
à réaliser de
plus en plus
de tâches liées
au supply chain
management. »
PIERRE SAUGEOT, responsable développement des
emballages logistiques chez
Smurfit Kappa
« Oui, en
logistique
c’est clair. Nous
fournissons
d’ailleurs une
solution complète
d’emballage
complète (caisse+
fermeture+systèm
e de calage par
thermorétraction)
pour le
e-commerce
et la logistique
de préparation
de commandes.
Nos clients sont
en outre des
logisticiens
préoccupés
par le délai
de réactivité.
En plus de
l’emballage,
nous pouvons
fournir un
conseil pour
les machines,
la fermeture et
le système
de calage. »
PATRICE JORGE, directeur
France d’Europool
« Nous ne contentons plus de fournir
des bacs plastiques.
On nous demande
aujourd’hui de
gérer l'ensemble
des retours des
emballages bacs,
palettes, conteneurs mais également les déchets
recyclables. Notre
avenir va s’articuler
sur l’intégration
dans les chaînes
logistiques de
nos clients et
la logistique des
retours. Nous
disposons ainsi de
plusieurs centres
de gestion des
retours d’emballages. En France,
si nous arrivons à
travailler avec la
grande distribution
nous aurons
notamment des
centres de lavage
et de services dans
les grands centres
urbains.»
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P34_37_DossierContexte_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:23
Page 37
P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1
38
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:16
Page 38
APPROFONDIR ACHETER
EMBALLAGES
Palette carton
Une faible empreinte carbone
Recyclée et recyclable, la palette carton est imbattable sur le plan
environnemental pour un prix identique à la palette bois.
e sujet de la palette
carton ne date pas
d’aujourd’hui. Il avait
même rencontré un certain
succès au début de la décennie
avec le lancement d’une formule de location avant de
retomber dans un demi oubli.
Kaysersberg relance aujourd’hui l’intérêt sur ce produit à
l’occasion de la fixation des nouvelles orientations stratégiques
prises par le groupe. Le cartonnier veut ainsi se positionner
comme un multi-spécialiste
dans un certain nombre de
domaines dont le PAV (prêt à
vendre), la PLV (publicité sur le
lieu de vente), les emballages
industriels, les emballages bimatériaux et la palette carton
Kay Pal.
La palette carton se décline
autour de 4 axes principaux : l’export, l’industrie, la préparation
de commande et les supports
PLV. L’entreprise dispose ainsi
de deux machines italiennes
(Bini) à Saint Just et Kunheim. Et
une troisième machine de production sera installée dans le
grand Ouest fin 2009. De quoi
inonder le marché, si celui-ci
venait à généraliser ce support
de manutention.
Le dernier modèle sorti par
Kaysersberg est une palette
sécable par une bande d’arrachement Klean Cut. « Le carac-
L
100 %
tère modulaire de la palette carton Kay Pal permet d’en offrir de
nombreuses déclinaisons qui
garantissent à chaque client la
faculté de trouver le modèle qui
répondra en tous points à ses
besoins, lui permettant ainsi
d’optimiser la gestion de sa
chaîne logistique », assure
Marc Chiron, directeur marketing de l’emballagiste.
Le support à faible empreinte de
carbone permet d’optimiser de
5 % à 10 % le taux de remplissage d’un camion. Des arguments forts dans un contexte où
le développement durable est
mis en avant par les entreprises.
Encore faut-il que le prix suive.
« Il est identique à celui d’une
palette traditionnelle », avance
J. Lienhardt, président de Kaysersberg. Le poids en moins…
La palette carton tente donc de
se frayer un chemin dans ce
monde des emballages logistiques. Fabriquée à partir de
matériaux recyclés et assemblés avec des composants
entièrement bio dégradables, la
palette est 100 % recyclable en
fin de vie. Et imbattable sur le
plan environnemental : le carton ondulé qui compose entièrement le support de manutention ne nécessite ni traitement,
ni pesticide pour répondre aux
normes export. Or un traitement anti-fongique à l’export
La palette carton est recyclable
à 100 % en fin de vie.
coûte à peu près un euro par
palette.
Actuellement en test sur un certain nombre de sites, elle ne
laisse aujourd’hui pas indifférent
les industriels. « Une étude est
en cours pour substituer la
palette bois à la palette carton en
demi ou en quart de palette »,
explique Eric David, responsable des achats chez FM Logistic.
Mais le prestataire étudie également d’autres solutions, telles
que le remplacement du bois
par des planchers agglomérés,
ne nécessitant pas non plus de
traitement. À suivre…
GS
Monique Ranou, la grande
référence
Les sites industriels a
avoir testé et adopté la
palette carton se comptent sur les doigts de
deux mains en France.
Monique Ranou, le plus
gros fournisseur en
charcuterie de l’enseigne Intermarché (ITM), est un de ceux là. Introduite en juin
2002, la palette carton représente aujourd’hui 120 000 mouvements palette par an sur le site de Quimper, dans le Finistère.
Sur ce site automatisé, 40 personnes sont concernées par la
préparation de commandes. Quotidiennement, plus de 100
tonnes de marchandises sont préparées, représentant 45 000
cartons et 350 palettes au sol. « La palette carton n’est pas plus
cher que la palette bois et je réalise des économies avec l’aspect ergonomique de ce produit », explique Pascal Espern, responsable logistique de Monique Ranou. Il trouve aussi son
compte avec les retours d’emballage : 952 palettes carton remplissent un camion contre la moitié avec la palette bois. Un
satisfecit qui a contribué à étendre le support dans le groupe :
les salaisons Onno à Pontivy, Triskel à Lorient, Moulins de la
Marche à Châteaulin, Capitaine Cook à Clohars Carnoet et deux
sites ITM en Rhône-Alpes sont aujourd’hui utilisateurs. Ce qui
représente 250 000 mouvements par, soit 60% des mouvements
de palettes.
5 % 10 %
La palette carton permet de gagner 5 % à 10 %
de place sur le remplissage d’un camion.
à
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:16
Page 39
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
Location de palettes
Une prestation
transparente
La location des palettes tarde à s’imposer sur certains
marchés.
a location de palettes
poursuit son bonhomme de chemin.
Cette activité de services qui a
véritablement décollé en
France au milieu des années
1990 touche aujourd’hui à
presque tous les secteurs
économiques, à l’exception
toutefois du hard discount et
des produits frais, encore
réticents. Dans la grande distribution, les boissons, les
produits secs ou la droguerie,
la location de palettes représente une part majoritaire
des flux. « La palette a été
externalisée au même titre
que le transport ou le
stockage », analyse Xavier
Goubbe, directeur général
de LPR.
Ce métier qui exige un ticket
d’entrée élevé explique un
nombre d’acteurs restreint
sur ce marché. Avec 36 millions de mouvements de
palettes par an, Chep est leader sur ce marché devant LPR
(20 millions de mouvements)
et IPP Logipal, largement derrière. Après des années de
croissance, la location de
palette a sans doute dépassé
la moitié du marché de la
palette. Elle arrive aujourd’hui
L
2,5
devant la palette dite
“échange” (la palette Europe)
qui représente 45 % des
volumes totaux. Le reste
étant constitué par la palette
perdue, à hauteur de 4 à 5 %
du marché.
