"A la pêche aux pollens" du Dr Fontaine

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"A la pêche aux pollens" du Dr Fontaine
CAS CLINIQUE
A LA PÊCHE AUX POLLENS
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Réalisé par le Dr Fontaine
Allergologue, Praticien attaché au CHU de Reims
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SITUATION
• Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois
d’avril pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8
ans
← Retour
Suite →
Question n°1 : que recherchez-vous ou précisez-vous à l’anamnèse ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Des antécédents évocateurs d’allergie alimentaire
Le caractère uni- ou bilatéral des symptômes
La périodicité des symptômes dans l’année
Des troubles du sommeil associés
Une toux spasmodique associée
Les traitements déjà employés
Rien : l’essentiel est de traiter le patient
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
•
Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Suite →
Les bonnes réponses :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Des antécédents évocateurs d’allergie alimentaire
Le caractère uni- ou bilatéral des symptômes
La périodicité des symptômes dans l’année
Des troubles du sommeil associés
Une toux spasmodique associée
Les traitements déjà employés
Rien : l’essentiel est de traiter le patient
Réponses : 1, 2, 3, 4, 5 et 6
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
•
Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Suite →
Commentaires
Tous les éléments concernant les caractéristiques même de la rhinite,
l’association à des manifestations évocatrices d’asthme, la réponse aux
traitements déjà employés, mais aussi les antécédents non allergiques ou
potentiellement allergiques sont importants.
La recherche de troubles du sommeil participe de l’évaluation de la
sévérité de la rhinite.
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
•
Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Suite →
SUITE DU CAS CLINIQUE
• A l’anamnèse :
o Antécédents d’allergie au chat, avec tests cutanés positifs dans l’enfance
o Prurit buccal à la consommation de pomme et pêche crues, mais tolère les
fruits cuits (tarte aux pommes)
o Habitat : pas d’animaux
o Symptomatologie de rhino-conjonctivite saisonnière :



Tous les jours en mars-avril
Très marquée le week-end et pendant les vacances lorsqu’elle se rend au bord d’un
étang pour pêcher avec son mari entre mai et septembre
Toux peu productive mise au compte d’un tabagisme modéré
o A « bénéficié » d’une injection de corticoïdes retard au début du mois de mai
les deux dernières années, et vient pour une nouvelle injection
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
•
Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Suite →
• Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois
d’avril pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
• Rhinite persistante sévère
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A LA PÊCHE AUX POLLENS
Suite →
Question n°2 : quel(s) examens vous paraissent utiles en première
intention à la recherche d’une étiologie allergique ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Dosage des IgE totales
Phadiatop
NFS à la recherche d’une hyper éosinophilie
Test sanguin multi-allergénique aux pneumallergènes, de type CLA
Recherche d’IgE spécifiques anti-bouleau, frêne, graminées, plantain
Consultation d’allergologie
← Retour
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•
•
Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Suite →
Les bonnes réponses :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Dosage des IgE totales
Phadiatop
NFS à la recherche d’une hyper éosinophilie
Test sanguin multi-allergénique aux pneumallergènes, de type CLA
Recherche d’IgE spécifiques anti-bouleau, frêne, graminées, plantain
Consultation d’allergologie
Réponses : 2 et/ou 6
← Retour
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•
•
Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Suite →
Commentaires
Les tests de dépistage d’allergie de type Phadiatop ou des tests cutanés
réalisés d’emblée lors d’une consultation d’allergologie sont seuls utiles en
première intention.
Le dosage des IgE totales, peu spécifique et peu sensible, n’est pas répertorié
comme test de dépistage d’allergie dans la NABM (Nomenclature des Actes de
Biologie Médicale).
La recherche d’IgE sériques spécifiques intervient essentiellement après un
dépistage, au mieux par tests cutanés.
