à la Pointe De l`élevage caPrin - Provimi

Comment avez-vous évolué dans votre façon de
conduire le troupeau ?
Au début, nous donnions aux
chèvres une ration pour vaches
laitières. Ce n’était pas très
concluant. Nous sommes passés
à un régime plus conventionnel
pour des caprins, avec herbe,
foin et betteraves, durant une
dizaine d’années.
Et aujourd’hui ?
Pierre Schlunegger, Forel-Lavaux (VD)
à la pointe de
l’élevage caprin
Pierre Schlunegger
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Installés à Forel-Lavaux
(VD), Pierre Schlunegger
et son épouse Michèle
sont des pionniers de
l’élevage caprin professionnel en Suisse
romande. Depuis
presque trente ans,
ils suivent de très près
les progrès en matière
de conduite et
d’affourragement
caprins. Avec de
belles performances
à la clé.
Dans quelles circonstances êtes-vous devenu
l’un des premiers chevriers
professionnels de Suisse
romande ?
N’étant pas fils d’agriculteur,
j’ai eu un parcours un peu
atypique. Au cours de mes
études à l’école d’ingénieurs
de Zollikofen, nous avons visité
un élevage caprin du Jura neuchâtelois ; ça m’a plu. Après une
expérience comme technicocommercial, nous avons trouvé
ce domaine à louer. C’était en
1981, j’avais 27 ans, nous n’avions
pas de contingent laitier mais
nous avons pu acheter 50 chevrettes. Ce n’est que plus tard
que nous avons également eu
des vaches laitières.
L’élevage caprin vous a
tout de suite réussi ?
Oui, ça marchait pas mal. Et dès
1982 nous avons pu acquérir
deux autres troupeaux, pour
arriver ensuite à peu près à
l’effectif actuel.
Vous élevez vos chèvres
en lots. Quels avantages
en tirez-vous ?
Cette technique est applicable
parce que nous n’avons jamais
pâturé. Elle permet de conduire
des groupes d’animaux homogènes en fonction de leur
race, saanen et chamoisée, de
leur âge et de leur stade de
lactation et, ainsi, d’adapter
l’affouragement de manière rationnelle. Cela facilite aussi le
désaisonnement d’une partie
du cheptel, afin d’avoir du lait
toute l’année.
La chèvre est délicate et les
transitions alimentaires la perturbent. C’est pourquoi, nous
en sommes venus à une ration
sèche, toute l’année, depuis
1994. L’affourragement est régulier, le travail simplifié grâce
à la remorque mélangeuse et
aux tapis roulants pour la distribution en crèche et nous
obtenons une production plus
régulière, avec une meilleure
persistance.
éclairage Les chiffres clés
Pierre et Michèle Schlunegger
1 employé, 2 apprentis (5 UT)
+ 1 aide livreur
50 ha de SAU, dont
13 ha de céréales fourragères
8 ha de maïs ensilage
29 ha d’herbages
220 chèvres laitières et env.
100 chevrettes
production laitière : 200‘000 kg
moyenne de la chèvrerie : 1'050 kg,
à 4,0 % MG et 3,4 % prot.
1 mise bas / an
70 - 80 % monte naturelle
nombre IA par IA fécondante : 65 %,
70 porcs engrais
60 ovins viande
25 bovins élevage et engrais
Une concurrence croissante se fait aussi sentir
dans l’élevage caprin. D’où la nécessité de rationaliser partout le travail et de tirer un maximum de
valeur ajoutée des produits. L’exploitation a ainsi
toujours compté des porcs pour utiliser le petitlait de la fromagerie. Ils sont vendus à un boucher
de campagne artisanal pour être valorisés à un
prix supérieur à celui des circuits conventionnels.
Les Schlunegger transforment la totalité du lait de
chèvre en fromages qui sont vendus directement.
Afin de pouvoir approvisionner leur clientèle toute
l’année, ils désaisonnent un tiers des chèvres qui
mettent bas en automne et produisent du lait en
hiver. Pour simplifier le travail de l’exploitation,
les vaches laitières ont été abandonnées en 2002.
Une bergerie à moutons occupe une partie de
l’ancienne étable et, à côté, la porcherie a pu être
réaménagée selon les nouvelles normes SRPA.
De quoi est constituée la
ration actuelle ?
C’est un mélange à base de :
foin, regain, d’enrubanné, de
pulpe de betterave, d’ensilage
de maïs et de luzerne Rumiluz.
Plus une complémentation
donnée à la main, car les distributeurs de concentré seraient
trop coûteux pour des chèvres.
L'avis de l'expert C’est Provimi Kliba qui
fournit les compléments ?
Nous sommes client de très
longue date de Provimi Kliba.
Dès 1992, nous avons également pu bénéficier des conseils
techniques de Claude Van
Hee. C’était rare, à l’époque,
de trouver un spécialiste pour
petits ruminants ! Il a suivi avec
nous les progrès en matière
d’alimentation caprine.
Provimi Kliba nous a aussi fourni
un appui technique et opérationnel décisif lorsque nous
avons transformé nos bâtiments et la porcherie, en 2002.
Alain Douard
journaliste
Claude Van Hee
Chef de vente
Provimi Kliba
079 447 55 66
Grâce à une collaboration active axée sur la recherche de solutions
novatrices, la production laitière moyenne du troupeau à passé de
750 kg à plus de 1'050 kg !
Aujourd’hui, la ration est équilibrée avec l’aliment protéique 5095
Pecoristar™ 42 %. Le concentré 5089 Pecoristar™ VivOméga®,
contenant du lin extrudé naturellement riche en oméga 3,
est distribué jusqu’à la fin de lactation en fonction de la production.
L’introduction de l’aliment VivOméga® a permis une amélioration
spectaculaire de la persistance, de la qualité du lait et du rendement
fromager. Chez Pierre Schlunegger le rendement fromager a augmenté de 4 %.
L’effet bénéfique des omégas 3 sur l’état sanitaire des animaux
est également à souligner : pelage plus brillant, reflet d’une bonne
santé, moins de problèmes d’ordres métaboliques et une plus
grande longévité.
La dernière application réalisée sur la chèvrerie fut l’analyse de
l’ambiance des bâtiments avec le concept AmbiTOP™. Suite à
cela, l’intégration de gros ventilateurs a permis une amélioration
notable des conditions de détention des chèvres.
Nous remercions vivement la famille Schlunegger pour ce partenariat qui dure depuis de nombreuses années. C’est en effet,
ce genre de relations professionnelles qui rend notre métier si
intéressant.
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