Un métier éminemment
logistique. « C’est la mise à
disposition du bon produit au
bon endroit », décline PierreYves Corbière, directeur
général de Chep France. Le
coût de la prestation dépend
essentiellement de l’équilibre
économique de chacun des
flux de transport de ces supports de manutention. Un
équilibre en évolution constante et qui doit être retrouvé
régulièrement : compter de
2,5 à 3,5 euros en moyenne la
rotation, sachant que ce prix
peut être largement dépassé
sur certaines destinations.
Le grand atout de la location
est la transparence de la prestation pour le client du loueur.
Ce l’est sans doute beaucoup
moins pour la palette échange
où 40 % des coûts sont supportés par les transporteurs –
la gestion d’une palette
échange coûterait de 1 à
1,8 euro la rotation pour le
transporteur - souvent inca-
Le coût de location d’une palette revient à
2,5 euros au minimum par rotation.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
pables de répercuter coûts à
leur client. Les loueurs de
palettes bois ne sont cependant plus les seuls à proposer
une offre de location. Il faut
désormais composer avec la
palette plastique recyclée !
Smartflowpooling a été créé
début 2007 avec cette idée de
proposer une alternative. Le
problème de la nématode du
pin, la nécessité de trouver
des palettes sèches ou plus
hygiéniques que le bois et surtout la problématique des
coûts logistiques donnent une
chance à ce nouveau matériau. « Avec la palette bois,
80 % des coûts sont incompressibles dont la moitié sont
dus à des problèmes de
casse. Or la palette plastique
ne casse pas », explique
Olivier Pages, directeur général de Smartflowpooling, calculette en main. Pour cinq
rotations par an, il estime que
la palette bois coûte 2,8 euros
contre 2,5 à 2,55 euros pour
le plastique. Sa principale référence : un pool de plusieurs
dizaines de milliers de palettes plastiques pour la préparation de commandes textile des magasins Carrefour.
40 %
GS
Les groupes
adoptent
la location
Le groupes industriels,
comme Kronenbourg ont de
plus en plus tendance à passer à la formule de la location de palettes. Nestlé a
même cette année référencé le loueur LPR comme
fournisseur agréé pour l’ensemble des divisions du
groupe au niveau européen.
Tout a commencé par Nestlé
Waters, client de LPR en
France et au Bénélux depuis
10 ans. Plusieurs millions de
palettes rouges sont ainsi
livrées chaque année pour
la distribution des marques
Vittel, Contrex, Perrier et
Valvert.
En 2009, Nestlé a décidé de
renforcer sa collaboration
en signant cette fois un
contrat cadre entre le loueur
et le groupe basé à Vevey en
Suisse, qui fixe les principes
d’échange très collaboratifs
pour une gestion efficace de
la supply chain. « Nous
cherchons à développer
notre partenariat avec LPR
mais l’accord européen
laisse la liberté à chaque
division de lancer des
appels d’offre auprès de
deux fournisseurs de gestion-location de palettes
selon leurs critères industriels propres », explique
Martin Weder, directeur
logistique Europe de Nestlé.
Avec la palette échange, 40 % des coûts
sont supportés par les transporteurs.
39
P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1
40
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:16
Page 40
APPROFONDIR ACHETER
EMBALLAGES
Caisse plastique
Piquée par la puce
De tous les emballages logistiques, la caisse plastique est le contenant
le plus à même d’intégrer une puce RFID pour passer d’un traçabilité
palette à une traçabilité bac.
e monde des plasturgistes est en ébullition.
D’abord par que les
caisses tirent aujourd’hui le
marché des plastiques avec une
croissance presque à deux chiffres en 2008. Ensuite parce que
les nouvelles technologies ont
commencé à prendre possession de ce support de manutention. L’exemple souvent avancé
de la criée du Croisic, équipée de
puces RFID (radio frequency
identification) en 13,56 MHz,
est aujourd’hui loin derrière.
Aujourd’hui, les loueurs de
caisses ont largement taggé
leurs pools, à l’image d’Europool qui gère de cette façon plus
de 2 à 3 millions de bacs.
La progression des bacs plastique dans l’industrie est bien
une réalité. Cela a commencé
par l’automobile dont les sites
d’assemblage « ne pouvaient
plus ressembler à des usines à
carton », déplorait à l’époque
Louis schweitzer, ex pdg de
Renault. Le mouvement du lean
management qui s’est amplifié
depuis quelques années dans le
monde automobile a largement
relayé ce mot d’ordre. Les
constructeurs automobile ont
ainsi largement adopté le matériau comme support de manutention.
Ainsi, Renault dispose depuis
quelques année d’un parc de
plus de 500 00 palettes plastique. Et PSA vient de franchir le
pas de la palette plastique avec
un premier parc de 12 000
palettes plastique destinés aux
flux portugais. Un pays touché
par la nématode du pin, une
maladie de la palette bois. Du
coup, le constructeur décidera
à la fin de l’année si une généralisation de la palette plastique
est jouable. Car si ce matériau
est trois fois plus cher que le
bois, c’est également un emballage réutilisable à l’infini dans le
cadre de pools circulant dans
des boucles fermées entre
équipementiers et constructeurs. On voit cependant mal ce
matériau sortir des boucles fermées. « C’est un marché de
500 000
Le constructeur Renault dispose
d’un parc de 500 000 palettes
plastique.
L
niche, idéal pour l’ultra-frais »,
estime ainsi Pierre-Yves Corbière, dg de Chep France.
Plus que des palettes, l’automobile est aujourd’hui friande de
caisses et bacs plastique. Gefbox, l’opérateur emballage de
PSA, constate cette montée en
puissance. Celui qui gère
160 000 bacs par jour et pilote
la bagatelle de 40 millions de
mouvements par an voit le nombre d’unités de manutention en
hausse constante chez PSA.
L’opérateur dispose de huit centres de lavage en Europe, proche
des centres d’assemblage des
constructeurs. Des centres qui
peuvent être aujourd’hui soustraités à des opérateurs extérieurs comme à Metz.