Les diapos suivantes peuvent détailler les résultats et leur interprétation en
fonction des options choisies (Phadiatop ou recherche d’IgE spécifiques)
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
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Question n°3 : vous avez prescrit un Phadiatop, pour lequel le
laboratoire vous rend un résultat positif, qu’en pensez-vous ?
1. Le résultat confirme que ma patiente est allergique aux pollens
2. Il faut regarder quelle technique a été employée car les performances
diffèrent d’une technique à l’autre
3. Le résultat confirme simplement que ma patiente a un terrain allergique
4. Il faut compléter le bilan par une recherche d’IgE sériques spécifiques
aux pollens
5. Aucune de ces propositions n’est exacte
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Les bonnes réponses :
1. Le résultat confirme que ma patiente est allergique aux pollens
2. Il faut regarder quelle technique a été employée car les performances
diffèrent d’une technique à l’autre
3. Le résultat confirme simplement que ma patiente a un terrain allergique
4. Il faut compléter le bilan par une recherche d’IgE sériques spécifiques aux
pollens
5. Aucune de ces propositions n’est exacte
Réponses : 2 et 3
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
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Commentaires
Dans l’absolu vous avez bien fait de demander un Phadiatop, qui est l’examen de
dépistage privilégié des allergies respiratoires mais avec une remarque dans le cas
présent : il va forcément être positif puisque la patiente a des antécédents d’allergie
documentée au chat, et ce même si elle n’est pas allergique aux pollens !
Il faut regarder quelle technique a été employée car le Phadiatop a fait l'objet d’un grand
nombre d’études de validation clinique qui ont montré sa grande sensibilité (>90%), ce qui
n’est pas le cas de certains autres examens qui lui sont parfois substitués par le
laboratoire.
La recherche d’IgE sériques spécifiques « à l’aveugle » pour les principaux pollens risque
d’être à la fois couteuse et peu contributive.
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Question n°4 : parmi ces éléments anamnestiques le(s)quel(s) vous
permet(tent) de diagnostiquer d’emblée une allergie aux pollens de
graminées ?
1.
2.
3.
4.
Périodicité des symptômes entre mars et septembre
Accentuation des symptômes entre juin et septembre
Prurit buccal à la consommation de pêche crue
Nette aggravation de la symptomatologie lors des activités de pêche au
bord d’un étang
5. Aucun de ces éléments
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
La bonne réponse :
1.
2.
3.
4.
Périodicité des symptômes entre mars et septembre
Accentuation des symptômes entre juin et septembre
Prurit buccal à la consommation de pêche crue
Nette aggravation de la symptomatologie lors des activités de pêche au bord
d’un étang
5. Aucun de ces éléments
Réponse : 5
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
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Commentaires
La périodicité des symptômes n’est pas spécifique d’une pollinose particulière,
et l’aggravation lors des séjours au bord d’un étang peut-être due à une
exposition à d’autres pollens que ceux des graminées.
La période de juin à septembre pourrait par ailleurs correspondre à une allergie
aux moisissures Alternaria.
La recherche d’allergies alimentaires croisées avec les pollens peut être utile à
l’orientation diagnostique mais, en l’espèce, une allergie à la pêche n’oriente pas
vers une allergie aux pollens de graminées.
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
A cette étape, il est conseillé d’orienter votre patient vers un
allergologue, aucun élément de l’anamnèse ne vous ayant orienté
clairement vers un ou des allergènes en cause..
1. Je suis cette recommandation et je prends connaissance du diagnostic
posé par l’allergologue
2. Je poursuis la démarche diagnostique
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS
Question n°5 : parmi ces éléments anamnestiques le(s)quel(s) vous
permet(tent) de diagnostiquer d’emblée une allergie au pollen de
bouleau ?
1.
2.
3.
4.
Périodicité des symptômes entre mars et septembre
Accentuation des symptômes entre juin et septembre
Prurit buccal à la consommation de pomme crue
Nette aggravation de la symptomatologie lors des activités de pêche au
bord d’un étang
5. Aucun de ces éléments
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
La bonne réponse :
1.
