GUIDE MÉTHODOLOGIQUE
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GUIDE MÉTHODOLOGIQUE
Project fundes by DG Employment and Social Affairs, European Comission. This report reflects the author’s views and the European Comission is not liable for any use that may be made of the information contained herein GUIDE MÉTHODOLOGIQUE 0. Introduction au projet Bon Voisinage 1. Phases du projet 2. Analyse de la réalité 2.1. La méthodologie participative du modèle « Bon Voisinage » 2.1.1. Actions développées 2.1.2. Les participants et les participantes 2.1.3. Conclusions de l’analyse 3. Planification 3.1. Cadre général et objectifs 3.2. Actions définies pour le modèle d’intervention 4. Mise en oeuvre 4.1. Actions prévues 4.2. Actions réalisées 5. Évaluation 5.1. Résultats de la mise en oeuvre du modèle 6. Quelques recommandations 0. INTRODUCTION AU PROJET BON VOISINAGE Le projet « Bon Voisinage » est un projet européen promu par la Mairie de Barcelone et auquel prennent part quatre autres villes : Birmingham, Lió, Milà et Rotterdam. Il se déroule dans le cadre de la convocation « Mesures préparatoires pour prévenir et lutter contre l’exclusion sociale » de la Direction générale Emploi et Affaires sociales de la Commission européenne. L’expérience pilote de ce projet a été menée dans le Casc Antic de Barcelone avec la collaboration de l’arrondissement de Ciutat Vella et le soutien de la Fondation PRISBA, du réseau d’entités Red Europea de Diálogo Social, Réseau européen de dialogue social, (REDS), en plus d'autres collectifs et entités sociales et la participation de personnes âgées, ainsi que celle d’experts et d’expertes. Les objectifs du projet sont : l’analyse de la situation des personnes qui vivent seules dans les 5 villes et l’élaboration d’un rapport final ; la définition et l’évaluation d’un modèle de soutien aux personnes âgées qui vivent seules et qui se trouvent en situation de risque d’exclusion sociale, modèle fondé sur le développement et le renforcement des attitudes solidaires des voisins, ainsi que sur les valeurs de citoyenneté, de compromis et de vie en commun. 1. PHASES DU PROJET Le projet se développe en quatre phases qui correspondent aux mois de la période allant de mars 2002 à mai 2003. • Phase I : Analyse et réflexion sur la situation des personnes âgées en situation de risque d'exclusion sociale dans les villes participantes (juin-juillet 2002). Élaboration du Rapport européen : « Exclusion sociale et personnes âgées dans les cinq villes participantes ». • Phase II : Définition du modèle d'intervention (septembre-octobre 2002). • Phase III : Application de l’expérience pilote au Casc Antic, en identifiant et en développant les valeurs du « BON VOISINAGE » (novembre 2002-avril 2003). • Phase IV : Évaluation des répercussions de l’expérience et identification des aspects pouvant être étendus à d’autres villes européennes. 2. ANALYSE DE LA RÉALITÉ La première étape de tout processus de planification d’une action ou d’un projet est la connaissance de la réalité où l’on prétend travailler ou, autrement dit, la phase d’analyse. Le projet Bon Voisinage a présenté un cadre d’orientation pour la conception et le développement d’une analyse. Une analyse fondée sur les besoins et les demandes du collectif des personnes âgées en situation de risque d’exclusion sociale d’un quartier donné de la ville de Barcelone. On n’a pas prétendu faire un modèle à imiter mais plutôt un modèle qui servira de cadre de référence, convaincus qu’il pourrait sans doute être adapté ou pas à d’autres localités, nationales ou européennes, en fonction des besoins et des ressources de chaque approche analytique : 2.1. La Méthodologie participative du modèle de « Bon Voisinage » Le projet « Bon Voisinage » prétend développer les relations entre les voisins par l’intermédiaire d’une première analyse et d’un débat sur la situation de ces personnes, et ce afin de parvenir à mettre en place une expérience citoyenne qui ouvre de nouveaux espaces de vie en commun et de solidarité et qui favorise les relations déjà existantes entre les voisins. Pendant la première phase, on a choisi de créer un cadre de travail et de collaboration né d'une participation active. On a organisé cinq espaces de travail, auxquels ont participé environ 40 personnes correspondant aux groupes suivants : Personnes âgées vivant seules. Collectifs et associations à but non lucratif formés de personnes âgées. Entités et associations de citoyens et de volontaires de l’arrondissement de la Ciutat Vella et de la ville de Barcelone, qui réalisent leurs actions au sein du collectif des personnes âgées. Entités et associations de citoyens et de volontaires de l’arrondissement de la Ciutat Vella et de l’ensemble de la ville qui ne travaillent pas spécifiquement avec les personnes âgées, mais à d’autres questions, par exemple : voisinage, jeunesse, genre et égalité des chances, exclusion sociale, participation, etc. Experts et expertes du monde universitaire ou des institutions, spécialisés en personnes âgées ou dans d’autres aspects sociaux. 2.1.1. Actions développées Cette première phase a fondé sa méthodologie participative sur la réalisation d’ateliers, de séances de travail et d’entretiens en profondeur ; soit cinq actions en tout : Atelier 1. Auquel ont participé 10 personnes âgées en situation de risque d'exclusion sociale ou bien en représentation des collectifs de personnes âgées. Atelier 2. Auquel ont participé 10 personnes représentant et membres d'associations de citoyens. Entretiens en profondeur du type 1. Nous avons eu en tout sept entretiens individuels avec des experts(es) sur les questions ayant trait aux personnes âgées. Entretiens en profondeur du type 2. Nous avons eu en tout six entretiens individuels avec des personnes âgées en situation de risque d'exclusion sociale. Séances de travail. Effectuées individuellement avec des techniciens et techniciennes municipaux experts dans ce domaine. 