Une partie des Verts demande le retrait d`Alain

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Une partie des Verts demande le retrait d`Alain
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Une partie des Verts demande le retrait d'Alain Lipietz de la course à l'Elysée
Article paru dans l'édition du 09.09.01
Le parti écologiste est ébranlé par la participation de son candidat au programme du FLNC en 1989
A REVELATION, par Le Monde (daté 8 septembre) de la contribution d'Alain Lipietz, candidat des Verts à l'élection présidentielle, au volet
économique du Projet de société des nationalistes corses du FNLC, en 1989, a créé un nouveau séisme dans le parti de Dominique Voynet. Noël
Mamère, son rival malheureux lors des primaires, a immédiatement demandé, vendredi 7 septembre, la convocation d'un Conseil national
interrégional (CNIR) extraordinaire, le parlement des Verts, afin de « vider l'abcès » et de « discuter démocratiquement de ces questions ». « Il
appartient aux Verts de décider s'ils veulent, après cette crise, que leur candidat soit le même », a déclaré le député de Gironde, ajoutant qu'il ne
serait « pas le candidat de rechange ».
Après cette nouvelle crise, M. Mamère et les proches de Mme Voynet ont repris contact. Ils ne l'avaient pas fait depuis que le maire de Bègles s'était
spectaculairement retiré du comité de campagne du candidat, le 1er septembre, à la suite d'un vote du CNIR refusant d'exclure l'amnistie des crimes
de sang commis en Corse. Tandis que Mme Voynet, secrétaire nationale du mouvement, restait silencieuse, c'est son prédécesseur, Jean-Luc
Bennahmias, qui s'est chargé de réagir : « il est inconcevable qu'Alain Lipietz ait pu avoir des relations avec le FNLC », a-t-il déclaré à l'AFP. Il s'est
montré sceptique sur la réunion d'un conseil national qui « ne peut être convoqué que par le collège exécutif ». Celui-ci doit se réunir lundi 10
septembre. « Le CNIR ne peut pas changer le candidat des Verts », a-t-il ajouté.
Invité, vendredi, de l'émission de Marc-Olivier Fogiel, sur France 3, « On ne peut pas plaire à tout le monde » - intitulé qu'il a trouvé « absolument
ravissant pour [lui] », le candidat des Verts a jugé que « l'affaire est close ». S'appuyant sur les déclarations qu'Yves Stella, ex-directeur de la
publication nationaliste d' U Ribombu et ancien responsable de la propagande du FNLC, avait faites sur France 2 quelques heures auparavant, M.
Lipietz a estimé que sa version était « confirmée ». « Yves Stella l'a reconnu, je n'ai pas collaboré », a-t-il dit, se montrant flou sur les dates
auxquelles il s'est rendu en Corse. « J'attends un score canon » lors l'élection présidentielle, a-t-il ajouté. Dans Le Parisien (8 septembre), M.Stella
confirme que M. Lipietz avait été « approché vers la fin de 1989 ». « Le contact a été d'autant plus aisé que les liens entre écologistes et nationalistes
étaient déjà étroits », ajoute-t-il.
La nature de ces liens pose un grave problème à une partie des Verts, qui s'interrogent plus que jamais sur leur candidat. Le courant de Maryse
Arditi, Vert écolo, réuni vendredi soir, en conférence téléphonique, a décidé de « dire clairement que l'on ne peut plus continuer avec Alain ». « On se
bat pour des idées fondamentales. Il doit porter la parole d'un mouvement écologiste et cela me paraît de plus en plus difficile », a déclaré au Monde,
Mme Arditi. « C'est la crédibilité de cette candidature par rapport à l'opinion qui est en jeu. J'espère qu'il va comprendre pour lui et pour les Verts
qu'il vaut mieux qu'il s'arrête », ajoute cette prote parole des Verts. Sa « proximité avec des gens de la clandestinité nous pose problème », fait-elle
encore valoir.
Guy Hascoët, secrétaire d'Etat à l'économie solidaire, a estimé pour sa part, vendredi sur France-Inter, que la situation était « grave ». « Certaines
choses ne sont pas forcément assumables pour l'intérêt des Verts et leur place dans la gauche plurielle », a-t-il déclaré, ajoutant que « dans l'état
actuel des choses, la campagne ne peut pas être bonne ». Il n'est pas allé jusqu'à demander explicitement le retrait du candidat. Marie-Hélène
Aubert, députée d'Eure-et-Loir, juge que la situation « n'est plus tenable ». « Il faut arrêter de finasser avec des textes [sur l'amnistie] que l'on
n'aurait soit disant pas compris », tranche-t-elle. « Je découvre tout cela, personne n'a jamais su ce qu'était ce rôle occulte. Au nom de quoi et avec
quel mandat ? », demande-t-elle. Elle soutient la demande de M. Mamère d'un CNIR extraordinaire.
BEATRICE GURREY
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