2.
3.
4.
Périodicité des symptômes entre mars et septembre
Accentuation des symptômes entre juin et septembre
Prurit buccal à la consommation de pomme crue
Nette aggravation de la symptomatologie lors des activités de pêche au bord
d’un étang
5. Aucun de ces éléments
Réponse : 3
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Commentaires
Les périodicités des symptômes évoquées en 1 et 2 sont trop longues pour
relever d’une simple pollinose au bouleau.
Par contre, celle-ci peut expliquer le début des symptômes en mars-avril et on
peut souligner que dans le nord de la France l’association d’une rhinoconjonctivite en mars-avril à un syndrome oral aux pommes crues avec
tolérance du fruit cuit est quasi pathognomonique d’une allergie au pollen de
bouleau
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Vous avez demandé une recherche d’IgE spécifiques, dont le laboratoire
vous a rappelé qu’elle était limitée à cinq allergènes respiratoires : quelle
a été votre ordonnance ?
Dr Pol Lhen
Dr Pol Lhen
« RAST »
• bouleau
• graminées
• peuplier
• platane
• armoise
Faire des
« RAST »
Ordonnance 1
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Ordonnance 2
Suite →
Commentaires
Si vous demandez des dosages d’IgE sériques spécifiques il va falloir les choisir
en fonction d’une orientation clinique la plus précise possible. A défaut vous
risquez de passer à côté de l’allergène en cause…
Remarque : il ne faut plus écrire RAST, désignation obsolète
correspondant à une technique qui n’est plus utilisée.
La solution d’apparente facilité, qui consiste à demander une recherche multiallergénique de type CLA est trompeuse car l’examen manque de fiabilité et de
reproductibilité, et son interprétation peut par ailleurs être compliquée par
l’existence de réactions croisées asymptomatiques entre pollens
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Voici les résultats de l’ordonnance 1
Dr Pol Lhen
Faire des
« RAST »
Labo Tanik
IgE spécifiques :
D pter :
<0,10 kU/l
Chat :
15,30 kU/l
Bouleau :
3,20 kU/l
Graminées : <0,10 kU/l
Cyprès :
<0,10 kU/l
Ordonnance 1
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Commentaires
Vous n’aviez pas précisé les recherches que vous souhaitiez faire et le laboratoire a choisi
de vous rendre des résultats pour les allergènes qui lui paraissaient pertinents, mais dont
certains ne vous feront guère avancer dans le diagnostic :
- On sait déjà, à l’anamnèse, que la patiente est allergique au chat ; elle n’y est plus
exposée et cette sensibilisation n’explique donc pas ses symptômes
- Le caractère uniquement saisonnier de la symptomatologie et l’absence de toute gêne
hors saison pollinique pouvaient laisser supposer que le tableau clinique n’est pas lié à
une allergie aux acariens
- Si la patiente est au Nord de la France le cyprès ne peut être impliqué ; si elle a migré et
consulte dans le sud, une pollinose au cyprès serait plus précoce et moins prolongée
- Il n’existe pas de sensibilisation aux graminées ; on confirme simplement la suspicion
clinique de sensibilisation au bouleau que laissait supposer l’association à une allergie
alimentaire à la pomme crue, mais n’expliquant pas la prolongation des manifestations
cliniques jusqu’en septembre
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Voici les résultats de l’ordonnance 2
Dr Pol Lhen
« RAST »
• bouleau
• graminées
• peuplier
• platane
• armoise
← Retour
Labo Tanik
IgE spécifiques :
Bouleau :
3,20 kU/l
Graminées : <0,10 kU/l
Peuplier : <0,10 kU/l
Platane :
<0,10 kU/l
Armoise : <0,10 kU/l
Ordonnance 2
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Commentaires
Vos recherches n’ont pu porter que sur un nombre limité de pollens, dont
certains comme le peuplier et le platane ne sont que rarement responsables
d’allergie.