2.1.2. Les participants et les participantes Concrètement, nous avons essayé, dans de cette première phase, de faire en sorte que les participants soient représentatifs des différentes sensibilités qui forment les collectifs et les institutions ayant une incidence sur les personnes âgées qui vivent dans notre ville, et, naturellement, il était indispensable de savoir directement quelle est la vision et la réalité des personnes âgées qui vivent seules. Ainsi, le profil de chacune des actions est le suivant : Atelier 1. Cet atelier s’est déroulé pendant deux jours en effectuant un travail centré sur la définition des besoins et des demandes des personnes âgées en situation de risque d’exclusion sociale et des réponses qui leur sont apportées actuellement par l’administration et la société civile ; et ce en créant un nouveau cadre de travail dans la définition des actions ou des réponses que le « Bon Voisinage » peut développer. Les dix personnes participant à cet atelier correspondaient à un profil multiple fondé sur la connaissance des besoins et des demandes des personnes âgées, que ce soit du fait qu’il s’agissait de personnes âgées vivant seules ou de personnes faisant partie d’associations ou de collectifs constitués de personnes âgées ou d’autres entités travaillant volontairement à améliorer le bien-être de ces personnes. Y ont participé, par exemple, des personnes âgées représentant le monde communal, les associations de femmes, les associations de défense des droits des personnes âgées, les associations contre l’exclusion sociale ou d’aide aux personnes âgées. Atelier 2. Cet atelier s’est déroulé en une seule séance en suivant une méthodologie très similaire au précédent et dans l’intention de définir les mêmes éléments : besoins et demandes, réponses et « Bon Voisinage ». En l’occurrence, les dix personnes qui faisaient partie de l’atelier étaient des représentants d'entités et de collectifs de citoyens et de volontariat, pas spécifiquement des personnes âgées, qui travaillent notamment dans l’arrondissement de Ciutat Vella, zone de Barcelone, où s’est déroulée l’expérience pilote du projet « Bon Voisinage ». Ainsi, on y retrouve des membres d’entités de jeunes, de participation, de voisins(es), de volontariat social, de lutte contre la pauvreté et la marginalisation, etc. Entretiens en profondeur type 1. Dans l’idée de réfléchir conjointement avec le maximum d’interlocuteurs, on a eu sept entretiens avec des personnes expertes et liées directement aux problèmes sur lesquels on prétend mettre l’accent. Nous avons considéré que ces personnes pouvaient donner une vision qualitative à partir de la tâche qu’elles remplissent ou de leur expérience professionnelle. Entretiens en profondeur type 2. La consultation des personnes directement impliquées dans un projet de ces caractéristiques et la réflexion avec cellesci étaient incontournables. C’est ainsi que l’on a eu un entretien avec six personnes âgées qui, étant donné leur situation générale (vivre seules, difficultés de mobilité, aggravation de la santé,…) se trouvent dans une situation éventuelle de risque d’exclusion sociale et qui, bien qu’elles reçoivent désormais toute une série de services et d’aides de l’administration, en coordination avec la société civile, pouvaient définir les demandes qu’un « Bon Voisinage » pourrait satisfaire. Séances de travail. Finalement, on a fait un suivi des consultations avec divers membres de l’administration municipale afin qu’ils apportent leur expérience et qu’ils donnent leur opinion sur ce projet. 2.1.3. Conclusions de l’analyse Le travail développé dans les ateliers et lors des entretiens de cette première phase nous dépeint à grands traits le profil de la personne âgée en situation de risque d’exclusion sociale. En généralisant un peu, voici quelques éléments clés : FEMME VIT SEULE MANQUE D’AUTONOMIE PÉNURIE ÉCONOMIQUE PEU DE MOBILITÉ PEU (OU PAS) DE RELATIONS OU DE VIE DE FAMILLE Concrètement, selon les données du Recensement de la population municipale (Padró Municipal d’Habitants) de l'an 2000 de la Mairie de Barcelone, 7 073 personnes seules de 65 ans ou plus vivent à Ciutat Vella, dont 5 502 sont des femmes. Ces caractéristiques, avec toutes les nuances requises et qui dépendent évidemment de l’individualité et du processus vital de chaque personne, peuvent engendrer tout une série de besoins et de conditions qui développeront cette exclusion sociale : l’isolement ou la solitude peuvent provoquer des dépressions, des maladies psychiques, ou les deux ; le manque de mobilité peut aggraver les conditions d’hygiène ou de santé, le manque de ressources peut conditionner le mauvais état de l’habitation, etc. Naturellement, le collectif des personnes âgées n’est pas homogène ; mais si l’on s’en tient aux caractéristiques du profil que nous venons de citer, nous pouvons déceler toute une série de besoins communs. Les réponses aux besoins sont multiples et il faut compter sur l’implication de l’ensemble de la société ; d’abord, même si cela semble évident, celle des personnes âgées elles-mêmes, et ce par une reconnaissance propre de leur dignité et de leur participation active, et ensuite celle de la famille, du voisinage, du quartier, du tissu associatif et des administrations. Les besoins des personnes âgées en situation de risque d’exclusion sociale peuvent être classés dans deux grands groupes : a) le soutien, l'attention et les soins dans les aspects qui vont en empirant au fil du temps (santé, mobilité, économie, etc.) et b) la reconnaissance en tant que personnes actives et membres d’une communauté (respect, dignité, amitié, compagnie, etc.). Voici donc une liste succincte éventuelle des besoins : 1. Compagnie, amitié, soutien, affection,… 2. Attention et soins pour ce qui est des aspects de base (hygiène, alimentation,…). 