Mais l’industrie du bac plastique
risque d’être surtout boostée
par la puce RFID. Partout en
Europe, des projets se développent en ce sens. Ainsi l’enseigne
belge Delhaize a lancé “DC
Fresh 2”, un projet qui a pour
ambition de passer d’une traçabilité au niveau de la palette à
une traçabilité au niveau du bac
pour toutes les expéditions destinées à l’entrepôt de Zellik en
Belgique. Ces nouveaux bacs
appartenant à Delhaize et gérés
par Euro Pool System, seront
progressivement mis à disposition des fournisseurs. De fait, le
marché de la grande distribution est aujourd’hui 10 fois supérieure à celui de l’automobile…
GS
Auchan lance la RFID dans le rayon fruits et légumes
La grande distribution est volubile lorsqu’il s’agit de parler de
l’analyse de cycle de vie des bacs plastiques. Beaucoup
moins lorsqu’il s’agit d’évoquer la RFID, un véritable sujet
tabou. « Les enseignes refusent absolument de communiquer
sur ce sujet », se désole Didier Gerfaud, rédacteur du journal
de Schoeller Arca Systems, fournisseur de contenants plastiques. le support peut être l’occasion de réorganiser les flux,
notamment dans le domaine des produits frais, l’un des moins bien optimisés en matière de
conditionnement. Il est surtout un excellent support de la traçabilité, la RFID notamment.
La rationalisation des emballages du rayon fruits et légumes est à l’ordre du jour des enseignes
depuis des années, dont Auchan qui a lancé un projet RFID en début d’année. Le taux de pénétration du bac plastique atteint ainsi 40 % des contenants aujourd’hui en France. L’équiper de
puces RFID a un sens pour ce rayon à forte rotation. Lui rajouter un antivol a également un intérêt pour empêcher les particuliers de s’équiper de ce contenant dont le taux de perte le plus bas
possible est déterminant dans la gestion du support.
40
MILLIONS
Gefbox, la filiale de PSA, gère 40 millions d’emballages retournables
soit 10 % de plus que le numéro un français de la location de palettes.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P38-41_DossierPartieII_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:16
Page 41
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR
Emballage industriel
La gestion industrielle
monte en puissance
L’emballage industriel s’est
profondément restructuré pour
donner naissance à des leaders
qui se diversifient dans la gestion
industrielle.
apparition du conteneur aurait pu tuer le
métier d’emballeur
industriel. Il l’aura en réalité
structuré, au prix d’une intense
adaptation. Certes, ce métier
qui consiste à emballer les
objets volumineux pour des
destinations lointaines a gardé
par nécessité son caractère
artisanal. Mais parallèlement,
la profession s’est organisée.
Elle a su remplacer les tournemains issus, en gros, de la
marine à voile par une
batterie de logiciels permettant
de remplir les exigences
modernes de réduction de
coûts. Car la différence entre
un emballage optimisé et un
autre est de 20 %. Pas négligeable lorsque l’on sait que le
coût du service atteint en
moyenne 10 % de la valeur de
l’objet transporté…
Pour assurer cette adaptation,
il aura fallu dépasser la dimension artisanale. Une entreprise
comme Soflog a ainsi racheté
les petites entreprises à tour de
bras pour constituer un groupe
digne de ce nom. Dernier en
date et non le moindre : le
L
‘
10 %
rachat de Telis (70 millions
d’euros de chiffre d’affaires),
alors dirigée par Nicolas
Nonon. Réalisé en février 2007,
ce rachat deux ans plus tard par
une fusion juridique et sociale
pour donner naissance à Soflog
Telis, un acteur désormais
majeur pesant 180 millions
d’euros de chiffre d’affaires.
Avec 52 sites et deux filiales
française (LGE à Belfort avec
Heppner et Velay-Bernard
depuis janvier 2008), l’entreprise dispose de plates-formes
sur l’ensemble du territoire,
appropriés à des flux en provenance du monde entier. Un
chiffre permet de visualiser sa
capacité de transformation :
Soflog-Telis emballage 2 millions de mètre carré par an. De
quoi mettre en boîte l’ensemble des tours de la Défense !
En se structurant, le métier
d’emballeur industriel change.
Certes l’emballage industriel
et le conditionnement représentent encore 60 % de l’activité de Soflog-Telis. Mais
la gestion industrielle n’a
pas cessé de monter en puissance : approvisionnement en
C’est en moyenne le coût d’une prestation
en emballage industriel par rapport à
l’objet à transporter.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
Un colis de 700 tonnes !
Dans la nuit du samedi 27 au
28 septembre 2008, LGE a
assuré le convoyage exceptionnel par transport ferroviaire et sur une distance de
150 kilomètres de la plus
grosse turbine de centrale
nucléaire du monde, conçue par Alstom. Un stator d’alternateur
nucléaire de près de 450 tonnes qui a quitté Belfort, lieu de sa
production, pour être convoyé jusqu’à la centrale nucléaire
d’Oskarshamm, au Sud-Est de la Suède. « Il faut remonter à plus
de dix ans pour retrouver le convoyage d’une telle pièce en
France », se souviennent les expert de LGE.
Il aura fallu trois années de préparation et de déploiement d’un
dispositif spécifique pour relever ce défi : fabrication d’un
wagon spécial de 32 essieux et réaménagement d’une voie ferrée pour permettre le passage du convoi au dessus des rambardes d’un pont. Et adaptation d’un portique du Port Autonome
de Strasbourg, passé de 350 à 460 tonnes, pour le transfert du
wagon à la barge. Il va sans dire que la partie la plus complexe
a été l’étude de faisabilité, dans laquelle le parcours du colis,
d’un poids de 700 tonnes au total, a été vérifié mètre par mètre…
bord de chaîne, préparation
des matières premières et de
lots, contrôle qualité, peinture
industrielle, pasage de
câbles… « Nous gérons des
flux et non des stocks », souligne Bruno de Chaisemartin,
pdg de l’entreprise qui a compris qu’il s’agissait de s’inscrire dans la problématique de
chaînes logistiques longues et
complexes.
Paradoxalement, plus ce
métier se modernise moins il
20 %
doit quitter ses attaches avec
son savoir-faire de base. Raison
pour laquelle, l’entreprise a
mis sur pied un programme
de formation dont l’objectif est
la transmission des connaissances des “anciens”, sachant
qu’il n’existe pas d’école formant à ces métiers. Faire du
nouveau avec de l’ancien n’est
pas forcément une compétence
à la hauteur de tout le monde…
C’est la différence de coût entre un
emballage optimisé et un autre.
GS
41
P42-43_DossierPartieIII_SL118.qxd:Mise en page 1
42
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:24
Page 42
APPROFONDIR ACHETER
EMBALLAGES
Le cas
Gefco fait la chasse au vide
Tous les ans,
le site CKD
Gefco du Havre
doit réaliser
5 % de gains.
D’où une course
à l’optimisation
du remplissage
des conteneurs
et à la rationalisation des
emballages
avec son soustraitant intégré
Larousse
Emballage.
e site Gefco du Havre
est le seul entrepôt
logistique mondial de
PSA concernant les expéditions en CKD (completely
knock down), opération selon
laquelle une voiture est expédiée à l’autre bout du monde
en pièces détachées. L’exportation de ces pièces à destination de l’Argentine, du Brésil et
de la Chine essentiellement
requiert des unités de manutention solides pour résister à
des semaines de transport
maritime dans des conditions
d’hygrométrie (jusqu’à 70 %
d’humidité) et de température
(80 °C) difficiles. Nombreuses
aussi puisque le site a expédié
2,2 millions d’unités de conditionnement (UM). Et en
constant accroissement de
15 % à 20 % par an : en 2010,
les UM passeront à 2,5 millions, malgré un chômage
technique de plusieurs mois
L
en début d’année ! La croissance du CKD est d’ailleurs un
paradoxe. Ce mode opératoire
qui consiste à expédier dans
les pays émergents devrait
logiquement se réduire au fur
et à mesure que ces pays se
structurent pour fabriquer sur
place les pièces automobile.