On ne retrouve qu’une sensibilisation au pollen de bouleau, qui explique
probablement les manifestations cliniques de mars-avril avec, à l’appui de cette
pertinence du test, les antécédents d’allergie alimentaire à la pomme crue.
La recherche d’IgE spécifiques sur la base de l’interrogatoire, sans l’aide des
prick tests cutanés risque d’être coûteuse et peu fructueuse
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Phadiatop positif
Suite →
Question n°6 : concernant ce résultat d’examen biologique :
1. Il vous permet de dire que Madame D est allergique au bouleau
2. Le taux d’IgE spécifiques, comparé à celui des IgE spécifiques de chat,
semble trop faible pour expliquer des symptômes de grande intensité
3. Le taux est plus élevé que le seuil habituel de déclenchement des
symptômes
4. Aucune de ces propositions n’est exacte
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
IgE spécifiques bouleau 3,20 kU/I
Suite →
La bonne réponse :
1. Il vous permet de dire que Madame D est allergique au bouleau
2. Le taux d’IgE spécifiques, comparé à celui des IgE spécifiques de chat,
semble trop faible pour expliquer des symptômes de grande intensité
3. Le taux est plus élevé que le seuil habituel de déclenchement des
symptômes
4. Aucune de ces propositions n’est exacte
Réponse : 4
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
IgE spécifiques bouleau 3,20 kU/I
Suite →
Commentaires
Le résultat permet seulement de parler de sensibilisation biologique : le
diagnostic d’ « allergie » ne peut être porté que s’il existe une bonne corrélation
avec la clinique (consensus ARIA) et sera étayé au mieux lors d’une consultation
d’allergologie.
Une sensibilisation biologique peut être asymptomatique et/ou relever de
réactions croisées in vitro, et il n’y a pas de corrélation entre le taux d’IgE
sériques spécifiques et l’intensité des manifestations cliniques.
Ici l’association à une allergie alimentaire à la pomme crue oriente quand même
vers une pertinence clinique du test
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A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
IgE spécifiques bouleau 3,20 kU/I
Suite →
Question n°7 : On ne retrouve donc à priori, à ce stade, qu’une suspicion
d’allergie au pollen de bouleau. Qu’en pensez-vous ?
1. Elle explique la symptomatologie jusqu’en septembre s’il y a beaucoup
2.
3.
4.
5.
de bouleaux autour de l’étang
Il doit exister une allergie croisée entre pollens de bouleau et d’herbes
Les symptômes entre juin et septembre peuvent être liés à autre chose
que des pollens
Il faut compléter le bilan par une autre recherche d’IgE sériques
spécifiques
Aucune de ces propositions n’est exacte
← Retour
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Allergie au pollen de bouleau
Suite →
La bonne réponse :
1. Elle explique la symptomatologie jusqu’en septembre s’il y a beaucoup de
2.
3.
4.
5.
bouleaux autour de l’étang
Il doit exister une allergie croisée entre pollens de bouleau et d’herbes
Les symptômes entre juin et septembre peuvent être liés à autre chose
que des pollens
Il faut compléter le bilan par une autre recherche d’IgE sériques spécifiques
Aucune de ces propositions n’est exacte
Réponse : 3
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Allergie au pollen de bouleau
Suite →
Après vous être renseigné sur la végétation présente autour de l’étang et
vous être documenté, vous avez opté pour une nouvelle recherche d’IgE
sériques spécifiques, dont voici les résultats
Dr Pol Lhen
Labo Tanik
« RAST »
• Alternaria
• saule
• plantain
• ortie
IgE spécifiques
Alternaria : <0,10 kU/l
Saule :
<0,10 kU/l
Plantain : <0,10 kU/l
Ortie :
<0,10 kU/l
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Allergie au pollen de bouleau
Suite →
Commentaires
Cette nouvelle recherche, y compris pour Alternaria, est encore négative. Mais
un test biologique négatif n’exclut pas l’existence d’une sensibilisation et/ou
d’une allergie, notamment quand sa sensibilité n’est pas optimale.