3. Attention médicale et soins pour ce qui est des aspects sanitaires et de santé. 4. Support instrumentaire (faire les courses, gérer l’argent, …). 5. Adaptation et meilleures conditions des logements proprement dits et des zones communes. 6. Une plus grande facilité de communication dans le quartier (adaptation à leur manque de mobilité). 7. Plus de revenus. 8. Plus d’information et de soutien au moment de faire les gestions. 9. Plus de facilité (en raison de leurs difficultés) en ce qui concerne les services administratifs. 10. Service individualisé et adapté à l’âge. 11. Caractère intergénérationnel des activités de loisirs. 12. Avoir conscience qu’ils sont des citoyens(es) disposant de droits et de devoirs (appartenance à la communauté, au collectif, voire aux deux). L'État du Bien-être existant dans les démocraties occidentales prévoit que les administrations publiques satisfassent, dans les grandes lignes, toute une série de besoins fondamentaux (santé, allocations, logement, éducation, etc.), et c’est le rôle qui est géré par les départements du Bienêtre social ou les Services sociaux dans la plupart des municipalités. Il existe tout de même un espace de quotidienneté dans la vie des personnes qui va au-delà des besoins fondamentaux et qui est constitué par d’autres besoins ou valeurs, comme l’amitié, la dignité, le respect, la solidarité, la reconnaissance… que nous appelons le « Bien-être quotidien ». Et en ce sens, c'est dans le cadre de ce Bien-être quotidien que projet Bon Voisinage doit se développer en mettant l’accent sur promotion et le développement de VALEURS qui facilitent améliorent la qualité de vie des personnes âgées et de toute communauté en général. le la et la 3. PLANIFICATION La planification, en tant que partie du processus, implique la systématisation d’objectifs. La participation plus ou moins active des différents acteurs pouvant intervenir dans la planification dépendra du modèle de travail dont on se servira. Dans le projet Bon Voisinage, on mise sur une planification participative qui considère les demandes et les besoins de la citoyenneté exprimés explicitement (modèle participatif) comme l'élément le plus important. Le modèle participatif permet de saisir la vision des différents acteurs, un aspect que d’autres modèles ne permettent pas. Le cadre général de la planification doit nous servir afin de disposer d’une vision globale de ce que l’on veut atteindre et devrait prévoir les différents niveaux de concrétisation sous forme d’objectifs : Objectifs généraux : indiquent la direction que l’on veut suivre. Il s’agirait des lignes d’intervention. Objectifs spécifiques : situés dans un espace plus stratégique. Il s’agit de l’ensemble des actions que l’on doit mener pour atteindre quelque chose ainsi que de la stratégie que l’on veut engager. Objectifs opérationnels : comment et qui, dans le cadre de la stratégie globale. Résultats attendus. Actions : définissent ce qui va être fait concrètement sans faire allusion au résultat attendu. 3.1. Cadre général et objectifs En disposant du profil de la personne âgée et en connaissant ses besoins, nous pouvons établir quelques-uns des aspects qui au niveau du voisinage pourraient améliorer la qualité de vie de ce collectif et favoriser une meilleure relation entre tous les agents impliqués dans la vie du quartier ou de la ville. Ce que l’on appelle le « Bien-être quotidien » est justement cet espace de quotidienneté dans la vie des personnes qui va au-delà des besoins fondamentaux et qui est constitué par d’autres besoins ou valeurs, telles que l’amitié, la dignité, le respect, la solidarité, la reconnaissance… et c’est là que le projet Bon Voisinage doit avancer en mettant l’accent sur la promotion et le développement de valeurs procurant plus facilement une meilleure qualité de vie aux personnes âgées et à toute la communauté en général. En élaborant une brève analyse à partir de la phase d’analyse, nous pouvons souligner les points suivants : Le « Bon Voisinage » peut aider à déceler des situations d’exclusion ou de risque auxquelles les Services sociaux devront apporter une réponse. La figure du(de la) « Bon(ne) Voisin(e) » peut faire une série de petites gestions en matière communautaire : tenir compagnie, aider dans les petites choses, procurer des relations d’échange entre les personnes âgées et le reste des voisins, etc. Tandis que les administrations publiques doivent assumer les aspects les plus essentiels de l’État du Bien-être, le(la) « Bon(ne) Voisin(e) » a une incidence sur le Bien-être quotidien des personnes âgées. Et c’est là, dans cet espace de relations personnelles, que l’on définit le modèle d’intervention du projet Bon Voisinage. Le modèle d’intervention doit se développer en mettant l’accent sur la promotion de valeurs procurant une qualité de vie des personnes âgées et de toute la communauté en général plus accessible et meilleure. Le principal objectif général en ce qui concerne la définition du modèle d’intervention « Bon Voisinage » est : d’encourager et développer les réseaux de relations personnelles et de voisinage permettant à la longue d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées qui vivent seules. Et l’on peut ainsi définir des lignes d’intervention stratégiques qui prennent forme à partir des demandes et des besoins des personnes âgées par rapport à leurs voisins : Développer les valeurs du voisinage, de la solidarité, du respect, de la citoyenneté, de la vie en commun,… Tenir compte du rôle des voisins(es) en tant qu’éléments de dynamisation de la vie du quartier et, concrètement, des personnes âgées. Encourager la participation des personnes âgées dans la vie active de la communauté ou du quartier. Sensibiliser les voisins et les voisines sur le fait qu’ils vivent avec des personnes âgées. 