« En Chine, 95 % des composants sont intégrés localement », explique Jean-Pierre
Gauthier, directeur du site
Gefco. Les 10 % restants
comme des pièces spéciales
de fonderie sont importés
d’Europe via le site havrais. En
réalité, chaque nouveau véhicule comporte son lot de
pièces nouvelles que les soustraitants locaux ne peuvent
produire, comme les nouveaux
pare-brise athermiques de la
C5. Et la multiplication des
nouveaux modèles entraîne
fatalement une progression
des pièces à livrer au lointain.
« Notre rôle consiste à massifier les flux des fournisseurs
européens pour alimenter les
clients lointains », explique
Jean-Pierre Gauthier. Une
massification qui vise notamment à optimiser le remplissage des conteneurs. Le site
voit passer quotidiennement
la bagatelle de 10 000 UM. De
quoi remplir une cinquantaine
de conteneurs de 40 pieds.
Tout l’enjeu consiste à remplir
au maximum ces conteneurs.
Un processus effectué sans
aucun logiciel. « Cela retarde
le processus de remplissage »,
estime le logisticien.
Mais à raison de 2 500 dollars
le voyage, il s’agit de gagner le
maximum. Car chaque mètre
cube gagné dans le conteneur
rapporte 40 euros. Or Gefco
s’est engagé vis à vis de sa
maison mère à réaliser 5 % de
gains par an. Jusqu’à présent,
Jean-Pierre Gauthier est
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P42-43_DossierPartieIII_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:25
Page 43
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
arrivé à honorer son contrat
par la standardisation des
emballages, devenus des
sous-multiples du conteneur.
Ce qui permet aujourd’hui
d’assurer un taux de remplissage à 97 % des conteneurs.
Mais ces derniers n’ont pas
tous la même taille selon les
destinations et les standards
de la logistique mondiale ont
aussi évolué : 80 % sont en format “high Cube”, 25 centimètres plus haut que le 40 pieds.
« Il faut sans arrêt s’adapter
aux vecteurs logistiques mondiaux », reconnaît le logisticien.
JEAN-PIERRE GAUTHIER,
directeur du site Gefco
« Le grand axe
de réduction
des coûts
consiste
à mettre la
matière juste
nécessaire autour
des pièces. »
Pour réaliser des gains, les
emballages permettent de
faire des progrès importants.
« Le grand axe de réduction
des coûts et de productivité
consiste à mettre la matière
juste nécessaire autour des
pièces », souligne Jean-Pierre
Gauthier qui est allé jusqu’à
intégrer son fournisseur d’emballage dans ses murs.
Larousse Emballage, filiale de
Kaysersberg (groupe DS
Smith) a délégué une équipe
de six personnes pour fabri-
quer quotidiennement 500
emballages par jour sur
1 000 m² de l’entrepôt du Havre.
Ce partenariat Gefco/Kaysersberg a permis de faire sensiblement évoluer le conditionnement. L’emballage de type
caisse en bois, qui revient de
500 à 600 euros l’unité, a été
progressivement éliminé. Les
techniciens méthode ont à la
place mis au point une solution complète à base de bois,
ce carton et de plastique : le
bois est une palette phytosanitaire, traitée thermiquement conformément à la
norme Nimp 15 et associé à
4 coins plastique agrafés avec
un carton ondulé emboîté. Le
tout forme ce que Gefco
nomme un “carton palette”.
Un ensemble, testé et validé
par le LNE (laboratoires national d’essais), dont le coût a été
divisé par quatre par rapport
au bois et dont le volume est
infiniment réduit. Résultat :
Gefco Le Havre arrive à faire
tenir le contenu de 100
camions en 50 conteneurs.
Un exploit !
Objectif 22 minutes
Outre l’emballage, le site est
confronté au facteur temps.
« 80 % des flux doivent quitter
l’établissement dans les
48 heures et 100 % dans les
quatre jours, sinon c’est
l’avion », prévient Jean-Pierre
Gauthier. Autant dire que le
site du Havre n’est en réalité
qu’un encours de production
et non un lieu de stockage.
Pour accélérer les flux, l’entrepôt a été automatisé de
façon à traiter 18 000 unités de
conditionnement par jour.
Lorsque le colis ne rejoint pas
directement de centre de
conditionnement, le transstockeur le place en attente
dans un stock tampon de
5 000 emplacements les
pièces destinées au petits
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
La gare d’expédition a été dotée d’une pesée robotisée qui effectue le pesage,
l’étiquetage et la pose du tag.
points de chute. Elles seront
regroupées deux fois par
semaine pour réaliser des
conteneurs complets.
De son côté, le sous-traitant
emballage travaille en flux
synchrone pour monter les
UM en fonction des besoins du
conditionnement. L’ensemble
du site travaille en flux tendu
puisque la consommation
d’une boîte de vitesse en bord
de chaîne de l’usine chinoise
déclenche le processus d’approvisionnement de l’unité de
conditionnement équivalente.
Et pour réaliser de nouveaux
gains, Jean-Pierre Gauthier
ne manque pas d’idées. Voici
un an, la mise en place d’un
chantier lean de 10 personnes
a permis de réduire le temps
de chargement d’un conteneur maritime, passé de
61 minutes à 37 minutes. Avec
l’objectif d’atteindre les
22 minutes !
Enfin, notre logisticien réfléchit sérieusement à la palette
carton pour remplacer le bois.
Un calcul qui pourrait s’avérer
intéressant avec une palette
constitué d’une semelle
unique. Là encore, les techniciens de Larousse vont devoir
plancher pour étudier la faisabilité de l’opération…
GILLES SOLARD
La RFID monte en puissance
Gefco continue de tester la RFID
après avoir changé de fournisseur et recruté Pack Product.
Deux portiques ont été installés
sur deux des six quais du site du
Havre. Bientôt, tous les flux destinés à la Chine passeront sous
ces portiques pour permettre
l’identification des colis. En
amont, la gare d’expédition a
été dotée d’une pesée robotisée qui effectue le pesage, l’étiquetage et la pose du tag. Quand le cariste passe sous le portique, la palette est lue. Cette lecture doit permettre de réduire
le taux d’anomalie à moins de 1 pour mille contre 2 pour 1 000 à
ce jour. Le piéton traditionnellement associé au cariste pour lire
l’étiquette Galia du colis ne sera donc plus nécessaire début
2010, lorsque le système sera opérationnel. A terme, l’équipement des six quais en portiques de lecture automatique permettra de réaliser une économie annuelle de 240 000 euros et le
personnel sera affecté à d’autres tâches liées au développement de l’activité.