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Allergie au pollen de bouleau
Suite →
SUITE DU CAS CLINIQUE
• Persistance d’une rhino-conjonctivite sévère dans le courant de l’été
lors des séjours autour de l’étang malgré un traitement
antihistaminique per os, collyre antihistaminique et corticoïde nasal
• Crise d’asthme en juillet, un week-end en fin d’après-midi
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Allergie au pollen de bouleau
Suite →
Question n°8 : Qu’en pensez-vous ?
1.
2.
3.
4.
5.
L’aggravation est probablement liée à de forts pics polliniques
Vous effectuez une injection de corticoïdes retard
Vous majorez uniquement le traitement symptomatique
La saison se termine et on verra bien l’année prochaine si cela récidive
Vous adressez la patiente à un confrère allergologue
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Rhinite persistante sévère
Allergie au pollen de bouleau
Suite →
La bonne réponse :
1.
2.
3.
4.
5.
L’aggravation est probablement liée à de forts pics polliniques
Vous effectuez une injection de corticoïdes retard
Vous majorez uniquement le traitement symptomatique
La saison se termine et on verra bien l’année prochaine si cela récidive
Vous adressez la patiente à un confrère allergologue
Réponse : 5
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Allergie au pollen de bouleau
Rhino-conjonctivite sévère persistante lors des séjours autour de l’étang
malgré le traitement + Crise d’asthme
Suite →
Commentaires
A l’évidence la symptomatologie est mal expliquée, et en plus mal contrôlée. Elle
nécessite un bilan allergologique au cours duquel l’anamnèse essaiera
d’approfondir les circonstances de déclenchement des symptômes, une EFR
sera effectuée et des tests cutanés permettront de rechercher une
sensibilisation à de nombreux pneumallergènes.
Cette consultation aurait pu intervenir plus tôt, avant la réalisation des dosages
d’IgE sériques spécifiques du fait de l’ancienneté et de la sévérité de la rhinite,
et parce que son caractère prolongé laissait suspecter au moins une polyallergie
et/ou une situation complexe.
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Allergie au pollen de bouleau
Rhino-conjonctivite sévère persistante lors des séjours autour de l’étang
malgré le traitement + Crise d’asthme
Suite →
Le bilan allergologique, avec tests cutanés à de nombreux pollens n’a
retrouvé qu’une sensibilisation isolée, cliniquement pertinente, au pollen
de bouleau !!
Au vu de ces résultats qui ne concordent pas complètement avec la
clinique, l’allergologue reprend l’anamnèse et apprend que : ….
Et si j’avais poursuivi moi-même la démarche (retour) →
← Retour
A LA PÊCHE AUX POLLENS - résumé
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Madame D. Valérie, 35 ans, originaire de l’Aisne, consulte au mois d’avril
pour une rhino-conjonctivite très gênante, évoluant depuis 8 ans
Allergie au pollen de bouleau
Rhino-conjonctivite sévère persistante lors des séjours autour de l’étang
malgré le traitement + Crise d’asthme
Suite →
• Madame D. Valérie pêche avec son mari et prépare leurs appâts avec
des vers de vase
• Ses épisodes de rhino-conjonctivite et crises d’asthme
s’accompagnent souvent d’un prurit des mains
• IgE spécifiques anti-chironomides (vers de vase) : 8,70 kU/l
•
•
Allergie au pollen de bouleau
Allergie aux vers de vase, responsable de rhino-conjonctivite et
d’asthme lors des week-ends et séjours passés à pêcher au
bord de l’étang !
A LA PÊCHE AUX POLLENS
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NABM : Modalités de prescription et de remboursement des dosages
d’IgE spécifiques
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