3.2. Actions définies pour le modèle d’intervention Dans le séminaire européen tenu en septembre 2002 dans la ville de Barcelone, ont été définis le modèle d’intervention, l’expérience pilote à mettre en oeuvre et les différentes actions l’encadrant. L’axe central de ce modèle a été une CAMPAGNE DE SENSIBILISATION. Objectif : Récupérer et (ou) rendre visible toutes les valeurs qu’incarne la culture de la vie en commun et du bon voisinage. Méthodologie : Actions d’information et de sensibilisation portant sur les valeurs d’un « Bon Voisinage » à compter du mois d’octobre 2002 jusqu’en février 2003. Ces actions s’adressent : - A. au quartier Casc Antic en général, B. aux bons(nes) voisins(es) déjà identifiés et aux personnes âgées susceptibles de participer. Et, concrètement, cette campagne de sensibilisation a conçu une série d’actions concrètes en tant qu’outils de développement de la sensibilisation aux valeurs de la vie en commun et du voisinage. Développement de la campagne publique de sensibilisation dans le quartier. Entretiens avec des « bons(nes) voisins(es) déjà connus. Identifier des personnes âgées en situation de risque d’exclusion sociale. Entretiens avec la personne âgée sélectionnée. Travail spécifique dans différents immeubles où vivent les personnes âgées choisies. Acte de reconnaissance du bon voisinage. 4. MISE EN OEUVRE Le traitement des objectifs en priorité, tout comme la définition détaillée des actions, devient un pas nécessaire afin de pouvoir réaliser adéquatement la mise en oeuvre de n’importe quel plan. Le traitement des objectifs en priorité implique la concrétisation de ce qu’il est possible de mettre en oeuvre dans une période de temps plus réduite. 4.1. Actions prévues Cette campagne développe différentes actions encadrées dans le modèle que nous venons de présenter et que nous définissions au mois de septembre avec un suivi d'actions. Celles qui étaient prévues au départ étaient les suivantes : a) Réalisation de la campagne publique dans le quartier Objectif : Sensibiliser la communauté et le quartier à la nécessité de renforcer les valeurs du « Bon Voisinage ». Méthodologie : o Élaboration de divers matériels de communication : affiches et triptyque de sensibilisation. o Rencontre avec l’ensemble des associations et des agents intégrés dans le Plan intégral du Casc Antic. o Large diffusion dans tout le quartier du Casc Antic, avec distribution « porte à porte ». b) Entretiens avec de « bons(nes) voisins(es) » déjà connus Objectif : Faire en sorte qu’ils participent et qu’ils deviennent une partie active dans la définition de la campagne de sensibilisation et dans la réalisation de ses activités, puisque nous prétendons qu’ils soient des éléments de dynamisation de la campagne de sensibilisation plus générale qui sera menée dans tout le quartier. Chercher à obtenir leur complicité. Méthodologie : Entretiens individualisés et réunions collectives. c) Identifier les personnes âgées Objectif : Connaître et identifier des personnes susceptibles de faire l’objet d’interventions. Méthodologie : Recherche conjointe par les services sociaux de la Mairie, les entités et les agents communautaires du quartier en vue d’identifier des personnes âgées en situation de risque d’exclusion sociale. d) Entretiens avec les personnes âgées identifiées Objectif : Connaître leur situation concernant les indicateurs de risque. Partager avec eux le projet que nous sommes en train de mettre sur pied. Méthodologie : Entretiens personnalisés. e) Travail spécifique dans différents immeubles où vivent les personnes âgées sélectionnées Objectif : Créer un espace pour aider les voisins à se connaître en favorisant la proximité et les relations personnelles. Il est prévu que les bons voisins déjà identifiés constituent une partie active dans ces réunions. Méthodologie : 2 rencontres – réunion de voisins – activité ludique-festive. f) Acte de reconnaissance du bon voisinage Objectifs : Reconnaissance de la tâche accomplie par les bons voisins. Faire connaître les valeurs du « Bon Voisinage » au reste de la communauté. Méthodologie : Acte public auquel participent toutes les personnes impliquées du quartier. 4.2. Actions réalisées La campagne a notamment été axée sur le développement de l’information et de la sensibilisation aux valeurs ; et sur la base de la participation directe des agents impliqués, de nouveaux agents participant activement à la communauté, ainsi que des personnes âgées et des voisins(es), les actions ont été définies de manière plus spécifique. a) Réalisation et diffusion de la campagne publique dans le quartier du Casc Antic La Campagne de diffusion est conçue comme un travail à faire tout au long de la période de mise en pratique de l’expérience pilote. Cette campagne a trois axes complémentaires : a.1) Diffusion dans la rue du matériel édité dans un format d’affiches et de triptyques. a.2) Diffusion du projet dans les entités du quartier. a.3) Diffusion par l’intermédiaire de la collaboration avec les bons(nes) voisins(es) déjà connus. a.1.) Diffusion dans la rue L’objectif de la diffusion dans la rue est de sensibiliser la communauté et le quartier à la nécessité de développer