43
P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1
44
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:46
Page 44
APPROFONDIR
ACHETER
USINES
Les machines de fin
de ligne
Banderoleuses, cercleuses, fardeleuses, encaisseuses, robots de
palettisation : toutes ces machines sont employées en fin de ligne de
conditionnement pour créer des unités aptes à êtres manipulées et
transportées.
es lignes de conditionnement des produits sont nombreuses et variées. Elles ont
toutes une utilité propre et on
les trouve principalement
dans les lignes de produits alimentaire, mais elles servent
aussi en pharmacie ou pour
les cosmétiques. La demande
en machines d’emballage et
de conditionnement varie d’un
secteur à l’autre en fonction
du type de produits ainsi que
des cadences de production
souhaitées.
L’emballage dit tertiaire, ou
suremballage, est dédié aux
opérations logistiques, afin de
rendre les contenants aptes à
la manipulation et au transport
dans les meilleures conditions
de sécurité. Selon la société
d’études MSI (www.msietudes.fr), qui a réalisé une
étude sur « Le marché des
machines d'emballage et de
conditionnement en France
2005/2010 », les machines à
emballer et empaqueter sont
destinées à trois fonctions
principales : le groupage, le
suremballage et la palettisation. Le groupage peut être
réalisé par une machine à
fonction simple. La fonction de
groupage peut également être
L
intégrée dans une machine à
fonction combinée.
Le suremballage utilise deux
types de matériaux : le carton
et le film plastique. Il existe
plusieurs types de carton
comme le carton ondulé ou le
carton micro cannelure. Le
carton peut être utilisé sous
forme préformée ou sous
forme découpée.
L’encaissage ou encartonnage a pour but de placer les
unités de vente consommateur (UVC), c’est-à-dire les
produits, dans des caisses de
carton ondulé dites américaines. Puis viennent le cerclage et l’agrafage, technique
d’emballage dont le rôle est
d’assurer le maintien et la
protection des produits transportés.
Améliorer le travail des
opérateurs
Les matériels utilisés pour le
cerclage sont des feuillards
(bandes en rouleaux) métalliques ou plastiques. Le fardelage consiste à envelopper les
caisses avec un film plastique
rétractable. Le fardelage peut
être avec ou sans soudure. Le
banderolage est une opération similaire réalisée avec
des machines dotées d’un
bras, d’un anneau ou d’une
table tournante. Le suremballage est aussi appelé wrap
around (de wrap, envelopper
en anglais).
Dernière étape : la palettisation, qui sert à grouper un certain nombre de colis sur un
support, la palette. L’opération de groupage est faite par
etc. Ils sont de plus en plus
fins tout en étant plus résistant. Ainsi, les films rétractables sont passés en quelques
années d’une épaisseur de
120 microns à moins de 45.
Les utilisateurs peuvent ainsi
investir dans des machines de
palettisation qui utilisent
moins d’épaisseur de film et
« Pour la palettisation, de nouveaux
films, de plus en plus fins et résistants
ont été mis au point. »
un palettiseur. D’abord
manuelle, puis semi-automatique, cette opération a été
mécanisée pour améliorer les
conditions de travail des opérateurs logistiques.
Quelle que soit la nature de
l’emballage primaire (type,
forme, résistance), le film
rétractable protège et présente efficacement les produits à moindre coût.
En ce qui concerne la palettisation, dernière étape du
conditionnement, de nouveaux types de films ont été
mis au point dans divers
matériaux : polyéthylène (PE),
polyéthylène basse densité
(PEBD), polypropylène (PP),
donc moins coûteuses.
Les critères pour le choix de
ces différentes machines sont
les types de manipulations
demandées, la capacité de
charge, la précision, la vitesse
et les outils de préhension.
Question prix, la fourchette
est large, de quelques
dizaines de milliers d’euros
pour une fardeleuse à plusieurs centaines de milliers
pour une machine combinée.
Parallèlement à la vente, de
plus en plus de solutions de
location-vente, avec des
contrats « full service » , sont
proposés par les fabricxoants
et importateurs de machines.
PATRICK CAPPELLI
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:46
Page 45
P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1
46
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:46
Page 46
APPROFONDIR
ACHETER
FIN DE LIGNE
ROBOT D’ENCAISSAGE IRB 260 D’ABB
Le robot d’encaissage IRB 260 d’ABB est conçu pour une
intégration facile sur les lignes de conditionnement et il peut
travailler près de sa base pour minimiser l’espace au sol.
Fonctionnant avec quatre axes, son utilisation autorise des
concepts d’emballage flexibles. Son indice d’étanchéité
eau/poussière IP 67 en fait un robot conforme aux impératifs
sanitaires de l’agroalimentaire. Comme les autres robots ABB,
l’IRB 260 est piloté par l’armoire de commande IRC5. Associé au
logiciel de vision PickMasterTM, il peut être doté de fonctions
supplémentaires telles que le déplacement dynamique des
convoyeurs.
Fabricant : ABB Distributeur : ABB Nom de l’équipement : robot IRB 260
Caractéristiques techniques : robot d’encaissage 4 axes ; capacité de charge
maximale de 30 kg ; rayon d’action de 1,56 m ; rapidité de 50 à 60 cycles/min (charge de
10 kg) ou 35 à 40 cycles/min (charge de 20 kg) Options : nc Domaines
d’application : encaissage
BANDEROLEUSE B81 DE CENPAC
La banderoleuse B81 distribuée par Cenpac a été
spécialement conçue pour banderoler plus de 40 palettes par
jour. Cette machine s’inscrit dans la démarche
environnementale car elle permet de banderoler les palettes
avec moins de film donc moins de déchets et plus d’économie.
Elle peut utiliser tous les films avec colle intérieure ou
extérieure. Grâce au système exclusif Cenpac, le passage du
film dans le chariot est très rapide.
Fabricant : nc Distributeur : Cenpac Nom de l’équipement : banderoleuse B81
Caractéristiques techniques : pré-étirage motorisé ; cellule de détection de hauteur
des palettes ; quatre programmes de banderolage ; conforme à la réglementation CE
Options : système de pesage intégré ; plateau évidé pour transpalette ; pince coupe ;
version inox de la machine pour une utilisation en milieu humide Domaine
d’application : banderolage sous film étirable de tous types de palettes
ROBOT DE PALETTISATION IRB 660 D’ABB
Le robot de palettisation
IRB 660 d’ABB s’adresse à
la majorité des opérations de
palettisation pour les sacs, les
boîtes, les caisses, les bouteilles. Ses quatre
axes et son rayon d’action de 3,15 mètres lui
permettent de couvrir de larges cellules de
palettisation et de gérer jusqu’à quatre
convoyeurs de chargement, deux piles de
palettes, un paquet de feuilles intercalaires et
quatre convoyeurs de déchargement. Deux
versions sont disponibles selon la capacité
de charge nécessaire, la version 180 kg ou
250 kg. Il est étanche IP 67 et peut donc
s’utiliser dans les environnements les plus
sévères
Fabricant : ABB Distributeur : ABB Nom de
l’équipement : robot IRB 660 Caractéristiques
techniques : robot de palettisation 4 axes ; capacité de charge : 250
kg ; rayon d’action de 3,15 m ; poids : 1650 kg ; embase au sol : 1136 x 850 mm
Options : nc Domaines d’application : manutention ; palettisation
ROBOT DE PALETTISATION PR5 DE CERMEX
Le robot de palettisation PR5 de Cermex peut emporter une
charge allant jusqu’à 750 kg. L’enveloppe de travail du robot est
large et sans angle mort. La gestion des mouvements est assurée
par une commande numérique située au pied du robot. La gestion
de la périphérie (manutention des cartons, des palettes, gestion
des magasins, affichage des défauts et des marches à suivre) est
assurée par un automate. La sélection des formats, l’arrêt de la
machine en fin de palette complète se font de façon indépendante
(possibilité de changer de format, de vider ou arrêter une voie
sans perturber la production des autres voies).