les valeurs du BON VOISINAGE. On a conçu une campagne de diffusion en deux parties : Première partie : Diffusion intensive On a divisé le quartier en trois : • • • Sant Pere/Mercat Santa Caterina Carders Montcada/Ribera Dans chacune de ces zones, on a choisi cinq ou six commerces que l’on a qualifiés comme « points clés ». L’équipe PRISBA utilise la connaissance qu’elle a sur le terrain pour mener une action de diffusion intensive. Par intensive, nous entendons une visite effectuée avec les outils graphiques de sensibilisation et d’image élaborés et la réalisation d’une explication « en profondeur » du projet afin qu’ils puissent en même temps le transmettre aux gens du quartier le plus fidèlement possible. Seconde partie : Diffusion extensive La diffusion extensive consiste à distribuer le matériel élaboré dans les divers commerces et établissements du quartier. a.2) Diffusion dans les entités du quartier Le travail avec les entités a eu pour objectif la présentation du lancement de la mise en oeuvre de l’expérience pilote. Y participent à ce jour les entités suivantes : - ADSIS Espace Brossa Association d’Établissements commerciaux d’Allada et Vermell. Plan intégral Association de séparés du quartier et soutien aux gens souffrant de solitude Association de Voisins du Casc Antic. Fondation Comtal–TRIA. On a demandé aux entités de transmettre à leurs associés le contenu de la réunion et on leur a remis le matériel afin qu’ils participent aussi à sa diffusion par l’intermédiaire de leurs volontaires. Des visites sélectives ont été rendues en parallèle à d’autres entités représentatives du Casc Antic, notamment : Càrites, Minyons i Escoltes, Sant Pere Apòstol, etc., pour avancer dans la présentation du projet et recueillir leurs suggestions. a.3)- Diffusion au travers du travail avec les bons voisins déjà connus Une partie du travail qui est effectué avec les bons voisins déjà connus consiste à les impliquer dans le projet grâce à leur collaboration à la diffusion. Nous nous sommes réunis avec un groupe de 15 bons voisins et nous les avons encouragés à expliquer leur tâche à la communauté. La Campagne de Diffusion est conçue comme un travail à faire tout au long de la période de mise en pratique de l’expérience pilote. Il s’agit de mettre cette campagne dans la rue avec le matériel spécifique qui a été conçu. Dans le but général de sensibiliser la communauté et le quartier à la nécessité de développer les valeurs du bon voisinage, on a distribué cinq mille triptyques et posé cinq cents affiches. Dans ce matériel graphique, on présente le projet et on invite les voisins à adopter une attitude ouverte et solidaire à l’égard des personnes âgées qui sont nos voisins et qui vivent seuls. DIFFUSION GÉNÉRAL DU PROJET DANS LE CASC ANTIC Action Quantification Objectifs atteints 1- Distribution matériel édité - Diffusion de la campagne dans la rue Détection des bons voisins 500 affiches 5 000 triptyques Développer la diffusion de la campagne Détection de bons voisins Collaboration des entités 2- Diffusion dans les entités du Casc Antic Réunion avec les entités du Casc Antic Visites aux Entités 3- Diffusion directe dans 50 immeubles du Casc Antic où habitent des personnes âgées seules et en situation de risque d’exclusion On a touché environ 600 voisins Développer la diffusion de la Réunion avec les voisins des campagne 50 immeubles Détection de bons voisins 40 personnes âgées ont été contactées 4- Diffusion par l’intermédiaire des bons voisins déjà connus - 30 bons voisins contactés - Diffusion du projet 5- Diffusion dans les médias - Presse écrite Télévision Radio - Diffusion du projet b) Travail et entretiens avec les bons voisins et voisines déjà connus Grâce à la connaissance du terrain, on a procédé à une première détection et sélection de personnes qui, du fait de leurs interventions dans la communauté, représentent les valeurs du bon voisinage. On prétend que ces personnes incarnent, dans la communauté où elles vivent, l’exemple quotidien de certaines valeurs et on les invite à participer activement à la campagne de sensibilisation. Ces personnes ont été identifiées au travers des services personnels de l’arrondissement et des services de proximité de l’entité, et l’on a identifié chez ces personnes des exemples d’actions comportant des valeurs de renforcement des réseaux de relations de voisins et communautaires que l'on prétend encourager. On a eu un entretien avec 15 de ces « nouveaux bons voisins ». Cette conversation individuelle avec chacun des bons voisins déjà connus se structure en quatre blocs : 1. Explication détaillée de la campagne. 2. Identification des aspects qui en font un bon voisin ou une bonne voisine (motifs, attitudes, reconnaissance, etc.). 3. Demande de collaboration et d’actions servant d’exemples. 4. Définition conjointe de leur implication. À la suite des entretiens, nous avons tenu une réunion collective ayant pour objectif de créer un sentiment de groupe, de reconnaître ensemble le rôle du bon voisin et d’y réfléchir, ainsi que favoriser l’échange d’expériences. c) Détection d’immeubles où vivent des personnes âgées seules et en situation de risque d’exclusion et travail communautaire dans les immeubles sélectionnés Tout d’abord, et au travers des bases de données d’attention des services sociaux municipaux et des différentes entités qui travaillent à la lutte contre l'exclusion sociale, on a élaboré un recensement d’immeubles où vivent des personnes âgées susceptibles de faire l’objet d’interventions. Le travail communautaire dans les immeubles s’est concrétisé par la réalisation d’une visite directe, porte à porte, avec les voisins, avec une conversation de 15 à 30 minutes. On a sonné à plus de 100 portes et on a décelé trois types de voisin suivant leur réaction face à la présentation de la campagne : Voisins réceptifs (64 %). Soit : Bons voisins occasionnels (33 %). Ce sont des voisins qui ont parfois réalisé des actions de bon voisinage mais de façon irrégulière. On encourage leur attitude et on leur offre du soutien. Futurs bons voisins (67 %). Ce sont des voisins qui ne réalisent pas des actions de bon voisinage mais qui sont disposés à les mener. On les encourage et on leur offre du soutien. Voisins non réceptifs (15 %). Ce sont des voisins qui ne montrent pas d’intérêt pour ce qu’on leur explique. Ils donnent des excuses telles que : manque de temps, c’est à la Mairie de résoudre le problème, ils ne se mêlent pas de ce qui ne les regardent pas, etc. Personnes âgées réceptrices éventuelles du bon voisinage (21 %). On a localisé des personnes âgées qui vivent seules et qui pourraient faire l’objet d’actions de bon voisinage, et qui viendraient s’ajouter aux 43 personnes âgées déjà connues. TRAVAIL DANS LES IMMEUBLES Action Quantification Objectifs atteints 1- Détection 10 immeubles où vivent des personnes âgées seules en situation de risque d’exclusion Sélection de 10 immeubles objets de l’intervention Détection de personnes âgées faisant l’objet d’actions de bon voisinage 10 Entretiens début 10 entretiens fin Connaître leurs conditions de vie ainsi que les demandes et les besoins concrets Déceler quel est le degré d’acceptation de la part de la personne en question pour recevoir de l'« aide » d’un voisin Déterminer si sa situation a changé 2- Entretiens personnes âgées 10 immeubles sélectionnés - 3- Visites aux voisins des 10 immeubles sélectionnés Sensibiliser les voisins aux difficultés touchant à la vieillesse On a frappé à 102 portes et Les encourager à réaliser on a obtenu une réponse de 60 des actions de bon voisinage voisins Arriver à obtenir qu’il y ait de nouveaux bons voisins d) Travail avec les nouveaux bons voisins Un des résultats de la campagne de diffusion a été l'apparition progressive de nouveaux bons voisins (40), de tous les âges, sexes et d’origines diverses : ils ont été soumis à un entretien en vue de connaître leurs motivations, expériences et finalement pour pouvoir en tracer un profil. Au travers de la connaissance que l’on acquiert sur les nouveaux bons voisins, on a observé de nouvelles formes de bon voisinage, par exemple : Installation d’une sonnerie afin de pouvoir communiquer directement et de pouvoir répondre rapidement à la demande du voisin... ; au travers des lumières du domicile de la personne âgée on peut savoir s’il se passe quelque chose d’anormal : lumières éteintes trop longtemps ou allumées quand elles ne devraient pas l’être... ; veiller à ce que la porte du domicile de la personne soit bien fermée avant d’aller se coucher... TRAVAIL AVEC LES BONS VOISINS ET VOISINES Action 1- Entretien avec chacun des bons voisins décelés 2- Réunion bons voisins Quantification - - 30 entretiens Réunion avec 7 bons voisins Objectifs atteints Élaboration d’un profil du bon voisin Constatation du réseau de voisins existant Impliquer les bons voisins dans le projet - Recueillir des propositions Le travail effectué avec les bons voisins et les bonnes voisines nous a permis de savoir comment ceux-ci vivent les actions de bon voisinage qu’ils sont en train de réaliser. D’habitude, le bon voisin ne donne aucune importance à ce qu’il fait parce qu’il considère que c’est tout naturel et que, par conséquent, cela ne doit pas faire l’objet d’une attention particulière. Les actions de bon voisinage sont des actions volontaires qui cherchent l’anonymat : les bons voisins englobent ces actions dans la sphère des relations personnelles et veulent en préserver le caractère privé. Il est donc très difficile d’impliquer les bons voisins dans des tâches de modélisation et de diffusion car ils vivent leur expérience de manière très personnelle et ne prétendent pas en porter le drapeau. e) Acte de reconnaissance On a estimé qu’il convenait de tenir un acte ouvert à tous ceux qui ont participé au projet, ce qui est une manière de mettre un terme à la mise en oeuvre du projet pilote tout en ouvrant de nouvelles portes. Nous voulons que cet acte de reconnaissance soit entendu comme un acte de soutien aux entités et aux personnes qui font un travail social dans le quartier puisque c’est à partir d’eux que l’on doit diffuser et développer le bon voisinage. 5. Évaluation L’évaluation consisterait en la recherche systématique des effets, des résultats ou bien en l’atteinte des objectifs d’un programme, d’un projet et (ou) d’une action, afin de prendre des décisions à ce sujet. Cela impliquerait le suivi du processus mis en oeuvre ainsi que l’analyse et des effets et des résultats. Normalement, l’évaluation porte principalement sur les résultats finals accomplis lors des interventions, mais il existe d’autres moments d’évaluation pendant tous les processus de planification. Bien souvent, il s'agit d’évaluations faites d’une manière implicite, mais c’est bien de les rendre explicites. • Avant l’intervention Évaluation des besoins : cela nous permet d’évaluer quels sont les demandes et les besoins — implicites et explicites — de la population à laquelle s’adresse notre intervention. Évaluation de l’analyse : évaluation de la manière dont s’est déroulé tout le processus d’analyse, de la collecte d’informations et évaluer si la lecture qui a été faite de ces informations s’ajuste à ce que l’on prétendait connaître. Évaluation de la planification : vérifier que les objectifs posés apportent une réponse aux objectifs visés. Elle doit permettre une reformulation des