Fabricant : Cermex Distributeur : Cermex Nom de l’équipement : robot de
palettisation PR5 Caractéristiques techniques : Xoooooooooo Options :
manipulateur robotisé 4 ou 6 axes Domaines d’application : fin de ligne de
conditionnement
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:46
DÉCOUVRIR
CERCLEUSE C62 DE CENPAC
Page 47
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
CONTRÔLEUR DE PALETTES CHECK-PAL
DE SEA-PRODUCTIQUE
La cercleuse C62
distribuée par Cenpac peut
fonctionner avec du feuillard
de différentes largeurs
(9 à 15 mm). Le déclenchement du cerclage
se fait par pédale ou par
un contacteur situé sur
la table de travail.
Cette machine est
polyvalente (tension du
feuillard réglable de 3 à
70 kg en fonction des
produits à cercler), et
permet un gain de temps
pour l’utilisateur. Grâce à
cette machine, les colis sont réglés
avec la même force de serrage.
Fabricant : nc Distributeur : Cenpac Nom de l’équipement : cercleuse à arche
C62 Caractéristiques techniques : système de détection automatique de défaut
de cerclage, bobine située à l’intérieur du coffre machine, conforme à la réglementation CE,
28 à 30 cerclages/ minute Options : arche de différentes tailles Domaines
d’application : tout cerclage de caisses carton
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
Le système automatisé de contrôle des palettes CheckPal de SEA-Productique contrôle la qualité des palettes et les
trie en fonction de leur conformité. Cette solution couvre trois
opérations successives. Un dépileur prélève une à une les
palettes à partir d’une pile à contrôler et les présente au système
de contrôle, qui vérifie la hauteur et la couleur de la palette, la
présence des six plots et planches et la qualité du cloutage. Les
résultats sont calculés en temps réel et conservés pour analyse
ultérieure. Check-Pal permet d’éviter le blocage ou la casse du
palettiseur due à l’utilisation de palettes non conformes.
Fabricant : SEA-Productique Distributeur : SEA-Productique Nom de
l’équipement : système automatisé de contrôle des palettes Chek-Pal Caractéristiques
techniques : cadence : 360 unités/heure ; capteurs et palpeurs connectés à un ordinateur
Domaines d’application : fin de ligne
47
P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1
48
DÉCOUVRIR
6/10/09
PARTAGER-COMPRENDRE
16:47
Page 48
APPROFONDIR
ACHETER
FIN DE LIGNE
SUREMBALLEUSE WRAP AROUND EN CONTINU
VERSAWRAP DE CERMEX
La suremballeuse wrap
around en continu
Versawrap de Cermex est
dotée d’un module de
regroupement/sélection
produits déterminé par la
typologie de l’emballage
primaire (nature, forme,
résistance). L’extraction des emballages du magasin se fait en
deux étapes, dépilage puis extraction. Le collage/pressage est
garanti par des taquets supérieurs équipés de presseurs en
caoutchouc compensant les variations dimensionnelles des
produits et emballages. En intégrant un module de fardelage et
un tunnel de rétraction, la version VersaCombi offre la
possibilité, en complément des découpes wrap around et des
barquettes, de réaliser des packs filmés avec ou sans support
(barquettes + film et/ou plaque carton + film).
Fabricant : Cermex Distributeur : Cermex Nom de l’équipement :
suremballeuse wrap around en continu Versawrap Caractéristiques techniques :
cadence de 65 cycles/minute ; traitement des découpes wrap around (rabats jointifs ou
rabats courts) ou barquettes via un système de mécanisation carton unique ; magasin
grande capacité de découpes carton est alimenté par piles. Options : nc Domaines
d’application : conserves (boîtes et pots), eau, soft drinks, vins, spiritueux, détergents,
shampooings
HOUSSEUSE ÉTIRABLE DE NEWTEC
ROBOT DE PALETTISATION FORTE CHARGE
DE KUKA
Le robot de palettisation forte charge KR 700 PA de
Kuka est un robot destiné
principalement au secteur
agroalimentaire et des
boissons et au secteur des
matériaux de construction.
Son volume de travail
dépasse 70 m3 et lui permet
de gérer deux arrivées de
colis et deux palettes
simultanément en
incluant la mise en
place de la palette vide
et les intercalaires.
Doté d'une
motorisation différente
des autres robots de la
gamme, ce robot est rapide puisque qu'il assure une cadence
de 30 prises/déposes par minute.
Fabricant : Kuka France Distributeur : Kuka France Nom de l'équipement :
KR 700 PA Caractéristiques techniques : robot de palettisation forte charge (700
kg), pouvant gérer deux convoyeurs et deux palettes format Europe sur 2 m de hauteur à
une cadence de 30 colis par minute Options : liaison TCP/IP pour supervision
Domaines d'application : toutes fins de lignes
ROBOT DE PALETTISATION DE NEWTEC
Le PAL-VITE 410 de
Newtec est un robot
Newtec propose une housseuse étirable qui permet la protection
et la stabilisation des charges palettisées par l'application d'une
housse élastique sur cinq faces. La housse est fabriquée à partir
d'une gaine polyéthylène à soufflet. Elle est coupée à la longueur
correspondant à la hauteur mesurée de la palette. La housse est
étirée mécaniquement pour être ensuite relâchée sur la charge. Ce
mode d'application de la housse n’utilise aucune source de chaleur
(la housse n'est pas rétractée) et a un coût d'exploitation inférieur
au houssage rétractable
Fabricant : Newtec Distributeur : Newtec Nom de l’équipement : housseuse
étirable Caractéristiques techniques : déclinaison en trois modèles de 60 à 120 palettes à
l'heure Options : têtes multiples, table de centrage, préchauffage du film Domaines
d’application : agro-industrie, matériaux de construction, chimie, pharmacie, cosmétique,
industries manufacturières, préparation de commandes, distribution, textile
de palettisation
polyarticulé pour
charges unitaires à
haut rendement. La
possibilité de multipalettisation
simultanée de
produits différents lui
permet des
configurations d’implantations plus souples que pour un
palettiseur conventionnel à dépose de couches. Le PAL-VITE 410
est piloté par une armoire de commande Newtec. Elle reçoit un
automate programmable qui prend en charge le pilotage de
l’ensemble des fonctionnalités de l’îlot. L’analyse des produits et
de leur comportement permet d'optimiser la conception du
préhenseur et de son espace fonctionnel sécurisé.
Fabricant : Newtec Distributeur : Newtec Nom de l’équipement : PAL-VITE 410
Caractéristiques techniques : prise des palettes vides et /ou d’intercalaires ; préhension
des colis à l’unité ou par rangées pré-constituées sur une table de regroupement Options :
possibilité de traiter la palettisation simultanée de 1 à 4 produits différents par îlot
Domaines d’application : agro-alimentaire, chimie, pharmacie, cosmétique, industries
manufacturières, préparation de commandes, distribution, textile
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P44-49_GuideAhat_SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
16:47
DÉCOUVRIR
COMBINÉ DE POLYPACK
Page 49
PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
BANDEROLEUSE WRA-PAL SWING DE THIMON
Le combiné de Polypack regroupe plusieurs applications en
La banderoleuse WRA-PAL SWING de Thimon se
une : fardeleuse sous film imprimé ou non, mise en barquette
filmée ou non, mise en caisse complète Wrap-Around
Pour cela, Polypack/Secs a fusionné dans une même machine
une fardeleuse et une embarqueteuse/encaisseuse. Cette
machineest capable de répondre aux nouvelles exigences du
PAV (prêt à vendre)
Fabricant : Polypack/Secs Distributeur : Polypack Nom de l'équipement :
combiné Caractéristiques techniques : jusqu’à 50 groupages par minute ; multiformat
au niveau des produits traités et flexibilité au niveau du type d’emballage Options : nc
Domaines d'application : industries agro-alimentaires
compose d’une table tournante, d’un bloc de soudure/coupe,
d’un triangle basculant de renvoi à 90°, d’un chariot de préétirage au sol et d’une armoire électrique. Lorsque la charge a
été convoyée jusqu’au centre de la table tournante, le bloc
soudure-coupe vient au contact de la palette. La pince
maintient le film (laize 1000 mm) en début de cycle. La table
tournante se met en mouvement et le film est déposé grâce au
système breveté du bras triangulaire qui alterne montée et
descente pendant la rotation de la charge palettisée et bascule
pour permettre le recouvrement du toit de charge. En fin de
cycle, la queue de film plissée est soudée sur un contre mors
afin de ne pas appliquer le mors chauffant directement sur la
charge. Le film est coupé (lame chauffée) au ras de la soudure.
Fabricant : Thimon Distributeur : Thimon Nom de l'équipement : banderoleuse
WRA-PAL SWING Caractéristiques techniques : réglage de la rotation de la table
(nombre de tours haut et bas) ; réglage du taux de recouvrement ; pré-étirage (de 50 à
300 %) modifiable par pignons ou variable en fonction du cycle ; cadence : jusqu'à
100 palettes par heure. Options : nc Domaines d'application : fin de ligne
SYSTÈME DE CALAGE FILLPAK TT DE RANPAK
Le système de
calage FillPak TT de
Ranpak distribué par
Raja est un système
transformant des
feuilles de papier kraft
recyclé en tube destiné
au calage léger et au
remplissage de vide qui
permet le remplissage
automatique des colis.
Le contrôle du débit s’effectue grâce à la pédale à la fournie et
permet à l’opérateur de garder les mains libres. FillPak TT
s’intègre à tous les postes d’emballage.
Fabricant : Ranpak Distributeur : Raja Nom de l'équipement : FillPak TT
Caractéristiques techniques : système de calage électrique alimenté par des ramettes
de papier prédécoupé 1 pli 50g/m2 ou 70g/m2 ; dimensions : L 43 x H 53 x P 57 cm ;
poids : 7,5 kg ; alimentation : 220V mono Options : nc Domaines d'application :
tout type de conditionnement en remplissage de vide et en calage léger.
APPAREIL DE CERCLAGE SUR BATTERIE CP007
DE F.LLI POZZI
L’appareil de cerclage sur batterie CP007 de F.LLI
POZZI distribué par Raja cercle par soudure les colis, palettes
et autres charges. Son tableau de commande tactile facilite le
réglage du temps de soudure et affiche le niveau de charge de
la batterie. Il s’utilise aussi bien avec du feuillard polypropylène
que polyester.
Fabricant : F.LLI POZZI Italie Distributeur : Raja Nom de l'équipement : appareil de
cerclage sur batterie CP007 Caractéristiques techniques : tension manuelle avec levier
et soudure motorisée pour feuillard de largeurs 12 à 16 mm et épaisseurs 0,6 à 1mm ;
batterie haute densité Li-ion 14.4V, 3Ah ; encombrement : L 350 x l 145 x h 175 mm ;
poids (avec batterie) 3,9Kg. Options : batterie supplémentaire. Domaines
d'application : cerclage manuel horizontal ou vertical et de charges rondes avec feuillard
plastique ; utilisation en poste mobile ou sur chaîne d’emballage.
Stratégies Logistique > n° 118 > Octobre 2009
CELLULE ROBOTISÉE D’ENCAISSAGE ROB’OPTIX
DE SEA-PRODUCTIQUE
Rob’Optix de SEA-Productique st une cellule robotisée
conçue pour l’encaissage de produits agro-alimentaires, qu’ils
soient nus ou emballés. Les robots sont équipés de préhenseurs
de différents types, en fonction de la nature des produits à
encaisser. De type delta ou polyarticulés, ces robots travaillent de la préhension des produits à leur encaissage - sur quatre,
cinq ou six axes de rotation suivant les besoins.
La fonction de vision permet au robot de prendre les produits qui
se présentent en fin de ligne quelle que soit leur position. Un
même module Rob’Optix peut encaisser différents types de
produits, dans différents formats de caisse, et ainsi traiter
plusieurs séries au cours d’une même journée.