objectifs inappropriés. • Pendant l’intervention : Évaluation du processus (formative) : permet de poursuivre le processus de mise en oeuvre de l’intervention, afin d’en évaluer le degré d’avancement et l'opportunité d'y introduire des améliorations. Voir si les techniques utilisées sont celles qui conviennent aux objectifs tracés et changer ceux qui ne conviennent pas. • Après l’intervention : Évaluation des résultats (sommative et des répercussions) : permet de faire une véritable évaluation une fois que le programme, le projet et (ou) l’action ont été mis en oeuvre. On parle d’efficacité (degré d’accomplissement des objectifs du programme) et d’efficience (comment ont été utilisées les ressources pour atteindre les objectifs). Parallèlement à l’évaluation des objectifs, on peut évaluer d’autres aspects : le fonctionnement de l’équipe ou des personnes qui ont mis en oeuvre le projet (coordination, experts, expertes, ou les deux, etc.), si l’on a accompli le plan de travail prévu au départ, les répercussions du projet, les matériels ou les produits générés, si les ressources dont on a disposé ont été les plus appropriées et suffisantes, etc. 5.1. Résultats de la mise en oeuvre du modèle Le projet européen « Bon Voisinage » a parmi ses objectifs la définition et l’évaluation du modèle d’intervention, ainsi que l’évaluation de la possibilité d’être transférable à d’autres villes du reste de l’Europe. Dans ce sens, nous nous sommes axés sur l’évaluation de la mise en oeuvre du modèle sur la base de deux évaluations différentes : sommative : évaluation de l’atteinte ou non des objectifs posés. Elle doit permettre de modifier, au besoin, les approches de toutes les phases de la planification ; des répercussions : comparer et apprécier la situation et la tendance actuelle avec l’évolution que l’on devrait pouvoir attendre comme résultat de l’introduction de la campagne proposée. Au cours de tout le processus de mise en oeuvre du modèle d’intervention, et comme prévu, on a employé plusieurs outils d’évaluation, concrètement : o Entretiens de suivi des personnes âgées sélectionnées. Questionnaires d’évaluation pour les personnes âgées des immeubles avec des questions se rapportant à leur niveau de satisfaction par rapport à l’action et le niveau d’accomplissement de leurs attentes par rapport aux actions. o Entretiens individuels et réunions de suivi des bons voisins. o Réunions de suivi avec le reste des agents participants (entités, services sociaux, etc.) Voici l’évaluation technique et l’atteinte des objectifs pour chaque action : a) Réalisation et diffusion de la campagne publique dans le quartier du Casc Antic L’évaluation technique de l’entité qui dynamise l’expérience pilote est très positive, surtout en raison de la quantité de nouveaux bons voisins qui apparaissent progressivement, ce qui peut être considéré comme un élément clé au moment d’évaluer le niveau de réussite des expériences. DIFFUSION GÉNÉRALE DU PROJET DANS LE CASC ANTIC Action Objectifs atteints 1- Distribution du matériel édité - Diffusion de la campagne dans la rue - Détection de bons voisins 2- Diffusion dans les entités du Casc Antic - Développer la diffusion de la campagne - Détection de bons voisins - Collaboration des entités 3- Diffusion directe dans 50 immeubles du Casc Antic où vivent des personnes âgées seules et en situation de risque d’exclusion - Développer la diffusion de la campagne - Détection de bons voisins 4- Diffusion par l’intermédiaire des bons voisins déjà connus Diffusion du projet 5- Diffusion des médias - Diffusion du projet b) Travail et entretiens avec les bons voisins et voisines déjà connus Dans les grandes lignes, le bon voisin et (ou) la bonne voisine déjà connus est une personne qui réalise des actions de bon voisinage et qui sert de référence à la personne âgée qu’il connaît déjà. Des voies de communication et de confiance ont été établies. Ces actions volontaires qui cherchent l’anonymat n’ont pas une importance particulière pour la personne qui les réalise étant donné qu’elle les considère normales, habituelles ou quotidiennes, et, par conséquent, elles n’attendent ni ne doivent être l'objet d'une attention particulière. Il est difficile d’impliquer les bons voisins dans des tâches d’exemplification et de diffusion puisqu’ils vivent leur expérience de façon très personnelle et ne veulent pas en porter le drapeau. TRAVAIL AVEC LES BONS VOISINS ET VOISINES Action Objectifs atteints 1- Entretien avec chacun des bons voisins décelés - Élaboration d’un profil du bon voisin - Constatation du réseau de voisins existant 2- Réunion de bons voisins - Impliquer les bons voisins dans le projet - Faire sentir aux bons voisins qu’ils appartiennent à un groupe - Recueillir des propositions c) Détection d’immeubles où vivent les personnes âgées seules et en situation de risque d’exclusion et travail communautaire dans ces immeubles sélectionnés On a observé qu’il existe beaucoup de gens qui ont fait des actions de bon voisinage ponctuelles et discontinues dans le temps. Il faut encourager l’attitude de bon voisinage des bons voisins que nous avons définis comme bons voisins occasionnels et faire en sorte qu’ils deviennent de bons voisins permanents et qu’ils se constituent ainsi comme point de référence de la personne âgée. On a constaté que le porte à porte est la meilleure manière d’approcher les voisins et de diffuser le projet, mais nous ne pouvons pas aller plus loin. Les gens trouvent très bien de s’impliquer dans des actions de bon voisinage, mais ils ne veulent être ni « contrôlés » (ou recensés) ni convoqués à des réunions ou à des actes ludiques. Un des objectifs du projet doit être de consolider les