Fabricant : SEA-Productique Distributeur : SEA-Productique Nom de l’équipement :
cellule robotisée d’encaissage Rob’Optix Caractéristiques techniques : cadence : jusqu’à
cent coups par minute Options : possibilité d’adjonction de cellules supplémentaires
Domaines d’application : encaissage de produits agro-alimentaires
49
P50_Index_SL118.qxd:Mise en page 1
7/10/09
10:59
Page 50
50
¯ PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
INDEX DES SOCIÉTÉS CITÉES
Dynasys
A
ABB
46
ABCD
10
Air France
13
Alcatel
35
Aldata
26, 27
Alstom
40
Arc International
10
Argan
19
Aruba
13
Athesi
25
Auchan
40
Axelis+
15
B
Benetton
BSH
C
15
17, 18, 19
Caillot
Calibre
Capitaine Cook
Carrefour
Casino
Cenpac
Cermex
Chep
Christofle
Chronopost
CHU de Toulouse
Cinetic Transitique
Cisco
Citizen
D
22
15
38
21, 29
30
46, 47
46, 48
35, 39
15
12
14
21, 22
13
13
E
Easydis
30
Ekahau
13, 25
Europool System 10, 36, 40
F
F.lli Pozzi
FCL-BN
Fives Cinetic
FM Logistic
Franprix
Fromageries Bel
G
49
10
22
38
24
35
Gefco
Generix
Geodis
GLS
Goodyear
Grimaldi
35
14
25
16
25
14
12
13
14
35, 42, 43
13, 25, 26
22
12
15
13
H
Hardis
13
Hewlett Packard
25
Honeywell
12, 25, 27
Larousse
Emballage
Leclerc
Leroy Merlin
LGE
L'Oreal
LPR
LXE
42, 43
3
21
40
14
10, 39
25, 26
Man France
10
Martell
14
Martin Beleysoud
Expansion
15
Martinair
13
Migros
30, 31
Monique Ranou
38
Motorola
13, 25, 26,
27, 28, 30
Moulins de la Marche 38
MSI
44
JD Edwards
Jones Lang LaSalle
Jungheinrich
14
15
19
35, 36
38, 43
3, 16
13
14
Nefab
Nestlé
Nestlé Waters
Newtec
Norbert
Dentressangle
R
Rail4Chem
Ranpak
Renault
12
49
40
S
Sage
10
Salaisons Onno
38
Samsung
30
Sanyo
30
SAP
14, 17, 18, 19
Savoye
16
SCA Ouest
30, 31
Scapest
3, 20,
21, 22, 23
Schoeller Arca
Systems
40
SEA Productique 47, 49
Segro
11
Smartflowpooling
39
Smurfit Kappa
36
SNCF
3, 12
Soflog Telis
40
Sony
30
Staples
31
Stef-TFE
35
T
35
39
39
14, 48
Total
Touax
Trapeze
Triskel
TVH Consulting
12, 22
P
Pack Product
43
Pernod Ricard
14
Polypack
49
Port Autonome
de Paris
10
Porto Editora
14
Prisme
13
Psion Teklogix 25, 29, 30
V
Veolia Cargo
Vincia
Vocollect
W
A
Actemium
Abonnement
Stratégies Logistique
B
Bito Systemes
32
47
E
G
Gecina
I
ID Services
4
3e de Couv
L
Logismarket / Mecalux
O
Ortems
R
S
Soflog Telis
37
4e de Couv
Rencontres experts
16
13
13
38
10, 12
15
Eticoncept
27
Europack/Euromanut
11
Euro pool system internat. 9
N
ID Services 28, 28, 30, 31
Intermec
25
IP Convergence
25
IPP Logipal
39
Kaysersberg
Kaysersberg
Kiabi
KLM
Knapp
L
I
K
36, 39
15, 35
48
M
J
Kronenbourg
Kuehne+Nagel
Kuka
Daher
Dansk Supermarked
Datalogic
DDS Logistics
Dell
Dematic
Deutsche Bahn
DHL Express
Dole France
14, 15
INDEX DES
ANNONCEURS
45
2e de Couv
12
6, 7
27
Wincanton
Witron
Z
15
17, 18, 19
Zetes
Ce numéro 118 comporte 52 pages.
Il inclut un encart broché
abonnement en début et
fin de revue.
14, 31
Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - 92160 ANTONY - Tél. 01 77 92 92 92 - www.strategieslogistique.com Groupe Industrie Services
Info - Directeur de la publication : Christophe Czajka - Directeur général adjoint du pôle magazines spécialisés et salons professionnels :
Gilles de Guillebon ([email protected]). Rédaction Directeur de la rédaction : Henri Saporta ([email protected]) - Rédacteur en chef : Gilles Naudy
01 77 92 95 93 ([email protected]) - Rédacteur en chef adjoint : Gilles Solard 01 77 92 95 96 ([email protected]). Ont participé à la rédaction : Patrick Cappelli.
Réalisation Maquette : Estelle Mouchy. Publicité Fax 01 77 92 98 28 - Directrice commerciale : Sandrine Papin 01 77 92 96 43 ([email protected])
Conférences et événements Directrice conférences et formations : Anne-Carole Barbarin 01 77 92 92 90 ; Jonathan Dovay 01 77 92 92 97. Fabrication Responsable de Fabrication :
Thierry Michel ([email protected]). Administration/Gestion Directeur administratif et financier : Stéphane Deplus - Directeur des ressources humaines : Frédéric Sibille. Informatique/Services généraux Services généraux : Jean-Pierre David 01 77 92 94 16. Annonces classées-emploi pro Fax 01 56 79 43 08 - Chef de publicité : Michel Stein 01 77 92 93 91 - Assistante :
Catherine Benezit 01 77 92 94 12. Diffusion/Abonnements/Éditions Directrice de la diffusion et de la promotion : Bénédicte Hartog 01 77 92 94 06 - Directrice des abonnements :
Patricia Rosso 01 77 92 97 88 Directrice des éditions : Annie Zarrati 01 77 92 97 74 - Direction de la promotion : Marie-Sophie Leprince 01 77 92 98 08 - Responsable de la promotion :
Christine Guitari 01 77 92 98 10 Service Clients : 01 77 92 97 94 ou 01 77 92 97 91. Tarifs abonnements France (TVA 2,1 % incluse) 1 an : 9 numéros + accès Web : 100 € TTC - Étudiants/Demandeurs
d’emploi : 55 € TTC sur justificatif - Etranger : nous consulter - Réglement à l’ordre de Stratégies Logistique - Pour la CEE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire - Librairie (vente
des numéros déjà parus et des Annuaires (42 88) - Annuaires (TVA 19,6 % incluse). Le guide de la manutention et de la logistique : 54 € TTC. Stratégies Logistique est édité par GISI Communications Principal actionnaire : Aprovia gun - SA au capital de 18 894 076,52 € - 309.395.820 RCS Paris - Commission paritaire : 1110 T 787815 - ISSN 1249-2965 - Imprimé en France : Centre Impression,
11 rue Marthe Dutheil - 87220 FEYTIAT.
Dépôt légal à parution Les noms, prénoms et adresses de nos abonnés sont communiqués à nos services internes et aux organismes liés contractuellement avec le Groupe Industrie Services Info. En cas d’opposition motivée, la communication sera limitée aux obligations découlant de l’abonnement. Les
informations pouront faire l’objet d’un droit d’accès ou de rectification dans le cadre légal. La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans
avoir à justifier sa décision.
n° 118 > Octobre 2009 > Stratégies Logistique
P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1
6/10/09
15:53
Page 3
6/10/09
15:53
Numéro 118 - Octobre 2009 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 11 € - Photo de couverture : © Juliette Heymann
P0I-IV Couv-SL118.qxd:Mise en page 1
Page 4

Documents pareils