pratiques occasionnelles de bon voisinage et de faire en sorte qu’elles deviennent une attitude de référence. TRAVAIL AVEC LES IMMEUBLES Action Objectifs atteints 1- Détection 10 immeubles où vivent des - Détection de personnes âgées faisant personnes âgées seules l’objet d’actions de bon voisinage en situation de risque d’exclusion 2- Entretiens personnes âgées 10 immeubles sélectionnés - Connaître leurs conditions de vie ainsi que les demandes et les besoins concrets - Détecter quel est le degré d’acceptation de la part de la personne en question pour recevoir de l’« aide » d’un voisin - Déterminer si sa situation a changé 3- Visites voisins 10 immeubles sélectionnés - Sensibiliser les voisins aux difficultés touchant à la vieillesse - Les encourager à réaliser des actions de bon voisinage - Arriver à obtenir qu’il y ait de nouveaux bons voisins d) Travail avec les nouveaux(elles) bons(es) voisins(es) La dynamique créée n’a pas été celle que l’on attendait dans le sens où ce n’est pas à partir de la campagne de sensibilisation extensive, c’est-à-dire les affiches et les triptyques, que l’on a progressé mais au travers de l’action de communication personnalisée elle-même. Les nouveaux bons voisins ne nous ont pas appelés mais ont été décelés grâce au bouche à oreille et aux contacts établis avec les forces vives du quartier. Les diverses voies utilisées sont : a) le travail avec les travailleurs familiaux du Casc Antic ; b) la pose d’affiches et le dialogue avec les commerçants ; c) la médiation des bons voisins connus au préalable ; d) la réunion d’entités du Casc Antic, dans le cadre du Plan intégral nous a apporté de nouveaux bons voisins. e) Acte de reconnaissance À l’heure actuelle, l’acte de reconnaissance n’a pas encore eu lieu, mais une première analyse du processus de mise en oeuvre nous met en situation de coordonner une action permettant une réflexion sur le projet du Bon Voisinage de la part des agents impliqués et de la communauté accompagnée d’un acte ludique de reconnaissance. 6. Quelques recommandations Première recommandation L’idée originale de cette phase était de réaliser un travail communautaire avec les voisins. C’est une question complexe et qui requiert deux éléments clés : une période de temps en harmonie avec les rythmes de la sensibilisation aux valeurs, et des ressources importantes, non seulement d’ordre économique, mais surtout communautaire. Ainsi, la collaboration entre les entités qui travaillent sur le territoire, en l’occurrence dans le Casc Antic de Barcelone, est donc d’une grande importance. On a contacté les entités les plus actives auxquelles on a présenté l’expérience pilote et on leur a demandé leur collaboration, tant sur le plan de la diffusion que sur celui de la mise en pratique. La réaction des entités a été très positive. Nous pensons qu’il faut travailler plus en profondeur avec les entités étant donné que celles-ci jouent un rôle très important dans la dynamisation de la communauté et du quartier. Deuxième recommandation Dans tout le processus, il est clairement apparu qu’un certain nombre de personnes âgées et de voisins(es) ont des difficultés à communiquer et à accepter et recevoir du soutien. C’est surtout le fait du manque de confiance et de connaissance mutuelle ; c’est pourquoi il est indispensable de mettre l’accent sur une application englobant des actions, des outils et des ressources visant à favoriser un premier contact entre la personne âgée et les voisins permettant ainsi de faire un pas dans le sens de faciliter la confiance et la connaissance mutuelle. Troisième recommandation Dans le cadre de la campagne de diffusion sont apparus de nouveaux agents fortement actifs en ce qui concerne la sensibilisation aux valeurs du bon voisinage et l'amélioration du quartier. Concrètement, certains commerces, les magasins traditionnels de quartier, les nouveaux établissements gérés par des immigrants nouveaux arrivés, les pharmacies, etc. ont été des espaces qui ont facilité les relations humaines dans le quartier, et notamment ils jouent le rôle de ponts dans l’attention et les services aux personnes âgées. Et dans le contexte de l'apparition de nouveaux agents, citons tout particulièrement la bonne disposition de tous les collectifs de nouveaux arrivés dans le quartier en raison de l’émigration en provenance d’autres pays (notamment de l’Afrique du Nord et de l’Amérique latine). Probablement du fait de leur appartenance à d’autres cultures où certaines valeurs telles que l’hospitalité, la famille ou la communauté sont davantage présentes, ils peuvent être plus réceptifs à une campagne de sensibilisation de ces caractéristiques. Quatrième recommandation Soulignons aussi que les nouveaux arrivés qui font partie du quartier depuis peu de temps sont les personnes qui ont aussi une meilleure prédisposition à participer activement dans la communauté et à développer les valeurs du bon voisinage. Le processus de leur intégration parmi la citoyenneté active dans leur nouveau quartier passe par la connaissance des voisins, la participation aux activités de la communauté, la découverte de la vie de la communauté,... Éléments qui sont tous favorisés par le développement des valeurs du bon voisinage. En guise de conclusion, rappelons que le projet Bon Voisinage est fondé sur la sensibilisation de la communauté aux valeurs de la vie en commun, de la dignité et des soins aux personnes âgées seules en situation de risque d’exclusion sociale. Des valeurs qui nécessitent un certain temps pour s’étendre, pour être partagées et pour arriver à imprégner le quartier ou la communauté, ce que l’on ne peut qu’entrevoir au travers d’une expérience de ces caractéristiques.